Face à la sécheresse, La Réunion vit au rythme des coupures d’eau
A La Réunion, la saison des pluies n’en finit pas de se faire attendre. La sécheresse s’est installée ces dernières semaines dans le département français de l’océan Indien, au point que plusieurs communes de l’île subissent des coupures d’eau à répétition.Marie-Rose Clain n’en revient toujours pas. “Toutes mes fleurs, tous mes hortensias sont morts à force de ne pas pouvoir arroser mon jardin”, se plaint cette habitante de Salazie.Cette commune, située sur les hauteurs est de l’île de la Réunion, est habituellement arrosée – comme toute sa zone géographique – par les pluies tout au long de l’année.Mais en décembre 2024, à peine 16 mm de précipitations mensuelles y ont été relevés, contre une normale saisonnière de 281 mm. Selon Météo-France, décembre 2024 a même été le troisième mois de décembre le plus sec de ces 53 dernières années dans la région.Pour tenter de faire face à ce déficit hydrométrique, la préfecture a pris le mois dernier un arrêté interdisant l’arrosage des jardins et des espaces verts publics, ou encore le lavage des voitures, dans plusieurs villes de l’île.Des communes de l’est de La Réunion ont mis en place des coupures d’eau nocturnes pour économiser la ressource. Des mesures habituellement impensables tant l’est de “l’île intense” est habituellement arrosé par les pluies.Selon le dernier arrêté préfectoral, 16 des 24 communes de l’île sont concernées par des mesures de restriction, dont six – y compris Salazie – sont en niveau rouge “crise”.Cette sécheresse est aggravée par des infrastructures hydrauliques vieillissantes et parfois défectueuses. Selon les chiffres de l’Office de l’eau Réunion, à peine 63% de l’eau prélevée arrive jusqu’aux robinets des consommateurs.Compétence des communes jusqu’en 2020, les services d’eau potable et d’assainissement sont désormais sous la responsabilité des intercommunalités. Dans l’est, la communauté intercommunale Réunion Est (Cirest) “a désormais à gérer l’imprévoyance de certains maires de la région”, peste un élu communautaire souhaitant rester anonyme.”Au temps où la pluie tombait à verse, ces élus ne se sont pas souciés des canalisations qui fuient. Dérèglement climatique oblige, le temps de l’abondance est passé”, ajoute-t-il.- Etat de catastrophe naturelle -Pour pallier le déficit, Joé Bédier, maire de Saint-André (nord-est), a demandé la semaine dernière au préfet de l’île, Patrice Latron, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et de calamité agricole.Il a aussi réclamé l’instauration d’un “plan d’urgence”, dans lequel “l’État mettrait en demeure la collectivité compétente afin que les dossiers relatifs à l’augmentation des capacités de stockage, au renouvellement des réseaux les plus vétustes (…) soient prioritaires”.L’Etat n’a pas encore répondu à ces demandes, mais jeudi, une station temporaire de dessalement d’eau de mer a été installée dans la commune de Joé Bédier. Ambition: produire quotidiennement 150.000 litres d’eau devant être distribués gratuitement à la population.”Peut-être qu’on a pas vu venir cette sécheresse, mais maintenant, il faut qu’on s’en occupe”, a déclaré Patrice Latron aux journalistes le jour de la mise en service de cette unité, tout en rappelant que l’eau est une “compétence des collectivités”.Les moyens de l’Etat “sont mobilisés pour appuyer les communes dans la gestion de la crise”, a indiqué le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, interpellé mercredi par le député (LFI) Jean-Hugues Ratenon lors des questions au gouvernement.En avril, une conférence régionale de l’eau avec l’ensemble des élus locaux sera organisée. Elle ne se concentrera pas uniquement sur l’est réunionnais, mais sur toute l’île car “la quasi-totalité de La Réunion est en déficit”, a souligné le préfet.Pour l’heure, aucune précipitation importante n’est attendue avant la fin janvier, selon Météo-France. Et les météorologues estiment que la saison des pluies sera globalement déficitaire, à moins qu’un phénomène cyclonique ne viennent recharger les réserves de l’île dans les semaines qui viennent.
