Ligue des champions: au Real Madrid, le dilemme Rodrygo

Victime collatérale de l’arrivée de Kylian Mbappé, le Brésilien Rodrygo a prouvé en ce début d’année qu’il était aussi capable de briller parmi les étoiles du Real Madrid, adversaire de Brest en C1 mercredi, même s’il semble destiné à laisser la lumière à ses coéquipiers.Souvent dans l’ombre de géants (Benzema, Vinicius, Bellingham, Mbappé…), l’ailier brésilien de 24 ans, qui a eu le sentiment d’être déclassé en début de saison, a trainé son spleen avant de revenir en force depuis décembre. Toujours aussi déséquilibrant, qu’il soit aligné à droite ou à gauche, le feu follet de la Seleção a été essentiel dans la bonne série actuelle du champion d’Espagne et d’Europe en titre, avec huit buts et trois passes décisives sur ses dix dernières rencontres.Intenable face à Salzbourg (5-1), avec un superbe doublé ayant lancé le Real vers une démonstration face à une équipe autrichienne dépassée par la force offensive madrilène, il a rappelé qu’il fallait compter sur lui, surtout en Ligue des champions, où il a souvent été décisif ces dernières saisons.Jusqu’à faire retourner leur veste à certains observateurs.Le quotidien sportif Marca, par exemple, qui affichait en Une le nouveau trident de Galactiques surnommé “BMV” (Bellingham, Mbappé, Vinicius), en excluant de fait Rodrygo, a fait son mea culpa et compare désormais les statistiques du trio Vinicius-Mbappé-Rodrygo à celle de la BBC (Bale-Benzema-Cristiano Ronaldo).- Manque de régularité -Le retour en forme de Mbappé (8 buts en 5 matches) coïncide d’ailleurs avec celui du Brésilien, les deux hommes parvenant à combiner de mieux en mieux, avec Jude Bellingham en soutien comme meneur de jeu.Titularisé systématiquement en l’absence de Vinicius, Rodrygo demeure très apprécié par l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti pour son apport offensif mais aussi ses efforts au niveau défensif, alors que ses coéquipiers sont critiqués pour leurs replis parfois défaillants.”C’est un grand attaquant qui est bon à tous les postes. Et dans une équipe aussi offensive que la nôtre, c’est un attaquant qui travaille très bien défensivement”, a expliqué l’Italien.Le problème, c’est que Rodrygo est “un joueur de séries”, affirme Marca.”Il a tendance à avoir deux ou trois bons enchainements de matches où il semble qu’il va exploser pour de bon, mais il ne le fait jamais vraiment. (…) Il veut se sentir important, mais il n’y arrive pas, ou il ne sait pas comment faire”, regrette le journal.Toujours en quête de la bonne formule collective, le géant madrilène a souvent pris l’eau lorsque ses quatre Galactiques étaient alignés d’entrée, ce qui fait dire à certains suiveurs du club que l’ailier brésilien sera sans doute à nouveau sacrifié dans les prochaines rencontres à fort enjeu.”Si Ancelotti a déjà du mal à équilibrer l’équipe avec Vinicius, Mbappé et Bellingham, à chaque fois qu’il a dû ajouter Rodrygo à l’équation cela lui a semblé directement impossible”, rappelle Marca.Le dilemme ne se posera pas à Guingamp contre Brest, en l’absence de Vinicius, à nouveau suspendu. Mais il ressurgira sûrement, dès le début février, avec un choc décisif en Liga face à l’Atlético Madrid et un potentiel barrage en C1. 

Ligue des champions: João Neves, le diamant qui n’a rien d’une brute

Intensité, technique, attitude: le Paris SG a peut-être enfin trouvé en João Neves, impérial contre Manchester City, un milieu de classe internationale susceptible de faire oublier Marco Verratti, au moment de jouer son avenir européen à Stuttgart mercredi (21h00).Vitinha, autre Portugais arrivé deux ans plus tôt, avait déjà été comparé au fantasque Italien, mais le temps a montré la différence de son style, plus percutant et moins séducteur.A 20 ans et un bout de saison, João Neves, lui, a déjà ravi les coeurs des supporters parisiens avec ses passes léchées à ras-de-terre, ses louches astucieuses, son efficacité à la récupération et sa capacité à se projeter vers la surface adverse.Les ultras ont d’ailleurs chanté son nom avant la rencontre face à Reims samedi (1-1), dans la foulée de son récital contre Manchester City mercredi dernier (4-2).Lors de ce match d’anthologie, João Neves a fait mentir son jeune âge et ses allures de boy scout. Le maillot rentré dans le short, il a dominé l’entrejeu contre l’une des équipes les plus pourvues dans ce secteur avec Bernardo Silva, Mateo Kovacic ou encore Kevin De Bruyne.Sept tacles, tous réussis, sept tirs dont un but capital pour passer devant (de la tête malgré son mètre 74), 89% de passes réussies: l’UEFA n’a pas dû beaucoup chercher pour le trophée d’homme du match.- Un diamant très poli -Mais ce n’était pas que le coup d’un soir. Cette saison, il a été utilisé 26 fois par un Luis Enrique pourtant adepte du turn-over, a inscrit trois buts et délivré sept passes décisives. Et le tout très poliment, malgré son incessant travail défensif: un seul carton jaune récolté. Dans ce domaine, son attitude irréprochable contraste avec les contestations récurrentes de Verratti.Neves “est parfaitement adapté à nos idées de jeu”, par “sa mobilité, ses qualités footballistiques dans la dernière passe et la défense, son courage pour aller dans la surface de réparation”, déclarait Luis Enrique dès la fin août.Vendredi, il a salué “le grand travail réalisé par la direction sportive et le club” pour aller chercher l’été dernier la pépite au Benfica Lisbonne, au tarif de 70 millions d’euros.Un recrutement emblématique de la nouvelle politique du PSG: des joueurs qui ne sont pas encore des stars, lancés “vers le futur mais qui puissent jouer maintenant et glaner tous les titres”, a résumé l’entraîneur.João Neves l’a lui-même dit récemment dans un entretien à Onze Mondial: “Je pense que je vois beaucoup du PSG en moi. C’est un club qui veut parier sur les jeunes, il veut parier sur le football, le beau football. (…) La philosophie de ce club est parfaite pour moi.”Pour son capitaine Marquinhos, João Neves “est un monstre, il s’est rapidement adapté au jeu et à l’équipe”, “il est jeune mais déjà mûr”: “la philosophie du coach n’est pourtant pas facile à comprendre et au milieu ce n’est pas évident, et lui dès le premier match il a été prêt”.

