Nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé l’interpellation mercredi matin en France d’un influenceur algérien, présenté comme Rafik M., qui “appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok”.Cette interpellation survient en pleine période de tensions diplomatiques entre Paris et Alger, alors que plusieurs influenceurs algériens ont été arrêtés ces dernières semaines en France.Le ministre de l’Intérieur a terminé son message sur le réseau social X par les mots “Ne rien laisser passer”, comme le 16 janvier dernier après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré.Dans son message, M. Retailleau n’a pas précisé où Rafik M. a été interpellé mercredi matin.Les tensions sont vives entre la France et l’Algérie, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.Elles se sont un peu plus envenimées avec l’arrestation récente à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant M. Naman dit Doualemn vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.

Open d’Australie: Navarro subit la loi d’Iga, Shelton attend Sinner

Toujours implacable, la N.2 mondiale Iga Swiatek s’est hissée mercredi en demi-finales de l’Open d’Australie, où elle affrontera Madison Keys (14e), avant le quart de finale de Jannik Sinner (1re), qui tentera de rejoindre Ben Shelton (20e) dans le dernier carré.- Swiatek enchaîne, Keys stoppe Svitolina -Les tours se suivent et se ressemblent pour Iga Swiatek: lauréate en deux sets de ses matches depuis le début du tournoi, la Polonaise a poursuivi sur sa lancée en quarts contre l’Américaine Emma Navarro, spécialiste pour sa part des matches marathon mais vaincue 6-1, 6-2.”C’était beaucoup plus difficile que ce que le score suggère”, a commenté Swiatek qui a dû s’employer au début du second set pour rester aux commandes. “Emma est une battante. Je suis heureuse d’avoir gagné ces jeux serrés, c’est ce qui a fait la différence”, a-t-elle estimé.Swiatek “continue de tenter, même quand elle rate un coup. Elle est impitoyable”, a souligné Navarro.Contre la N.8 mondiale, la Polonaise s’avançait d’autant plus confiante que l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé lundi qu’elle ne ferait pas appel de la suspension d’un mois (déjà purgée) infligée à la N.2 mondiale par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) après un contrôle positif à la trimétazidine, un produit interdit.Iga Swiatek, qui soutenait que sa contamination était accidentelle, s’est déclarée “satisfaite” de la décision de l’AMA.Elle atteint le dernier carré à Melbourne pour la deuxième fois de sa carrière, trois ans après sa première demi-finale. Être de retour à ce niveau est “génial”, mais “je vais me battre pour aller plus loin”, a-t-elle prévenu.Elle sera opposée jeudi à l’Américaine Madison Keys, qui s’est qualifiée en battant plus tôt dans la journée l’Ukrainienne Elina Svitolina (27e).La finaliste de l’US Open 2017, désormais triple demi-finaliste à Melbourne (2015, 2022, 2025), s’est imposée 3-6, 6-3, 6-4 en un peu moins de deux heures, face à une joueuse qu’elle a battue quatre fois en six duels.Après la perte du premier set, “j’ai senti que je devais jouer de façon un peu plus agressive. Elle contrôlait beaucoup de points et me faisait courir”, a constaté Keys.”Heureusement (…), je joue de manière un peu plus intelligente” qu’en 2015, année de sa première demie, a-t-elle conclu.Mardi, la double tenante du titre à Melbourne Aryna Sabalenka s’était qualifiée pour les demi-finales. Elle défiera jeudi l’Espagnole Paula Badosa (12e), qui a battu l’Américaine Coco Gauff (3e) pour s’offrir à 27 ans sa première demi-finale en Grand Chelem.- Shelton résiste à Sonego -Malmené dans les deux derniers sets, Ben Shelton (20e) a résisté au retour de l’Italien Lorenzo Sonego (55e) pour rallier, pour la deuxième fois de sa carrière après l’US Open 2023, le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem.Vainqueur 6-4, 7-5, 4-6, 7-6 (7/4), l’Américain de 22 ans s’est dit “soulagé” de rejoindre les demi-finales après “l’un des matches préférés de sa carrière”.”Je félicite Lorenzo Sonego parce qu’on a joué un tennis extraordinaire”, a ajouté Shelton.Il affrontera au tour suivant le N.1 mondial Jannik Sinner ou l’Australien Alex De Minaur (8e), qui seront opposés plus tard dans la soirée.Lundi, en huitièmes de finale, le tenant du titre italien a semblé souffrir de la chaleur, sortant du court le visage écarlate lors d’un temps mort médical et confiant après le match avoir souffert de “vertiges”.La température, nettement plus clémente mercredi (une vingtaine de degrés), devrait avantager Sinner, qui n’a jamais perdu contre De Minaur en neuf duels. 