Face à la sécheresse, La Réunion vit au rythme des coupures d’eau
A La Réunion, la saison des pluies n’en finit pas de se faire attendre. La sécheresse s’est installée ces dernières semaines dans le département français de l’océan Indien, au point que plusieurs communes de l’île subissent des coupures d’eau à répétition.Marie-Rose Clain n’en revient toujours pas. “Toutes mes fleurs, tous mes hortensias sont morts à force de ne pas pouvoir arroser mon jardin”, se plaint cette habitante de Salazie.Cette commune, située sur les hauteurs est de l’île de la Réunion, est habituellement arrosée – comme toute sa zone géographique – par les pluies tout au long de l’année.Mais en décembre 2024, à peine 16 mm de précipitations mensuelles y ont été relevés, contre une normale saisonnière de 281 mm. Selon Météo-France, décembre 2024 a même été le troisième mois de décembre le plus sec de ces 53 dernières années dans la région.Pour tenter de faire face à ce déficit hydrométrique, la préfecture a pris le mois dernier un arrêté interdisant l’arrosage des jardins et des espaces verts publics, ou encore le lavage des voitures, dans plusieurs villes de l’île.Des communes de l’est de La Réunion ont mis en place des coupures d’eau nocturnes pour économiser la ressource. Des mesures habituellement impensables tant l’est de “l’île intense” est habituellement arrosé par les pluies.Selon le dernier arrêté préfectoral, 16 des 24 communes de l’île sont concernées par des mesures de restriction, dont six – y compris Salazie – sont en niveau rouge “crise”.Cette sécheresse est aggravée par des infrastructures hydrauliques vieillissantes et parfois défectueuses. Selon les chiffres de l’Office de l’eau Réunion, à peine 63% de l’eau prélevée arrive jusqu’aux robinets des consommateurs.Compétence des communes jusqu’en 2020, les services d’eau potable et d’assainissement sont désormais sous la responsabilité des intercommunalités. Dans l’est, la communauté intercommunale Réunion Est (Cirest) “a désormais à gérer l’imprévoyance de certains maires de la région”, peste un élu communautaire souhaitant rester anonyme.”Au temps où la pluie tombait à verse, ces élus ne se sont pas souciés des canalisations qui fuient. Dérèglement climatique oblige, le temps de l’abondance est passé”, ajoute-t-il.- Etat de catastrophe naturelle -Pour pallier le déficit, Joé Bédier, maire de Saint-André (nord-est), a demandé la semaine dernière au préfet de l’île, Patrice Latron, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et de calamité agricole.Il a aussi réclamé l’instauration d’un “plan d’urgence”, dans lequel “l’État mettrait en demeure la collectivité compétente afin que les dossiers relatifs à l’augmentation des capacités de stockage, au renouvellement des réseaux les plus vétustes (…) soient prioritaires”.L’Etat n’a pas encore répondu à ces demandes, mais jeudi, une station temporaire de dessalement d’eau de mer a été installée dans la commune de Joé Bédier. Ambition: produire quotidiennement 150.000 litres d’eau devant être distribués gratuitement à la population.”Peut-être qu’on a pas vu venir cette sécheresse, mais maintenant, il faut qu’on s’en occupe”, a déclaré Patrice Latron aux journalistes le jour de la mise en service de cette unité, tout en rappelant que l’eau est une “compétence des collectivités”.Les moyens de l’Etat “sont mobilisés pour appuyer les communes dans la gestion de la crise”, a indiqué le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, interpellé mercredi par le député (LFI) Jean-Hugues Ratenon lors des questions au gouvernement.En avril, une conférence régionale de l’eau avec l’ensemble des élus locaux sera organisée. Elle ne se concentrera pas uniquement sur l’est réunionnais, mais sur toute l’île car “la quasi-totalité de La Réunion est en déficit”, a souligné le préfet.Pour l’heure, aucune précipitation importante n’est attendue avant la fin janvier, selon Météo-France. Et les météorologues estiment que la saison des pluies sera globalement déficitaire, à moins qu’un phénomène cyclonique ne viennent recharger les réserves de l’île dans les semaines qui viennent.
