L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que des négociations pour une trêve avec Israël n’avaient plus d’intérêt.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est de vaincre le Hamas dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, et de ramener les otages enlevés ce jour-là et encore retenus dans le territoire palestinien.L’offensive de représailles de l’armée israélienne a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Israël qui assiège les 2,4 millions d’habitants à Gaza interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave.”L’aide humanitaire doit reprendre immédiatement et ne doit jamais être politisée”, a déclaré Mme Kallas sur X, en rapportant un entretien téléphonique avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.Ce dernier a plus tôt accusé le Hamas “d’utiliser l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”.L’ONU a de son côté accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture à la population palestinienne.- “Totalement détruite” -Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Toute tentative par Israël d’annexer des territoires à Gaza serait “inacceptable”, a prévenu Londres.Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de la bande de Gaza. Après sa prise par le Hamas, il y a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire pendant plus de 15 ans.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination à Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Malgré le blocage, le Qatar, l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.A Gaza, la Défense civile a fait état de 29 morts mardi, dont 22 dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Bureij, dans le centre du territoire.- “Très très grande annonce” -L’armée israélienne a repris son offensive sur Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive à Gaza.Mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Mardi, M. Trump a promis une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.L’offensive israélienne a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis le début de la guerre, plusieurs séries de tractations difficiles entre le Hamas et Israël ont permis deux trêves -l’une d’une semaine en novembre 2023 et l’autre de deux mois début 2025 – au cours desquelles des otages retenus à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont été libérés.

L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que des négociations pour une trêve avec Israël n’avaient plus d’intérêt.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est de vaincre le Hamas dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, et de ramener les otages enlevés ce jour-là et encore retenus dans le territoire palestinien.L’offensive de représailles de l’armée israélienne a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Israël qui assiège les 2,4 millions d’habitants à Gaza interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave.”L’aide humanitaire doit reprendre immédiatement et ne doit jamais être politisée”, a déclaré Mme Kallas sur X, en rapportant un entretien téléphonique avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.Ce dernier a plus tôt accusé le Hamas “d’utiliser l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”.L’ONU a de son côté accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture à la population palestinienne.- “Totalement détruite” -Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Toute tentative par Israël d’annexer des territoires à Gaza serait “inacceptable”, a prévenu Londres.Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de la bande de Gaza. Après sa prise par le Hamas, il y a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire pendant plus de 15 ans.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination à Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Malgré le blocage, le Qatar, l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.A Gaza, la Défense civile a fait état de 29 morts mardi, dont 22 dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Bureij, dans le centre du territoire.- “Très très grande annonce” -L’armée israélienne a repris son offensive sur Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive à Gaza.Mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Mardi, M. Trump a promis une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.L’offensive israélienne a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis le début de la guerre, plusieurs séries de tractations difficiles entre le Hamas et Israël ont permis deux trêves -l’une d’une semaine en novembre 2023 et l’autre de deux mois début 2025 – au cours desquelles des otages retenus à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont été libérés.

Meeting de protestation contre la dissolution de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine

“Ni la Jeune Garde, ni Urgence Palestine ne méritent d’être dissous, mais le gouvernement, lui, mérite de l’être”, a lancé mardi Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting à Paris pour protester contre la volonté du ministre de l’Intérieur de supprimer ces deux groupes. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs autres villes de France.”Dans un pays libre, des opinions libres ne sont pas un crime, il faut le rappeler et le dire sans cesse”, a dénoncé le leader de La France insoumise, selon qui “il n’y a pas de reproche” contre les deux organisations visées.”La fronde du gouvernement est illégitime, les décisions sont excessives, brutales, sans aucun rapport avec la menace éventuelle qu’elles représenteraient”, a-t-il ajouté.Le triple candidat malheureux à la présidentielle s’est exprimé après le député Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde devenu député LFI en juillet 2024.”Que Bruno Retailleau et autres gesticulateurs d’extrême droite le mettent bien dans leur petite caboche, notre jeunesse est prête et sera au rendez-vous pour ce combat”, a mis en garde le parlementaire, devant plusieurs centaines de personnes réunies place de la Bataille-de-Stalingrad, dans le XIXe arrondissement.Olivier Besancenot (NPA), Elsa Faucillon (PCF), l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, Youlie Yamamoto (Attac), Les Soulèvements de la Terre – mouvement lui-même dissout avant que le Conseil d’Etat n’annule cette décision -, ainsi que plusieurs responsables écologistes ont également participé au rassemblement.A Lyon, où la Jeune Garde a été fondée en 2018, quelque 400 personnes se sont réunies pour protester contre sa dissolution.”Quand notre mouvement s’est créé, c’étaient huit locaux d’extrême droite implantés dans la ville. C’était plusieurs agressions racistes par semaine. Aujourd’hui, qu’est-ce qui reste ? Rien du tout. Voilà notre vrai bilan”, a défendu l’un de ses membres Zine-Eddine Messaoudi.”Ces militants font un vrai travail de terrain, ont aidé à faire reculer des agressions”, a abondé François Jandaud, secrétaire départemental du Rhône de la FSU.Pour Raphaël Arnault, cette procédure de dissolution annoncée par Bruno Retailleau a été décidée “sous ordre direct du Rassemblement national”.Le député RN Julien Odoul s’était en effet félicité de la décision du locataire de la place Beauvau, y voyant “le fruit de la pression constante exercée par le Rassemblement national” depuis décembre 2022.M. Retailleau a annoncé le 30 avril engager une procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l’ultradroite, après avoir lancé la veille celle du groupe “antifa” la Jeune Garde.Mardi après-midi, à M. Arnault qui l’interpellait lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre a rétorqué que la “Jeune Garde” était “un mouvement qui légitime le recours à la violence”.”Aucun élu ne devrait justifier la violence”, a-t-il ajouté, en promettant qu'”à chaque fois que les conditions seront réunies pour dissoudre les groupes violents, (il) le (fera)”.”On ne lutte pas contre le fascisme avec des méthodes de fascistes”, a encore appuyé le locataire de la place Beauvau.- “Référé-liberté” -Le collectif Urgence Palestine a pour sa part déploré “la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien” alors que “le génocide s’intensifie à Gaza, que la faim tue, et à la veille d’un nouveau massacre annoncé de l’armée israélienne”. Son avocat, Me Elsa Marcel, a assuré qu’elle allait saisir le tribunal administratif d’une procédure d’urgence de “référé-liberté dès publication” du décret de dissolution, qui pourrait être pris lors du Conseil des ministres du 13 mai.Le collectif, créé au lendemain du 7 octobre 2023, dit rassembler “des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l’auto-détermination du peuple palestinien”.Urgence Palestine appelle à manifester le 17 mai, jour de commémoration de la Nakba, qui veut dire “catastrophe” en arabe et désigne l’exode massif qui a suivi la création de l’Etat d’Israël en 1948. Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a affirmé mardi que la bande de Gaza serait “totalement détruite” après la guerre en cours.ldf-sl-sm-dfa-pab/sde/cbn

Meeting de protestation contre la dissolution de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine

