Stock markets jump as inflation worries ease

Global equities mostly pushed higher on Thursday as strong earnings and inflation data reassured investors.On Wall Street, both the S&P 500 and Nasdaq pushed higher at the opening bell thanks to robust bank earnings.”There is a good bit of news to digest this morning, including another batch of better-than-expected earnings results from the likes of Bank of America, Morgan Stanley, US Bancorp, and PNC Financial Services,” said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.Shares in Bank of America rose 0.7 while those in Morgan Stanley jumped 2.5 percent.Shares in US Bancorp slumped 3.9 percent.US equities had rallied on Wednesday thanks to strong bank earnings and inflation data that provided a much-needed shot of relief to investors, reviving hopes of further cuts to interest rates.”Wall Street’s relief rally on Wednesday highlights how worried investors have become, particularly about rate cuts and inflation,” said Bret Kenwell, US investment analyst at eToro trading platform.Data out Thursday showed gains in US retail spending had slowed to 0.4 percent in December, missing market expectations of a 0.5 percent gain.”Combined with overwhelming negative sentiment, the latest ‘good not great’ retail sales figure might be enough to thread the needle for Wall Street right now and keep Wednesday’s rally intact,” Kenwell added.European and Asian indices gained after a Wall Street rally on Wednesday. It was also driven by strong bank earnings as well as inflation data that provided a much-needed shot of relief to investors and revived hopes of further cuts to interest rates.The Paris stock market surged around two percent on big gains for the luxury sector after Cartier owner Richemont reported record quarterly sales.London rose even as data showed the UK economy expanded at a slower pace than expected in November. “It is a sea of green in the European equity space…” noted Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.”There are threats to inflation down the road, but they are concerns for another day. “For now, stocks are playing catch up, bonds remain stable and the weakening in the dollar in recent days has helped to boost risk sentiment.”Still, there remains a certain amount of caution ahead of Donald Trump returning to the White House next week. He has promised to ramp up tariffs on imports, and slash taxes and regulations, something that many fear could reignite inflation.Oil prices eased despite uncertainty over a ceasefire deal between Israel and Hamas.Gaza’s civil defence agency said Thursday that Israel had pounded several areas of the Palestinian territory since the announcement of a ceasefire deal, killing at least 73 people and wounding hundreds.Israel accused Hamas of backtracking on parts of the deal announced Wednesday.Crude futures had won strong support since the announcement Friday of fresh US-UK sanctions on Russia’s energy sector — and amid fears Trump will ramp up measures against key producer Iran.- Key figures around 1600 GMT -New York – Dow: FLAT at 43,219.04 pointsNew York – S&P 500: UP 0.2 percent at 5,960.99New York – Nasdaq Composite: UP 0.3 percent at 19,577.87London – FTSE 100: UP 0.9 percent at 8,371.95  Paris – CAC 40: UP 2.0 percent at 7,621.56Frankfurt – DAX: UP 0.3 percent at 20,639.21Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 38,572.60 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.2 percent at 19,522.89 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,236.03 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0275 from $1.0293 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.2184 from $1.2239Dollar/yen: DOWN at 155.98 yen from 156.52 yenEuro/pound: UP at 84.31 pence from 84.08 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.1 percent at $78.60 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $81.95 per barrelburs-rl/jj

China property giant Vanke’s CEO ‘taken away’ by police: report

The head of one of China’s biggest property firms has been “taken away” by police, state-backed media reported Thursday, as a prolonged housing slump continues to hit the world’s second-largest economy.Zhu Jiusheng, CEO of Vanke, was “taken away by public security authorities”, the Economic Observer reported, citing sources.Hong Kong-listed Vanke, which is part-owned by the government of Shenzhen, was China’s fourth-largest real-estate firm by sales last year, according to research firm CRIC.It reported a net loss of 9.9 billion yuan ($1.35 billion) in the first half of 2024, its revenue plunging as home sales slumped.The Economic Observer reported that “several sources” said Zhu had been taken away, without specifying whether he had been formally detained or what offences he may be alleged to have committed.Calls and messages to Zhu and people close to him had gone unanswered, the outlet said.AFP has contacted Vanke for comment.The company has been caught in a debt crisis in China’s real estate sector that has left developers in financial trouble.In September, rating agency Moody’s downgraded Vanke’s credit rating to B1, signifying it was “highly speculative”.

