Iran: trois ans de détention “destructrice” pour les Français Cécile Kohler et Jacques Paris

Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés d'”espionnage” par l’Iran, franchissent mercredi le cap des trois ans de détention, emprisonnés dans des conditions extrêmement dures et désormais gagnés par le désespoir, selon leurs familles.Cette professeure de lettres de 40 ans, originaire de l’est de la France, et son compagnon septuagénaire ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran. Ils sont incarcérés dans la sinistre section 209, réservée aux prisonniers politiques, de la prison d’Evin de Téhéran.Accusés d'”espionnage” par les autorités iraniennes, considérés comme des “otages d’Etat” par Paris, ils sont officiellement les deux derniers Français emprisonnés en Iran, qui détient plusieurs autres Européens.”C’est très, très dur. On est fatigués, on ne se serait jamais imaginé que ça pourrait durer aussi longtemps”, dit à l’AFP Noémie Kohler, la soeur de Cécile, à la veille de la date anniversaire, à l’occasion de laquelle seront organisés une quarantaine de rassemblements de solidarité dans toute la France.”Cécile et Jacques sont de plus en plus désespérés et y croient de moins en moins”, dit la jeune femme, qui alerte sans relâche sur le sort des prisonniers et leurs conditions d’incarcération “absolument destructrices”.Mardi soir, les proches de Cécile Kohler et d’anciens détenus français en Iran, Benjamin Brière, Bernard Phelan et Olivier Grondeau, ont organisé un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Paris pour réclamer la libération des deux détenus.Ce dossier reste “une priorité absolue” de la France, a assuré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. “La méthode est de mettre la pression maximale sur les Iraniens”, a dit Christophe Lemoine, dénonçant “les conditions abominables” de leur détention.Contraints à des “aveux forcés” diffusés sur la télévision d’Etat iranienne quelques mois après leur arrestation, n’ayant eu que quatre visites consulaires en trois ans, les deux Français sont soumis, selon la diplomatie française, à des dispositions “assimilables en droit international à de la torture”.Lumière allumée 24 heures sur 24, 30 minutes de sortie deux ou trois fois par semaine, rares et courts appels sous haute surveillance à leurs proches, le dernier date du 14 avril. Les familles décrivent des conditions d’incarcération corroborées par les témoignages d’anciens détenus français en Iran.Ils sont également soumis à une pression psychologique intense. “Cela fait plusieurs mois qu’on leur dit qu’un verdict est imminent, qu’il sera extrêmement sévère, on leur annonce à chaque fois des échéances et il ne se passe jamais rien”, raconte Noémie Kohler.- “Diplomatie des otages” -Entre 2023 et 2025, au moins cinq Français ont été libérés, après plusieurs mois voire plusieurs années de détention, mais Cécile Kohler et Jacques Paris détiennent le triste record de trois années complètes d’incarcération, dont trois mois à l’isolement total.Aucune explication n’a jamais été officiellement livrée sur les conditions de libération des autres prisonniers qui, assurent les autorités françaises, n’ont donné lieu à aucune contrepartie.Paris et les autres chancelleries européennes dont des ressortissants sont détenus en Iran accusent Téhéran de pratiquer la “diplomatie des otages”, pour obtenir l’élargissement de certains de ses propres ressortissants ou pour peser dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l’impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions.Les relations entre la France et l’Iran se sont encore tendues ces dernières semaines avec les menaces de Paris d’imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran, l’arrestation en France fin février d’une Iranienne, Mahdieh Esfandiari, pour apologie du terrorisme, et le jugement prochain d’un influenceur franco-iranien pour le même chef.La France est également en passe de déposer une plainte devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation des droits de Cécile Kohler et Jacques Paris, une décision saluée comme un “tournant majeur” par les familles, mais sans effet à court terme.”Malheureusement, il n’y a pas vraiment de signaux d’espoir”, reconnaît Noémie Kohler. “Notre seul levier, c’est la mobilisation, faire un maximum de bruit en espérant que cela arrivera en Iran.”La jeune femme est en contact avec les anciens “otages” français. “Il y a une grande solidarité, cela nous aide énormément car cela nous permet d’avoir une fenêtre ouverte sur ce qui se passe là-bas, et aussi des clés de compréhension pour préparer le retour”, raconte Mme Kohler.Elle est également en contact avec les familles de certains autres prisonniers européens, dont la femme d’Ahmadreza Djalali, un universitaire irano-suédois condamné à mort et détenu à Téhéran depuis maintenant neuf ans.