La Bourse de Paris en hausse, moins de craintes sur les droits de douane

La Bourse de Paris évolue dans le vert mercredi, sur un marché évaluant avec optimisme les dernières annonces de Trump en matière de droits de douanes et d’investissement dans l’intelligence artificielle.Le CAC 40 gagnait 0,53% à 7.811,42 points vers 8h50 GMT, soit une hausse de 40,47 points. La veille, l’indice vedette parisien avait pris 0,48%.”Les droits de douane ont de nouveau fait la Une cette nuit, après de nouveaux commentaires de Donald Trump avec des menaces à la Chine”, relèvent les économistes de Deutsche Bank.Interrogé par la presse à la Maison Blanche, M. Trump a assuré mardi que son gouvernement discutait “de 10% de droits de douane sur les produits chinois car ils envoient du fentanyl au Mexique et au Canada”, qui est au final consommé aux Etats-Unis.A l’origine analgésique approuvée par l’administration américaine, le fentanyl est une drogue de synthèse 100 fois plus puissante que la morphine et 50 fois plus puissant que la cocaïne, d’après l’agence américaine anti-drogue (DEA).”C’est sans doute pour le 1er février, c’est la date que nous regardons”, a-t-il ajouté, ce qui correspond à la date annoncée la veille pour l’application de 25% de droits de douane sur les produits mexicains et canadiens.Ces annonces ont suscité, pour l’instant, un peu de soulagement en Europe.Cela “laisserait entendre que la nouvelle administration va adopter une approche progressive plutôt qu’agressive, le chiffre de 60% était évoqué dans un premier temps”, a estimé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Autre annonce scrutée par les marchés mercredi: Donald Trump a déclaré vouloir mettre en Å“uvre un nouveau projet d’intelligence artificielle (IA), baptisé “Stargate”, comprenant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.Côté obligataire, les taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français atteignaient 3,23%, contre 3,27% la veille en clôture. Pour son équivalent allemand, référence en Europe, ils reculaient à 2,48%, contre 2,50% mardis soir.Alstom déçoitLe titre Alstom vers 08H50 GMT perdait 3,19% à 20,05 euros sur le SBF 120.Le constructeur ferroviaire a enregistré un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros au troisième trimestre de son exercice décalé 2024/2025, en hausse de 7,9% par rapport à l’an dernier, a annoncé le groupe mardi. Mais les commandes reçues sont en revanche en repli de 22,2% par rapport au troisième trimestre 2023/2024.

Glissement de terrain en Indonésie: au moins 19 morts, des centaines de sauveteurs mobilisés

Des centaines de secouristes fouillent mercredi en Indonésie des débris et une boue épaisse à la recherche de survivants du glissement de terrain provoqué par des pluies violentes qui, selon un dernier bilan des autorités, a fait au moins 19 morts et sept disparus sur l’île de Java.D’intenses précipitations dans une zone montagneuse à proximité de la ville de Pekalongan, dans le centre de Java, y ont provoqué lundi un éboulement qui a fait s’effondrer des ponts et enseveli logements et véhicules.Selon un responsable local, le village de Kasimpar constitue la zone la plus gravement touchée: le glissement de terrain y a frappé un café où des personnes avaient trouvé refuge pour s’abriter de la pluie.”Soudainement, il y a eu un bruit d’explosion depuis l’intérieur du café. La terre a donc explosé. Soudainement, ça a tout détruit, tout dans le café a été emporté”, raconte Nasiri qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne dispose que d’un seul nom.”Lorsque je me suis réveillé, je me trouvais à environ 200 mètres des lieux, entouré par de la roche, de la terre et de l’eau”, relate-t-il à l’AFP, allongé sur un brancard dans un centre de santé.Les secouristes ont découvert et évacué deux nouveaux corps sans vie mercredi matin, ce qui a fait grimper le bilan du glissement de terrain à 19 morts, a indiqué Abdul Muhari, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB). Sept personnes restent portées disparues, selon la même source.L’agence de recherche et de sauvetage Basarnas a déclaré dans un communiqué mercredi que 13 personnes avaient également été blessées.De l’équipement lourd a été déployé pour déblayer les voies d’accès aux équipes de secours et 200 sauveteurs ont été dépêchés, a indiqué Mohammad Yulian Akbar, un responsable local au sein de l’administration du district de Pekalongan.”La priorité est de rechercher les victimes”, a-t-il indiqué. Le gouvernement local a déclaré l’état d’urgence dans le district pour deux semaines, a-t-il précisé.Outre les secouristes, des policiers, des soldats et des bénévoles Å“uvrent aux opérations de recherche, qui ont lieu à quelque 90 km à l’ouest de la métropole de Semarang, et ont dû être suspendues par intermittence mardi en raison des pluies violentes persistantes.Les prévisions météorologiques pour les trois prochains jours annoncent des précipitations modérées qui pourraient “provoquer des inondations, des crues subites et des glissements de terrain”, a souligné mardi Abdul Muhari.Des glissements de terrain se produisent régulièrement dans le vaste archipel indonésien pendant la saison des pluies, entre novembre et avril, mais également depuis un certain temps en dehors de la saison humide. Le phénomène a été aggravé dans certaines régions par la déforestation.

