La tempête Eowyn frappe l’Irlande et le Royaume-Uni avec des vents records

La tempête Eowyn frappe vendredi l’Ecosse après avoir balayé l’Irlande avec des vents records, qui ont perturbé les transports et les écoles et privé d’électricité plus de 800.000 foyers. L’agence britannique de météorologie, le Met Office, a annoncé en fin de matinée avoir étendu le périmètre de l’alerte rouge en vigueur dans certaines parties de l’Ecosse.La tempête “entraîne des vents destructeurs” qui ont atteint 138 km/h dans le sud de l’Ecosse, et ont dépassé les 145 km/h en Irlande du Nord, a indiqué le Met Office.A Glasgow, les rues de la ville étaient désertes, les autorités ayant appelé les gens à rester chez eux. A Edimbourg, le Parlement écossais ne siègera pas.La situation est “très sérieuse”, a prévenu le Premier ministre écossais John Swinney sur X, en relayant les messages de prudence diffusés par la police.Un peu plus tôt, Eowyn a balayé l’Irlande, où les vents ont battu des records, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l’agence météorologique irlandaise Met Eireann.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours.Ces vents et les pluies qui les accompagnent entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait “plusieurs jours”.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.Le fournisseur d’eau Irish Water a prévenu que plus de 150.000 bâtiments pourraient voir leur approvisionnement en eau perturbé.L’alerte rouge, qui a couvert tôt vendredi l’ensemble de l’île, ne concernait plus à la mi-journée qu’une petite portion du nord du territoire.- “Oeil du cyclone” -En Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province britannique depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueillent pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. 

La tempête Eowyn frappe l’Irlande et le Royaume-Uni avec des vents records

La tempête Eowyn frappe vendredi l’Ecosse après avoir balayé l’Irlande avec des vents records, qui ont perturbé les transports et les écoles et privé d’électricité plus de 800.000 foyers. L’agence britannique de météorologie, le Met Office, a annoncé en fin de matinée avoir étendu le périmètre de l’alerte rouge en vigueur dans certaines parties de l’Ecosse.La tempête “entraîne des vents destructeurs” qui ont atteint 138 km/h dans le sud de l’Ecosse, et ont dépassé les 145 km/h en Irlande du Nord, a indiqué le Met Office.A Glasgow, les rues de la ville étaient désertes, les autorités ayant appelé les gens à rester chez eux. A Edimbourg, le Parlement écossais ne siègera pas.La situation est “très sérieuse”, a prévenu le Premier ministre écossais John Swinney sur X, en relayant les messages de prudence diffusés par la police.Un peu plus tôt, Eowyn a balayé l’Irlande, où les vents ont battu des records, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l’agence météorologique irlandaise Met Eireann.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours.Ces vents et les pluies qui les accompagnent entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait “plusieurs jours”.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.Le fournisseur d’eau Irish Water a prévenu que plus de 150.000 bâtiments pourraient voir leur approvisionnement en eau perturbé.L’alerte rouge, qui a couvert tôt vendredi l’ensemble de l’île, ne concernait plus à la mi-journée qu’une petite portion du nord du territoire.- “Oeil du cyclone” -En Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province britannique depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueillent pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. 

Mauvais état du Louvre: Macron ira sur place mardi, annonce l’Elysée

Emmanuel Macron se rendra mardi au Louvre pour s’exprimer sur la dégradation de l’état du plus grand musée du monde après l’alerte donnée par sa directrice, a annoncé vendredi l’Elysée.”Le Louvre est un symbole de la France, c’est une fierté française. Ce serait une faute de rester sourd et aveugle face aux risques qui pèsent aujourd’hui sur le musée”, a indiqué à l’AFP l’entourage du chef de l’Etat.Dans une récente note adressée à la ministre de la Culture, Rachida Dati, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre déplore “la multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”, “l’obsolescence des équipements techniques”, ainsi que “d’inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des Å“uvres”.Si la salle qui abrite La Joconde, admirée chaque jour par environ 20.000 visiteurs, n’est pas touchée par les avaries, ce n’est pas le cas d’autres parties du bâtiment dans l’aile Sully (côté est), a confirmé à l’AFP une source proche du dossier. Ce vaste espace, qui se déploie sur quatre niveaux, abrite notamment des chefs-d’Å“uvre de Chardin et Watteau.Dans sa note, Laurence des Cars évoque aussi la pyramide de verre, inaugurée en 1988 et “structurellement dépassée” dans un édifice conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs par an mais qui en a accueilli près de neuf millions en 2024 (dont près de 80% de touristes étrangers) et dix millions avant la crise du Covid.Autres griefs: le manque d’espaces de détente et de restauration, ainsi que des sanitaires en deçà des standards internationaux.L’Élysée avait indiqué jeudi qu’Emmanuel Macron avait été “alerté” et qu’il avait “échangé à plusieurs reprises avec la ministre et la direction du musée” sur la situation du musée.

