Le livre, dernière passion du galeriste Yvon Lambert

La carrière de galeriste d’Yvon Lambert est derrière lui, ayant laissé une trace profonde dans l’art contemporain. Celle d’éditeur est devant, avec des ouvrages qui vont de 5 à 5.500 euros.A 89 ans, cet enfant du bourg de Vence (Alpes-Maritimes), venu à l’art parce qu’après-guerre, les plus grands peintres arpentaient l’arrière-pays niçois, passe des journées remplies dans sa librairie-galerie du Marais, à Paris.Quel artiste vivant mettre en valeur? Quel objet unique proposer aux bibliophiles? Il continue de se poser la question depuis une trentaine d’années.”Mes livres, c’était une passion privée. Je les vendais surtout à des amis, des curieux qui les achetaient dès qu’ils sortaient. Donc ce n’est pas du tout connu”, explique-t-il à l’AFP. “Galeriste, on vend l’Å“uvre, on essaye de la mettre en valeur. Editeur, c’est un processus de fabrication. Mais ça se rejoint. Je n’hésite pas à dire aux gens: posséder un tableau, posséder un livre, c’est un plaisir solitaire. Ce qui les fait sourire.”Les artistes sont ceux qu’on retrouve dans ses acquisitions, exposées depuis 2000 dans un musée d’Avignon, la Collection Lambert.Certains ouvrages ont vu leur valeur s’envoler, comme “Die Ungeborenen” d’Anselm Kiefer, plasticien allemand réputé pour ses paysages de ruines aux tons gris, publié en 2002.”Je demandais cher à l’époque, 1.500 euros. Ils se vendent maintenant à je ne sais pas combien sur le marché secondaire. Je n’en ai plus”, remarque l’éditeur.L’exemplaire numéroté 1, proposé aux enchères en 2022, est parti pour 25.200 euros.- “L’artiste est exigeant” -C’est ce genre de spéculation qui avait poussé le galeriste à délaisser le métier, en 2014, lorsqu’il avait commencé à voir trop d’acheteurs se soucier de la valeur future de revente des Å“uvres. Pour lui, cette question dévoie le sens de l’art.Son ouvrage encore en stock au prix le plus élevé vient de sortir, mi-juin: 5.500 euros pour une édition du “Bestiaire” de Guillaume Apollinaire illustrée par 24 lithographies de Miquel Barceló. Peut-être ne vaudra-t-il jamais plus. Peut-être la cote va-t-elle décoller.Mais le prix neuf de ce livre, dans un coffret en bois avec toile imprimée et marquée au fer à chaud par l’artiste espagnol en personne, paraît complètement justifié à Yvon Lambert. “Le tirage est restreint. L’artiste est connu, l’artiste est cher, l’artiste est exigeant”, énumère-t-il.Yvon Lambert ne se voit que comme le continuateur d’une longue tradition ayant donné des chefs-d’Å“uvre de bibliophilie en France au siècle dernier. “Le premier, c’était Ambroise Vollard, en 1900, qui a fait un livre avec des poèmes de Verlaine et des illustrations de Bonnard. Il a révolutionné le livre. Picasso en a fait je ne sais pas combien, comme Matisse, Miró, Léger… Ce sont des choses qui se vendent très cher aujourd’hui, ou qu’on ne trouve pas.”Chez les bibliophiles, certains clients restent fidèles. “J’ai quelques personnes qui m’ont acheté le premier livre le premier jour et qui achètent toujours. C’est un compagnonnage, à ce niveau-là”, explique l’ancien galeriste. “Il y en a certains qui ont toujours le même numéro. C’est réservé pour eux. Je leur dis: si vous ne voulez pas, vous le laissez. Mais ce serait dommage d’interrompre la collection!”

