West Indies reply strongly as spin rules in Pakistan second Test
Noman Ali took a hat trick as Pakistan dismissed the West Indies for 163 Saturday in the second Test in Multan, but the visitors replied strongly to have the home side at 70-4 at tea.At the break, Saud Shakeel and Mohammad Rizwan were at the crease on 14 and 13 respectively, with Pakistan trailing by 93 runs.The Multan Stadium pitch helped spin bowling on the opening day, with the two sessions seeing 14 wickets falling.Noman took 6-41 — becoming the first Pakistan spinner to register a hat trick — as the tourists were bowled out in 41.1 overs after winning the toss and opting to bat.West Indian fast bowler Kemar Roach and spinner Gudakesh Motie took two wickets apiece in reply.It could have been worse for the tourists had Motie, who top scored with a career-best 55, not added an invaluable 68 runs for the last wicket with Jomel Warrican, who scored 36 not out with two sixes.Motie also added 41 for the ninth wicket with Roach (25) to delay the lunch break before Noman grabbed the last two wickets for his eighth five-wicket haul in an innings.Pakistan employed the same spin-heavy tactics which earned them a 127-run win in the first Test — also in Multan — with the ball turning from the first over.Noman came on to bowl as the first change, and trapped West Indian skipper Kraigg Brathwaite leg before for nine to spark a collapse which saw the tourists slump from 32-2 to 38-8 off just 14 deliveries.Noman dismissed Justin Greaves for one, then Tevin Imlach and Kevin Sinclair off successive deliveries to become the fifth Pakistan bowler to grab a Test hat trick.Fast bowlers Wasim Akram (two hat tricks against Sri Lanka in 1999), Abdul Razzaq (against Sri Lanka in 2000), Mohammad Sami (also against Sri Lanka, in 2002), and Naseem Shah (against Bangladesh in 2020) achieved the feat for Pakistan previously.Off-spinner Sajid dismissed debutant Amir Jangoo and Alick Athanaze — both without scoring — while Abrar Ahmed accounted for Kavem Hodge.Debutant pacer Kashif Ali had Mikyle Louis for four in his first over. In reply, Roach dismissed openers Muhammad Hurraira (nine) and Shan Masood (15), while Motie sent back Babar Azam (one) and Kamran Ghulam (16).
Bélarus: des ex-détenues politiques hantées et traumatisées
Pendant près de quatre ans, Irina Stchastnaïa n’a pas pu voir son fils grandir parce qu’elle était emprisonnée au Bélarus. Et aujourd’hui, elle se surprend à traiter en enfant un adolescent de 14 ans.Guerman avait 10 ans lorsque sa mère a été arrêtée devant lui un matin de novembre 2020. Pourquoi ? Car elle animait une chaîne sur Telegram critiquant le président bélarusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 30 ans et qui doit être réélu dimanche pour un septième mandat à la tête de cette ex-république soviétique.Au moment de son arrestation, Irina a tenté de rassurer son fils, de lui cacher “son effroi”. “J’ai réussi à lui dire +Guerman, ne t’inquiète pas, tout ira bien+”, raconte-t-elle à l’AFP. Mais leurs vies ont “changé à jamais”.A compter de ce jour de novembre, Mme Stchastnaïa, 37 ans, a subi la répression impitoyable visant le grand mouvement de contestation contre la réélection, jugée truquée, d’Alexandre Loukachenko en août 2020. Des centaines de personnes furent alors jetées en prison, et certaines soumises à la torture.Courant 2024, le président bélarusse a gracié quelques dizaines de ces prisonniers politiques, principalement des