Bayrou donne d’ultimes gages et obtient la non-censure du PS

Après moult hésitations, les députés socialistes ne voteront pas jeudi la première motion de censure du gouvernement Bayrou, ayant obtenu dans la dernière ligne droite d’ultimes gages du Premier ministre qui espère maintenant pouvoir “doter enfin notre pays d’un budget”. Au terme d’un long bureau national, le PS a décidé de ne pas voter cette motion de censure dont l’examen débute à 15H00 pour un vote prévu vers 17H30.Dans un courrier adressé aux présidents des groupes parlementaires socialistes, le Premier ministre récapitule la liste des concessions accordées à la gauche ces derniers jours.”Je souhaite (…) que le compromis ainsi défini nous conduise à des débats sur les textes à venir empreints de responsabilité, sans surenchère, qui permettent de doter enfin notre pays d’un budget”, écrit-il aux dirigeants socialistes.A côté des annonces déjà connues, comme le “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, M. Bayrou répond positivement à certaines demandes du PS, comme l’abandon de l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.Point sensible pour les socialistes, il confirme aussi l’abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale et la création de 2.000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.Côté fiscal, il confirme, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus – qui doit rapporter 2 milliards d’euros – mais qui a vocation à être remplacée par “un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale”, “au plus tard” pour le budget 2026.Nommé il y a trois semaines, le Premier ministre n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Elisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le texte est également signé par des députés communistes et écologistes. – Opportunité inédite -“Les socialistes se sont ridiculisés et ont entaché la crédibilité du Nouveau Front populaire (…) La vie politique est binaire: si on ne vote pas la censure, on est dans le soutien au gouvernement”, estime le coordinateur national de LFI Manuel Bompard, qui défend la motion de censure.Pour la première fois, la cheffe des écologistes Marine Tondelier s’est félicité sur X “des concessions listées par François Bayrou”.”Nous n’irons donc pas jusqu’à les présenter comme des avancées. Mais nous pouvons être fiers d’avoir protégé les Français de grands reculs sociaux en perspective”, ajoute-t-elle.Les écologistes censureront tout de même le gouvernement, comme l’appelle Jean-Luc Mélenchon. Le courrier de François Bayrou au PS est “une offre de soutien sans participation. Il faut censurer puisqu’il n’y a pas de confiance”, a-t-il dénoncé sur X.Ecologistes et insoumis estiment notamment que les “règles du jeu sont pipées” sur la renégociation de la réforme des retraites, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.”l’Assemblée nationale ne pourra se prononcer que ce sur quoi le Medef est d’accord”, a estimé Mme Tondelier.La numéro un de la CFDT Marylise Léon estime cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Dans le camp macroniste, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a demandé aux socialistes “d’agir en responsabilité” car si le gouvernement est renversé, l’Assemblée ne pourra, par exemple, pas examiner dès lundi la loi d’urgence pour Mayotte.Mais, de chute du gouvernement, il ne devrait pas y avoir puisque les députés RN ne voteront pas la motion de censure, voulant juger le gouvernement sur ses actes au moment du budget. Impossible alors pour la gauche, sans le RN, d’atteindre les 288 voix nécessaires.Ce vote est donc avant tout une répétition avant les échéances décisives des budgets de l’Etat et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.

Le Kremlin juge “infondée” l’accusation polonaise concernant des “actes de terreur” aériens

