Les Etats-Unis vont expulser les personnes trans de l’armée, sauf dérogation

Les Etats-Unis vont expulser les personnes transgenres de l’armée sauf dérogations spéciales, selon une note de service du Pentagone publiée mercredi et qui apparaît comme un nouveau coup porté à la communauté LGBT+. “Les militaires qui ont un diagnostic ou des antécédents de dysphorie de genre, ou qui présentent des symptômes compatibles avec celle-ci, seront sortis du service” actif, indique la note, publiée dans le cadre d’une procédure judiciaire.Le nouveau président Américain Donald Trump avait déjà signé fin janvier un décret interdisant le recrutement de personnes trans dans l’armée, une décision contestée en justice.La note dévoilée dans le cadre de cette procédure révèle que désormais les personnes trans déjà dans l’armée encourent elles aussi une expulsion du service actif.Seules des dérogations “au cas par cas”, justifiant d’un “intérêt gouvernemental impérieux” à conserver certains membres de l’armée, pourront être accordées, précise le mémo.Pour obtenir une telle dérogation, les intéressés devront en outre prouver qu’ils n’ont jamais tenté de changer de sexe et qu’ils ont passé “36 mois consécutifs dans une situation stable” sur le plan social et professionnel notamment, selon ce texte.Concernant le recrutement, des dérogations pourront également être accordées en cas d'”intérêt gouvernemental impérieux” à ce que ces candidats rejoignent l’armée.Ceux-ci devront en outre se montrer “désireux et capables d’adhérer à toutes les normes applicables, y compris les normes liées au sexe du candidat”.Ces nouvelles mesures devraient commencer à entrer en vigueur dans 30 jours, selon le texte.- “Normes rigoureuses” -L’armée américaine avait levé en 2016, pendant le second mandat du démocrate Barack Obama, l’interdiction faite aux personnes transgenres de servir dans l’armée.La première administration Trump avait déjà réussi à faire annuler cette disposition en 2019 à l’issue d’une longue bataille juridique tranchée par la Cour suprême.Dès son investiture en 2021, le démocrate Joe Biden avait toutefois rétabli l’autorisation faite aux personnes trans de servir dans l’armée.Dans son décret de janvier, M. Trump avait jugé qu'”exprimer une fausse +identité de genre+, divergente du sexe d’un individu ne peut satisfaire aux normes rigoureuses nécessaires au service militaire”.Conformément à ses promesses de campagne, le dirigeant républicain a également mis fin le mois dernier aux aides publiques aux agences fédérales pour les traitements de transition de genre des mineurs.Soutenu par un électorat en partie très conservateur, Donald Trump a à plusieurs reprises juré d’en finir avec ce qu’il qualifie d'”idéologie transgenre” voire de “délire transgenre”, tout comme il fustige les politiques de diversité, promues par la gauche américaine.Dès son investiture, le président avait affirmé que son administration n’allait “reconnaître” l’existence que de “deux sexes”.”Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre”, avait-il martelé fin janvier.

L’action du Hamas “légitime du point de vue du droit international”, affirme Rima Hassan

