Deuxième jour de trêve à Gaza, les déplacés retournent dans des ruines

Des milliers de Palestiniens déplacés sont rentrés chez eux, à Gaza-ville ou Khan Younès, samedi au deuxième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour découvrir l’ampleur des destructions causées par deux ans de guerre.Raja Salmi est parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.- “Destruction, destruction” -“Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.Sur la route Al-Rachid, qui s’étend en bord de mer sur toute la longueur de la bande de Gaza, la file de piétons et de véhicules continue d’avancer depuis l’annonce de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu par l’armée israélienne, vendredi à midi (09h00 GMT).Des camions sur lesquels flottent des drapeaux égyptiens transportent des Palestiniens du sud vers le nord, comme l’a constaté un journaliste de l’AFP installé sur le bord de la route dans le centre de la bande de Gaza.La Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, estime qu’environ 250.000 déplacés sont rentrés dans le nord de la bande de Gaza (ce qui inclut Gaza-ville) dans les 24 heures ayant suivi l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire palestinien, dans le cadre du cessez-le-feu.L’armée avait averti vendredi que plusieurs zones restaient “extrêmement dangereuses” pour la population civile. Plusieurs sources palestiniennes ont fait état de tirs sporadiques, notamment dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud, ce que l’armée n’a pas confirmé.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.- “Etapes à venir” -Le président américain Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”.Il doit se rendre ce week-end au Moyen-Orient, d’abord en Israël, où il doit s’adresser à la Knesset, puis en Egypte où il prévoit de rencontrer lundi “de nombreux dirigeants” pour discuter de l’avenir de la bande de Gaza.Sur le front politique, le Hamas a fait savoir qu’il espérait la réunion imminente d’un conseil national de mouvements palestiniens afin de déterminer quelles seraient “les étapes à venir.”L’un de ses responsables, Bassem Naïm, a déclaré à la télévision britannique Sky News vendredi soir que les armes du mouvement ne seraient rendues qu’à une force palestinienne, alors que cette question est un enjeu crucial des négociations, notamment pour la deuxième phase du cessez-le-feu, après la libération des otages et des prisonniers.Un autre responsable, Moussa Abou Marzouk, a confirmé sur la chaîne qatarie al-Jazeera, en précisant que la possibilité d’avoir une force de maintien de la paix dans la bande de Gaza était étudiée.Le mouvement islamiste, qui a pris le contrôle du territoire en 2007, y installant un gouvernement parallèle à celui de l’Autorité palestinienne, a de son côté affirmé avoir mené au cours des dernières 24 heures des milliers d’opérations de service public, des hôpitaux aux infrastructures.L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier ces dires mais ses journalistes ont vu des policiers municipaux se déployer dans différents lieux, dont la ville de Gaza.En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, l’armée israélienne a annoncé samedi avoir tué la veille un Palestinien à Jénine (nord) après qu’il eut “jeté un engin explosif” en direction de soldats en opérations dans la zone. 

