Censure: avec le sauf-conduit du PS, “un autre chemin se dégage”, se félicite François Bayrou

“Un autre chemin se dégage”, a jugé François Bayrou, assuré jeudi, après nombre de concessions, du sauf-conduit du Parti socialiste face à la motion de censure “destructrice” de La France insoumise, deux jours après la présentation de son programme.Comme elle le fait régulièrement depuis 2022, l’Assemblée nationale examinait jeudi, dans un hémicycle clairsemé, la première motion de censure déposée contre le gouvernement Bayrou, à l’initiative des Insoumis, rejoints par les écologistes et les communistes. Celle-ci ne devrait, en toute logique, pas être adoptée, le RN et les socialistes ayant annoncé qu’ils ne s’y associeraient pas. Le résultat du vote est attendu vers 18h.Même s’il ne tombe pas ce jeudi, les jours du gouvernement, en place depuis Noël, sont “comptés”, a affirmé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. “Quand il tombera, le monarque (Emmanuel Macron) suivra”, a-t-il lancé, fustigeant également “l’irresponsabilité” des socialistes de ne pas s’associer à la motion LFI.Dans une brève réponse, François Bayrou a accusé le parti de Jean-Luc Mélenchon de “choisir la guerre intestine” entre Français et de vouloir que “l’affrontement soit la loi”.Mais “un autre chemin se dégage, difficilement, après beaucoup de travail, de discussions, de négociations”, a assuré le Premier ministre.Quelques minutes avant l’ouverture du débat, et après une longue hésitation, le PS avait confirmé qu’il ne censurerait pas l’exécutif. “Nous ne vous accordons pas pour autant notre confiance. Mais nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire” qui pourrait conduire à “l’arrivée de l’extrême droite”, a confirmé à la tribune le premier secrétaire du parti, Olivier Faure.La censure reste toutefois “possible à tout moment”, a-t-il prévenu, interpellant également les députés Insoumis en défendant “une gauche qui propose et avance”.”Le PS fracture le NFP. Mais il capitule seul. Les trois autres groupes votent la censure. Nous continuons le combat”, a réagi sur X Jean-Luc Mélenchon.- Concessions -Dans la dernière ligne droite, les socialistes ont obtenu par écrit d’ultimes gages du Premier ministre qui espère maintenant pouvoir “doter enfin notre pays d’un budget”.A côté des annonces déjà connues, comme le “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, François Bayrou a répondu positivement à certaines demandes du PS, comme l’abandon de l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.Point sensible pour les socialistes, il a aussi confirmé l’abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale et la création de 2.000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.Côté fiscal, il a confirmé, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus (qui doit rapporter deux milliards d’euros) mais qui a vocation à être remplacée par “un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale”, “au plus tard” pour le budget 2026.Des concessions brocardées par Sébastien Chenu, du groupe Rassemblement national, qui n’a toutefois pas souhaité s’associer à la motion de censure. Pour lui, le Parti socialiste, “telle une tribu indigène”, s’est laissé “amadouer avec de la verroterie”, rendant l’examen de la motion “stérile”. “Nous ne vous menaçons de rien, mais nous vous attendons sur des actes”, a-t-il lancé au Premier ministre. Nommé il y a trois semaines, M. Bayrou n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Élisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.- Place aux budgets -Écologistes et LFI estiment que les “règles du jeu sont pipées” sur la renégociation de la réforme des retraites, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.La numéro un de la CFDT Marylise Léon souligne cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Faute de perspective réelle de faire tomber le gouvernement, le vote de jeudi est avant tout une répétition avant les échéances décisives des budgets de l’État et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.leo-far-lum-bpa/ab/sde/dch   

Censure: avec le sauf-conduit du PS, “un autre chemin se dégage”, se félicite François Bayrou