femmes et des personnes malades.Libérée en juin 2024, sous contrôle judiciaire, Irina Stchastnaïa a fui illégalement le Bélarus pour retrouver son fils en septembre en Pologne, dans la ville de Bialystok (est), où ils vivent désormais.”Quand j’ai ouvert la porte, j’ai vu ce grand gars”, dit-elle, émue, en évoquant leurs retrouvailles. “Ce n’est plus la même façon d’être mère (…) Quand j’ai été arrêtée, il me tenait encore la main pour traverser la rue.” – Insomnies -Comme d’autres ex-prisonniers, Irina n’a qu’un souhait : que tous les détenus politiques du Bélarus soient libérés par “tous les moyens possibles”. Selon l’ONG Viasna, elle-même persécutée par les autorités du Bélarus, ce pays allié à la Russie de Vladimir Poutine compte toujours plus de 1.200 prisonniers politiques, pour une population de 9 millions d’habitants. Toutes les figures de l’opposition sont en prison — le plus souvent à l’isolement et sans droit de correspondance — ou en exil à l’étranger, où plus de 300.000 Bélarusses ont fui la répression, selon l’ONU. Le fils d’Irina Stchastnaïa est parti après l’arrestation de sa maman avec son père en Ukraine, puis en Pologne peu avant l’invasion russe de février 2022. Son fils s’est fait à sa nouvelle vie. Pour elle, c’est encore difficile. Parfois, elle se rend en voiture jusqu’à la frontière bélarusse, à seulement 50 kilomètres de Bialystok, “juste pour voir” son pays.Traumatisée et hantée, elle raconte, avec un étrange regard figé, avoir toujours du mal à dormir. En prison, dans la colonie pour femmes de Gomel (sud-est), elle était enfermée avec une trentaine de codétenues.L’administration pénitentiaire l’employait pour coudre des uniformes de soldats et d’ouvriers. Elle n’avait le droit qu’à un seul appel vidéo par mois avec son fils, sous étroite surveillance et sans aucune intimité.- “Dévorée” par la prison -Une autre ex-prisonnière politique, Kristina Tcherenkova, rassemble des informations sur les personnes graciées qu’elle obtient via des parents ou des avocats, car les autorités ne divulguent jamais leurs noms.  Vivant en exil à Gdansk, dans le nord de la Pologne, Mme Tcherenkova, 34 ans, était décoratrice avant son arrestation. Elle avait manifesté en 2020 dans sa ville, Mazyr, et a refusé de quitter le Bélarus quand la répression a débuté. Elle a finalement été arrêtée en 2022 pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux l’invasion russe de l’Ukraine, lancée en partie depuis le territoire bélarusse. Avant d’être libérée, en 2024, Mme Tcherenkova a aussi été détenue dans la prison de Gomel. Là -bas, “environ 10% des femmes sont des prisonnières politiques”, estime-t-elle. “Il reste beaucoup de monde, beaucoup d’amies.”Daria Afanassïeva, une féministe bélarusse également libérée de prison en 2024, pense que tout doit être fait pour libérer ces détenus “y compris négocier avec le régime”. “Ce n’est pas seulement une personne qui est en prison, c’est une famille entière”, indique cette femme aux cheveux roses, en référence à la souffrances des proches des prisonniers.Arrêtée en 2021, elle dit que la solidarité entre détenues lui a permis de supporter ses deux ans et demi d’emprisonnement. Elle habite aujourd’hui à Varsovie mais reconnait que la prison continue de “dévorer sa vie”. Ce jour-là , il neige sur la capitale polonaise. “Les gens sont heureux”, dit-elle. “Moi, je me dis juste que s’il y a de la neige dans l’enceinte de la prison, les filles là -bas sont en train de la nettoyer.”