Face à l’ours, les brebis détalent vers d’autres pâturages des Pyrénées

Depuis 1923, la famille André conduit invariablement ses centaines de brebis à Soulcem, en Ariège, mais les attaques d’ours à répétition l’ont décidée à opter cette année pour d’autres pâturages, plus sûrs, dans les Hautes-Pyrénées.”On avait trop de pertes, trop de prédations. L’an dernier, entre les bêtes disparues et celles qu’on a retrouvées mortes, il nous manquait 45 brebis à la fin de l’été”, souffle Nans André, 34 ans, éleveur à Cérizols (Ariège), un village situé à une heure au sud de Toulouse.”En deux ans, 80 brebis perdues. Ça n’a plus de sens. Être agriculteur, c’est déjà assez difficile comme ça. Avec l’ours, c’est trop”, dit-il, en caressant Siri, la fidèle chienne de berger qui lui obéit au doigt et à l’œil.L’ours brun avait pratiquement disparu des Pyrénées, mais dans les années 1990, au nom de la biodiversité, l’Etat a lancé un programme de restauration de l’espèce en voie d’extinction. D’après l’Office français de la biodiversité (OFB), on compte désormais entre 97 et 127 ours dans les Pyrénées, la majorité en Ariège.- Troupeau surveillé -Depuis le village de Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées, Nans André, sa sÅ“ur Manon, leur père Éric et quelques amis guident les 317 brebis tarasconnaises – “une race rustique” – vers la vallée de Campbieil, non loin du cirque de Gavarnie.Marquées d’un “A” vert sur le flanc — pour les distinguer si elles se mélangent à un autre troupeau —, les 300 brebis quittent la place du village au petit trot, en rangs serrés, direction les hauts pâturages, où elles vont brouter une herbe de choix pendant trois mois, à une altitude de 2.000 à 2.500 mètres.”Des ours ici? Il y a un passage par là-haut. Mais cette année, on n’en a pas vu encore”, assure un paysan, appuyé sur son bâton, au passage des brebis qui portent une cloche au cou et pour certaines un GPS, afin de les géolocaliser depuis un téléphone portable.Alors que l’équipe qui encadre les brebis s’essouffle sous un soleil de plomb, les agnelles et les brebis grimpent avec agilité, seulement ralenties par l’envie de dévorer des feuilles d’arbres dans la forêt ou, plus loin, l’herbe épaisse parsemée de fleurs.A la mi-journée, elles forment une tâche blanche au pied d’une barre rocheuse, sur la pente escarpée proche de la cabane du berger engagé par les éleveurs pour veiller sur le troupeau durant l’été.Dans le département des Hautes-Pyrénées, “les estives ne sont pas tellement touchées par les prédations. (En revanche), en Ariège, notamment dans le Couserans, on a 80% de la population ursine des Pyrénées. On perd chaque année environ 800 brebis”, se plaint le président de la Fédération pastorale de l’Ariège, Alain Servat.De son côté, l’OFB dit avoir recensé une baisse des attaques d’ours.- Aléas et bienfaits -Les éleveurs sont indemnisés par l’État en cas de prédation. “Théoriquement”, souligne Alain Servat en haussant le ton. “Le problème, c’est que si la prédation n’est pas constatée dans les 72 heures par l’OFB, pas de remboursement. On ne retrouve pas toujours les bêtes. En une heure de temps, une brebis peut être dévorée par les vautours. Le brouillard peut aussi compliquer les choses.”Aujourd’hui, “on a des éleveurs qui renoncent et qui ne veulent plus monter, par crainte de l’ours, malgré les aides” de l’État à la transhumance, relève M. Servat, également maire d’Ustou (Ariège). Pour lui, “l’élevage et la présence de l’ours, ce n’est pas compatible”.Malgré les aléas, pour nombre d’éleveurs des Pyrénées, la transhumance des brebis et des vaches est une tradition bien ancrée et marque une volonté de s’inscrire dans une démarche de qualité: meilleure alimentation, fraîcheur quand la canicule frappe la plaine. “Ça donne des brebis plus robustes, un meilleur lait, une meilleure reproduction”, note Manon André.La transhumance est souvent une nécessité pour les paysans. Elle permet, pendant que les troupeaux passent l’été en montagne, de laisser pousser l’herbe dans les champs autour de la ferme et d’en tirer du foin pour l’hiver. Pour le patriarche Éric André, cette première montée en estive à Campbieil (Hautes-Pyrénées) est “une expérimentation”. “Si ça se passe bien, cette année on augmentera progressivement et à terme on abandonnera Soulcem”, l’estive ariégeoise historique de la famille.

