SOS Méditerranée porte secours à 108 personnes au large de la Libye

L’Ocean Viking, navire ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru dans la nuit de dimanche à lundi 108 personnes, dont un bébé de 11 mois, au large de la Libye, a annoncé lundi l’ONG basée à Marseille.”Les personnes étaient à bord de deux embarcations en fibre de verre, toutes deux surchargées”, dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne, a expliqué l’ONG dans un communiqué.Beaucoup de personnes secourues souffraient d’épuisement et du mal de mer et ont été prise en charge en urgence par l’équipe médicale de l’Ocean Viking, a ajouté l’ONG.En 2024, 2.475 personnes tentant de rejoindre l’Europe ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée, dont la grande majorité en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus mortelles au monde, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Elles sont déjà près de 500 depuis le début de 2025.

Kenya police officers plead not guilty over baby’s death in 2017 election unrestMon, 05 May 2025 17:41:54 GMT

Four Kenyan police officers pleaded not guilty Monday to the killing of a six-month-old girl during bloody riots that erupted over a presidential election in 2017.The death of Samantha Pendo became for many Kenyans a symbol of unchecked police brutality during the disputed election, the first in the country’s history to be annulled.Murder, rape and …

Kenya police officers plead not guilty over baby’s death in 2017 election unrestMon, 05 May 2025 17:41:54 GMT Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le modèle de financement des infrastructures est “à bout de souffle”, alerte Bayrou

“Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle”, a déclaré lundi le Premier ministre François Bayrou, lors du lancement à Marseille d’une grande conférence qui va durer deux mois et doit dégager des pistes de financement pour les transports de demain.”Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées”, a insisté le Premier ministre, alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie pour son budget 2026.La conférence, baptisée Ambition France Transports et présidée par l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, doit proposer des scénarios pour sécuriser des financements pérennes avec trois ambitions: régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.Pour atteindre les objectifs fixés lors de la troisième stratégie nationale bas carbone, la fréquentation des transports publics doit augmenter de 25% d’ici 2030. Le secteur des transports est responsable d’un tiers du total des émissions de gaz à effet de serre en France, l’immense majorité à cause de la route. Les infrastructures de transport doivent aussi s’adapter au changement climatique avec les vagues de chaleur, inondations ou glissements de terrains qui viennent accélérer la dégradation des ouvrages.- Ruralité -“Les engagements de l’État n’ont cessé de s’accumuler sans mettre les moyens en face”, a souligné François Bayrou.En 2023, la Première ministre de l’époque Élisabeth Borne annonçait notamment un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040. Une promesse qui peine aujourd’hui à se concrétiser.”Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais pour autant, il en reste quelque chose”, a répondu le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, soulignant l’augmentation des investissements pour l’entretien du réseau ferroviaire. Une hausse des crédits uniquement permis par les bénéfices de la SNCF.L’Association des maires de France (AMF) a déploré de son côté de ne pas avoir été associée au groupe de réflexion sur la mobilité routière. Pourtant, “elle représente les collectivités en charge de 65% du réseau routier national”. Les communes doivent gérer “700.000 km de voies et 120.000 ouvrages” alors qu’elles “n’ont aucune ressource dédiée et font face à des charges croissantes”, dénonce l’AMF. L’association assure qu’elle sera attentive à la prise en compte des zones rurales, moins dotées que les villes en transports collectifs.Ambition France Transports, dont les travaux doivent se terminer mi-juillet, sera organisée sous forme de quatre ateliers, réunissant chacun entre 10 et 15 participants (élus, professionnels, économistes).- Avenir des autoroutes -L’un portera sur le financement des transports du quotidien et en particulier les Serm (Services express régionaux métropolitains, les fameux RER métropolitains annoncés en 2022). Un atelier concernera la mobilité routière et notamment l’avenir des concessions autoroutières qui arrivent toutes à échéance entre 2031 et 2036, un autre le ferroviaire et un dernier le fret.La fin des concessions autoroutières, exploitées dans leur immense majorité par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l’Espagnol Abertis), devrait occuper une grande partie des débats. Elle “offre une opportunité sans précédent pour les pouvoirs publics de rediriger les recettes des péages de manière durable vers les projets de transport”, a relevé François Bayrou.”Je me souviens qu’en 2005, j’avais été bien seul à m’émouvoir, lorsque le gouvernement avait décidé de céder ses parts dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes”, a-t-il rappelé.”L’État, je le crois, s’est volontairement privé d’une ressource qui était le véritable patrimoine des Français et qui aurait pu abonder de manière pérenne le secteur des transports pour trouver de nouveaux investissements, de nouveaux financements”, a-t-il poursuivi, sans vouloir révéler quel modèle aurait sa préférence à l’avenir.Les sociétés concessionnaires réalisent environ 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour défendre leur modèle, elles affirment assumer de nombreux investissements, à commencer par l’installation de bornes électriques dont le nombre sur les aires d’autoroute devra être multiplié par dix d’ici 2035 pour répondre à la demande, selon l’une d’entre elles.