“Un autre chemin se dégage”, a jugé François Bayrou, assuré jeudi, après nombre de concessions, du sauf-conduit du Parti socialiste face à la motion de censure “destructrice” de La France insoumise, deux jours après la présentation de son programme.Comme elle le fait régulièrement depuis 2022, l’Assemblée nationale examinait jeudi, dans un hémicycle clairsemé, la première motion de censure déposée contre le gouvernement Bayrou, à l’initiative des Insoumis, rejoints par les écologistes et les communistes. Celle-ci ne devrait, en toute logique, pas être adoptée, le RN et les socialistes ayant annoncé qu’ils ne s’y associeraient pas. Le résultat du vote est attendu vers 18h.Même s’il ne tombe pas ce jeudi, les jours du gouvernement, en place depuis Noël, sont “comptés”, a affirmé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. “Quand il tombera, le monarque (Emmanuel Macron) suivra”, a-t-il lancé, fustigeant également “l’irresponsabilité” des socialistes de ne pas s’associer à la motion LFI.Dans une brève réponse, François Bayrou a accusé le parti de Jean-Luc Mélenchon de “choisir la guerre intestine” entre Français et de vouloir que “l’affrontement soit la loi”.Mais “un autre chemin se dégage, difficilement, après beaucoup de travail, de discussions, de négociations”, a assuré le Premier ministre.Quelques minutes avant l’ouverture du débat, et après une longue hésitation, le PS avait confirmé qu’il ne censurerait pas l’exécutif. “Nous ne vous accordons pas pour autant notre confiance. Mais nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire” qui pourrait conduire à “l’arrivée de l’extrême droite”, a confirmé à la tribune le premier secrétaire du parti, Olivier Faure.La censure reste toutefois “possible à tout moment”, a-t-il prévenu, interpellant également les députés Insoumis en défendant “une gauche qui propose et avance”.”Le PS fracture le NFP. Mais il capitule seul. Les trois autres groupes votent la censure. Nous continuons le combat”, a réagi sur X Jean-Luc Mélenchon.- Concessions -Dans la dernière ligne droite, les socialistes ont obtenu par écrit d’ultimes gages du Premier ministre qui espère maintenant pouvoir “doter enfin notre pays d’un budget”.A côté des annonces déjà connues, comme le “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, François Bayrou a répondu positivement à certaines demandes du PS, comme l’abandon de l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.Point sensible pour les socialistes, il a aussi confirmé l’abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale et la création de 2.000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.Côté fiscal, il a confirmé, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus (qui doit rapporter deux milliards d’euros) mais qui a vocation à être remplacée par “un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale”, “au plus tard” pour le budget 2026.Des concessions brocardées par Sébastien Chenu, du groupe Rassemblement national, qui n’a toutefois pas souhaité s’associer à la motion de censure. Pour lui, le Parti socialiste, “telle une tribu indigène”, s’est laissé “amadouer avec de la verroterie”, rendant l’examen de la motion “stérile”. “Nous ne vous menaçons de rien, mais nous vous attendons sur des actes”, a-t-il lancé au Premier ministre. Nommé il y a trois semaines, M. Bayrou n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Élisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.- Place aux budgets -Écologistes et LFI estiment que les “règles du jeu sont pipées” sur la renégociation de la réforme des retraites, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.La numéro un de la CFDT Marylise Léon souligne cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Faute de perspective réelle de faire tomber le gouvernement, le vote de jeudi est avant tout une répétition avant les échéances décisives des budgets de l’État et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.leo-far-lum-bpa/ab/sde/dch   

Cuba: les remises en liberté de prisonniers se poursuivent

Les remises en liberté de prisonniers ont repris jeudi à Cuba, après la libération la veille d’une vingtaine de manifestants emprisonnés, dans la foulée du retrait de l’île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme. Quatre détenus, tous condamnés pour leur participation aux manifestations antigouvernementales de juillet 2021, sont sortis en début de matinée d’une prison située à San Miguel del Padron, un quartier de la périphérie de La Havane, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Merci de m’avoir donné cette opportunité, encore une fois, dans la vie. C’est un nouveau départ”, a déclaré, ému, à l’AFP le jeune Marlon Brando Diaz, condamné à 18 ans de prison pour sa participation aux manifestations, alors que sa famille l’attendait devant le centre pénitentiaire.Également attendus par leurs familles, trois autres prisonniers, détenus dans la même prison, ont été remis en liberté, selon les journalistes de l’AFP. Mardi, le gouvernement cubain s’est engagé à libérer 553 prisonniers dans le cadre d’un accord négocié avec l’aide de l’Église catholique, après que le président américain sortant Joe Biden a annoncé le retrait surprise de l’île communiste de la liste noire des pays soutenant le terrorisme. Selon l’ONG Cubalex, basée à Miami, une vingtaine de personnes, ayant toutes participé aux manifestations des 11 et 12 juillet 2021 sur l’île, ont été remises en liberté mercredi.Selon des chiffres officiels, quelque 500 personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour leur participation à ces protestations, les plus importantes depuis l’avènement de la révolution castriste en 1959.Certaines ont été libérées ces derniers mois après avoir purgé leur peine.Des ONG et l’ambassade des États-Unis à Cuba comptabilisent au total un millier de “prisonniers politiques” sur l’île. La Havane nie pour sa part l’existence de prisonniers politiques et accuse les opposants d’être des “mercenaires” à la solde de Washington.

