Plus d’un cancer du poumon des non-fumeurs sur deux serait lié à la pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique en particulier en Asie du sud-est, apparaît comme l’un des facteurs de la prédominance de l’adénocarcinome, devenu le type de cancer du poumon le plus fréquent dans le monde, notamment chez les non-fumeurs, selon une étude publiée mardi.Avec environ 2,5 millions de personnes diagnostiquées en 2022, le cancer du poumon demeure le plus fréquent dans le monde. Si la majorité des cas restent diagnostiqués chez les hommes (1,6 million), l’écart avec les femmes a tendance à se réduire (910.000 cas), note cette étude publiée dans la revue Lancet Respiratory Medicine à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer. Parmi les quatre principaux sous-types de cancer du poumon, l’adénocarcinome est devenu prédominant chez les femmes dans 185 pays du monde et, chez les hommes, dans 150 pays (hormis ceux d’Europe de l’est et d’Asie de l’ouest), selon cette analyse de données issues notamment de l’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé, le CIRC.En 2022, il représentait ainsi près d’un cas de cancer du poumon sur deux chez les hommes (45,6%, soit 717.211 cas), et six sur dix (59,7%, soit 541.971 cas) chez les femmes, contre respectivement 39% et 57,1% estimés en 2020.Il arrive ainsi loin devant les trois autres types: le carcinome épidermoïde (29,4%), le carcinome à petites cellules (11,5%), étroitement lié à la consommation de tabac, et le carcinome à grandes cellules (6,5%), plus rare.Des changements dans la fabrication des cigarettes et dans les pratiques du tabagisme depuis les années 1950 ont pu jouer dans cette évolution.Mais la prévalence du tabagisme continue de diminuer dans de nombreux pays, tandis que la proportion de cancers du poumon chez les non-fumeurs a augmenté, observent les chercheurs.Le cancer du poumon chez les non-fumeurs est même devenu “la cinquième cause de mortalité liée au cancer dans le monde, se manifestant presque exclusivement sous forme d’adénocarcinome et le plus souvent chez les femmes et les populations asiatiques”, souligne l’étude.- Particules fines -Après une série d’analyses, elle conclut que “la pollution de l’air peut être considérée comme un facteur important qui explique partiellement la prédominance croissante de l’adénocarcinome -lequel représente 53 à 70% des cas de cancer du poumon chez les non-fumeurs dans le monde”.Parmi les adénocarcinomes diagnostiqués en 2022, près de 200.000 étaient ainsi associés à la pollution de l’air ambiant par les particules fines: 114.486 cas chez les hommes et 80.378 cas chez les femmes, selon leur estimation.Depuis 2019, environ 99% de la population mondiale vit dans les zones ne répondant pas aux critères de qualité de l’air de l’OMS, selon les chiffres de l’organisation.Dans “certains pays à économie en transition rapide tels que la Chine, où une hausse constante des concentrations de particules fines dans la pollution atmosphérique a été observée, l’exposition aux combustibles utilisés pour le chauffage domestique et la cuisine pourrait expliquer la survenue de cancers du poumon chez les femmes”, selon l’étude.En effet, les incidences d’adénocarcinomes attribuables à la pollution atmosphérique les plus élevées ont été relevées en Asie de l’est, en particulier en Chine.Si les auteurs appellent à interpréter leurs résultats avec prudence, compte tenu de certaines limites méthodologiques et de la disponibilité variable des données d’un pays à l’autre, ils estiment que leur étude souligne la nécessité d’une surveillance continue de l’évolution du risque de cancer du poumon.D’autant que si les taux d’incidence du cancer du poumon chez les hommes ont diminué dans la plupart des pays depuis 30 à 40 ans, ils ont augmenté chez les femmes.”Ces tendances divergentes selon le sexe” doivent guider “spécialistes de la prévention du cancer et décideurs politiques” vers des “stratégies de lutte contre le tabac et la pollution atmosphérique adaptées aux populations à haut risque”, estime le chercheur du CIRC Freddie Bray, qui a mené l’étude.Les auteurs plaident encore pour la mise en place de registres du cancer et pour l’exploration du rôle de la pollution de l’air, là où le tabagisme n’est pas considéré comme la principale cause de cette maladie.