Le Soudan rompt ses relations avec les Emirats arabes unis après des frappes de drones

Le Soudan a rompu mardi ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, accusés d’armer les paramilitaires avec des drones qui ont visé notamment Port-Soudan depuis trois jours, le siège provisoire du gouvernement.Ces frappes attribuées par l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR) mais non revendiquées par les paramilitaires ont endommagé des infrastructures stratégiques de Port-Soudan, principal port du Soudan.L’aéroport, une base militaire, une station électrique et des dépôts de carburants, ont été touchés, selon des sources concordantes qui n’ont pas fait état de victimes.Depuis avril 2023, le Soudan est dévasté par une lutte meurtrière entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto ce pays d’Afrique depuis un coup d’Etat en 2021, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des FSR.Mardi soir, le général al-Burhane s’est engagé à “vaincre cette milice et ceux qui la soutiennent”, dans une allocution à la télévision nationale, devant des images du port en feu, décrit par la chaîne comme “le site de l’agression émiratie”.Les rares stations-service encore ouvertes ont été prises d’assaut et la ville a été privée de courant, selon la compagnie nationale d’électricité.Le ministre de la Défense Yassin Ibrahim a dénoncé de son côté  le “crime d’agression contre la souveraineté du Soudan” perpétré selon lui par les Emirats en fournissant des “armes stratégiques sophistiquées” aux (FSR), dans un pays entré dans sa troisième année de guerre civile.Le Soudan “répondra à cette agression par tous les moyens nécessaires pour préserver la souveraineté du pays” et “protéger les civils” a-t-il dit à la télévision nationale.Longtemps épargnée par le conflit, la ville de Port-Soudan, par où transite de l’aide humanitaire et qui abrite des agences de l’ONU et des milliers de réfugiés, essuie depuis dimanche des attaques de drones- “Escalade rapide”- “Personne ne s’attendait à une escalade aussi rapide ni à ce que les FSR puissent frapper aussi loin”, a déclaré à l’AFP le chercheur soudanais Hamid Khalafallah.Des infrastructures civiles ont également été frappées à Kassala, ville de l’est jusque là considérée comme un “lieu sûr pour les civils plusieurs fois déplacés par ce conflit dévastateur”, selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami. Des témoins ont rapporté à l’AFP qu’un drone avait ciblé l’aéroport de Kassala.Dans l’ouest, au Darfour, un “bombardement paramilitaire” sur le camp de déplacés Abou Chouk a fait au moins six morts et plus 20 blessés, selon un groupe de secouristes bénévoles.Abou Chouk, situé près de la capitale assiégée d’El-Facher du Darfour-Nord, est en proie à la famine, comme d’autres régions du pays en guerre, selon l’ONU.Privées d’aviation de chasse, les FSR qui ont perdu plusieurs positions ces derniers mois – dont la capitale Khartoum en mars- s’appuient sur des drones – allant d’engins artisanaux à des appareils sophistiqués – pour mener leurs opérations aériennes. Le but est de couper les approvisionnements de l’armée, selon des experts.Mardi, la principale base militaire de Port-Soudan a été bombardée, selon une source au sein de l’armée. Des témoins ont affirmé qu’un hôtel proche avait été aussi ciblé.Ces sites voisinent la résidence actuelle du général Al-Burhane.Un drone a aussi frappé “la section civile de l’aéroport” de Port-Soudan, entrainant la suspension des vols dans le dernier aéroport opérationnel du pays, a déclaré à l’AFP un responsable de l’aéroport, sous couvert d’anonymat. Dimanche, la base militaire de l’aéroport a déjà essuyé des frappes sans précédent de drones attribuées aux FSR dont les positions les plus proches sont à quelque 650 kilomètres.- Plainte -“Hier et aujourd’hui ne font que nous confirmer que cette guerre nous poursuivra partout où nous irons”, a déclaré à l’AFP Hussein Ibrahim, un homme de 64 ans réfugié à Port-Soudan depuis un an en raison du conflit.Lundi, la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, a rejeté une plainte du Soudan accusant Abou Dhabi de complicité de génocide pour son soutien aux FSR. La CIJ s’est déclarée “incompétente”, à la satisfaction des Emirats. Pointé par plusieurs rapports pour son ingérence au Soudan, Abou Dhabi a toujours démenti soutenir les FSR issues de la milice Janjawid accusée de génocide dans la région occidentale du Darfour il y a plus de vingt ans.Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, déraciné 13 millions et provoqué “la pire catastrophe humanitaire” au monde, selon l’ONU. 