Spinners keep India in command after Gill ton against West Indies

India’s spinners struck regular blows to dent West Indies’ reply as the hosts extended their dominance in the second Test after a fluent century from skipper Shubman Gill on Saturday.The tourists were 140-4 at stumps on the second day, still trailing India by 378 runs at Delhi’s Arun Jaitley Stadium.Shai Hope, on 31, and wicketkeeper-batsman Tevin Imlach, on 14, were batting at close of play after left-arm spinner Ravindra Jadeja took three wickets.Gill led from the front with his unbeaten 129 — his fifth hundred of the year in eight Tests — after Yashasvi Jaiswal’s run out on 175 in the second over of the day following a mix-up with the captain.”Misunderstandings happen and it’s part of the game,” Jadeja told reporters. “Thankfully we are in a good position after that and put up a tall score.”Jadeja added that they would try to get the tourists out early on day three even though “there is not much spin on the wicket”.In reply to India’s mammoth first-innings 518-5 declared, opener Tagenarine Chanderpaul (34) and Alick Athanaze (41) offered some resistance before departing. Chanderpaul edged a short-of-a-length ball from Jadeja to slip where KL Rahul caught it after a couple of juggles to end a 66-run second-wicket stand.Left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav sent back Athanaze and in the next over skipper Roston Chase was dismissed for a duck off Jadeja.Hope kept up the fight after he survived a close lbw appeal, which India reviewed but lost as ball tracking confirmed the umpire’s call.- Freak catch -“We know it’s very challenging, but I know we have capable batters who can do it,” West Indies spinner Jomel Warrican said. “The wicket is turning a lot more compared to day one, so we just have to apply ourselves and back our ability.”In the second session, West Indies opener John Campbell fell for 10 as Sai Sudharsan somehow took a stunning and slightly lucky reflex catch at forward short-leg.The left-handed Campbell attempted a slog sweep off Jadeja and Sudharsan instinctively held on to the ball with his helmet, chest and hands as he ducked for cover.Gill, who started the day on 20, took on the West Indies attack with his classy strokeplay, hitting 16 fours and two sixes in his 10th Test century.Gill scored three runs off left-arm spinner Khary Pierre to reach a hundred and raised his bat to acknowledge a raucous weekend crowd.He and wicketkeeper-batsman Dhruv Jurel, who made 44, shared 102 runs for the fifth wicket and put on quick runs peppered with regular boundaries after the lunch break to turn the screw on the West Indies.Earlier, the left-handed Jaiswal added just two to his overnight score before departing after the dramatic run out.Attempting a single after pushing the ball to mid-off, Jaiswal set off, but Gill had his back towards the striker and was ball-watching, and Imlach was quick to rattle the stumps.Gill kept calm and put on 91 runs with Nitish Kumar Reddy, who made 43 before Warrican got him out for his third wicket.India are hot favourites to sweep the two-match series after winning the opener by an innings.

Madagascar army contingent calls on security forces to ‘refuse orders’Sat, 11 Oct 2025 12:10:25 GMT

A Madagascar army contingent near the capital on Saturday called on soldiers and security units to “join forces” and “refuse orders to shoot” at protesters, while several thousand marched in the capital.The United Nations on Friday called on the Madagascar authorities to avoid unnecessary force against protesters, after several were injured in clashes with police …

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La mort dans l’âme, des Palestiniens de retour à Gaza, ville “fantôme”