With boos and boycotts, Canadians voice displeasure with Trump
They’re booing the American national anthem, canceling holidays in the United States, and boycotting American products: Canadians are responding to US President Donald Trump’s tariff threats with anger and patriotic spending.”What Donald Trump is doing to Canada, I find it completely disgusting,” says Huguette Beaudoin.Wandering the aisles of a Montreal supermarket, the 80-year-old stops to look closely at the label on a box of onion soup to determine whether it was made in the United States.For her, like many others, buying American products is now out of the question — even if it means going without certain items. “We have to react,” she says.Trump, who roared back into the White House this month, had announced sweeping tariffs of 25 percent on Canadian imports to begin Tuesday, accusing Ottawa of not doing enough on illegal immigration and fentanyl smuggling.Canada’s Prime Minister Justin Trudeau on Monday said the US levies would be paused for 30 days after he promised Trump he would tighten the border with the United States, appoint a “Fentanyl Czar” and crack down on money laundering. But he had initially announced retaliatory tariffs, urged Canadians to buy local and consider vacationing within Canada instead of the United States.His comments appear to have been taken to heart, with several people in multiple cities who spoke to AFP before the pause was announced saying they would do just that. Pamela Tennant, who lives in Ontario, had been planning a trip to South Carolina in March but changed her mind, annoyed by the American president’s attacks — including his oft-repeated threat to make Canada the 51st US state.”I’m afraid that Americans will end up believing what Trump says,” she told AFP. “He considers us a bad neighbor. He tells the whole world that we are bad people and that we have taken advantage of them,” but it is “all lies.”- Boos -On social media, lists of American products to boycott began circulating widely. Several provinces — including Ontario, which sells almost Can$1 billion worth of US booze annually through its government-run retail stores and to 18,000 local restaurants and bars — said they would immediately stop selling American beer, wine and spirits in protest.”We didn’t start this fight, but we’re going to win this fight,” Ontario Premier Doug Ford said on Monday.The boycott will have an effect on American producers and companies, but Canada remains “a relatively small market” for them, and so it will be “above all symbolic,” commented Julien Frederic Martin, an economics professor at the University of Quebec in Montreal (UQAM).On the other hand, Canadian tourists choosing to go elsewhere “could have a significant economic effect” for American states such as Maine, Florida, California and Arizona, according to Lorn Sheehan, a professor who specializes in tourism at Dalhousie University.The United States is the top vacation destination for Canadians and, in 2023, more than 25 million trips were made to the United States for work, leisure or shopping.Canadian sports fans have also expressed their anger, booing the US national anthem at a Toronto Raptors’ home NBA game against the Los Angeles Clippers on Sunday.Boos were also heard during “The Star-Spangled Banner” at a National Hockey League game on Saturday between the Minnesota Wild and the Ottawa Senators.”There has always been a latent anti-Americanism in Canada but, with Trump, it has soared,” said Guy Lachapelle, a professor at Concordia University.The current boycott, he added, is directed “not so much against the United States, but more towards the American president.”
Eaux: l’exécutif accusé d’avoir autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, Macron dément
Des médias ont accusé mardi l’Elysée et Matignon d’avoir cédé au lobbying du groupe Nestlé, en laissant le groupe commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires, des accusations démenties par Emmanuel Macron.Début 2024, visé par de premières révélations du Monde et de Radio France, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales, face notamment à des problèmes de contaminations bactériologiques. Le groupe, propriétaire des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a même accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, Radio France et Le Monde accusent mardi Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Les deux médias font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommandait de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.- ‘Lobbying’ -Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.”Je ne suis pas au courant de ces choses-là . Il n’y a de l’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit”, a répondu mardi Emmanuel Macron, en marge d’un déplacement à l’Institut Gustave Roussy. “Comme toute entreprise, Nestlé est amenée à dialoguer régulièrement avec les autorités de tutelle sur son activité. Les échanges au sujet du plan de transformation se sont inscrits dans ce cadre usuel. Quant aux demandes formulées auprès de certaines autorités, elles sont toutes déclarées et donc publiques sur le site de la HATVP, conformément aux règles en vigueur”, a réagi Nestlé auprès de l’AFP.Dans la foulée, l’ONG Transparency International France a demandé la publication des conclusions de l’enquête de la HATVP sur le lobbying de Nestlé” déclenchée en février 2024 ainsi que “l’examen de ses rendez-vous non déclarés avec l’Élysée”. “Selon l’analyse du répertoire des représentants d’intérêt de la HATVP, le groupe Nestlé n’a pas déclaré ses rencontres avec Alexis Kohler et des conseillers de l’Élysée”, affirme l’ONG qui dénonce une “omission de déclaration d’activité”. Egalement interrogée, la DGS n’avait pas réagi mardi. Le 23 janvier, Grégory Emery, son actuel directeur général, avait indiqué au Sénat, devant la commission d’enquête sur le sujet lancée en novembre, que ce dossier n’était “pas un sujet de sécurité sanitaire mais un sujet de fraude”. “Est-ce que le consommateur a été dupé ? indéniablement (…) est ce que le consommateur a été mis en danger ? en tant que directeur général de la DGS je réponds de manière explicite : +non+”, avait-il dit. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi.Â