Le Kremlin a rejeté jeudi l’accusation polonaise selon laquelle la Russie aurait planifié des “actes de terreur” dans les transports aériens à travers le monde, jugeant la déclaration du Premier ministre polonais Donald Tusk “absolument infondée”.Le ministre polonais de l’Intérieur a déclaré peu avant, jeudi, que M. Tusk avait fait référence à des rapports sur des engins incendiaires envoyés à bord d’avions à destination de l’Ouest. Historiquement tendues, les relations entre Varsovie et Moscou se sont particulièrement dégradées depuis que la Russie a lancé une offensive contre Kiev en février 2022, la Pologne, membre de l’UE et de l’Otan, étant devenue l’un des principaux alliés de Kiev. “De façon générale, il ne s’agit que d’une nouvelle accusation absolument infondée contre la Russie”, a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, répondant à des propos formulés mercredi par le chef du gouvernement polonais.”La Pologne est bien connue pour ses accusations infondées et essaye même ici de maintenir son leadership sur d’autres pays européens”, a-t-il ironisé.- Explosifs “dans des colis” -Mercredi, lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Pologne, Donald Tusk a déclaré que la Russie avait planifié des “actes de terreur” dans les transports aériens à travers le monde.”Sans entrer dans le détail, je peux confirmer le bien-fondé des craintes que la Russie a planifié des actes de terreur dans les airs, non seulement contre la Pologne, mais aussi contre des compagnies aériennes du monde entier”, a dit M. Tusk lors d’un point-presse commun avec son invité ukrainien.Le ministre polonais de l’Intérieur, Tomasz Siemoniak, a affirmé à la radio publique que M. Tusk avait fait référence aux cas où “des explosifs étaient placés dans des colis envoyés par des sociétés de messagerie, y compris par voie aérienne”. “Il ne fait aucun doute que ces actions ont été menées sur ordre des services russes”, a déclaré M. Siemoniak, ajoutant que les services polonais et d’autres services occidentaux étaient parvenus à déjouer le complot présumé. D’autres pays ont aussi accusé la Russie de sabotages des infrastructures de transport aérien, notamment d’incendies de colis destinés à des avions-cargos, à la fin de l’année dernière.Plus tôt cette semaine, le journal américain The New York Times avait rapporté que le renseignement américain suspectait la Russie de planifier l’envoi de dispositifs explosifs dans des avions-cargos en partance pour les Etats-Unis.La Russie a par ailleurs récemment été accusée d’être responsable du crash d’un avion d’Azerbaijan Airlines ayant fait 38 morts fin décembre.Les autorités azerbaïdjanaises ont affirmé que l’appareil, qui devait atterrir dans la république russe de la Tchétchénie, avait été abattu par des tirs russes. L’avion s’est finalement écrasé au Kazakhstan, loin de sa destination initiale. Moscou n’a ni démenti ni confirmé cette version des faits, nourrissant la colère de l’Azerbaïdjan, un pays du Caucase pourtant allié de la Russie.

La France et l’Angola appellent à la reprise du dialogue au “plus haut niveau” entre Kinshasa et Kigali

Les présidents français Emmanuel Macron et angolais Joao Lourenço ont appelé jeudi à la reprise des discussions “au plus haut niveau” entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, en conflit dans l’est de la RDC.”La priorité doit aller au dialogue et à la recherche d’une paix durable. Ensemble nous appelons solennellement à la reprise des discussions au plus haut niveau”, a déclaré Emmanuel Macron au début de la visite d’Etat en France de son homologue angolais.”L’Angola est en train d’assumer son rôle de médiateur afin d’essayer de mettre fin à ce conflit”, a renchéri Joao Lourenço, très impliqué dans la recherche d’une issue à ce conflit et qui va prendre en février la présidence tournante de l’Union africaine(UA).Depuis novembre 2021, le mouvement M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, s’est emparé de vastes pans de territoire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles et déchiré depuis 30 ans par des conflits.En décembre, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer à Luanda pour des pourparlers de paix mais les deux parties n’ont pas réussi à s’accorder sur les termes, aboutissant à l’annulation en dernière minute du sommet.Emmanuel Macron soutient les efforts de médiation du président Lourenço sur la crise dans les Grands Lacs, en parlant aussi aux deux protagonistes du conflit.Les présidents français et angolais ont aussi insisté sur leur volonté de développer les échanges bilatéraux, qui s’est traduite par la signature de contrats et d’investissements à hauteur de 430 millions d’euros à l’occasion de cette visite, a précisé Emmanuel Macron.Le groupe français Suez, déjà présent en Angola, a signé une déclaration d’intention pour renforcer l’accès à l’eau potable dans la capitale, Luanda. La Société générale a signé le contrat de financement pour l’acquisition par l’Angola d’un satellite d’observation de la terre ainsi que pour le renforcement de la coopération entre Météo France International et l’Institut national pour la météorologie et la géophysique.L’Agence française de Développement a signé une déclaration d’intention pour la réalisation d’un projet d’irrigation, avec un prêt de 100 millions d’euros à la clé. Lors de la visite d’Emmanuel Macron à Luanda en mars 2023, les deux pays avaient conclu un partenariat destiné à développer la filière agricole et agroalimentaire en Angola, important producteur de pétrole qui ambitionne de diversifier son économie.Le président Lourenço a manifesté “l’intérêt” de son pays à renforcer la coopération avec la France dans l’agriculture, le tourisme, la santé, l’enseignement supérieur, les ressources en minerais, le pétrole et le gaz. Les deux pays se sont aussi engagés à renforcer leur coopération dans la lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme ainsi que leur partenariat de recherche, pour la mobilité d’étudiants et pour l’enseignement du français en Angola.La France, en net recul dans son ancien pré-carré colonial, notamment au Sahel, ambitionne de développer ses relations avec l’Afrique anglophone et lusophone.

