Bélarus: l’autocrate assumé Loukachenko vise un septième mandat consécutif

Les Bélarusses sont appelés aux urnes dimanche pour un scrutin voué à réélire Alexandre Loukachenko, qui en 30 ans au pouvoir a éliminé toute forme d’opposition et aligné son pays sur Moscou, jusqu’à faciliter l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.Avec cette présidentielle, M. Loukachenko, 70 ans, entend s’offrir un septième mandat consécutif, pour cinq ans, à la tête de cette ex-république soviétique frontalière de l’Union européenne, de l’Ukraine et de la Russie.Ses détracteurs et des ONG de défense des droits humains ont déjà qualifié cette élection de mise en scène. Des députés du Parlement européen ont, eux, appelé à ne pas en reconnaître les résultats, d’autant que le précédent scrutin, en 2020, avait été suivi de la répression sans merci d’un mouvement de contestation inédit.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kalla a affirmé samedi que M. Loukachenko “n’a aucune légitimité”. “Il se renommera lui-même dans une nouvelle mascarade d’élection. C’est un affront à la démocratie””, a-t-elle ajouté sur X. Dans le petit village de Goubitchi, dans le sud-est du Bélarus, Alexeï, 42 ans, ne cachait pas vendredi ses intentions: “Je vais voter pour Loukachenko, car depuis qu’il devenu président (en 1994, ndlr), les choses se sont améliorées”.Cet agriculteur de 42 ans travaille dans une ferme, comme le dirigeant bélarusse autrefois, et dit gagner en moyenne autour de 300 euros par mois en vendant du lait.Pour le futur, “j’aimerais que mes enfants puissent recevoir une bonne éducation”, ajoute-t-il à l’AFP, et “qu’il n’y ait pas de guerre”.- “Simulacre” -Dans un entretien à l’AFP, début janvier, Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de file de l’opposition en exil et candidate face à M. Loukachenko en 2020, avait dénoncé un “simulacre” d’élection dans un climat de terreur.Le dirigeant, dans son style martial habituel, a lui mis en garde ses opposants vendredi à la télévision nationale: “Nous ne répéterons jamais ce qui s’est passé en 2020 !”, quand son pouvoir avait vacillé, lorsque des dizaines de milliers de Bélarusses dénonçaient dans la rue une présidentielle truquée.Soutenu par son allié russe Vladimir Poutine, M. Loukachenko, un temps fragilisé, avait réussi à consolider son pouvoir à coups d’arrestations, de violences et de longues peines de prison visant opposants, journalistes, employés d’ONG et simples manifestants. Selon l’ONU, plus de 300.000 Bélarusses, sur une population de neuf millions, ont fui leur pays pour des raisons politiques, principalement vers la Pologne.Pour punir cette répression, les Occidentaux ont imposé de lourdes sanctions au Bélarus, conduisant Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec le Kremlin, abandonnant son jeu d’équilibriste entre Moscou et l’Occident.Illustration de cette alliance, le territoire bélarusse a servi de base arrière aux forces de Vladimir Poutine en février 2022 pour envahir l’Ukraine. Et Moscou y a déployé à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques, une menace pour Kiev mais également les membres de l’Otan bordant le Bélarus (Lituanie, Lettonie, Pologne).- Candidats fantoches -M. Loukachenko, personnage haut en couleur qui aime s’afficher en uniforme, au volant d’un tracteur ou une arme a la main, s’est posé en rempart face au chaos de la guerre en Ukraine, assurant que son pays “ne veut pas se battre”.Ce moustachu à la carrure imposante aime également faire la tournée des usines. Cet ancien directeur de ferme collective, connu aussi pour son style macho assumé, se félicite d’avoir maintenu une économie dirigiste, la majorité des industries et exploitations agricoles restant contrôlée par l’Etat.Lors d’une récente visite, il a déclaré n’avoir aucun intérêt à participer à des débats électoraux: “C’est pas le moment de débattre”, a-t-il dit, alors que quatre candidats triés sur le volet par le pouvoir pourront participer, entièrement réduits à un rôle de faire-valoir.Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte toujours plus de 1.000 prisonniers politiques détenus dans des conditions difficiles, souvent privés d’accès à des avocats ou de contact avec leurs proches.Svetlana Tikhanovskaïa, dont le propre mari, Sergueï Tikhanovski, est emprisonné et interdit de correspondance, a appelé néanmoins les Bélarusses à ne pas manifester lors du scrutin, jugeant “la répression” encore trop forte.”Ce moment viendra, c’est certain, et les gens doivent rester prêts à agir” lorsque l’opportunité se présentera, a-t-elle insisté auprès de l’AFP. 