Face à l’ours, les brebis détalent vers d’autres pâturages des Pyrénées

Depuis 1923, la famille André conduit invariablement ses centaines de brebis à Soulcem, en Ariège, mais les attaques d’ours à répétition l’ont décidée à opter cette année pour d’autres pâturages, plus sûrs, dans les Hautes-Pyrénées.”On avait trop de pertes, trop de prédations. L’an dernier, entre les bêtes disparues et celles qu’on a retrouvées mortes, il nous manquait 45 brebis à la fin de l’été”, souffle Nans André, 34 ans, éleveur à Cérizols (Ariège), un village situé à une heure au sud de Toulouse.”En deux ans, 80 brebis perdues. Ça n’a plus de sens. Être agriculteur, c’est déjà assez difficile comme ça. Avec l’ours, c’est trop”, dit-il, en caressant Siri, la fidèle chienne de berger qui lui obéit au doigt et à l’œil.L’ours brun avait pratiquement disparu des Pyrénées, mais dans les années 1990, au nom de la biodiversité, l’Etat a lancé un programme de restauration de l’espèce en voie d’extinction. D’après l’Office français de la biodiversité (OFB), on compte désormais entre 97 et 127 ours dans les Pyrénées, la majorité en Ariège.- Troupeau surveillé -Depuis le village de Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées, Nans André, sa sÅ“ur Manon, leur père Éric et quelques amis guident les 317 brebis tarasconnaises – “une race rustique” – vers la vallée de Campbieil, non loin du cirque de Gavarnie.Marquées d’un “A” vert sur le flanc — pour les distinguer si elles se mélangent à un autre troupeau —, les 300 brebis quittent la place du village au petit trot, en rangs serrés, direction les hauts pâturages, où elles vont brouter une herbe de choix pendant trois mois, à une altitude de 2.000 à 2.500 mètres.”Des ours ici? Il y a un passage par là-haut. Mais cette année, on n’en a pas vu encore”, assure un paysan, appuyé sur son bâton, au passage des brebis qui portent une cloche au cou et pour certaines un GPS, afin de les géolocaliser depuis un téléphone portable.Alors que l’équipe qui encadre les brebis s’essouffle sous un soleil de plomb, les agnelles et les brebis grimpent avec agilité, seulement ralenties par l’envie de dévorer des feuilles d’arbres dans la forêt ou, plus loin, l’herbe épaisse parsemée de fleurs.A la mi-journée, elles forment une tâche blanche au pied d’une barre rocheuse, sur la pente escarpée proche de la cabane du berger engagé par les éleveurs pour veiller sur le troupeau durant l’été.Dans le département des Hautes-Pyrénées, “les estives ne sont pas tellement touchées par les prédations. (En revanche), en Ariège, notamment dans le Couserans, on a 80% de la population ursine des Pyrénées. On perd chaque année environ 800 brebis”, se plaint le président de la Fédération pastorale de l’Ariège, Alain Servat.De son côté, l’OFB dit avoir recensé une baisse des attaques d’ours.- Aléas et bienfaits -Les éleveurs sont indemnisés par l’État en cas de prédation. “Théoriquement”, souligne Alain Servat en haussant le ton. “Le problème, c’est que si la prédation n’est pas constatée dans les 72 heures par l’OFB, pas de remboursement. On ne retrouve pas toujours les bêtes. En une heure de temps, une brebis peut être dévorée par les vautours. Le brouillard peut aussi compliquer les choses.”Aujourd’hui, “on a des éleveurs qui renoncent et qui ne veulent plus monter, par crainte de l’ours, malgré les aides” de l’État à la transhumance, relève M. Servat, également maire d’Ustou (Ariège). Pour lui, “l’élevage et la présence de l’ours, ce n’est pas compatible”.Malgré les aléas, pour nombre d’éleveurs des Pyrénées, la transhumance des brebis et des vaches est une tradition bien ancrée et marque une volonté de s’inscrire dans une démarche de qualité: meilleure alimentation, fraîcheur quand la canicule frappe la plaine. “Ça donne des brebis plus robustes, un meilleur lait, une meilleure reproduction”, note Manon André.La transhumance est souvent une nécessité pour les paysans. Elle permet, pendant que les troupeaux passent l’été en montagne, de laisser pousser l’herbe dans les champs autour de la ferme et d’en tirer du foin pour l’hiver. Pour le patriarche Éric André, cette première montée en estive à Campbieil (Hautes-Pyrénées) est “une expérimentation”. “Si ça se passe bien, cette année on augmentera progressivement et à terme on abandonnera Soulcem”, l’estive ariégeoise historique de la famille.