Le Soudan rompt ses relations avec les Emirats arabes unis après des frappes de drones

Le Soudan a rompu mardi ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, accusés d’armer les paramilitaires avec des drones qui ont visé notamment Port-Soudan depuis trois jours, le siège provisoire du gouvernement.Ces frappes attribuées par l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR) mais non revendiquées par les paramilitaires ont endommagé des infrastructures stratégiques de Port-Soudan, principal port du Soudan.L’aéroport, une base militaire, une station électrique et des dépôts de carburants, ont été touchés, selon des sources concordantes qui n’ont pas fait état de victimes.Depuis avril 2023, le Soudan est dévasté par une lutte meurtrière entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto ce pays d’Afrique depuis un coup d’Etat en 2021, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des FSR.Mardi soir, le général al-Burhane s’est engagé à “vaincre cette milice et ceux qui la soutiennent”, dans une allocution à la télévision nationale, devant des images du port en feu, décrit par la chaîne comme “le site de l’agression émiratie”.Les rares stations-service encore ouvertes ont été prises d’assaut et la ville a été privée de courant, selon la compagnie nationale d’électricité.Le ministre de la Défense Yassin Ibrahim a dénoncé de son côté  le “crime d’agression contre la souveraineté du Soudan” perpétré selon lui par les Emirats en fournissant des “armes stratégiques sophistiquées” aux (FSR), dans un pays entré dans sa troisième année de guerre civile.Le Soudan “répondra à cette agression par tous les moyens nécessaires pour préserver la souveraineté du pays” et “protéger les civils” a-t-il dit à la télévision nationale.Longtemps épargnée par le conflit, la ville de Port-Soudan, par où transite de l’aide humanitaire et qui abrite des agences de l’ONU et des milliers de réfugiés, essuie depuis dimanche des attaques de drones- “Escalade rapide”- “Personne ne s’attendait à une escalade aussi rapide ni à ce que les FSR puissent frapper aussi loin”, a déclaré à l’AFP le chercheur soudanais Hamid Khalafallah.Des infrastructures civiles ont également été frappées à Kassala, ville de l’est jusque là considérée comme un “lieu sûr pour les civils plusieurs fois déplacés par ce conflit dévastateur”, selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami. Des témoins ont rapporté à l’AFP qu’un drone avait ciblé l’aéroport de Kassala.Dans l’ouest, au Darfour, un “bombardement paramilitaire” sur le camp de déplacés Abou Chouk a fait au moins six morts et plus 20 blessés, selon un groupe de secouristes bénévoles.Abou Chouk, situé près de la capitale assiégée d’El-Facher du Darfour-Nord, est en proie à la famine, comme d’autres régions du pays en guerre, selon l’ONU.Privées d’aviation de chasse, les FSR qui ont perdu plusieurs positions ces derniers mois – dont la capitale Khartoum en mars- s’appuient sur des drones – allant d’engins artisanaux à des appareils sophistiqués – pour mener leurs opérations aériennes. Le but est de couper les approvisionnements de l’armée, selon des experts.Mardi, la principale base militaire de Port-Soudan a été bombardée, selon une source au sein de l’armée. Des témoins ont affirmé qu’un hôtel proche avait été aussi ciblé.Ces sites voisinent la résidence actuelle du général Al-Burhane.Un drone a aussi frappé “la section civile de l’aéroport” de Port-Soudan, entrainant la suspension des vols dans le dernier aéroport opérationnel du pays, a déclaré à l’AFP un responsable de l’aéroport, sous couvert d’anonymat. Dimanche, la base militaire de l’aéroport a déjà essuyé des frappes sans précédent de drones attribuées aux FSR dont les positions les plus proches sont à quelque 650 kilomètres.- Plainte -“Hier et aujourd’hui ne font que nous confirmer que cette guerre nous poursuivra partout où nous irons”, a déclaré à l’AFP Hussein Ibrahim, un homme de 64 ans réfugié à Port-Soudan depuis un an en raison du conflit.Lundi, la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, a rejeté une plainte du Soudan accusant Abou Dhabi de complicité de génocide pour son soutien aux FSR. La CIJ s’est déclarée “incompétente”, à la satisfaction des Emirats. Pointé par plusieurs rapports pour son ingérence au Soudan, Abou Dhabi a toujours démenti soutenir les FSR issues de la milice Janjawid accusée de génocide dans la région occidentale du Darfour il y a plus de vingt ans.Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, déraciné 13 millions et provoqué “la pire catastrophe humanitaire” au monde, selon l’ONU. 