Dans un labo à Paris, les drogues des consommateurs sous le microscope
Ordinateur en bandoulière, un couple de trentenaires arrive dans la permanence d’analyse “Before”, organisée tous les jeudis à Paris, pour savoir ce que contiennent leurs produits: de l’héroïne blanche et de la brune. Dans une ambiance détendue, musique et petits gâteaux, l’éducateur spécialisé Arthur Morel les reçoit.”Certains usagers ont déjà le stress de venir avec une drogue, de se faire arrêter, donc on essaye de les mettre à l’aise”, explique Grégory Pfau, pharmacien spécialisé dans les substances psychoactives et cofondateur du réseau Analyse Ton Prod’ (ATP).Cette permanence d’analyse se tient dans le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud), installé dans le 10e arrondissement de Paris.Autorisée depuis 2016, l’analyse de drogue s’adresse à tous les consommateurs majeurs souhaitant s’informer sur leurs produits “pour pouvoir faire des choix éclairés sur leur consommation”.”Je n’ai pas le droit de toucher au produit, c’est vous qui allez le faire”, annonce Arthur Morel. Le couple écrase la poudre d’héroïne dans un mortier. Vingt milligrammes suffisent à détecter les différentes substances psychoactives présentes et leur concentration. Le couple pense que son héroïne est pure à 70%. “Il n’y a plus qu’à faire tourner la bécane”, s’amuse un habitué de “Before” au détour d’un couloir.Dans le laboratoire de quelques mètres carrés, Maxime Triguel, toxicologue, explique le fonctionnement du chromatographe en phase liquide à haute performance (HPLC). La machine, haute d’un mètre, permet de séparer les différentes molécules en seulement 12 minutes.L’ordinateur affiche une courbe de six pics, correspondant à un médicament de la famille des benzodiazépines, un dépresseur, comme l’héroïne. “Le cocktail de plusieurs produits dépresseurs présente un risque mortel de ralentissement du système nerveux”, avertit Maxime Triguel. L’échantillon va donc être envoyé à l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) et le couple sera averti des résultats par SMS.Créée en 2021, l’association Analyse Ton Prod est partenaire du Système d’identification national des toxiques et des substances de l’OFDT. “On veille ensemble sur la circulation des produits nouveaux et atypiques”, précise Grégory Pfau.- “Fatigue cardiaque” -“Mimi” vient faire analyser ses produits pour la première fois au “Before”. L’ingénieur de 27 ans dit consommer “tous les week-ends”, en soirée ou en rave-party.Ce grand timide évoque des doutes sur de la MDMA “un peu forte, peut-être un peu coupée”, de la “fatigue cardiaque”, un sommeil difficile. “J’aurai dû venir avant”, reconnaît cet habitant de banlieue qui habite loin du laboratoire. “J’ai vraiment envie de savoir: est-ce que j’ai bousillé mon corps?””La cocaïne, la MDMA et la kétamine sont de plus en plus concentrées”, constate Grégory Pfau. En témoigne l’échantillon de kétamine d’un usager de 29 ans analysée il y a quelques minutes: concentrée à 92%. “Les usagers viennent souvent après avoir ressenti des effets négatifs. Ils pensent que c’est coupé avec d’autres choses, mais en fait c’est dosé à plus de 80%”, poursuit le pharmacien.”Je leur propose souvent de peser tout ce qu’ils ont sur eux. Beaucoup sont surpris devant la balance. Ils se rendent compte qu’ils allaient consommer plus que ce qu’ils avaient prévu, parce qu’un pochon de 100 milligrammes peut en peser 70 ou 140 en réalité.” A propos de la kétamine dosée à 92%, “une erreur de 30 milligrammes sur un produit quasiment pur peut entraîner des effets très différents”, avertit-il.Les analyses volontaires de produits par les consommateurs sont de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone: 4.400 en 2024, contre 2.126 en 2022, selon des chiffres fournis par ATP. Quant à l’Outre-mer, un premier laboratoire devrait y ouvrir prochainement. Quentin Gorrias et Armelle Crosse, de l’association de prévention réunionnaise Réseau Oté!, sont justement de passage à Paris pour se former. “Les gens s’inquiètent” et sont demandeurs d’un dispositif d’analyse de leurs produits, car de nouvelles drogues de synthèse circulent dans les fêtes de l’île où l’association fait déjà de la prévention, explique Quentin Gorrias.”Malheureusement, il faut qu’il y ait des accidents pour que les pouvoirs publics se mobilisent”, regrette-t-il.Le 17 janvier notamment, une alerte a été émise après une overdose à l’héroïne contenant un opioïde de synthèse dans les Yvelines. Â
