Les équations pleines d’inconnues de Macron pour nommer un nouveau Premier ministre

La balle est à nouveau à l’Elysée: Emmanuel Macron, qui veut nommer “rapidement” un nouveau Premier ministre et doit s’adresser aux Français jeudi à 20H00, est confronté à une équation ultracomplexe après la chute du gouvernement de Michel Barnier.Tous ceux qui ont échangé avec le président l’affirment, il veut aller “vite” pour désigner un successeur, comme l’y invitent plusieurs responsables politiques.Un proche assure qu’il “n’a pas le choix”: il doit arriver à son allocution de jeudi soir avec un nom, pour ne pas laisser s’installer l’incertitude, néfaste sur les marchés et propice à la montée des appels à sa démission.Un autre estime “possible” que le nouveau locataire de Matignon soit connu à temps pour la réouverture de Notre-Dame.- Repli sur la macronie -Le problème du chef de l’Etat est le même qu’à l’été: aucun des trois blocs parlementaires issus des législatives (gauche, centre/droite, extrême droite) n’a la majorité absolue.Les deux noms qui circulent avec le plus d’insistance pour le poste de Premier ministre émanent du premier cercle présidentiel.L’un d’eux est François Bayrou, le président du MoDem, allié historique d’Emmanuel Macron, qui l’a reçu à déjeuner ce jeudi. Maintes fois candidat malheureux à Matignon, le dirigeant centriste, souvent présent dans les médias, se fait silencieux.Mais ses proches vantent les vertus de ce “poids lourd” politique. Certains estiment que l’équation “n’a jamais été aussi bonne” pour le maire de Pau, assurant qu’il s’est rabiboché dernièrement avec l’influent secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler.A l’inverse, un autre successeur putatif, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, d’ordinaire taiseux, est omniprésent dans les médias.Mais lui aussi est un fidèle d’Emmanuel Macron, seul à avoir été ministre sans discontinuer depuis 2017.Le chef des députés de droite Laurent Wauquiez a prévenu que la participation du parti Les Républicains au gouvernement ne valait que pour Michel Barnier, même s’il ne fera “pas tomber” le futur exécutif. Et la gauche ne devrait pas accepter, a priori, la nomination d’un macroniste.La survie d’un Bayrou ou d’un Lecornu dépendrait donc aussi du Rassemblement national, qui serait, selon plusieurs sources du camp présidentiel, disposé à faire preuve de bienveillance à leur égard.- Même socle -Si la seule option était de reconduire à l’identique le “socle commun”, cet attelage fragile entre les macronistes et la droite qui soutenait Michel Barnier, quelle autre figure de LR pour l’incarner?Un gouvernement Barnier 2 est exclu par tous.Le patron des Hauts-de-France Xavier Bertrand, pressenti en septembre, a lui-même semblé s’écarter du jeu en rappelant jeudi matin sur BFMTV/RMC qu’il avait fait l’objet d’un veto de l’extrême droite en raison de son “combat contre le RN”.Le nom de l’ex-ministre chiraquien François Baroin, longtemps à la tête des maires de France et toujours édile de Troyes, a refait son apparition. Lui aussi discret, il “fait savoir” son intérêt par le poste, rapporte Le Parisien.Mais toutes ces solutions risquent d’aboutir au même résultat qui a vu chuter le gouvernement.- Pacte de non censure -Les appels se multiplient donc pour élargir l’équation à une partie de la gauche, avec un “pacte de non censure” entre les socialistes, la macronie et LR.Mais l’incarnation varie selon le camp où l’on se place.Autour du président, les mêmes noms de Sébastien Lecornu et François Bayrou reviennent.Tout en martelant qu’il n’était “candidat à rien”, le ministre des Armées a plaidé jeudi sur RTL qu’il fallait “tout faire pour que les socialistes se détachent de La France insoumise” pour participer à une solution gouvernementale. “Je ne viens pas de la gauche, mais je suis un républicain”, a-t-il souligné, précisant qu’il travaillait “avec la gauche républicaine” dans son département de l’Eure.Les proches du patron du MoDem assurent aussi que ce dernier “n’est pas le plus mal placé” pour tendre la main à la gauche non-mélenchoniste. François Bayrou s’est d’ailleurs entretenu jeudi matin avec l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, ont fait savoir ses proches, alimentant l’idée qu’il pourrait tenter de former un gouvernement avec des ténors d’autres camps.Emmanuel Macron pourrait également être tenté de rappeler Bernard Cazeneuve pour Matignon – mais il n’est pas en odeur de sainteté au PS. Vu de la gauche, le Premier ministre doit être une émanation de l’alliance du Nouveau Front populaire arrivée en tête des législatives. Mais, à l’inverse des Insoumis, les socialistes se disent prêts à des compromis avec le bloc central, qui s’engagerait en retour à ne pas censurer un gouvernement de gauche.