Le modèle de financement des infrastructures est “à bout de souffle”, alerte Bayrou

“Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle”, a déclaré lundi le Premier ministre François Bayrou, lors du lancement à Marseille d’une grande conférence qui va durer deux mois et doit dégager des pistes de financement pour les transports de demain.”Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées”, a insisté le Premier ministre, alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie pour son budget 2026.La conférence, baptisée Ambition France Transports et présidée par l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, doit proposer des scénarios pour sécuriser des financements pérennes avec trois ambitions: régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.Pour atteindre les objectifs fixés lors de la troisième stratégie nationale bas carbone, la fréquentation des transports publics doit augmenter de 25% d’ici 2030. Le secteur des transports est responsable d’un tiers du total des émissions de gaz à effet de serre en France, l’immense majorité à cause de la route. Les infrastructures de transport doivent aussi s’adapter au changement climatique avec les vagues de chaleur, inondations ou glissements de terrains qui viennent accélérer la dégradation des ouvrages.- Ruralité -“Les engagements de l’État n’ont cessé de s’accumuler sans mettre les moyens en face”, a souligné François Bayrou.En 2023, la Première ministre de l’époque Élisabeth Borne annonçait notamment un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040. Une promesse qui peine aujourd’hui à se concrétiser.”Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais pour autant, il en reste quelque chose”, a répondu le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, soulignant l’augmentation des investissements pour l’entretien du réseau ferroviaire. Une hausse des crédits uniquement permis par les bénéfices de la SNCF.L’Association des maires de France (AMF) a déploré de son côté de ne pas avoir été associée au groupe de réflexion sur la mobilité routière. Pourtant, “elle représente les collectivités en charge de 65% du réseau routier national”. Les communes doivent gérer “700.000 km de voies et 120.000 ouvrages” alors qu’elles “n’ont aucune ressource dédiée et font face à des charges croissantes”, dénonce l’AMF. L’association assure qu’elle sera attentive à la prise en compte des zones rurales, moins dotées que les villes en transports collectifs.Ambition France Transports, dont les travaux doivent se terminer mi-juillet, sera organisée sous forme de quatre ateliers, réunissant chacun entre 10 et 15 participants (élus, professionnels, économistes).- Avenir des autoroutes -L’un portera sur le financement des transports du quotidien et en particulier les Serm (Services express régionaux métropolitains, les fameux RER métropolitains annoncés en 2022). Un atelier concernera la mobilité routière et notamment l’avenir des concessions autoroutières qui arrivent toutes à échéance entre 2031 et 2036, un autre le ferroviaire et un dernier le fret.La fin des concessions autoroutières, exploitées dans leur immense majorité par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l’Espagnol Abertis), devrait occuper une grande partie des débats. Elle “offre une opportunité sans précédent pour les pouvoirs publics de rediriger les recettes des péages de manière durable vers les projets de transport”, a relevé François Bayrou.”Je me souviens qu’en 2005, j’avais été bien seul à m’émouvoir, lorsque le gouvernement avait décidé de céder ses parts dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes”, a-t-il rappelé.”L’État, je le crois, s’est volontairement privé d’une ressource qui était le véritable patrimoine des Français et qui aurait pu abonder de manière pérenne le secteur des transports pour trouver de nouveaux investissements, de nouveaux financements”, a-t-il poursuivi, sans vouloir révéler quel modèle aurait sa préférence à l’avenir.Les sociétés concessionnaires réalisent environ 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour défendre leur modèle, elles affirment assumer de nombreux investissements, à commencer par l’installation de bornes électriques dont le nombre sur les aires d’autoroute devra être multiplié par dix d’ici 2035 pour répondre à la demande, selon l’une d’entre elles.