Bolivie: les vies suspendues à flanc de montagne de La Paz

A flanc de coteau, au bout d’une rue de La Paz plongeant abruptement dans le vide, entre des maisons effondrées où prêtes à s’écrouler, se dresse celle de Cristobal Quispe, un petit commerçant de 74 ans.En 2011, des pluies diluviennes ont provoqué la disparition d’au moins 400 habitations, dont la sienne, dans ce quartier de la capitale administrative de la Bolivie, située à plus de 3.200 mètres d’altitude.Cristobal Quispe, d’origine aymara, a reconstruit sa maison là où elle était avant le drame. Et chaque année, entre novembre et mars, pendant la saison des pluies, il craint de tout perdre à nouveau.”Cela pourrait se reproduire. Cet endroit n’est plus très sûr”, admet-il. “La mairie nous a dit que c’était une zone rouge. Mais on reste.”En face de sa maison, il ne reste qu’une moitié du parc où les enfants jouaient autrefois, l’autre ayant été emportée dans la pente.Depuis novembre, 16 personnes, dont deux bébés, sont mortes en Bolivie en raison de glissements de terrain et de débordements de rivières provoqués par de fortes pluies, après une longue période de sécheresse.En Amérique latine et dans les Caraïbes, au cours des dix dernières années, 13.878 personnes sont mortes à la suite de catastrophes naturelles, selon les données de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.La région “est très vulnérable” au changement climatique, assure à l’AFP l’architecte Ramiro Rojas, chercheur sur les questions urbaines.”Les vulnérabilités (…) sont amplifiées par des facteurs socio-économiques comme les inégalités, la pauvreté élevée et le développement des villes sans grande planification”, observe l’expert. Les grandes métropoles abritent des zones particulièrement vulnérables au changement climatique, comme les favelas perchées de Rio de Janeiro ou les quartiers sujets aux inondations de Buenos Aires, note-t-il.Selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), 82,7% de la population de la région vit dans des zones urbaines. “La construction des villes latino-américaines s’est faite sans jamais intégrer” les questions climatiques, observe Fernando Viviescas, architecte urbaniste et professeur à l’université nationale de Colombie. À La Paz, selon les chiffres de la municipalité, 18,4% des immeubles enregistrés sont situés dans des zones à risque “élevé” ou “très élevé”. Et 44,2% occupent des zones à “risque modéré”.”Les constructions se font de plus en plus dans des zones vulnérables”, comme les bassins versants ou les bords de falaise, indique M. Rojas.Il faut dire que la situation de La Paz est particulière. La ville de quelque 800.000 habitants est enclavée entre les montagnes de l’Altiplano et traversée par plus de 300 rivières et ruisseaux.- “Nulle part où aller” -Dans un autre quartier à flanc de montagne de la capitale bolivienne, Cristina Quispe, un nom de famille courant en Bolivie, continue de tenir une petite épicerie, malgré le départ des voisins il y a quelques mois en raison d’une coulée de boue et d’un éboulement.”Je n’ai pas peur. Je suis calme”, assure la femme de 48 ans, avant d’ajouter visiblement résignée: “Il n’y a nulle part où aller”. A quelques mètres de là, les décombres de deux maisons effondrées sont encore recouvertes d’une épaisse couche de boue séchée. Une autre habitation penche dangereusement.Stephanie Weiss, chercheuse à l’Institut bolivien de planification urbaine, note que La Paz fait face à une grave pénurie de logements. Les habitants construisent ainsi leur maison là où ils le peuvent, souvent sur des terrains à risque, avant même d’en avoir reçu l’autorisation, un feu vert qui finit en règle générale par arriver. Ainsi, entre mai 2021 et juin 2024, trois constructions sur quatre approuvées par les autorités correspondaient à des logements construits sans autorisation préalable. Sur les rives de l’Irpavi, au sud de La Paz, Lucas Morales, un mécanicien de 62 ans, raconte comment il a perdu une partie de son terrain en février dernier à cause de la montée du lit de la rivière.Non loin, un énorme cube de béton penché témoigne de l’effondrement de la maison de trois étages qui se trouvait un peu plus haut.”Ils nous ont donné carte blanche pour construire, mais à tout moment la rivière peut passer ici, on ne peut pas la dévier. Aujourd’hui ça va, demain ce sera peut-être détruit”, constate, amer, Lucas Morales.

