Retour de la consigne en verre: en Alsace elle n’a jamais disparu

Vingt centimes par bouteille restituĂ©e, et du plastique Ă©vitĂ©: la consigne en verre, qui va faire son grand retour dans plusieurs rĂ©gions en mai, est dĂ©jĂ  bien rĂ©pandue en Alsace, oĂą les consommateurs plĂ©biscitent cette solution Ă©cologique.Dans un immeuble du centre de Strasbourg, Antonin gravit les Ă©tages une caisse dans chaque main. Il vient livrer 23 bouteilles d’eau en verre Ă  Christine Pfeiffer et Jean-Marc Faudi, 66 ans. En Ă©change il repart avec le mĂŞme nombre de bouteilles vides, qui une fois lavĂ©es, pourront ĂŞtre rĂ©utilisĂ©es.En Alsace, la consigne n’a jamais disparu et connaĂ®t mĂŞme un nouvel engouement avec le dĂ©veloppement de services de livraison Ă  domicile.”Franchement, on apprĂ©cie. Je ne reviendrai pas en arrière”, tĂ©moigne Christine. “Très prĂ©occupĂ©e par l’environnement”, la sexagĂ©naire explique qu’elle en avait “marre des bouteilles en plastique”. “Pour moi, c’est essentiel de passer au verre consignĂ©, puisque c’est lavĂ©, rĂ©utilisĂ©. C’est vraiment une solution Ă©cologique.”A ses cĂ´tĂ©s, Jean-Marc se souvient qu’enfant, il rapportait les pots de yaourts et bouteilles de lait Ă  l’Ă©picerie. Il se fĂ©licite de voir le verre consignĂ© faire son grand retour: “enfin, on retrouve le bon sens de nos grands-parents”.Jus de fruits, bières, soupes… En mai, la consigne en verre va faire son retour Ă  grande Ă©chelle dans les supermarchĂ©s de Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie et Hauts-de-France – soit 16 millions de consommateurs potentiellement concernĂ©s. Une expĂ©rimentation prĂ©alable Ă  une Ă©ventuelle gĂ©nĂ©ralisation Ă  toute la France.L’enjeu, selon l’Ă©co-organisme Citeo, est de rattraper le retard en matière de rĂ©emploi des emballages.- Plus de 20 rĂ©utilisations -Edouard Haag, prĂ©sident de la brasserie Meteor, implantĂ©e Ă  Hochfelden, Ă  30 kilomètres au nord-ouest de Strasbourg, est “absolument convaincu que c’est un système qui doit se redĂ©ployer au niveau national”.Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2009, une bouteille en verre rĂ©employĂ©e permet d’Ă©conomiser 79% de CO2 et 75% d’Ă©nergie par rapport Ă  une bouteille en verre recyclĂ©e.”Il y a Ă  la fois un enjeu Ă©cologique et Ă©conomique” et “la rĂ©glementation va dans ce sens, avec des obligations croissantes”, souligne M. Haag, citant la loi Agec sur l’Ă©conomie circulaire de fĂ©vrier 2020 qui vise 10% d’emballages rĂ©employĂ©s d’ici Ă  2027.A Hochfelden, oĂą l’on brasse de la bière depuis 1640, sept millions de bouteilles en verre consignĂ©es sont produites chaque annĂ©e par Meteor.Une fois vidĂ©es, elles reviennent Ă  la brasserie, oĂą elles vont connaĂ®tre une nouvelle vie. “Elles passent par diffĂ©rents bains dont un avec de la soude pour Ă©liminer les Ă©tiquettes et les impuretĂ©s puis elles sont rincĂ©es”, explique Thierry Charpilloz, employĂ© chez Meteor depuis 27 ans.Redevenues pimpantes, elles sont de nouveau remplies de bière, encapsulĂ©es, Ă©tiquetĂ©es et mises en caisses, prĂŞtes Ă  ĂŞtre livrĂ©es. Chacune peut ainsi ĂŞtre rĂ©employĂ©e plus de 20 fois.- Changer les mentalitĂ©s -Pour chaque bouteille de 75 cl consignĂ©e, les particuliers dĂ©boursent 20 centimes, somme qui leur est restituĂ©e lorsque le contenant est rapportĂ© sur le lieu de vente.”C’est un geste qu’il va falloir apprendre ou rĂ©apprendre. Et ça, nĂ©cessairement, ça prend un peu de temps. Mais je suis absolument convaincu que les consommateurs français vont s’y employer assez rapidement”, espère Edouard Haag.Pour simplifier cette dĂ©marche et Ă©viter aux particuliers de se dĂ©placer, des sociĂ©tĂ©s de livraison Ă  domicile ont Ă©mergĂ© ces dernières annĂ©es.Selon Erwann Dauges, cofondateur de la sociĂ©tĂ© de livraison de boissons consignĂ©es YSE, ce système sĂ©duit des personnes convaincues par le caractère “Ă©cologique”, mais aussi “pratique” de la dĂ©marche, et qui permet de rĂ©cupĂ©rer “environ 95 % des contenants”.Autre intĂ©rĂŞt, la consigne “crĂ©e de l’emploi non dĂ©localisable”, souligne M. Dauges, citant les livreurs ou encore les laveurs.Pour dĂ©velopper ce système, le plus grand dĂ©fi, “c’est de changer les mentalitĂ©s”, estime l’entrepreneur. Car une fois clients, “très peu de gens reviennent au plastique”.

