Pour les militaires, Thales conçoit une IA pas comme les autres

Comment entraîne-t-on les algorithmes lorsque des vies humaines sont en jeu? Au sein de Thales, plus de 600 experts développent une intelligence artificielle pour les domaines de défense et de sécurité, avec des contraintes sans commune mesure avec l’IA grand public.”Cet environnement critique nous amène des devoirs qui n’existent pas dans un environnement grand public. La contrainte est injectée dès la conception de l’algorithme d’IA qui ne peut pas fonctionner comme une boîte noire et où l’humain est absolument essentiel”, explique à l’AFP Philippe Keryer, directeur stratégie, recherche et technologies de Thales, premier détenteur de brevets en IA des systèmes critiques en Europe.Système de lutte anti-drones aériens éprouvé pendant les Jeux olympiques à Paris, capteurs intelligents pour détecter les mines sous-marines, pilotage d’essaims de drones, optimisation des trajectoires de vol ou prévention de la fraude d’identité: en amont du Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, Thales a ouvert cette semaine ses laboratoires de recherche à Palaiseau, en région parisienne. L’impact de ces innovations est “énorme pour les enjeux de sécurité, de souveraineté et d’efficacité énergétique”, souligne Patrice Caine, PDG de Thales, qui équipe 50 armées dans le monde et dont les systèmes gèrent 40% de l’espace aérien mondial.- “Glaive et bouclier” -“Nous avons la responsabilité de repenser en profondeur le fonctionnement de l’IA ainsi que des modèles d’apprentissage”, relève Philippe Keryer. Le nombre des données dans ces domaines sensibles étant limité, le groupe génère sur la base de son expertise des données synthétiques pour entraîner ses algorithmes. Il emploie des “hackers éthiques” pour anticiper les menaces, inventer les attaques les plus sophistiquées et soumettre les logiciels à un “crash test de résilience” avant d’être validés. Un principe “du glaive et du bouclier” déjà appliqué pour les systèmes d’armement (drones et systèmes anti-drones). “C’est en pensant au mal avec les attaques les plus perfides qu’on va créer le bien”, affirme Philippe Keryer.  Autre défi: sur un champ de bataille, “on est contraint en taille, en poids, en puissance, mais aussi par le type de réseau auquel on est connecté”, signale Fabien Flacher, responsable de la cybersécurité au sein de Thales.  Sur une frégate, dans un Rafale ou un tank, on ne dispose pas de “fermes de serveurs” comme Google, ajoute-t-il.Et si les intelligences artificielles sont généralement entraînées sur des données “figées longtemps”, cela ne peut pas marcher pour les conflits modernes.”On réapprend instantanément à l’IA à être plus pertinente” après chaque mission, par exemple d’un avion de reconnaissance où elle est intégrée. – L’humain l’emporte -“On juge les IA plus sévèrement que les humains”, estime Christophe Meyer, directeur technique de CortAIx Labs, chargé de l’IA pour Thales. Mais la décision cruciale revient toujours à l’humain. “S’il y a des drones avec des capacités de tirer, il y aurait une décision humaine pour dire +Je valide cette suggestion que tu me fais, avec mes critères qui sont des critères humains+”, note-t-il.Les solutions proposées par ce type d’IA contiennent également une explication rationnelle.Les calculs qu’elle fournit permettent à l’opérateur de soulager sa charge cognitive et parfois de rester moins de temps dans une zone où sa vie est en danger.Ainsi, un radar intelligent “va reconnaître la dimension de centaines de cibles en quelques dizaines de secondes, là où il nous fallait des dizaines de minutes auparavant”, précise Nicolas Léger, expert radars à Thales.Pareil dans la lutte contre les mines: les antennes qui détectent les engins suspects sont de plus en plus performantes, mais produisent une quantité de données impossible à digérer pour un humain.  Les algorithmes aident à “accélérer la classification et évaluer la pertinence de produire des opérations d’identification et de neutralisation”, explique Benoît Drier de Laforte, conseiller dans la lutte anti-mines. Cette technique permet d’avoir seulement “1% à 2%” de fausses alarmes, quand “les Américains se contentaient de 20% de marge d’erreur sur certaines opérations” de ce type, selon lui.Pourtant les algorithmes ne sont pas encore prêts à remplacer “les grandes oreilles” humaines. “Si l’algorithme n’a pas été entraîné sur une menace nouvelle, il risque de manquer de performance”, signale l’expert. 