Bélarus: l’autocrate assumé Loukachenko vise un septième mandat consécutif

Les Bélarusses sont appelés aux urnes dimanche pour un scrutin voué à réélire Alexandre Loukachenko, qui en 30 ans au pouvoir a éliminé toute forme d’opposition et aligné son pays sur Moscou, jusqu’à faciliter l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.Avec cette présidentielle, M. Loukachenko, 70 ans, entend s’offrir un septième mandat consécutif, pour cinq ans, à la tête de cette ex-république soviétique frontalière de l’Union européenne, de l’Ukraine et de la Russie.Ses détracteurs et des ONG de défense des droits humains ont déjà qualifié cette élection de mise en scène. Des députés du Parlement européen ont, eux, appelé à ne pas en reconnaître les résultats, d’autant que le précédent scrutin, en 2020, avait été suivi de la répression sans merci d’un mouvement de contestation inédit.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kalla a affirmé samedi que M. Loukachenko “n’a aucune légitimité”. “Il se renommera lui-même dans une nouvelle mascarade d’élection. C’est un affront à la démocratie””, a-t-elle ajouté sur X. Dans le petit village de Goubitchi, dans le sud-est du Bélarus, Alexeï, 42 ans, ne cachait pas vendredi ses intentions: “Je vais voter pour Loukachenko, car depuis qu’il devenu président (en 1994, ndlr), les choses se sont améliorées”.Cet agriculteur de 42 ans travaille dans une ferme, comme le dirigeant bélarusse autrefois, et dit gagner en moyenne autour de 300 euros par mois en vendant du lait.Pour le futur, “j’aimerais que mes enfants puissent recevoir une bonne éducation”, ajoute-t-il à l’AFP, et “qu’il n’y ait pas de guerre”.- “Simulacre” -Dans un entretien à l’AFP, début janvier, Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de file de l’opposition en exil et candidate face à M. Loukachenko en 2020, avait dénoncé un “simulacre” d’élection dans un climat de terreur.Le dirigeant, dans son style martial habituel, a lui mis en garde ses opposants vendredi à la télévision nationale: “Nous ne répéterons jamais ce qui s’est passé en 2020 !”, quand son pouvoir avait vacillé, lorsque des dizaines de milliers de Bélarusses dénonçaient dans la rue une présidentielle truquée.Soutenu par son allié russe Vladimir Poutine, M. Loukachenko, un temps fragilisé, avait réussi à consolider son pouvoir à coups d’arrestations, de violences et de longues peines de prison visant opposants, journalistes, employés d’ONG et simples manifestants. Selon l’ONU, plus de 300.000 Bélarusses, sur une population de neuf millions, ont fui leur pays pour des raisons politiques, principalement vers la Pologne.Pour punir cette répression, les Occidentaux ont imposé de lourdes sanctions au Bélarus, conduisant Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec le Kremlin, abandonnant son jeu d’équilibriste entre Moscou et l’Occident.Illustration de cette alliance, le territoire bélarusse a servi de base arrière aux forces de Vladimir Poutine en février 2022 pour envahir l’Ukraine. Et Moscou y a déployé à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques, une menace pour Kiev mais également les membres de l’Otan bordant le Bélarus (Lituanie, Lettonie, Pologne).- Candidats fantoches -M. Loukachenko, personnage haut en couleur qui aime s’afficher en uniforme, au volant d’un tracteur ou une arme a la main, s’est posé en rempart face au chaos de la guerre en Ukraine, assurant que son pays “ne veut pas se battre”.Ce moustachu à la carrure imposante aime également faire la tournée des usines. Cet ancien directeur de ferme collective, connu aussi pour son style macho assumé, se félicite d’avoir maintenu une économie dirigiste, la majorité des industries et exploitations agricoles restant contrôlée par l’Etat.Lors d’une récente visite, il a déclaré n’avoir aucun intérêt à participer à des débats électoraux: “C’est pas le moment de débattre”, a-t-il dit, alors que quatre candidats triés sur le volet par le pouvoir pourront participer, entièrement réduits à un rôle de faire-valoir.Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte toujours plus de 1.000 prisonniers politiques détenus dans des conditions difficiles, souvent privés d’accès à des avocats ou de contact avec leurs proches.Svetlana Tikhanovskaïa, dont le propre mari, Sergueï Tikhanovski, est emprisonné et interdit de correspondance, a appelé néanmoins les Bélarusses à ne pas manifester lors du scrutin, jugeant “la répression” encore trop forte.”Ce moment viendra, c’est certain, et les gens doivent rester prêts à agir” lorsque l’opportunité se présentera, a-t-elle insisté auprès de l’AFP. 