Dans un labo à Paris, les drogues des consommateurs sous le microscope
Ordinateur en bandoulière, un couple de trentenaires arrive dans la permanence d’analyse “Before”, organisée tous les jeudis à Paris, pour savoir ce que contiennent leurs produits: de l’héroïne blanche et de la brune. Dans une ambiance détendue, musique et petits gâteaux, l’éducateur spécialisé Arthur Morel les reçoit.”Certains usagers ont déjà le stress de venir avec une drogue, de se faire arrêter, donc on essaye de les mettre à l’aise”, explique Grégory Pfau, pharmacien spécialisé dans les substances psychoactives et cofondateur du réseau Analyse Ton Prod’ (ATP).Cette permanence d’analyse se tient dans le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud), installé dans le 10e arrondissement de Paris.Autorisée depuis 2016, l’analyse de drogue s’adresse à tous les consommateurs majeurs souhaitant s’informer sur leurs produits “pour pouvoir faire des choix éclairés sur leur consommation”.”Je n’ai pas le droit de toucher au produit, c’est vous qui allez le faire”, annonce Arthur Morel. Le couple écrase la poudre d’héroïne dans un mortier. Vingt milligrammes suffisent à détecter les différentes substances psychoactives présentes et leur concentration. Le couple pense que son héroïne est pure à 70%. “Il n’y a plus qu’à faire tourner la bécane”, s’amuse un habitué de “Before” au détour d’un couloir.Dans le laboratoire de quelques mètres carrés, Maxime Triguel, toxicologue, explique le fonctionnement du chromatographe en phase liquide à haute performance (HPLC). La machine, haute d’un mètre, permet de séparer les différentes molécules en seulement 12 minutes.L’ordinateur affiche une courbe de six pics, correspondant à un médicament de la famille des benzodiazépines, un dépresseur, comme l’héroïne. “Le cocktail de plusieurs produits dépresseurs présente un risque mortel de ralentissement du système nerveux”, avertit Maxime Triguel. L’échantillon va donc être envoyé à l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) et le couple sera averti des résultats par SMS.Créée en 2021, l’association Analyse Ton Prod est partenaire du Système d’identification national des toxiques et des substances de l’OFDT. “On veille ensemble sur la circulation des produits nouveaux et atypiques”, précise Grégory Pfau.- “Fatigue cardiaque” -“Mimi” vient faire analyser ses produits pour la première fois au “Before”. L’ingénieur de 27 ans dit consommer “tous les week-ends”, en soirée ou en rave-party.Ce grand timide évoque des doutes sur de la MDMA “un peu forte, peut-être un peu coupée”, de la “fatigue cardiaque”, un sommeil difficile. “J’aurai dû venir avant”, reconnaît cet habitant de banlieue qui habite loin du laboratoire. “J’ai vraiment envie de savoir: est-ce que j’ai bousillé mon corps?””La cocaïne, la MDMA et la kétamine sont de plus en plus concentrées”, constate Grégory Pfau. En témoigne l’échantillon de kétamine d’un usager de 29 ans analysée il y a quelques minutes: concentrée à 92%. “Les usagers viennent souvent après avoir ressenti des effets négatifs. Ils pensent que c’est coupé avec d’autres choses, mais en fait c’est dosé à plus de 80%”, poursuit le pharmacien.”Je leur propose souvent de peser tout ce qu’ils ont sur eux. Beaucoup sont surpris devant la balance. Ils se rendent compte qu’ils allaient consommer plus que ce qu’ils avaient prévu, parce qu’un pochon de 100 milligrammes peut en peser 70 ou 140 en réalité.” A propos de la kétamine dosée à 92%, “une erreur de 30 milligrammes sur un produit quasiment pur peut entraîner des effets très différents”, avertit-il.Les analyses volontaires de produits par les consommateurs sont de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone: 4.400 en 2024, contre 2.126 en 2022, selon des chiffres fournis par ATP. Quant à l’Outre-mer, un premier laboratoire devrait y ouvrir prochainement. Quentin Gorrias et Armelle Crosse, de l’association de prévention réunionnaise Réseau Oté!, sont justement de passage à Paris pour se former. “Les gens s’inquiètent” et sont demandeurs d’un dispositif d’analyse de leurs produits, car de nouvelles drogues de synthèse circulent dans les fêtes de l’île où l’association fait déjà de la prévention, explique Quentin Gorrias.”Malheureusement, il faut qu’il y ait des accidents pour que les pouvoirs publics se mobilisent”, regrette-t-il.Le 17 janvier notamment, une alerte a été émise après une overdose à l’héroïne contenant un opioïde de synthèse dans les Yvelines. Â