Le modèle de financement des infrastructures est “à bout de souffle”, alerte Bayrou

“Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle”, a déclaré lundi le Premier ministre François Bayrou, lors du lancement à Marseille d’une grande conférence qui va durer deux mois et doit dégager des pistes de financement pour les transports de demain.”Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées”, a insisté le Premier ministre, alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie pour son budget 2026.La conférence, baptisée Ambition France Transports et présidée par l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, doit proposer des scénarios pour sécuriser des financements pérennes avec trois ambitions: régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.Pour atteindre les objectifs fixés lors de la troisième stratégie nationale bas carbone, la fréquentation des transports publics doit augmenter de 25% d’ici 2030. Le secteur des transports est responsable d’un tiers du total des émissions de gaz à effet de serre en France, l’immense majorité à cause de la route. Les infrastructures de transport doivent aussi s’adapter au changement climatique avec les vagues de chaleur, inondations ou glissements de terrains qui viennent accélérer la dégradation des ouvrages.- Ruralité -“Les engagements de l’État n’ont cessé de s’accumuler sans mettre les moyens en face”, a souligné François Bayrou.En 2023, la Première ministre de l’époque Élisabeth Borne annonçait notamment un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040. Une promesse qui peine aujourd’hui à se concrétiser.”Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais pour autant, il en reste quelque chose”, a répondu le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, soulignant l’augmentation des investissements pour l’entretien du réseau ferroviaire. Une hausse des crédits uniquement permis par les bénéfices de la SNCF.L’Association des maires de France (AMF) a déploré de son côté de ne pas avoir été associée au groupe de réflexion sur la mobilité routière. Pourtant, “elle représente les collectivités en charge de 65% du réseau routier national”. Les communes doivent gérer “700.000 km de voies et 120.000 ouvrages” alors qu’elles “n’ont aucune ressource dédiée et font face à des charges croissantes”, dénonce l’AMF. L’association assure qu’elle sera attentive à la prise en compte des zones rurales, moins dotées que les villes en transports collectifs.Ambition France Transports, dont les travaux doivent se terminer mi-juillet, sera organisée sous forme de quatre ateliers, réunissant chacun entre 10 et 15 participants (élus, professionnels, économistes).- Avenir des autoroutes -L’un portera sur le financement des transports du quotidien et en particulier les Serm (Services express régionaux métropolitains, les fameux RER métropolitains annoncés en 2022). Un atelier concernera la mobilité routière et notamment l’avenir des concessions autoroutières qui arrivent toutes à échéance entre 2031 et 2036, un autre le ferroviaire et un dernier le fret.La fin des concessions autoroutières, exploitées dans leur immense majorité par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l’Espagnol Abertis), devrait occuper une grande partie des débats. Elle “offre une opportunité sans précédent pour les pouvoirs publics de rediriger les recettes des péages de manière durable vers les projets de transport”, a relevé François Bayrou.”Je me souviens qu’en 2005, j’avais été bien seul à m’émouvoir, lorsque le gouvernement avait décidé de céder ses parts dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes”, a-t-il rappelé.”L’État, je le crois, s’est volontairement privé d’une ressource qui était le véritable patrimoine des Français et qui aurait pu abonder de manière pérenne le secteur des transports pour trouver de nouveaux investissements, de nouveaux financements”, a-t-il poursuivi, sans vouloir révéler quel modèle aurait sa préférence à l’avenir.Les sociétés concessionnaires réalisent environ 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour défendre leur modèle, elles affirment assumer de nombreux investissements, à commencer par l’installation de bornes électriques dont le nombre sur les aires d’autoroute devra être multiplié par dix d’ici 2035 pour répondre à la demande, selon l’une d’entre elles.