Vidéosurveillance: la Cnil met en demeure le ministère de l’Intérieur

La Cnil, autorité de contrôle du respect de la vie privée, a publié jeudi un bilan des contrôles effectués sur l’utilisation d’un logiciel de vidéosurveillance et met en demeure le ministère de l’Intérieur.L’autorité avait initié en novembre 2023 une procédure de contrôle sur l’utilisation d’un logiciel édité par la société Briefcam par des services de police, à la suite d’une enquête du média Disclose. Elle a également contrôlé l’utilisation de ce logiciel par huit communes, qu’elle n’a pas nommées. Ce logiciel d’analyse d’images de vidéosurveillance de la société israélienne Briefcam, spécialisée dans le développement de logiciels destinés à la vidéosurveillance algorithmique, aujourd’hui détenue par le géant japonais Canon, permet notamment de recourir à de la reconnaissance faciale en direct. A la suite de ses contrôles, la Cnil a relevé que cette fonctionnalité n’était pas utilisée par les services de police, “conformément au cadre légal”.Elle relève néanmoins avoir été informée d’un cas “ponctuel” de recours à la reconnaissance faciale par le ministère de l’Intérieur, dans le cadre d’une enquête judiciaire, et met en demeure le ministère de supprimer ou de brider cette fonctionnalité.La Cnil constate aussi que des logiciels tels que celui de Briefcam sont utilisés depuis 2015 par certains services d’enquêtes du ministère “afin d’analyser un stock d’images issues des caméras de vidéoprotection préexistantes”.Selon la Cnil, cette utilisation peut relever de la législation des logiciels de rapprochement judiciaire (LRJ).L’autorité souligne ainsi que les engagements de conformité à cette législation lui ont été transmis “parfois plusieurs années après le début de leur mise en Å“uvre, ou ne l’ont pas encore été”. Elle met en demeure le ministère de lui transmettre ses engagements de conformité et son analyse d’impact relative à la protection des données. “La Cnil reconnaît que les services du ministère de l’Intérieur n'(ont) pas fait un usage illicite de ce logiciel”, a réagi le ministère auprès de l’AFP, ajoutant “qu’il se conformera bien évidemment à la mise en demeure”.La Cnil a également indiqué avoir mis en demeure six des huit communes contrôlées pour qu’elles mettent fin à des “manquements constatés” dans l’utilisation de caméras augmentées. Elle rappelle qu’en dehors du cadre légal d’expérimentation prévu pour les Jeux olympiques 2024, l’utilisation de caméras augmentées en temps réel est interdite. L’utilisation de logiciels d’analyse automatique d’images déjà enregistrées est autorisée dans le cadre d’enquêtes judiciaires mais strictement encadrée.

