Wall Street oscille pour le retour de Trump

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi, les investisseurs digérant les nombreux décrets signés aux Etats-Unis par Donald Trump la veille à la suite de son investiture, et gardant une attention particulière sur les droits de douane.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 0,63% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,36%. L’indice Nasdaq restait proche de l’équilibre à +0,01%.”Les investisseurs reviennent d’un long week-end et il s’agit du premier jour où le marché est ouvert sous la nouvelle administration Trump”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Le marché est porté par “un vent positif”, notamment car “la semaine dernière, nous avons appris que l’inflation ne constituait pas une menace pour l’instant et que la Réserve fédérale américaine (Fed) dispose d’une marge de manÅ“uvre pour ne pas relever ses taux (directeurs, ndlr)”, assure l’analyste.Mais, note M. Sarhan, l’attention des investisseurs sera surtout tournée vers les décisions de Donald Trump et leurs conséquences sur l’économie et le marché américains. Sitôt investi, le nouveau président américain a signé une pluie de textes lundi, dont le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’accord de Paris pour le climat, la mise en place d’un état d’urgence à la frontière avec le Mexique contre l’immigration, et la grâce de plus de 1.500 assaillants du Capitole.Il a aussi affirmé qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits issus du Canada et du Mexique à compter du 1er février.Ces mesures ont fait grimper la valeur du dollar, les investisseurs tablant en conséquence sur une inflation plus élevée aux États-Unis, ce qui laisserait moins de marge de manÅ“uvre à la Réserve fédérale américaine (Fed) pour abaisser ses taux dans les prochains mois.Vers 15H10 GMT, la devise américaine prenait 0,32% face à l’euro à 1,0383 dollar. Le billet vert écrasait aussi le peso mexicain et le dollar canadien.”Ce qui manquait dans les décrets d’hier, cependant, c’était une déclaration sur une action décisive en matière de droits de douane à l’encontre de la Chine. Au lieu de cela, le président Trump a déclaré que les accords commerciaux existants devraient être réexaminés afin de recommander d’éventuelles révisions”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.De façon générale, les décrets pris par le président américain sont “moins mauvais” pour le marché “que ce qu’anticipaient les investisseurs”, estime Adam Sarhan.Lundi, Donald Trump a aussi annoncé un état d'”urgence énergétique” national pour diminuer le coût de l’énergie et lutter contre l’inflation. “Nous allons forer à tout-va”, a-t-il répété, une formule devenue un de ses slogans de campagne (“We will drill, baby, drill”).Dans le sillage de ces déclarations, les valeurs pétrolières cotées à New York reculaient: Exxon Mobil lâchait 0,72%, Chevron perdait 0,55% et ConocoPhillips abandonnait 0,68%.Ailleurs à la cote, le laboratoire pharmaceutique Moderna bondissait de 9,74%, porté par l’annonce vendredi de l’octroi par le ministère de la Santé américain (HHS) d’un financement d’environ 590 millions de dollars pour développer des vaccins à ARN messager (ARNm) contre les pandémies de grippe.Alors que les craintes autour de la grippe aviaire s’accentuent, ce financement a pour objectif d'”améliorer les capacités de la technologie ARNm afin que les États-Unis soient mieux préparés à répondre à d’autres maladies infectieuses émergentes”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media & Technology Group, plongeait (-12,29%) après l’investiture du Républicain et l’annonce du lancement de sa propre cryptomonnaie (devise numérique).La saison des résultats bat aussi son plein. La place américaine attend notamment les résultats du géant du streaming Netflix après la clôture ou de la compagnie aérienne United Airlines.Avant séance, le conglomérat industriel 3M (+4,46%) a publié des résultats trimestriels un peu meilleurs qu’attendu et annoncé ses perspectives pour 2025, tablant notamment sur des ventes en hausse.

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.

