Londres approuve l’agrandissement d’Heathrow pour faire redécoller l’économie

Agrandir l’aéroport le plus fréquenté d’Europe pour relancer une activité économique atone: la ministre des Finances britannique Rachel Reeves veut remettre son pays sur la voie de la croissance et a donné son aval mercredi à une troisième piste pour le hub londonien d’Heathrow.Cette mesure, décriée par les organisations écologistes et une partie de son camp, travailliste, figure parmi une série d’annonces très attendues de Mme Reeves, qui a détaillé dans un discours fleuve son plan de relance.”Ce gouvernement soutient la construction d’une troisième piste à Heathrow”, mais cet agrandissement sera soumis à “une évaluation complète” pour “garantir que le projet est rentable” mais aussi “conforme aux objectifs environnementaux” du pays, a assuré Mme Reeves.”Il est peu probable qu’une troisième piste à Heathrow stimule l’économie britannique, mais elle augmentera certainement le bruit, la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre”, a réagi Doug Parr, un responsable de Greenpeace au Royaume-Uni.La chancelière de l’Echiquier, titre officiel de Rachel Reeves, cherche à rassurer des entreprises inquiètes de la hausse massive des cotisations patronales annoncée fin octobre et de la tiédeur des  marchés quant aux plans du gouvernement d’avoir recours à des emprunts exceptionnels pour investir.- “Nouvelles opportunités de croissance” -Le gouvernement a déjà approuvé l’agrandissement des aéroports londoniens City et Stansted et pourrait valider sous peu des projets similaires pour Gatwick et Luton. “Nous ne pouvons plus esquiver la décision” sur Heathrow, une plateforme qui “nous relie aux marchés émergents du monde entier, ouvrant de nouvelles opportunités de croissance”, a souligné Mme Reeves.Le directeur général de l’aéroport Thomas Woldbye a applaudi “la reconnaissance du rôle essentiel que nous jouons pour l’économie et la croissance au Royaume-Uni”, assurant que le nouveau projet débloquera “des milliards de livres”.Mais plusieurs acteurs du secteur, comme l’Association internationale du transport aérien (Iata) et le patron de la compagnie irlandaise Ryanair Michael O’Leary, ont fait valoir que la croissance profiterait davantage d’une baisse des redevances ou taxes aéroportuaires.Le maire de Londres Sadiq Khan, opposé au projet, a quant à lui dénoncé “l’impact grave” que la troisième piste aura sur les Londoniens et “la réalisation de nos objectifs en matière de changement climatique”.Les plans d’agrandissement d’Heathrow ne sont pas nouveaux. Fin 2020, à l’issue d’une saga judiciaire, la Cour suprême britannique avait statué en faveur d’une troisième piste. Mais le projet a depuis été retardé par l’épidémie de Covid-19.Il fait encore face à de nombreux obstacles.En particulier, l’expansion aurait un coût très élevé: le quotidien The Times évoque une fourchette de 42 à 63 milliards de livres (50 à 75 milliards d’euros).-  “Pas notre destin” -“Cette expansion ne devrait pas avoir lieu tant que le gouvernement n’aura pas montré exactement comment elle sera compatible avec” ses objectifs climatiques, estime Bob Ward, un expert climatique de la London School of Economics (LSE), qui relève cependant “beaucoup de choses positives dans le discours de la Chancelière”.Mme Reeves était en effet attendue au tournant sur la croissance.Après avoir déjà calé au troisième trimestre puis baissé en octobre, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a rebondi légèrement en novembre (+0,1%), mais moins qu’attendu.Le FMI a cependant revu à la hausse mi-janvier sa prévision de croissance pour le pays cette année, à 1,6%.”Une croissance faible n’est pas notre destin”, mais la relance de l’activité économique “ne se fera pas sans se battre”, a affirmé la chancelière mercredi, faisant une série d’annonces signalant des assouplissements des règles d’urbanisme ou des mesures de déréglementation pour doper les investissements.Mme Reeves a aussi annoncé le soutien du gouvernement à plusieurs projets d’investissements pour développer un “corridor de croissance” entre Oxford et Cambridge et leurs prestigieuses universités, pour en faire une “Silicon Valley européenne”.Si l’objectif de relance de la croissance est partagé par les députés travaillistes, Mme Reeves doit encore convaincre dans son propre camp sur une expansion d’Heathrow loin de faire l’unanimité.