“Ni la Jeune Garde, ni Urgence Palestine ne méritent d’être dissous, mais le gouvernement, lui, mérite de l’être”, a lancé mardi Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting à Paris pour protester contre la volonté du ministre de l’Intérieur de supprimer ces deux groupes. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs autres villes de France.”Dans un pays libre, des opinions libres ne sont pas un crime, il faut le rappeler et le dire sans cesse”, a dénoncé le leader de La France insoumise, selon qui “il n’y a pas de reproche” contre les deux organisations visées.”La fronde du gouvernement est illégitime, les décisions sont excessives, brutales, sans aucun rapport avec la menace éventuelle qu’elles représenteraient”, a-t-il ajouté.Le triple candidat malheureux à la présidentielle s’est exprimé après le député Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde devenu député LFI en juillet 2024.”Que Bruno Retailleau et autres gesticulateurs d’extrême droite le mettent bien dans leur petite caboche, notre jeunesse est prête et sera au rendez-vous pour ce combat”, a mis en garde le parlementaire, devant plusieurs centaines de personnes réunies place de la Bataille-de-Stalingrad, dans le XIXe arrondissement.Olivier Besancenot (NPA), Elsa Faucillon (PCF), l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, Youlie Yamamoto (Attac), Les Soulèvements de la Terre – mouvement lui-même dissout avant que le Conseil d’Etat n’annule cette décision -, ainsi que plusieurs responsables écologistes ont également participé au rassemblement.A Lyon, où la Jeune Garde a été fondée en 2018, quelque 400 personnes se sont réunies pour protester contre sa dissolution.”Quand notre mouvement s’est créé, c’étaient huit locaux d’extrême droite implantés dans la ville. C’était plusieurs agressions racistes par semaine. Aujourd’hui, qu’est-ce qui reste ? Rien du tout. Voilà notre vrai bilan”, a défendu l’un de ses membres Zine-Eddine Messaoudi.”Ces militants font un vrai travail de terrain, ont aidé à faire reculer des agressions”, a abondé François Jandaud, secrétaire départemental du Rhône de la FSU.Pour Raphaël Arnault, cette procédure de dissolution annoncée par Bruno Retailleau a été décidée “sous ordre direct du Rassemblement national”.Le député RN Julien Odoul s’était en effet félicité de la décision du locataire de la place Beauvau, y voyant “le fruit de la pression constante exercée par le Rassemblement national” depuis décembre 2022.M. Retailleau a annoncé le 30 avril engager une procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l’ultradroite, après avoir lancé la veille celle du groupe “antifa” la Jeune Garde.Mardi après-midi, à M. Arnault qui l’interpellait lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre a rétorqué que la “Jeune Garde” était “un mouvement qui légitime le recours à la violence”.”Aucun élu ne devrait justifier la violence”, a-t-il ajouté, en promettant qu'”à chaque fois que les conditions seront réunies pour dissoudre les groupes violents, (il) le (fera)”.”On ne lutte pas contre le fascisme avec des méthodes de fascistes”, a encore appuyé le locataire de la place Beauvau.- “Référé-liberté” -Le collectif Urgence Palestine a pour sa part déploré “la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien” alors que “le génocide s’intensifie à Gaza, que la faim tue, et à la veille d’un nouveau massacre annoncé de l’armée israélienne”. Son avocat, Me Elsa Marcel, a assuré qu’elle allait saisir le tribunal administratif d’une procédure d’urgence de “référé-liberté dès publication” du décret de dissolution, qui pourrait être pris lors du Conseil des ministres du 13 mai.Le collectif, créé au lendemain du 7 octobre 2023, dit rassembler “des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l’auto-détermination du peuple palestinien”.Urgence Palestine appelle à manifester le 17 mai, jour de commémoration de la Nakba, qui veut dire “catastrophe” en arabe et désigne l’exode massif qui a suivi la création de l’Etat d’Israël en 1948. Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a affirmé mardi que la bande de Gaza serait “totalement détruite” après la guerre en cours.ldf-sl-sm-dfa-pab/sde/cbn

L’Inde déclare la guerre de l’eau au Pakistan en riposte à l’attentat au Cachemire

