Gaza rescuers say Israel strikes kill 26

Gaza’s civil defence agency said Wednesday that Israeli bombardment killed at least 26 people, 15 of them in a strike on a school sheltering displaced people in Gaza City.Israel has drawn international condemnation over its plans to expand its military offensive in the Palestinian territory, ravaged by 19 months of war. Israel’s far-right finance minister called Tuesday for Gaza to be “entirely destroyed”.”Our teams retrieved 15 martyrs and 10 injured individuals after Israeli occupation aircraft targeted the Al-Karama school, which shelters displaced persons… in the Tuffah neighbourhood, east of Gaza City,” spokesman Mahmud Bassal told AFP.He had earlier reported a toll of 11 killed in strikes on the territory.One strike hit a family home in the southern city of Khan Yunis, where eight members of the Al-Qidra family were killed and 12 others wounded, Bassal said.The ages of the dead ranged from two to 54, he added.AFP footage from Khan Yunis showed wounded children crying on hospital beds while bodies covered in blankets arrived in ambulances at the city’s Nasser Hospital. “They were sleeping and the house collapsed on them,” said Abir Shehab, adding her brother had been killed.”We die of hunger, we die of war, we die of fear, we die of everything, and the whole world stands by and watches us die,” she said. An Israeli air strike on a home in the Jabalia refugee camp, in northern Gaza, killed three people and wounded eight, Bassal said. The Israeli military did not immediately comment on the strikes.Israel resumed its military offensive in Gaza on March 18 after a two-month truce in its war against Hamas, which was triggered by the Palestinian group’s October 2023 attack.The health ministry in Hamas-run Gaza said Wednesday that at least 2,545 people have been killed since Israel resumed its campaign, bringing the war’s overall toll to 52,653.Hamas’s attack resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also abducted 251 people, 58 of whom are still being held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.On Tuesday, Hamas said it was pointless to continue ceasefire talks with Israel, accusing it of waging a “hunger war” on Gaza.The United Nations has warned repeatedly of the potential for a humanitarian catastrophe, with famine again looming after more than two months of aid blockade by Israel.