Face au retrait climatique de Trump, des pays veulent garder le cap

Coup dur pour la diplomatie climatique, la promesse de Donald Trump de retirer pour la seconde fois les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat met en valeur les pays qui y sont jusqu’ici fermement engagés, à commencer par la Chine.Avec encore la quasi-totalité du monde qui reste membre (sauf quelques pays dont l’Iran, la Libye et le Yémen), l’accord adopté en 2015 à Paris va survivre, estiment diplomates et experts, qui rappellent que depuis dix ans, les engagements collectifs des pays du monde ont amélioré les prévisions de réchauffement futur.L’accord “est un pacte qui dépasse les Etats-Unis”, insiste Frances Colon, du Center for American Progress, un centre de réflexion proche des démocrates américains.- Acteurs émergents -Le Brésil est l’un de ces pays qui se veulent leaders sur le climat: il accueillera en novembre la plus grande conférence annuelle de négociations climatiques de l’ONU, en Amazonie, la COP30.Son président, Luiz Inacio Lula da Silva, bien qu’en faveur du développement de l’exploration pétrolière, se positionne comme porte-drapeau mondial de l’environnement et, depuis son entrée en fonction, la déforestation en Amazonie a chuté.Le Brésil préside également les BRICS, le bloc de grandes économies en développement dont la Chine et l’Inde, qui cherche à remodeler l’ordre mondial.”Cette année pourrait être une année de leadership pour le Sud global”, juge Tim Sahay, codirecteur du Net Zero Industrial Policy Lab de l’université Johns Hopkins.L’Inde se manifeste également: son Premier ministre, Narendra Modi, vante le “leadership” de son pays sur le solaire et l’éolien.- La Chine -La Chine s’est déclarée mardi “inquiète” de la nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. “Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée toute l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul”, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun.La Chine va également soutenir fortement le multilatéralisme climatique pendant le mandat de Donald Trump, affirme Li Shuo, fin connaisseur de ces négociations à l’Asia Society Policy Institute.Lors du premier retrait américain, les Chinois étaient restés attachés à l’accord de Paris et n’ont pas renié leurs objectifs de long terme.La Chine produit aujourd’hui plus de la moitié des véhicules électriques dans le monde, 70% des éoliennes et 80% des panneaux solaires, ce qui a permis d’en réduire fortement le coût, y compris pour les pays vers lesquels elle exporte.Alors que des vents contraires entravent l’action climatique mondiale, “les performances de la Chine pour déployer les technologies vertes pourraient s’avérer salvatrices”, dit Li Shuo à l’AFP.Dans les COP annuelles, Pékin est un négociateur incontournable, qui dirige informellement au nom d’un bloc de pays en développement les tractations avec les pays riches.Mais sans les Etats-Unis, la Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre, pourrait aussi être tentée de ralentir sa transition.- Europe -L’Union européenne a une longue tradition de leadership climatique et a réduit ses émissions de 7,5% entre 2022 et 2023, loin devant les autres grands pays riches. Elle est également le premier bailleur international de la lutte contre le changement climatique.”L’accord de Paris reste le meilleur espoir de l’humanité. L’Europe maintiendra donc le cap et continuera à travailler avec toutes les nations qui veulent protéger la nature et stopper le réchauffement climatique”, a assuré mardi Ursula von der Leyen, chef de l’UE.Lors du premier mandat de Donald Trump, l’UE et la Chine avaient lancé un dialogue sur le climat avec le Canada, en attendant le retour des Américains.Il faudra un effort similaire, dans la période mouvementée qui s’annonce, anticipe Alex Scott, du groupe de réflexion italien sur le climat ECCO. “L’UE et la Chine pourraient collaborer pour fournir ce pilier géopolitique”, dit-elle à l’AFP. Mais l’UE est aux prises avec d’importantes difficultés budgétaires et des revirements politiques en faveur de partis plutôt hostiles aux éoliennes ou aux véhicules électriques. Tandis que Pékin est dans un conflit commercial avec Bruxelles à cause de sa taxe carbone sur les importations.- Colombie -D’autres pays affirment vouloir poursuivre l’action malgré les vents contraires.Au Royaume-Uni, dont le ministre de l’Energie Ed Miliband veut “faire un nouveau leader sur le climat”, jamais l’électricité n’avait été aussi bas carbone qu’en 2024.La Barbade et le Kenya sont, eux, fers de lance d’une réforme financière mondiale pour aider les pays plus pauvres.Autre exemple: la Colombie s’est engagée à cesser d’extraire des combustibles fossiles – sa principale source actuelle de recettes d’exportation – et a signé un traité mondial visant à éliminer progressivement le pétrole, le charbon et le gaz.