Gaza: la trêve dans sa deuxième semaine après la libération d’otages israéliennes et de détenus palestiniens

Une trêve fragile visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza entre dans sa deuxième semaine dimanche, au lendemain de la libération de quatre otages israéliennes et quelque 200 prisonniers palestiniens, accueillie de part et d’autre par des scènes de joie.Signe des difficultés à mettre en oeuvre l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, un différend de dernière minute a bloqué samedi le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.  Israël a conditionné l’ouverture du “corridor de Netzarim”, qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non-respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve qui n’a pas été rendu public, l’obligeant à relâcher “en premier” les civiles.Dans l’attente, Samia Helles, originaire de Gaza-ville s’est retrouvée bloquée en chemin avec ses trois enfants. “Je ne sais toujours pas si ma maison est encore debout ou détruite (…) si ma mère est vivante ou morte”, explique à l’AFP cette femme de 26 ans.Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat que l’otage civile serait “relâchée à l’occasion du troisième échange” prévu le 1er février. – “Ramenez-les tous” -Un premier échange de trois otages israéliens contre 90 prisonniers palestiniens s’était tenu le premier jour de la trêve, le 19 janvier, dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.Lors du deuxième samedi, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont été présentées sur un podium devant une foule encadrée par des combattants cagoulés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique allié.Souriantes, en uniformes kaki, elles ont salué les Gazaouis rassemblés, avant d’être emmenées en Israël, où elles ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos. Les jeunes femmes, qui effectuaient lors de leur enlèvement leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv, accueillies par une foule brandissant des drapeaux israéliens.  L’hôpital a indiqué qu’elles étaient dans un “état stable”.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué un “moment très heureux”, la Maison Blanche assurant de son côté qu’elle poursuivrait ses efforts avec Israël pour la “libération de tous les otages restants”.A Tel-Aviv, des cris de joie ont éclaté sur la “place des Otages” parmi proches et sympathisants des soldates à la vue des images montrant en direct leur libération. “Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ont lancé certains dans la foule, déclenchant des applaudissements.Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont aussi manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7 octobre 2023.- 33 otages contre 1.900 prisonniers -L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.  Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.Mais sous la pression de l’extrême droite, une partie du gouvernement de Benjamin Netanyahu veut reprendre les combats à l’issue de la première phase de l’accord, ce qui condamnerait probablement les derniers otages.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule brandissant des drapeaux palestiniens a accueilli dans la jubilation une partie des quelque 200 Palestiniens juste libérés. Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes. “Nous prions Dieu de libérer tous nos frères que nous avons laissés derrière nous”, a lancé Azzam al-Shallalta.La liste des détenus libérés –199 Palestiniens et un Jordanien– comprend 120 condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité –parmi lesquels Mohammed Tous, un membre du Fatah emprisonné sans discontinuer depuis octobre 1985– dont 70 ont été exilés en Egypte, selon le Club des prisonniers. Quatorze autres prisonniers ont été transférés à Gaza. 