La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel Ă©pisode des tensions entre PĂ©kin et Manille en mer de Chine mĂ©ridionale : des garde-cĂ´tes chinois ont dĂ©barquĂ© mi-avril sur un Ă®lot disputĂ© situĂ© Ă  proximitĂ© d’un avant-poste militaire philippin, affirme un mĂ©dia d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment oĂą Philippins et AmĂ©ricains procèdent ensemble Ă  d’importantes manoeuvres militaires dans la rĂ©gion, destinĂ©es notamment Ă  afficher leur unitĂ© contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, PĂ©kin revendique la quasi-totalitĂ© des Ă®lots de la mer de Chine mĂ©ridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prĂ©tentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrĂ´lent plusieurs Ă®lots de cette vaste zone maritime.- “ContrĂ´le maritime” -A la mi-avril, les garde-cĂ´tes chinois ont “mis en place un contrĂ´le maritime” sur celui de Tiexian, Ă©galement connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncĂ© samedi la tĂ©lĂ©vision Ă©tatique CCTV.Cet Ă®lot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situĂ© Ă  quelques kilomètres de Thitu – la plus grande Ă®le contrĂ´lĂ©e par les Philippines dans la rĂ©gion -, oĂą des garde-cĂ´tes et des militaires philippins sont prĂ©sents.Les garde-cĂ´tes chinois ont dĂ©barquĂ© sur Tiexian pour y “exercer la souverainetĂ© et la juridiction” de PĂ©kin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidĂ©o attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliquĂ© CCTV.Dans un communiquĂ© diffusĂ© dimanche soir, le porte-parole des garde-cĂ´tes chinois, Liu Dejun, a affirmĂ© que six membres du personnel philippin avaient “abordĂ© illĂ©galement” le rĂ©cif de Tiexian malgrĂ© les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-cĂ´tes chinois ont ensuite “abordĂ© le rĂ©cif, menĂ© une enquĂŞte et pris des mesures conformĂ©ment Ă  la loi”, a-t-il ajoutĂ© dans ce communiquĂ© sans donner davantage de prĂ©cisions.- Bouteilles et bâtons -La tĂ©lĂ©vision chinoise a diffusĂ© des images de quatre garde-cĂ´tes posant avec un drapeau chinois sur l’Ă®lot.Ils ont Ă©galement “enlevĂ© des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres dĂ©bris ou dĂ©chets abandonnĂ©s” sur Tiexian, a prĂ©cisĂ© CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-cĂ´tes chinois ont quittĂ© les lieux après avoir dĂ©ployĂ© leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autoritĂ©s philippines n’ont pas encore rĂ©agi officiellement Ă  cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusĂ©es d’ĂŞtre responsables d’une dĂ©gradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’Ă®lots disputĂ©s.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publiĂ© cette semaine une Ă©tude qui, a expliquĂ© l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des Ă®lots portent atteinte Ă  l’environnement.- “Collusion” -Les forces armĂ©es philippines et amĂ©ricaines ont entamĂ©, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommĂ©s “Balikatan” (“Ă©paule contre Ă©paule” en tagalog), destinĂ©s en particulier Ă  faire front commun contre la Chine dans la rĂ©gion.Quelque 17.000 personnes sont mobilisĂ©es pour ces manoeuvres cette annĂ©e qui simuleront un “scĂ©nario de bataille Ă  grande Ă©chelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volontĂ© de respecter notre traitĂ© de dĂ©fense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacitĂ© inĂ©galĂ©e Ă  le faire”, a dĂ©clarĂ© le gĂ©nĂ©ral des Marines amĂ©ricains James Glynn Ă  Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversitĂ© partagĂ©e”, a-t-il ajoutĂ©, sans prĂ©ciser Ă  quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province cĂ´tière de Zambales, au nord de la capitale, Ă  une dĂ©monstration du nouveau système de dĂ©fense antiaĂ©rienne amĂ©ricain de courte portĂ©e MADIS, dont l’objectif est d’amĂ©liorer la dĂ©fense cĂ´tière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s dans les eaux proches des Philippines depuis le dĂ©but des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© en train de faire route Ă  2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’Ă®le Babuyan, dans l’extrĂŞme nord des Philippines, a soulignĂ© la marine.Trois autres navires Ă©taient prĂ©sents samedi Ă  environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajoutĂ© dimanche.PĂ©kin a dĂ©noncĂ© ces manĹ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilitĂ©” rĂ©gionale et a accusĂ© Manille de “collusion avec des pays extĂ©rieurs Ă  la rĂ©gion”.

