S.Africa president says discussed Ukraine with Trump, will ‘meet soon’

South African President Cyril Ramaphosa said Thursday he had spoken to President Donald Trump about the conflict in Ukraine and they planned to meet “soon”.Ramaphosa made the statement as he hosted Ukraine President Volodymyr Zelensky on a working visit to South Africa which was cut short after deadly Russian attacks on Kyiv overnight.Zelensky said on social media he would “return to Ukraine immediately” after meeting Ramaphosa, following overnight attacks that killed at least nine people in the Ukrainian capital.”I spoke to President Donald Trump to discuss the peace process in Ukraine,” the South African leader said.The leaders had “agreed that the war should be brought to an end as soon as possible to stop further unnecessary deaths,” he said on social media.”We both agreed to meet soon to address various matters regarding US-South Africa relations.”Ties between Pretoria and Washington took a nosedive after Trump came to power this year. He has criticised various South African domestic and international policies, including Pretoria’s case at the International Court of Justice on Israel’s war in Gaza.The tensions culminated in the expulsion of Pretoria’s ambassador last month. Trump has also cut financial aid over what he alleged was an anti-white land policy and offered refugee settlement to the white Afrikaner minority that he has claimed is being persecuted.In his social media post, Ramaphosa said he and Trump had agreed on “the need to foster good relations between our two countries.”- South African shift -Zelensky’s visit to South Africa — his first to the continent — underscores a shift in Pretoria’s stance on Russia’s invasion, which it had initially refused to condemn.It takes place just weeks after South Africa joined for the first time a UN General Assembly resolution criticising Russia for “the full-scale invasion of Ukraine”.Pretoria’s close ties with the Kremlin — forged by its support in the struggle against the previous apartheid regime — has raised eyebrows at home and abroad, with attempts to pressure it to drop a non-aligned stance. Ramaphosa invited the Ukrainian leader in February as South Africa was coming under attack from Trump, who had also taken aim at Zelensky and moved to negotiate an end to the war without involving Ukraine or its European allies.Analysts said that Zelensky would be hoping for an invitation to the G20 summit of leading economies taking place in November in South Africa, which holds this year’s presidency of the group.In one of his latest salvos against South Africa, Trump suggested earlier this month he would skip the summit and repeated unfounded claims of alleged anti-white crimes in South Africa.”Is this where we want to be for the G20? I don’t think so!” he said in a social media post.Ramaphosa’s spokesman said at the time: “We were no longer expecting him to attend in any case.”US Secretary of State Marco Rubio refused to attend a G20 foreign ministers meeting in South Africa in February, saying it had an “anti-American” agenda.- Mediation -South Africa appears to believe it can work with both sides in the Ukraine conflict and facilitate an inclusive peace process, perhaps drawing on its own relatively smooth transition out of white-minority rule in 1994 after decades of armed struggle.Even while welcoming Zelensky to South Africa, Ramaphosa has maintained warm ties with Russia, which he said in October was an “ally and precious friend”.He and President Vladimir Putin spoke Monday to “affirm the strong bilateral relations”, according to a South African government statement. “South Africa will continue engaging all interested and affected parties, including the government of Ukraine on finding a path to peace,” it said.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Renault, en forme sur l’électrique début 2025, veut réduire ses coûts face aux droits de douane