En Haute-Garonne, une liste portée par une figure de la colère paysanne convoite la chambre d’agriculture

En Haute-Garonne, où le revenu agricole est parmi les plus bas de France, une liste indépendante s’est lancée à l’assaut de la chambre d’agriculture pour faire “bouger les lignes”. Jérôme Bayle, figure de la colère paysanne, en est le porte-drapeau.Dans la salle des fêtes de Garac, village à 25 km de Toulouse sur une colline face aux Pyrénées, les Ultras de l’A-64, du nom de l’autoroute Toulouse-Bayonne bloquée plusieurs semaines en janvier/février 2024, tiennent une réunion publique, face à une dizaine de céréaliers.”C’était pas prévu, on se présente à la chambre car on nous l’a demandé, on a envie d’agir et de faire bouger les lignes”, lance à l’auditoire, Jérôme Bayle, 43 ans, casquette à l’envers, barbe bien taillée, précédé d’une réputation de “grande gueule” et de porte-voix de la détresse des agriculteurs.Un an après le barrage sur l’autoroute, devenu quelques semaines durant un forum de discussion entre agriculteurs de toutes tendances, Jérôme Bayle lance la deuxième phase de son action.L’éleveur occitan ne figure pas sur la liste “Unis pour notre avenir”, conduite par Christian Déqué, mais il est à la baguette.- Retenues collinaires -Le programme de la liste qui se proclame “apolitique” et “asyndicale” ? “Rapprocher la chambre du terrain. Et lancer des initiatives, par exemple une filière viande dans le département pour alimenter les cantines. Anticiper les évolutions du changement climatique, créer des retenues collinaires, ça peut sauver des exploitations, il faut en parler avec les écologistes”, énumère l’éleveur bovin de Montesquieu-Volvestre.Dans ce département, qui s’étend des Pyrénées au vignoble de Fronton, au nord de Toulouse, les éleveurs ont été touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE), les céréaliers de la plaine de la Garonne craignent pour l’accès à l’eau, l’étalement urbain de Toulouse ronge les terres agricoles et les 4.800 agriculteurs se plaignent de l’agri-bashing. La nouvelle liste promeut la création d’un Fonds agricole d’investissement départemental “pour canaliser l’épargne, proposer un placement qui a du sens” par le biais d’obligations que pourrait racheter le porteur du projet, détaille Christian Déqué, éleveur et tête de liste. “Lui, c’est le capitaine de l’équipe”, dit Jérôme Bayle, amateur de rugby et ancien 3e ligne centre de plusieurs clubs amateurs de la région.- “Idées d’en-bas” -“Des idées qui viennent d’en-bas, des projets de bon sens, plutôt que de se faire imposer des règles qui tombent d’en haut”, poursuit Christian Déqué.Un des agriculteurs présents, Pascal Begué, 49 ans, anciennement syndiqué à la FNSEA, premier syndicat national, sort de la salle des fêtes avec l’intention de participer au scrutin, qui se déroule jusqu’au 31 janvier dans tous les départements de France. “Je ne pensais pas voter, mais je vais voter”.”La CR (Coordination rurale), ils sont trop virulents. Ce que je ressens, c’est qu’il (Bayle) a contribué à installer une perception positive des agriculteurs en France”, estime le paysan déçu des syndicats “traditionnels”. Jérôme Bayle “est très fédérateur. Et puis, il a un accès direct jusqu’en haut. On l’entend plus que (Arnaud) Rousseau”, président de la FNSEA, embraye un autre participant, en référence aux cabinets ministériels.A l’élection à la chambre d’agriculture de Haute-Garonne, la seule actuellement dirigée par les Jeunes agriculteurs (JA), la liste indépendante fait face à celles des syndicats CR, Confédération Paysanne et FDSEA-JA.La présidente de la FDSEA Laure Serres ironise sur “la liste de Jérôme Bayle” lui prêtant une proximité avec l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. “Qu’il ne vienne pas nous dire qu’il est apolitique. Il renie le syndicalisme, mais il était encore adhérent chez nous il y a un an. Nous, on veut faire avancer les dossiers, on n’est pas dans un positionnement médiatique”.Laure Serres, présente sur la liste FDSEA/JA, revendique plutôt le “professionnalisme”, “l’expérience” et le réseau du premier syndicat de France. Les résultats du scrutin sont attendus début février.