Trump to sign migrant law as crackdown mounts

US President Donald Trump will take a victory lap Wednesday as he signs a bill cracking down on migrant criminal suspects — his first piece of legislation since he returned to power vowing a blitz on illegal immigration.The ceremony at the White House comes as Trump faces pushback over his broader plans to overhaul the government, including a funding freeze that caused chaos and an offer of a severance package to federal workers.The Laken Riley act — which orders the pre-trial detention of undocumented migrants charged with theft and violent crimes — is named for a 22-year-old student murdered by a Venezuelan man who was wanted for shoplifting.The Republican-led US Congress passed the law just two days after Trump’s inauguration on January 20, with some Democrats also joining in after hardening US attitudes on migration proved crucial in Trump’s election win.”President Trump has used every lever of his executive power to ensure that we can secure the border,” White House Press Secretary Karoline Leavitt told Fox News on Wednesday.Trump repeatedly spotlighted Laken Riley’s case during his election campaign as he railed against undocumented migrants, blaming them for “poisoning the blood” of the country.Jose Antonio Ibarra, 26, a Venezuelan with no papers, was convicted of murdering the nursing student in 2024 after she went missing on her morning run near the University of Georgia in Athens.Ibarra had been arrested and released twice before, including when he crossed the Mexican border in 2022.Trump has since launched what his second administration is casting as a major crackdown on illegal migration, trumpeting immigration raids and arrests and deportations on military aircraft.His administration said on Wednesday it had evoked an extension of the protected status for more than 600,000 Venezuelans that had allowed them to remain in the United States.Trump has made the issue a priority on the international stage too, threatening Colombia with sanctions and massive tariffs for turning back two planeloads of deportees, before Bogota backed down.- ‘Option to resign’ -The Republican president has meanwhile launched a fully fledged bid to overhaul the US government, vowing to force federal employees to back his right-wing political goals or face retribution.Potentially trillions of dollars in federal grants, loans and other aid faced possible suspension by the White House, although a federal judge suspended the order shortly before it was to take effect Tuesday afternoon.Trump hours later unveiled an even more radical move, offering most federal workers the option to leave their jobs in exchange for eight months severance, plunging the lives of US civil servants into disarray.The White House denied accusations of a purge of Trump’s opponents.”Absolutely false. This is a suggestion to federal workers that they have to return to work,” Leavitt told reporters, referring to Trump’s bid to make all federal employees return to full-time office work.”If they don’t then they have the option to resign and this administration is very generously offering to pay them for eight months.”Despite the denials, Trump’s administration continues to strip security for his opponents.Former top US military officer Mark Milley became the latest, having his security detail and security clearance stripped by Defense Secretary Pete Hegseth, the Pentagon said.Trump has also been pursuing a radical right-wing agenda on everything from gender — signing an order on Tuesday to restrict gender surgery for minors — to health.His pick for health secretary, Robert F. Kennedy Jr., faced a pivotal Senate hearing Wednesday where he was being grilled on his history of promoting vaccine misinformation and plans to upend US science agencies.