RDC: réunion d’urgence à l’ONU après plusieurs jours de combats meurtriers

Le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunit en urgence dimanche au sujet de l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda, qui font craindre un embrasement régional.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés. Après plusieurs jours d’intenses combats dans lesquels 13 soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé samedi le Rwanda d’être “déterminé à s’emparer de la ville de Goma”, tout en assurant que les forces armées de la RDC sont elles aussi déterminées à “repousser l’ennemi”.Kinshasa a annoncé rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”, dans un courrier daté de vendredi et rendu public samedi soir.Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires. Sur la route reliant les deux localités, des journalistes de l’AFP ont vu la carcasse d’un blindé des Nations unies en fumée. A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée malgré les détonations des tirs. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. – Crise humanitaire -Lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants congolais et rwandais, le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la “fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais”, L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”.Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit jeudi “alarmé” par un regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”. L’organisation a avancé à dimanche la réunion du Conseil de sécurité initialement prévue lundi.Lors de ces derniers jours, deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) sont morts, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats en RDC, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite.Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales. La SAMIRDC est déployées dans l’est de la RDC depuis 2023 et compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.  De nombreux civils ont dû fuir leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la région.Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tout comme l’Allemagne, ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts. En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord.burx-cld/thm/gmo/lgo

RDC: réunion d’urgence à l’ONU après plusieurs jours de combats meurtriers

Le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunit en urgence dimanche au sujet de l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda, qui font craindre un embrasement régional.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés. Après plusieurs jours d’intenses combats dans lesquels 13 soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé samedi le Rwanda d’être “déterminé à s’emparer de la ville de Goma”, tout en assurant que les forces armées de la RDC sont elles aussi déterminées à “repousser l’ennemi”.Kinshasa a annoncé rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”, dans un courrier daté de vendredi et rendu public samedi soir.Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires. Sur la route reliant les deux localités, des journalistes de l’AFP ont vu la carcasse d’un blindé des Nations unies en fumée. A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée malgré les détonations des tirs. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. – Crise humanitaire -Lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants congolais et rwandais, le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la “fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais”, L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”.Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit jeudi “alarmé” par un regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”. L’organisation a avancé à dimanche la réunion du Conseil de sécurité initialement prévue lundi.Lors de ces derniers jours, deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) sont morts, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats en RDC, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite.Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales. La SAMIRDC est déployées dans l’est de la RDC depuis 2023 et compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.  De nombreux civils ont dû fuir leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la région.Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tout comme l’Allemagne, ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts. En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord.burx-cld/thm/gmo/lgo