Face au retrait climatique de Trump, des pays veulent garder le cap

Coup dur pour la diplomatie climatique, la promesse de Donald Trump de retirer pour la seconde fois les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat met en valeur les pays qui y sont jusqu’ici fermement engagés, à commencer par la Chine.Avec encore la quasi-totalité du monde qui reste membre (sauf quelques pays dont l’Iran, la Libye et le Yémen), l’accord adopté en 2015 à Paris va survivre, estiment diplomates et experts, qui rappellent que depuis dix ans, les engagements collectifs des pays du monde ont amélioré les prévisions de réchauffement futur.L’accord “est un pacte qui dépasse les Etats-Unis”, insiste Frances Colon, du Center for American Progress, un centre de réflexion proche des démocrates américains.- Acteurs émergents -Le Brésil est l’un de ces pays qui se veulent leaders sur le climat: il accueillera en novembre la plus grande conférence annuelle de négociations climatiques de l’ONU, en Amazonie, la COP30.Son président, Luiz Inacio Lula da Silva, bien qu’en faveur du développement de l’exploration pétrolière, se positionne comme porte-drapeau mondial de l’environnement et, depuis son entrée en fonction, la déforestation en Amazonie a chuté.Le Brésil préside également les BRICS, le bloc de grandes économies en développement dont la Chine et l’Inde, qui cherche à remodeler l’ordre mondial.”Cette année pourrait être une année de leadership pour le Sud global”, juge Tim Sahay, codirecteur du Net Zero Industrial Policy Lab de l’université Johns Hopkins.L’Inde se manifeste également: son Premier ministre, Narendra Modi, vante le “leadership” de son pays sur le solaire et l’éolien.- La Chine -La Chine s’est déclarée mardi “inquiète” de la nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. “Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée toute l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul”, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun.La Chine va également soutenir fortement le multilatéralisme climatique pendant le mandat de Donald Trump, affirme Li Shuo, fin connaisseur de ces négociations à l’Asia Society Policy Institute.Lors du premier retrait américain, les Chinois étaient restés attachés à l’accord de Paris et n’ont pas renié leurs objectifs de long terme.La Chine produit aujourd’hui plus de la moitié des véhicules électriques dans le monde, 70% des éoliennes et 80% des panneaux solaires, ce qui a permis d’en réduire fortement le coût, y compris pour les pays vers lesquels elle exporte.Alors que des vents contraires entravent l’action climatique mondiale, “les performances de la Chine pour déployer les technologies vertes pourraient s’avérer salvatrices”, dit Li Shuo à l’AFP.Dans les COP annuelles, Pékin est un négociateur incontournable, qui dirige informellement au nom d’un bloc de pays en développement les tractations avec les pays riches.Mais sans les Etats-Unis, la Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre, pourrait aussi être tentée de ralentir sa transition.- Europe -L’Union européenne a une longue tradition de leadership climatique et a réduit ses émissions de 7,5% entre 2022 et 2023, loin devant les autres grands pays riches. Elle est également le premier bailleur international de la lutte contre le changement climatique.”L’accord de Paris reste le meilleur espoir de l’humanité. L’Europe maintiendra donc le cap et continuera à travailler avec toutes les nations qui veulent protéger la nature et stopper le réchauffement climatique”, a assuré mardi Ursula von der Leyen, chef de l’UE.Lors du premier mandat de Donald Trump, l’UE et la Chine avaient lancé un dialogue sur le climat avec le Canada, en attendant le retour des Américains.Il faudra un effort similaire, dans la période mouvementée qui s’annonce, anticipe Alex Scott, du groupe de réflexion italien sur le climat ECCO. “L’UE et la Chine pourraient collaborer pour fournir ce pilier géopolitique”, dit-elle à l’AFP. Mais l’UE est aux prises avec d’importantes difficultés budgétaires et des revirements politiques en faveur de partis plutôt hostiles aux éoliennes ou aux véhicules électriques. Tandis que Pékin est dans un conflit commercial avec Bruxelles à cause de sa taxe carbone sur les importations.- Colombie -D’autres pays affirment vouloir poursuivre l’action malgré les vents contraires.Au Royaume-Uni, dont le ministre de l’Energie Ed Miliband veut “faire un nouveau leader sur le climat”, jamais l’électricité n’avait été aussi bas carbone qu’en 2024.La Barbade et le Kenya sont, eux, fers de lance d’une réforme financière mondiale pour aider les pays plus pauvres.Autre exemple: la Colombie s’est engagée à cesser d’extraire des combustibles fossiles – sa principale source actuelle de recettes d’exportation – et a signé un traité mondial visant à éliminer progressivement le pétrole, le charbon et le gaz.