“HelloQuitteX”: des chercheurs français facilitent l’exode des utilisateurs de X

Des chercheurs du CNRS ont développé une application qui aide les utilisateurs de X à migrer vers d’autres réseaux sociaux sans perdre leurs contacts. Objectif: quitter collectivement la plateforme le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Institutions, ministères, personnalités publiques… Ces dernières semaines, les annonces de départ du réseau social américain se multiplient à travers le monde.Ainsi, l’Institut Pasteur annonçait à son tour jeudi quitter la plateforme du milliardaire américain Elon Musk, comme plus de 80 associations, dont La Ligue des droits de l’Homme et Emmaüs France, qui avaient dénoncé la veille “l’absence de modération et le paramétrage des algorithmes” qui “y favorisent la prolifération des contenus haineux”.Le message automatique “Je viens de faire mon #eXit”, lui, fleurit, partagé notamment sur le compte de l’astrophysicien Eric Lagadec ou de l’association écologiste “Générations Futures”.Ces utilisateurs ont eu recours à une application développée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS): “HelloQuitteX”.”Beaucoup d’utilisateurs sont captifs de leur audience sur X”, explique à l’AFP David Chavalarias, mathématicien au CNRS à l’origine du concept. “Certains n’arrivent pas à se décider à partir, de peur de perdre leurs sources ou leur public.”- Faciliter un “processus complexe” -C’est pour les accompagner qu’il a développé “HelloQuitteX”, avec une équipe de 30 personnes.Cette application – qui tire son nom d’un jeu de mots avec la marque japonaise “Hello Kitty” – propose à l’utilisateur de transférer ses abonnés et abonnements vers Bluesky ou Mastodon, jugés “plus compatibles avec la vie privée et la liberté d’expression”, selon ses créateurs.Pour cela, ils doivent récupérer leurs archives personnelles sur X et les télécharger sur le site de “HelloQuitteX”. Le CNRS s’engage à supprimer toutes ces données par la suite.Selon David Chavalarias, plus de 5.000 personnes et organisations se sont inscrites en une semaine.Une initiative française jugée “très intéressante” par le chercheur en communication allemand Jakob Jünger, qui reconnaît que “changer de plateforme est toujours un processus complexe”.”Il y a toujours un risque de ne pas retrouver les mêmes contenus”, ajoute-t-il.Pour David Chavalarias, également auteur du livre “Toxic Data: comment les réseaux manipulent des opinions”, “X est devenu très dangereux pour les individus et pour la démocratie. Ce réseau n’est plus neutre, il est incompatible avec un débat public sain”.Selon le chercheur, la proportion de contenus d’extrême droite et “toxiques” a considérablement augmenté depuis son rachat par Elon Musk fin 2022. “C’est devenu une fabrique de division”, regrette-t-il.Un constat partagé par plusieurs études récentes qui montrent que la visibilité des contenus de droite a augmenté sur cette plateforme tandis que les publications à tendance démocrate ou de gauche ont vu leur place diminuer.Aux Etats-Unis, une étude du Washington Post pointe également que les contenus de comptes républicains attirent plus l’attention et gagnent plus d’abonnés.- “Idéologisation” -“HelloQuitteX” n’est pas le premier mouvement de départs qu’a connu la plateforme: plusieurs vagues de migrations numériques ont déjà eu lieu, notamment après le rachat en 2022, puis à l’issue de la réélection de Donald Trump en novembre.Si la date de son investiture a été choisie, c’est aussi pour marquer le lien entre les deux milliardaires, Trump ayant nommé Musk à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale”.Ces dernières semaines, sur son propre réseau social, le milliardaire s’en est pris à de nombreux dirigeants européens, dont le social-démocrate allemand Olaf Scholz et le travailliste britannique Keir Starmer, et a soutenu ouvertement des partis d’extrême droite, comme l’allemand AfD.Face aux accusations de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges, Elon Musk défend une vision radicale de la liberté d’expression et rejette toute forme de censure.Un point de vue auquel semble s’être rallié le patron de Meta Mark Zuckerberg, qui a récemment introduit des changements dans ses politiques de modération, faisant craindre un recul pour la lutte contre les discours de haine ou de harcèlement des minorités.Ce qui pourrait mener, à terme, à un nouvel exode numérique, selon David Chavalarias.”Facebook serait une prochaine étape si son idéologisation continue” affirme-t-il.