La colère monte en Allemagne face à l’enlisement économique

Le gouvernement allemand a fortement abaissé mercredi sa prévision de croissance 2025 dans le pays, où la colère monte face à la stagnation dont la première économie européenne ne parvient pas à se sortir.Le Produit intérieur brut allemand devrait progresser de seulement 0,3% cette année, contre 1,1% attendu à l’automne, a indiqué le ministre de l’Economie Robert Habeck.Le marasme va donc se poursuivre alors que l’Allemagne sort tout juste de deux années consécutives de récession, avec un recul de son activité 0,2% l’an dernier, faisant suite à une baisse de 0,3% en 2023.Fait rare, un large éventail de fédérations d’employeurs est descendu le même jour dans la rue mercredi pour lancer un “SOS” face au “déclin” de l’économie, avec des manifestations organisées dans plusieurs villes.- Manifestations -“Les coûts et la bureaucratie nous étouffent de plus en plus”, s’est offusqué auprès de l’AFP Urs Möller, 44 ans, dirigeant d’une entreprise immobilière de 25 salariés, présent lors d’une manifestation qui a réunit quelques centaines de personnes devant la mythique Porte de Brandebourg à Berlin.A l’instar d’autres voix patronales, il compte sur un “résultat électoral qui mette l’entrepreneuriat et la réussite au centre”.Des salariés et députés du Bundestag ont aussi manifesté à Berlin. “La nécessité me ramène dans la rue, car tout part à la dérive”, clame Petra Weisswange, 60 ans, employée du secteur immobilier dans le Brandebourg, qui avait manifesté la dernière fois dans les années 1980 pour la paix.Quand on y regarde de plus près, l’Allemagne “est dans une situation de stagnation” depuis 2018, a reconnu le ministre de l’Economie devant la presse. Depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre russe contre l’Ukraine, l’économie allemande souffre de la hausse des prix de l’énergie, de la perte de pouvoir d’achat et de la baisse globale de compétitivité face à la concurrence accrue, notamment de la Chine. Pour expliquer le décrochage des performances de l’Allemagne par rapport aux autres grandes économies, M. Habeck a aussi pointé un pays “structurellement sous-investi” par rapport à sa taille.La première économie européenne a de fait mené une “politique budgétaire plus restrictive” qu’ailleurs depuis des années, qui lui a certes permis de contenir les déficits publics et la dette mais a aussi “eu un effet de freinage” pour l’activité, selon le ministre.En campagne électorale en vue d’élections fédérales le 23 février, les partis débattent notamment d’un assouplissement des règles nationales très strictes de limitation des déficits, “frein à l’endettement” inscrit dans la constitutio. Pour l’heure, l’activité patine aussi à cause de deux facteurs d’incertitude liés aux menaces protectionnistes de la nouvelle administration Trump et aux incertitudes sur la voie que prendra l’Allemagne après les élections législatives du 23 février.Les projections révisées pour cette année sont cohérentes avec celles du Fonds monétaire international (0,3%) et légèrement supérieures à celles de la banque centrale allemande (0,2%).La Fédération allemande de l’industrie (BDI) prévoit pour sa part une troisième année de récession, estimant que l’Allemagne traverse une “crise profonde”. – Menace autoritaire -L’opposition conservatrice allemande de Friedrich Merz part favorite des élections de février, mais elle devra former une coalition avec un ou plusieurs partis aux visions économiques divergentes, s’agissant potentiellement des Verts ou sociaux-démocrates.Pour l’heure, le sentiment de déclin profite surtout à l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), donné en deuxième position dans les sondages avec autrour de 20%.M. Habeck s’est inquiété de “l’attractivité croissante des gouvernements autoritaires” dans le monde auprès de l’opinion, comme la Chine, en reconnaissant qu’ils affichaient des résultats économiques souvent meilleurs que les démocraties comme l’Allemagne.Et de lancer un appel solennel : “nous devons surmonter cette faiblesse de croissance” afin de préserver “l’Etat de droit, la démocratie et notre conception de la séparation des pouvoirs”.