Rubio threatens bounties on Taliban leaders over detained Americans

US Secretary of State Marco Rubio on Saturday threatened bounties on the heads of Afghanistan’s Taliban leaders, sharply escalating the tone as he said more Americans may be detained in the country than previously thought.The threat comes days after the Afghan Taliban government and the United States swapped prisoners in one of the final acts of former president Joe Biden.The new top US diplomat issued the harsh warning via social media, in a rhetorical style strikingly similar to his boss, President Donald Trump.”Just hearing the Taliban is holding more American hostages than has been reported,” Rubio wrote on X.”If this is true, we will have to immediately place a VERY BIG bounty on their top leaders, maybe even bigger than the one we had on bin Laden,” he said, referring to the Al-Qaeda leader killed by US forces in 2011.Rubio did not describe who the other Americans may be, but there have long been accounts of missing Americans whose cases were not formally taken up by the US government as wrongful detentions.In the deal with the Biden administration, the Taliban freed the best-known American detained in Afghanistan, Ryan Corbett, who had been living with his family in the country and was seized in August 2022.Also freed was William McKenty, an American about whom little information has been released.The United States in turn freed Khan Mohammed, who was serving a life sentence in a California prison.Mohammed was convicted of trafficking heroin and opium into the United States and was accused of seeking rockets to kill US troops in Afghanistan.The United States offered a bounty of $25 million for information leading to the capture or killing of Osama bin Laden shortly after the September 11, 2001 terror attacks, with Congress later authorizing the secretary of state to offer up to $50 million.No one is believed to have collected the bounty for bin Laden, who was killed in a US raid in Pakistan.- Harder line on Taliban? -Trump is known for brandishing threats in his speeches and on social media. But he is also a critic of US military interventions overseas and in his second inaugural address Monday said he aspired to be a “peacemaker.” In his first term, the Trump administration broke a then-taboo and negotiated directly with the Taliban — with Trump even proposing a summit with the then-insurgents at the Camp David presidential retreat — as he brokered a deal to pull US troops and end America’s longest war.Biden carried out the agreement, with the Western-backed government swiftly collapsing and the Taliban retaking power in August 2021 just after US troops left. The scenes of chaos in Kabul brought strong criticism of Biden, especially when 13 American troops and scores of Afghans died in a suicide bombing at the city’s airport. The Biden administration had low-level contacts with Taliban government representatives but made little headway. Some members of Trump’s Republican Party criticized even the limited US engagements with the Taliban government and especially the humanitarian assistance authorized by the Biden administration, which insisted the money was for urgent needs in the impoverished country and never routed through the Taliban.Rubio on Friday froze nearly all US aid around the world.No country has officially recognized the Taliban government, which has imposed severe restrictions on women and girls under its ultra-conservative interpretation of Islam. The International Criminal Court’s chief prosecutor on Thursday said he was seeking arrest warrants for senior Taliban leaders over the persecution of women.

Rubio threatens bounties on Taliban leaders over detained Americans

US Secretary of State Marco Rubio on Saturday threatened bounties on the heads of Afghanistan’s Taliban leaders, sharply escalating the tone as he said more Americans may be detained in the country than previously thought.The threat comes days after the Afghan Taliban government and the United States swapped prisoners in one of the final acts of former president Joe Biden.The new top US diplomat issued the harsh warning via social media, in a rhetorical style strikingly similar to his boss, President Donald Trump.”Just hearing the Taliban is holding more American hostages than has been reported,” Rubio wrote on X.”If this is true, we will have to immediately place a VERY BIG bounty on their top leaders, maybe even bigger than the one we had on bin Laden,” he said, referring to the Al-Qaeda leader killed by US forces in 2011.Rubio did not describe who the other Americans may be, but there have long been accounts of missing Americans whose cases were not formally taken up by the US government as wrongful detentions.In the deal with the Biden administration, the Taliban freed the best-known American detained in Afghanistan, Ryan Corbett, who had been living with his family in the country and was seized in August 2022.Also freed was William McKenty, an American about whom little information has been released.The United States in turn freed Khan Mohammed, who was serving a life sentence in a California prison.Mohammed was convicted of trafficking heroin and opium into the United States and was accused of seeking rockets to kill US troops in Afghanistan.The United States offered a bounty of $25 million for information leading to the capture or killing of Osama bin Laden shortly after the September 11, 2001 terror attacks, with Congress later authorizing the secretary of state to offer up to $50 million.No one is believed to have collected the bounty for bin Laden, who was killed in a US raid in Pakistan.- Harder line on Taliban? -Trump is known for brandishing threats in his speeches and on social media. But he is also a critic of US military interventions overseas and in his second inaugural address Monday said he aspired to be a “peacemaker.” In his first term, the Trump administration broke a then-taboo and negotiated directly with the Taliban — with Trump even proposing a summit with the then-insurgents at the Camp David presidential retreat — as he brokered a deal to pull US troops and end America’s longest war.Biden carried out the agreement, with the Western-backed government swiftly collapsing and the Taliban retaking power in August 2021 just after US troops left. The scenes of chaos in Kabul brought strong criticism of Biden, especially when 13 American troops and scores of Afghans died in a suicide bombing at the city’s airport. The Biden administration had low-level contacts with Taliban government representatives but made little headway. Some members of Trump’s Republican Party criticized even the limited US engagements with the Taliban government and especially the humanitarian assistance authorized by the Biden administration, which insisted the money was for urgent needs in the impoverished country and never routed through the Taliban.Rubio on Friday froze nearly all US aid around the world.No country has officially recognized the Taliban government, which has imposed severe restrictions on women and girls under its ultra-conservative interpretation of Islam. The International Criminal Court’s chief prosecutor on Thursday said he was seeking arrest warrants for senior Taliban leaders over the persecution of women.