Gaza development put back 60 years by war: UNDP chief
The Israel-Hamas war has put back development in Gaza by 60 years and mobilising the tens of billions of dollars needed for reconstruction will be an uphill task, the United Nations said.Around two-thirds of all buildings in the Gaza Strip have been destroyed or damaged, and removing the estimated 42 million tonnes of rubble will be dangerous and complex, the head of the UN Development Programme told AFP.”Probably between 65 percent to 70 percent of buildings in Gaza have either been entirely destroyed or damaged,” Achim Steiner said in an interview at the World Economic Forum annual meeting in the Swiss ski resort town of Davos.”But we’re also talking about an economy that has been destroyed, where we estimate that roughly 60 years of development have been lost in this conflict over 15 months.”Two million people who are in the Gaza Strip have lost not only their shelter: they’ve lost public infrastructure, sewage treatment systems, freshwater supply systems, public waste management. All of these fundamental infrastructure and service elements simply do not exist.”And for all these towering numbers, Steiner stressed: “Human desperation is not just something that you capture in statistics.”- ‘Years and years’ -The fragile ceasefire agreement between Israel and Hamas in the Gaza war took effect on Sunday.Steiner said it was difficult to put a timeframe on reconstruction due to the “volatile” nature of the ceasefire, and because the UN’s immediate focus is on life-saving aid.”When we talk about reconstruction, we are not talking about one or two years here,” he said.”We are talking about years and years, until you even come close to rebuilding, first of all, the physical infrastructure, but it’s also an entire economy.”People had savings. People had loans. People had invested in businesses. And all of this is lost. So we are talking about the physical and economic, and in some ways even the psychosocial phase for reconstruction.”He said the physical reconstruction alone would cost “tens of billions of dollars”, and “we do face an enormous uphill struggle on how to mobilise that scale of finance”.- ‘Extraordinary’ destruction -The estimated volume of rubble may yet rise and will leave the reconstruction effort with vast challenges.”This is not a simple undertaking of just loading it and transporting it somewhere. This rubble is dangerous. There are often still bodies that may not have been recovered. There’s unexploded ordnance, landmines,” Steiner explained.”One option is recycling. With reconstruction, there is a significant degree to which you can recycle these materials and use them in the reconstruction process,” Steiner said.”The interim solution will be to move the rubble into temporary dumps and deposits from where it could then later be either taken for permanent processing or disposal.”In the meantime, if the ceasefire endures and firms up, Steiner said huge amounts of temporary infrastructure would be needed.”Virtually every school and every hospital has been either severely damaged or destroyed,” he said.”It’s an extraordinary physical destruction that has happened.”
Dans les fermes anglaises, la colère ne faiblit pas contre le gouvernement travailliste