L’eurodéputée LFI Rima Hassan a provoqué des réactions indignées jeudi en assurant que “le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international” qui justifie “la lutte armée dans un contexte de colonisation”, tout en reconnaissant que tous les “procédés”, comme les prises d’otages ou les exactions, ne le sont pas.”Le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international”, a expliqué sur Sud-Radio l’eurodéputée franco-palestinienne, dont les prises de position sur le Proche-Orient suscitent régulièrement les polémiques. Mais “ce n’est pas parce que les résolutions des Nations Unies sont extrêmement claires sur le droit des peuples colonisés à avoir recours à la lutte armée, que les procédés de la lutte armée justifient tout”, a-t-elle nuancé, rappelant que “le droit à résister à une occupation étrangère” était “parfaitement encadré en droit international”. “Vous n’avez pas le droit de prendre en otage des civils, vous n’avez pas le droit de commettre un certain nombre des exactions telles qu’elles ont été commises” lors des massacres du 7-Octobre 2023 par l’organisation islamiste. “Moi et mon parti avons quand même très souvent rappelé que c’était effectivement des crimes de guerre”, a-t-elle ajouté. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré avoir “signalé à la procureure de la République de Paris ces propos qui relèvent de l’apologie du terrorisme”.”Les propos de Rima Hassan sont proprement inacceptables. Le Hamas est une organisation terroriste qui piétine le droit international, quand elle tue des otages, quand elle commet des attentats, quand elle propage la haine antisémite et quand elle appelle à la destruction d’un État”, a-t-il estimé sur son compte X.Regrettant que Rima Hassan “porte l’écharpe française”, le président LR de l’Association des maires de France David Lisnard a également annoncé qu’il allait signaler ces propos à la justice.Pour Yonathan Arfi, président du Crif (conseil représentatif des institutions juives de France), “ces propos de propagande d’une organisation terroriste sont une injure à la mémoire de toutes les victimes du 7-Octobre !”, a-t-il estimé sur X.”Vous êtes une honte pour la France et une ennemie de nos valeurs !”, a également réagi la députée Renaissance Prisca Thévenot, sa collègue d’Horizons, Naïma Moutchou, se disant “absolument sidérée”.A gauche, le député socialiste Jérôme Guedj anticipe que “les propos abjects” de l’élue LFI “ne seront pas condamnés par son parti”. “Je confirme ce que je pratique: les socialistes n’ont définitivement plus rien à faire avec eux”, a-t-il déclaré. Au sein du même parti, le maire de Montpellier Michael Delafosse a déploré “des déclarations qui souillent la mémoire des victimes” et sont “mensongères et irresponsables”.Au printemps 2024, Rima Hassan avait été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour “apologie du terrorisme”.Elle avait alors expliqué que sa convocation était consécutive à une interview accordée en novembre 2023 au média Le Crayon. Dans un extrait, maintenant supprimé, on la voyait dire qu’il est “vrai” que le Hamas mène une action légitime.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et plongé le territoire palestinien dans un désastre humanitaire.

Après Mohamed Amra, de premiers complices présumés du narcotrafiquant devant des juges d’instruction

Après le narcotrafiquant Mohamed Amra, mis en examen mardi à Paris et incarcéré dans une prison ultra-sécurisée, le tour de ses complices présumés. Des juges d’instruction parisiens ont commencé jeudi à étudier le sort d’une première vague de potentiels soutiens de sa sanglante évasion en mai 2024.Jeudi, en milieu de journée, une dizaine de suspects ont commencé à être présentés aux magistrats instructeurs de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) en vue de leur possible mise en examen, selon des sources proches du dossier.Un dispositif de sécurité renforcée a été mis en place autour de l’enceinte du tribunal judiciaire de Paris, en vue de leur venue.S’ils sont mis en examen, ils pourraient ensuite comparaître plus tard dans la journée devant des juges des libertés et de la détention qui devraient se prononcer sur leur placement ou non en détention provisoire.Des sources proches du dossier ont évoqué une procédure complexe et touffue, dans laquelle l’analyse de la téléphonie a joué un rôle essentiel.L’arrestation de Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, samedi en Roumanie pour cause de mandat d’arrêt européen, a donné le feu vert à plusieurs séries d’interpellations, en France, mais aussi à l’étranger.- “Profils extrêmement différents ” -Au total, 28 personnes ont été placées en garde à vue en France. Mercredi soir sur France 5, la procureure de Paris Laure Beccuau a indiqué que 22 l’étaient toujours en début de soirée. Une source proche du dossier a affirmé plus tard dans la soirée à l’AFP qu’il n’y avait plus que 19 personnes en garde à vue. Par ailleurs, deux personnes ont été arrêtées au Maroc et une en Espagne ces derniers jours. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet. Parmi la vingtaine de mis en cause se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires à Incarville (Eure) en mai dernier lors de l’évasion de Mohamed Amra, a déclaré la procureure de Paris.Mme Beccuau a évoqué des “profils extrêmement différents” repérés notamment par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) durant neuf mois d’investigations.”M. Amra a su recruter une équipe de fidèles qui ont su recruter des gens avec des spécialisations: vol de véhicules, maquillage, téléphonie…”, a-t-elle détaillé.”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite”, a-t-elle ajouté.Mme Beccuau avait auparavant confirmé la présence parmi les interpellés “d’un certain nombre” de membres de la “Black Mafia Family”, une organisation criminelle basée en Normandie, spécialisée dans le trafic de stupéfiants.”La plupart” des personnes présentées jeudi à la justice “ont déjà un casier judiciaire”, a souligné l’une des sources proches du dossier.- “Drame créé” -Le 14 mai 2024, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule normande pour un interrogatoire devant un juge d’instruction.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et au fusil d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour libérer le détenu multirécidiviste, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.La France avait alors découvert l’existence de Mohamed Amra: adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence”, pour rejoindre la grande criminalité organisée, d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ).Avant son évasion, Mohamed Amra était déjà mis en examen dans deux informations judiciaires de nature criminelle. Et d’après l’IGJ, la justice le soupçonnait aussi d’être “impliqué dans cinq autres procédures”.Mardi, Mohamed Amra, qui aura 31 ans le 10 mars, a été mis en examen par des magistrats instructeurs de la Junalco pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.Il a été incarcéré à l’isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, où il affrontera à “des consignes d’extrême fermeté”, selon le ministre de la Justice Gérald Darmanin.Son avocat, Hugues Vigier, a indiqué au journal Paris Normandie mercredi son espoir que son client “mesure le drame qu’il a créé”.bur-gd-tll-clw-mk/asl/dch   