La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel Ă©pisode des tensions entre PĂ©kin et Manille en mer de Chine mĂ©ridionale : des garde-cĂ´tes chinois ont dĂ©barquĂ© mi-avril sur un Ă®lot disputĂ© situĂ© Ă  proximitĂ© d’un avant-poste militaire philippin, affirme un mĂ©dia d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment oĂą Philippins et AmĂ©ricains procèdent ensemble Ă  d’importantes manoeuvres militaires dans la rĂ©gion, destinĂ©es notamment Ă  afficher leur unitĂ© contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, PĂ©kin revendique la quasi-totalitĂ© des Ă®lots de la mer de Chine mĂ©ridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prĂ©tentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrĂ´lent plusieurs Ă®lots de cette vaste zone maritime.- “ContrĂ´le maritime” -A la mi-avril, les garde-cĂ´tes chinois ont “mis en place un contrĂ´le maritime” sur celui de Tiexian, Ă©galement connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncĂ© samedi la tĂ©lĂ©vision Ă©tatique CCTV.Cet Ă®lot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situĂ© Ă  quelques kilomètres de Thitu – la plus grande Ă®le contrĂ´lĂ©e par les Philippines dans la rĂ©gion -, oĂą des garde-cĂ´tes et des militaires philippins sont prĂ©sents.Les garde-cĂ´tes chinois ont dĂ©barquĂ© sur Tiexian pour y “exercer la souverainetĂ© et la juridiction” de PĂ©kin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidĂ©o attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliquĂ© CCTV.Dans un communiquĂ© diffusĂ© dimanche soir, le porte-parole des garde-cĂ´tes chinois, Liu Dejun, a affirmĂ© que six membres du personnel philippin avaient “abordĂ© illĂ©galement” le rĂ©cif de Tiexian malgrĂ© les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-cĂ´tes chinois ont ensuite “abordĂ© le rĂ©cif, menĂ© une enquĂŞte et pris des mesures conformĂ©ment Ă  la loi”, a-t-il ajoutĂ© dans ce communiquĂ© sans donner davantage de prĂ©cisions.- Bouteilles et bâtons -La tĂ©lĂ©vision chinoise a diffusĂ© des images de quatre garde-cĂ´tes posant avec un drapeau chinois sur l’Ă®lot.Ils ont Ă©galement “enlevĂ© des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres dĂ©bris ou dĂ©chets abandonnĂ©s” sur Tiexian, a prĂ©cisĂ© CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-cĂ´tes chinois ont quittĂ© les lieux après avoir dĂ©ployĂ© leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autoritĂ©s philippines n’ont pas encore rĂ©agi officiellement Ă  cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusĂ©es d’ĂŞtre responsables d’une dĂ©gradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’Ă®lots disputĂ©s.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publiĂ© cette semaine une Ă©tude qui, a expliquĂ© l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des Ă®lots portent atteinte Ă  l’environnement.- “Collusion” -Les forces armĂ©es philippines et amĂ©ricaines ont entamĂ©, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommĂ©s “Balikatan” (“Ă©paule contre Ă©paule” en tagalog), destinĂ©s en particulier Ă  faire front commun contre la Chine dans la rĂ©gion.Quelque 17.000 personnes sont mobilisĂ©es pour ces manoeuvres cette annĂ©e qui simuleront un “scĂ©nario de bataille Ă  grande Ă©chelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volontĂ© de respecter notre traitĂ© de dĂ©fense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacitĂ© inĂ©galĂ©e Ă  le faire”, a dĂ©clarĂ© le gĂ©nĂ©ral des Marines amĂ©ricains James Glynn Ă  Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversitĂ© partagĂ©e”, a-t-il ajoutĂ©, sans prĂ©ciser Ă  quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province cĂ´tière de Zambales, au nord de la capitale, Ă  une dĂ©monstration du nouveau système de dĂ©fense antiaĂ©rienne amĂ©ricain de courte portĂ©e MADIS, dont l’objectif est d’amĂ©liorer la dĂ©fense cĂ´tière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s dans les eaux proches des Philippines depuis le dĂ©but des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© en train de faire route Ă  2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’Ă®le Babuyan, dans l’extrĂŞme nord des Philippines, a soulignĂ© la marine.Trois autres navires Ă©taient prĂ©sents samedi Ă  environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajoutĂ© dimanche.PĂ©kin a dĂ©noncĂ© ces manĹ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilitĂ©” rĂ©gionale et a accusĂ© Manille de “collusion avec des pays extĂ©rieurs Ă  la rĂ©gion”.