Allemagne: Scholz s’inquiète d’une alliance “impardonnable” avec l’extrême droite sur les migrants

Le chancelier Olaf Scholz a qualifié mercredi d'”erreur impardonnable” une alliance envisagée entre l’opposition conservatrice allemande et l’extrême droite pour adopter un durcissement des règles migratoires du pays à la suite d’un meurtre imputé à un Afghan.”Depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne il y a plus de 75 ans, il y a toujours eu un consensus clair de tous les démocrates dans nos parlements: nous ne faisons pas cause commune avec l’extrême droite”, a lancé le dirigeant social-démocrate devant les députés.La mise en garde s’adressait au chef de file de l’opposition conservatrice, Friedrich Merz, favori des sondages pour devenir le nouveau chancelier à l’issue des élections législatives du 23 février.Il veut faire voter mercredi deux motions prévoyant entre autres de bloquer à la frontière toute personne sans papier d’entrée légal, y compris les demandeurs d’asile. Puis, vendredi, il cherchera à faire adopter une loi limitant l’immigration et étendant les pouvoirs de police.Les conservateurs se sont dits prêts à les faire adopter si nécessaire avec le soutien du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).Cette perspective suscite un vif débat à moins d’un mois du scrutin, et contribue à électriser un climat électoral déjà surchauffé.- “Pas indifférent” -Même si les motions n’ont pas de caractère contraignant, la constitution d’une majorité au Bundestag avec les voix d’un tel mouvement serait inédite depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.”Il n’est pas indifférent de collaborer avec l’extrême droite, pas en Allemagne”, a averti le chancelier, alors que le Bundestag a commémoré le même jour les 80 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.”Une bonne décision ne devient pas fausse parce que les mauvaises personnes sont d’accord, elle reste importante”, lui a répliqué M. Merz, appelant sociaux-démocrates et Verts du gouvernement à endosser ses propositions.Ces deux partis les rejettent néanmoins car ils les jugent contraire au droit d’asile.”Vous ne pouvez quand même pas violer le droit européen avec des amis de la Russie et des contempteurs de l’Europe!”, a lancé le vice-chancelier écologiste Robert Habeck. L’AfD, parti anti-migrants, ne cache pas sa proximité avec Moscou, préconise un arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine et prêche pour une sortie de l’Allemagne de l’UE et de l’euro. – Série d’attaques meurtrières -Les conservateurs affirment eux ne chercher aucune alliance à dessein avec ce parti. Mais pour Friedrich Merz, il s’agit avant tout de tourner définitivement la page de la politique d’accueil en vigueur depuis dix ans dans le pays, qu’il juge laxiste.Plus d’un million de Syriens et d’Afghans avaient trouvé refuge dans la première économie européenne en 2015/16 sous le gouvernement de l’ancienne chancelière conservatrice Angela Merkel, dont M. Merz ne cesse de critiquer le bilan en la matière.Moins d’un mois avant le scrutin législatif anticipé, une récente agression au couteau à Aschaffenbourg (sud), imputée à un Afghan, a définitivement ancré l’immigration au coeur de la campagne, éclipsant les autres sujets.Armé d’un couteau de cuisine, l’auteur présumé qui se trouvait en situation illégale et souffrait de troubles psychiatriques, s’en est pris il y a une semaine à un groupe d’enfants dans un parc, tuant un petit garçon de 2 ans et un passant de 41 ans qui s’était interposé. L’agression fait suite à d’autres actes de violences impliquant des étrangers qui ont ébranlé l’Allemagne ces dernier mois, avec notamment une attaque à la voiture bélier sur le marché de Noël de Magdebourg qui a fait six morts en décembre, et une autre au couteau à Solingen l’été dernier, où trois personnes avaient péri.Ce climat profite à l’AfD, créditée d’environ 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du scrutin de 2021. Le parti reste loin derrière les conservateurs avec environ 30% mais devant le SPD d’Olaf Scholz (15%) et des Verts (13%).