Injections illégales de botox: l’agence du médicament alerte sur des cas graves de botulisme

Les injections de botox hors cadre médical, souvent promues sur les réseaux sociaux, sont illégales et peuvent avoir de graves effets sur la santé, alerte jeudi l’agence du médicament après l’hospitalisation de huit femmes présentant des symptômes sévères de botulisme.Ces symptômes lourds ont été observés chez des personnes qui ont dû être admises en réanimation dans la région parisienne entre août et septembre 2024: “difficulté à parler ou à avaler, difficulté à marcher, vision floue ou double, difficultés respiratoires pouvant nécessiter une trachéotomie”, détaille l’ANSM dans un communiqué.Le botulisme est une maladie neurologique grave dont les symptômes sont apparus 24 à 48 heures après des injections “à visée esthétique, par des personnes non qualifiées”, de botox, un produit injectable utilisé en médecine esthétique pour améliorer temporairement l’apparence des rides.Ces cas ont nécessité “une hospitalisation immédiate en réanimation: pour certaines de ces femmes, on était dans des situations de mise en jeu du pronostic vital”, a précisé à l’AFP Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l’agence du médicament.Ces dernières années, des cas sporadiques avaient été relevés, “mais là on peut parler d’un cluster, une situation exceptionnelle”, indique-t-il, toutes les femmes hospitalisées ayant été injectées – “au niveau du visage et du contour des yeux” – dans le même centre en région parisienne, avec des effets indésirables principalement liés à un “surdosage”.Aussi utilisé pour traiter certains troubles musculaires ou neurologiques, le botox ou toxine botulinique est un médicament que “seuls des médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillo-faciale et en ophtalmologie peuvent acheter et administrer”, rappelle l’ANSM.Tout “prestataire d’esthétique” qui l’administre à ses clients “se met dans l’illégalité et met en danger la santé de ses clients”, ajoute l’agence du médicament, qui a saisi le procureur de la République en septembre 2024. Le centre a ensuite fait l’objet d’une fermeture, a indiqué M. Benkebil.L’ANSM appelle ainsi “à la plus grande vigilance face à des pratiques dangereuses qui peuvent faire l’objet d’une promotion via les réseaux sociaux et constituent un exercice illégal de la médecine”.D’après l’Ordre des médecins, les actes médicaux et chirurgicaux illégaux à visée esthétique connaissent une croissance inquiétante en France. En 2024, le nombre de signalements a atteint un record de 128, contre 123 en 2023 et 62 en 2022.