Condamné à mort en Indonésie, Serge Atlaoui s’est envolé pour la France
Serge Atlaoui, un Français de 61 ans condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, s’est envolé mardi soir pour Paris en espèrant recouvrer la liberté après 19 ans de prison, a indiqué un responsable indonésien.Extrait de sa prison de Salemba à 15H00 (08H00 GMT), M. Atlaoui a décollé pour Paris “sur le vol KLM KL 810 de 19H35 (12H35 GMT) via Amsterdam”, a déclaré à l’AFP I Nyoman Gede Surya Mataram, responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains.Escorté par trois policiers français, il atterrira à Paris mercredi matin.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, a réagi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.Avant cela, M. Atlaoui s’était plié à une dernière obligation, une conférence de presse à laquelle ont pris part ce responsable indonésien et l’ambassadeur de France, Fabien Penone. Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.- “Jamais perdu l’espoir” -Depuis le 11 novembre 2005, jour de son interpellation près de Jakarta, le Français rêve de cette journée, “sans avoir jamais perdu l’espoir”, selon une source proche. Après son arrivée à l’aéroport de Roissy, il sera conduit au tribunal de Bobigny, en région parisienne, “pour être présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération”, avant d’être “conduit directement dans un établissement pénitentiaire”, a indiqué à l’AFP le parquet.”Après toutes ces années d’incarcération, c’est ce moment-là que j’attendais. Il a quitté la prison, ça veut dire qu’il est vraiment sur le chemin du retour”, a réagi son épouse Sabine sur la radio RTL.”Je pensais que j’allais être un peu plus sereine, mais je suis chamboulée, il y a beaucoup de joie et on est pressés de le voir”, a-t-elle ajouté.Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Le retour de Serge Atlaoui en France est un énorme soulagement pour ECPM et toute la communauté abolitionniste”, a commenté Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), qui le soutient depuis de nombreuses années. Cette issue favorable “est une source d’inspiration et nous invite à poursuivre notre combat pour les milliers de personnes qui se trouvent toujours dans les couloirs de la mort à travers le monde. Cette libération est une lueur d’espoir”, a-t-il ajouté.- Peine de mort en appel -M. Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, dans le nord-est de la France, cet artisan soudeur, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir. L’Indonésie qui n’a plus procédé à d’exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association ECPM, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Condamné à mort en Indonésie, Serge Atlaoui s’est envolé pour la France
Serge Atlaoui, un Français de 61 ans condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, s’est envolé mardi soir pour Paris en espèrant recouvrer la liberté après 19 ans de prison, a indiqué un responsable indonésien.Extrait de sa prison de Salemba à 15H00 (08H00 GMT), M. Atlaoui a décollé pour Paris “sur le vol KLM KL 810 de 19H35 (12H35 GMT) via Amsterdam”, a déclaré à l’AFP I Nyoman Gede Surya Mataram, responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains.Escorté par trois policiers français, il atterrira à Paris mercredi matin.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, a réagi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.Avant cela, M. Atlaoui s’était plié à une dernière obligation, une conférence de presse à laquelle ont pris part ce responsable indonésien et l’ambassadeur de France, Fabien Penone. Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.- “Jamais perdu l’espoir” -Depuis le 11 novembre 2005, jour de son interpellation près de Jakarta, le Français rêve de cette journée, “sans avoir jamais perdu l’espoir”, selon une source proche. Après son arrivée à l’aéroport de Roissy, il sera conduit au tribunal de Bobigny, en région parisienne, “pour être présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération”, avant d’être “conduit directement dans un établissement pénitentiaire”, a indiqué à l’AFP le parquet.”Après toutes ces années d’incarcération, c’est ce moment-là que j’attendais. Il a quitté la prison, ça veut dire qu’il est vraiment sur le chemin du retour”, a réagi son épouse Sabine sur la radio RTL.”Je pensais que j’allais être un peu plus sereine, mais je suis chamboulée, il y a beaucoup de joie et on est pressés de le voir”, a-t-elle ajouté.Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Le retour de Serge Atlaoui en France est un énorme soulagement pour ECPM et toute la communauté abolitionniste”, a commenté Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), qui le soutient depuis de nombreuses années. Cette issue favorable “est une source d’inspiration et nous invite à poursuivre notre combat pour les milliers de personnes qui se trouvent toujours dans les couloirs de la mort à travers le monde. Cette libération est une lueur d’espoir”, a-t-il ajouté.- Peine de mort en appel -M. Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, dans le nord-est de la France, cet artisan soudeur, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir. L’Indonésie qui n’a plus procédé à d’exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association ECPM, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Condamné à mort en Indonésie, Serge Atlaoui s’est envolé pour la France