La Corée du Nord dit avoir testé des missiles de croisière stratégiques

La Corée du Nord a testé des missiles de croisière stratégiques mer-sol, a annoncé dimanche l’agence de presse d’Etat KCNA, ajoutant que les projectiles avaient atteint leur cible avec “précision”.”Les moyens de dissuasion des forces armées de la République populaire démocratique de Corée sont perfectionnés de manière plus approfondie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui assistait aux essais samedi, selon l’agence.Les missiles ont atteint leurs cibles après une trajectoire elliptique de 1.500 kilomètres, a indiqué la même source, ajoutant qu’il n’y avait “pas d’effet négatif sur la sécurité des pays voisins”.KCNA a simultanément publié des photos où l’on voit Kim Jong Un à assister à l’essai. Si l’agence a parlé de “missiles de croisière stratégiques guidés mer (sous-marin)-sol “, le tir, sur les images, ne semble pas avoir eu lieu depuis la mer.Ce essai d’armements stratégiques nord-coréens est le premier depuis le retour à la présidence américaine de Donald Trump le 20 janvier. Quelques heures avant la cérémonie d’investiture, la Corée du Nord avait tiré plusieurs missiles balistiques de courte portée.Les multiples sanctions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU contre la Corée du Nord pour son programme d’armement nucléaire et de missiles lui interdisent de lancer des missiles balistiques, qui effectuent la majeure partie de leur trajectoire dans l’espace. En revanche, les missiles de croisière, qui volent à basse altitude et sont propulsés par un moteur à réaction, ne sont pas concernés par ces sanctions.- “Type intelligent” -Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait rencontré Kim Jong Un à trois reprises, sans que cela aboutisse à un accord sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Dans une interview diffusée jeudi, il a affirmé qu’il s’efforcerait à nouveau de reprendre contact avec le dirigeant nord-coréen qu’il a qualifié de “type intelligent”.Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, qui restent techniquement en guerre depuis leur conflit armé de 1950-1953, sont de leur côté à un plus bas depuis des années.L’agence KCNA a ainsi diffusé un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères critiquant Séoul et Washington pour avoir conduit des exercices militaires conjoints en janvier.Ces exercices “soulignent combien la RPDC doit s’opposer aux Etats-Unis avec les contre-mesures les plus fermes (…) tant qu’ils refuseront la souveraineté et les intérêts de sécurité de la RPDC”, a estimé le ministère nord-coréen.”C’est la meilleure manière de faire avec les Etats-Unis”, a ajouté la diplomatie de Pyongyang.Les manoeuvres conjointes que mènent régulièrement les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon suscitent régulièrement la fureur de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, qui les voit comme des préparatifs pour une invasion. La Corée du Nord a testé en octobre ce qu’elle a décrit comme son missile balistique intercontinental le plus perfectionné.Selon les services de renseignement américains et sud-coréens, la Corée du Nord a également envoyé des milliers de soldats en Russie pour soutenir la guerre menée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.