Darmanin presse Barnier d’inscrire le projet d’autonomie de la Corse au Parlement

L’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin presse, dans un entretien à Corse Matin publié samedi, le Premier ministre Michel Barnier de soumettre au Parlement la “proposition constitutionnelle” reconnaissant un statut d’autonomie à la Corse, un projet interrompu par la dissolution de l’Assemblée.”Il faut désormais que cette proposition soit présentée par Michel Barnier au Parlement le plus rapidement possible. C’est ce qu’Emmanuel Macron a dit au président (du Conseil exécutif de l’île, Gilles) Simeoni qu’il a reçu récemment”, a déclaré M. Darmanin au quotidien.”Le plus dur a été fait. Nous avons rétabli la paix civile en Corse. J’ai engagé, à la requête du chef de l’État, un processus historique, et pour la première fois un ministre de l’Intérieur a évoqué la question de l’autonomie que nous avons négociée”, déclare également le député (EPR) du Nord.”Une question se pose dorénavant, la représentation parlementaire peut-elle adopter la proposition constitutionnelle ? La réponse est oui, et encore plus qu’avant. Il existe une large majorité au Palais-Bourbon entre les LR avec lesquels nous formons une majorité, les socialistes, les centristes de Liot, et du côté du Sénat. Je demande, je le redis, au Premier ministre d’inscrire ce texte à l’ordre du jour du Parlement. Il ne faut pas avoir peur”, insiste M. Darmanin.Le processus dit de Beauvau avait été initié en 2022 par Gérald Darmanin, à la demande d’Emmanuel Macron, pour mettre un terme à des violences sur l’île provoquées par la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna. Il avait débouché en mars sur un accord prévoyant “la reconnaissance d’un statut d’autonomie” de la Corse “au sein de la République”.Mais la dissolution de l’Assemblée nationale avait mis un terme aux discussions, laissant de nombreux élus corses craindre l’abandon du projet.”Il faut que la Corse incarne la fin d’un Etat jacobin”, explique samedi M. Darmanin.Devant l’Assemblée, la ministre des Territoires Catherine Vautrin avait évoqué un projet de loi constitutionnelle en 2025 devant déboucher, in fine, sur vote du Congrès “avant la fin de l’année 2025”.Par ailleurs, interrogé sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle, M. Darmanin a répondu: “trop tôt pour le dire”. “Mais je ne m’en désintéresserai pas, j’y porterai de toute façon mes convictions mes idées”, ajoute le député EPR, membre du parti macroniste Renaissance mais également proche d’Édouard Philippe (Horizons), et qui a récemment créé un club de réflexion, Populaires.