Face à l’ours, les brebis détalent vers d’autres pâturages des Pyrénées

Depuis 1923, la famille André conduit invariablement ses centaines de brebis à Soulcem, en Ariège, mais les attaques d’ours à répétition l’ont décidée à opter cette année pour d’autres pâturages, plus sûrs, dans les Hautes-Pyrénées.”On avait trop de pertes, trop de prédations. L’an dernier, entre les bêtes disparues et celles qu’on a retrouvées mortes, il nous manquait 45 brebis à la fin de l’été”, souffle Nans André, 34 ans, éleveur à Cérizols (Ariège), un village situé à une heure au sud de Toulouse.”En deux ans, 80 brebis perdues. Ça n’a plus de sens. Être agriculteur, c’est déjà assez difficile comme ça. Avec l’ours, c’est trop”, dit-il, en caressant Siri, la fidèle chienne de berger qui lui obéit au doigt et à l’œil.L’ours brun avait pratiquement disparu des Pyrénées, mais dans les années 1990, au nom de la biodiversité, l’Etat a lancé un programme de restauration de l’espèce en voie d’extinction. D’après l’Office français de la biodiversité (OFB), on compte désormais entre 97 et 127 ours dans les Pyrénées, la majorité en Ariège.- Troupeau surveillé -Depuis le village de Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées, Nans André, sa sÅ“ur Manon, leur père Éric et quelques amis guident les 317 brebis tarasconnaises – “une race rustique” – vers la vallée de Campbieil, non loin du cirque de Gavarnie.Marquées d’un “A” vert sur le flanc — pour les distinguer si elles se mélangent à un autre troupeau —, les 300 brebis quittent la place du village au petit trot, en rangs serrés, direction les hauts pâturages, où elles vont brouter une herbe de choix pendant trois mois, à une altitude de 2.000 à 2.500 mètres.”Des ours ici? Il y a un passage par là-haut. Mais cette année, on n’en a pas vu encore”, assure un paysan, appuyé sur son bâton, au passage des brebis qui portent une cloche au cou et pour certaines un GPS, afin de les géolocaliser depuis un téléphone portable.Alors que l’équipe qui encadre les brebis s’essouffle sous un soleil de plomb, les agnelles et les brebis grimpent avec agilité, seulement ralenties par l’envie de dévorer des feuilles d’arbres dans la forêt ou, plus loin, l’herbe épaisse parsemée de fleurs.A la mi-journée, elles forment une tâche blanche au pied d’une barre rocheuse, sur la pente escarpée proche de la cabane du berger engagé par les éleveurs pour veiller sur le troupeau durant l’été.Dans le département des Hautes-Pyrénées, “les estives ne sont pas tellement touchées par les prédations. (En revanche), en Ariège, notamment dans le Couserans, on a 80% de la population ursine des Pyrénées. On perd chaque année environ 800 brebis”, se plaint le président de la Fédération pastorale de l’Ariège, Alain Servat.De son côté, l’OFB dit avoir recensé une baisse des attaques d’ours.- Aléas et bienfaits -Les éleveurs sont indemnisés par l’État en cas de prédation. “Théoriquement”, souligne Alain Servat en haussant le ton. “Le problème, c’est que si la prédation n’est pas constatée dans les 72 heures par l’OFB, pas de remboursement. On ne retrouve pas toujours les bêtes. En une heure de temps, une brebis peut être dévorée par les vautours. Le brouillard peut aussi compliquer les choses.”Aujourd’hui, “on a des éleveurs qui renoncent et qui ne veulent plus monter, par crainte de l’ours, malgré les aides” de l’État à la transhumance, relève M. Servat, également maire d’Ustou (Ariège). Pour lui, “l’élevage et la présence de l’ours, ce n’est pas compatible”.Malgré les aléas, pour nombre d’éleveurs des Pyrénées, la transhumance des brebis et des vaches est une tradition bien ancrée et marque une volonté de s’inscrire dans une démarche de qualité: meilleure alimentation, fraîcheur quand la canicule frappe la plaine. “Ça donne des brebis plus robustes, un meilleur lait, une meilleure reproduction”, note Manon André.La transhumance est souvent une nécessité pour les paysans. Elle permet, pendant que les troupeaux passent l’été en montagne, de laisser pousser l’herbe dans les champs autour de la ferme et d’en tirer du foin pour l’hiver. Pour le patriarche Éric André, cette première montée en estive à Campbieil (Hautes-Pyrénées) est “une expérimentation”. “Si ça se passe bien, cette année on augmentera progressivement et à terme on abandonnera Soulcem”, l’estive ariégeoise historique de la famille.

Les Etats-Unis ont frappé des sites nucléaires iraniens clés

Les Etats-Unis ont bombardé dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien, des frappes qui auront des “conséquences éternelles”, a prévenu Téhéran, au dixième jour de la guerre entre l’Iran et Israël.Quelques heures plus tard, la télévision d’Etat iranienne a fait état du tir de 30 missiles sur Israël où 16 blessés ont été recensés par les services de secours israéliens.Après avoir entretenu le doute pendant des jours sur une éventuelle attaque en Iran, réclamée par son allié israélien, le président américain Donald Trump a annoncé que les installations d’enrichissement nucléaire du pays, soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l’arme atomique,  avaient été “totalement détruites” par les frappes américaines.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est inquiété d’une “dangereuse escalade” appelant à éviter “une spirale de chaos”.Après les tirs de missiles sur Israël, les sirènes d’alertes antiaériennes ont retenti à Tel-Aviv, et de fortes explosions ont été entendues de Jérusalem par des journalistes de l’AFP. Les forces armées iraniennes ont déclaré avoir notamment ciblé l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv.L’armée israélienne a dit oeuvrer à intercepter les missiles, appelé la population des zones visées à se rendre aux abris et annoncé une nouvelle série de frappes.Une organisation de premiers secours israélienne a annoncé avoir pris en charge 16 blessé et la chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d’importants dégâts “dans le centre du pays”, dont un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite entouré de bâtiments gravement endommagés. – “Faire maintenant la paix” -“Les installations essentielles d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été intégralement et totalement détruites. L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix”, a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche.”S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes”, a-t-il menacé l’Iran, affirmant que le pays a le choix entre “la paix ou la tragédie”.Les Etats-Unis ont mené une attaque “très réussie” sur trois sites nucléaires iraniens, s’était-il prévalu auparavant. “Une pleine charge de bombes a été larguée sur le site principal, Fordo”, une usine d’enrichissement d’uranium enfouie sous une montagne et au coeur du programme nucléaire de Téhéran, avait-il poursuivi. Les deux autres sites visés sont Natanz, le plus connu des sites d’enrichissement, et Ispahan, où est installé un site de conversion d’uranium près de la ville historique du centre du pays.Des médias iraniens ont confirmé les attaques sur ces trois sites.L’autorité iranienne de sécurité nucléaire, dépendante de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a affirmé n’y avoir détecté “aucun signe de contamination” et assuré qu’il n’y avait “aucun danger” pour la population.”Aucune hausse des niveaux de radiation n’a été signalée” aux abords des trois sites, a également indiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).- Bombardiers B-2 -Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a félicité dans un message vidéo son homologue américain pour cette attaque. Elle s’est faite “en parfaite coordination” avec Israël, a-t-il relevé.M. Trump impose ainsi un “tournant historique qui peut aider à conduire le Moyen-Orient et au-delà vers un avenir de prospérité et de paix”, a-t-il encore assuré.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi a condamné des “événements scandaleux (qui) auront des conséquences éternelles”, dénonçant le “comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel” de Washington. “L’Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple”, a-t-il ajouté.Les attaques américaines “n’arrêteront pas” les activités nucléaires de l’Iran, a également affirmé l’Organisation de l’énergie atomique du pays.Les experts s’accordent sur le fait que seuls les Etats-Unis avaient la capacité de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies comme Fordo.Des avions bombardiers B-2, qui avaient décollé dans la nuit d’une base aux Etats-Unis, ont participé à l’attaque, ont rapporté des médias américains citant des sources non identifiées.Donald Trump avait dit vendredi donner au “maximum” deux semaines à l’Iran pour éviter d’éventuelles frappes américaines, mais a finalement décidé d’aller de l’avant aux côtés de son allié israélien, fort du constat selon lui que l’Iran était “à quelques semaines, voire quelques mois” de l’arme atomique.Jusqu’à présent, Washington s’était contenté d’apporter une aide défensive à Israël face aux missiles iraniens.Après l’attaque américaine, Israël a fermé son espace aérien et relevé son niveau d’alerte sur tout le territoire, où ne sont désormais plus autorisées jusqu’à nouvel ordre que les activités dites essentielles.Assurant que son ennemi juré était sur le point d’obtenir l’arme atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques de l’atome. Depuis, les frappes israéliennes sur les cibles en Iran sont quotidiennes.L’Iran, qui dément vouloir se doter de l’arme atomique et défend son droit à un programme nucléaire civil, a riposté par des vagues d’attaques de drones et de missiles balistiques sur le territoire israélien, la plupart interceptés par les systèmes de défense.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 25 morts, selon les autorités.L’Iran et ses alliés avaient menacé de représailles contre les intérêts américains au Moyen-Orient si les Etats-Unis décidaient d’intervenir directement dans le conflit.Selon un responsable américain, la mission diplomatique américaine en Irak a encore réduit son personnel.