La mort dans l’âme mais avec l’espoir de retrouver leur maison, des centaines de Palestiniens reviennent samedi à la faveur du cessez-le-feu à Gaza, ville devenue “fantôme” et désolation.”Je ne sais pas quoi dire. Les images sont plus fortes qu’aucun mot: destruction, destruction et encore destruction”, lâche Saher Abou al-Atta à l’AFP.Mi-septembre, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre majeure pour s’emparer de Gaza-ville, présentée par Israël comme un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.Dans la ville où selon l’ONU vivait environ un million de personnes en août, de nombreux immeubles sont aujourd’hui éventrés, sans fenêtres ou pour beaucoup réduits en poussière. Dans les rues dominées par le gris des débris, des piétons, dont beaucoup d’hommes marchent samedi, pour la plupart sans effets personnels avec eux, selon des images de l’AFPTV.L’hôpital Rantissi pour enfants et patients atteints de cancer est dévasté. Des salles de soin ne sont plus qu’amas de lits à barreaux renversés, plafonds éventrés et matériels épars.- “La belle Gaza” perdue -Samedi, à la faveur du repli de l’armée israélienne sur des lignes convenues à l’intérieur de la bande de Gaza, des milliers de Gazaouis continuent de remonter la route côtière Al-Rachid vers le nord, à pied ou dans des voitures chargées pour certaines de matelas et couvertures.Raja Salmi est l’une d’eux. Elle raconte combien les kilomètres (plus d’une quinzaine) entre Khan Younis, où elle était déplacée, et la ville de Gaza ont été “extrêmement épuisants” et la route “longue”. “Nous avons marché pendant des heures, et chaque pas était empreint de peur et d’angoisse pour ma maison”, raconte-t-elle depuis Gaza-ville. Un responsable de la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a indiqué samedi à la mi-journée qu’environ 250.000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien depuis la trêve entrée en vigueur la veille à 09h00 GMT.Lorsque Raja Salmi a enfin atteint le quartier d’Al-Rimal, elle n’a “pas réussi à trouver [sa] maison”. “Elle n’existe plus, elle n’est plus qu’un tas de décombres”, dit-elle.”Je me suis tenue devant et j’ai pleuré. Tous ces souvenirs ne sont plus que poussière”, décrit-elle.Au printemps, l’ONU estimait qu’environ 92% des bâtiments résidentiels de la bande de Gaza avaient été endommagés ou détruits depuis le début de la guerre. Après deux ans de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent en Israël du Hamas le 7 octobre 2023, la ville de Gaza “n’est plus ce qu’elle était”, selon Raja Salmi, “tout en nous semble mort”.Sami Moussa, 28 ans, fait le même constat. Il y est retourné, sans sa famille, “pour évaluer la situation et l’état de (leur) maison”. Elle est toujours debout, même si endommagée, “mais ce que j’ai vu dans la ville est choquant”, assure-t-il depuis le camp de réfugiés d’al-Chati. “J’ai eu l’impression d’être entré dans une ville fantôme, pas à Gaza: les rues sont détruites et rasées, il y a du sable partout, et de nombreuses maisons sont effondrées ou complètement vidées”.Il décrit “l’odeur de la mort” et une “destruction” à ce point “totale” qu’il ne reconnaît plus les lieux. “Nous avons perdu la belle Gaza et nous avons encore peur de ce qui va arriver”, dit-il alors qu’Israël et le Hamas ont donné leur aval à la première phase du plan en 20 points proposé par le président américain Donald Trump pour mettre un terme à la guerre.Jeudi, à la veille de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) décrivait la situation de “catastrophique” dans le nord de la bande de Gaza “où la famine a été déclarée il y a deux mois”, une région “pratiquement coupée de l’aide alimentaire depuis” près d’un mois.

Spinners keep India in command after Gill ton against West Indies

India’s spinners struck regular blows to dent West Indies’ reply as the hosts extended their dominance in the second Test after a fluent century from skipper Shubman Gill on Saturday.The tourists were 140-4 at stumps, still trailing India by 378 runs at Delhi’s Arun Jaitley Stadium.Shai Hope, on 31, and wicketkeeper-batsman Tevin Imlach, on 14, were batting at close of play after left-arm spinner Ravindra Jadeja took three wickets.Gill led from the front with his unbeaten 129 — his fifth hundred of the year in eight Tests — after Yashasvi Jaiswal’s departure on 175 in the second over of the second day.In reply to India’s mammoth first-innings 518-5 declared, opener Tagenarine Chanderpaul (34) and Alick Athanaze (41) offered some resistance before departing. Chanderpaul edged a short-of-a-length ball from Jadeja to slip where KL Rahul caught it after a couple of juggles to end a 66-run second-wicket stand.Left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav sent back Athanaze and in the next over skipper Roston Chase was dismissed for a duck off Jadeja.Hope kept up the fight after he survived a close lbw appeal, which India reviewed but lost as ball tracking confirmed the umpire’s call.In the second session, West Indies opener John Campbell fell for 10 after Sai Sudharsan somehow took a stunning and slightly lucky reflex catch at forward short-leg.The left-handed Campbell attempted a slog sweep off Jadeja and Sudharsan instinctively held on to the ball with his helmet, chest and hands as he ducked for cover.Gill, who started the day on 20, took on the West Indies attack with his classy strokeplay, hitting 16 fours and two sixes in his 10th Test century.Gill scored three runs off left-arm spinner Khary Pierre to reach a hundred and raised his bat to acknowledge a raucous weekend crowd.He and wicketkeeper-batsman Dhruv Jurel, who made 44, shared 102 runs for the fifth wicket and put on quick runs peppered with regular boundaries after the lunch break to turn the screw on the West Indies.Earlier, the left-handed Jaiswal added just two to his overnight score when a mix-up with Gill saw him heading back to the pavilion.Attempting a single after pushing the ball to mid-off, Jaiswal set off, but Gill had his back towards the striker and was ball-watching, and Imlach was quick to rattle the stumps.Gill kept calm and put on 91 runs with Nitish Kumar Reddy, who made 43 before Jomel Warrican got him out for his third wicket.India are hot favourites to sweep the two-match series after winning the opener by an innings.