Le nouveau chancelier allemand à l’Elysée pour relancer la relation avec Paris

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, à peine élu, a été accueilli mercredi par Emmanuel Macron à l’Elysée avec l’ambition affichée de redonner du lustre au couple franco-allemand et tout son poids à l’Allemagne en Europe, confrontée à des défis majeurs, des coups de butoir de Donald Trump à la guerre en Ukraine.Friedrich Merz, européen convaincu, est arrivé à Paris, première étape traditionnelle d’un nouveau dirigeant allemand à l’étranger, en chancelier affaibli, après son élection au forceps mardi. Il se rendra dans la foulée à Varsovie, autre capitale où il espère relancer des relations en souffrance, puis à Bruxelles vendredi.Le président français l’a accueilli sur le perron de l’Elysée vers 12H15 (10H15 GMT). Les deux hommes se sont donné une franche accolade et doivent s’entretenir avant une conférence de presse commune.Après quatre année souvent compliquées avec le social-démocrate Olaf Scholz, les deux dirigeants veulent envoyer un “signal très fort et immédiat de renouveau dans la relation franco-allemande et pour l’Europe”, souligne l’Elysée. Il faut un “retour du réflexe franco-allemand” et d’une “concertation systématique” sur tout l’agenda européen, de la défense aux enjeux de compétitivité, budgétaires et migratoires, explique encore la présidence française.Le nouveau dirigeant conservateur assure de son côté que son pays assumera “à nouveau”, après des années de retrait, “ses responsabilités de leader en Europe et avec les autres membres de l’Union européenne”. Mais son élection par les députés allemands au second tour, alors qu’il devait s’agir d’une formalité, inquiète. Car elle a révélé au grand jour la fragilité de sa coalition avec les sociaux-démocrates, sur laquelle toute l’Europe compte pour remettre l’Allemagne au centre du jeu après des années de surplace sous l’ère Olaf Scholz et six mois de crise politique intérieure.- Espoirs -“La situation en Allemagne est un choc politique”, a asséné sur X l’eurodéputée française Valérie Hayer, du camp Macron. “Une catastrophe absolue”, affirmait une ministre française sous couvert d’anonymat à l’AFP.Paris nourrit de grands espoirs dans le dirigeant démocrate-chrétien allemand, qui parle ouvertement de renforcer la souveraineté européenne, y compris militaire. Sur les questions de défense et l’Ukraine, l’hostilité affichée par Donald Trump et son administration à l’égard de l’Europe et les doutes sur le soutien militaire américain ont fait bouger les lignes en Allemagne.Friedrich Merz est favorable à l’idée de placer son pays – dépendant jusqu’ici de la protection nucléaire américaine – sous le parapluie français et britannique. Ce qui constitue une césure énorme avec la tradition atlantiste germanique.Il est aussi – prudemment – ouvert à l’idée de fournir des missiles longue portée Taurus à Kiev.D’autres divergences traditionnelles ne devraient toutefois pas disparaître du jour au lendemain.Berlin a certes assoupli en mars sa règle du “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays pour les dépenses militaires et pour les régions, mais elle n’est pas prête à donner son feu vert à des euro-obligations, promues par la France.- Un trio avec Varsovie -Sur le plan commercial, l’Allemagne, nation fortement exportatrice, devrait continuer à pousser à la signature d’accords de libre-échange, comme celui du Mercosur, tandis que la France, craignant une fronde agricole, y est défavorable.Le nouveau gouvernement allemand promet de “renforcer l’amitié” aussi bien avec la France que la Pologne, notamment dans le cadre du “Triangle de Weimar”, ce forum de coopération trilatérale entre la France, l’Allemagne et la Pologne créé en 1991. “La volonté d’échanger avec ces deux pays est clairement là”, relève Martin Koopmann, directeur de la fondation Genshagen, basée près de Berlin et chargée de développer les relations entre ces trois pays. Mais les relations restent aussi compliquées entre l’Allemagne et la Pologne qui, par ailleurs, n’est pas dans la zone euro contrairement à Paris et Berlin.Le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), actuellement dans l’opposition, continue de réclamer des réparations pour les dégâts et pertes de la Seconde Guerre mondiale à l’Allemagne.A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle polonaise, le 18 mai, ce sujet est particulièrement sensible: pour le Premier ministre Donald Tusk, il est délicat d’afficher une trop grande proximité avec le chancelier allemand. 