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tuĂ© 9 personnes et fait plus de 20 blessĂ©s samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communautĂ© philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autoritĂ©s, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne Ă©lectorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es dans ce que la police de Vancouver dĂ©crit comme une attaque Ă  la voiture-bĂ©lier”, a dĂ©clarĂ© le Premier ministre Mark Carney, très Ă©mu lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne Ă©lectorale dans le pays, les Canadiens Ă©tant appelĂ©s aux urnes lundi pour des Ă©lections lĂ©gislatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autoritĂ©s, a Ă©tĂ© maĂ®trisĂ© par la foule avant d’ĂŞtre arrĂŞtĂ© par la police, qui a dĂ©clarĂ© ĂŞtre “convaincue que cet incident n’Ă©tait pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donnĂ© plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a dĂ©clarĂ© Mark Carney dimanche.- Des corps “Ă©crasĂ©s” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la cĂ´te pacifique, oĂą des membres de la communautĂ© philippine s’Ă©taient rassemblĂ©s pour cĂ©lĂ©brer la journĂ©e Lapu-Lapu.La “foule Ă©tait dense” Ă  l’endroit frappĂ©, selon la police.Abigail Andiso a racontĂ© au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont Ă©tĂ© Ă©crasĂ©s. Certains Ă©taient dĂ©jĂ  morts sur place”, a-t-elle dĂ©clarĂ©.Des images partagĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux et vĂ©rifiĂ©es par l’AFP montrent un vĂ©hicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagĂ©, arrĂŞtĂ© dans une rue jonchĂ©e de dĂ©bris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et Ă  quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongĂ©es sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communautĂ© philippine, Ă©tait sur place peu avant l’incident. Elle a dit Ă  l’AFP se trouver “sous le choc”, “anĂ©antie”.De nombreuses communautĂ©s asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondĂ©ment attristĂ©” par cette “terrible tragĂ©die”. Le prĂ©sident français Emmanuel Macron a dit sa “solidaritĂ© aux Canadiens et Ă  la communautĂ© philippine”.De son cĂ´tĂ©, le prĂ©sident des Philippines, Ferdinand Marcos, a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© qu’il Ă©tait “complètement bouleversĂ© d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensĂ©es vont Ă  la communautĂ© philippine et Ă  toutes les victimes visĂ©es par cette attaque insensĂ©e”, a commentĂ© sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les lĂ©gislatives et principal opposant Ă  Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti dĂ©mocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empĂŞcher de penser aux enfants qui y Ă©taient, qui y avaient du plaisir”.- “TragĂ©die insensĂ©e” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoquĂ© par cette tragĂ©die insensĂ©e”, ont rĂ©agi les organisateurs du festival sur Instagram.La journĂ©e Lapu-Lapu est cĂ©lĂ©brĂ©e aux Philippines en mĂ©moire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes Ă  la dĂ©faite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’Ă©tais choquĂ©” en apprenant la nouvelle, a dĂ©clarĂ© dimanche matin Ă  l’AFP Julie Dunbar, une retraitĂ©e de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivĂ© la mĂŞme chose Ă  Toronto” en 2018, quand un homme avait tuĂ© 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension Ă  quelques heures du scrutin, lundi. La campagne Ă©lectorale a Ă©tĂ© dominĂ©e par la question de la guerre Ă©conomique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se prĂ©sente comme un rempart face au prĂ©sident amĂ©ricain, est donnĂ© favori par les sondages. Il a modifiĂ© le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque Ă  Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tuĂ© 9 personnes et fait plus de 20 blessĂ©s samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communautĂ© philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autoritĂ©s, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne Ă©lectorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es dans ce que la police de Vancouver dĂ©crit comme une attaque Ă  la voiture-bĂ©lier”, a dĂ©clarĂ© le Premier ministre Mark Carney, très Ă©mu lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne Ă©lectorale dans le pays, les Canadiens Ă©tant appelĂ©s aux urnes lundi pour des Ă©lections lĂ©gislatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autoritĂ©s, a Ă©tĂ© maĂ®trisĂ© par la foule avant d’ĂŞtre arrĂŞtĂ© par la police, qui a dĂ©clarĂ© ĂŞtre “convaincue que cet incident n’Ă©tait pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donnĂ© plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a dĂ©clarĂ© Mark Carney dimanche.