Birmanie: Aung San Suu Kyi fête ses 80 ans coupée du monde

Captive de la junte depuis le coup d’Etat de 2021, l’icône déchue de la démocratie birmane, Aung San Suu Kyi, fête ses 80 ans jeudi, dans un pays en guerre qu’elle pourrait ne plus jamais revoir libre.La prix Nobel de la paix 1991 purge une peine de 27 ans de prison, pour des accusations montées de toutes pièces par l’armée, sa bête noire de longue date, selon les groupes de défense des droits humains.L’opposition ne prévoit aucune célébration publique en Birmanie, où les activistes, ciblés par une répression féroce, ont pris le maquis pour combattre les généraux par les armes, à rebours du discours de non-violence prôné par la “Dame de Rangoun”.”Ca sera difficile de célébrer sur le coup”, a déclaré à l’AFP Kim Aris, 47 ans, l’un des deux fils d’Aung San Suu Kyi, qui réside au Royaume-Uni.”Nous avons appris à endurer ce qui se passe depuis si longtemps”, a-t-il poursuivi.Kim Aris termine jeudi, dans un parc de Londres, une opération qui l’a vu courir 80 kilomètres en 8 jours, pour récolter 80.000 messages vidéo de soutien – que sa mère, détenue dans la capitale birmane Naypyidaw, ne verra sûrement jamais.- Conditions sommaires -Depuis le putsch, Kim Aris n’a reçu qu’une seule lettre d’Aung San Suu Kyi, il y a deux ans.”Nous n’avons aucune idée de l’état dans lequel elle se trouve”, a-t-il concédé.La junte livre au compte-goutte les informations sur sa santé.”Elle est en bonne santé”, a assuré le porte-parole Zaw Min Tun en mars, affirmant qu’elle bénéficiait d’examens médicaux réguliers.L’économiste australien Sean Turnell, proche conseiller d’Aung San Suu Kyi, est l’une des rares personnes à avoir interagi avec elle en détention. Cet expert, arrêté au moment du coup d’Etat, puis gracié en novembre 2022, a décrit les conditions sommaires du centre de détention, sans système de climatisation, où les insectes et les rongeurs troublent l’isolement des prisonniers.Kim Aris s’inquiète que sa mère souffre de problèmes cardiaques, aux os et aux dents, qui ne sont pas traités.Fille du héros de l’indépendance Aung San, assassiné en 1947 alors qu’elle n’avait que deux ans, elle surprend tout le monde en 1988 en décidant de s’impliquer dans le destin de son pays, alors en révolte contre la junte du général Ne Win.Autorisée à former la Ligue nationale pour la démocratie (LND), elle est rapidement placée en résidence surveillée.- Drame des Rohingyas -Elle est libérée en 2010, et entre au Parlement en 2012 après l’autodissolution de la junte un an plus tôt, qui a ouvert une décennie d’expérimentation démocratique inédite. En 2015, sa formation triomphe aux élections, mais les règles établies par les militaires l’empêchent d’occuper formellement le siège de présidente.Cependant, l’image de l’icône a commencé à se fendiller à l’international, après le drame des musulmans rohingyas, qualifié de “génocide” par les Etats-Unis.Des centaines de milliers de membres de cette minorité ont fui la Birmanie depuis l’été 2017 face aux exactions de l’armée birmane et de milices bouddhistes.La passivité et le manque de compassion d’Aung San Suu Kyi sont alors pointés du doigt et l’ancienne dissidente est largement désavouée par la communauté internationale. Suu Kyi est allée jusqu’à se défendre des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice, en 2019, chose rare pour une dirigeante. Suu Kyi y avait fustigé des allégations “trompeuses et incomplètes”. Le 1er février 2021, l’armée a délogé du pouvoir Suu Kyi, en prétextant des fraudes électorales massives, sans preuves, lors des législatives de novembre 2020 largement remportées par la LND. Les militaires ont assuré qu’ils voulaient un nouveau scrutin, mais plus de quatre ans plus tard, leur promesse tarde à se concrétiser.