Panama: manifestation contre le renforcement de la présence militaire américaine

Des milliers de Panaméens ont défilé mardi dans les rues de la capitale pour protester contre le renforcement de la présence militaire américaine autour du canal interocéanique, le projet de réouverture d’une mine à ciel ouvert et la récente réforme de la sécurité sociale.Washington a, début avril, obtenu l’autorisation par le Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d’eau stratégique par laquelle transite 5% du commerce maritime mondial. Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs du canal entre océans Atlantique et Pacifique.Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de “reprendre” la voie d’eau inaugurée en 1914 et restée sous souveraineté américaine jusqu’en 1999 car il l’estime sous domination chinoise.  Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d’un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter.Les manifestants – étudiants, enseignants, ouvriers, employés du secteur de la santé et défenseurs de l’environnement – exigent également que le président Raul Mulino renonce à son projet de réouverture d’une mine de cuivre à ciel ouvert, dont l’exploitation a été suspendue par la justice en 2023. Ainsi qu’à celui de barrage pour fournir l’eau douce dont le canal a besoin pour faire fonctionner son système d’écluses.”Depuis que Mulino a pris les commandes (en juillet 2024), tout est parti à vau-l’eau”, a déclaré à l’AFP Isaac Alba, universitaire de 27 ans.”Le peuple se joint à la lutte et s’unit” pour faire abroger une réforme de la Sécurité Sociale et l’accord “avec les Américains”, a déclaré à l’AFP le leader du syndicat de la construction Suntracs, Saul Méndez.Le président Mulino a affirmé lundi que le pays “ne progresse pas avec des grèves” et qu’il assumait “tout le coût politique” du mécontentement de nombreux Panaméens.”Je continuerai à m’investir dans des thèmes délicats qui nécessitent des solutions dans ce pays”, a-t-il ajouté.

Panama: manifestation contre le renforcement de la présence militaire américaine

Des milliers de Panaméens ont défilé mardi dans les rues de la capitale pour protester contre le renforcement de la présence militaire américaine autour du canal interocéanique, le projet de réouverture d’une mine à ciel ouvert et la récente réforme de la sécurité sociale.Washington a, début avril, obtenu l’autorisation par le Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d’eau stratégique par laquelle transite 5% du commerce maritime mondial. Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs du canal entre océans Atlantique et Pacifique.Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de “reprendre” la voie d’eau inaugurée en 1914 et restée sous souveraineté américaine jusqu’en 1999 car il l’estime sous domination chinoise.  Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d’un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter.Les manifestants – étudiants, enseignants, ouvriers, employés du secteur de la santé et défenseurs de l’environnement – exigent également que le président Raul Mulino renonce à son projet de réouverture d’une mine de cuivre à ciel ouvert, dont l’exploitation a été suspendue par la justice en 2023. Ainsi qu’à celui de barrage pour fournir l’eau douce dont le canal a besoin pour faire fonctionner son système d’écluses.”Depuis que Mulino a pris les commandes (en juillet 2024), tout est parti à vau-l’eau”, a déclaré à l’AFP Isaac Alba, universitaire de 27 ans.”Le peuple se joint à la lutte et s’unit” pour faire abroger une réforme de la Sécurité Sociale et l’accord “avec les Américains”, a déclaré à l’AFP le leader du syndicat de la construction Suntracs, Saul Méndez.Le président Mulino a affirmé lundi que le pays “ne progresse pas avec des grèves” et qu’il assumait “tout le coût politique” du mécontentement de nombreux Panaméens.”Je continuerai à m’investir dans des thèmes délicats qui nécessitent des solutions dans ce pays”, a-t-il ajouté.