Allemagne: Scholz s’inquiète d’une alliance “impardonnable” avec l’extrême droite sur les migrants

Le chancelier Olaf Scholz a qualifié mercredi d'”erreur impardonnable” une alliance envisagée entre l’opposition conservatrice allemande et l’extrême droite pour adopter un durcissement des règles migratoires du pays à la suite d’un meurtre imputé à un Afghan.”Depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne il y a plus de 75 ans, il y a toujours eu un consensus clair de tous les démocrates dans nos parlements: nous ne faisons pas cause commune avec l’extrême droite”, a lancé le dirigeant social-démocrate devant les députés.La mise en garde s’adressait au chef de file de l’opposition conservatrice, Friedrich Merz, favori des sondages pour devenir le nouveau chancelier à l’issue des élections législatives du 23 février.Il veut faire voter mercredi deux motions prévoyant entre autres de bloquer à la frontière toute personne sans papier d’entrée légal, y compris les demandeurs d’asile. Puis, vendredi, il cherchera à faire adopter une loi limitant l’immigration et étendant les pouvoirs de police.Les conservateurs se sont dits prêts à les faire adopter si nécessaire avec le soutien du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).Cette perspective suscite un vif débat à moins d’un mois du scrutin, et contribue à électriser un climat électoral déjà surchauffé.- “Pas indifférent” -Même si les motions n’ont pas de caractère contraignant, la constitution d’une majorité au Bundestag avec les voix d’un tel mouvement serait inédite depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.”Il n’est pas indifférent de collaborer avec l’extrême droite, pas en Allemagne”, a averti le chancelier, alors que le Bundestag a commémoré le même jour les 80 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.”Une bonne décision ne devient pas fausse parce que les mauvaises personnes sont d’accord, elle reste importante”, lui a répliqué M. Merz, appelant sociaux-démocrates et Verts du gouvernement à endosser ses propositions.Ces deux partis les rejettent néanmoins car ils les jugent contraire au droit d’asile.”Vous ne pouvez quand même pas violer le droit européen avec des amis de la Russie et des contempteurs de l’Europe!”, a lancé le vice-chancelier écologiste Robert Habeck. L’AfD, parti anti-migrants, ne cache pas sa proximité avec Moscou, préconise un arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine et prêche pour une sortie de l’Allemagne de l’UE et de l’euro. – Série d’attaques meurtrières -Les conservateurs affirment eux ne chercher aucune alliance à dessein avec ce parti. Mais pour Friedrich Merz, il s’agit avant tout de tourner définitivement la page de la politique d’accueil en vigueur depuis dix ans dans le pays, qu’il juge laxiste.Plus d’un million de Syriens et d’Afghans avaient trouvé refuge dans la première économie européenne en 2015/16 sous le gouvernement de l’ancienne chancelière conservatrice Angela Merkel, dont M. Merz ne cesse de critiquer le bilan en la matière.Moins d’un mois avant le scrutin législatif anticipé, une récente agression au couteau à Aschaffenbourg (sud), imputée à un Afghan, a définitivement ancré l’immigration au coeur de la campagne, éclipsant les autres sujets.Armé d’un couteau de cuisine, l’auteur présumé qui se trouvait en situation illégale et souffrait de troubles psychiatriques, s’en est pris il y a une semaine à un groupe d’enfants dans un parc, tuant un petit garçon de 2 ans et un passant de 41 ans qui s’était interposé. L’agression fait suite à d’autres actes de violences impliquant des étrangers qui ont ébranlé l’Allemagne ces dernier mois, avec notamment une attaque à la voiture bélier sur le marché de Noël de Magdebourg qui a fait six morts en décembre, et une autre au couteau à Solingen l’été dernier, où trois personnes avaient péri.Ce climat profite à l’AfD, créditée d’environ 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du scrutin de 2021. Le parti reste loin derrière les conservateurs avec environ 30% mais devant le SPD d’Olaf Scholz (15%) et des Verts (13%).