Thai PM faces growing calls to quit in Cambodia phone row

Thai Prime Minister Paetongtarn Shinawatra faced mounting calls to resign on Thursday after a leaked phone call she had with former Cambodian leader Hun Sen provoked widespread anger and a key coalition partner to quit.The coalition government led by Paetongtarn’s Pheu Thai party is on the brink of collapsing and throwing the kingdom into a fresh round of political instability as it seeks to boost its spluttering economy and avoid US President Donald Trump’s swingeing trade tariffs.The conservative Bhumjaithai party, Pheu Thai’s biggest partner, pulled out on Wednesday saying Paetongtarn’s conduct in the leaked call had wounded the country and the army’s dignity.Losing Bhumjaithai’s 69 MPs leaves Paetongtarn with barely enough votes to scrape a majority in parliament, and a snap election looks a clear possibility — barely two years after the last one in May 2023.Two coalition parties, the United Thai Nation and Democrat Party, will hold urgent meetings to discuss the situation later on Thursday.Losing either would likely mean the end of Paetongtarn’s government and either an election or a bid by other parties to stitch together a new coalition.- Resignation calls -The main opposition People’s Party, which won most seats in 2023 but was blocked by conservative senators from forming a government, called on Paetongtarn to call an election.”What happened yesterday was a leadership crisis that destroyed people’s trust,” People’s Party leader Natthaphong Ruengpanyawut said in a statement.”People want a government that can solve problems and only way to do that is to have a legitimate government.”The Palang Pracharath party, which led the government up to 2023 and is headed by General Prawit Wongsuwan — who supported a 2014 coup against Paetongtarn’s aunt Yingluck — called for the premier to resign.A statement from the party said the leaked recording showed Paetongtarn was weak and inexperienced, and incapable of managing the country’s security.Hundreds of anti-government protesters, some of them veterans of the royalist, anti-Thaksin “Yellow Shirt” movement of the late 2000s, demonstrated outside Government House demanding Paetongtarn quit.In the leaked phone call, Paetongtarn is heard discussing an ongoing border dispute with Hun Sen — who stepped down as Cambodian prime minister in 2023 after four decades but still wields considerable influence.She addresses the veteran leader as “uncle” and refers to the Thai army commander in the country’s northeast as her opponent, a remark that sparked fierce criticism on social media, particularly on Pheu Thai page and Royal Thai Army page.Thailand’s armed forces have a long played a powerful role in the kingdom’s politics, and politicians are usually careful not to antagonise them.The kingdom has had a dozen coups since the end of absolute monarchy in 1932, and the current crisis has inevitably triggered rumours that another may be in the offing.If she is ousted she would be the third member of her family, after her aunt Yingluck and father Thaksin Shinawatra, to be kicked out of office by the army.- Awkward coalition -Paetongtarn, 38, came to power in August 2024 at the head of an uneasy coalition between Pheu Thai and a group of conservative, pro-military parties whose members have spent much of the last 20 years battling against her father.Growing tensions within the coalition erupted into open warfare in the past week as Pheu Thai tried to take the interior minister job away from Bhumjaithai leader Anutin Charnvirakul.The loss of Bhumjaithai leaves Pheu Thai’s coalition with just a handful more votes than the 248 needed for a majority.The battle between the conservative pro-royal establishment and Thaksin’s political movement has dominated Thai politics for more than 20 years.Former Manchester City owner Thaksin, 75, still enjoys huge support from the rural base whose lives he transformed with populist policies in the early 2000s.But he is despised by Thailand’s powerful elites, who saw his rule as corrupt, authoritarian and socially destabilising.Thaksin returned to Thailand in 2023 as Pheu Thai took power after 15 years in self-exile overseas.The current Pheu Thai-led government has already lost one prime minister, former businessman Srettha Thavisin, who was kicked out by a court order last year, bringing Paetongtarn to office.