Macron marque le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg

Emmanuel Macron commémore samedi le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg du joug nazi avec un hommage à la résistance alsacienne, aux incorporés de force et à l’historien Marc Bloch qui pourrait être panthéonisé.Le chef de l’État, qui poursuit un long cycle mémoriel autour des 80 ans de la Libération de la France et de la fin de la Seconde guerre mondiale, est arrivé vers 11h45 place Broglie pour une cérémonie militaire. Il a passé en revue les troupes et s’est incliné devant le monument dédié au général Leclerc.Il se rendra ensuite à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg, dans l’ancien camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof, le seul érigé sur le territoire français alors que l’Alsace était annexée de fait par le IIIe Reich.Place Broglie, il saluera la mémoire du général Leclerc et des hommes de la Deuxième division blindée, libérateurs de Strasbourg le 23 novembre 1944, après s’être juré trois ans plus tôt lors du serment de Koufra (Libye) de combattre jusqu’à ce que le drapeau français flotte sur la capitale de l’Alsace.”Quand on a su que le drapeau était sur la cathédrale, on avait atteint notre but, la liberté, libérer l’Alsace, une province chère au cÅ“ur de la 2e DB”, a témoigné auprès de journalistes Roger Le Neures, 101 ans, combattant volontaire de la résistance dans les Forces Françaises Libres (FFL) et la 2e DB, présent sur place.En forme de clin d’œil, les couleurs de la France seront de nouveau hissées sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg durant la cérémonie.- “Malgré-nous” -Emmanuel Macron prendra ensuite la parole au Palais universitaire de Strasbourg. “Ce sera l’occasion d’évoquer la résistance des Alsaciens, la libération du territoire et le toujours délicat sujet des incorporés de force d’Alsace-Moselle” dans la Wehrmacht, a indiqué l’Élysée.Plus de 130.000 Alsaciens et Mosellans, considérés comme Allemands après l’annexion de ces territoires, ont dû intégrer l’armée allemande, un drame qui reste douloureux dans la région, 80 ans après la fin de la guerre.L’incorporation de force, c’est “une chose qui a toujours été mal comprise”, a déclaré à l’AFP Jean-Marie Hostert, 99 ans, l’un de ces “Malgré-nous”. “Nous, on ne voulait pas y aller”, explique le nonagénaire, présent samedi pour les commémorations.Très longtemps, les “Malgré-nous”, associés pour certains à l’un des pires massacres de civils commis par les Nazis en Europe occidentale à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) en 1944, sont demeurés un sujet relativement tabou.”Après la guerre, on va surtout valoriser la mémoire héroïque, résistante, tout ce qui peut refaire le ciment de la France. Et dans toute cette histoire, les +Malgré nous+, ça fait un peu tache, ce n’est pas glorieux, ça ne permet pas de construire une mémoire qui sera nationale”, pointe l’historien Christophe Woehrle.”80 ans après, il faut poser des mots et des actes, il faut sortir des sentiments” de honte et de la “non-reconnaissance”, a récemment estimé la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian.- Entre France et Allemagne -Emmanuel Macron pourrait aussi annoncer l’entrée au Panthéon de l’universitaire et résistant Marc Bloch, arrêté par la Gestapo et fusillé trois mois plus tard en 1944, selon plusieurs sources à l’AFP. A l’issue du discours, il remettra aussi la Légion d’honneur à son fils Daniel Bloch.Professeur d’histoire du Moyen-Age à l’université de Strasbourg de 1919 à 1936, Marc Bloch a renouvelé en profondeur le champ de la recherche historique en l’étendant à la sociologie, la géographie, la psychologie et l’économie.En 1929, il a notamment fondé avec Lucien Febvre la revue des “Annales d’histoire économique et sociale”, qui a eu une résonance universitaire dans le monde entier.Capitaine et Croix de guerre en 1914-1918, de nouveau mobilisé en 1939, Marc Bloch s’engage dans la résistance au tournant des années 1942/43. L’auteur de “L’étrange défaite”, écrit en 1940 et publié après la guerre, est arrêté à Lyon le 8 mars 1944, emprisonné et torturé à la prison de Montluc, puis fusillé le 16 juin avec 29 de ses camarades.Au Struthof, Emmanuel Macron ravivera la flamme au pied du Mémorial aux héros et martyrs de la déportation, après une “visite sobre et solennelle” du camp nazi. Sur les 50.000 détenus internés au Struthof ou dans ses camps annexes, 17.000 sont décédés ou ont disparu.Le chef de l’État visitera également le Musée mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck, qui retrace l’histoire des habitants de la région, ballotés entre France et Allemagne durant des décennies entre 1870 et 1945, et rend hommage aux 36.000 Alsaciens et Mosellans décédés durant la guerre.

Nvidia CEO says will balance compliance and tech advances under Trump

Nvidia CEO Jensen Huang said Saturday that his company will balance legal compliance and technological advances under the incoming administration of Donald Trump, and nothing will stop the global advancement of artificial intelligence.The US chipmaking giant this week reported record high quarterly revenue on the back of strong AI chip demand, though investors are wary of US-China tensions reheating during a new Trump term.The Taiwan-born entrepreneur was in Hong Kong to receive an honorary doctorate in engineering from the Hong Kong University of Science and Technology.”Whatever happens, we’ll balance simultaneously compliance with laws and policies, continue to advance our technology, and support and serve customers all over the world,” Huang told reporters on Saturday.”We’ll continue to do that and we’ll be able to do that just fine.”The Biden administration has restricted Nvidia from selling some of its top AI chips to China, which it sees as a strategic competitor in the field of advanced semiconductors.Huang said Saturday that “open science and open research in AI is absolutely global… nothing that I see in the future is going to stop that.”Huang said in a speech that the “age of AI has started” and lauded China’s “significant contributions” to the scientific research that push forward AI technology.”AI is certainly the most important technology of our time, and potentially of all times,” he said.Tech giants around the world have invested tens of billions of dollars into Nvidia’s technology to train their generative AI models and support their heavy computing needs.Nvidia surpassed Apple early this month to become the highest valued company in the world as the artificial intelligence boom continues to excite Wall Street.