Suicides chez France Télécom: la Cour de cassation consacre le harcèlement moral institutionnel

C’est l’épilogue judiciaire d’un dossier emblématique de la souffrance au travail. La Cour de cassation a rejeté mardi les pourvois de deux ex-dirigeants dans l’affaire des suicides chez France Télécom, et consacré dans le droit le harcèlement moral institutionnel. La décision de la Cour de cassation rend définitives les condamnations de l’ancien patron de France Télécom Didier Lombard, 82 ans, et son ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès, 75 ans.Ils avaient été condamnés pour harcèlement moral institutionnel le 30 septembre 2022 par la cour d’appel de Paris à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende, des peines allégées par rapport à celles prononcées en première instance en 2019.Les deux ex-dirigeants de France Télécom (devenue Orange en 2013) ont fait face à la justice en raison de la mise en place à compter de 2006 de deux plans de restructuration consécutifs à la privatisation de l’entreprise en 2004, et prévoyant le départ de 22.000 employés et la mobilité de 10.000 autres (sur quelque 120.000 employés).Les dirigeants estimaient qu’ils ne pouvaient être condamnés sur le fondement de la loi définissant le harcèlement moral au travail pour ce qu’ils considéraient être une simple “politique d’entreprise”.”Indépendamment de toute considération sur les choix stratégiques” d’une entreprise qui ne relèvent que d’elle, “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel, écrit la Cour de cassation dans son arrêt.- “Jusqu’au boutiste” -“Jusqu’au bout ils ont fait des pieds et des mains pour expliquer qu’il ne s’agissait que d’une politique d’entreprise” alors que “c’était du harcèlement voulu comme tel, organisé comme tel”, a réagi Me Claire Waquet, avocate de CFE-CGC Orange, partie civile.”Les anciens dirigeants sont désormais définitivement coupables de harcèlement moral”, s’est réjoui le syndicat dans un communiqué. “Nos premières pensées vont aux familles des victimes de la violence sociale de dirigeants inconséquents”.”C’est un grand arrêt”, qui “consacre parmi les formes de harcèlement au travail le harcèlement institutionnel” et le “fait entrer de plein pied dans le droit actuel”, s’est réjoui auprès de l’AFP Antoine Lyon-Caen, avocat du syndicat SUD-PTT. “Cela consacre en 2025 une jurisprudence pour des faits survenus 17 ans plus tôt, cela pose quand même question au regard du principe de non rétroactivité”, a commenté l’avocat de Didier Lombard, Me Louis Boré – un argument écarté par la Cour dans son arrêt.En première instance, l’ex-PDG et son ancien numéro 2 avaient été condamnés à un an de prison dont quatre mois ferme pour leur “rôle prééminent” dans la mise en place d’une politique de réduction des effectifs “jusqu’au-boutiste” sur la période 2007-2008 au sein de France Télécom.M. Lombard, qui a répété au procès en appel qu’il n’avait pas eu connaissance de l’ampleur du climat social dans son entreprise, avait lancé à ses cadres en 2006 que les départs devaient se faire “par la fenêtre ou par la porte”. Il avait également déclenché une polémique en parlant d’une “mode du suicide”, en 2009, au plus fort de la crise.Ces départs à “marche forcée” selon la justice avaient entraîné une “dégradation des conditions de travail” de “milliers de salariés”, dont certains se sont suicidés.La crise a éclaté au grand jour après le suicide en juillet 2009 de Michel Deparis, un technicien marseillais ayant mis directement en cause France Télécom dans une lettre.France Télécom est devenue le symbole de la souffrance au travail. L’entreprise, qui n’avait pas fait appel, avait été sanctionnée de l’amende maximum de 75.000 euros dans un jugement historique, devenant la première société du CAC 40 condamnée pour un harcèlement moral institutionnel.