Markets rise after Trump AI pledge but China tariff fears return

Most Asian markets extended a global rally Wednesday as investors gave a cautious welcome to Donald Trump’s first full day in office amid hopes he will take a more cautious approach on trade than initially feared.Software investment giant SoftBank soared more than 10 percent — leading Tokyo-listed chipmakers higher — after the American president said it was included in a new $500-billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.However, Hong Kong and Shanghai fell after the tycoon warned China could be included in a list of countries to be hit with tariffs on February 1 “based on the fact that they’re sending fentanyl to Mexico and Canada”.Traders have been bracing for Trump 2.0 since his re-election in November, with an initial rally — fuelled by hopes for market-boosting measures — giving way to worries he would resume his trade war with Beijing and also target others.There is also a concern that his plans to slash taxes, immigration and regulations will reignite inflation and crimp the Federal Reserve’s ability to cut interest rates.Tokyo’s Nikkei 225 was the standout performer Wednesday, piling on more than one percent thanks to SoftBank’s advance fuelled by news that it will be part of the Stargate venture along with cloud giant Oracle and ChatGPT-maker OpenAI.The project “will invest $500 billion, at least, in AI infrastructure in the United States” Trump said at the White House.Japanese chipmakers also rose, with Advantest up four percent, while Tokyo Electron and Lasertec gained more than one percent.Taipei also enjoyed a big jump, with chip titan and market heavyweight TSMC soaring more than one percent, while Seoul was also helped by big gains in SK hynix and LS Electric.Sydney, Mumbai, Bangkok, Jakarta and Manila also rose but Singapore and Wellington slipped.Hong Kong fell 1.6 percent after a six-day run-up as concerns China will be hit with fresh tariffs dealt a blow to confidence. Shanghai also took a hefty hit.- ‘No winners’ -There had been optimism that Beijing would avoid being targeted in an early flurry of duties by the White House after Trump said Monday he would hit Canada and Mexico. But he broadened his targets Tuesday to include China and the European Union.When asked how soon these tariffs could be enacted, he said: “Probably February 1 is the date we’re looking at.”The comments came after Chinese Vice Premier Ding Xuexiang told the World Economic Forum in Davos, Switzerland, that “protectionism leads nowhere and there are no winners in a trade war”. Foreign ministry spokeswoman Mao Ning echoed those comments Wednesday, adding that Beijing was “firmly committed to safeguarding national interests”.China saw record exports in 2024, with observers saying they were likely boosted at the end of the year by companies ramping up stockpiles ahead of Trump’s second term.”China will still need to brace for potential tariffs and that’s going to slow down exports this year,” Frederic Neumann, chief Asia economist at HSBC in Hong Kong, told Bloomberg TV. The broader gains in Asia came after another rally on Wall Street and records for London and Frankfurt.London and Frankfurt extended their gains at the open, while Paris also rose.”Investors are now cautiously optimistic, focusing on the US’s robust economic indicators, strong earnings reports, and the prospect of lower borrowing costs and increased capital inflows,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”This blend of factors is expected to propel US stocks higher throughout 2025, barring any unexpected trade escalations.”In sum, the delay in imposing new tariffs has been widely regarded as a significant positive for markets.”The yen eased after edging higher against the dollar recently on expectations the Bank of Japan will hike interest rates at its meeting on Friday, while the euro and pound resumed their losses.Oil prices dipped again after tumbling Tuesday in reaction to Trump’s announcement of a “national energy emergency” to ramp up drilling in the United States.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.6 percent at 39,646.25 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.6 percent at 19,778.77 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,213.62 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,557.68Euro/dollar: DOWN at $1.0412 from $1.0426 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2320 from $1.2342Dollar/yen: UP at 156.00 yen from 155.50 yenEuro/pound: UP at 84.53 pence from 84.45 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $75.34 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $78.89 per barrelNew York – Dow: UP 1.2 percent at 44,025.81 (close)