S. African peacekeepers killed as fighting rages in DRCSat, 25 Jan 2025 12:45:50 GMT
Three South African peacekeepers have been killed in eastern Democratic Republic of Congo, where fighting intensified on Saturday between the Congolese army and Rwandan-backed M23 fighters, a political party said.Fighting raged in the region despite calls from the international community for the M23 to halt its advance on Goma, the key city in the east …
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Le pape demande la libération de tous les journalistes “injustement emprisonnés”
Le pape François a demandé samedi, à l’occasion du Jubilé de la communication, la libération de tous les journalistes “injustement emprisonnés”, dans un discours qu’il a remis aux participants mais qu’il n’a pas prononcé.Il a d’abord rappelé “tous ceux qui sont emprisonnés simplement pour avoir été fidèles à la profession de journaliste, de photographe, de vidéaste, pour avoir voulu aller voir de leurs propres yeux et pour avoir essayé de rapporter ce qu’ils ont vu”.Puis le pape argentin a lancé son appel: “en cette Année Sainte, en ce jubilé du monde de la communication, je demande aux gouvernants de faire en sorte que tous les journalistes injustement emprisonnés soient libérés”.François a par ailleurs assuré que “la liberté des journalistes accroît notre liberté à tous. Leur liberté est la liberté de chacun d’entre nous”. “Je demande, comme je l’ai fait à maintes reprises et comme l’ont fait mes prédécesseurs avant moi, que la liberté de la presse et la liberté d’exprimer ses pensées soient défendues et protégées, de même que le droit fondamental d’être informé”, a poursuivi le pape.Selon le souverain pontife, “une information libre, responsable et correcte est un patrimoine de connaissances, d’expériences et de vertus qui doit être préservé et promu. Sans cela, nous risquons de ne plus distinguer la vérité du mensonge”.Le pape François a également déploré la mort de “tous ceux qui ont sacrifié leur vie au cours de l’année écoulée, l’une des plus meurtrières pour les journalistes”.La veille déjà , il avait dénoncé une époque marquée “par la désinformation et la polarisation, où quelques centres de pouvoir contrôlent une masse sans précédent de données et d’informations”, dans un contexte de polémique sur le rôle des réseaux sociaux.
Le pape demande la libération de tous les journalistes “injustement emprisonnés”
Le pape François a demandé samedi, à l’occasion du Jubilé de la communication, la libération de tous les journalistes “injustement emprisonnés”, dans un discours qu’il a remis aux participants mais qu’il n’a pas prononcé.Il a d’abord rappelé “tous ceux qui sont emprisonnés simplement pour avoir été fidèles à la profession de journaliste, de photographe, de vidéaste, pour avoir voulu aller voir de leurs propres yeux et pour avoir essayé de rapporter ce qu’ils ont vu”.Puis le pape argentin a lancé son appel: “en cette Année Sainte, en ce jubilé du monde de la communication, je demande aux gouvernants de faire en sorte que tous les journalistes injustement emprisonnés soient libérés”.François a par ailleurs assuré que “la liberté des journalistes accroît notre liberté à tous. Leur liberté est la liberté de chacun d’entre nous”. “Je demande, comme je l’ai fait à maintes reprises et comme l’ont fait mes prédécesseurs avant moi, que la liberté de la presse et la liberté d’exprimer ses pensées soient défendues et protégées, de même que le droit fondamental d’être informé”, a poursuivi le pape.Selon le souverain pontife, “une information libre, responsable et correcte est un patrimoine de connaissances, d’expériences et de vertus qui doit être préservé et promu. Sans cela, nous risquons de ne plus distinguer la vérité du mensonge”.Le pape François a également déploré la mort de “tous ceux qui ont sacrifié leur vie au cours de l’année écoulée, l’une des plus meurtrières pour les journalistes”.La veille déjà , il avait dénoncé une époque marquée “par la désinformation et la polarisation, où quelques centres de pouvoir contrôlent une masse sans précédent de données et d’informations”, dans un contexte de polémique sur le rôle des réseaux sociaux.