Suicides chez France Télécom: la Cour de cassation consacre le harcèlement moral institutionnel

C’est l’épilogue judiciaire d’un dossier emblématique de la souffrance au travail. La Cour de cassation a rejeté mardi les pourvois de deux ex-dirigeants dans l’affaire des suicides chez France Télécom, et consacré dans le droit le harcèlement moral institutionnel. La décision de la Cour de cassation rend définitives les condamnations de l’ancien patron de France Télécom Didier Lombard, 82 ans, et son ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès, 75 ans.Ils avaient été condamnés pour harcèlement moral institutionnel le 30 septembre 2022 par la cour d’appel de Paris à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende, des peines allégées par rapport à celles prononcées en première instance en 2019.Les deux ex-dirigeants de France Télécom (devenue Orange en 2013) ont fait face à la justice en raison de la mise en place à compter de 2006 de deux plans de restructuration consécutifs à la privatisation de l’entreprise en 2004, et prévoyant le départ de 22.000 employés et la mobilité de 10.000 autres (sur quelque 120.000 employés).Les dirigeants estimaient qu’ils ne pouvaient être condamnés sur le fondement de la loi définissant le harcèlement moral au travail pour ce qu’ils considéraient être une simple “politique d’entreprise”.”Indépendamment de toute considération sur les choix stratégiques” d’une entreprise qui ne relèvent que d’elle, “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel, écrit la Cour de cassation dans son arrêt.- “Jusqu’au boutiste” -“Jusqu’au bout ils ont fait des pieds et des mains pour expliquer qu’il ne s’agissait que d’une politique d’entreprise” alors que “c’était du harcèlement voulu comme tel, organisé comme tel”, a réagi Me Claire Waquet, avocate de CFE-CGC Orange, partie civile.”Les anciens dirigeants sont désormais définitivement coupables de harcèlement moral”, s’est réjoui le syndicat dans un communiqué. “Nos premières pensées vont aux familles des victimes de la violence sociale de dirigeants inconséquents”.”C’est un grand arrêt”, qui “consacre parmi les formes de harcèlement au travail le harcèlement institutionnel” et le “fait entrer de plein pied dans le droit actuel”, s’est réjoui auprès de l’AFP Antoine Lyon-Caen, avocat du syndicat SUD-PTT. “Cela consacre en 2025 une jurisprudence pour des faits survenus 17 ans plus tôt, cela pose quand même question au regard du principe de non rétroactivité”, a commenté l’avocat de Didier Lombard, Me Louis Boré – un argument écarté par la Cour dans son arrêt.En première instance, l’ex-PDG et son ancien numéro 2 avaient été condamnés à un an de prison dont quatre mois ferme pour leur “rôle prééminent” dans la mise en place d’une politique de réduction des effectifs “jusqu’au-boutiste” sur la période 2007-2008 au sein de France Télécom.M. Lombard, qui a répété au procès en appel qu’il n’avait pas eu connaissance de l’ampleur du climat social dans son entreprise, avait lancé à ses cadres en 2006 que les départs devaient se faire “par la fenêtre ou par la porte”. Il avait également déclenché une polémique en parlant d’une “mode du suicide”, en 2009, au plus fort de la crise.Ces départs à “marche forcée” selon la justice avaient entraîné une “dégradation des conditions de travail” de “milliers de salariés”, dont certains se sont suicidés.La crise a éclaté au grand jour après le suicide en juillet 2009 de Michel Deparis, un technicien marseillais ayant mis directement en cause France Télécom dans une lettre.France Télécom est devenue le symbole de la souffrance au travail. L’entreprise, qui n’avait pas fait appel, avait été sanctionnée de l’amende maximum de 75.000 euros dans un jugement historique, devenant la première société du CAC 40 condamnée pour un harcèlement moral institutionnel.

Gabon adopts new electoral code in key step towards pollsTue, 21 Jan 2025 14:59:57 GMT

Gabon’s transitional national parliament has adopted a new electoral code, a key step towards re-establishing civilian rule following a coup that ended decades of rule by the Bongo dynasty.Transitional president General Brice Oligui Nguema has vowed a return to civilian rule after a transition period with a presidential election slated for August, two years on …

Gabon adopts new electoral code in key step towards pollsTue, 21 Jan 2025 14:59:57 GMT Read More »