La Réunion en alerte avant l’arrivée du cyclone Garance

Dans la cohue d’un supermarché de La Réunion, Franck Vitry pousse du pied un pack de huit grandes bouteilles d’eau minérale. Comme des milliers d’habitants, il fait des provisions avant le passage du cyclone Garance sur l’île française de l’océan Indien et sa voisine, l’île Maurice.À 12H00 (09H00 à Paris), le phénomène était encore à 270 km des côtes réunionnaises. Selon Météo France, son passage au plus près de l’île est attendu vendredi matin, mais l’alerte rouge sera déclenchée jeudi dès 19H00, interdisant toute circulation et imposant un confinement strict.Autour de Franck Vitry, des dizaines d’autres clients habitués aux alertes cycloniques prennent leurs précautions dans ce supermarché du Port (ouest). “Je me suis dit que j’avais le temps de faire mes courses, mauvaise pioche”, soupire ce père de famille.”Ça m’a pris 30 secondes pour prendre mon pack d’eau, et là, ça fait 10 minutes que j’attends en caisse!”, poursuit le père de famille.Partout, les chariots débordent de packs d’eau, de bougies, de piles et de boîtes de conserve. À Saint-Denis, le chef-lieu du département, Maryvonne Laurent, 36 ans, pousse son caddie entre les rayons, ses deux fils de 4 et 7 ans sur les talons.”J’ai pris des rouleaux de pâte feuilletée surgelée, des Å“ufs et du sucre pour faire de la pâtisserie et occuper les enfants pendant l’alerte rouge”, explique-t-elle. Georges, un autre client qui ne donne que son prénom, respecte lui une tradition bien ancrée. “J’ai acheté de l’eau, des oeufs et une demi-douzaine de boîtes de sardines à l’huile. Il faut bien respecter la tradition”, plaisante-t-il, la salade de sardines agrémentée d’oignons hachés et de piment étant un classique des confinements cycloniques réunionnais.Le temps est encore calme, mais les premières averses ont commencé à tomber en début d’après-midi sur Saint-Denis, dans le nord de La Réunion. C’est sur cette zone que Garance devrait toucher terre, selon Météo France. Une nette détérioration des conditions météorologiques est attendue dans la soirée.- Ports à l’arrêt, vols suspendus -Sur le port de Sainte-Marie, près de Saint-Denis, les pêcheurs s’activent depuis la veille. “Hier (mercredi)avec les autres pêcheurs, nous avons hissé toutes les barques bien en sécurité, loin de l’eau”, raconte l’un d’eux, occupé à ranger ses filets sous un abri.Au port marchand de la Pointe des Galets, les activités portuaires ont cessé dès mercredi après-midi. L’aéroport de La Réunion a lui fermé ses portes jeudi matin, interrompant toutes les arrivées et départs.”On a vraiment eu peur de ne pas pouvoir partir hier soir (mercredi)”, souffle une jeune passagère qui ne donne pas son nom, à l’arrivée d’un des derniers vols en provenance de Paris. “Notre vol a été avancé, il a fallu s’adapter en catastrophe, c’est beaucoup de stress mais finalement on y est arrivé”, commente-t-elle.L’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam de l’île touristique de Maurice, distante de 200 km, avait suspendu ses vols dès mercredi.Une alerte de niveau 3 a été émise par Maurice, avec des rafales jusqu’à 70 km/h “qui se renforceront au cours de la journée”, selon les services météorologiques de Port-Louis. Le cyclone “s’approche dangereusement de Maurice et constitue une menace directe pour l’île”, ajoute le bulletin, précisant que des inondations sont attendues.  Pour les agriculteurs de La Réunion, la tempête représente une menace directe. À Étang-Salé-Les-Hauts, dans le sud de l’île, Jean-Christophe Hoareau retire, la mort dans l’âme, les bâches de ses serres. Il sait que ses concombres ne résisteront pas.”Le sentiment d’être impuissant, de ne pas savoir si ça va résister”, dit-il. “À chaque fois, on perd nos cultures parce qu’on ne prend pas le risque. On sauve notre structure, c’est notre outil de travail principal”.Malgré l’intensité du phénomène, la préfecture de La Réunion n’envisage pas, à ce stade, de passer en alerte violette, dernier niveau du dispositif. Celui-ci impose un confinement total, y compris pour les forces de l’ordre et les secours.

