L’allocution de Macron suivie par 17,5 millions de téléspectateurs

Un total de 17,5 millions de téléspectateurs ont regardé jeudi soir à 20H00 l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron sur l’ensemble des chaînes qui la diffusaient, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier, selon des chiffres de Médiamétrie vendredi.Cela représente 76,2% de part d’audience (PDA), ce qui signifie que plus de 7 personnes sur 10 qui étaient devant la télévision à ce moment-là regardaient cette allocution de dix minutes.Elle était diffusée par TF1, France 2, M6, TMC et les chaînes d’information en continu (BFMTV, CNews, LCI et franceinfo). A titre de comparaison, quelque 15,3 millions de personnes avaient regardé l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron le 9 juin vers 21H, dans laquelle il avait annoncé sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, alors retransmise par TF1, France 2 et les chaînes d’info.Depuis l’Elysée, le président a déclaré jeudi soir qu’il nommerait “dans les prochains jours” un Premier ministre chargé de former un “gouvernement d’intérêt général”.Dans le détail, son intervention a rassemblé 6,8 millions de téléspectateurs sur TF1 pour une PDA de 29,4%, 5,3 millions sur France 2 (23,2%), 1,9 million sur M6 (8,1%), 1,1 million sur TMC (5%). Les audiences des chaînes d’information seront dévoilées ultérieurement.Traditionnellement, les allocutions exceptionnelles sont les interventions présidentielles les plus suivies, par rapport aux interviews ou aux conférences de presse.

Nouveau gouvernement: le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base “de concessions réciproques” (Faure)

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’est dit prêt à discuter avec les macronistes et la droite sur la base “de concessions réciproques” en vue de la formation d’un nouveau gouvernement qui aurait un “contrat à durée déterminée”.M. Faure, qui sera reçu vendredi à 12H00 à l’Elysée, s’est dit prêt sur franceinfo à faire “des compromis sur tous les sujets”, y compris les retraites, et souhaite qu’Emmanuel Macron désigne “un préfigurateur” qui organiserait cette négociation entre forces politiques avant de nommer un Premier ministre.”Je suis prêt à venir discuter de tous les sujets et voir ce qu’il est possible de faire sur une durée limitée”, a affirmé M. Faure, reconnaissant discuter déjà avec “des membres du bloc central”.”Il faut bien qu’on trouve une solution parce qu’on ne peut pas mettre le pays à l’arrêt pendant des mois”, a-t-il plaidé.M. Faure a admis que cette négociation ne concernerait pas l’ensemble des forces du Nouveau Front populaire puisque “les Insoumis se sont auto exclus de cette discussion”.Quant à LR, “Laurent Wauquiez peut venir autour de la table mais ce que je veux, c’est des concessions réciproques”, a-t-il dit.Pour faire ces compromis, Olivier Faure a évoqué “un gel” de la réforme des retraites, et non plus une abrogation immédiate, pour organiser d’abord “une conférence de financement” permettant une future abrogation.”Sur tous les sujets, nous sommes obligés à compromis parce que nous n’avons pas la majorité absolue”, a-t-il plaidé.”Quand je veux 100 et que j’obtiens 50, ça s’appelle faire un pas. J’aimerais par exemple qu’on rétablisse un ISF qui rapporte plutôt 15 milliards que trois, mais on verra”, a-t-il dit. “Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste”, a-t-il insisté.

Tondelier regrette que la Macronie ne veuille pas parler “écologie et justice sociale”

La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a regretté ne pas avoir été invitée vendredi à l’Élysée par Emmanuel Macron, contrairement au PS, car “la justice sociale et l’écologie”, le président “ne veut pas en parler”. “Je défends deux choses avec mon mouvement des Ecologistes: l’écologie (…) et la justice sociale et donc ces deux sujets, il ne veut pas en parler”, a déclaré Marine Tondelier sur RMC, observant que “tous les partis qui mettent en première ligne la défense des classes populaires ont été écartés du rendez-vous”. A la recherche d’un nouveau Premier ministre après la censure mercredi du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’État a convoqué les chefs parlementaires de son propre camp, du PS puis de LR pour discuter de la formation d’un “gouvernement d’intérêt général”, a-t-il expliqué jeudi soir. Ce gouvernement devra selon lui réunir “toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puissent y participer ou, à tout le moins, qui s’engagent à ne pas le censurer”. “Tout le monde cherche des solutions sauf lui”, a soupiré la secrétaire nationale du parti écologiste, rappelant avoir demandé à être reçue la veille. “Il a forgé son propre arc républicain (mais) il n’a quand même pas beaucoup de flèches dans son arc”, a-t-elle regretté puisque dans le Nouveau Front populaire, Communistes et Insoumis manquent également.”On pense que la solution doit être trouvée dans le cadre du Front républicain. Je prends acte que ni Gabriel Attal (patron du groupe macroniste à l’Assemblée) ni le président ne veut en parler”, a-t-elle complété.Marine Tondelier a rappelé avoir écrit mercredi “à tous les chefs de groupes parlementaires de la majorité et du front républicain”. “Tout le monde m’a répondu sauf Gabriel Attal. Il regarde exclusivement à droite et à l’extrême droite”, a-t-elle déploré, appelant au contraire à “changer de cap politiquement”. Interrogée sur l’opportunité de rompre avec La France insoumise, elle a reconnu une différence de perception de la situation. “Être fidèle à nos électeurs et aux causes que nous défendons, c’est aussi ne pas attendre d’avoir le luxe de pouvoir avoir les mains libres total pour faire tout ce qu’on veut, parce que ce jour n’arrivera pas tout de suite”, a-t-elle argumenté, alors que LFI défend une présidentielle anticipée.