Serge Atlaoui, un Français de 61 ans condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, s’est envolé mardi soir pour Paris en espèrant recouvrer la liberté après 19 ans de prison, a indiqué un responsable indonésien.Extrait de sa prison de Salemba à 15H00 (08H00 GMT), M. Atlaoui a décollé pour Paris “sur le vol KLM KL 810 de 19H35 (12H35 GMT) via Amsterdam”, a déclaré à l’AFP I Nyoman Gede Surya Mataram, responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains.Escorté par trois policiers français, il atterrira à Paris mercredi matin.”Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort”, a réagi auprès de l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté”.Avant cela, M. Atlaoui s’était plié à une dernière obligation, une conférence de presse à laquelle ont pris part ce responsable indonésien et l’ambassadeur de France, Fabien Penone. Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.- “Jamais perdu l’espoir” -Depuis le 11 novembre 2005, jour de son interpellation près de Jakarta, le Français rêve de cette journée, “sans avoir jamais perdu l’espoir”, selon une source proche. Après son arrivée à l’aéroport de Roissy, il sera conduit au tribunal de Bobigny, en région parisienne, “pour être présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération”, avant d’être “conduit directement dans un établissement pénitentiaire”, a indiqué à l’AFP le parquet.”Après toutes ces années d’incarcération, c’est ce moment-là que j’attendais. Il a quitté la prison, ça veut dire qu’il est vraiment sur le chemin du retour”, a réagi son épouse Sabine sur la radio RTL.”Je pensais que j’allais être un peu plus sereine, mais je suis chamboulée, il y a beaucoup de joie et on est pressés de le voir”, a-t-elle ajouté.Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.”Le retour de Serge Atlaoui en France est un énorme soulagement pour ECPM et toute la communauté abolitionniste”, a commenté Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), qui le soutient depuis de nombreuses années. Cette issue favorable “est une source d’inspiration et nous invite à poursuivre notre combat pour les milliers de personnes qui se trouvent toujours dans les couloirs de la mort à travers le monde. Cette libération est une lueur d’espoir”, a-t-il ajouté.- Peine de mort en appel -M. Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, dans le nord-est de la France, cet artisan soudeur, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir. L’Indonésie qui n’a plus procédé à d’exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association ECPM, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.
Israel says gunman kills two soldiers at West Bank checkpoint
A gunman attacked an Israeli military checkpoint in the occupied West Bank on Tuesday, fatally wounding two soldiers before troops shot him dead, the military said.The shooting took place in the morning at a military post in Tayasir in the northern part of the West Bank, the military said in a statement.”A terrorist fired at the soldiers at a military post in Tayasir,” it said, adding the troops killed the gunman during a shootout.Two other soldiers were “severely injured” in the attack, while six were slightly wounded.Palestinian militant group Islamic Jihad praised Tuesday’s “heroic” attack on the checkpoint, saying “the resistance will continue until the occupation is defeated”.Israeli forces have been engaged in what the army says is “an operation to thwart terrorism” in and around the northern city of Jenin, long a hotbed of militancy.Israeli commander Major General Avi Bluth, who is responsible for the West Bank, said Tuesday’s attack showed the “necessity” of continuing with the offensive in the northern part of the territory.”This morning’s engagement with a despicable terrorist who emerged from the northern Samaria region is the demonstration of the necessity of the counterterrorism operation,” Bluth told journalists when he visited the scene, vowing to “neutralise” militants in the area.On Sunday, the army said it had killed at least 50 militants since it launched the operation on January 21. The Palestinian health ministry said on Monday that Israeli forces had killed 70 people in the territory since the start of the year.The operation, which has also seen troops levelling buildings in the city’s refugee camp, has drawn condemnation from the Palestinian Authority in Ramallah, which called Israel’s actions “ethnic cleansing”.A spokeswoman for UNRWA, the UN agency for Palestinian refugees, said that events in Jenin refugee camp were heading in a “catastrophic direction”.”Large parts of the camp were completely destroyed in a series of detonations by the Israeli forces,” Juliette Touma said.”It is estimated that 100 houses were destroyed or heavily damaged.”Violence has surged across the West Bank since Hamas’s October 7, 2023 attack from Gaza sparked war with Israel.Israeli troops or settlers have killed at least 884 Palestinians in the West Bank, many of them militants, since the start of the war, according to the Palestinian health ministry.At least 32 Israelis have been killed in Palestinian attacks or during Israeli military operations in the territory over the same period, according to Israeli official figures.