A Bagdad, les industries polluantes empoisonnent l’air des citadins

Abou Amjad est asthmatique et son médecin a cru d’abord qu’il était fumeur. Mais ce qui attaque ses poumons c’est l’air de Bagdad, la capitale irakienne asphyxiée par des industries polluantes.Quasi-quotidiennement cet hiver, les neuf millions d’habitants de la deuxième capitale la plus peuplée du monde arabe se couchent et se réveillent avec une odeur de souffre irritant la gorge.En cause: le fioul lourd qui fait fonctionner les nombreuses briqueteries et usines d’asphalte dans la banlieue. Ce produit pétrolier très polluant –fourni par le gouvernement à des prix subventionnés– se caractérise par sa forte teneur en souffre.Il y a aussi les cheminées des centrales électriques étatiques, les générateurs vrombissant à chaque coin de rue pour pallier aux délestages, les raffineries et le brûlage des déchets.Pour remédier à cette pollution, les autorités ont fermé des dizaines d’usines, fixé un délai pour abandonner l’usage du fioul lourd et interdit de brûler les déchets.”On ne peut plus monter sur notre toit à cause de la fumée et des particules toxiques”, lâche Abou Amjad Al-Zoubeidi, épicier quinquagénaire vivant à quelques mètres de la centrale de Dora et de ses cheminées, dans le sud de Bagdad.D’un pont de la capitale, les cheminées sont visibles, dégageant une épaisse fumée à l’horizon, devant la grande roue d’un parc d’attraction.La grande majorité des voisins de M. Zoubeidi souffrent “d’asthme et d’allergies chroniques”, dit-il. Lui-même ne compte plus le nombre de visites chez le médecin qui a diagnostiqué une inflammation des bronches.”On me dit d’arrêter la cigarette, je réponds que je ne fume pas. Et quand je précise que j’habite près de la centrale, on me dit” qu’elle est connue pour être nocive.- Air “malsain” -Devant la Chine, l’Irak se classait en 2023 sixième pays le plus pollué en terme de qualité de l’air, selon l’entreprise suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.D’après la même source, la concentration de particules fines PM2.5 –suffisamment petites pour pénétrer dans le sang par les poumons, et mélange toxique de sulfates, noir de carbone, nitrates et ammonium– dépassait de sept à dix fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Cette “pollution atmosphérique” est source de “nombreux problèmes de santé, notamment l’asthme, le cancer, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies pulmonaires”, rappelait IQAIR.Selon les capteurs de l’ambassade américaine, Bagdad bascule régulièrement dans le rouge, avec un air “malsain”: “tout le monde peut commencer à ressentir des effets sur sa santé – les groupes sensibles peuvent ressentir des effets plus graves.”Le Premier ministre chargeait en octobre une commission d’identifier les causes de ces “émissions odorantes de souffre” pour y mettre un terme.Le phénomène est accentué par les “conditions météorologiques: le changement des températures, la direction des vents, et la hausse de l’humidité”, selon le ministère de l’Environnement.Interrogé par l’AFP, Amir Ali, porte-parole du ministère, accuse “les activités industrielles dans les environs de la capitale”.Il pointe du doigt la région de Nahrawan avec ses briqueteries et ses usines d’asphalte, zone industrielle au sud-est de Bagdad où ont été recensées “le plus grand nombre d’usines responsables d’émissions”.Il n’oublie pas les raffineries comme celle de Dora, ou les générateurs que les Irakiens sont contraints d’utiliser pour remédier aux manquements du réseau public, ravagé par des décennies de conflits et une corruption endémique.- “Faire respirer la ville” -Fin décembre, les autorités annonçaient avoir fermé 57 usines d’asphalte et 111 briqueteries “en raison d’émissions contrevenant aux normes environnementales”.Le ministère de l’Industrie sommait en octobre les briqueteries d’abandonner sous 18 mois le fioul lourd au profit du gaz naturel.De même, le gouvernement s’est engagé à installer des systèmes de traitement pour “améliorer” la qualité du carburant “fabriqué dans la raffinerie de Dora et éliminer les émissions de gaz”.Dans un Irak riche en hydrocarbures, tirant 90% de ses revenus de l’or noir, le militant écologiste Hossam Sobhi appelle le secteur pétrolier à amorcer une transition loin du fioul lourd.”On ne peut pas se passer du pétrole, c’est très difficile dans un pays comme l’Irak”, concède-t-il.”Mais on peut au moins avoir un pétrole plus propre et de meilleure qualité que ce fioul lourd”.Pour le pays frappé par le réchauffement climatique, où la bétonisation a ravagé les campagnes des zones péri-urbaines, il préconise de planter des arbres, encore et encore.”Bagdad a un besoin crucial d’une ceinture verte, qui serve de poumon pour faire respirer la ville et lui fournir son oxygène.”