Le nouveau chancelier allemand à l’Elysée pour relancer la relation avec Paris

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, à peine élu, a été accueilli mercredi par Emmanuel Macron à l’Elysée avec l’ambition affichée de redonner du lustre au couple franco-allemand et tout son poids à l’Allemagne en Europe, confrontée à des défis majeurs, des coups de butoir de Donald Trump à la guerre en Ukraine.Friedrich Merz, européen convaincu, est arrivé à Paris, première étape traditionnelle d’un nouveau dirigeant allemand à l’étranger, en chancelier affaibli, après son élection au forceps mardi. Il se rendra dans la foulée à Varsovie, autre capitale où il espère relancer des relations en souffrance, puis à Bruxelles vendredi.Le président français l’a accueilli sur le perron de l’Elysée vers 12H15 (10H15 GMT). Les deux hommes se sont donné une franche accolade et doivent s’entretenir avant une conférence de presse commune.Après quatre année souvent compliquées avec le social-démocrate Olaf Scholz, les deux dirigeants veulent envoyer un “signal très fort et immédiat de renouveau dans la relation franco-allemande et pour l’Europe”, souligne l’Elysée. Il faut un “retour du réflexe franco-allemand” et d’une “concertation systématique” sur tout l’agenda européen, de la défense aux enjeux de compétitivité, budgétaires et migratoires, explique encore la présidence française.Le nouveau dirigeant conservateur assure de son côté que son pays assumera “à nouveau”, après des années de retrait, “ses responsabilités de leader en Europe et avec les autres membres de l’Union européenne”. Mais son élection par les députés allemands au second tour, alors qu’il devait s’agir d’une formalité, inquiète. Car elle a révélé au grand jour la fragilité de sa coalition avec les sociaux-démocrates, sur laquelle toute l’Europe compte pour remettre l’Allemagne au centre du jeu après des années de surplace sous l’ère Olaf Scholz et six mois de crise politique intérieure.- Espoirs -“La situation en Allemagne est un choc politique”, a asséné sur X l’eurodéputée française Valérie Hayer, du camp Macron. “Une catastrophe absolue”, affirmait une ministre française sous couvert d’anonymat à l’AFP.Paris nourrit de grands espoirs dans le dirigeant démocrate-chrétien allemand, qui parle ouvertement de renforcer la souveraineté européenne, y compris militaire. Sur les questions de défense et l’Ukraine, l’hostilité affichée par Donald Trump et son administration à l’égard de l’Europe et les doutes sur le soutien militaire américain ont fait bouger les lignes en Allemagne.Friedrich Merz est favorable à l’idée de placer son pays – dépendant jusqu’ici de la protection nucléaire américaine – sous le parapluie français et britannique. Ce qui constitue une césure énorme avec la tradition atlantiste germanique.Il est aussi – prudemment – ouvert à l’idée de fournir des missiles longue portée Taurus à Kiev.D’autres divergences traditionnelles ne devraient toutefois pas disparaître du jour au lendemain.Berlin a certes assoupli en mars sa règle du “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays pour les dépenses militaires et pour les régions, mais elle n’est pas prête à donner son feu vert à des euro-obligations, promues par la France.- Un trio avec Varsovie -Sur le plan commercial, l’Allemagne, nation fortement exportatrice, devrait continuer à pousser à la signature d’accords de libre-échange, comme celui du Mercosur, tandis que la France, craignant une fronde agricole, y est défavorable.Le nouveau gouvernement allemand promet de “renforcer l’amitié” aussi bien avec la France que la Pologne, notamment dans le cadre du “Triangle de Weimar”, ce forum de coopération trilatérale entre la France, l’Allemagne et la Pologne créé en 1991. “La volonté d’échanger avec ces deux pays est clairement là”, relève Martin Koopmann, directeur de la fondation Genshagen, basée près de Berlin et chargée de développer les relations entre ces trois pays. Mais les relations restent aussi compliquées entre l’Allemagne et la Pologne qui, par ailleurs, n’est pas dans la zone euro contrairement à Paris et Berlin.Le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), actuellement dans l’opposition, continue de réclamer des réparations pour les dégâts et pertes de la Seconde Guerre mondiale à l’Allemagne.A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle polonaise, le 18 mai, ce sujet est particulièrement sensible: pour le Premier ministre Donald Tusk, il est délicat d’afficher une trop grande proximité avec le chancelier allemand. 

