Top US court allows Trump’s ban on trans troops to take effect

A divided US Supreme Court on Tuesday allowed President Donald Trump’s ban on transgender military personnel to take effect while litigation plays out, putting thousands of troops at risk of dismissal.The ruling — which the court’s three liberal justices opposed — is a significant victory for Trump, who has made rolling back transgender rights a major part of his second term in office, and has railed against judges who blocked parts of his agenda.Lambda Legal and the Human Rights Campaign Foundation — which filed the lawsuit that had resulted in a lower court temporarily blocking the implementation of the ban — slammed the Supreme Court’s decision.The ruling “is a devastating blow to transgender servicemembers who have demonstrated their capabilities and commitment to our nation’s defense,” the organizations said in a statement .”Transgender individuals meet the same standards and demonstrate the same values as all who serve. We remain steadfast in our belief that this ban violates constitutional guarantees of equal protection and will ultimately be struck down,” they said.White House Press Secretary Karoline Leavitt hailed the ruling as “another MASSIVE victory in the Supreme Court,” saying in a post on X that Trump and Pentagon chief Pete Hegseth “are restoring a military that is focused on readiness and lethality — not DEI or woke gender ideology.”Hegseth meanwhile responded to the news with a post on his personal X account that said: “No More Trans @ DoD.”In a January 27 executive order, Trump stated that “expressing a false ‘gender identity’ divergent from an individual’s sex cannot satisfy the rigorous standards necessary for military service.”- Shifting policies -The Pentagon followed that up with a memo issued in late February stating that it would remove transgender troops from the military unless they obtain a waiver on a case-by-case basis, as well as prevent transgender people from joining.The Supreme Court’s decision to allow the ban to take effect means thousands of currently serving troops could be removed from the ranks.The restrictions in the Pentagon memo are aimed at those who have been diagnosed with gender dysphoria — of whom there were 4,240 serving in the military as of late last year, according to a senior defense official — as well as those who have a history of the condition or exhibit symptoms of it.Transgender Americans have faced a roller coaster of changing policies on military service in recent years, with Democratic administrations seeking to permit them to serve openly, while Trump has sought to keep them out of the ranks.The US military lifted a ban on transgender troops in 2016, during Democrat Barack Obama’s second term as president.Under that policy, trans troops already serving were permitted to do so openly, and transgender recruits were set to start being accepted by July 1, 2017.But the first Trump administration postponed that date to 2018 before deciding to reverse the policy entirely.Trump’s restrictions on transgender military service — which underwent changes in response to various legal challenges — eventually came into force in April 2019 following a protracted legal battle that went all the way to the nation’s top court.His Democratic successor Joe Biden moved to reverse the restrictions just days after he took office in 2021, but Trump was reelected last year after making clear he would again seek to target transgender rights.Transgender issues have roiled US politics in recent years, as states controlled by Democrats and Republicans have moved in opposite directions on policies ranging from medical treatment to what books on the topic are allowed in public or school libraries.

Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen

Les Etats-Unis et les rebelles houthis du Yémen sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, a indiqué mardi le médiateur omanais après que le président Donald Trump a annoncé l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.L’annonce de l’accord qui doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge, est intervenue quelques heures après des bombardements aériens israéliens qui ont détruit l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa et fait trois morts selon les rebelles, soutenus par Téhéran.Le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, n’a pas commenté l’annonce de M. Trump mais a promis dans un communiqué une riposte “foudroyante” contre Israël, allié des Etats-Unis.Intervenant à la télévision des rebelles, Al-Massirah, Mohammed Abdelsalam, porte-parole des Houthis, a déclaré: “Nous continuons à évaluer la position américaine pour qu’elle ne se limite pas à de simples déclarations. Si l’ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes.”  “Les véritables garanties de l’accord sont l’expérience noire que les Etats-Unis ont vécue au Yémen”, a-t-il ajouté. Auparavant, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, avait déclaré: “A la suite de discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les Etats-Unis et les autorités concernées à Sanaa (…), les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.” “A l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb”, au large du Yémen. Le cessez-le-feu permettra de “garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international”.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Ils ont aussi attaqué des navires qu’ils estiment liés à Israël au large du Yémen, sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.  En représailles, les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l’administration de Donald Trump.”Les Houthis ont annoncé (…) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé”, a déclaré plus tôt M. Trump.- “Aéroport complètement détruit” -“Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif”, a ajouté M. Trump, en promettant une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient la semaine prochaine, sans en préciser la nature.En riposte à un tir de missile des Houthis dimanche sur le principal aéroport international d’Israël, Israël a mené des frappes contre l’aéroport de Sanaa, des stations électriques de la région et une cimenterie à Amrane (nord), a indiqué la chaîne des rebelles Al-Massirah en faisant état de trois morts.”Trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l’aéroport de Sanaa, et l’aéroport international a été complètement détruit”, a indiqué un responsable aéroportuaire.Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l’aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L’aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l’ONU.Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique situé à plus de 1.800 km d’Israël.  Lundi, Israël a indiqué avoir ciblé des infrastructures des Houthis dans l’ouest du Yémen, pour la cinquième fois depuis juillet 2024, “en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l’Etat d’Israël”. Les Houthis font partie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais notamment, de ce que l’Iran présente comme “l’axe de la résistance” face à Israël. Téhéran dément néanmoins leur fournir une aide militaire.- “Directement responsable” -Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’être “directement responsable” des attaques des rebelles houthis contre Israël et averti qu’il en subirait “toutes les conséquences”.Alors que la quasi-totalité des tirs des Houthis ont été interceptés depuis plus d’un an par les défenses aériennes israéliennes, dimanche un missile a frappé directement pour la première fois à l’intérieur du périmètre de l’aéroport Ben-Gourion près de Tel-Aviv. Les rebelles yéménites ont revendiqué “un tir de missile balistique hypersonique sur Ben-Gourion”, qui a provoqué une brève interruption du trafic aérien et une suspension provisoire de vols internationaux.L’Iran a nié avoir aidé les Houthis dans l’attaque et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les Etats-Unis dans une “catastrophe” au Moyen-Orient. 

Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen

Les Etats-Unis et les rebelles houthis du Yémen sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, a indiqué mardi le médiateur omanais après que le président Donald Trump a annoncé l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.L’annonce de l’accord qui doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge, est intervenue quelques heures après des bombardements aériens israéliens qui ont détruit l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa et fait trois morts selon les rebelles, soutenus par Téhéran.Le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, n’a pas commenté l’annonce de M. Trump mais a promis dans un communiqué une riposte “foudroyante” contre Israël, allié des Etats-Unis.Intervenant à la télévision des rebelles, Al-Massirah, Mohammed Abdelsalam, porte-parole des Houthis, a déclaré: “Nous continuons à évaluer la position américaine pour qu’elle ne se limite pas à de simples déclarations. Si l’ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes.”  “Les véritables garanties de l’accord sont l’expérience noire que les Etats-Unis ont vécue au Yémen”, a-t-il ajouté. Auparavant, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, avait déclaré: “A la suite de discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les Etats-Unis et les autorités concernées à Sanaa (…), les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.” “A l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb”, au large du Yémen. Le cessez-le-feu permettra de “garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international”.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Ils ont aussi attaqué des navires qu’ils estiment liés à Israël au large du Yémen, sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.  En représailles, les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l’administration de Donald Trump.”Les Houthis ont annoncé (…) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé”, a déclaré plus tôt M. Trump.- “Aéroport complètement détruit” -“Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif”, a ajouté M. Trump, en promettant une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient la semaine prochaine, sans en préciser la nature.En riposte à un tir de missile des Houthis dimanche sur le principal aéroport international d’Israël, Israël a mené des frappes contre l’aéroport de Sanaa, des stations électriques de la région et une cimenterie à Amrane (nord), a indiqué la chaîne des rebelles Al-Massirah en faisant état de trois morts.”Trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l’aéroport de Sanaa, et l’aéroport international a été complètement détruit”, a indiqué un responsable aéroportuaire.Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l’aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L’aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l’ONU.Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique situé à plus de 1.800 km d’Israël.  Lundi, Israël a indiqué avoir ciblé des infrastructures des Houthis dans l’ouest du Yémen, pour la cinquième fois depuis juillet 2024, “en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l’Etat d’Israël”. Les Houthis font partie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais notamment, de ce que l’Iran présente comme “l’axe de la résistance” face à Israël. Téhéran dément néanmoins leur fournir une aide militaire.- “Directement responsable” -Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’être “directement responsable” des attaques des rebelles houthis contre Israël et averti qu’il en subirait “toutes les conséquences”.Alors que la quasi-totalité des tirs des Houthis ont été interceptés depuis plus d’un an par les défenses aériennes israéliennes, dimanche un missile a frappé directement pour la première fois à l’intérieur du périmètre de l’aéroport Ben-Gourion près de Tel-Aviv. Les rebelles yéménites ont revendiqué “un tir de missile balistique hypersonique sur Ben-Gourion”, qui a provoqué une brève interruption du trafic aérien et une suspension provisoire de vols internationaux.L’Iran a nié avoir aidé les Houthis dans l’attaque et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les Etats-Unis dans une “catastrophe” au Moyen-Orient. 