Municipales à Paris: Tondelier veut l’union “la plus large possible” face à Dati

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a prôné mardi l’union “la plus large possible” de la gauche aux élections municipales à Paris, LFI comprise, pour ne “pas laisser les clés” de la capitale à Rachida Dati.Comme pour la prochaine présidentielle, “nous voulons les unions les plus larges possibles” en vue des municipales de 2026, a exposé la patronne des écologistes lors d’une conférence de presse avec David Belliard, chef de file du parti pour les municipales à Paris.”Ce qu’on fait à Paris est aussi un démonstrateur de ce qu’on va faire pour la France. Il y a ici le risque qu’une ville de gauche bascule à droite. On va tout faire pour que ça n’arrive pas. On n’a pas prévu de laisser les clés à Rachida Dati”, la ministre de la Culture et candidate d’opposition potentielle à Paris, a affirmé Marine Tondelier.”On n’a pas prévu de laisser les uns et les autres (…) dépenser plus d’énergie dans leur campagne à se taper les uns sur les autres qu’à combattre nos adversaires,” a ajouté la cheffe des Ecologistes, récemment réélue à la tête de son parti.David Belliard a adressé ce mardi un courrier à l’ensemble des forces de gauche et écologistes de la capitale (PS, PCF, LFI, Place publique, syndicats, ONG…), qu’il appelle “solennellement à ouvrir une démarche commune” dès le premier tour.L’adjoint écologiste à l’Hôtel de ville a déjà rencontré le chef de file des communistes parisiens, le sénateur Ian Brossat. “Je ne sais pas encore qui va représenter LFI, tout comme au PS”, où une primaire interne doit désigner le 30 juin le successeur d’Anne Hidalgo.Les deux prétendants socialistes, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire, ont chacun exclu toute alliance avec LFI.”Notre objectif, c’est de convaincre tout le monde avec la stratégie de l’entonnoir, qui est de s’intéresser d’abord au projet”, a plaidé David Belliard.”L’effet épouvantail à Paris, c’est d’abord la droite”, et pas LFI, a commenté l’élu du 11e arrondissement, alors qu’un livre-enquête, “La Meute”, a révélé les méthodes de fonctionnement déjà très décriées du parti de Jean-Luc Mélenchon.”Oui, l’union, c’est compliqué. Mais si on décide que c’est surmontable, on le surmonte. C’est ce qu’on a fait avec le NFP”, a fait valoir Marine Tondelier, appelant la gauche à retrouver le même “instinct de survie” qu’aux législatives de 2024.

“La meute”: La France insoumise dans l’embarras après la publication d’un livre-enquête