Faux avis: Google s’engage à mettre en place des sanctions au Royaume-Uni

Le géant des technologies Google s’est engagé à sanctionner les entreprises britanniques qui publient de faux avis sur sa plateforme, sur lesquelles il pourra placer “des alertes”, a annoncé vendredi le régulateur britannique de la concurrence.La CMA avait lancé une enquête sur le groupe, soupçonné d'”enfreindre la législation sur la protection des consommateurs en n’agissant pas suffisamment pour les protéger des faux avis”, est-il souligné dans son communiqué.Etaient notamment pointés “une détection et une suppression insuffisantes des faux avis, une inaction face à des comportements suspects, et une absence de sanctions adéquates”.Google s’est engagé à renforcer ses mesures de détection des faux avis, afin de mieux les supprimer, mais aussi de suspendre les comptes qui les ont publiés.Les entreprises qui auraient artificiellement tenté d’améliorer leurs évaluations “verront apparaître des alertes visibles sur leurs profils Google pour informer les consommateurs” qu’une activité suspecte a été détectée.La publication de nouveaux avis pourra être suspendue et les entreprises récidivistes verront leurs avis supprimés pour 6 mois au minimum.”Les changements que nous avons obtenus de Google garantissent la mise en place de processus robustes, permettant aux consommateurs d’avoir confiance”, se félicite Sarah Cardell, directrice générale de la CMA.”Notre travail avec les régulateurs du monde entier, y compris la CMA, fait partie de nos efforts continus pour lutter contre les faux contenus”, a réagi dans un communiqué Google, qui dit “bloquer des millions de faux avis chaque année, souvent avant même qu’ils ne soient publiés”.Selon les estimations de la CMA, les avis en ligne influencent les dépenses des consommateurs britanniques à hauteur d’environ 23 milliards de livres (27 milliards d’euros) par an, en particulier dans le secteur du tourisme.Les recherches montrent que 89 % des consommateurs consultent des avis en ligne lorsqu’ils recherchent un produit ou un service.Une enquête équivalente de la CMA sur Amazon est toujours en cours.

Faux avis: Google s’engage à mettre en place des sanctions au Royaume-Uni

Le géant des technologies Google s’est engagé à sanctionner les entreprises britanniques qui publient de faux avis sur sa plateforme, sur lesquelles il pourra placer “des alertes”, a annoncé vendredi le régulateur britannique de la concurrence.La CMA avait lancé une enquête sur le groupe, soupçonné d'”enfreindre la législation sur la protection des consommateurs en n’agissant pas suffisamment pour les protéger des faux avis”, est-il souligné dans son communiqué.Etaient notamment pointés “une détection et une suppression insuffisantes des faux avis, une inaction face à des comportements suspects, et une absence de sanctions adéquates”.Google s’est engagé à renforcer ses mesures de détection des faux avis, afin de mieux les supprimer, mais aussi de suspendre les comptes qui les ont publiés.Les entreprises qui auraient artificiellement tenté d’améliorer leurs évaluations “verront apparaître des alertes visibles sur leurs profils Google pour informer les consommateurs” qu’une activité suspecte a été détectée.La publication de nouveaux avis pourra être suspendue et les entreprises récidivistes verront leurs avis supprimés pour 6 mois au minimum.”Les changements que nous avons obtenus de Google garantissent la mise en place de processus robustes, permettant aux consommateurs d’avoir confiance”, se félicite Sarah Cardell, directrice générale de la CMA.”Notre travail avec les régulateurs du monde entier, y compris la CMA, fait partie de nos efforts continus pour lutter contre les faux contenus”, a réagi dans un communiqué Google, qui dit “bloquer des millions de faux avis chaque année, souvent avant même qu’ils ne soient publiés”.Selon les estimations de la CMA, les avis en ligne influencent les dépenses des consommateurs britanniques à hauteur d’environ 23 milliards de livres (27 milliards d’euros) par an, en particulier dans le secteur du tourisme.Les recherches montrent que 89 % des consommateurs consultent des avis en ligne lorsqu’ils recherchent un produit ou un service.Une enquête équivalente de la CMA sur Amazon est toujours en cours.