Le constructeur Renault, dont les ventes de voitures électriques et hybrides ont progressé au premier trimestre, veut se montrer “prudent” face au contexte douanier dans le secteur de l’automobile et envisage une “réduction de coûts supplémentaire”, a-t-il indiqué jeudi.Le chiffre d’affaires du constructeur automobile est resté stable au premier trimestre, à 11,7 milliards d’euros (-0,3%). Il a confirmé jeudi ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui incluent notamment une marge opérationnelle au-dessus de 7%.Le groupe, qui n’est “pas impacté directement” par les droits de douane américains sur les véhicules importés, a toutefois prévu de se montrer “prudent” face à leur effet sur la demande et prévoit un “plan de réduction de coûts supplémentaire”, a indiqué la direction lors d’un brief avec des journalistes.Le groupe n’a pas spécifié le montant de réduction de coûts envisagé, mais a indiqué que cela pourrait passer par le “décalage de quelques projets, par exemple le lancement aux Etats-Unis d’un modèle Alpine”, la marque sportive de Renault, a indiqué Duncan Minto, directeur financier du groupe.De lourdes surtaxes douanières de 25% pénalisent depuis début avril les importations de voitures et de pièces détachées automobiles aux Etats-Unis. Si certains groupes, comme Renault, importent peu aux Etats-Unis et ne sont donc pas directement concernés par les droits de douane, aucune entreprise “ne sera totalement à l’abri d’une baisse de la confiance des consommateurs et d’une diminution de la demande dans le secteur”, expliquait mercredi l’agence de notation Fitch dans une note.Cette dernière conjecturait également une hausse des prix des voitures “partout dans le monde pour compenser les droits de douane américains”, ce que ne prévoit pas Renault, la direction assurant jeudi que “la dynamique était plutôt inverse”, avec des économies de coûts qui seront rendues “en partie aux clients, que ce soit dans les prix ou dans le contenu” des voitures.- L’électrique en hausse -Renault a augmenté ses ventes de voitures électriques et hybrides au premier trimestre, notamment grâce au lancement fin 2024 de la très attendue R5, “qui est entrée dans le top 5 des voitures électriques en Europe”, a indiqué la direction.31% des voitures vendues par le groupe en Europe au premier trimestre étaient des véhicules hybrides, c’était autour de 20% il y a un an sur la même période.Pareillement, 13% des voitures vendues en Europe étaient entièrement électriques, contre autour de 8% au premier trimestre 2024, “grâce à la R5”, “la Scenic E-Tech” et la “Spring” de Dacia, autre marque du groupe.Son modèle phare, la Sandero, – parmi les voitures les moins chères du marché -, a été “de nouveau le véhicule le plus vendu en Europe” au premier trimestre, a indiqué le groupe.Selon les chiffres de l’Association des constructeurs (Acea) publiés jeudi, les immatriculations de véhicules à moteurs électriques dans l’Union européenne ont progressé de 23,9% au premier trimestre 2025 sur un an, représentant à présent 15,2% des immatriculations.Au niveau mondial, le groupe Renault a vendu 564.980 véhicules au premier trimestre 2025, contre 549.204 sur la même période en 2024.Vers 10H00 GMT, l’action de Renault à la Bourse de Paris prenait 1,91%, à 45,81 euros, dans un marché en baisse (-0,52% pour l’indice CAC 40).

Renault, en forme sur l’électrique début 2025, veut réduire ses coûts face aux droits de douane

Le constructeur Renault, dont les ventes de voitures électriques et hybrides ont progressé au premier trimestre, veut se montrer “prudent” face au contexte douanier dans le secteur de l’automobile et envisage une “réduction de coûts supplémentaire”, a-t-il indiqué jeudi.Le chiffre d’affaires du constructeur automobile est resté stable au premier trimestre, à 11,7 milliards d’euros (-0,3%). Il a confirmé jeudi ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui incluent notamment une marge opérationnelle au-dessus de 7%.Le groupe, qui n’est “pas impacté directement” par les droits de douane américains sur les véhicules importés, a toutefois prévu de se montrer “prudent” face à leur effet sur la demande et prévoit un “plan de réduction de coûts supplémentaire”, a indiqué la direction lors d’un brief avec des journalistes.Le groupe n’a pas spécifié le montant de réduction de coûts envisagé, mais a indiqué que cela pourrait passer par le “décalage de quelques projets, par exemple le lancement aux Etats-Unis d’un modèle Alpine”, la marque sportive de Renault, a indiqué Duncan Minto, directeur financier du groupe.De lourdes surtaxes douanières de 25% pénalisent depuis début avril les importations de voitures et de pièces détachées automobiles aux Etats-Unis. Si certains groupes, comme Renault, importent peu aux Etats-Unis et ne sont donc pas directement concernés par les droits de douane, aucune entreprise “ne sera totalement à l’abri d’une baisse de la confiance des consommateurs et d’une diminution de la demande dans le secteur”, expliquait mercredi l’agence de notation Fitch dans une note.Cette dernière conjecturait également une hausse des prix des voitures “partout dans le monde pour compenser les droits de douane américains”, ce que ne prévoit pas Renault, la direction assurant jeudi que “la dynamique était plutôt inverse”, avec des économies de coûts qui seront rendues “en partie aux clients, que ce soit dans les prix ou dans le contenu” des voitures.- L’électrique en hausse -Renault a augmenté ses ventes de voitures électriques et hybrides au premier trimestre, notamment grâce au lancement fin 2024 de la très attendue R5, “qui est entrée dans le top 5 des voitures électriques en Europe”, a indiqué la direction.31% des voitures vendues par le groupe en Europe au premier trimestre étaient des véhicules hybrides, c’était autour de 20% il y a un an sur la même période.Pareillement, 13% des voitures vendues en Europe étaient entièrement électriques, contre autour de 8% au premier trimestre 2024, “grâce à la R5”, “la Scenic E-Tech” et la “Spring” de Dacia, autre marque du groupe.Son modèle phare, la Sandero, – parmi les voitures les moins chères du marché -, a été “de nouveau le véhicule le plus vendu en Europe” au premier trimestre, a indiqué le groupe.Selon les chiffres de l’Association des constructeurs (Acea) publiés jeudi, les immatriculations de véhicules à moteurs électriques dans l’Union européenne ont progressé de 23,9% au premier trimestre 2025 sur un an, représentant à présent 15,2% des immatriculations.Au niveau mondial, le groupe Renault a vendu 564.980 véhicules au premier trimestre 2025, contre 549.204 sur la même période en 2024.Vers 10H00 GMT, l’action de Renault à la Bourse de Paris prenait 1,91%, à 45,81 euros, dans un marché en baisse (-0,52% pour l’indice CAC 40).