Alors que la figure de Jean-Luc Mélenchon est très contestée à gauche dans la perspective de 2027, la publication d’un livre-enquête sur les méthodes déjà décriées de fonctionnement de La France insoumise met le mouvement de gauche radicale dans l’embarras. Les journalistes Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde) publient mercredi une enquête sur le mouvement créé en 2016 par l’ancien sénateur socialiste, intitulé “La Meute” (Flammarion).Ce livre, fruit d’un travail de deux ans au cours duquel ils ont interrogé 200 personnes, décrit une formation totalement organisée autour de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, où les intimidations et les menaces sont monnaie courante.  “Delap aurait honte de toi”, aurait ainsi écrit le tribun insoumis dans un message à Charlotte Girard, la veuve de François Delapierre, un des plus fidèles alliés de Jean-Luc Mélenchon, décédé en 2015. Sa faute ? Avoir quitté LFI en émettant des critiques sur le fonctionnement de la machine insoumise.Cela s’ajoute aux témoignages déjà recueillis, notamment après la purge lors des dernières élections législatives au cours desquelles plusieurs anciens proches de M. Mélenchon, accusés notamment de s’opposer aux pratiques internes, avaient été écartés de LFI.”On a vu un parti se recentrer un peu sur une logique de clan et qui ne nous semblait absolument pas de nature à dénouer les débats stratégiques nécessaires pour trouver la bonne voie pour devenir majoritaire”, a commenté à l’AFP Clémentine Autain, exclue en juillet.Ces évictions ont été facilitées par le fait que ce mouvement a été théorisé comme “gazeux”, c’est-à-dire notamment sans congrès pour permettre d’élire ses dirigeants.Au sein de LFI, on balaye les critiques. “Il n’y a rien de nouveau avec ce bouquin”, ironise un député. “Il y en a déjà eu dix des livres comme ça. Ça n’intéressera personne”, avait déjà assuré la semaine dernière le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, qualifiant, mardi, l’ouvrage de “fiction”. Il prend comme exemple un passage le concernant personnellement : quand il était député européen en 2019, Jean-Luc Mélenchon, dont il est maintenant le bras droit, lui aurait lancé “achète-toi un cerveau”, alors que M. Bompard était tombé en disgrâce auprès du patriarche après les mauvais résultats de LFI aux européennes.”Comme Jean-Luc Mélenchon n’a jamais dit ça, j’ai pris cela comme une invention”, a expliqué Manuel Bompard. – “Comportement d’une secte” -“La France insoumise ne correspond absolument pas à ce que dit ce livre”, a également affirmé la patronne des des députés insoumis, Mathilde Panot, dénonçant un ouvrage qui rapporte, selon elle, “mensonges après mensonges”.Est-ce que cela suffira à convaincre, alors que le livre sort dans une période déjà compliquée pour les Insoumis, marquée notamment par les accusations d’antisémitisme concernant le visuel sur Cyril Hanouna ?”Je ne pense pas que ce livre change l’opinion des Français sur Jean-Luc Mélenchon. Ce sont des travers qui sont connus”, a estimé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier.”Vous avez affaire à une génération d’Insoumis qui ne peut pas rester insensible à tout cela”, estime en revanche un député écologiste, régulièrement en contact avec le mouvement de gauche radicale. Au sein de LFI, les expressions de contestation, même sous couvert d’anonymat, sont très rares depuis les purges de 2024.C’est donc de l’extérieur que sont venues les critiques.”De ce que j’ai lu me concernant, c’est exact. Indiscutablement il y a un problème de fonctionnement dans ce mouvement”, a assuré sur franceinfo le député du groupe écologiste Alexis Corbière.”On ne fait pas la VIe République et une société plus démocratique quand on fonctionne en interne comme un mouvement qui ne tolère pas le désaccord”, a ajouté cet ancien proche parmi les proches de Jean-Luc Mélenchon, évincé lors de la dernière purge. “J’ai cru comprendre que les comportements de la direction de La France insoumise se rapprochaient des comportements d’une secte sous l’emprise d’un couple, celui de Jean-Luc Mélenchon et de sa compagne Sophia Chikirou”, elle-même députée de Paris, a dénoncé pour sa part le patron des communistes, Fabien Roussel. Rare soutien extérieur affiché aux Insoumis, celui de Nathalie Arthaud, porte-parole du parti d’extrême gauche Lutte Ouvrière. “La meute qui s’active, à gauche, contre Mélenchon est bien dressée et ridicule. D’autant qu’elle ne cherche qu’à prendre la place”, a estimé la figure du parti trotskiste.