Namibia’s first woman president says ‘breaks glass ceiling’Thu, 05 Dec 2024 13:50:13 GMT

Namibia’s first woman president Netumbo Nandi-Ndaitwah on Thursday said her victory in a disputed vote last week had broken a “glass ceiling”.The vice-president secured just past 57 percent of the vote, well ahead of the candidate for the main opposition Independent Patriots for Change (IPC) on 25.5 percent, the election authority announced on Tuesday.Yet the …

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Chute de Barnier: vue de Bruxelles, la France affaiblie et imprévisible

La chute de Michel Barnier inquiète les Européens: la France apparaît affaiblie sur le plan économique et de plus en plus imprévisible sur le plan politique, au moment où l’Union européenne tente, dans la douleur, de s’organiser avant le retour au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis.Il y a trois mois, la nomination à Matignon de l’ancien négociateur du Brexit avait été plutôt bien accueillie à Bruxelles, où il jouit d’une image de sérieux et d’opiniâtreté.La censure de son gouvernement mercredi soir suscite donc des inquiétudes. “Nous suivons de très près ce qu’il se passe en France (…) Ce que nous constatons pour l’instant, c’est un effet économique contenu et limité”, a relativisé un porte-parole de la Commission européenne jeudi.Mais “la France est affaiblie” et Emmanuel Macron lui-même “n’est plus en position d’orienter l’Union européenne comme il l’a fait”, tranche l’analyste Eric Maurice, de l’European Policy Center. “Cela ne bloque pas forcément l’Union européenne mais la France sera moins en position de peser sur les décisions”.”Évidemment, Emmanuel Macron est plus faible et c’est un souci”, abonde un diplomate européen. La France ne peut “pas se concentrer à 100% sur les grandes orientations de travail au sein de l’UE”.Les défis sont nombreux pour la nouvelle équipe de la Commission entrée en fonction le week-end dernier. Elle doit notamment préparer l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, avec de possibles hausses des taxes douanières sur les produits européens, et un éventuel désengagement des Etats-Unis en Ukraine.Mais le bloc européen souffre d’un manque de leadership à Paris, comme à Berlin, où le chancelier Olaf Scholz est lui aussi affaibli et pourrait perdre les élections anticipées du mois de février.Selon le centriste Pascal Canfin, ce “leadership vacant” ne pose pas de problème pour les “grands sujets comme l’Ukraine”, pour lesquels “il y a une stabilité” des positions portées par Emmanuel Macron. Mais cela empêche les initiatives ministérielles sur les dossiers “moins majeurs”, estime l’eurodéputé français.- “Enfant à problèmes” -Et “à l’heure de l’arrivée de Donald Trump, on a besoin d’une synchronisation entre Bruxelles, Berlin et la France. Là, ça devient beaucoup plus difficile”, regrette l’eurodéputé néerlandais Dirk Gotink.Avec ses déficits, la “France est l’enfant à problèmes de l’Europe”, lance cet élu de droite, qui juge que les députés français ont fait preuve d’un “court-termisme total” en censurant Michel Barnier. “Le prochain Premier ministre sera confronté aux mêmes difficultés, avec encore moins de marges de manÅ“uvre”.Pour l’écologiste allemand Daniel Freund, “la chute du gouvernement français à ce moment clé est inquiétante, d’autant plus que l’Allemagne n’a pas de gouvernement stable”. Mais c’est “la faute d’Emmanuel Macron, incapable de former une coalition avec une alliance de gauche”, juge cet eurodéputé vert. Même si le président français parvient à nommer rapidement un nouveau Premier ministre, le “problème de long terme ne sera pas du tout résolu”, estime de son côté Sophie Pornschlegel, spécialiste des politiques européennes au think tank Europe Jacques Delors. “Le paysage politique français est complètement fragmenté avec une extrême droite très forte”.”On se demande comment les Français vont se sortir de là. Il y a beaucoup d’inconnues, glisse une diplomate européenne. On voit avec consternation un pays qui n’a pas du tout l’habitude de former des coalitions et trouver des compromis”.Sur le plan économique, avant la censure de Michel Barnier, Bruxelles avait encouragé les efforts budgétaires français en donnant son feu vert au scénario proposé par Paris d’une réduction du déficit public à 5% du produit intérieur brut en 2025, avant un retour “dans les clous” en 2029 à 2,8%.L’incertitude plane désormais sur le budget français. La France figure en Europe parmi les cancres. Avec un déficit en net dérapage, attendu cette année à 6,2% du PIB, elle affiche la pire performance des Vingt-Sept à l’exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par les règles de l’UE.Un fonctionnaire de la Commission tempère. “Ce n’est pas du tout les mêmes inquiétudes que lors de la crise grecque”.