Emmanuel Macron à la recherche d’un nouvel “arc de gouvernement”

Emmanuel Macron reçoit vendredi plusieurs dirigeants politiques allant du PS aux LR en passant par ceux de son propre camp en vue de la formation d'”un gouvernement d’intérêt général”, après la censure de Michel Barnier mercredi.Le chef de l’Etat, qui s’est dit à la recherche d’un “arc de gouvernement”, a tenté jeudi soir de reprendre la main lors d’une allocution télévisée, où il a promis la nomination d’un nouveau Premier ministre “dans les prochains jours”.Il reçoit en début de matinée les dirigeants du camp macroniste (Renaissance, MoDem, Horizons, Radicaux, UDI), puis à midi le chef des députés socialistes Boris Vallaud et son homologue du Sénat Patrick Kanner, ainsi que le chef du parti Olivier Faure. En début d’après-midi, ce sera au tour des dirigeants de LR.L’annonce du nom d’un nouveau chef de gouvernement n’est pas attendue avant le week-end, voire lundi, et encore davantage de temps devrait être requis pour connaître la composition de sa nouvelle équipe.Entre-temps, Emmanuel Macron doit s’offrir une parenthèse avec la réouverture en grande pompe de Notre-Dame samedi, où plusieurs dizaines de chefs d’Etat ou de gouvernement, dont le président élu américain Donald Trump, sont attendus.Le Rassemblement national, la France insoumise, les Ecologistes et les communistes n’ont pas été invités à l’Elysée à ce stade, alimentant les spéculations sur une tentative d’enfoncer un coin au sein de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire.Emmanuel Macron “a forgé son propre arc républicain et n’a pas beaucoup de flèches dans son arc”, a ironisé la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier sur RMC.- Coalition -“Nous irons à l’Elysée parce que nous l’avons demandé”, a assuré le premier secrétaire du PS Olivier Faure. “Ceux qui pensent que le Parti socialiste est à vendre se trompent”, a-t-il d’emblée mis en garde.Tête de liste des socialistes aux européennes, Raphaël Gluscksmann va plus loin en appelant sur RTL à former “un gouvernement majoritaire” à l’Assemblée avec “un contrat de législature”. “Les socialistes font ce qu’ils veulent”, a balayé de son côté le coordinateur Insoumis Manuel Bompard, tout en jugeant qu'”aller discuter ou négocier une forme de coalition avec les macronistes (…) c’est une rupture avec les engagements pris devant les électeurs.”Pour M. Macron, le nouveau gouvernement devra représenter “toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer”, a-t-il fixé jeudi comme cahier des charges, promettant en outre un “gouvernement resserré”.Première “priorité” du nouveau Premier ministre: “le budget, alors que les discussions au Parlement ont été interrompues par la motion de censure”.En attendant un budget l’année prochaine, une loi spéciale sera déposée “avant la mi-décembre au Parlement”, a affirmé le président, en décrivant une “loi temporaire” qui “permettra la continuité des services publics et de la vie du pays” en appliquant “pour 2025 les choix de 2024”.Qui pour porter ce chantier ? François Bayrou est d’autant plus cité qu’il a déjeuné jeudi avec le président à l’Elysée et s’est également entretenu avec un autre prétendant, l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.Le nom du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de Xavier Bertrand, ou du maire de Troyes, François Baroin, circulent également.- “Jusqu’en 2027” -Lors de son adresse télévisée, Emmanuel Macron s’en est en outre pris à “l’irresponsabilité” d’un “front anti-républicain” au sein duquel “l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies” contre Michel Barnier.En réaction à la censure, le président a assuré qu’il “n’assumera jamais l’irresponsabilité des autres, et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël”.Rejetant ces attaques, le patron du RN, Jordan Bardella, souhaite être reçu “très rapidement” par le futur Premier ministre, afin “que chaque force politique représentée au Parlement puisse faire connaître ses lignes rouges”. “Ce sont toujours les mêmes” pour le RN, a-t-il ajouté.Alors qu’Emmanuel Macron a fustigé le “sens du chaos” de ceux qui “ne pensent qu’à une seule chose, l’élection présidentielle, pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter”, Jean-Luc Mélenchon lui a répondu qu’il était “la cause du problème”, prédisant que le président “s’en ira par la force des événements”.Mais le chef de l’Etat a répété qu’il entendait accomplir son mandat “jusqu’à son terme” en 2027.Pointé comme le principal responsable de la situation politique après sa dissolution surprise de l’Assemblée, Emmanuel Macron a reconnu que cette décision “n’a pas été comprise”. “Beaucoup me l’ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher”, a-t-il admis.