Les Etats-Unis ont frappé des sites nucléaires iraniens clés

Les Etats-Unis ont bombardé dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien, des frappes qui auront des “conséquences éternelles”, a prévenu Téhéran, au dixième jour de la guerre entre l’Iran et Israël.Quelques heures plus tard, la télévision d’Etat iranienne a fait état du tir de 30 missiles sur Israël où 16 blessés ont été recensés par les services de secours israéliens.Après avoir entretenu le doute pendant des jours sur une éventuelle attaque en Iran, réclamée par son allié israélien, le président américain Donald Trump a annoncé que les installations d’enrichissement nucléaire du pays, soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l’arme atomique,  avaient été “totalement détruites” par les frappes américaines.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est inquiété d’une “dangereuse escalade” appelant à éviter “une spirale de chaos”.Après les tirs de missiles sur Israël, les sirènes d’alertes antiaériennes ont retenti à Tel-Aviv, et de fortes explosions ont été entendues de Jérusalem par des journalistes de l’AFP. Les forces armées iraniennes ont déclaré avoir notamment ciblé l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv.L’armée israélienne a dit oeuvrer à intercepter les missiles, appelé la population des zones visées à se rendre aux abris et annoncé une nouvelle série de frappes.Une organisation de premiers secours israélienne a annoncé avoir pris en charge 16 blessé et la chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d’importants dégâts “dans le centre du pays”, dont un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite entouré de bâtiments gravement endommagés. – “Faire maintenant la paix” -“Les installations essentielles d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été intégralement et totalement détruites. L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix”, a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche.”S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes”, a-t-il menacé l’Iran, affirmant que le pays a le choix entre “la paix ou la tragédie”.Les Etats-Unis ont mené une attaque “très réussie” sur trois sites nucléaires iraniens, s’était-il prévalu auparavant. “Une pleine charge de bombes a été larguée sur le site principal, Fordo”, une usine d’enrichissement d’uranium enfouie sous une montagne et au coeur du programme nucléaire de Téhéran, avait-il poursuivi. Les deux autres sites visés sont Natanz, le plus connu des sites d’enrichissement, et Ispahan, où est installé un site de conversion d’uranium près de la ville historique du centre du pays.Des médias iraniens ont confirmé les attaques sur ces trois sites.L’autorité iranienne de sécurité nucléaire, dépendante de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a affirmé n’y avoir détecté “aucun signe de contamination” et assuré qu’il n’y avait “aucun danger” pour la population.”Aucune hausse des niveaux de radiation n’a été signalée” aux abords des trois sites, a également indiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).- Bombardiers B-2 -Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a félicité dans un message vidéo son homologue américain pour cette attaque. Elle s’est faite “en parfaite coordination” avec Israël, a-t-il relevé.M. Trump impose ainsi un “tournant historique qui peut aider à conduire le Moyen-Orient et au-delà vers un avenir de prospérité et de paix”, a-t-il encore assuré.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi a condamné des “événements scandaleux (qui) auront des conséquences éternelles”, dénonçant le “comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel” de Washington. “L’Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple”, a-t-il ajouté.Les attaques américaines “n’arrêteront pas” les activités nucléaires de l’Iran, a également affirmé l’Organisation de l’énergie atomique du pays.Les experts s’accordent sur le fait que seuls les Etats-Unis avaient la capacité de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies comme Fordo.Des avions bombardiers B-2, qui avaient décollé dans la nuit d’une base aux Etats-Unis, ont participé à l’attaque, ont rapporté des médias américains citant des sources non identifiées.Donald Trump avait dit vendredi donner au “maximum” deux semaines à l’Iran pour éviter d’éventuelles frappes américaines, mais a finalement décidé d’aller de l’avant aux côtés de son allié israélien, fort du constat selon lui que l’Iran était “à quelques semaines, voire quelques mois” de l’arme atomique.Jusqu’à présent, Washington s’était contenté d’apporter une aide défensive à Israël face aux missiles iraniens.Après l’attaque américaine, Israël a fermé son espace aérien et relevé son niveau d’alerte sur tout le territoire, où ne sont désormais plus autorisées jusqu’à nouvel ordre que les activités dites essentielles.Assurant que son ennemi juré était sur le point d’obtenir l’arme atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques de l’atome. Depuis, les frappes israéliennes sur les cibles en Iran sont quotidiennes.L’Iran, qui dément vouloir se doter de l’arme atomique et défend son droit à un programme nucléaire civil, a riposté par des vagues d’attaques de drones et de missiles balistiques sur le territoire israélien, la plupart interceptés par les systèmes de défense.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 25 morts, selon les autorités.L’Iran et ses alliés avaient menacé de représailles contre les intérêts américains au Moyen-Orient si les Etats-Unis décidaient d’intervenir directement dans le conflit.Selon un responsable américain, la mission diplomatique américaine en Irak a encore réduit son personnel.