Le modèle de financement des infrastructures est “à bout de souffle”, alerte Bayrou

“Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle”, a déclaré lundi le Premier ministre François Bayrou, lors du lancement à Marseille d’une grande conférence qui va durer deux mois et doit dégager des pistes de financement pour les transports de demain.”Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées”, a insisté le Premier ministre, alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie pour son budget 2026.La conférence, baptisée Ambition France Transports et présidée par l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, doit proposer des scénarios pour sécuriser des financements pérennes avec trois ambitions: régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.Pour atteindre les objectifs fixés lors de la troisième stratégie nationale bas carbone, la fréquentation des transports publics doit augmenter de 25% d’ici 2030. Le secteur des transports est responsable d’un tiers du total des émissions de gaz à effet de serre en France, l’immense majorité à cause de la route. Les infrastructures de transport doivent aussi s’adapter au changement climatique avec les vagues de chaleur, inondations ou glissements de terrains qui viennent accélérer la dégradation des ouvrages.- Ruralité -“Les engagements de l’État n’ont cessé de s’accumuler sans mettre les moyens en face”, a souligné François Bayrou.En 2023, la Première ministre de l’époque Élisabeth Borne annonçait notamment un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040. Une promesse qui peine aujourd’hui à se concrétiser.”Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais pour autant, il en reste quelque chose”, a répondu le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, soulignant l’augmentation des investissements pour l’entretien du réseau ferroviaire. Une hausse des crédits uniquement permis par les bénéfices de la SNCF.L’Association des maires de France (AMF) a déploré de son côté de ne pas avoir été associée au groupe de réflexion sur la mobilité routière. Pourtant, “elle représente les collectivités en charge de 65% du réseau routier national”. Les communes doivent gérer “700.000 km de voies et 120.000 ouvrages” alors qu’elles “n’ont aucune ressource dédiée et font face à des charges croissantes”, dénonce l’AMF. L’association assure qu’elle sera attentive à la prise en compte des zones rurales, moins dotées que les villes en transports collectifs.Ambition France Transports, dont les travaux doivent se terminer mi-juillet, sera organisée sous forme de quatre ateliers, réunissant chacun entre 10 et 15 participants (élus, professionnels, économistes).- Avenir des autoroutes -L’un portera sur le financement des transports du quotidien et en particulier les Serm (Services express régionaux métropolitains, les fameux RER métropolitains annoncés en 2022). Un atelier concernera la mobilité routière et notamment l’avenir des concessions autoroutières qui arrivent toutes à échéance entre 2031 et 2036, un autre le ferroviaire et un dernier le fret.La fin des concessions autoroutières, exploitées dans leur immense majorité par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l’Espagnol Abertis), devrait occuper une grande partie des débats. Elle “offre une opportunité sans précédent pour les pouvoirs publics de rediriger les recettes des péages de manière durable vers les projets de transport”, a relevé François Bayrou.”Je me souviens qu’en 2005, j’avais été bien seul à m’émouvoir, lorsque le gouvernement avait décidé de céder ses parts dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes”, a-t-il rappelé.”L’État, je le crois, s’est volontairement privé d’une ressource qui était le véritable patrimoine des Français et qui aurait pu abonder de manière pérenne le secteur des transports pour trouver de nouveaux investissements, de nouveaux financements”, a-t-il poursuivi, sans vouloir révéler quel modèle aurait sa préférence à l’avenir.Les sociétés concessionnaires réalisent environ 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour défendre leur modèle, elles affirment assumer de nombreux investissements, à commencer par l’installation de bornes électriques dont le nombre sur les aires d’autoroute devra être multiplié par dix d’ici 2035 pour répondre à la demande, selon l’une d’entre elles.