Bourses : Paris en forte hausse, les autres places européennes dans le vert

Les Bourses européennes ont conclu la séance de jeudi dans le vert, en particulier Paris, portée en nette hausse (+2,14%) par le secteur du luxe, clôturant au-dessus des 7.500 points pour la première fois depuis octobre 2024.   La Bourse de Londres a également affiché une bonne forme (+1,09%), Francfort (+0,39%) et Milan (+0,48%) se sont montrées un peu moins enthousiastes.

Slovaquie: deux morts dans une attaque au couteau dans un lycée, l’agresseur interpellé

Un adolescent a tué un camarade de classe et une enseignante, et a gravement blessé une autre personne lors d’une attaque au couteau dans un lycée du nord-est de la Slovaquie.”L’élève de 18 ans soupçonné d’avoir commis ce crime grave a été arrêté peu après”, a déclaré la police slovaque sur Facebook.”Selon les informations disponibles, le lycéen a attaqué une enseignante et deux autres élèves”, a-t-elle ajouté.”Nous pouvons confirmer la mort de deux personnes, tandis qu’une personne souffrant de blessures plus légères a été transportée à l’hôpital”, a déclaré à l’AFP Danka Capakova, du service d’urgence slovaque.Selon la même source, l’enseignante était âgée de 51 ans et la lycéenne décédée avait 18 ans. La personne blessée est une jeune femme de 18 ans également.Le drame a eu lieu dans la ville de Spisska Stara Ves, près de la frontière avec la Pologne, à environ 280 km au nord-est de la capitale, Bratislava. Les services de secours “ont envoyé plusieurs ambulances au lycée de Spisska Stara Ves avant 13H00 (12H00 GMT) aujourd’hui” (jeudi, NDLR), a ajouté Mme Capakova. Sur place, les équipes médicales ont dû prendre en charge un homme de 51 ans et une femme de 62 ans, souffrant “d’un épisode aigu de stress”.Le ministre slovaque de l’Intérieur, Matus Sutaj Estok, a exprimé sur Facebook ses “sincères condoléances aux familles des victimes” de l’attaque, qu’il a condamnée, ajoutant qu’il se rendait immédiatement sur les lieux. Qualifiant l’attaque de “véritable tragédie”, le président slovaque Peter Pellegrini a également présenté ses condoléances, déclarant qu'”aucun problème dans le monde ne peut être résolu à l’aide d’un couteau ou d’une autre arme”. Le Conseil des élèves des écoles secondaires a déclaré pour sa part sur Instagram que “la haine et la violence n’ont pas leur place dans notre société, et encore moins dans les écoles où les jeunes devraient se sentir en sécurité”.- Précédents en Europe -Selon le quotidien SME, citant le maire de la commune où a eu lieu le drame, le lycéen aurait tué la directrice adjointe de l’établissement scolaire et un camarade de classe. Avant qu’il ne soit interpellé, la police l’avait identifié comme étant un étudiant de 18 ans, aux initiales “S.S.”, en demandant aux habitants de l’aider à l’arrêter alors qu’il tentait de fuir. Elle avait également publié sa photo, montrant un adolescent aux cheveux blonds coupés. Selon la chaîne de télévision privée Markiza, l’élève aurait rejoint le lycée en provenance d’une autre école de la ville voisine de Kezmarok, après avoir été renvoyé pour avoir menacé d’attaquer d’autres élèves.En 2020, un enseignant avait été tué lors d’une attaque à l’arme blanche dans une école élémentaire du centre de la Slovaquie, considérée la première attaque violente de ce type dans une école du pays. Les agents qui étaient intervenus avaient tué l’agresseur, identifié comme un ancien élève de l’école âgé de 22 ans, près de l’établissement scolaire alors qu’il tentait de s’enfuir.D’autres attaques dans des établissements scolaires ont dernièrement eu lieu en Europe centrale.Ainsi, en décembre 2024, un élève de sept ans a été tué et plusieurs autres blessés lors d’une attaque au couteau sans précédent dans une école de la capitale croate, Zagreb. En 2023, la Serbie avait été touchée par deux fusillades de masse consécutives, dont un massacre dans une école de la capitale, Belgrade, qui avait fait 10 morts.