Côte d’Ivoire: appels à manifester contre l’exclusion d’un opposant, test avant la présidentielle

Les sympathisants du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire sont appelés à manifester jeudi devant les tribunaux du pays après l’exclusion de leur candidat Tidjane Thiam de la course à la présidentielle, les autorités prévenant que “le désordre ne sera pas toléré”.A Abidjan, capitale économique comptant 6 millions d’habitants, la marche était prévue à 09H00 (locale et GMT), de la permanence du parti dans le quartier des affaires du Plateau jusqu’au tribunal voisin.Plusieurs rues autour de la permanence du parti et du tribunal étaient bouclées par la police, a constaté une journaliste de l’AFP. Une centaine de militants étaient réunis dans la cour du parti vers 10h00. Une vingtaine de femmes scandaient “PDCI (parti de M. Thiam) vivra, vaincra”, ou “Trop, c’est trop”.Pour Jean-Michel Amankou, membre du bureau politique et député, “c’est une marche de soutien pour défendre la cause de notre parti”. “Nous ne pouvons pas cautionner cette mascarade, nous avons décidé d’enclencher une petite marche vers le palais de justice pour exprimer notre désaccord, notre mécontentement, et surtout en étant très pacifiques”, a-t-il ajouté.A Bouaké (centre), deuxième ville du pays, les forces de l’ordre se sont également déployées autour du tribunal, a constaté un correspondant de l’AFP. Six mois presque jour pour jour avant le scrutin présidentiel du 25 octobre, il s’agit d’un important test pour voir si l’opposant Tidjane Thiam, un banquier international de 62 ans actuellement en France, réussira à mobiliser la rue et quelle sera l’attitude des forces de l’ordre.Les périodes électorales sont toujours tendues dans le pays francophone le plus riche d’Afrique subsaharienne, encore traumatisé par des violences meurtrières en 2010-2011. Il est redevenu cette dernière décennie un pôle de stabilité dans une région secouée par les coups d’Etat militaires et les attaques jihadistes.Le chef des députés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Simon Doho, avait appelé mercredi à une mobilisation nationale: “Partout sur l’étendue du territoire, chaque Ivoirien là où il se trouve va marcher devant le palais de justice de sa région, de sa ville.””Il n’y a pas de paix en Côte d’Ivoire, il y a une situation de tension, il y a une situation antidémocratique, il y a un déni de démocratie”, a-t-il affirmé un peu plus tard dans la journée dans une vidéo.En Côte d’Ivoire, les manifestations peuvent avoir lieu avec une autorisation de la police, mais sont presque systématiquement refusées. – “Désordre pas toléré” -“Le désordre ne sera pas toléré. Ce n’est pas une menace, on peut considérer que c’est un conseil”, a souligné le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du conseil des ministres.Les tensions politiques montaient progressivement ces dernières semaines dans le pays, premier producteur mondial de cacao, depuis l’éviction d’autres opposants, comme l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), exclu de la course en raison d’une condamnation judiciaire. Mais les choses se sont brutalement accélérées mardi lorsque le tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne. La décision n’est susceptible d’aucun recours et ferme donc la porte à sa candidature.Né en Côte d’Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.”Gonflé à bloc”, Tidjane Thiam s’est déclaré déterminé à aller de l’avant: “C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat.” “On va continuer à se battre sur le terrain et montrer au pouvoir que c’est une décision qui est mauvaise pour la Côte d’Ivoire”, a-t-il assuré dans un entretien téléphonique à l’AFP.Si ses partisans ont dénoncé une décision “politique” visant à écarter leur candidat, le parti au pouvoir répond ne pas être impliqué dans cette affaire.Ce dernier n’a de son côté pas encore désigné son candidat. Il organisera en juin un congrès au cours duquel Alassane Ouattara, 83 ans, président depuis 2011, pourrait se prononcer. Le chef de l’Etat s’est déjà dit “désireux de continuer à servir son pays”.