Face au “diktat” de Trump, la France et l’UE investissent pour attirer les chercheurs

Face au “diktat” de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis.Remettre en cause le rôle de la science “est une énorme erreur d’appréciation”, a estimé la présidente de la Commission européenne, en clôture de l’événement “Choose Europe for science” organisé à Paris à l’initiative du président français.”Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre”, “allait faire une telle erreur”, a abondé M. Macron, dénonçant tout “diktat qui consisterait à dire qu’un gouvernement” puisse interdire “de chercher ceci ou cela”.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son administration, entre libertés académique et de recherche minées, financements sabrés. Et nombre de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de poursuivre leurs recherches ailleurs.Pour les inciter à “choisir l’Europe”, la Commission européenne va proposer “une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros” pour la période 2025-2027, a déclaré sa présidente dans les locaux du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cœur de Paris.  – 3% du PIB -Vantant les “investissements stables et soutenus” et l'”infrastructure” favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses “lacunes”, notamment “une nouvelle +super-subvention+ d’une durée de sept ans” ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du “complément” versé aux bourses de recherche. “A moyen et long terme: avec nos Etats membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3% du PIB (produit intérieur brut, ndlr) pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030″, a-t-elle ajouté. En répétant sa volonté d'”inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche”.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé 100 millions d’euros “supplémentaires”. Ils serviront à “cofinancer des recrutements dans les établissements français” et seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030 qui n’était jusqu’ici pas affectée, a précisé l’Elysée. “Cela passera par un engagement du secteur privé et de certaines collectivités locales pour accompagner ces cofinancements”, a précisé la présidence.L’Union européenne accueille déjà “25% des chercheurs mondiaux” et “chaque euro investi aujourd’hui à travers le programme-cadre Horizon Europe générera 11 euros de gain de PIB d’ici 2045″, a rappelé en ouverture de la conférence la commissaire européenne pour la Recherche Ekaterina Zaharieva.”C’est le genre d’engagement audacieux envers la recherche dont le monde a besoin en ce moment”, a salué auprès de l’AFP Krutika Kuppalli, spécialiste en maladies infectieuses dans une université texane.- “Duplicité” -Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de cette conférence mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science, qui a depuis “suscité plus de 30.000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis”, a-t-il indiqué. L’initiative a fait grincer les dents des syndicats français de l’enseignement supérieur et de la recherche qui dénoncent le “sous-financement chronique” du secteur, des “regroupements forcés” d’établissements, mais aussi “des atteintes quasi incessantes à la liberté académique”, en rappelant les polémiques sur le wokisme à l’université. Pour le directeur de l’Inserm, Didier Samuel, “il y a eu un réinvestissement sur la recherche” ces dernières années mais “on n’a pas encore comblé le trou”. Il “faut qu’on maintienne” cette dynamique et qu'”on l’amplifie”, a-t-il estimé sur franceinfo.Les financements supplémentaires annoncés devront “nécessairement bénéficier à l’ensemble de la communauté de la recherche française et européenne”, a réagi auprès de l’AFP Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, qui a déjà reçu “de nombreuses candidatures de très haut niveau”.Ces investissements ainsi que “la simplification des dispositifs d’accueil des scientifiques sont essentiels” afin de renforcer l’attractivité de l’Europe, a noté pour sa part le Pr. Alain Puisieux, président du directoire de l’Institut Curie.Ces annonces permettent “d’exprimer un certain degré de solidarité à nos collègues en difficulté”, a estimé l’immunologue Alain Fischer, lors d’une conférence de presse organisée par le collectif de chercheurs Stand up for Science France. A ses côtés, le physicien Bruno Andreotti a, lui, dénoncé une “forme de duplicité” quand la recherche subit des coupes budgétaires en France et dans plusieurs pays européens, appelant à “renouer avec des politiques d’investissement”.En France, “des efforts considérables ont été faits ces dernières années” et “vont continuer”, a assuré le ministre de la Recherche Philippe Baptiste sur Franceinfo, rappelant que le budget de la recherche publique était de “20 milliards d’euros par an”.