- Des corps “Ă©crasĂ©s” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la cĂ´te pacifique, oĂą des membres de la communautĂ© philippine s’Ă©taient rassemblĂ©s pour cĂ©lĂ©brer la journĂ©e Lapu-Lapu.La “foule Ă©tait dense” Ă  l’endroit frappĂ©, selon la police.Abigail Andiso a racontĂ© au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont Ă©tĂ© Ă©crasĂ©s. Certains Ă©taient dĂ©jĂ  morts sur place”, a-t-elle dĂ©clarĂ©.Des images partagĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux et vĂ©rifiĂ©es par l’AFP montrent un vĂ©hicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagĂ©, arrĂŞtĂ© dans une rue jonchĂ©e de dĂ©bris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et Ă  quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongĂ©es sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communautĂ© philippine, Ă©tait sur place peu avant l’incident. Elle a dit Ă  l’AFP se trouver “sous le choc”, “anĂ©antie”.De nombreuses communautĂ©s asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondĂ©ment attristĂ©” par cette “terrible tragĂ©die”. Le prĂ©sident français Emmanuel Macron a dit sa “solidaritĂ© aux Canadiens et Ă  la communautĂ© philippine”.De son cĂ´tĂ©, le prĂ©sident des Philippines, Ferdinand Marcos, a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© qu’il Ă©tait “complètement bouleversĂ© d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensĂ©es vont Ă  la communautĂ© philippine et Ă  toutes les victimes visĂ©es par cette attaque insensĂ©e”, a commentĂ© sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les lĂ©gislatives et principal opposant Ă  Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti dĂ©mocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empĂŞcher de penser aux enfants qui y Ă©taient, qui y avaient du plaisir”.- “TragĂ©die insensĂ©e” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoquĂ© par cette tragĂ©die insensĂ©e”, ont rĂ©agi les organisateurs du festival sur Instagram.La journĂ©e Lapu-Lapu est cĂ©lĂ©brĂ©e aux Philippines en mĂ©moire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes Ă  la dĂ©faite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’Ă©tais choquĂ©” en apprenant la nouvelle, a dĂ©clarĂ© dimanche matin Ă  l’AFP Julie Dunbar, une retraitĂ©e de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivĂ© la mĂŞme chose Ă  Toronto” en 2018, quand un homme avait tuĂ© 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension Ă  quelques heures du scrutin, lundi. La campagne Ă©lectorale a Ă©tĂ© dominĂ©e par la question de la guerre Ă©conomique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se prĂ©sente comme un rempart face au prĂ©sident amĂ©ricain, est donnĂ© favori par les sondages. Il a modifiĂ© le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque Ă  Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

GĂ©nĂ©ral tuĂ© près de Moscou: le suspect arrĂŞtĂ© inculpĂ© pour “acte terroriste”

L’homme suspectĂ© d’avoir tuĂ© un gĂ©nĂ©ral russe dans l’explosion d’une voiture près de Moscou, dont l’arrestation a Ă©tĂ© annoncĂ© samedi, a Ă©tĂ© inculpĂ© pour “acte terroriste”, a indiquĂ© dimanche le ComitĂ© d’enquĂŞte, chargĂ© des principales investigations en Russie.”Le parquet gĂ©nĂ©ral russe a inculpĂ© Ignat Kouzine pour (…) acte terroriste, trafic illicite et fabrication d’explosifs et d’engins explosifs”, a prĂ©cisĂ© le puissant ComitĂ© d’enquĂŞte dans un communiquĂ©.Le suspect risque la prison Ă  vie, selon le code pĂ©nal russe.D’après cet organisme, le suspect “a reconnu sa culpabilitĂ©” et a affirmĂ© “avoir Ă©tĂ© recrutĂ© par des agents des services de sĂ©curitĂ© ukrainiens, qui l’ont contactĂ© en lui proposant une rĂ©compense” totale de 18.000 dollars (près de 16.000 euros).Selon son rĂ©cit, rapportĂ© par le ComitĂ© d’enquĂŞte, il est arrivĂ© en Russie en septembre 2023 avant de se voir confier la mission d’Ă©liminer le gĂ©nĂ©ral Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction gĂ©nĂ©rale opĂ©rationnelle de l’Ă©tat-major des forces armĂ©es russes.Vendredi matin, ce haut responsable de l’armĂ©e russe a Ă©tĂ© tuĂ© près de Moscou dans l’explosion d’une voiture.Les autoritĂ©s russes ont dans la foulĂ©e dĂ©noncĂ© “une attaque terroriste”, imputĂ©e aux services spĂ©ciaux ukrainiens (SBU).L’Ukraine, qui n’a pas rĂ©agi publiquement Ă  ces accusations, a Ă©tĂ© accusĂ©e Ă  plusieurs reprises d’attaques ciblĂ©es contre des responsables militaires russes depuis l’offensive du Kremlin en fĂ©vrier 2022.