Togo to elect first senate in February under constitution overhaulThu, 05 Dec 2024 12:48:43 GMT

Togo will hold its first elections for the upper house of parliament, the senate, on February 2, one of the last steps towards implementing a contested new constitution, the government said on Thursday.The overhaul abolishes the election of the head of state by universal suffrage and introduces a parliamentary system.It has been slammed by opposition …

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Bitcoin breaks $100,000; stocks diverge on France, S.Korea crises

Bitcoin burst past $100,000 for the first time on Thursday, while global stock markets diverged as traders tracked political crises in France and South Korea.Oil prices rose slightly with the OPEC cartel and its allies on Thursday expected to extend their supply cuts to avoid a sharp drop in prices in a global market awash with crude.The dollar dropped against its main rivals.On the corporate front, UK regulators approved a deal between Vodafone and Three to create Britain’s biggest mobile phone operator. Vodafone shares rose around 1.0 percent in London, while Shell dropped 1.0 percent after the British energy giant and Norway’s Equinor announced plans to merge their UK offshore oil and gas assets.”Bitcoin smashed through $100,000 as the Trump Trade powered on with force,” noted Dan Coatsworth, investment analyst at AJ Bell, adding that “the French political crisis failed to knock European indices off course”.Seoul stocks slipped as South Korea’s president faced impeachment after his brief imposition of martial law this week.Bitcoin shattered the historic level after incoming US president Donald Trump picked crypto proponent Paul Atkins to take over as chair of the Securities and Exchange Commission, the country’s markets regulator.Atkins is founder of risk consultancy firm Patomak Global Partners, whose clients include companies in the banking, trading and cryptocurrency industries.Bitcoin reached a high of $103,800.45 before dipping to around $102,500.- Paris gains -The Paris stock market was higher in midday deals as President Emmanuel Macron sought a way out of France’s political crisis.French Prime Minister Michel Barnier was meeting Macron to submit his resignation after losing a vote of no confidence in parliament, with the president urgently seeking ways to halt growing political and financial chaos.Poised to be contemporary France’s shortest-serving premier, Barnier arrived at the Elysee Palace for the resignation formality.A majority of lawmakers on Wednesday supported the no-confidence vote proposed by the hard left and backed by the far right headed by Marine Le Pen.- South Korea -All eyes were also on South Korea after Yoon Suk Yeol’s dramatic declaration of martial law, which was lifted within hours.The nation’s opposition has now pushed for his impeachment, while the defence minister has resigned over the crisis.Seoul’s Kospi ended with a loss of 0.9 percent, having finished more than one percent down on Wednesday.South Korea’s currency — which initially hit a two-year low when the crisis erupted — remained at around 1,415 won per dollar, slightly up from its levels before the martial law declaration late on Tuesday.The upheaval comes as Asia’s number-four economy struggles to gain traction, while worries build on the possible impact of Trump’s presidency as he prepares to reignite his hardball trade policy when he takes power next month.But analysts saw some optimism.”The silver lining we think is that the swift reversal of the martial law underscores the resilience of South Korea’s institutions,” said analysts at BMI, a unit of Fitch Solutions.”For now, we expect limited implications for the economy and financial markets as the Bank of Korea and the ministry of finance have responded swiftly by reassuring investors,” they added.- Key figures around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,339.51 pointsParis – CAC 40: UP 0.3 percent at 7,324.69 Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 20,306.16Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 39,395.60 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.9 percent at 19,560.44 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,368.37 (close)New York – Dow: UP 0.7 percent at 45,014.04 (close)Euro/dollar: UP at $1.0528 from $1.0510 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2718 from $1.2702Dollar/yen: DOWN at 150.28 yen from 150.56 yen Euro/pound: UP at 82.78 from 82.71 penceBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $72.62 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $68.81 per barrel