C1: le soir où l’Inter Milan a rendu l’improbable possible

Lautaro Martinez, blessé, ne devait pas jouer, Francesco Acerbi n’avait jamais marqué en Ligue des champions: ils sont pourtant devenus mardi les improbables héros d’une folle soirée qui va longtemps hanter le FC Barcelone et entrer dans la légende de l’Inter.Quoi qu’il lui arrive le 31 mai à Munich, contre le Paris SG ou Arsenal, l’Inter, vainqueur 4-3 en prolongation à San Siro six jours après un nul spectaculaire (3-3), est déjà l’un des plus beaux finalistes de l’histoire de la C1, “mythique” même à en croire la Une ce mercredi de La Gazzetta dello Sport.Il le doit notamment à l’attaquant Lautaro Martinez, au milieu Denzel Dumfries, au défenseur Francesco Acerbi et au gardien Yann Sommer.. Lautaro Martinez, l’improbable retourLes deux jours qui ont suivi sa blessure du match aller, le capitaine argentin de l’Inter les a passés “à pleurer à la maison”, a-t-il confessé dans la nuit de San Siro.Obligé de quitter ses coéquipiers à la pause le 30 avril, le “Toro”, son surnom, souffre d’une élongation des ischio-jambiers de la cuisse gauche et la presse italienne table alors sur une absence d’au moins une semaine, ce qui le privait théoriquement du choc contre le Barça.”Au début, je n’arrivais même pas à lever la jambe, mais on a bien bossé avec le staff médical, j’ai doublé les séances de soins”.Résultat, il est de retour à l’entraînement lundi et fait tomber la foudre le lendemain sur le Barça en ouvrant la marque (21), puis en provoquant le pénalty du 2-0 (45+1).A bout de force, il a été remplacé à la 71e min et a suivi du banc l’étouffant dénouement de ce choc: “Cette équipe n’abandonne jamais”, a résumé l’Argentin qui depuis son arrivée à Milan en 2018 a collectionné sept titres et 151 buts.. Denzel Dumfries, l’improbable recordLe milieu défensif néerlandais revient lui aussi de blessure (élongation du biceps fémoral). Son absence a été plus longue, un mois, ce qui l’a notamment privé des quarts de finale contre le Bayern Munich.Son retour a été retentissant et il est pour beaucoup celui qui a mis KO le Barça, avec deux buts et une passe décisive à l’aller, deux passes décisives au retour.Dumfries, depuis 2021 en Italie, est devenu le troisième joueur à être impliqué sur cinq buts en demi-finales de Ligue des champions.Il faut remonter à l’édition 2017-18 pour trouver trace d’un tel impact, lorsque Roberto Firmino, avec Liverpool, avait écoeuré l’AS Rome avec lui aussi deux buts et trois passes décisives.. Yann Sommer, deux arrêts improbables !Quand l’Inter a sombré après la pause, le gardien de but suisse l’a sauvé des eaux: il a certes concédé deux buts en six minutes (54,60), mais il lui a évité le pire avec un total de sept arrêts, dont deux parades spectaculaires et improbables.A la 57e minute, il s’est retrouvé seul devant Eric Garcia qui a sans doute voulu trop assurer sa frappe, en la centrant, et qui ne s’attendait pas au plongeon du portier milanais.Déjà très fort à l’aller, Sommer, accueilli fraîchement par les tifosi intéristes à son arrivée en 2023, a ensuite écoeuré à la 114e min le phénomène  Lamine Yamal qui pensait avoir égalisé avec une frappe enroulée. Mais le Suisse s’est détendu de tout son long et a réussi à dévier le ballon du bout de son gant droit, “le plus bel arrêt de ma carrière”, a-t-il jugé.. Francesco Acerbi, l’improbable buteurA 37 ans, Acerbi pensait avoir tout connu dans le football, de ses profondeurs, comme ses débuts en 4e division italienne, jusqu’aux sommets avec le sacre de la Nazionale à l’Euro-2021.Mais mardi soir, le défenseur central rugueux, incarnation de la “grinta” tout italienne de cet Inter très cosmopolite, a arraché la prolongation au bout du temps additionnel (90+4) en égalisant à 3-3 d’un but digne d’un avant-centre.Acerbi, passé par l’AC Milan et la Lazio, n’avait jamais encore marqué en Ligue des champions: son but fait partie désormais de l’histoire de l’Inter.

“L’identité gommée” d’une fille de soldat français née dans l’Allemagne d’après-Guerre