En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz

Depuis la fin des livraisons de gaz russe à la Moldavie, Valera Alexandru Sava ne chauffe plus que le rez-de-chaussée de sa maison et il n’est pas rare qu’il garde à l’intérieur bonnet et manteau. Comme d’autres habitants, il ne veut pas d’une énergie plus chère venue d’Europe et n’a qu’une hâte: que Moscou rouvre le robinet.Son village de Cocieri se trouve sous contrôle des autorités moldaves tout en étant enclavé en Transdniestrie, territoire séparatiste où stationnent encore des troupes russes plus de trois décennies après la chute de l’URSS.Si le reste de la Moldavie s’est affranchi du gaz russe depuis le début du conflit en Ukraine voisine, de ce côté du fleuve Dniestr on continue à être approvisionné par le géant Gazprom.Du moins jusqu’à ce que le groupe stoppe les livraisons début janvier au nom d’un différend financier. La présidente pro-européenne Maia Sandu dénonce pour sa part une nouvelle manoeuvre de déstabilisation de Moscou avant des législatives prévues à l’automne.- “Compliqué et coûteux” -Depuis, le sexagénaire vétéran de guerre a ressorti le vieux poêle et l’allume avant que sa femme rentre de son travail à la crèche du coin.”Heureusement il nous reste encore du bois”, dit-il à l’AFP, environ 900 foyers n’ayant plus de quoi alimenter leur appareil.A l’image de Cocieri, une dizaine de communes moldaves sont directement connectées aux réseaux de la Transdniestrie et souffrent elles aussi de coupures de chauffage. Alors que cette république autoproclamée, qui grelotte, a demandé lundi à la Moldavie de lui vendre du gaz, M. Sava craint une explosion des factures.Et brandit pour preuve celles que paie sa fille, habitant dans la capitale Chisinau et recevant du gaz non russe: pour un petit appartement, elle débourse sept fois plus que lui.Pour Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, il est “regrettable” que perdurent encore ces vieux schémas de distribution de l’énergie hérités de l’ère soviétique.Le gouvernement s’est engagé à relier l’ensemble des villages concernés aux infrastructures moldaves mais la tâche n’est pas simple.”C’est un investissement énorme. Techniquement, c’est un peu compliqué et coûteux”, témoigne Ivan Mitcul, secrétaire de la mairie de Cocieri, en évoquant un pipeline qui traverserait le Dniestr.”La situation est critique, nous ne pouvons plus mener une vie normale”, s’inquiète-t-il.- “Age de pierre” -Sur l’autre rive du Dniestr, la localité de Copanca vit de longues heures dans le noir par manque d’électricité produite par la centrale thermique à gaz située en Transdniestrie.Mais quand les tractopelles ont débarqué pour débuter des travaux de raccordement au reste de la Moldavie, la population a protesté.”Nous ne voulons pas de votre aide!”, ont lancé des dizaines d’habitants. Ils avaient réservé mi-janvier un accueil peu cordial à Maia Sandu, en visite sur place. “Laissez-nous tranquilles”, avaient-ils crié, disant refuser des prix “européens” plus élevés.Face à l’interruption des livraisons de gaz, Chisinau s’est tournée vers la Roumanie voisine qui lui fournit désormais de l’électricité, avec pour conséquence un quasi doublement du prix pour les ménages.Le ministre Serebrian pointe “une influence extérieure”, des manifestations “orchestrées pour semer confusion, chaos, nuire une fois de plus à l’image du gouvernement moldave”. Et au-delà, à déstabiliser le contexte régional avant de possibles “discussions sur la paix en Ukraine”.Des allégations rejetées par Moscou, qui s’offusque des “attaques de propagande” à son encontre.”Les deux camps sont à blâmer, aucun ne veut courber l’échine”, réagit Sergiu Sava, 55 ans, officier de sécurité d’une banque de Cocieri. “Mieux vaut être sans gaz et lumière que d’être en guerre. On s’en sortira”, ajoute-t-il d’un ton philosophe.En attendant, il faut prendre son mal en patience. A Varnita, les passants se déplacent lampes torche à la main et de nombreuses boutiques sont plongées dans l’obscurité.Valentina Gora, 65 ans, vend oeufs et pain aux clients à la lueur de son téléphone. “On se croirait à l’âge de pierre. Oui, nous voulons rejoindre l’Europe mais pas dans ces conditions”, soupire-t-elle, fatiguée de voir son pays sans cesse tiraillé entre l’Occident et la Russie. “Je me moque de quel camp résoudra la crise, mais il faut trouver une solution.”