Mali: des corps retrouvés près d’un camp de l’armée après la rafle de dizaines de civils

Des corps ont été découverts aux abords d’un camp militaire malien, quelques jours après l’arrestation par l’armée et des paramilitaires du groupe russe Wagner de dizaines de civils appartenant pour la plupart à la communauté peule, ont affirmé mercredi à l’AFP plusieurs témoins et une organisation locale.Le 12 avril, des soldats de l’armée malienne et des mercenaires russes ont arrêté des dizaines d’hommes au marché de Sébabougou (ouest) pour les emmener au camp militaire de Kawla, ont affirmé deux rescapés ayant fui en Mauritanie.Le Mali, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest dirigé par une junte, est en proie aux agissements de groupes jihadistes. Les militaires au pouvoir se sont éloignés des anciens alliés occidentaux pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.Un premier témoin raconte que lui et d’autres hommes ont été interrogés sur leurs rapports avec les jihadistes: “Ils ont fouetté les gens.”L’homme explique que les paramilitaires russes l’ont emmené avec d’autres hors du camp pour être exécutés: “Les militaires blancs ont tiré sur nous en rafale. Je suis tombé comme les autres. Très rapidement, les militaires sont partis. Moi je n’étais pas mort mais je suis resté couché pendant plusieurs heures. J’ai vu près de 70 corps.”Un autre rescapé qui a également fui le pays dit avoir échappé à la mort: “J’étais dans le groupe qui est resté (dans le camp) quand les autres sont sortis pour être tués.””On a une liste de 65 personnes qui aujourd’hui sont portées disparues. Ce sont majoritairement des Peuls”, a indiqué à l’AFP mercredi une organisation communautaire locale ne souhaitant par être identifiée.La communauté peule est régulièrement la cible d’amalgames l’assimilant aux jihadistes.Un troisième témoin affirme s’être rendu lundi à proximité du camp pour chercher ses proches arrêtés: “Ce que nous avons vu est terrible. Des corps, des gens tués, des civils”.Le jeune homme d’une vingtaine d’années affirme qu’il n’a pas été arrêté car malade le jour de la rafle. Comme d’autres témoins et habitants de Sébabougou, il a fui vers la Mauritanie. “Ils ont tué gratuitement des gens”, témoigne-t-il à l’AFP.”Ils ont découvert des corps éparpillés partout en état de putréfaction. Ils n’ont pu reconnaître qu’une seule personne parmi elles”, décrit l’organisation communautaire locale.L’armée malienne et son allié, le groupe paramilitaire russe Wagner, sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre des civils.En février, une vingtaine de civils ont été tués dans le nord du Mali quand leurs véhicules ont été pris pour cible par l’armée et des mercenaires, selon des sources locales.Depuis qu’ils ont a pris le pouvoir lors de coups d’État en 2020 et 2021 au Mali, les militaires ont rompu la vieille alliance avec l’ancienne puissance coloniale française et se sont ensuite tournés vers la Russie.Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) et aux violences de groupes communautaires et crapuleux.L’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé en décembre dernier les “atrocités” commises contre les civils par l’armée malienne et son allié russe Wagner, ainsi que par les groupes armés islamistes.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pesticides: l’agence sanitaire alerte sur des effets néfastes pour la santé des jeunes enfants