Canada ‘never for sale’, Carney tells Trump

Canadian Prime Minister Mark Carney told US President Donald Trump on Tuesday that his country would be “never for sale” as they met at the White House amid tensions on tariffs and sovereignty.In their first Oval Office meeting, Trump insisted to the recently elected Carney that it would be a “wonderful marriage” if Canada agreed to his repeated calls to become the 51st US state.But afterward both leaders hailed the talks as having made progress — even if Carney said he had asked Trump in private to stop calling for Canada to join the United States.”As you know from real estate, there are some places that are never for sale,” Carney told property tycoon Trump, comparing Canada to the Oval Office itself and to Britain’s Buckingham Palace.”Having met with the owners of Canada over the course of the campaign in the last several months, it’s not for sale. It won’t be for sale, ever.”Trump then replied: “Never say never.”Liberal leader Carney, 60, won Canada’s April 28 election on a pledge to stand up to Republican Trump, 78, warning that ties between the North American neighbors could never be the same.Trump has sparked a major trade war with Canada with his tariffs while repeatedly making extraordinary calls for the key NATO ally and major trading partner to become part of the United States.- ‘Very constructive’ -Carney at points gripped his hands tightly together and his knee jiggled up and down while Trump spoke.Trump, when asked if there was anything Carney could say in the meeting that would persuade him to drop tariffs, replied bluntly: “No. It’s just the way it is.”The US president even referenced his blazing Oval Office row with Ukraine’s Volodymyr Zelensky in February — if only to insist that there would be no repeat.”We had another little blow-up with somebody else, that was much different — this is a very friendly conversation,” Trump said. Yet after the two-hour meeting both leaders struck a positive tone.Carney told a press conference that the trade talks were “complex” but that his two-hour discussions with Trump were “very constructive.””He’s willing to have that negotiation,” Carney said when asked if Trump would be ready to drop tariffs as part of a deal.But he added that he had called on Trump to stop urging Canada to become its 51st state.”I told him that it wasn’t useful to repeat this idea, but the president will say what he wants,” said Carney, speaking in French.For his part, Trump said there was “no tension” during the “very great” meeting with Carney.”We want to do what’s right for our respective peoples,” he said at an event on the 2026 World Cup, which the United States will co-host with Canada and Mexico.- ‘Cherished’ -The meeting was highly anticipated after a Canadian election during which Carney vowed that the United States — Canada’s biggest trading partner — would never “own us.”Carney has since vowed to remake NATO member Canada’s ties with the United States in perhaps its biggest political and economic shift since World War II.Trump has slapped general tariffs of 25 percent on Canada and Mexico and sector-specific levies on autos, some of which have been suspended pending negotiations. He has imposed similar duties on steel and aluminum.He has also more broadly accused Canada of “ripping off” the United States and treating it unfairly on trade, while also calling on both Canada and Mexico to stop the cross-border flow of the deadly drug fentanyl.The US president inserted himself into Canada’s election early on by calling on Canada to avoid tariffs by becoming the “cherished 51st state.”Pierre Poilievre’s Conservative Party had been on track to win the vote but Trump’s attacks, combined with the departure of unpopular premier Justin Trudeau, transformed the race.Carney, who replaced Trudeau as prime minister in March, convinced voters that his experience managing economic crises made him the ideal candidate to defy Trump.The political newcomer previously served as governor of the Bank of Canada and the Bank of England.

Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

Trafic de stupéfiants: Stéphane Plaza placé en garde à vue puis relâché après 24 heures

Stéphane Plaza, agent immobilier vedette de M6, interpellé lundi soir dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants, est sorti de sa garde à vue mardi soir, ont indiqué ses avocats dans un communiqué.”Il est sorti libre ce soir de sa garde à vue sans aucune poursuite judiciaire” à ce stade, ont annoncé Mes Carlo Alberto Brusa et Hélène Plumet. “Aucune quantité de stupéfiant n’a été retrouvée à son domicile contrairement à ce qui a été faussement affirmé dans la presse”, ont-ils ajouté dans leur déclaration écrite.Sollicité par l’AFP, le parquet de Bobigny n’a pas donné suite. Stéphane Plaza avait été interpellé lundi soir dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants menée par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, a indiqué mardi après-midi le ministère public.L’animateur télé, condamné en février pour violences conjugales, a été arrêté à son domicile à Bougival (Yvelines), selon le journal Le Parisien.Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de la procédure, avait ajouté le ministère public.La condamnation, le 18 février, à un an de prison avec sursis de Stéphane Plaza, pour violences conjugales récurrentes sur une ancienne compagne, a terni l’image de l’animateur et de sa marque.  L’agent immobilier conteste cette décision de justice et un procès en appel aura lieu.Âgé de 54 ans, Stéphane Plaza est devenu une star quand M6 l’a propulsé en 2006 à la tête de l’émission “Recherche appartement ou maison”, suivie de “Maison à vendre” (2007) ou “Chasseurs d’appart'” (2015).La chaîne a déprogrammé ses émissions après le jugement de février.Par ailleurs, les agences immobilières du réseau franchisé Stéphane Plaza France peuvent choisir de changer de nom pour une nouvelle marque que cette société prévoit de lancer, sans supprimer celle qui porte le nom de la vedette condamnée.

Wall Street termine en baisse, les accords commerciaux se font attendre

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, quelque peu frustrée par l’attente d’accords commerciaux entre les Etats-Unis et ses partenaires, les investisseurs étant par ailleurs convaincus que la Fed adoptera un statu quo concernant ses taux mercredi.Le Dow Jones a perdu 0,95%, l’indice Nasdaq a lâché 0,87% et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,77%.Le marché “est déçu du fait qu’il n’y ait pas de nouvelles concernant de possibles accords commerciaux”, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a indiqué lundi à CNBC que les Etats-Unis avaient été approchés par 17 pays et leur avaient présenté de “très bonnes” propositions commerciales. Mais, pour l’heure, aucun accord n’a été acté.Donald Trump a également dit mardi devant le Premier ministre canadien Mark Carney qu’il “adorerait” trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa, tout en affirmant qu’il ne voulait pas des voitures ou de l’acier venant de son voisin du nord.Le ministère chinois des Affaires étrangères a de son côté déclaré mardi que les États-Unis devaient changer leur approche “menaçante” s’ils souhaitent parvenir à un accord, selon l’agence de presse Xinhua.”En début de semaine, la place américaine s’attendait à ce qu’un accord commercial soit annoncé, mais rien n’a été accompli dans ce sens pour le moment”, note M. Hogan. Wall Street se retrouve donc en manque de “catalyseur”, ajoute-t-il. Par ailleurs, les investisseurs n’attendent pas de surprise de la part de la banque centrale américaine (Fed) à l’issue de sa réunion mercredi. La grande majorité des acteurs du marché s’attend en effet à ce que l’institution monétaire laisse ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, selon l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.”La plupart des intervenants de la Fed (…) ont été très clairs sur le fait qu’ils voulaient attendre et voir quels seraient les effets de la nouvelle politique” commerciale américaine, souligne M. Hogan.”Tant que nous n’aurons pas les tenants et les aboutissants, il sera difficile de prendre une décision en matière de politique monétaire”, ajoute-t-il. Côté indicateurs, le déficit commercial des États-Unis, que l’offensive protectionniste de Donald Trump a pour but de réduire, a franchi un nouveau record en mars avec un bond des importations avant l’entrée en vigueur de la majeure partie des nouveaux droits de douane.La balance commerciale américaine s’est creusée de 14% en mars par rapport au mois précédent, pour s’afficher en déficit de 140,5 milliards de dollars, a rapporté mardi le ministère du Commerce.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est détendu, à 4,31% contre 4,35% lundi en clôture.A la cote, le géant américain des véhicules électriques Tesla (-1,75%) a notamment pâti de ses ventes, qui ont continué de s’effondrer en Allemagne en avril.D’après un communiqué de l’agence fédérale pour l’automobile (KBA), 885 voitures Tesla ont été immatriculées en avril en Allemagne, soit une chute de 46% sur un an, à cause des polémiques entourant le patron du groupe Elon Musk, proche conseiller du président américain Donald Trump, et le vieillissement de la gamme de véhicules de Tesla.Après une ouverture dans le rouge, le spécialiste américain du jouet Mattel a finalement terminé en hausse (+2,78%) suite à l’annonce lundi soir de la suspension de ses prévisions annuelles en raison de l’envolée des droits de douane sur les produits importés aux États-Unis.La plateforme de livraison de repas DoorDash a plongé (-7,44%) minée par l’acquisition pour 1,2 milliard de dollars de SevenRooms, une plateforme de réservation de restaurants. DoorDash va aussi acquérir son homologue britannique Deliveroo pour plus de 3 milliards de dollars.