Pour les militaires, Thales conçoit une IA pas comme les autres

Comment entraîne-t-on les algorithmes lorsque des vies humaines sont en jeu? Au sein de Thales, plus de 600 experts développent une intelligence artificielle pour les domaines de défense et de sécurité, avec des contraintes sans commune mesure avec l’IA grand public.”Cet environnement critique nous amène des devoirs qui n’existent pas dans un environnement grand public. La contrainte est injectée dès la conception de l’algorithme d’IA qui ne peut pas fonctionner comme une boîte noire et où l’humain est absolument essentiel”, explique à l’AFP Philippe Keryer, directeur stratégie, recherche et technologies de Thales, premier détenteur de brevets en IA des systèmes critiques en Europe.Système de lutte anti-drones aériens éprouvé pendant les Jeux olympiques à Paris, capteurs intelligents pour détecter les mines sous-marines, pilotage d’essaims de drones, optimisation des trajectoires de vol ou prévention de la fraude d’identité: en amont du Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, Thales a ouvert cette semaine ses laboratoires de recherche à Palaiseau, en région parisienne. L’impact de ces innovations est “énorme pour les enjeux de sécurité, de souveraineté et d’efficacité énergétique”, souligne Patrice Caine, PDG de Thales, qui équipe 50 armées dans le monde et dont les systèmes gèrent 40% de l’espace aérien mondial.- “Glaive et bouclier” -“Nous avons la responsabilité de repenser en profondeur le fonctionnement de l’IA ainsi que des modèles d’apprentissage”, relève Philippe Keryer. Le nombre des données dans ces domaines sensibles étant limité, le groupe génère sur la base de son expertise des données synthétiques pour entraîner ses algorithmes. Il emploie des “hackers éthiques” pour anticiper les menaces, inventer les attaques les plus sophistiquées et soumettre les logiciels à un “crash test de résilience” avant d’être validés. Un principe “du glaive et du bouclier” déjà appliqué pour les systèmes d’armement (drones et systèmes anti-drones). “C’est en pensant au mal avec les attaques les plus perfides qu’on va créer le bien”, affirme Philippe Keryer.  Autre défi: sur un champ de bataille, “on est contraint en taille, en poids, en puissance, mais aussi par le type de réseau auquel on est connecté”, signale Fabien Flacher, responsable de la cybersécurité au sein de Thales.  Sur une frégate, dans un Rafale ou un tank, on ne dispose pas de “fermes de serveurs” comme Google, ajoute-t-il.Et si les intelligences artificielles sont généralement entraînées sur des données “figées longtemps”, cela ne peut pas marcher pour les conflits modernes.”On réapprend instantanément à l’IA à être plus pertinente” après chaque mission, par exemple d’un avion de reconnaissance où elle est intégrée. – L’humain l’emporte -“On juge les IA plus sévèrement que les humains”, estime Christophe Meyer, directeur technique de CortAIx Labs, chargé de l’IA pour Thales. Mais la décision cruciale revient toujours à l’humain. “S’il y a des drones avec des capacités de tirer, il y aurait une décision humaine pour dire +Je valide cette suggestion que tu me fais, avec mes critères qui sont des critères humains+”, note-t-il.Les solutions proposées par ce type d’IA contiennent également une explication rationnelle.Les calculs qu’elle fournit permettent à l’opérateur de soulager sa charge cognitive et parfois de rester moins de temps dans une zone où sa vie est en danger.Ainsi, un radar intelligent “va reconnaître la dimension de centaines de cibles en quelques dizaines de secondes, là où il nous fallait des dizaines de minutes auparavant”, précise Nicolas Léger, expert radars à Thales.Pareil dans la lutte contre les mines: les antennes qui détectent les engins suspects sont de plus en plus performantes, mais produisent une quantité de données impossible à digérer pour un humain.  Les algorithmes aident à “accélérer la classification et évaluer la pertinence de produire des opérations d’identification et de neutralisation”, explique Benoît Drier de Laforte, conseiller dans la lutte anti-mines. Cette technique permet d’avoir seulement “1% à 2%” de fausses alarmes, quand “les Américains se contentaient de 20% de marge d’erreur sur certaines opérations” de ce type, selon lui.Pourtant les algorithmes ne sont pas encore prêts à remplacer “les grandes oreilles” humaines. “Si l’algorithme n’a pas été entraîné sur une menace nouvelle, il risque de manquer de performance”, signale l’expert. 