L’Inde a déclaré mardi la guerre de l’eau au Pakistan en annonçant qu’elle allait “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source sur son territoire et irriguent le Pakistan, en représailles à l’attentat meurtrier commis au Cachemire indien.”L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi lors d’un discours public.L’Inde a suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec le Pakistan en représailles à l’attentat qui a fait 26 morts le 22 avril dernier dans la ville touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien.Même si l’attaque n’a pas été revendiquée, New Delhi a mis en cause la responsabilité d’Islamabad, qui l’a catégoriquement démentie.A Washington, un porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a indiqué que son pays “continue d’exhorter le Pakistan et l’Inde à travailler à une résolution responsable qui maintienne la paix à long terme et la stabilité régionale en Asie du Sud”.  Les deux pays sont sur le pied de guerre depuis cet attentat, le plus meurtrier visant des civils commis depuis plus de vingt ans dans la partie indienne de cette région à majorité musulmane.Quelques heures avant la déclaration de Narendra Modi, le Pakistan a accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon le traité de 1960.”On a remarqué des changements sur le Chenab qui n’ont rien de naturel (…). Le débit du fleuve, normal, a été considérablement réduit du jour au lendemain”, a déclaré à l’AFP Kazim Pirzada, ministre de l’Irrigation du Pendjab.Après la décision indienne de suspendre unilatéralement le traité, le Pakistan avait prévenu que toute tentative de perturber le débit de ces fleuves serait considérée comme “un acte de guerre”.Située à la frontière de l’Inde, cette province, qui compte près de la moitié des 240 millions de Pakistanais, est le coeur agricole du pays.Signé en 1960, le traité signé par les deux pays nés de leur indépendance sur l’Empire britannique en 1947 partage le contrôle du bassin de six cours d’eau du Cachemire qui se rejoignent en aval pour grossir l’Indus sur le territoire pakistanais.A l’Inde celui des trois fleuves orientaux (Ravi, Beas et Sutlej), au Pakistan celui des trois situés plus à l’ouest (Indus, Jhelum et Chenab, qui traversent la partie indienne du Cachemire), qui représentent à eux seuls 80% du volume total d’eau du bassin.- “S’éloigner du précipice” -Le document accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures, mais lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.Pour les experts, le débit des fleuves ne peut pas être interrompu à long terme.Mais, selon le centre de réflexion pakistanais Jinnah Institute, “même de légers changements dans le calendrier – plutôt que dans le volume – des lâchers d’eau peuvent perturber la saison des semis et réduire les rendements agricoles” pakistanais.L’annonce indienne intervient alors que les tensions bilatérales sont au plus haut.De nombreux experts et les populations redoutent une confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livrées plusieurs guerres.Depuis une dizaine de nuits, soldats indiens et pakistanais échangent des tirs d’armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays. Sans avoir fait de victimes pour l’instant, selon New DelhiCes derniers jours, le Pakistan a de son côté procédé à deux tirs d’essai de missiles sol-sol. Celui conduit samedi concernait un engin d’une portée de 450 km, la distance qui sépare la frontière pakistanaise de la capitale indienne New Delhi.L’Inde doit précisément mener mercredi des exercices de défense civile visant, selon son ministère de l’Information, à préparer la population à “se protéger en cas d’attaque”.Dans ce climat, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté lundi les deux pays à “s’éloigner du précipice”.”Il est essentiel, particulièrement à cette heure critique, d’éviter une confrontation militaire qui pourrait facilement devenir incontrôlable”, a souligné M. Guterres devant la presse.L’Iran a engagé une mission de médiation entre les deux capitales. Après s’être rendu lundi à Islamabad, son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi est attendu jeudi à New Delhi.burs-pa/djb      

Un texte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur examiné à l’Assemblée