Sudan cuts ties with UAE after paramilitary drone strikes on Port SudanTue, 06 May 2025 17:29:41 GMT

Sudan’s army-aligned government on Tuesday severed diplomatic ties with the United Arab Emirates, accusing the Gulf state of supplying weapons used by the rival paramilitaries to strike its de facto capital.A series of drones struck positions across Port Sudan Tuesday — including the war-torn country’s main port and only functioning international civilian airport — official …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Ourse tuée dans les Pyrénées: le chasseur fait appel de sa condamnation à de la prison avec sursis

Le chasseur qui avait accidentellement tué l’ourse Caramelles lors d’une battue illicite dans les Pyrénées en 2021 a été condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Foix, et a aussitôt annoncé faire appel de la décision.Contre les quinze autres chasseurs ayant participé à la battue dans la réserve du Mont-Vallier, située au-dessus du village de Seix, en Ariège, le tribunal a prononcé des peines d’amendes de quelques centaines d’euros et, pour deux d’entre eux, une suspension temporaire du permis de chasse.Les seize chasseurs devront collectivement verser près de 90.000 euros aux associations défendant la présence de l’ours dans les Pyrénées, constituées partie civile, au titre du préjudice moral et écologique.”L’appel a été relevé instantanément”, a annoncé Charles Lagier, l’avocat de l’auteur du tir. “Le combat judiciaire doit continuer, car le tribunal de Foix n’a pas pris en compte l’existence non régulière de la réserve de chasse du Mont Vallier. (…) Mon client s’est simplement défendu, c’était lui ou l’ours. Il a évoqué l’état de nécessité”, a-t-il dit à l’AFP.- Sanctions “déraisonnables” -Et puis, regrette Me Lagier, “les dommages et intérêts accordés aux parties civiles sont déraisonnables concernant des chasseurs aux revenus modestes, souvent retraités”.L’avocate de quatorze des chasseurs, Fanny Campagne, a mis aussi en doute “la légalité de la constitution de la réserve” où est survenu l’accident de chasse et dénonce “l’absence de signalisation de l’interdiction de chasse”.Elle ne s’est pas prononcée sur un éventuel appel.Après le prononcé du jugement, les chasseurs, qui espéraient la relaxe, ont quitté le tribunal de Foix sans faire de déclaration.Pour l’association Pays de l’ours, qui participe avec l’Office français de la biodiversité (OFB) au suivi de l’ours, le délibéré est “justifié”.”Tous les chasseurs ont été reconnus coupables, c’est le plus important pour nous. Le tribunal a établi des manquements”, a réagi Sabine Matraire, la présidente de l’association, qui réclame de nouveaux lâchers d’ours, estimant que la population ursine n’est pas encore viable.- “Prise de conscience” -“On espère que ce jugement sera suivi d’une prise de conscience dans le milieu de la chasse”, a-t-elle dit en sortant du tribunal. Lors du procès, les 18 et 19 mars, le chasseur de 81 ans avait admis avoir ouvert le feu sur l’ourse de 150 kg, accompagnée de deux oursons, en état de “légitime défense”.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, a-t-il relaté.Outre la peine de quatre mois de prison avec sursis, le tribunal l’a également condamné à 750 euros d’amende, à la confiscation de son fusil de chasse et au retrait du permis de chasse.En 2008, un autre chasseur avait été jugé pour avoir abattu une ourse dans les Pyrénées-Atlantiques quatre ans plus tôt. Relaxé en première instance, il avait été condamné en appel à indemniser diverses associations de protection de la nature à hauteur de 10.000 euros.L’association de chasse à laquelle il appartenait avait été condamnée à 53.000 euros de dommages et intérêts pour la mort de Cannelle, la dernière ourse de souche pyrénéenne.Caramelles et Cannelle ont été naturalisées et sont aujourd’hui visibles au muséum d’Histoire naturelle de Toulouse.Menacée d’extinction au début des années 1990, la population d’ours bruns s’est ensuite considérablement développée dans les Pyrénées grâce à un programme de restauration de l’espèce, incluant des lâchers d’ours venus de Slovénie.D’après l’OFB, qui a formellement identifié 96 ours sur la base d’empreintes génétiques au cours de l’année 2024, le massif montagneux compte désormais entre 97 et 127 individus.Si les divergences de vue sont nombreuses entre chasseurs et écologistes, les parties civiles reconnaissaient le caractère accidentel du tir mortel, tout comme l’accusation.Mais, a souligné le procureur au procès, le chasseur octogénaire “a pris sciemment le risque d’une confrontation avec l’ourse dans la réserve, qui est une zone de quiétude” pour cet animal.