30 killed in drone attack on hospital in Sudan’s Darfur: medical sourceSat, 25 Jan 2025 11:17:52 GMT
A drone attack on one of the last functioning hospitals in El-Fasher in Sudan’s Darfur region killed 30 people and injured dozens, a medical source said Saturday.The bombing of the Saudi Hospital on Friday evening “led to the destruction” of the hospital’s emergency building, the source told AFP, requesting anonymity for fear of retaliation.It was …
Pour les militaires, Thales conçoit une IA pas comme les autres
Comment entraîne-t-on les algorithmes lorsque des vies humaines sont en jeu? Au sein de Thales, plus de 600 experts développent une intelligence artificielle pour les domaines de défense et de sécurité, avec des contraintes sans commune mesure avec l’IA grand public.”Cet environnement critique nous amène des devoirs qui n’existent pas dans un environnement grand public. La contrainte est injectée dès la conception de l’algorithme d’IA qui ne peut pas fonctionner comme une boîte noire et où l’humain est absolument essentiel”, explique à l’AFP Philippe Keryer, directeur stratégie, recherche et technologies de Thales, premier détenteur de brevets en IA des systèmes critiques en Europe.Système de lutte anti-drones aériens éprouvé pendant les Jeux olympiques à Paris, capteurs intelligents pour détecter les mines sous-marines, pilotage d’essaims de drones, optimisation des trajectoires de vol ou prévention de la fraude d’identité: en amont du Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, Thales a ouvert cette semaine ses laboratoires de recherche à Palaiseau, en région parisienne. L’impact de ces innovations est “énorme pour les enjeux de sécurité, de souveraineté et d’efficacité énergétique”, souligne Patrice Caine, PDG de Thales, qui équipe 50 armées dans le monde et dont les systèmes gèrent 40% de l’espace aérien mondial.- “Glaive et bouclier” -“Nous avons la responsabilité de repenser en profondeur le fonctionnement de l’IA ainsi que des modèles d’apprentissage”, relève Philippe Keryer. Le nombre des données dans ces domaines sensibles étant limité, le groupe génère sur la base de son expertise des données synthétiques pour entraîner ses algorithmes. Il emploie des “hackers éthiques” pour anticiper les menaces, inventer les attaques les plus sophistiquées et soumettre les logiciels à un “crash test de résilience” avant d’être validés. Un principe “du glaive et du bouclier” déjà appliqué pour les systèmes d’armement (drones et systèmes anti-drones). “C’est en pensant au mal avec les attaques les plus perfides qu’on va créer le bien”, affirme Philippe Keryer.  Autre défi: sur un champ de bataille, “on est contraint en taille, en poids, en puissance, mais aussi par le type de réseau auquel on est connecté”, signale Fabien Flacher, responsable de la cybersécurité au sein de Thales.  Sur une frégate, dans un Rafale ou un tank, on ne dispose pas de “fermes de serveurs” comme Google, ajoute-t-il.Et si les intelligences artificielles sont généralement entraînées sur des données “figées longtemps”, cela ne peut pas marcher pour les conflits modernes.”On réapprend instantanément à l’IA à être plus pertinente” après chaque mission, par exemple d’un avion de reconnaissance où elle est intégrée. – L’humain l’emporte -“On juge les IA plus sévèrement que les humains”, estime Christophe Meyer, directeur technique de CortAIx Labs, chargé de l’IA pour Thales. Mais la décision cruciale revient toujours à l’humain. “S’il y a des drones avec des capacités de tirer, il y aurait une décision humaine pour dire +Je valide cette suggestion que tu me fais, avec mes critères qui sont des critères humains+”, note-t-il.Les solutions proposées par ce type d’IA contiennent également une explication rationnelle.Les calculs qu’elle fournit permettent à l’opérateur de soulager sa charge cognitive et parfois de rester moins de temps dans une zone où sa vie est en danger.Ainsi, un radar intelligent “va reconnaître la dimension de centaines de cibles en quelques dizaines de secondes, là où il nous fallait des dizaines de minutes auparavant”, précise Nicolas Léger, expert radars à Thales.Pareil dans la lutte contre les mines: les antennes qui détectent les engins suspects sont de plus en plus performantes, mais produisent une quantité de données impossible à digérer pour un humain.  Les algorithmes aident à “accélérer la classification et évaluer la pertinence de produire des opérations d’identification et de neutralisation”, explique Benoît Drier de Laforte, conseiller dans la lutte anti-mines. Cette technique permet d’avoir seulement “1% à 2%” de fausses alarmes, quand “les Américains se contentaient de 20% de marge d’erreur sur certaines opérations” de ce type, selon lui.Pourtant les algorithmes ne sont pas encore prêts à remplacer “les grandes oreilles” humaines. “Si l’algorithme n’a pas été entraîné sur une menace nouvelle, il risque de manquer de performance”, signale l’expert.Â