Une proposition de loi pour lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, adoptée à l’unanimité au Sénat, a commencé à être examinée mardi à l’Assemblée nationale, les députés affichant d’emblée leurs désaccords sur la question du mécanisme de sanctions envisagé.”Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours parce qu’il craint d’être exposé à l’antisémitisme”, a martelé en ouverture des débats le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.”Depuis le 7 octobre 2023, nous avons assisté à une augmentation alarmante des actes antisémites dans notre société et l’enseignement supérieur, malheureusement, n’a pas été épargné”, a-t-il ajouté.Le texte, porté par Pierre Henriet (Horizons) et Constance Le Grip (groupe macroniste Ensemble pour la République), entend notamment renforcer les dispositifs de prévention et de signalement, en rendant obligatoire au sein de chaque établissements des “référents” dédiés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.Le texte d’origine prévoyait aussi dans son article 3, supprimé lors de son examen en commission, la création d’une “section disciplinaire commune” aux établissements d’une même région académique, présidée par un membre de la juridiction administrative. Le co-rapporteur Pierre Henriet entend défendre mardi la réintroduction par amendement de cette disposition, et affirme que cela permettrait aux chefs d’établissements d’externaliser le processus disciplinaire sur les dossiers les plus sensibles.Il a rappelé que neuf étudiants juifs sur dix disent avoir subi des actes ou remarques antisémites à l’université, selon un sondage de l’Union des étudiants juifs de France.- Procédure disciplinaire -“Le renforcement de la procédure disciplinaire est nécessaire”, ces démarches étant souvent “trop longues”, et “les actes antisémites, trop rarement sanctionnés”, a estimé la députée MoDem Géraldine Bannier. Mais la gauche est elle opposé à cet article 3. “La volonté de professionnaliser la justice disciplinaire par le recours à un juge administratif rompt avec la tradition des universités autonomes”, a fustigé le député écologiste Steevy Gustave.Le communiste Jean-Paul Lecoq a lui critiqué la liste des faits passibles d’une sanction disciplinaire ajoutée au code de l’éducation par le même article, comportant notamment “les faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre, au bon fonctionnement de l’établissement”. Des dispositions qui risquent selon lui “de porter atteinte aux droits et à la liberté de manifestation des étudiants”. Marie Mesmeur, députée LFI et membre de la commission dans laquelle le texte a été étudié, a dénoncé auprès de l’AFP des mesures “liberticides” de “la droite et de l’extrême droite”.Mardi, plusieurs députés de droite ont en retour accusé la gauche de “détourner le regard” face à l’antisémitisme, selon les mots du député LR Alexandre Portier.Le texte inscrit par ailleurs une “sensibilisation obligatoire” à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme au sein des missions de formation des établissements.Le gouvernement a reçu il y a une semaine un rapport comportant des mesures contre l’antisémitisme, “déclinable” face aux autres formes de racisme, et qui insistait notamment sur la formation des personnels enseignants et des fonctionnaires.

Un texte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur examiné à l’Assemblée

Une proposition de loi pour lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, adoptée à l’unanimité au Sénat, a commencé à être examinée mardi à l’Assemblée nationale, les députés affichant d’emblée leurs désaccords sur la question du mécanisme de sanctions envisagé.”Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours parce qu’il craint d’être exposé à l’antisémitisme”, a martelé en ouverture des débats le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.”Depuis le 7 octobre 2023, nous avons assisté à une augmentation alarmante des actes antisémites dans notre société et l’enseignement supérieur, malheureusement, n’a pas été épargné”, a-t-il ajouté.Le texte, porté par Pierre Henriet (Horizons) et Constance Le Grip (groupe macroniste Ensemble pour la République), entend notamment renforcer les dispositifs de prévention et de signalement, en rendant obligatoire au sein de chaque établissements des “référents” dédiés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.Le texte d’origine prévoyait aussi dans son article 3, supprimé lors de son examen en commission, la création d’une “section disciplinaire commune” aux établissements d’une même région académique, présidée par un membre de la juridiction administrative. Le co-rapporteur Pierre Henriet entend défendre mardi la réintroduction par amendement de cette disposition, et affirme que cela permettrait aux chefs d’établissements d’externaliser le processus disciplinaire sur les dossiers les plus sensibles.Il a rappelé que neuf étudiants juifs sur dix disent avoir subi des actes ou remarques antisémites à l’université, selon un sondage de l’Union des étudiants juifs de France.- Procédure disciplinaire -“Le renforcement de la procédure disciplinaire est nécessaire”, ces démarches étant souvent “trop longues”, et “les actes antisémites, trop rarement sanctionnés”, a estimé la députée MoDem Géraldine Bannier. Mais la gauche est elle opposé à cet article 3. “La volonté de professionnaliser la justice disciplinaire par le recours à un juge administratif rompt avec la tradition des universités autonomes”, a fustigé le député écologiste Steevy Gustave.Le communiste Jean-Paul Lecoq a lui critiqué la liste des faits passibles d’une sanction disciplinaire ajoutée au code de l’éducation par le même article, comportant notamment “les faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre, au bon fonctionnement de l’établissement”. Des dispositions qui risquent selon lui “de porter atteinte aux droits et à la liberté de manifestation des étudiants”. Marie Mesmeur, députée LFI et membre de la commission dans laquelle le texte a été étudié, a dénoncé auprès de l’AFP des mesures “liberticides” de “la droite et de l’extrême droite”.Mardi, plusieurs députés de droite ont en retour accusé la gauche de “détourner le regard” face à l’antisémitisme, selon les mots du député LR Alexandre Portier.Le texte inscrit par ailleurs une “sensibilisation obligatoire” à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme au sein des missions de formation des établissements.Le gouvernement a reçu il y a une semaine un rapport comportant des mesures contre l’antisémitisme, “déclinable” face aux autres formes de racisme, et qui insistait notamment sur la formation des personnels enseignants et des fonctionnaires.