Mondial des clubs: quand la météo joue les trouble-fêtes

La météo joue les trouble-fêtes aux Etats-Unis où plusieurs matches du Mondial des clubs ont été interrompus ou retardés pour prévenir de violents orages, une spécificité locale face à laquelle la Fifa se montre pour le moment impuissante et qui pose question à un an du Mondial-2026.Le tournoi vient à peine de boucler sa première semaine que déjà quatre rencontres ont vu leur déroulement perturbé par les caprices du ciel et les phénomènes extrêmes, assez courants à cette période de l’année dans certains Etats du pays-hôte. Le 18 juin, le duel entre les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns et les Sud-Coréens d’Ulsan a été donné avec une heure de retard à Orlando. Puis ce sont trois autres matches, Pachuca-Salzbourg (à Cincinnati), Palmeiras-Al Ahly (à Eeast Rutherford, New Jersey) et Benfica Lisbonne-Auckland (encore à Orlando) qui ont été stoppés en cours de jeu, certains durant plus de deux heures en raison de mauvaises conditions météorologiques.Le rituel est toujours le même. Une annonce du speaker indique d’abord l’arrivée imminente de fortes précipitations, avec risque d’éclairs, et invite les spectateurs à quitter les gradins pour “se mettre à l’abri”. Le stade et la pelouse sont ensuite vidés en attendant que l’intempérie s’estompe.- Stricte législation -Ailleurs dans le monde, il n’est pas rare que des rencontres soient interrompues ou retardées pour cause d’orages. Le coup d’envoi de la demi-finale de Ligue des nations entre l’Allemagne et le Portugal, le 4 juin à Munich, avait été décalé de dix minutes après une averse de grêle au-dessus de l’Allianz Arena. Mais la spécificité américaine tient au caractère préventif des arrêts ou reports de manifestations sportives en plein air.La législation est en effet très stricte en la matière dans un pays où se produisent en été “environ 20 à 25 millions d’éclairs par an”, provoquant la mort d'”une trentaine de personnes et des centaines de blessés”, selon le National Weather Service, l’administration météorologique américaine, qui précise que “deux tiers des décès sont liés à des activités de loisirs en extérieur”.Les protocoles de sécurité en vigueur aux États-Unis imposent ainsi la suspension des événements sportifs en plein air pendant au moins 30 minutes lorsque des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (environ 13 km). Si un nouvel orage est en approche entre-temps, le décompte est remis à zéro, rendant l’heure de reprise des matches totalement imprévisible.Une situation à laquelle sont habituées les équipes évoluant en MLS (Major League Soccer), la Ligue nord-américaine, mais qui a de quoi déconcerter les autres participants à cette Coupe du monde des clubs.- Joueurs impactés -“Nous avons dû tenir compte de la météo et les joueurs ont été impactés”, a déclaré l’entraîneur de Palmeiras Abel Ferreira, dont la rencontre contre Al Ahly a été mise sur pause près de 45 minutes alors que son équipe menait 2-0, jeudi. Et il est même allé plus loin, suggérant que “ce genre d’interruption favorise celui qui gagne”. “Si j’avais été l’autre équipe, je n’aurais pas aimé ça”, a-t-il ajouté.Bruno Lage, le coach du Benfica Lisbonne dont les joueurs ont dû patienter plus de deux heures à la mi-temps avant de reprendre la partie face à Auckland City, a de son côté indiqué avoir vécu “le match le plus long de sa carrière”. La Fédération internationale de football, organisatrice de la compétition, est elle placée devant le fait accompli. “Ce sont les autorités locales qui ont la main”, a indiqué à l’AFP une source proche de l’instance.Mais le sujet risque de devenir encore plus sensible et épineux l’an prochain quand la planète entière aura les yeux rivés sur le Mondial à 48 nations qui se tiendra aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, du 11 juin au 19 juillet 2026, puisque sur les 104 rencontres prévues, 78 auront lieu sur le sol américain.Alors que la problématique de la chaleur, suffocante en été dans la plupart des futures villes-hôtes, occupe déjà les esprits, la réglementation outre-Atlantique concernant les fortes intempéries pourrait venir chambouler le bon ordonnancement du tournoi et causer aussi des maux de tête aux diffuseurs.