Dans un champ du Devon où paissent ses vaches laitières, Adam Stanbury s’inquiète: le nouvel impôt agricole décidé par le gouvernement risque de mettre en danger son exploitation et beaucoup d’autres, dans un contexte déjà difficile pour les agriculteurs britanniques.Le mois dernier, cet éleveur de 55 ans, troisième génération à exploiter ces terres près de Barnstaple dans le sud-ouest de l’Angleterre, a conduit son tracteur jusqu’à Londres pour manifester avec des centaines d’autres agriculteurs. Du jamais vu.”On avait l’air de poissons hors de l’eau (…) mais on devait faire quelque chose”, explique-t-il à l’AFP, alors qu’un ouvrier agricole conduit les bêtes pour l’une des deux traites quotidiennes. De nouveaux rassemblements sont prévus samedi partout dans le pays.Dans un contexte budgétaire serré, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a annoncé à l’automne que certaines exploitations agricoles ne seraient désormais plus exonérées des droits de succession. Une exception ancienne censée faciliter la transmission des fermes.A partir d’avril 2026, l’exonération sera plafonnée à 1 million de livres (1,20 millions d’euros), puis une taxe de 20% (la moitié du taux normal), s’appliquera au-delà . Pour Adam, le calcul est vite fait. Quand il met bout à bout ses bêtes (400 vaches laitières, et environ 350 jeunes vaches), ses équipements, ses 240 hectares de terres et sa maison, pourtant modeste, construite à deux pas des hangars où est stocké le foin, il dépasse largement ce seuil.Il estime qu’à sa mort, ses trois filles auraient à payer au moins 400.000 livres de droits de succession. – “Goutte d’eau” -Même avec l’étalement possible sur 10 ans prévu par le gouvernement, étant donné ses marges “faibles”, “cela ne suffira pas”, juge-t-il. “Ça veut certainement dire vendre des terres dont elles vont hériter”.Pour l’instant, si Lucy, son ainée de 16 ans, aide régulièrement à la ferme, elle ne se voit pas forcément devenir éleveuse. Mais Adam voudrait offrir à ses filles cette “opportunité”, sans que ce soit “un fardeau” financier.Pour éviter la taxe, il devra transmettre la ferme à ses filles de son vivant, mais les formalités sont complexes.Et encore, lui s’estime relativement chanceux, parce que malgré ses nombreux crédits à rembourser, sa production d’environ 3,4 millions de litres de lait bio est rentable. Mais au Royaume-Uni, 17% des exploitations agricoles n’ont dégagé aucun profit en 2023. Et 41% seulement plus de 50.000 livres (59.000 euros) de bénéfice, selon des chiffres du ministère de l’Environnement et de l’Agriculture.Comme ailleurs en Europe, les prix bas imposés par la grande distribution et les contraintes environnementales pèsent sur les agriculteurs. Le Brexit a aussi compliqué les exportations et le recrutement de travailleurs saisonniers. Les agriculteurs critiquent également la concurrence, qu’ils jugent déloyale, venue de pays ayant signé des accords commerciaux avec le Royaume-Uni, alors que le pays produit environ 60% de la nourriture qu’il consomme.La taxe est “la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, juge Adam.Le gouvernement assure que sa mesure ne concernera que les plus grosses propriétés (500 par an) et ceux ayant acheté des terres pour des raisons fiscales, faisant par ailleurs grimper les prix des terrains agricoles.- “Etre considérés” -Parmi les exploitations bénéficiant des exemptions actuelles, “moins de la moitié des propriétaires avaient reçu un revenu issu de l’agriculture dans les 5 années précédant leur décès” et une majorité des autres n’étaient pas directement exploitantes, selon l’économiste Arun Advani.Mais cette évaluation est contestée par les syndicats agricoles qui jugent que bien plus d’exploitations seront concernées.”Si nous devons vendre des terres ou une ferme (…) Où cette terre va-t-elle aller? Elle va être rachetée par une multinationale qui peut se le permettre”, prévient Adam.Selon lui, l’impôt devrait être recalibré.En octobre, le ministre de l’Agriculture Steve Reed a dit “regretter” le choc suscité par le nouvel impôt. “Mais des finances stables sont la fondation de la croissance économique dont nous avons besoin”, a-t-il défendu.Il a insisté sur les 5 milliards de livres débloquées sur 2 ans par le gouvernement, comprenant notamment des aides à l’adaptation environnementale et à la diversification. “Je ne pense pas que le ministre ait saisi à quel point la situation est grave sur le terrain”, a rétorqué auprès de l’AFP Tom Bradshow, président du principal syndicat agricole NFU.Pour Adam, “les agriculteurs ne veulent pas forcément plus d’aides, ils veulent être considérés”.