The four Israeli women hostages freed on Saturday

Four women soldiers, abducted by Palestinian militants on October 7, 2023 while doing their military service near the Gaza border, were released on Saturday, following more than 15 months in captivity.Liri Albag, Karina Ariev, Daniella Gilboa and Naama Levy were reunited with their families in Israel, the military said, with crowds shedding tears of joy as they gathered to watch their release at a plaza in Tel Aviv known as Hostage Square.The four women, aged between 19 and 20, were captured together while deployed in a surveillance unit at the Nahal Oz military base, close to the Gaza border. Militants filmed their abduction.Three other women soldiers were taken hostage with them: Agam Berger, who is still held in Gaza and presumed alive; Noa Marciano, whose body has since been repatriated to Israel; and Ori Megidish, who was freed alive by the Israeli military in late October 2023.- Liri Albag, 19 -According to press reports, hostages released earlier told Liri Albag’s parents that she was forced by her captors to cook, clean and babysit.The Jerusalem Post reported in July that she had passed messages to her family via hostages who had been released, telling her sister Shai not to cancel her traditional post-army trip and most of all not to touch her favourite shoes.In January, she appeared in a video of around three and a half minutes released by Hamas.”She loves travelling, singing, photography and cooking,” Israeli campaign group the Hostages and Missing Families Forum said in a statement.Her parents Shira and Eli Albag have campaigned for the hostages’ release.- Karina Ariev, 20 -A video of Karina Ariev’s capture showed her being wounded. In January 2024 a new video released by Hamas on Telegram showed her alongside hostage Daniella Gilboa. Ariev turned 20 in captivity.”She dreams of becoming a psychologist and is known for being compassionate and for bringing people together,” the Hostages and Missing Families Forum said.- Daniella Gilboa, 20 -Daniella Gilboa, from Petah Tikva, was identified as a hostage by the clothes she wore in videos she sent to her boyfriend on the morning of the attack.Gilboa also turned 20 in captivity.She “is a passionate musician who studies piano and singing, aspiring to pursue a professional career in music,” the Forum said.- Naama Levy, 20 -In a video of her capture released by Hamas, Naama Levy is shown being escorted to a vehicle wearing trousers which appeared to be covered with blood. In other images, the granddaughter of survivors of the Nazi death camps appears with a swollen face.The second child of four, she grew up in India where she studied at a United States international school. As a child, she took part in the Hands of Peace programme, which promotes peace between young Israelis and Palestinians.Levy, now 20, is a keen triathlete.”Family and friends describe her as gentle and quiet, yet full of light, joy, strength and determination,” the Forum said.

120 jours immergé sous l’eau dans une capsule, un Allemand bat le record Guinness