Iran: le prĂ©sident sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le prĂ©sident iranien est arrivĂ© dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une Ă©norme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessĂ©s.La dĂ©flagration, entendue Ă  des dizaines de kilomètres Ă  la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid RajaĂŻ, oĂą transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratĂ©gique est proche de la grande ville cĂ´tière de Bandar Abbas (sud), sur le dĂ©troit d’Ormuz, par oĂą passe un cinquième de la production mondiale de pĂ©trole, Ă  un millier de kilomètres au sud de TĂ©hĂ©ran.Le prĂ©sident iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonnĂ© l’ouverture d’une enquĂŞte, est arrivĂ© dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la tĂ©lĂ©vision publique.Il a exprimĂ© sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la RĂ©volution et de l’armĂ©e qui sont venus prĂŞter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es”, a dĂ©clarĂ© le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessĂ©s. M. Koulivand a ajoutĂ© que des blessĂ©s avaient Ă©tĂ© transportĂ©s par avion pour ĂŞtre soignĂ©s Ă  TĂ©hĂ©ran.Le sinistre est probablement dĂ» Ă  un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiquĂ© des Douanes. “Seule une zone du port (…) a Ă©tĂ© touchĂ©e par un incendie, et les opĂ©rations de chargement et de dĂ©chargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a dĂ©clarĂ© la ministre du DĂ©veloppement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des mĂ©dias officiels.Les nombreux entrepĂ´ts du port sont rĂ©partis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la DĂ©fense a affirmĂ© qu'”il n’y avait et il n’y a Ă  l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la RĂ©volution, l’armĂ©e idĂ©ologique de la RĂ©publique islamique d’Iran, avait auparavant affirmĂ© que l’explosion avait Ă©tĂ© provoquĂ©e par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas Ă©teint”, a indiquĂ© dimanche un correspondant de la tĂ©lĂ©vision d’Etat prĂ©sent sur les lieux, une Ă©paisse fumĂ©e noire visible derrière lui.Seuls les mĂ©dias iraniens ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  prendre des photos et vidĂ©os dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hĂ©licoptères sont mobilisĂ©s pour lutter contre les flammes, selon des images de la tĂ©lĂ©vision d’Etat. Au sol, les pompiers ont dĂ©ployĂ© d’immenses lances Ă  incendie.  La Russie a ordonnĂ© l’envoi “de plusieurs avions transportant des spĂ©cialistes”, pour aider Ă  lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autoritĂ©s ont ordonnĂ© la fermeture dimanche – jour ouvrĂ© en Iran – des bureaux et Ă©tablissements scolaires Ă  Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumĂ©e continue Ă  se propager dans les environs. Le ministère de la SantĂ© a appelĂ© les habitants Ă  rester chez eux “jusqu’Ă  nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a Ă©tĂ© lancĂ© pour les blessĂ©s.Les autoritĂ©s ont dĂ©crĂ©tĂ© un jour de deuil national lundi, et trois jours Ă  partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflĂ©s -La dĂ©flagration a complètement soufflĂ© une rangĂ©e de semi-remorques, selon des images sur les rĂ©seaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vĂ©rifier l’authenticitĂ©. Sur d’autres images prises d’un hĂ©licoptère, une Ă©paisse fumĂ©e noire semble indiquer plusieurs dĂ©parts de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont prĂ©sentĂ© leurs condolĂ©ances Ă  l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimĂ© sa solidaritĂ© pour ce “tragique accident”.Dans la première rĂ©action d’un grand pays europĂ©en, l’ambassade d’Allemagne Ă  TĂ©hĂ©ran a publiĂ© sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coĂŻncidĂ© avec la tenue Ă  Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nuclĂ©aire de TĂ©hĂ©ran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre dĂ©cennies.IsraĂ«l, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nuclĂ©aire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des annĂ©es Ă  une guerre de l’ombre contre son ennemi jurĂ©.Selon le Washington Post, IsraĂ«l avait lancĂ© en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid RajaĂŻ. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e par TĂ©hĂ©ran pour l’explosion de samedi.