D’Auschwitz à TikTok, comment les jeunes apprennent la mémoire de la Shoah

C’était une adolescente comme eux. “Je suis arrivée ici le 2 septembre 1943″, commence à raconter sur le site du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau la survivante française Esther Senot à des lycéens. Un témoignage direct qui bientôt ne sera plus possible.En cette soirée polaire de décembre, une centaine de jeunes écoutent l’ancienne déportée qui, à 97 ans encore, a fait le déplacement pour expliquer l’horreur d’Auschwitz, 80 ans après sa libération par l’Armée rouge le 27 janvier 1945.”On dormait à six par niveau, ça faisait 18 personnes par lit. Sur le coup des cinq heures du matin la cheffe de bloc nous faisait sortir à coups de bâton. On sortait celles qui étaient mortes pendant la nuit pour les comptabiliser…””J’avais cette idée fixe: je ne peux pas mourir à 15 ans”, poursuit-elle en racontant comment elle a retrouvé au camp sa soeur de 17 ans, si décharnée qu’elle ne l’a pas reconnue. “Elle m’a dit: +j’irai pas plus loin. Toi tu es jeune, promets-moi si tu reviens de raconter, qu’on ne soit pas les oubliées de l’Histoire+”. Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans le camp entre 1940 et 1945.Pour les adolescents, qui on vu les valises, articles de vaisselle et cheveux que les déportés ont dû abandonner avant leur exécution, ainsi que les baraques encadrées de fils barbelés, la chambre à gaz et le four crématoire, la prise de conscience est frontale.”On nous avait donné des chiffres en cours mais là on s’est rendu compte de ce que les gens avaient vécu”, explique Charlotte, 16 ans, dans la classe du lycée Saint Jean Huslt, à Versailles près de Paris, où les 15 élèves du voyage débriefent une semaine après.”Etant né en 2008, je ne pensais pas pouvoir faire l’expérience d’entendre une rescapée. J’ai été touché par les vêtements, les valises… cela apportait une dimension physique à ce que je considérais comme des faits historiques”, ajoute Raphaël, 16 ans.Le travail en amont a été long, tous les jeudis matin: “On ne peut pas les emmener comme ça, il faut les préparer”, explique Camille de Hillerin, responsable pédagogique sur les voyages à Auschwitz.Lectures, visite de la synagogue et du Mémorial de la Shoah à Paris, témoignages vidéo, cours sur la montée de l’antisémitisme en Europe… “nous centrons notre travail sur la transmission du témoignage, l’idée de fraternité bafouée par les camps”, ajoute-t-elle.Avant de quitter la baraque obscure, Esther Senot a exhorté les jeunes autour d’elle: “Si nous, à notre âge, on prend le temps de vous mettre en garde, c’est en espérant que ça ne se reproduise pas”.- “Témoins des témoins” -C’est tout le but d’emmener aujourd’hui des jeunes à Auschwitz, explique Haïm Korsia le grand rabbin de France — où vit la plus grande communauté juive d’Europe –, qui organise ce voyage de la mémoire depuis plus de vingt ans: “Ils deviennent des témoins des témoins”.Mais bientôt les derniers disparaîtront. En décembre, Henri Borlant, seul survivant des 6.000 enfants juifs de France déportés à Auschwitz en 1942, est décédé à l’âge de 97 ans. Claude Bloch, dernier rescapé lyonnais d’Auschwitz, est mort en janvier 2024 à 95 ans.”Il faut qu’on réfléchisse à un moyen de continuer à transmettre toute cette histoire à des jeunes générations qui ont une écoute différente”, estime Alexandre Borycki, président de l’association “Mémoire du Convoi 6 et des camps du Loiret” (centre). Car pour les enfants du XXIe siècle, la Shoah “devient de l’Histoire, comme l’Antiquité”.Pour impliquer les jeunes, il a lancé en 2021 un travail de “chercheurs de mémoire” avec des classes de lycéens. Le principe: trouver, seulement à partir d’un prénom, nom, date de naissance, le