“Booster son immunité” contre les virus: un “mythe” tenace

Sur les réseaux sociaux, dans des publicités ou même en pharmacies, des dizaines de produits proposent de “booster son immunité” face à la période hivernale et ses maladies saisonnières, mais cette promesse “marketing” n’a souvent rien de scientifique.Vitamines B, C, D ou oligo-éléments: plus d’un Français sur cinq consomme régulièrement des compléments alimentaires, principalement en hiver, selon les autorités sanitaires. Objectif: renforcer ses défenses naturelles, notamment pour combattre la grippe, très virulente cet hiver.Un “mythe” pour la virologue Océane Sorel, alias The French Virologist sur les réseaux: “Sur le papier, c’est séduisant. Mais ce n’est que du marketing. +Booster son immunité+, ça ne veut pas dire grand-chose.”Pour bien fonctionner, notre système immunitaire a besoin d’un cocktail de nutriments, vitamines et minéraux. Mais ces apports sont en général assurés par l’alimentation.Parfois, les femmes enceintes, les personnes âgées ou ceux qui suivent un régime “vegan” peuvent présenter des carences. “Mais pour le savoir, encore faut-il aller consulter un médecin, et il ne s’agirait alors pas de +booster+ le système immunitaire mais juste de rétablir son fonctionnement normal”, insiste Océane Sorel.Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas “de potion magique” pour le “rendre plus efficace”, renchérit le Pr Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).- De vrais risques – A la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Ils ne peuvent revendiquer d’effets thérapeutiques, et les effets positifs sur la santé qu’ils peuvent afficher sont encadrés par l’Union européenne.”Booster son immunité” est ainsi une allégation de santé non spécifique. “Elle ne peut être utilisée qu’en complément d’une allégation de santé autorisée, par exemple +la vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire+”, explique Claire Guignier, directrice des affaires publiques et de la communication du Syndicat national des compléments alimentaires, Synadiet.”Un certain nombre d’actifs ont démontré leur efficacité dans le bon fonctionnement du système immunitaire”, affirme-t-elle.Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sur 78 sites internet commercialisant des compléments alimentaires contrôlés en 2015 (derniers chiffres disponibles), 80% ne respectaient pas les règles.Sur Instagram, temple des astuces bien-être, les collaborations commerciales mettant en avant ces produits pullulent.Ce phénomène croissant inquiète le Pr Irène Margaritis: “Les produits vendus sur internet sont bien moins contrôlés, et certains produits ont une composition bien différente de celle affichée.”En pharmacie, les ventes de compléments alimentaires ont bondi de 56% depuis 2019, selon un baromètre du lobby des produits de santé sans ordonnance, NéreS.Et si les bénéfices face aux virus sont souvent nuls, les risques ne le sont pas, alertent les professionnels.Le zinc crée par exemple des carences en cuivre. Quant à la vitamine D, l’Anses avait alerté en 2023 sur des cas de surdosage chez des nourrissons liés à la prise de compléments alimentaires.- “Business” sur la “peur” -“On pense à tort que ce ne sont que des vitamines, que c’est inoffensif, mais ce ne sont pas des bonbons”, rappelle Océane Sorel.L’agence sanitaire avait également averti en 2023 que des compléments alimentaires à base de plantes pouvaient présenter des risques -parfois graves- pour la santé.L’aloe vera est par exemple contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale, entre autres; l’échinacée en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire; le ginkgo biloba en cas d’épilepsie notamment.”Certaines substances peuvent aussi interagir avec des médicaments, les rendant plus toxiques ou inefficaces”, prévient le Pr Irène Margaritis.Avec un chiffre d’affaires en France de plus de deux milliards d’euros, selon Synadiet, le secteur global est pourtant en pleine expansion.”Le business du +boost de l’immunité+ capitalise sur la peur des gens”, avance Océane Sorel.Il existe pourtant d’autres moyens de prévenir les infections hivernales, dont la grippe: la vaccination -“le seul vrai moyen de booster son immunité”, soutient la virologue-, mais aussi les gestes barrières, l’aération, et le lavage des mains.

L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.