Artists abandon Abidjan for Ivory Coast beachside havenFri, 06 Dec 2024 06:49:45 GMT

Far from the hustle and bustle of Ivory Coast’s biggest city, the tropical climes, sea air and history of Grand-Bassam have made the sleepy UNESCO-listed town a magnet for artists.Ibrahim Ketoure has thrown open his studio and gallery to other artists, who like him became jaded by their time in the vast economic hub, Abidjan, …

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen entend vendredi à Montevideo faire avancer l’accord de libre-échange UE-Mercosur aux côtés des présidents du Brésil, d’Argentine, d’Uruguay et du Paraguay, réunis pour le 65e sommet du bloc latino-américain où pourrait se sceller une nouvelle étape dans les discussions entamées en 1999.Sous l’influence du Brésil côté sud-américain, de l’Allemagne et de l’Espagne côté européen, les deux blocs souhaitent finaliser les discussions avant l’arrivée en janvier de Donald Trump à la Maison Blanche et ses menaces d’augmentation des droits de douane tous azimuts.”Nous sommes parvenus à un texte d’accord commun”, ne manquent que des “détails minimes”, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères uruguayen, Omar Paganini, après une rencontre avec le nouveau commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic. Il dit espérer que la “bonne nouvelle” d’un accord pourra être annoncée vendredi à l’issue de la réunion des chefs d’Etat.Mme von der Leyen, qui avant son arrivée jeudi en Uruguay avait dit sur X que “la ligne d’arrivée de l’accord UE-Mercosur est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la”, doit donner une conférence de presse commune avec les présidents Luiz Inacio Lula da Silva, Javier Milei, Luis Lacalle Pou et Santiago Peña.Mais à Paris, une source diplomatique auprès de l’AFP a fait valoir qu'”à ce stade, c’est une finalisation des discussions au niveau des négociateurs”, “ce n’est ni la signature, ni la conclusion de l’accord”. “Ce n’est donc pas la fin de l’histoire”.Le projet de traité vise à supprimer la majorité des droits de douane entre l’Union européenne et le Mercosur afin de créer un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs. Il s’agirait du “plus grand partenariat commercial et d’investissement jamais vu. Les deux régions en tireront profit”, a affirmé Mme von der Leyen. – Minorité de blocage en vue -Si en vertu des traités européens, la Commission est seule négociatrice des accords commerciaux au nom des Vingt-Sept, tout texte signé avec les pays du Mercosur doit encore obtenir sa ratification en gagnant l’approbation d’au moins 15 Etats membres représentant 65% de la population de l’UE, puis en réunissant une majorité au Parlement européen.Une minorité de blocage peut également stopper toute ratification.Un combat que mène La France et Emmanuel Macron qui dans un appel téléphonique jeudi matin a “redit” à Mme von der Leyen que le projet d’accord commercial était “inacceptable en l’état”, a affirmé l’Elysée. “Nous continuerons de défendre sans relâche notre souveraineté agricole”, a ajouté la présidence française sur X. Après le Premier ministre polonais Donald Tusk affirmant fin novembre qu’il n’accepterait pas le projet “sous cette forme”, l’Italie a rejoint jeudi le front du refus : “Les conditions ne sont pas réunies pour souscrire au texte actuel”, affirment ces sources gouvernementales. Rome estime que “la signature peut avoir lieu seulement à condition que des protections adéquates et des compensations en cas de déséquilibres pour le secteur agricole” soient mises en place.Et ce trio déclaré n’est pas seul, puisque l’Autriche ou les Pays-Bas ont déjà exprimé des réticences.Pour empêcher l’adoption du texte, la France a besoin de rallier trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE, un seuil aisément franchi avec désormais l’appui de Rome et Varsovie.- Concurrence déloyale ? -En Europe, les partisans de l’accord soulignent le besoin de débouchés pour les exportateurs et la nécessité de ne pas laisser le champ libre à la Chine, rival avec qui les relations commerciales se sont considérablement tendues.L’accord permettrait à l’UE, déjà premier partenaire commercial du Mercosur, d’exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. De l’autre côté, il permettrait aux pays sud-américains concernés d’écouler vers l’Europe de la viande, du sucre, du riz, du miel, du soja…Mais de nombreuses ONG et militants de gauche estiment que la création de cette vaste zone de libre-échange accélérerait la déforestation en Amazonie et aggraverait la crise climatique en augmentant les émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace dénonce un texte “désastreux” pour l’environnement, sacrifié pour privilégier “les profits des entreprises”. Les agriculteurs français craignant une concurrence déloyale des produits sud-américains, notamment brésiliens, multiplient les manifestations.