Aid groups seize on truce to tackle Gaza hunger

International agencies were preparing Saturday to pour aid into Gaza, hopeful a ceasefire between Israel and Hamas will allow them to put an end to the famine haunting parts of the territory.But optimism was marked with caution.The fragile truce could open access, but aid agencies fear Israel may continue to impose restrictions on access under US President Donald Trump’s plan.Logistical hurdles are far from the mind of displaced father Marwan al-Madhun. The 34-year-old just wants to know when the trucks will arrive.”My children are mainly happy to know that meat and chicken will arrive at last,” he told AFP in central Gaza, as tens of thousands of Palestinians started to walk back to homes destroyed during fighting in the north.”It’s been two years that they’ve been deprived,” he said. “At last, the crossing points will open!”- Famine declared -On August 22, the United Nations declared a famine in Gaza, the first in the Middle East, after experts warned 500,000 people faced a “catastrophic” threat.Israel has accused Hamas of manufacturing a crisis and stealing aid.Now, the United Nations Office for Humanitarian Affairs says Israel has approved delivery of 170,000 tonnes of aid under a response plan for the first 60 days of truce.”The most basic necessities are still urgently needed in Gaza: medical equipment, medicines, food, water, fuel, and adequate shelter for two million people who will face the approaching winter without a roof over their heads.” said Jacob Granger, Gaza coordinator for Doctors Without Borders.Representatives of Granger’s organisation, the World Food Programme and the Norwegian Refugee Council (NRC) said they were ready to step up shipments, but much remains unclear.”The difficulty we have now is questions of access,” said Antoine Renard, WFP director in the Palestinian territories, speaking from Deir el-Balah in central Gaza.The WFP, which leads the group of organisations handling food security, has begun discussions with COGAT, the Israeli defence ministry agency for civilian affairs in the territories.On Friday, empty WFP trucks were seen leaving Khan Yunis in southern Gaza and heading to the Kerem Shalom crossing to be loaded with food aid for distribution inside Gaza.The Trump plan foresees a return to the UN-led aid system in place before January 2025, when Israel sealed Gaza’s borders and a private US-led operation took over aid distribution.”But the conditions on the ground are different,” Renard said.Since Israel’s latest offensive into the cities in the north of Gaza last month, hundreds of thousands of Palestinians have been driven from the homes — many of which were destroyed — into central and southern Gaza.This has shifted pressure for food aid into a now overcrowded area whose original residents were already struggling.The Trump plan states “full aid will be immediately sent to the Gaza Strip” as soon as the agreement comes into effect, “without interference from either party.”Several humanitarian sources expressed optimism, despite concerns about security and registration procedures, on which Israel has yet to provide guidance.- ‘Bargaining chip’ -“We are pushing different embassies and donors to speak to the Israeli authorities on their end, because we need, for example, trucks that can make round trips to the distribution platforms without facing constraints on the Israeli side,” an official from a medical agency told AFP.Since spring, most of the aid on which Palestinian civilians depend has been supplied by the private Gaza Humanitarian Foundation.The UN Human Rights Office says GHF operations — supported by the United States and Israel — have seen 1,000 people killed near distribution sites.Several aid officials told AFP they were not involved in planning for the ceasefire.”We don’t have a lot of visibility on what exactly has been agreed on yet, but we will do everything we can,” said Shaina Low, NRC spokeswoman.”Humanitarian aid should never be subject to negotiation — it’s a fundamental right for people in need,” she argued.”The fact that it’s tied to a ceasefire deal is problematic, as it should not be used as a bargaining chip — just as the hostages never should have been.”