Les autorités sanitaires alertent jeudi sur l’effet néfaste pour la santé humaine de pesticides très utilisés en agriculture mais aussi en usage domestique, pointant en particulier des risques pour “le neurodéveloppement des très jeunes enfants”, notamment ceux exposés in utero.L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait mandaté un collectif d’experts indépendants pour évaluer les risques potentiels à partir des résultats d’une expertise de l’Inserm de 2013 mise à jour en 2021. Celle-ci dresse un état des lieux des connaissances sur les liens entre l’exposition aux pesticides – produits phytopharmaceutiques à usage agricole, produits biocides, vétérinaires- et la survenue de pathologies.Ces experts ont croisé les données disponibles sur les présomptions de lien entre expositions aux pesticides et pathologies humaines établies par l’Inserm, celles sur les usages autorisés et sur les toxicités des différents pesticides.Au terme de ce travail l’Anses pointe des “signaux sanitaires”, dont “les plus importants concernent les organophosphorés, et surtout les pyréthrinoïdes”.Ces substances “sont utilisées comme insecticides, mais certains produits phyto-pharmaceutiques et des médicaments vétérinaires, en contiennent également”, précise à l’AFP Matthieu Schuler, directeur général délégué en charge du pôle sciences pour l’expertise à l’Anses.Parmi elles, “la ciperméthrine est utilisée pour protéger les cultures, et en tant que médicament vétérinaire pour les moutons ou contre les tiques”, précise-t-il.L’agence lance ainsi quatre alertes (niveau le plus élevé du “signal sanitaire” qu’elle peut émettre): l’une porte sur “les effets de l’exposition aux pyréthrinoïdes pendant la grossesse et la petite enfance sur le neurodéveloppement des enfants”, notamment révélés par une étude de 2022 – réalisée en population générale en Chine, elle montre des effets “particulièrement prononcés” à des niveaux d’exposition élevés – suscitant des “préoccupations importantes et croissantes”, pointent les experts.Une autre porte sur “l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles chez l’enfant” exposés in utero aux organophosphorés qui sont des ingrédients d’insecticides.Les deux autres sont relatives à des “troubles cognitifs chez l’adulte” et des leucémies, “en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés”.Aussi, des “atteintes spermatiques ont également été identifiées dans la population générale, toutes sources d’exposition confondues, néanmoins avec un niveau de présomption plus faible”, révèle l’Anses. – “Utilisation très importante” -En outre, “une substance de la famille des pyréthrinoïdes, la deltaméthrine, est également associée à un risque accru de leucémie” en “lien avec une exposition professionnelle”, avec “un niveau de présomption moyen”, poursuit l’agence sanitaire.Or l’utilisation de ces substances insecticides est “encore très importante”, tant pour “des usages professionnels agricoles” que “des usages biocides professionnels et amateurs”, souligne l’Anses.Ainsi, “la source principale d’exposition de la population générale, ce sont les bombes et les prises insecticides utilisées pour éloigner les insectes, ou les colliers pour chiens et chats”, indique M. Schuler.Si “l’on n’est pas capables aujourd’hui d’être très précis sur les sources d’exposition” qui doivent être davantage étudiées, l’étude Esteban de Santé publique France a montré en 2021 des “niveaux importants” d’imprégnation de la population française pour les pyréthrinoïdes, “plus élevées chez les enfants que les adultes”, rappelle-t-il.Pour “mettre en place des mesures de prévention en santé publique, l’Anses recommande d’identifier les sources d’expositions les plus importantes aux pyréthrinoïdes parmi tous les usages insecticides possibles: médicaments, produits phytopharmaceutiques et biocides”, “matériaux de construction et d’ameublement, textiles”.En revanche l’usage des organophosphorés est “très limité aujourd’hui en France”.L’Anses a transmis ses travaux aux autorités européennes -Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), Agence européenne des médicaments (AME) – alors que l’autorisation de mise sur le marché de certains de ces produits (téfluthrine, lambda-cyhalothrine, deltaméthrine) est en cours de réexamen niveau de l’UE.L’agence appelle d’ores et déjà à informer les professionnels de santé et la population à “limiter l’utilisation” des produits contenant des pyréthrinoïdes, “en particulier lors de la phase prénatale et la petite enfance”. Ces produits sont épandus pour éradiquer les moustiques vecteurs de l’épidémie de dengue à la Réunion, un “usage qui paraît essentiel”, contrairement aux “usages de confort contre des araignées, à la maison”, dit M. Schuler.