Iran: le prĂ©sident sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le prĂ©sident iranien est arrivĂ© dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une Ă©norme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessĂ©s.La dĂ©flagration, entendue Ă  des dizaines de kilomètres Ă  la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid RajaĂŻ, oĂą transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratĂ©gique est proche de la grande ville cĂ´tière de Bandar Abbas (sud), sur le dĂ©troit d’Ormuz, par oĂą passe un cinquième de la production mondiale de pĂ©trole, Ă  un millier de kilomètres au sud de TĂ©hĂ©ran.Le prĂ©sident iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonnĂ© l’ouverture d’une enquĂŞte, est arrivĂ© dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la tĂ©lĂ©vision publique.Il a exprimĂ© sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la RĂ©volution et de l’armĂ©e qui sont venus prĂŞter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es”, a dĂ©clarĂ© le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessĂ©s. M. Koulivand a ajoutĂ© que des blessĂ©s avaient Ă©tĂ© transportĂ©s par avion pour ĂŞtre soignĂ©s Ă  TĂ©hĂ©ran.Le sinistre est probablement dĂ» Ă  un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiquĂ© des Douanes. “Seule une zone du port (…) a Ă©tĂ© touchĂ©e par un incendie, et les opĂ©rations de chargement et de dĂ©chargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a dĂ©clarĂ© la ministre du DĂ©veloppement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des mĂ©dias officiels.Les nombreux entrepĂ´ts du port sont rĂ©partis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la DĂ©fense a affirmĂ© qu'”il n’y avait et il n’y a Ă  l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la RĂ©volution, l’armĂ©e idĂ©ologique de la RĂ©publique islamique d’Iran, avait auparavant affirmĂ© que l’explosion avait Ă©tĂ© provoquĂ©e par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas Ă©teint”, a indiquĂ© dimanche un correspondant de la tĂ©lĂ©vision d’Etat prĂ©sent sur les lieux, une Ă©paisse fumĂ©e noire visible derrière lui.Seuls les mĂ©dias iraniens ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  prendre des photos et vidĂ©os dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hĂ©licoptères sont mobilisĂ©s pour lutter contre les flammes, selon des images de la tĂ©lĂ©vision d’Etat. Au sol, les pompiers ont dĂ©ployĂ© d’immenses lances Ă  incendie.  La Russie a ordonnĂ© l’envoi “de plusieurs avions transportant des spĂ©cialistes”, pour aider Ă  lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autoritĂ©s ont ordonnĂ© la fermeture dimanche – jour ouvrĂ© en Iran – des bureaux et Ă©tablissements scolaires Ă  Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumĂ©e continue Ă  se propager dans les environs. Le ministère de la SantĂ© a appelĂ© les habitants Ă  rester chez eux “jusqu’Ă  nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a Ă©tĂ© lancĂ© pour les blessĂ©s.Les autoritĂ©s ont dĂ©crĂ©tĂ© un jour de deuil national lundi, et trois jours Ă  partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflĂ©s -La dĂ©flagration a complètement soufflĂ© une rangĂ©e de semi-remorques, selon des images sur les rĂ©seaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vĂ©rifier l’authenticitĂ©. Sur d’autres images prises d’un hĂ©licoptère, une Ă©paisse fumĂ©e noire semble indiquer plusieurs dĂ©parts de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont prĂ©sentĂ© leurs condolĂ©ances Ă  l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimĂ© sa solidaritĂ© pour ce “tragique accident”.Dans la première rĂ©action d’un grand pays europĂ©en, l’ambassade d’Allemagne Ă  TĂ©hĂ©ran a publiĂ© sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coĂŻncidĂ© avec la tenue Ă  Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nuclĂ©aire de TĂ©hĂ©ran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre dĂ©cennies.IsraĂ«l, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nuclĂ©aire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des annĂ©es Ă  une guerre de l’ombre contre son ennemi jurĂ©.Selon le Washington Post, IsraĂ«l avait lancĂ© en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid RajaĂŻ. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e par TĂ©hĂ©ran pour l’explosion de samedi.