“HelloQuitteX”: des chercheurs français facilitent l’exode des utilisateurs de X

Des chercheurs du CNRS ont développé une application qui aide les utilisateurs de X à migrer vers d’autres réseaux sociaux sans perdre leurs contacts. Objectif: quitter collectivement la plateforme le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Institutions, ministères, personnalités publiques… Ces dernières semaines, les annonces de départ du réseau social américain se multiplient à travers le monde.Ainsi, l’Institut Pasteur annonçait à son tour jeudi quitter la plateforme du milliardaire américain Elon Musk, comme plus de 80 associations, dont La Ligue des droits de l’Homme et Emmaüs France, qui avaient dénoncé la veille “l’absence de modération et le paramétrage des algorithmes” qui “y favorisent la prolifération des contenus haineux”.Le message automatique “Je viens de faire mon #eXit”, lui, fleurit, partagé notamment sur le compte de l’astrophysicien Eric Lagadec ou de l’association écologiste “Générations Futures”.Ces utilisateurs ont eu recours à une application développée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS): “HelloQuitteX”.”Beaucoup d’utilisateurs sont captifs de leur audience sur X”, explique à l’AFP David Chavalarias, mathématicien au CNRS à l’origine du concept. “Certains n’arrivent pas à se décider à partir, de peur de perdre leurs sources ou leur public.”- Faciliter un “processus complexe” -C’est pour les accompagner qu’il a développé “HelloQuitteX”, avec une équipe de 30 personnes.Cette application – qui tire son nom d’un jeu de mots avec la marque japonaise “Hello Kitty” – propose à l’utilisateur de transférer ses abonnés et abonnements vers Bluesky ou Mastodon, jugés “plus compatibles avec la vie privée et la liberté d’expression”, selon ses créateurs.Pour cela, ils doivent récupérer leurs archives personnelles sur X et les télécharger sur le site de “HelloQuitteX”. Le CNRS s’engage à supprimer toutes ces données par la suite.Selon David Chavalarias, plus de 5.000 personnes et organisations se sont inscrites en une semaine.Une initiative française jugée “très intéressante” par le chercheur en communication allemand Jakob Jünger, qui reconnaît que “changer de plateforme est toujours un processus complexe”.”Il y a toujours un risque de ne pas retrouver les mêmes contenus”, ajoute-t-il.Pour David Chavalarias, également auteur du livre “Toxic Data: comment les réseaux manipulent des opinions”, “X est devenu très dangereux pour les individus et pour la démocratie. Ce réseau n’est plus neutre, il est incompatible avec un débat public sain”.Selon le chercheur, la proportion de contenus d’extrême droite et “toxiques” a considérablement augmenté depuis son rachat par Elon Musk fin 2022. “C’est devenu une fabrique de division”, regrette-t-il.Un constat partagé par plusieurs études récentes qui montrent que la visibilité des contenus de droite a augmenté sur cette plateforme tandis que les publications à tendance démocrate ou de gauche ont vu leur place diminuer.Aux Etats-Unis, une étude du Washington Post pointe également que les contenus de comptes républicains attirent plus l’attention et gagnent plus d’abonnés.- “Idéologisation” -“HelloQuitteX” n’est pas le premier mouvement de départs qu’a connu la plateforme: plusieurs vagues de migrations numériques ont déjà eu lieu, notamment après le rachat en 2022, puis à l’issue de la réélection de Donald Trump en novembre.Si la date de son investiture a été choisie, c’est aussi pour marquer le lien entre les deux milliardaires, Trump ayant nommé Musk à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale”.Ces dernières semaines, sur son propre réseau social, le milliardaire s’en est pris à de nombreux dirigeants européens, dont le social-démocrate allemand Olaf Scholz et le travailliste britannique Keir Starmer, et a soutenu ouvertement des partis d’extrême droite, comme l’allemand AfD.Face aux accusations de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges, Elon Musk défend une vision radicale de la liberté d’expression et rejette toute forme de censure.Un point de vue auquel semble s’être rallié le patron de Meta Mark Zuckerberg, qui a récemment introduit des changements dans ses politiques de modération, faisant craindre un recul pour la lutte contre les discours de haine ou de harcèlement des minorités.Ce qui pourrait mener, à terme, à un nouvel exode numérique, selon David Chavalarias.”Facebook serait une prochaine étape si son idéologisation continue” affirme-t-il.