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, pour le principal syndicat d’apiculteurs

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, ont affirmé mardi des apiculteurs, scientifiques et élus, alors que débute à l’Assemblée nationale l’examen en commission d’une proposition de loi qui prévoit d’autoriser à nouveau des pesticides toxiques pour les pollinisateurs.Ce texte visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, porté par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit de réintroduire, par dérogation pour certaines filières (noisette, betterave), un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033. Voté par le Sénat, le texte doit être examiné en séance publique fin mai par l’Assemblée nationale.”Cette loi prétend défendre la souveraineté alimentaire, mais depuis quand est-il acceptable de détruire une filière, celle des apiculteurs, pour en sauver une autre, celle les noisetiers par exemple ?”, s’est interrogé Christian Pons, président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), lors d’une conférence de presse dans l’enceinte de l’Assemblée.Yves Delaunay, apiculteur en Vendée et vice-président de l’Unaf, est venu témoigner des ravages de ces insecticides sur les abeilles et de la détresse des agriculteurs.”Après l’arrivée des néonicotinoïdes, dans les années 90, de 80 kg de miel par ruche, nous sommes tombés à 5 kg. Une perte incroyable. On n’a jamais été indemnisés. J’ai des collègues qui se sont pendus. Moi, j’ai failli le faire”, dit-il.- Article supprimé -“J’exploitais 1.000 ruches en Vendée. Les colonies s’effondraient à la floraison. On passait en quelques jours de 70.000 abeilles à 20.000. Elles étaient désorientées, incapables de revenir à la ruche. On les retrouvait mortes partout, dans les champs, même dans les fleurs de tournesol”, explique-t-il. “Il ne faut pas reproduire cela.”A ses côtés, Philippe Grandcolas, chercheur au CNRS, rappelle que “les études scientifiques montrent un déclin de l’ordre de 70 à 90% des populations d’insectes dans les paysages les plus impactés par l’utilisation des pesticides”.Et comme “les trois quarts des plantes doivent être pollinisées pour produire”, “on a des pertes de productivité importantes”, allant jusqu’à “30% pour le colza”, indique-t-il.Des produits comme l’acétamipride, un néonicotinoïde aux puissants effets neurotoxiques, peuvent perdurer “plusieurs décennies” dans les sols et voient “leur toxicité augmenter de 100 fois au contact de fongicides” présents dans les parcelles agricoles, selon le scientifique.Selon le CNRS, la production de miel en France a été divisée par deux entre le milieu des années 1990, date d’introduction des néonicotinoïdes, et le milieu des années 2010.Ce texte “est le moteur législatif dont notre agriculture a besoin pour redémarrer”, a au contraire estimé Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole FNSEA, dans un message posté mardi sur LinkedIn. La FNSEA en attend notamment, outre l’autorisation de l’acétamipride, “une simplification des procédures pour les éleveurs” et un “meilleur accès à l’eau”.La commission du développement durable a entamé mardi après-midi l’examen de la proposition de loi. Saisie “au fond” sur deux articles, elle a supprimé l’article 5 du texte. Celui-ci prévoit de déclarer d’intérêt général majeur les projets de prélèvement et de stockage d’eau dans certaines zones, leur permettant de déroger à certaines obligations environnementales, et crée une nouvelle catégorie de zone humide, les zones humides fortement modifiées (ZHFM), pouvant être soumises à des travaux sans compensation environnementale.Cette suppression était défendue par la rapporteure Sandrine Le Feur (Renaissance), soutenue par la gauche et le MoDem. Le texte sera examiné par la commission des affaires économiques à partir de mardi prochain.M. Rousseau a dénoncé sur X cette suppression et interpellé le président du groupe MoDem Marc Fesneau, ancien ministre de l’Agriculture: “Marc Fesneau, quelle cohérence ?!”, s’est-il insurgé.