India and Pakistan troops exchange fire in Kashmir

Troops from Pakistan and India exchanged fire in disputed Kashmir for a third night in a row, officials said Sunday, as relations between the nuclear-armed rivals plunged to their lowest level in years.India has accused Pakistan of supporting “cross-border terrorism” after gunmen killed 26 people in the worst attack on civilians in contested Muslim-majority Kashmir for a quarter of a century.Islamabad has denied any involvement, calling attempts to link Pakistan to the attack “frivolous” and vowing to respond to any Indian action.Pakistan’s army, meanwhile, claimed Sunday that it had killed 54 militants who tried to enter the country through its northwestern border with Afghanistan — suggesting the incursion was orchestrated by New Delhi.”Such actions by (jihadists), at a time when India is leveling baseless accusations against Pakistan, clearly implies on whose cues (the jihadists are) operating,” the army said in a statement.The Indian military earlier Sunday held naval drills — releasing images of warships firing missiles — while the country’s security forces pressed on with their hunt for those behind the April 22 attack at a tourist hotspot in Pahalgam in Kashmir.The military blamed Pakistan for the “unprovoked” firing of small arms along Kashmir’s Line of Control that separates the two countries.”(Our) own troops responded effectively with appropriate small arms fire,” it said of the latest incident.Speaking to reporters on Sunday in Islamabad, Pakistan’s information minister, Attaullah Tarar, said there was “no official confirmation” of any clashes at the border with India.Indian police have issued wanted posters for three suspects in the Pahalgam attack — two Pakistani men and an Indian — who they say are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba group, a UN-designated terrorist organisation.India’s federal home ministry has handed over the attack probe to the National Investigation Agency, which focuses on counter-terrorism.”The eyewitnesses are being questioned in minute detail to piece together the sequence of events that led to one of the worst terror attacks in Kashmir,” an agency statement said Sunday.Pakistan’s Prime Minister Shehbaz Sharif on Saturday said the country was “open to participating in any neutral, transparent and credible investigation” into the attack.- Indian naval exercises -India’s navy meanwhile said it carried out exercises to “revalidate and demonstrate readiness of platforms, systems and crew for long range precision offensive strike”, without detailing where the drills took place.The Indian Express newspaper on Sunday quoted a top government source as saying “there will be military retaliation” and officials “are discussing the nature of the strike”.Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence in 1947. Both claim the territory in full but govern separate portions of it.Rebel groups have waged an insurgency in Indian-controlled Kashmir since 1989, demanding independence or a merger with Pakistan.India’s Hindu nationalist Prime Minister Narendra Modi on Sunday reiterated his pledge that the Pahalgam victims “will get justice”.”Terrorists and their patrons want Kashmir to be destroyed again, that is why such a big conspiracy was hatched,” he said in his monthly radio address to the nation.On Saturday, soldiers in Indian-administered Kashmir bombed the family home of one of the Pahalgam suspects.The house of Farooq Ahmad Tadwa was destroyed by authorities in Kupwara district, one of a series of demolitions targeting houses of alleged militants.So far nine houses belonging to militants have been bombed since the Pahalgam attack, a police official told AFP on Sunday on condition of anonymity.In the aftermath of the attack, New Delhi suspended a water-sharing treaty, announced the closure of the main land border crossing with Pakistan, downgraded diplomatic ties, and withdrew visas for Pakistanis.In response, Islamabad has ordered the expulsion of Indian diplomats and military advisers, cancelling visas for Indian nationals — with the exception of Sikh pilgrims — and closing the main border crossing from its side.The United Nations has urged the arch-rivals to show “maximum restraint” so that issues can be “resolved peacefully through meaningful mutual engagement”.Pahalgam marks a dramatic shift in recent Kashmiri rebel attacks, which typically target Indian security forces.In 2019, a suicide attack killed 41 Indian troops in Kashmir and triggered Indian air strikes inside Pakistan, bringing the countries to the brink of all-out war.