Latin American migration summit off as leaders tread carefully with Trump

A summit of Latin American countries to discuss a united front in the face of US President Donald Trump’s plans for mass migrant deportations has been called off, the organizers said Wednesday.Honduras had called an urgent meeting of the Community of Latin American and Caribbean States (CELAC) for Thursday to discuss migration after a blazing row between Colombia and the United States over Bogota’s refusal to accept two US military deportation flights.But the Honduras government on Wednesday cancelled the meeting after no leaders apart from Colombian President Gustavo Petro announced they would attend.The foreign ministry said it had been called off after Colombia said it had resolved its row with Washington.Petro is the only Latin American leader to have publicly blocked US deportation flights since Trump returned to office a week ago.Colombia’s first left-wing president refused two US military planes after taking umbrage at the treatment meted out to expelled Brazilian migrants flown home from the United States last week in shackles.A furious Trump retaliated by threatening punishing tariffs and sanctions and suspending visa applications at the US embassy in Bogota.The Colombian government later sent two of its own air force planes to bring home 201 of its nationals.No other leaders in the region have confronted Trump so forcefully on the issue.Mexican President Claudia Sheinbaum has sought to avoid confrontation with the Republican leader, who has also threatened her country with stiff tariffs.Brazil on Monday summoned the top US envoy to Brasilia to explain the treatment of its deported citizens but has not refused deportation flights.

Stocks diverge, dollar firmer before Fed rate decision

Stock markets diverged Wednesday as attention turned away from recent turbulence in tech markets to the outlook for interest rates, with the Fed and the ECB both holding their first major meetings of the year.The Dow was up slightly in early New York trading, while the wider S&P and the tech-heavy Nasdaq were lower.In Europe, London and continental bourses all rose, except Paris which was dragged down by poor results from luxury group LVMH, Europe’s largest company by market value.While the Federal Reserve is expected to keep interest rates unchanged at its Wednesday meeting, investors were awaiting comments from Fed Chairman Jerome Powell, given the pressure he has been under by President Donald Trump to lower rates.”The real wait-and-see item is the press conference,” said Patrick J. O’Hare, an analyst at Briefing.com. “The intrigue revolves around the press conference and how Fed Chair Powell will describe the Fed’s deliberations over the inflation data and what Powell thinks about President Trump’s view that he knows more about interest rates than the Fed Chair does.” US stocks took a hammering Monday, with chip giant and market darling Nvidia collapsing almost 17 percent, after China’s DeepSeek unveiled a chatbot that apparently matched the capacity of US artificial intelligence pace-setters for a fraction of the investments made by American companies.Tuesday saw a tech rebound, with Nvidia surging 8.8 percent, as some analysts voiced doubts over whether DeepSeek’s AI was developed as cheaply as it claims, and with others saying that more cost-effective AI applications are good for everyone.Besides the Fed, US investors are also awaiting earnings from Meta, Microsoft and Tesla after the market shuts.In Paris, LVMH shares were down more than five percent after it reported late Tuesday that net profit shrank 17 percent last year, leading its chief executive Bernard Arnault to complain about the high level of taxes in France. Shares in Dutch tech giant ASML, which sells cutting-edge machines to make semiconductors, soared more than 11 percent on Wednesday after it reported solid orders in the fourth quarter.European stock markets have been supported by expectations that the European Central Bank will cut rates 25 basis points Thursday to revive stagnant European economies. “The ECB’s dovish stance has provided a tailwind for European equities,” said Daniela Sabin Hathorn, senior market analyst at Capital.com. “As momentum shifts from U.S. to European markets, further upside in European stocks remains a strong possibility.”The dollar was firmer, driven by expectations of steady interest rates in the US and sliding rates in Europe.Trump’s plans to slash taxes, restrict immigration and impose tariffs, all of which could reignite inflation and therefore keep borrowing costs higher for longer — even if the president has told the independent Fed that he wants lower rates.Earlier in the day, Tokyo’s stock market rebounded after having taken a heavy hit over the previous two days as its chip companies tanked. There were gains also in Sydney, Wellington and Mumbai, though Bangkok dipped. Chinese indices were closed for the holidays.Oil prices fell on reports of growing US crude reserves and on expectations that Trump’s tariff policy could reduce demand.- Key figures around 1440 GMT -New York – Dow: UP 0.1 percent at 44,889.15 points New York – S&P 500: DOWN 0.3 percent at 6,052.57 New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.5 percent at 19,640.56 London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,561.00 Paris – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 7,865.92Frankfurt – DAX: UP 0.9 percent at 21,631.19Tokyo – Nikkei 225: UP 1.0 percent at 39,414.78 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for a holidayShanghai – Composite: Closed for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.0400 from $1.0433 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2411 from $1.2440Dollar/yen: DOWN at 155.38 yen from 155.53 yen Euro/pound: DOWN at 83.79 pence from 83.84 pence West Texas Intermediate: DOWN 0.8 percent at $73.22 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $76.93 per barrel