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, pour le principal syndicat d’apiculteurs

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, ont affirmé mardi des apiculteurs, scientifiques et élus, alors que débute à l’Assemblée nationale l’examen en commission d’une proposition de loi qui prévoit d’autoriser à nouveau des pesticides toxiques pour les pollinisateurs.Ce texte visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, porté par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit de réintroduire, par dérogation pour certaines filières (noisette, betterave), un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033. Voté par le Sénat, le texte doit être examiné en séance publique fin mai par l’Assemblée nationale.”Cette loi prétend défendre la souveraineté alimentaire, mais depuis quand est-il acceptable de détruire une filière, celle des apiculteurs, pour en sauver une autre, celle les noisetiers par exemple ?”, s’est interrogé Christian Pons, président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), lors d’une conférence de presse dans l’enceinte de l’Assemblée.Yves Delaunay, apiculteur en Vendée et vice-président de l’Unaf, est venu témoigner des ravages de ces insecticides sur les abeilles et de la détresse des agriculteurs.”Après l’arrivée des néonicotinoïdes, dans les années 90, de 80 kg de miel par ruche, nous sommes tombés à 5 kg. Une perte incroyable. On n’a jamais été indemnisés. J’ai des collègues qui se sont pendus. Moi, j’ai failli le faire”, dit-il.- Article supprimé -“J’exploitais 1.000 ruches en Vendée. Les colonies s’effondraient à la floraison. On passait en quelques jours de 70.000 abeilles à 20.000. Elles étaient désorientées, incapables de revenir à la ruche. On les retrouvait mortes partout, dans les champs, même dans les fleurs de tournesol”, explique-t-il. “Il ne faut pas reproduire cela.”A ses côtés, Philippe Grandcolas, chercheur au CNRS, rappelle que “les études scientifiques montrent un déclin de l’ordre de 70 à 90% des populations d’insectes dans les paysages les plus impactés par l’utilisation des pesticides”.Et comme “les trois quarts des plantes doivent être pollinisées pour produire”, “on a des pertes de productivité importantes”, allant jusqu’à “30% pour le colza”, indique-t-il.Des produits comme l’acétamipride, un néonicotinoïde aux puissants effets neurotoxiques, peuvent perdurer “plusieurs décennies” dans les sols et voient “leur toxicité augmenter de 100 fois au contact de fongicides” présents dans les parcelles agricoles, selon le scientifique.Selon le CNRS, la production de miel en France a été divisée par deux entre le milieu des années 1990, date d’introduction des néonicotinoïdes, et le milieu des années 2010.Ce texte “est le moteur législatif dont notre agriculture a besoin pour redémarrer”, a au contraire estimé Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole FNSEA, dans un message posté mardi sur LinkedIn. La FNSEA en attend notamment, outre l’autorisation de l’acétamipride, “une simplification des procédures pour les éleveurs” et un “meilleur accès à l’eau”.La commission du développement durable a entamé mardi après-midi l’examen de la proposition de loi. Saisie “au fond” sur deux articles, elle a supprimé l’article 5 du texte. Celui-ci prévoit de déclarer d’intérêt général majeur les projets de prélèvement et de stockage d’eau dans certaines zones, leur permettant de déroger à certaines obligations environnementales, et crée une nouvelle catégorie de zone humide, les zones humides fortement modifiées (ZHFM), pouvant être soumises à des travaux sans compensation environnementale.Cette suppression était défendue par la rapporteure Sandrine Le Feur (Renaissance), soutenue par la gauche et le MoDem. Le texte sera examiné par la commission des affaires économiques à partir de mardi prochain.M. Rousseau a dénoncé sur X cette suppression et interpellé le président du groupe MoDem Marc Fesneau, ancien ministre de l’Agriculture: “Marc Fesneau, quelle cohérence ?!”, s’est-il insurgé.