L’Allemand Rüdiger Koch, 59 ans, a battu vendredi le record du monde Guinness de longévité sous l’eau, sans dépressurisation, après avoir passé 120 jours à 11 mètres de profondeur dans une capsule de 30m2 au large des côtes du Panama.Le précédent record était détenu par l’Américain Joseph Dituri, qui a passé 100 jours dans une cabine immergée dans un lac de Floride.”Cela a été une grande aventure et maintenant que c’est fini, je regrette presque (d’être sorti), j’ai vraiment apprécié le temps passé ici”, a déclaré M. Koch à l’AFP quelques minutes avant de quitter la capsule dans laquelle il vivait, dans la mer des Caraïbes, depuis le 26 septembre.”C’est magnifique quand les choses se calment, qu’il fait nuit et que la mer brille, c’est impossible à décrire, il faut le vivre soi-même”, a-t-il ajouté à propos de la vue sous-marine à travers le hublot de la capsule.A sa sortie, il a plongé dans la mer pour son premier bain depuis 120 jours, où un bateau l’a récupéré et l’a ramené sur le continent, où il a été accueilli en fête.Rüdiger Koch, ingénieur en aérospatiale, a vécu dans une capsule sous-marine rattachée à une maison perchée sur un cylindre métallique au-dessus des eaux, à 15 minutes de bateau des côtes de Puerto Lindo, sur la côte nord du Panama.C’est par un étroit escalier en colimaçon dans le creux du cylindre que l’on atteint la capsule sous-marine à 11 mètres de profondeur, par lequel M. Koch récupérait ses repas.Dans son 30 M2 habitable, il disposait de lit, toilettes, télévision, ordinateur, vélo d’appartement et ventilateurs. La connexion internet était établie via liaison satellite et des panneaux solaires en surface lui assuraient la fourniture d’électricité. Il avait un générateur de secours, mais pas de douche.Deux horloges numériques lui indiquaient le temps déjà passé, et celui qui lui restait à tenir bon pour gagner son pari. Quatre caméras l’ont filmé en permanence pour s’assurer de son état de santé et qu’il ne remontait pas en surface.Ce record “est certainement l’un des plus extravagants” et a nécessité “pas mal de travail”, a déclaré à l’AFP Susana Reyes, adjudicatrice officielle du Guinness World Records.”Nous avions besoin de témoins qui surveillaient et vérifiaient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pendant plus de 120 jours, et cette vérification a été l’un des grands défis de ce record”, a-t-elle ajouté.L’AFP avait rencontré M. Koch début décembre 2024, à mi-chemin dans son aventure. Son associé Grant Romundt, avec lequel il a fondé une entreprise et construit trois maisons sur l’eau de ce type dans cette zone des Caraïbes panaméennes, avait expliqué s’être “lancé dans cette quête du Guinness World Records pour montrer au monde qu’on peut innover et vivre sous l’eau”.

Quatre otages israéliennes libérées à Gaza par le Hamas arrivées en Israël

Quatre Israéliennes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël ont été libérées samedi par le mouvement palestinien après 477 jours de captivité dans la bande de Gaza et sont arrivées en Israël, selon l’armée.Les quatre soldates ont été remises d’abord à la Croix-rouge qui les a transférées à l’armée israélienne, dans le cadre d’un nouvel échange d’otages contre des prisonniers palestiniens.Israël doit libérer dans la journée 200 Palestiniens détenus dans ses prisons, selon des sources palestiniennes, conformément à l’accord de trêve dans la bande de Gaza, après plus de 15 mois de guerre.Avant de monter dans les véhicules de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza, les quatre otages ont été présentées sur un podium installé sur une place dans la ville de Gaza, au milieu d’une foule compacte encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, et des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, selon un journaliste de l’AFP.Souriantes, les quatre jeunes soldates en uniforme kaki qui semblent en bonne santé, ont salué brièvement la foule avant de descendre de l’estrade pour monter dans des 4X4 blanches. Près d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza après plus de 15 mois de guerre entre le Hamas et Israël, globalement respecté, le mouvement islamiste palestinien a publié vendredi les noms des quatre femmes, âgées de 19 à 20 ans.Selon le Forum des familles d’otages, il s’agit de Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy. Elles effectuaient leur service militaire, affectées à la surveillance de la bande de Gaza lors de leur enlèvement le 7 octobre 2023 pendant l’attaque des commandos du Hamas sur le sud du pays.A Tel-Aviv, sur la “place des Otages”, des proches et sympathisants des quatre soldates ont poussé des cris de joie, certains étaient en pleurs en suivant en direct la libération des otages.Parmi les 200 Palestiniens qui doivent être libérés dans la journée par Israël, certains seront ramenés à Gaza et d’autres en Cisjordanie occupée. La liste comprend 120 condamnés à la réclusion à perpétuité, parmi lesquels 70 doivent être exilés hors des Territoires palestiniens, a précisé une source palestinienne.  – 33 otages contre 1.900 détenus -Ce nouvel échange de prisonniers-otages intervient dans le cadre de la trêve entrée en vigueur dimanche après plus de 15 mois de guerre, et dont la première phase doit durer six semaines. Cette première étape est censée permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Après la libération de trois jeunes israéliennes otages à Gaza le 19 janvier, en échange de celle de 90 Palestiniens, en majorité des femmes et mineurs, il restera à l’issue de cet échange 26 otages israéliens libérables pendant la première phase de l’accord. Tous les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération, plongeant les familles des otages dans un doute insupportable. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 91 sont encore à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.D’autres ont été annoncées mortes par le Hamas mais sans confirmation israélienne. – “Dernière chance” -“Ramenez tous les otages, vivants et ceux qui malheureusement sont morts”, exhortait Zahiro Shahar Mor, insistant pour que tous soient libérés dès la première phase, lors d’une nouvelle manifestation de soutien aux otages vendredi soir à Tel-Aviv.”C’est notre dernière chance”, ajoutait ce proche d’un otage, alors que beaucoup craignent que le gouvernement de M. Netanyahu ne reprenne les hostilités à Gaza sitôt la première phase terminée.  En représailles au 7-Octobre, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.La trêve, dans un territoire dévasté, est globalement respectée depuis dimanche, hormis quelques incidents. En moins d’une semaine, elle a permis l’entrée sur le petit territoire de plusieurs milliers de camions d’aide humanitaire. 