Bourget: le décollage tardif du drone européen

A la traîne sur le front des drones et face à l’évolution fulgurante des technologies en Ukraine, l’Europe a apporté quelques réponses pour accélérer leur industrialisation au Bourget devenu cette année le salon du drone.Le plus grand rendez-vous mondial de l’aérospatial, qui s’achève dimanche, a été marqué par une vague de partenariats entre grands groupes européens et PME. Objectif: trouver un équilibre nécessaire pour industrialiser cette arme qui bouleverse les règles du jeu des conflits modernes et nécessite de rester à la pointe. Le groupe italien Leonardo s’est allié à l’entreprise turque Baykar afin d'”accélérer de manière sans précédent la technologie des drones au niveau européen”, a souligné le patron de Leonardo, Roberto Cingolani. Intégrer de l’électronique sophistiquée italienne sur une plateforme turque robuste aidera à la certification et à la distribution du drone en Europe. Le drone du groupe turc, Bayraktar TB2, a montré une efficacité notable au début de la guerre en Ukraine en ciblant les colonnes russes et en guidant des frappes d’artillerie, mais il est vite devenu inopérant à cause du brouillage russe. Depuis les capacités des drones et de la lutte anti-drones évoluent sans cesse, aussi bien en Ukraine qu’en Russie.”La technologie numérique est devenue de manière inattendue aussi importante que le matériel militaire”, a observé Roberto Cingolani.- Made in France ou transatlantique -Le groupe Thales a de son côté scellé une alliance 100 % française en s’associant avec Turgis Gaillard pour développer une solution nationale de drone MALE (moyenne altitude, longue endurance) de reconnaissance. Thales équipera l’Aarok – un drone entièrement autofinancé par Turgis Gaillard – de son radar dernière génération AirMaster S.”Le drone a été conçu pour répondre à des missions militaires comme (l’américain) Reaper. Il peut intégrer différents types d’armement comme des radars ou capteurs électroniques”, a expliqué Fanny Turgis, cofondatrice de l’entreprise Turgis Gaillard. L’autre alliance de Thales, conclue avec la PME française Boreal, spécialiste de drones civils, vise à développer des munitions téléopérées de longue portée. La start-up de défense américaine Anduril, qui combine procédés industriels et intelligence artificielle (IA), a été choisie par le géant allemand Rheinmetall pour développer la version européenne de son drone de combat. Une décision mal vécue par les entreprises européennes. – Protéger le pilote au sol –  De son côté, Helsing, qui avait fourni à l’Ukraine un logiciel d’IA pour équiper plusieurs milliers de drones d’attaque afin de les rendre insensibles au brouillage russe, est une start-up européenne qui mise sur le développement simultané de drones et de l’IA. “L’Ukraine a montré ce jeu du chat et de la souris avec des innovations extrêmement rapides pour proposer des solutions aux contre-mesures ennemies”, a indiqué à l’AFP Antoine de Braquilanges, directeur France de Helsing, qui est également présent en Allemagne, au Royaume-Uni, en Estonie et en Ukraine. Dans ce contexte, l’IA à bord est “nécessaire puisque ça permet à un drone de continuer à naviguer, à se repérer alors qu’il n’a pas de GPS”.L’architecture du drone doit être pensée en même temps que le développement de l’IA et le choix des capteurs à intégrer. Il faut aller vite et “être près de l’utilisateur”, a souligné Antoine de Braquilanges. En Ukraine, “il faut quelques semaines pour qu’un des belligérants parvienne à identifier la parade à l’innovation qui a été développée par son adversaire”, a expliqué le général Vincent Breton, directeur du centre interarmées.Pour Bastian Mancini, dont le groupe Delair a fourni en Ukraine des drones d’observation et munitions téléopérées, le principal besoin sur le terrain est “de protéger l’opérateur”. La solution d’essaim de drones guidé par un seul opérateur, dont Thales a fait la démonstration à Brétigny-sur-Orge, près de Paris fin mai, va dans ce sens en réduisant le nombre d’humains impliqués. S’il n’y a pas de pilote à bord d’un drone, il y en a un au sol.  “Nous avons mis une vraie autonomie à l’intérieur de la machine pour qu’elle puisse mener sa mission sans être pilotée du tout” avec “une couche qui interdit aux drones” de faire des choses non autorisée par le commandement et la doctrine, a précisé à l’AFP Eric Lenseigne, responsable des activités drones de Thales. 