SpaceX gets US approval to launch more Starship flights from Texas

Elon Musk’s SpaceX on Tuesday received approval from the US Federal Aviation Administration (FAA) to increase the number of annual Starship rocket launches from five to 25 at its Texas base, marking a major boost for the company’s ambitions.Following a multi-year environmental review, the FAA concluded that the expanded cadence of launches and landings would not significantly affect the environment, overruling objections from conservation groups who warned the move could endanger species such as sea turtles and shorebirds.Musk’s massive campaign donations and close ties to US President Donald Trump have raised concerns over possible conflicts of interest, particularly given the influence of the Department of Government Efficiency — an entity Musk led — which exerts significant sway over federal agencies.”The purpose of SpaceX’s proposed action is to provide greater mission capability to NASA and the Department of Defense,” the FAA said in its finding.”SpaceX’s activities would continue to fulfill the US expectation that increased capabilities and reduced space transportation costs will enhance exploration (including within the Artemis and Human Landing System programs), support US national security, and make space access more affordable.”The agency reviewed SpaceX’s application across multiple criteria, including air quality, noise pollution, and impacts on historic buildings, as well as biological effects at the company’s Starbase facility in southern Texas.A couple weeks after winning the election, Trump visited the facility built by Musk, the world’s richest person, who donated more than $270 million to Trump’s 2024 presidential campaign.That facility officially became Starbase City on Saturday, following an election involving 283 eligible voters — most of whom were SpaceX employees or connected to the company.The FAA noted that SpaceX was back in compliance after previous unpermitted water discharges associated with launch operations, which made it subject to state and federal enforcement.It further stated that while launches and sonic booms could “startle” sensitive species, including shorebirds, the overall impact would be minimal.Ahead of the decision, the public and environmental groups submitted numerous objections.”In April 2023, a Super Heavy exploded during a failed launch attempt, raining boulder-sized chunks of concrete and flaming debris onto the wildlife refuge,” Defenders of Wildlife and Audubon Texas wrote in a joint letter.”Even a relatively uneventful launch in June 2024 propelled a high-velocity gravel plume that destroyed bird nests.”The groups also flagged potential impacts to critically endangered Rice’s whales — of which only a few dozen are thought to remain — stemming from ocean landings.Starship is key to Musk’s long-term goal of colonizing Mars, and NASA is relying on a modified version of the vehicle to land astronauts on the Moon under its Artemis 3 mission.To date, Starship has completed eight integrated test flights atop the Super Heavy booster, with four successes and four failures ending in explosions.