Plaintes visant des applications chinoises contre les transferts de données des Européens

Six plaintes ont été déposées jeudi dans cinq pays européens à l’encontre de six applications chinoises, dont TikTok, accusées de transférer illégalement les données de leurs utilisateurs européens à la Chine. “Le transfert de données personnelles d’Européens est clairement illégal et doit être interrompu immédiatement”, a déclaré l’avocate de l’association Noyb, Kleanthi Sardeli dans un communiqué.”None on your business” (Noyb), signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”, est une ONG basée à Vienne, en Autriche. Elle se bat contre les infractions présumées des acteurs en ligne concernant la protection des données, régulée dans l’Union européenne (UE).Les plaintes ont été déposées par des particuliers dont les demandes d’accès concernant leurs données détenues sont restées sans réponse.Ils sont représentés légalement par Noyb auprès des autorités nationales de protection des données en Grèce contre l’application de partage de vidéos TikTok et d’électronique grand public Xiaomi, contre le distributeur de “mode jetable” Shein en Italie, contre les vendeurs en ligne AliExpress en Belgique et Temu en Autriche et contre la messagerie WeChat aux Pays-Bas . “Les autorités compétentes doivent agir rapidement”, a ajouté Kleanthi Sardeli, précisant que la Chine était “un État autoritaire pratiquant la surveillance” des citoyens.Or “la législation européenne est claire”, selon Noyb: “les transferts en dehors de l’UE ne sont autorisés que si le pays de destination ne porte pas atteinte à la protection des données”. Les États membres de l’UE ont le devoir de “protéger les droits fondamentaux des personnes concernées”, a estimé l’association.L’AFP a contacté TikTok, mais le réseau social na pas souhaité faire de commentaire.Un porte-parole de Xiaomi a dit examiner les “allégations” qui sont “formulées” dans la plainte, assurant que les données de ses utilisateurs étaient “stockées et traitées conformément aux lois locales”.”Dans le cas où une autorité nationale de protection des données s’adresserait à Xiaomi à l’avenir en raison de cette plainte, nous coopérerons pleinement avec l’autorité pour résoudre le problème”, a-t-il ajouté.Noyb estime que “l’essor” des applications chinoises ouvre un “nouveau front” pour l’UE en matière de protection des données. Elle demande aux autorités d’imposer une amende administrative pouvant atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires global des sociétés, soit 1,35 milliard d’euros par exemple pour Temu. À ce jour, Noyb a déposé environ 800 plaintes contre des géants du web, notamment contre des entreprises telles que Google, Apple, Facebook et Amazon.Rien que dans le cas de Meta, ses actions ont conduit à “des amendes administratives de plus de 1,5 milliard d’euros”, rappelle-t-elle.

Plaintes visant des applications chinoises contre les transferts de données des Européens