Les eurodéputés se penchent sur le bien-être des chats et des chiens

Contre les colliers électriques, les mutilations ou la consanguinité, les députés européens votent jeudi sur un texte de la Commission européenne fixant des règles minimales de protection concernant l’élevage de chiens et de chats dans l’UE.Avec 82 millions de chats et 72 millions de chiens, et face la recrudescence des trafics, l’exécutif européen s’est saisi de ce marché évalué à 1,3 milliard d’euros par an.Le projet de texte mis au vote instaure des critères minimaux de bien-être pour les chiens et les chats dans les élevages, refuges et points de vente: nourriture, espace, propreté, interdiction des pratiques cruelles…- Lutter contre les trafics -Il oblige aussi, au moment de la cession d’un chien ou d’un chat, à l’identifier avec une micropuce sous-cutanée – une obligation déjà en vigueur dans la majeure partie des Etats membres – pour l’enregistrer dans une base de données consultable partout dans l’UE.L’objectif est notamment de combattre les trafics de chiens en provenance de pays européens comme la Roumanie et la Bulgarie, pointés du doigt par les associations de défense des animaux.Les mutilations (couper la queue ou les oreilles, retirer les cordes vocales, etc.) seront interdites dans presque tous les cas, de même que les colliers électriques, étrangleurs ou à pointes.L’élevage d’animaux pour accentuer certaines caractéristiques physiques de façon si exagérée que les bêtes en souffrent (pattes trop courtes, nez trop plats, etc.) doit aussi être prohibé, tout comme le recours à ces animaux pour des spectacles ou des concours.Le texte interdit aussi la consanguinité jusqu’aux croisements grands-parents/petits-enfants et entre demi-frères et soeurs, sauf à de rares exceptions, pour préserver des espèces locales à la diversité génétique faible.- Trop d’exemptions ? – Mais si cette réglementation semble très consensuelle, l’étendue de son application est toujours débattue.Avant l’examen du texte en plénière, la commission Environnement du Parlement a tenté de le rendre plus ambitieux, sans succès. Tandis que la commission Agriculture, plus attentive aux “régulations excessives”, a pris l’ascendant.”Pour l’instant, 80% des éleveurs ne seraient pas dans le domaine d’application”, regrette ainsi l’eurodéputée écologiste Tilly Metz. Les petits élevages, avec quatre chiennes ou trois portées par an au maximum, sont en effet exonérés d’une partie des obligations.Son groupe envisage de s’abstenir si le texte n’est pas plus ambitieux, d’autant qu’il est défendu par l’élue tchèque Veronika Vrecionova, du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), classé à l’extrême droite. Au contraire, du côté d’ECR, on s’inquiète d’amendements déposés par les Verts…Les défenseurs des droits des animaux regrettent d’autres exemptions : pour les chiens et les chats errants, non concernés par le puçage obligatoire, pour les chiens policiers ou militaires, les chiens de chasse ou d’agriculteurs…”Il y a un gros lobby chasse sur ce texte”, observe Christophe Marie, le directeur des affaires européennes à la Fondation 30 millions d’amis, citant pour exemple l’interdiction des mutilations, assouplie pour les chiens de chasse.Les colliers coercitifs (électriques, etc.), bien que prohibés, pourront toujours être employés pour le dressage des chiens policiers, militaires ou douaniers.”Ce texte, il pose des bases qui sont intéressantes, mais il ne va pas au bout des choses et il n’attaque pas les causes réelles de la surpopulation (dans des élevages, NDLR) et des abandons”, déplore Christophe Marie.Ce responsable regrette surtout la faiblesse de la régulation pour les annonces en ligne, qui concernent 60% des ventes de chiens et chats, selon la Commission.Seule la personne qui publie une annonce engage sa responsabilité, pas les plateformes sur lesquelles elles paraissent.”Ca, c’est vraiment très problématique”, estime M; Marie, car la vente en ligne “amène un nombre très important d’abandons”.Une fois adopté par les eurodéputés, le texte devra encore être validé par les Etats membres pour entrer en vigueur.