Macron va marquer le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg

Emmanuel Macron marque samedi le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg du joug nazi avec un hommage à la résistance alsacienne, aux incorporés de force et à l’historien Marc Bloch qui pourrait être panthéonisé.Le chef de l’Etat, qui poursuit un long cycle mémoriel autour des 80 ans de la Libération de la France et de la fin de la Seconde guerre mondiale, est attendu à 11H20 place Broglie pour une cérémonie militaire, avant un discours à l’université.Il se rendra ensuite dans l’ancien camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof, le seul érigé sur le territoire français, à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg, alors que l’Alsace était annexée de fait par le IIIe Reich.Place Broglie, il saluera la mémoire du général Leclerc et des hommes de la Deuxième division blindée, libérateurs de Strasbourg le 23 novembre 1944, après s’être juré trois ans plus tôt lors du serment de Koufra (Libye) de combattre jusqu’à ce que le drapeau français flotte sur la capitale de l’Alsace.En clin d’oeil, les couleurs de la France seront de nouveau hissées sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg durant la cérémonie.- “Malgré-nous” -Emmanuel Macron prendra ensuite la parole au Palais universitaire de Strasbourg. “Ce sera l’occasion d’évoquer la résistance des Alsaciens, la libération du territoire et le toujours délicat sujet des incorporés de force d’Alsace-Moselle” dans la Wehrmacht, a indiqué l’Elysée.Plus de 130.000 Alsaciens et Mosellans, considérés comme Allemands après l’annexion de ces territoires, ont dû intégrer l’armée allemande et 12.000 ne sont jamais revenus, un drame qui reste douloureux dans la région, 80 ans après la fin de la guerre.Très longtemps, les “Malgré-nous”, associés pour certains à l’un des pires massacres de civils commis par les Nazis en Europe occidentale à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) en 1944, sont demeurés un sujet relativement tabou.”Après la guerre, on va surtout valoriser la mémoire héroïque, résistante, tout ce qui peut refaire le ciment de la France. Et dans toute cette histoire, les +Malgré nous+, ça fait un peu tache, ce n’est pas glorieux, ça ne  permet pas de construire une mémoire qui sera nationale”, pointe l’historien Christophe Woehrle.”80 ans après, il faut poser des mots et des actes, il faut sortir des sentiments” de honte et de la “non-reconnaissance”, estime la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian qui appelle le président à se prononcer pour l’indemnisation des orphelins de “Malgré-nous”.- Entre France et Allemagne -Emmanuel Macron pourrait aussi annoncer l’entrée au Panthéon de l’universitaire et résistant Marc Bloch, arrêté par la Gestapo et fusillé trois mois plus tard en 1944, selon plusieurs sources à l’AFP. A l’issue du discours, il remettra aussi la Légion d’honneur à son fils Daniel Bloch.Professeur d’histoire du Moyen-Age à l’université de Strasbourg de 1919 à 1936, Marc Bloch a renouvelé en profondeur le champ de la recherche historique en l’étendant à la sociologie, la géographie, la psychologie et l’économie.En 1929, il a notamment fondé avec Lucien Febvre la revue des “Annales d’histoire économique et sociale”, qui a eu une résonance universitaire dans le monde entier.Capitaine et Croix de guerre en 1914-1918, de nouveau mobilisé en 1939, Marc Bloch s’engage dans la résistance au tournant des années 1942/43. Il est arrêté à Lyon le 8 mars 1944, emprisonné et torturé à la prison de Montluc, puis fusillé le 16 juin avec 29 de ses camarades.Au Struthof, Emmanuel Macron ravivera la flamme au pied du Mémorial aux héros et martyrs de la déportation, après une “visite sobre et solennelle” du camp où 17.000 personnes périrent.Le chef de l’Etat visitera également le Musée mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck, qui retrace l’histoire des habitants de la région, ballotés entre France et Allemagne durant des décennies entre 1870 et 1945, et rend hommage aux 36.000 Alsaciens et Mosellans décédés durant la guerre.