Six plaintes ont été déposées jeudi dans cinq pays européens à l’encontre de six applications chinoises, dont TikTok, accusées de transférer illégalement les données de leurs utilisateurs européens à la Chine. “Le transfert de données personnelles d’Européens est clairement illégal et doit être interrompu immédiatement”, a déclaré l’avocate de l’association Noyb, Kleanthi Sardeli dans un communiqué.”None on your business” (Noyb), signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”, est une ONG basée à Vienne, en Autriche. Elle se bat contre les infractions présumées des acteurs en ligne concernant la protection des données, régulée dans l’Union européenne (UE).Les plaintes ont été déposées par des particuliers dont les demandes d’accès concernant leurs données détenues sont restées sans réponse.Ils sont représentés légalement par Noyb auprès des autorités nationales de protection des données en Grèce contre l’application de partage de vidéos TikTok et d’électronique grand public Xiaomi, contre le distributeur de “mode jetable” Shein en Italie, contre les vendeurs en ligne AliExpress en Belgique et Temu en Autriche et contre la messagerie WeChat aux Pays-Bas . “Les autorités compétentes doivent agir rapidement”, a ajouté Kleanthi Sardeli, précisant que la Chine était “un État autoritaire pratiquant la surveillance” des citoyens.Or “la législation européenne est claire”, selon Noyb: “les transferts en dehors de l’UE ne sont autorisés que si le pays de destination ne porte pas atteinte à la protection des données”. Les États membres de l’UE ont le devoir de “protéger les droits fondamentaux des personnes concernées”, a estimé l’association.L’AFP a contacté TikTok, mais le réseau social na pas souhaité faire de commentaire.Un porte-parole de Xiaomi a dit examiner les “allégations” qui sont “formulées” dans la plainte, assurant que les données de ses utilisateurs étaient “stockées et traitées conformément aux lois locales”.”Dans le cas où une autorité nationale de protection des données s’adresserait à Xiaomi à l’avenir en raison de cette plainte, nous coopérerons pleinement avec l’autorité pour résoudre le problème”, a-t-il ajouté.Noyb estime que “l’essor” des applications chinoises ouvre un “nouveau front” pour l’UE en matière de protection des données. Elle demande aux autorités d’imposer une amende administrative pouvant atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires global des sociétés, soit 1,35 milliard d’euros par exemple pour Temu. À ce jour, Noyb a déposé environ 800 plaintes contre des géants du web, notamment contre des entreprises telles que Google, Apple, Facebook et Amazon.Rien que dans le cas de Meta, ses actions ont conduit à “des amendes administratives de plus de 1,5 milliard d’euros”, rappelle-t-elle.

US could cut interest rates 3 or 4 times this year: Fed official

The US Federal Reserve could cut rates three or four times this year if inflation data cooperates, with a first cut possible before July, a senior bank official said Thursday. Headline consumer inflation rose for a third straight month in December as energy prices jumped, according to data published Wednesday, but a widely watched measure eased slightly, raising hopes that underlying inflation may be moderating.”The inflation that we got yesterday was very good,” Fed governor Christopher Waller told CNBC, noting that underlying price pressures excluding volatile food and energy costs had been close to target on a monthly basis. The US central bank has been paring back interest rates in recent months, cutting by a full percentage point since September to bolster the labor market. But in recent months, headline inflation has ticked higher, raising concerns that the Fed may have to pause further cuts throughout much of 2025. At the most recent rate decision in December, Fed policymakers voted to cut rates by a quarter percentage-point to between 4.25 and 4.50, and penciled in just two rate cuts this year. Waller, who is a permanent voting member of the Fed’s rate-setting committee told CNBC that he could support lowering rates as many as four times this year, depending on the data. “I may be a little more optimistic about inflation coming down than the rest of my colleagues,” he said, adding that if the data didn’t “cooperate”, the Fed may be back to cutting just once or twice this year. Asked about the timing of cuts, Waller said if the data came in as he expected, it was “reasonable” to think rate cuts could come in the first half of the year. He also refused to rule out supporting a cut as soon as the Fed’s March rate decision, if the data supported it. “I can certainly see rate cuts happening sooner than maybe the markets are pricing in,” he said. Futures traders assign a roughly 70 percent chance that the Fed will remain on pause through the March rate decision, and a roughly 80 percent probability of no more than two cuts this year, according to data from CME Group. – Tariff inflation shock unlikely -Waller was also asked about the likely impact of President-elect Donald Trump’s tariff proposals, which included threats to impose sweeping tariffs of as much as 20 percent on all goods entering the United States. Many economists have said these policies could push up prices, at least in the short term, while Trump and his allies have either dismissed these concerns, or insisted that any pressures would be counteracted by other policies, including energy deregulation.”I don’t think tariffs are going to have a significant impact or persistent effect on inflation,” Waller said. “But we’ll just have to wait and see what happens.”He said most of the analysts on Wall Street estimate that Trump’s tariff plans would have “some marginal effect and short-lived effect on prices,” but that it would not lead to “persistent” inflation.Â