‘Unreliable partner’: S.Africa’s HIV clinics scramble over US aid freeze
The gates at a Johannesburg LGBTQ clinic called OUT have been closed for more than a week and HIV prevention and treatment services suspended for its 6,000 clients.The lights are also off at the University of the Witwatersrand’s HIV project, a leader in the provision of services to sex workers in South Africa, a country with one of the largest HIV-positive populations in the world.They are among the several South African HIV/AIDS healthcare providers that have been confused, angry and scrambling for survival since US President Donald Trump issued a 90-day freeze last week on Washington’s foreign aid.”Short-term, I hope that some money can flow so that medium- and long- term, we can make other plans,” said Dawie Nel, the director at OUT, whose Engage Men’s Health clinic in Johannesburg has a note fixed to the gate that announces it is “temporarily closed”.South Africa is one of the largest recipients of funds from the US HIV/AIDS response programme called PEPFAR, a project launched in 2003 and now paused by the funding freeze.PEPFAR accounts for 17 percent of the country’s HIV budget, ensuring some 5.5 million people receive anti-retroviral (ARV) treatment, according to the health ministry.”The US is a totally unreliable partner,” said Nel. “The system is very volatile and chaotic.”OUT’s services identify around four to five cases of HIV a day along with other sexually transmitted diseases, he said.It had been banking on $2 million in US funds to continue until September to provide its 2,000 clients with HIV treatment and another 4,000 clients with the preventative drug PrEP.- ‘Left behind’ -Around 14 percent of South Africans, around 8.45 million people, were HIV positive in 2022, according to government statistics, one of the highest rates in the world.After a slow response to its AIDS crisis that cost more than 2.5 million lives, the country today has one of the world’s biggest HIV treatment programmes.”The PEPFAR-fund freeze will take South Africa and the world back in terms of the gains we have made in our response to HIV,” the Treatment Action Campaign’s Anele Yawa said in a statement.”People are going to be left behind in terms of prevention, treatment and care.”Since the freeze was announced, a waiver for humanitarian aid, including life-saving treatments, has been issued but many organisations are unclear whether it applies to them.The Wits University’s Reproductive Health and HIV Institute has posted on its Facebook page that its Key Population Programme clinics for sex workers and transgender people were “closed until further notice”.The implications of the USAID stop order were being reviewed “and mitigation plans are being developed and deployed”, Wits Health Sciences dean Shabir Madhi said in a statement.- ‘Undue suffering’ -South Africa’s government has vowed to make up the difference in HIV funding by reallocating budgets for “key priorities”.But what those priorities should even be “is difficult to say unless we have a more informed decision from the Americans”, Munya Saruchera, director of the African Centre for Inclusive Health Management at Stellenbosch University, told AFP.The country may however be able to leverage its presidency of the G20 this year to “lead the Africa bloc into collective discussions with Western countries” to secure resources, he said.The retreat in foreign aid spending by the United States, the world’s largest foreign aid donor, “creates opportunities for other countries like China”, said Craig Lasher, senior policy fellow for health advocacy group Population Action International.But prolonged delays in filling funding gaps will pose “undue suffering” to health service workers and the communities they support, Lasher said. “The longer they last, the more difficult it will be to rebuild the programmes,” he warned.Â
‘Unreliable partner’: S.Africa’s HIV clinics scramble over US aid freezeTue, 04 Feb 2025 13:47:57 GMT
The gates at a Johannesburg LGBTQ clinic called OUT have been closed for more than a week and HIV prevention and treatment services suspended for its 6,000 clients.The lights are also off at the University of the Witwatersrand’s HIV project, a leader in the provision of services to sex workers in South Africa, a country …