Les eurodéputés se penchent sur le bien-être des chats et des chiens

Contre les colliers électriques, les mutilations ou la consanguinité, les députés européens votent jeudi sur un texte de la Commission européenne fixant des règles minimales de protection concernant l’élevage de chiens et de chats dans l’UE.Avec 82 millions de chats et 72 millions de chiens, et face la recrudescence des trafics, l’exécutif européen s’est saisi de ce marché évalué à 1,3 milliard d’euros par an.Le projet de texte mis au vote instaure des critères minimaux de bien-être pour les chiens et les chats dans les élevages, refuges et points de vente: nourriture, espace, propreté, interdiction des pratiques cruelles…- Lutter contre les trafics -Il oblige aussi, au moment de la cession d’un chien ou d’un chat, à l’identifier avec une micropuce sous-cutanée – une obligation déjà en vigueur dans la majeure partie des Etats membres – pour l’enregistrer dans une base de données consultable partout dans l’UE.L’objectif est notamment de combattre les trafics de chiens en provenance de pays européens comme la Roumanie et la Bulgarie, pointés du doigt par les associations de défense des animaux.Les mutilations (couper la queue ou les oreilles, retirer les cordes vocales, etc.) seront interdites dans presque tous les cas, de même que les colliers électriques, étrangleurs ou à pointes.L’élevage d’animaux pour accentuer certaines caractéristiques physiques de façon si exagérée que les bêtes en souffrent (pattes trop courtes, nez trop plats, etc.) doit aussi être prohibé, tout comme le recours à ces animaux pour des spectacles ou des concours.Le texte interdit aussi la consanguinité jusqu’aux croisements grands-parents/petits-enfants et entre demi-frères et soeurs, sauf à de rares exceptions, pour préserver des espèces locales à la diversité génétique faible.- Trop d’exemptions ? – Mais si cette réglementation semble très consensuelle, l’étendue de son application est toujours débattue.Avant l’examen du texte en plénière, la commission Environnement du Parlement a tenté de le rendre plus ambitieux, sans succès. Tandis que la commission Agriculture, plus attentive aux “régulations excessives”, a pris l’ascendant.”Pour l’instant, 80% des éleveurs ne seraient pas dans le domaine d’application”, regrette ainsi l’eurodéputée écologiste Tilly Metz. Les petits élevages, avec quatre chiennes ou trois portées par an au maximum, sont en effet exonérés d’une partie des obligations.Son groupe envisage de s’abstenir si le texte n’est pas plus ambitieux, d’autant qu’il est défendu par l’élue tchèque Veronika Vrecionova, du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), classé à l’extrême droite. Au contraire, du côté d’ECR, on s’inquiète d’amendements déposés par les Verts…Les défenseurs des droits des animaux regrettent d’autres exemptions : pour les chiens et les chats errants, non concernés par le puçage obligatoire, pour les chiens policiers ou militaires, les chiens de chasse ou d’agriculteurs…”Il y a un gros lobby chasse sur ce texte”, observe Christophe Marie, le directeur des affaires européennes à la Fondation 30 millions d’amis, citant pour exemple l’interdiction des mutilations, assouplie pour les chiens de chasse.Les colliers coercitifs (électriques, etc.), bien que prohibés, pourront toujours être employés pour le dressage des chiens policiers, militaires ou douaniers.”Ce texte, il pose des bases qui sont intéressantes, mais il ne va pas au bout des choses et il n’attaque pas les causes réelles de la surpopulation (dans des élevages, NDLR) et des abandons”, déplore Christophe Marie.Ce responsable regrette surtout la faiblesse de la régulation pour les annonces en ligne, qui concernent 60% des ventes de chiens et chats, selon la Commission.Seule la personne qui publie une annonce engage sa responsabilité, pas les plateformes sur lesquelles elles paraissent.”Ca, c’est vraiment très problématique”, estime M; Marie, car la vente en ligne “amène un nombre très important d’abandons”.Une fois adopté par les eurodéputés, le texte devra encore être validé par les Etats membres pour entrer en vigueur.