Quatre otages israéliennes libérées à Gaza par le Hamas arrivées en Israël

Quatre Israéliennes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël ont été libérées samedi par le mouvement palestinien après 477 jours de captivité dans la bande de Gaza et sont arrivées en Israël, selon l’armée.Les quatre soldates ont été remises d’abord à la Croix-rouge qui les a transférées à l’armée israélienne, dans le cadre d’un nouvel échange d’otages contre des prisonniers palestiniens.Israël doit libérer dans la journée 200 Palestiniens détenus dans ses prisons, selon des sources palestiniennes, conformément à l’accord de trêve dans la bande de Gaza, après plus de 15 mois de guerre.Avant de monter dans les véhicules de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza, les quatre otages ont été présentées sur un podium installé sur une place dans la ville de Gaza, au milieu d’une foule compacte encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, et des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, selon un journaliste de l’AFP.Souriantes, les quatre jeunes soldates en uniforme kaki qui semblent en bonne santé, ont salué brièvement la foule avant de descendre de l’estrade pour monter dans des 4X4 blanches. Près d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza après plus de 15 mois de guerre entre le Hamas et Israël, globalement respecté, le mouvement islamiste palestinien a publié vendredi les noms des quatre femmes, âgées de 19 à 20 ans.Selon le Forum des familles d’otages, il s’agit de Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy. Elles effectuaient leur service militaire, affectées à la surveillance de la bande de Gaza lors de leur enlèvement le 7 octobre 2023 pendant l’attaque des commandos du Hamas sur le sud du pays.A Tel-Aviv, sur la “place des Otages”, des proches et sympathisants des quatre soldates ont poussé des cris de joie, certains étaient en pleurs en suivant en direct la libération des otages.Parmi les 200 Palestiniens qui doivent être libérés dans la journée par Israël, certains seront ramenés à Gaza et d’autres en Cisjordanie occupée. La liste comprend 120 condamnés à la réclusion à perpétuité, parmi lesquels 70 doivent être exilés hors des Territoires palestiniens, a précisé une source palestinienne.  – 33 otages contre 1.900 détenus -Ce nouvel échange de prisonniers-otages intervient dans le cadre de la trêve entrée en vigueur dimanche après plus de 15 mois de guerre, et dont la première phase doit durer six semaines. Cette première étape est censée permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Après la libération de trois jeunes israéliennes otages à Gaza le 19 janvier, en échange de celle de 90 Palestiniens, en majorité des femmes et mineurs, il restera à l’issue de cet échange 26 otages israéliens libérables pendant la première phase de l’accord. Tous les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération, plongeant les familles des otages dans un doute insupportable. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 91 sont encore à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.D’autres ont été annoncées mortes par le Hamas mais sans confirmation israélienne. – “Dernière chance” -“Ramenez tous les otages, vivants et ceux qui malheureusement sont morts”, exhortait Zahiro Shahar Mor, insistant pour que tous soient libérés dès la première phase, lors d’une nouvelle manifestation de soutien aux otages vendredi soir à Tel-Aviv.”C’est notre dernière chance”, ajoutait ce proche d’un otage, alors que beaucoup craignent que le gouvernement de M. Netanyahu ne reprenne les hostilités à Gaza sitôt la première phase terminée.  En représailles au 7-Octobre, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.La trêve, dans un territoire dévasté, est globalement respectée depuis dimanche, hormis quelques incidents. En moins d’une semaine, elle a permis l’entrée sur le petit territoire de plusieurs milliers de camions d’aide humanitaire.Â