Sous la pression de Trump, l’UE adopte un cap résolument pro-business

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles a dévoilé mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité” intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… “Il est temps de relancer le moteur de l’innovation” en Europe, a déclaré la présidente de la Commission européenne. Elle a cependant assuré qu’il n’était pas question de renoncer aux engagements environnementaux du Pacte Vert, en particulier la neutralité clmatique de l’UE. “Les objectifs sont gravés dans le marbre: nous devons les atteindre d’ici à 2050. Il est absolument vital et nécessaire que nous y parvenions”, a martelé la dirigeante allemande.Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières propositions concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février. – Choc de simplification -Des dizaines de législations seront revues pour réduire les obligations des entreprises, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants.”Sous couvert de +simplification+, cette initiative démantèlera des protections essentielles pour les citoyens européens, l’environnement et le climat, a dénoncé l’ONG Friends of the Earth.A l’inverse, Markus Beyrer, directeur général de l’organisation patronale BusinessEurope, a salué “un signal clair que l’UE est engagée à renforcer son économie”. Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, le vice-président de la Commission, en charge de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle. La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Surtout, elle annonce l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques.Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-up restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis. Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

Sous la pression de Trump, l’UE adopte un cap résolument pro-business

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles a dévoilé mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité” intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… “Il est temps de relancer le moteur de l’innovation” en Europe, a déclaré la présidente de la Commission européenne. Elle a cependant assuré qu’il n’était pas question de renoncer aux engagements environnementaux du Pacte Vert, en particulier la neutralité clmatique de l’UE. “Les objectifs sont gravés dans le marbre: nous devons les atteindre d’ici à 2050. Il est absolument vital et nécessaire que nous y parvenions”, a martelé la dirigeante allemande.Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières propositions concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février. – Choc de simplification -Des dizaines de législations seront revues pour réduire les obligations des entreprises, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants.”Sous couvert de +simplification+, cette initiative démantèlera des protections essentielles pour les citoyens européens, l’environnement et le climat, a dénoncé l’ONG Friends of the Earth.A l’inverse, Markus Beyrer, directeur général de l’organisation patronale BusinessEurope, a salué “un signal clair que l’UE est engagée à renforcer son économie”. Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, le vice-président de la Commission, en charge de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle. La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Surtout, elle annonce l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques.Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-up restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis. Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

Sous la pression de Trump, l’UE adopte un cap résolument pro-business

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles a dévoilé mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité” intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… “Il est temps de relancer le moteur de l’innovation” en Europe, a déclaré la présidente de la Commission européenne. Elle a cependant assuré qu’il n’était pas question de renoncer aux engagements environnementaux du Pacte Vert, en particulier la neutralité clmatique de l’UE. “Les objectifs sont gravés dans le marbre: nous devons les atteindre d’ici à 2050. Il est absolument vital et nécessaire que nous y parvenions”, a martelé la dirigeante allemande.Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières propositions concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février. – Choc de simplification -Des dizaines de législations seront revues pour réduire les obligations des entreprises, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants.”Sous couvert de +simplification+, cette initiative démantèlera des protections essentielles pour les citoyens européens, l’environnement et le climat, a dénoncé l’ONG Friends of the Earth.A l’inverse, Markus Beyrer, directeur général de l’organisation patronale BusinessEurope, a salué “un signal clair que l’UE est engagée à renforcer son économie”. Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, le vice-président de la Commission, en charge de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle. La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Surtout, elle annonce l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques.Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-up restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis. Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.