maximum d’informations sur des personnes internées ou déportées via la gare de Pithiviers. A partir de là, les élèves “mènent une sorte d’enquête policière”, en cherchant dans les archives, en passant des coups de téléphone…Des milliers de Juifs, arrêtés à Paris pendant la rafle du Vel’d’Hiv en juillet 1942, ont été internés à la gare de Pithiviers d’où ils ont été envoyés dans six convois à Auschwitz. La majorité n’est pas revenue. – “Effacer toute trace” -Le projet permet d’enrichir un fichier parcellaire — sur le convoi 6, par lequel 928 personnes ont été déportées, “on a une biographie pour 350 à 400 déportés seulement”, explique M. Borycki.Mais aussi de faire sentir concrètement la nature exterminatrice de la Shoah. Parfois “ils ne trouvent quasiment rien. On leur dit: +vous comprenez ce qu’ont voulu faire les nazis en essayant d’effacer toute trace de ces gens+”.C’est ce à quoi ont été confrontés les élèves de Seconde d’un lycée de Boulogne-Billancourt (banlieue parisienne) qui eux aussi recherchaient des informations sur des déportés juifs de leur ville.”Il y avait une photo d’enfant dont on ignorait tout: on l’a laissée dans l’exposition, pour bien montrer que c’était ça aussi la mémoire et que malheureusement elle peut s’effacer”, explique leur enseignant Paul, qui préfère garder l’anonymat.”Enseigner la Shoah comme une partie de l’Histoire a forcément moins d’impact que si on fait un projet comme celui-là”, a-t-il constaté.Pour toucher les jeunes de la génération numérique, la réalisatrice Sophie Nahum a elle fait un choix radical avec sa série de vidéos “Les Derniers” où elle recueille les témoignages des ultimes rescapés de la Shoah: des films courts (de 8 à 10 minutes) et une diffusion sur les réseaux sociaux car “c’est là que sont les jeunes”.”Les jeunes lisent peu ou pas la presse, ils regardent assez peu la télé. Les longs documentaires historiques sur les grandes chaînes, ils ne les regardent pas”, dit-elle. En revanche “un épisode de 10 minutes ou un extrait de 2 minutes sur TikTok, ils vont y aller, en voir plusieurs d’affilée et apprendre quelque chose.”- “Difficile” -Au soir de leur existence, la grande crainte des survivants est de voir leur histoire oubliée après leur disparition. Déjà transmettre cette mémoire n’est pas simple.En 2023, 140.275 scolaires ont participé à une des activités organisées en France par le Mémorial de la Shoah, qui emmène près de 2.000 lycéens par an à Auschwitz.Mais sur le terrain Alexandre Borycki fait un constat sans détours: “Le plus difficile, c’est de trouver des établissements intéressés. Certains malheureusement nous disent +Vous savez, c’est très difficile de parler de ça+”. Et ce “d’autant plus depuis le 7 octobre”.Rarement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale l’antisémitisme a été aussi élevé dans le monde et en France, en particulier depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023, sur le sol israélien du mouvement islamiste Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza.Si la réalisatrice Sophie Nahum mise sur TikTok pour transmettre parce que “c’est vraiment là que sont les plus jeunes et c’est là que vous faites les plus gros trafics”, elle est aussi consciente des dangers car “c’est clairement le réseau le plus violent et à gérer, c’est très compliqué”.Le 7 octobre “a changé beaucoup de choses qui étaient déjà là et latentes mais ça a fait sauter le couvercle” d’un antisémitisme “virulent”, dit-elle. “Aujourd’hui, il n’y a plus aucun tabou, même par rapport à la Shoah, on peut souhaiter la mort d’un rescapé sans aucun problème.”Quelque 76.000 Juifs, dont plus de 11.000 enfants, ont été déportés par les nazis avec l’aide du gouvernement collaborationniste de Vichy et tués.