Bourget: le décollage tardif du drone européen

A la traîne sur le front des drones et face à l’évolution fulgurante des technologies en Ukraine, l’Europe a apporté quelques réponses pour accélérer leur industrialisation au Bourget devenu cette année le salon du drone.Le plus grand rendez-vous mondial de l’aérospatial, qui s’achève dimanche, a été marqué par une vague de partenariats entre grands groupes européens et PME. Objectif: trouver un équilibre nécessaire pour industrialiser cette arme qui bouleverse les règles du jeu des conflits modernes et nécessite de rester à la pointe. Le groupe italien Leonardo s’est allié à l’entreprise turque Baykar afin d'”accélérer de manière sans précédent la technologie des drones au niveau européen”, a souligné le patron de Leonardo, Roberto Cingolani. Intégrer de l’électronique sophistiquée italienne sur une plateforme turque robuste aidera à la certification et à la distribution du drone en Europe. Le drone du groupe turc, Bayraktar TB2, a montré une efficacité notable au début de la guerre en Ukraine en ciblant les colonnes russes et en guidant des frappes d’artillerie, mais il est vite devenu inopérant à cause du brouillage russe. Depuis les capacités des drones et de la lutte anti-drones évoluent sans cesse, aussi bien en Ukraine qu’en Russie.”La technologie numérique est devenue de manière inattendue aussi importante que le matériel militaire”, a observé Roberto Cingolani.- Made in France ou transatlantique -Le groupe Thales a de son côté scellé une alliance 100 % française en s’associant avec Turgis Gaillard pour développer une solution nationale de drone MALE (moyenne altitude, longue endurance) de reconnaissance. Thales équipera l’Aarok – un drone entièrement autofinancé par Turgis Gaillard – de son radar dernière génération AirMaster S.”Le drone a été conçu pour répondre à des missions militaires comme (l’américain) Reaper. Il peut intégrer différents types d’armement comme des radars ou capteurs électroniques”, a expliqué Fanny Turgis, cofondatrice de l’entreprise Turgis Gaillard. L’autre alliance de Thales, conclue avec la PME française Boreal, spécialiste de drones civils, vise à développer des munitions téléopérées de longue portée. La start-up de défense américaine Anduril, qui combine procédés industriels et intelligence artificielle (IA), a été choisie par le géant allemand Rheinmetall pour développer la version européenne de son drone de combat. Une décision mal vécue par les entreprises européennes. – Protéger le pilote au sol –  De son côté, Helsing, qui avait fourni à l’Ukraine un logiciel d’IA pour équiper plusieurs milliers de drones d’attaque afin de les rendre insensibles au brouillage russe, est une start-up européenne qui mise sur le développement simultané de drones et de l’IA. “L’Ukraine a montré ce jeu du chat et de la souris avec des innovations extrêmement rapides pour proposer des solutions aux contre-mesures ennemies”, a indiqué à l’AFP Antoine de Braquilanges, directeur France de Helsing, qui est également présent en Allemagne, au Royaume-Uni, en Estonie et en Ukraine. Dans ce contexte, l’IA à bord est “nécessaire puisque ça permet à un drone de continuer à naviguer, à se repérer alors qu’il n’a pas de GPS”.L’architecture du drone doit être pensée en même temps que le développement de l’IA et le choix des capteurs à intégrer. Il faut aller vite et “être près de l’utilisateur”, a souligné Antoine de Braquilanges. En Ukraine, “il faut quelques semaines pour qu’un des belligérants parvienne à identifier la parade à l’innovation qui a été développée par son adversaire”, a expliqué le général Vincent Breton, directeur du centre interarmées.Pour Bastian Mancini, dont le groupe Delair a fourni en Ukraine des drones d’observation et munitions téléopérées, le principal besoin sur le terrain est “de protéger l’opérateur”. La solution d’essaim de drones guidé par un seul opérateur, dont Thales a fait la démonstration à Brétigny-sur-Orge, près de Paris fin mai, va dans ce sens en réduisant le nombre d’humains impliqués. S’il n’y a pas de pilote à bord d’un drone, il y en a un au sol.  “Nous avons mis une vraie autonomie à l’intérieur de la machine pour qu’elle puisse mener sa mission sans être pilotée du tout” avec “une couche qui interdit aux drones” de faire des choses non autorisée par le commandement et la doctrine, a précisé à l’AFP Eric Lenseigne, responsable des activités drones de Thales.Â