Chez LR, beaucoup de divisions sur la participation au gouvernement

Les parlementaires LR ont affiché samedi leurs divergences sur la participation de leur parti au gouvernement de Sébastien Lecornu, les sénateurs se rangeant pour la plupart derrière Bruno Retailleau qui s’y oppose, tandis que les députés, menacés par une dissolution, y sont largement favorables.  “Ma conviction, c’est qu’il ne faut pas participer”, a affirmé Bruno Retailleau lors d’une réunion samedi matin en visio avec les parlementaires LR, avant une autre commencée samedi à 11H00 du bureau politique, instance décisionnelle du parti.”Participer, c’est le dernier acte d’une dissolution dans le macronisme”, a prévenu le patron des Républicains, au lendemain de la décision d’Emmanuel Macron de renommer Sébastien Lecornu à Matignon, assurant que lui-même “n’ira pas dans ce gouvernement”, ont indiqué à l’AFP plusieurs participants.Bruno Retailleau avait été reconduit au ministère de l’Intérieur il y a une semaine dans le premier gouvernement de Sébastien Lecornu, avant de déclencher sa chute quelques heures plus tard, en estimant que sa composition ne reflétait pas la “rupture” annoncée et en pointant tout particulièrement la nomination du macroniste Bruno Le Maire au ministère des Armées.Le patron des Républicains a reçu le soutien du président LR du Sénat, Gérard Larcher, lors de la réunion avec les parlementaires. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a-t-il prévenu. “Je ne pense pas qu’il faille participer à ce gouvernement”, a conclu Gérard Larcher. L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, vice-président de LR, a aussi pris position contre la participation.Lors de la réunion du bureau politique, le patron des sénateurs LR Mathieu Darnaud s’est dit favorable à “un soutien sans participation” au gouvernement Lecornu, assurant s’exprimer au nom de son groupe. Tout comme les jeunes LR, opposés à ce que l’équipe Lecornu 2 comprenne des ministres de leur parti.- Soutien “quasi unanime” -A l’inverse, de nombreux députés ont pris la parole pour soutenir Sébastien Lecornu et défendre le maintien de LR au sein de l’exécutif, à l’image du porte-parole de leur groupe Vincent Jeanbrun. “On n’est pas le RN ni LFI, on ne fait pas tomber les gouvernements”, a-t-il affirmé.Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a rappelé la position “quasi unanime” des députés de droite “de rester du côté de la responsabilité”.Soulignant qu’il y a une semaine, il s’était opposé à l’entrée de LR dans le premier gouvernement de Sébastien Lecornu sans connaître sa feuille de route, contrairement à son rival interne Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez a souhaité que le parti soit “dans le collectif” et plaidé pour “l’unité”.Dans la nuit de vendredi à samedi, le groupe des députés LR avait apporté un très large soutien à Sébastien Lecornu, sans prendre position sur la participation au gouvernement.Avec une cinquantaine d’élus, les députés du parti issue du gaullisme occupent une position de pivot à l’Assemblée nationale et constituent aux côtés du bloc macroniste la deuxième composante du “socle commun”.”Je reste sur la ligne d’un soutien très clair au gouvernement. La participation peut être conditionnelle”, a estimé l’ex-Premier ministre Michel Barnier, fraîchement élu à l’Assemblée. Après la dissolution l’an dernier, de nombreux députés LR avaient sauvé leur siège face au RN dans des circonscriptions rurales, en grande partie grâce à leur ancrage local.Beaucoup ne se sentent pas redevable au parti, dont le nom ne figurait souvent pas sur les affiches électorales, et craignent de ne pouvoir contenir une nouvelle poussée de l’extrême droite en cas de législatives anticipées. “On ne peut pas claquer la porte après avoir défendu des positions de responsabilité”, s’est exclamé Sébastien Martin (Saône-et-Loire), tandis que Julien Dive, proche de Xavier Bertrand et seul député non-RN de l’Aisne, a estimé que “sans participation, il n’y a pas de gouvernement”.”Il faut que ce gouvernement tienne, sinon il n’y aura pas de budget et une dissolution”, a mis en garde Annie Genevard, ministre de l’Agriculture démissionnaire.