Dans les fermes anglaises, la colère ne faiblit pas contre le gouvernement travailliste
Dans un champ du Devon où paissent ses vaches laitières, Adam Stanbury s’inquiète: le nouvel impôt agricole décidé par le gouvernement risque de mettre en danger son exploitation et beaucoup d’autres, dans un contexte déjà difficile pour les agriculteurs britanniques.Le mois dernier, cet éleveur de 55 ans, troisième génération à exploiter ces terres près de Barnstaple dans le sud-ouest de l’Angleterre, a conduit son tracteur jusqu’à Londres pour manifester avec des centaines d’autres agriculteurs. Du jamais vu.”On avait l’air de poissons hors de l’eau (…) mais on devait faire quelque chose”, explique-t-il à l’AFP, alors qu’un ouvrier agricole conduit les bêtes pour l’une des deux traites quotidiennes. De nouveaux rassemblements sont prévus samedi partout dans le pays.Dans un contexte budgétaire serré, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a annoncé à l’automne que certaines exploitations agricoles ne seraient désormais plus exonérées des droits de succession. Une exception ancienne censée faciliter la transmission des fermes.A partir d’avril 2026, l’exonération sera plafonnée à 1 million de livres (1,20 millions d’euros), puis une taxe de 20% (la moitié du taux normal), s’appliquera au-delà . Pour Adam, le calcul est vite fait. Quand il met bout à bout ses bêtes (400 vaches laitières, et environ 350 jeunes vaches), ses équipements, ses 240 hectares de terres et sa maison, pourtant modeste, construite à deux pas des hangars où est stocké le foin, il dépasse largement ce seuil.Il estime qu’à sa mort, ses trois filles auraient à payer au moins 400.000 livres de droits de succession. – “Goutte d’eau” -Même avec l’étalement possible sur 10 ans prévu par le gouvernement, étant donné ses marges “faibles”, “cela ne suffira pas”, juge-t-il. “Ça veut certainement dire vendre des terres dont elles vont hériter”.Pour l’instant, si Lucy, son ainée de 16 ans, aide régulièrement à la ferme, elle ne se voit pas forcément devenir éleveuse. Mais Adam voudrait offrir à ses filles cette “opportunité”, sans que ce soit “un fardeau” financier.Pour éviter la taxe, il devra transmettre la ferme à ses filles de son vivant, mais les formalités sont complexes.Et encore, lui s’estime relativement chanceux, parce que malgré ses nombreux crédits à rembourser, sa production d’environ 3,4 millions de litres de lait bio est rentable. Mais au Royaume-Uni, 17% des exploitations agricoles n’ont dégagé aucun profit en 2023. Et 41% seulement plus de 50.000 livres (59.000 euros) de bénéfice, selon des chiffres du ministère de l’Environnement et de l’Agriculture.Comme ailleurs en Europe, les prix bas imposés par la grande distribution et les contraintes environnementales pèsent sur les agriculteurs. Le Brexit a aussi compliqué les exportations et le recrutement de travailleurs saisonniers. Les agriculteurs critiquent également la concurrence, qu’ils jugent déloyale, venue de pays ayant signé des accords commerciaux avec le Royaume-Uni, alors que le pays produit environ 60% de la nourriture qu’il consomme.La taxe est “la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, juge Adam.Le gouvernement assure que sa mesure ne concernera que les plus grosses propriétés (500 par an) et ceux ayant acheté des terres pour des raisons fiscales, faisant par ailleurs grimper les prix des terrains agricoles.- “Etre considérés” -Parmi les exploitations bénéficiant des exemptions actuelles, “moins de la moitié des propriétaires avaient reçu un revenu issu de l’agriculture dans les 5 années précédant leur décès” et une majorité des autres n’étaient pas directement exploitantes, selon l’économiste Arun Advani.Mais cette évaluation est contestée par les syndicats agricoles qui jugent que bien plus d’exploitations seront concernées.”Si nous devons vendre des terres ou une ferme (…) Où cette terre va-t-elle aller? Elle va être rachetée par une multinationale qui peut se le permettre”, prévient Adam.Selon lui, l’impôt devrait être recalibré.En octobre, le ministre de l’Agriculture Steve Reed a dit “regretter” le choc suscité par le nouvel impôt. “Mais des finances stables sont la fondation de la croissance économique dont nous avons besoin”, a-t-il défendu.Il a insisté sur les 5 milliards de livres débloquées sur 2 ans par le gouvernement, comprenant notamment des aides à l’adaptation environnementale et à la diversification. “Je ne pense pas que le ministre ait saisi à quel point la situation est grave sur le terrain”, a rétorqué auprès de l’AFP Tom Bradshow, président du principal syndicat agricole NFU.Pour Adam, “les agriculteurs ne veulent pas forcément plus d’aides, ils veulent être considérés”.