Un Premier ministre intérimaire en Roumanie, où la crise politique s’accentue

Après le score choc de l’extrême droite au premier tour de la présidentielle, la Roumanie entre dans une nouvelle phase d’incertitude avec la démission de son Premier ministre Marcel Ciolacu, remplacé mardi temporairement par le ministre libéral de l’Intérieur.L’effondrement de la coalition pro-européenne au pouvoir ouvre la voie à une possible entrée de l’extrême droite au gouvernement à l’issue du second tour, alors que son candidat George Simion fait désormais figure de favori dans ce pays membre de l’UE et de l’Otan voisin de l’Ukraine.Le départ de M. Ciolacu et de son parti social-démocrate (PSD) est “un cadeau fait à M. Simion et une très grosse faute politique”, analyse pour l’AFP le professeur de Sciences politiques Sergiu Miscoiu.S’il est élu le 18 mai, “il aura désormais une très large marge de manœuvre pour nommer un Premier ministre, qui pourrait être un représentant de la branche nationaliste du PSD, à la tête d’une majorité avec son parti AUR”, ajoute-t-il. Si son rôle en politique intérieure est limité, le président roumain a la main sur des rôles clefs, du chef du gouvernement à la justice ou aux renseignements et est influent en politique étrangère, représentant son pays aux sommets européens et de l’Otan. En attendant les négociations, Catalin Predoiu, ministre de l’Intérieur, devient Premier ministre intérimaire, un poste qu’il a déjà occupé en 2012, et va assurer la gestion des affaires courantes aux côtés des ministres actuels. Cet ancien avocat de 56 ans, détenteur par le passé du portefeuille de la Justice, est aussi le président du parti libéral PNL.- Abstentionnisme des jeunes -Marcel Ciolacu avait annoncé la veille son départ, prenant acte de l’échec du candidat unique de la coalition dimanche: Crin Antonescu, 65 ans, est arrivé seulement troisième avec 20% des voix, derrière le maire centriste de Bucarest Nicusor Dan, 55 ans (20,9%).La course a été dominée par George Simion (40,9%), bien parti pour remporter le second tour selon les analystes, sauf si “les jeunes Roumains, entre 18 et 35 ans, qui ont boudé les urnes en masse, se mobilisent”, note M. Miscoiu.La victoire de ce fan de Donald Trump, âgé de 38 ans, ferait basculer la Roumanie, loyal membre de l’UE et fidèle soutien de l’Ukraine, dans une nouvelle dimension, alors que ce souverainiste est opposé à toute aide militaire à Kiev et fustige régulièrement “les bureaucrates bruxellois”. La Roumanie est dans la tourmente depuis l’arrivée en tête surprise, lors du scrutin présidentiel de novembre, de Calin Georgescu, un ancien haut fonctionnaire accusé par ses détracteurs d’être favorable au Kremlin.La Cour constitutionnelle a invalidé le vote et exclu M. Georgescu de cette nouvelle élection, après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe. Une décision rarissime dans l’UE qui a provoqué d’importantes manifestations et accentué la colère contre le Premier ministre Ciolacu, en poste depuis 2023 et à l’image ternie par des affaires de corruption.Cette incertitude politique accrue intervient au moment où le pays de 19 millions d’habitants affiche pour 2024 le pire déficit public des Vingt-Sept (9,3% du PIB) et des difficultés économiques.”Nous sommes dans la situation la plus compliquée que la Roumanie ait connue” depuis la transition démocratique à la fin du communisme, résume l’expert.Face à cette instabilité, la devise roumaine, le leu, a chuté mardi face au dollar et à l’euro, incitant la banque centrale à intervenir sur le marché selon des médias.Nicusor Dan a lancé un appel au calme, espérant que les Roumains choisiront au second tour “l’option du changement dans la sagesse, et non un changement qui mènerait au chaos”.