Fin de vie: Bayrou souhaite scinder le projet de loi en deux textes

François Bayrou souhaite scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes, l’un portant sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir, a-t-on appris mardi auprès de l’entourage du Premier ministre. Ces deux textes seraient examinés “dans une même temporalité parlementaire”, a-t-on précisé de même source. L’aide à mourir “est une question de conscience” quand les soins palliatifs relèvent d'”un devoir de la société à l’égard de ceux qui traversent cette épreuve”, a justifié l’entourage de M. Bayrou.Le projet de loi sur la fin de vie avait été porté par le gouvernement de Gabriel Attal, mais son examen avait été interrompu à l’Assemblée par la dissolution. Ce texte devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'”aide active à mourir”.La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait déclaré la semaine dernière souhaiter la reprise du débat parlementaire sur ce sujet dès début février, comme s’y était engagé le gouvernement de Michel Barnier avant qu’il ne soit censuré. Mais durant son discours de politique générale, François Bayrou ne l’avait évoqué que brièvement, renvoyant au “pouvoir d’initiative” du Parlement. Yaël Braun-Pivet s’était ensuite dite “extrêmement déçue” par l’absence d’engagement du Premier ministre sur la question.”On a plusieurs collègues très engagés sur ce sujet”, a souligné mardi lors d’un point presse à l’Assemblée la députée Renaissance Stéphanie Rist, précisant que la question de la fin de vie avait été posée à M. Bayrou lors de la réunion de groupe tenue dans la matinée. Scinder le texte en deux “peut être un moyen d’aller plus vite et d’être plus efficace”, a-t-elle fait valoir. “Je crois que c’était aussi une demande forte du Sénat d’avancer dans ce sens.”

Scholz vows to ‘defend free trade’ after Trump tariff threat

German Chancellor Olaf Scholz on Tuesday vowed to “defend free trade as the basis of our prosperity”, a day after US President Donald Trump threatened to impose tariffs and taxes on trade partners.”Isolation comes at the expense of prosperity,” Scholz told the World Economic Forum in Davos, Switzerland. “We will defend free trade as the basis of our prosperity, together with other partners.” “Europe is committed to free, fair world trade.” The leader of Europe’s biggest economy, which is headed for February 23 elections, stressed that EU-US ties must remain strong but also said that “cool heads” would be needed as Trump was sure to “keep the world on tenterhooks”.Trump, in his inaugural address, promised duties on other countries “to enrich our citizens”, and later said that he might impose 25 percent tariffs on Canada and Mexico as early as February 1.In a blizzard of executive orders on his first day back in office, Trump also announced the US withdrawal from the Paris climate accord, declared a national emergency at the Mexican border and said that the Gulf of Mexico would be renamed the “Gulf of America”.”President Trump says ‘America First’ and he means it,” said Scholz. “There is nothing wrong with keeping your own country’s interests in mind. We all do that.”It’s just that cooperation and understanding with others are usually in your own interest as well.”- ‘Cool heads needed’ -The German chancellor said that “the United States is our closest ally outside of Europe and I will do everything I can to ensure that it stays that way.”He said his “first good discussions with President Trump and the contacts between our advisors point in this direction”. Nonetheless, Scholz predicted that Trump and his administration “will keep the world on tenterhooks in the coming years in energy and climate policy, in trade policy, in foreign and security policy.” “We can and will deal with all of this.”Scholz, who cultivates a calm and even demeanour, added that “cool heads are needed”. “Not every press conference in Washington, not every tweet should plunge us into heated, existential debates.”Scholz said that strong trans-Atlantic ties are “essential for peace and security worldwide” and a “driver for successful economic development”.But he also argued that “we Europeans must be strong in our own right. We must become even more resilient and competitive, and we have what it takes.”As a community of more than 450 million Europeans, we have economic weight… Germany is the third-largest economy in the world.”While seeking to reach out to Trump, Scholz condemned the stance of the president’s billionaire ally Elon Musk, who has strongly backed the far-right Alternative for Germany party.Scholz criticised Musk’s support for “extreme-right positions”, a day after the tech mogul sparked criticism with a gesture some likened to a Nazi salute. “We have freedom of speech in Europe and in Germany,” said Scholz when asked about the X, SpaceX and Tesla chief, who made the gesture at an event marking Trump’s inauguration. “Everyone can say what he wants, even if he is a billionaire,” said Scholz. “What we do not accept is if this is supporting extreme right positions.”Musk, who has previously insulted Scholz on X, replied almost immediately with another expletive on his social media platform.