Syrians watch Iran-Israel crossfire as government stays silent

For days, Syrians have watched as Iranian missiles and Israeli interceptors light up the skies over their territory, but the new government in Damascus has so far remained officially silent on the unprecedented conflict.Iran was one of former ruler Bashar al-Assad’s biggest backers, playing a crucial role in propping up his government by providing military advisers and the support of affiliated armed groups throughout the 14-year Syrian civil war.Israel, meanwhile, has occupied the Golan Heights since seizing it from Syria in 1967, and has kept troops in a UN-patrolled buffer zone there since December, when the fall of Assad at the hands of an Islamist-led coalition sparked a wave of Israeli air strikes on military targets.But despite both countries looming large in Syrian affairs over the years, Damascus — and everyday Syrians — appear eager to keep the current crisis at arm’s length.”From my balcony at night, I watch the missiles going towards Israel and the anti-missile systems, and I observe the explosions in the sky,” said surgeon Mohammed Khayr al-Jirudi.”The people are fed up with everything related to killing and destruction, we’ve had enough. Therefore, we are currently in the position of spectators to both sides, and will not gloat over either of them.”On Friday, Israel launched an unprecedented campaign against Iran, saying it aimed to stop the country from obtaining the nuclear bomb — an ambition Tehran denies.Iran has responded with barrages of ballistic missiles targeting Israeli cities, with the exchanges of fire sparking fears of regional spillover.Unlike most Arab countries, which issued strong condemnations of Israel’s strikes, Syria’s new government has not commented on the war, potentially signalling a shift in the country’s regional posture.”It is very difficult for us to take a stand,” Jirudi said, with many war-weary Syrians seeming to share the government’s reluctance.- ‘Both dictatorial systems’ -Sitting with his wife in Damascus’ famous Rawda cafe, 42-year-old actor Ahmad Malas said he hoped to “be rid of both the Iranian and Israeli regimes, as they are both dictatorial systems (and) Syrian people have been paying the price for their actions”.However, he added, “I have an emotional connection with the Iranian people, and with the Palestinian people, as their cause has been ours for a long time”.Iran’s support for Assad following his violent repression of peaceful protests in 2011 created strong animosity towards Tehran among many Syrians.Thousands of Iranians left Syria after the fall of Assad, and Tehran’s embassy was subjected to looting and vandalism.The walls surrounding the embassy in Damascus still bear the spray-painted slogans “curse Iran” and “free Iran”.Since becoming Syria’s interim president, former rebel leader Ahmed al-Sharaa has repeatedly criticised Iran’s role in his country during the civil war, stating that restoring relations with Tehran will require respect for Syria’s “sovereignty” and “non-interference” in its affairs.Iran has said it is “not in a hurry” to establish ties with the new Syrian authorities.Israel has conducted hundreds of strikes on Syria since Assad’s fall, saying it aimed to stop advanced weapons from reaching the new rulers, whom it considers jihadists.Israeli troops in the UN-patrolled buffer zone between Syria and the Golan Heights have also regularly carried out ground incursions, condemned by Damascus.Syria admitted to holding indirect talks with Israel seeking de-escalation, and the United States has called for it to normalise ties with its southern neighbour.- ‘Neutrality’ -Amid the breaches of Syria’s airspace, at least one civilian has been killed and several others injured by fallen debris from intercepted projectiles.The Syrian foreign ministry did not respond to a request for comment on the war.”Damascus adheres to a policy of neutrality… It tries to completely distance itself from the war and any mention of it, because Syria has no interest in getting involved,” said Bassam al-Suleiman, a political analyst close to the new authorities.As the government tries to kickstart post-war economic recovery and reconstruction, Syria’s primary battle is “internal”, according to Suleiman.He added that while “both Israel and Iran are a source of danger, we have no stake in this war”, which he said Syria should “avoid”.From a rooftop nightclub overlooking Damascus, a 27-year-old doctor who gave her name as Sarah watched the flash of missiles in the sky.”We try to forget the atmosphere of war by spending time here with friends,” she said.”However, I still fear that some effects of the war will reach us.”