Sur une photo en noir et blanc, Claudine Spire montre un groupe d’enfants. “Je pensais déjà m’être reconnue”, dit-elle en pointant une fillette aux cheveux bouclés, vêtue d’un manteau court. Las, après quelques recherches, le constat tombe: ce n’est pas elle.Cette femme de bientôt 79 ans a retrouvé début avril, au Centre des archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères à La Courneuve (région parisienne), ce cliché de la fin des années 1940 dans un foyer de Nordrach, dans le sud-ouest de l’Allemagne.Depuis près de 30 ans, elle tente de retracer ses racines, qui plongent dans un épisode sombre et méconnu de l’après-Guerre.Claudine Spire est née à Fribourg en mai 1946, d’une mère allemande et d’un soldat français, en poste dans la zone occupée par la France après la défaite du IIIe Reich.Comme environ 1.500 enfants nés de ce type d’union entre 1946 et 1951, elle n’a pas grandi en Allemagne mais a été placée dans une famille adoptive de l’autre côté du Rhin.Alors que la France faisait face à un déficit de naissances, “il y avait une politique proactive des autorités françaises pour chercher des enfants et demander aux mères de les abandonner. C’est documenté et prouvé”, explique Yves Denéchère, historien spécialiste de l’adoption internationale à l’université d’Angers (France).Les femmes allemandes enceintes d’un soldat français étaient obligées de déclarer leur enfant aux autorités locales. Certaines recevaient à la maternité la visite d'”officiers de recherche” qui les incitaient à abandonner leur bébé pour lui offrir un meilleur avenir en France.”Pour des raisons personnelles, je désire abandonner mon enfant entre les mains des Autorités Françaises”, énonçait un formulaire proposé aux mères qui, en signant, renonçaient à tous leurs droits sur l’enfant.- “Trop teintée” -Enceinte à 19 ans, la mère de Claudine Spire a été poussée à se séparer de sa fille par ses parents, qui la considéraient comme un enfant de l’ennemi.Claudine arrive à 18 mois à Nordrach, en Forêt-Noire. Le foyer a été créé par les autorités françaises dans un ancien centre du “Lebensborn”, programme nazi destiné à promouvoir la race aryenne.Les autorités françaises y “sélectionnaient surtout des enfants blancs, blonds et en bonne santé pour l’adoption”, souligne Yves Denéchère.Comme environ la moitié des soldats français en Allemagne venaient des colonies d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne, de nombreux enfants ne correspondaient pas à ces critères. Certains ont été rendus à leurs mères – en évoquant un doute sur leur paternité française – ou envoyés dans des orphelinats allemands.”J’étais dans la liste des enfants qui ne pouvaient pas être proposés à l’adoption, parce que (…) j’étais trop teintée, comme ils le disaient”, assure-t-elle.Elle a malgré tout été placée en avril 1948 dans une famille de région parisienne, où elle a connu une enfance sans histoire.- Histoire d’amour -Elle ne se lance dans la quête de ses origines qu’à la cinquantaine. Elle retrouve sa mère biologique allemande, qu’elle rencontre pour la première fois dans le hall d’un hôpital d’Offenburg (sud-ouest).”C’était très… bizarre”, raconte-t-elle, en cherchant le mot juste: “On était obligées de se rencontrer dans un lieu public parce qu’elle n’a jamais rien dit à son mari, ni à ses enfants”.Elle ne la verra que deux fois, avant qu’elle ne décède. Le temps pour elle d’apprendre que son père était un Maghrébin et qu’elle était le fruit d’une histoire d’amour, pas d’un viol. Un soulagement.Elle découvre également que sa mère l’avait appelée Margarete. Son nom a été changé lors de l’adoption. “Il fallait vraiment que l’identité soit gommée”, dit Claudine Spire.”Je trouve cette démarche absolument monstrueuse, de dire +on a besoin d’enfants, il faut repeupler la France+”, s’emporte-t-elle: “Monstrueux de la part de l’État français, et monstrueux de la part des autorités allemandes de l’époque qui ont accepté de jouer ce jeu-là”.Aucune action en justice n’a jusqu’à présent été engagée sur ces adoptions organisées en plein vide juridique – l’Allemagne post-IIIe Reich n’avait pas de gouvernement. Et les faits sont aujourd’hui prescrits, rappelle Yves Denéchère.Claudine Spire n’a, de fait, jamais pensé à se lancer dans une procédure. Le passeport allemand qu’elle a obtenu est une reconnaissance suffisante.Mais elle continuera de fouiller les archives, rapatriées à partir des années 1950. Elle ne désespère pas d’y retrouver une photo d’elle.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Kenya: des trafiquants de fourmis condamnés à payer une amende

Un tribunal kényan a condamné mercredi quatre personnes, dont deux adolescents belges, à verser une amende de plus de 7.00 dollars pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des milliers de fourmis vivantes du pays.L’affaire a défrayé la chronique dans ce pays d’Afrique de l’est, le Kenyan Wildlife Service (KWS), l’agence nationale de conservation, accusant les quatre individus de se livrer à la “biopiraterie”.Les Belges David Lornoy et Seppe Lodewijckx, âgés de 18 ans, le Vietnamien Duh Hung Nguyen et le Kényan Dennis Nganga ont tous plaidé coupables de possession de fourmis, mais ont nié avoir cherché à faire le trafic de ces insectes.Selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP, les suspects belges ont été interpellés le 5 avril dans une pension bordant le lac Naivasha, dans le centre du Kenya, en possession de 5.000 fourmis reines – dont l’espèce Messor cephalotes, originaire de la région – insérées dans 2.244 tubes d’essai. Un document judiciaire indique que les fourmis, d’une valeur marchande estimée à environ 7.700 dollars, peuvent survivre au moins deux mois dans les contenants.MM. Nganga et Nguyen, selon leur acte d’accusation, ont été arrêtés le 5 avril dans les comtés de Nairobi et de Machakos avec plusieurs centaines de fourmis dans quelque 140 tubes. Ils ont également plaidé coupable.Les deux affaires étaient distinctes, mais les quatre ont été jugés ensemble.La possession de tout spécimen ou trophée d’animal sauvage sans permis est une infraction pénale au Kenya, passible d’une amende minimale d’environ 10.000 dollars et/ou d’une peine de prison potentielle d’au moins cinq ans.Le tribunal a déclaré mercredi que les suspects pouvaient soit passer un an en prison ou bien payer une amende d’un million de shillings (7.740 dollars), soit la valeur estimée par la police des fourmis saisies. La juridiction a ajouté que les deux Belges “ne ressemblaient pas à des braconniers typiques” et qu’ils ignoraient la loi, ajoutant toutefois que l’affaire reflète un scénario “qui s’est déjà produit au cours des siècles passés (…) quand l’Afrique possédait des ressources pillées par l’Ouest et maintenant par l’Est”.KWS a porté plainte contre les quatre hommes, affirmant qu’il s’agissait non seulement d’un “crime contre la faune sauvage, mais aussi d’un acte de biopiraterie”.Les suspects “avaient l’intention de faire passer les fourmis en contrebande vers des marchés d’animaux exotiques de grande valeur en Europe et en Asie, où la demande d’espèces d’insectes rares est en hausse”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Israel’s Gaza plan ‘dangerous moment’ for civilians: UN official

The UN’s human rights chief told AFP Wednesday that Israel’s plan for an expanded offensive in the Gaza Strip represented “a very dangerous moment” for civilians there.”What we see is only more destruction, more hatred, more dehumanisation,” said Volker Turk, the United Nations High Commissioner for Human Rights, during a visit to Copenhagen for a UN meeting.”It’s a very dangerous moment for civilians,” he added, criticising the Israeli plan for an expanded offensive in the Gaza Strip.On Monday, Israel announced an expanded military campaign, which an Israeli official said would entail the “conquest” of the Palestinian territory.On Tuesday, Israel’s Finance Minister Bezalel Smotrich said this meant that the Gaza Strip would be “entirely destroyed”.Several countries and world leaders have already condemned the plan, and Turk said the parties needed to “come to a place of reason and peace, and not just of continuous fighting and war”.The war needed to end, he said, there needed to be a ceasefire, a political solution with all the hostages “released unconditionally and immediately”.The Palestinian Islamist organisation Hamas has said that ceasefire talks are pointless at this stage.The blockade imposed by Israel on the Gaza Strip “needs to be lifted immediately”, said Turk.”Humanitarian assistance needs to come in. That’s an obligation, that’s an obligation under international law,” he added.Turk argued that the current situation worldwide underlined the need to reaffirm the principles of international cooperation. The UN Security Council “is not functioning well” to address “the big crisis of our time”, he added.”With what is happening at the moment, in this current geopolitical moment, it is all the more important to come back to the principles, the values, to the norms, to the institutions, because they have served humanity well for 80 years,” said Turk.”And if we lose them, we lose a lot of what has been actually possible by way of progress, human progress, development, and also when it comes to humanitarian action and human rights,” he added.He hoped “that the world comes together again, shows the political leadership… including the most powerful countries around the world, that they act in favour of peace and not in favour of war”.