Dernières heures à Rome pour un accord financier sur la sauvegarde de la nature

La grande conférence biodiversité des Nations unies examine jeudi à Rome un ultime compromis poussé par le Brésil pour dépasser l’interminable dispute Nord-Sud sur le financement des efforts mondiaux pour stopper la destruction de la nature.Riches nations et pays en développement, qui s’étaient quittés fâchés en novembre à la COP16 biodiversité de Cali (Colombie), ont entamé par des déclarations plus feutrées au dernier jour des prolongations, organisées depuis mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Le Brésil, “réellement déçu” mercredi soir par le projet d’accord de la présidence colombienne, a suggéré jeudi matin quelques évolutions, accueillies par une Union européenne “prudemment favorable”.La proposition a été formulée au nom des BRICS, le bloc des économies émergentes présidé cette année par Brasilia et qui réunit notamment la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Elle doit être débattue dans l’après-midi lors de consultations à portes closes, avant de nouvelles joutes oratoires dans la salle plénière, qui pourraient se prolonger dans la nuit.”Nous n’avons plus de temps (…) c’est la fin de la partie”, a exhorté la présidente de la COP16, Susana Muhamad. La ministre colombienne de l’Environnement cherche à éviter un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique et le retard de l’humanité sur ses objectifs climatiques.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués aux négociateurs par des jeunes venus les accueillir dans le hall d’entrée sur fond de bruits de forêt tropicale.- Bataille de fonds -Le projet d’accord, recherché sur fonds de vives tensions commerciales et géopolitiques, vise à clarifier les deux objectifs de la diplomatie environnementale pour les cinq prochaines années. Le premier: comment lever des centaines de milliards de dollars pour arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et la survie d’un million d’espèces menacées d’extinction.Ensuite, comment gérer et répartir équitablement les fonds, destinés à restaurer les écosystèmes et à combattre la déforestation, la surexploitation des ressources, les pollutions, etc.Ces buts sont ceux fixés par l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022 à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).Ils doivent être atteints en atteignant d’ici 2030 23 objectifs, dont le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Autre objectif, porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de la protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà menacée par les crises budgétaires et l’effacement de l’aide américaine depuis l’élection de Donald Trump.Les Etats-Unis, observateurs influents lors des précédentes COP, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.Pour les pays développés, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.Même en cas d’accord à Rome, celui-ci laissera un goût amer, trois mois après un compromis financier Nord-Sud adopté dans la douleur à la COP29 sur le climat à Bakou. Le Brésil a déjà prévenu que les progrès douloureux réalisés à la CBD risquaient de se répercuter sur d’autres négociations cette année.

Dernières heures à Rome pour un accord financier sur la sauvegarde de la nature

La grande conférence biodiversité des Nations unies examine jeudi à Rome un ultime compromis poussé par le Brésil pour dépasser l’interminable dispute Nord-Sud sur le financement des efforts mondiaux pour stopper la destruction de la nature.Riches nations et pays en développement, qui s’étaient quittés fâchés en novembre à la COP16 biodiversité de Cali (Colombie), ont entamé par des déclarations plus feutrées au dernier jour des prolongations, organisées depuis mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Le Brésil, “réellement déçu” mercredi soir par le projet d’accord de la présidence colombienne, a suggéré jeudi matin quelques évolutions, accueillies par une Union européenne “prudemment favorable”.La proposition a été formulée au nom des BRICS, le bloc des économies émergentes présidé cette année par Brasilia et qui réunit notamment la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Elle doit être débattue dans l’après-midi lors de consultations à portes closes, avant de nouvelles joutes oratoires dans la salle plénière, qui pourraient se prolonger dans la nuit.”Nous n’avons plus de temps (…) c’est la fin de la partie”, a exhorté la présidente de la COP16, Susana Muhamad. La ministre colombienne de l’Environnement cherche à éviter un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique et le retard de l’humanité sur ses objectifs climatiques.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués aux négociateurs par des jeunes venus les accueillir dans le hall d’entrée sur fond de bruits de forêt tropicale.- Bataille de fonds -Le projet d’accord, recherché sur fonds de vives tensions commerciales et géopolitiques, vise à clarifier les deux objectifs de la diplomatie environnementale pour les cinq prochaines années. Le premier: comment lever des centaines de milliards de dollars pour arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et la survie d’un million d’espèces menacées d’extinction.Ensuite, comment gérer et répartir équitablement les fonds, destinés à restaurer les écosystèmes et à combattre la déforestation, la surexploitation des ressources, les pollutions, etc.Ces buts sont ceux fixés par l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022 à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).Ils doivent être atteints en atteignant d’ici 2030 23 objectifs, dont le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Autre objectif, porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de la protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà menacée par les crises budgétaires et l’effacement de l’aide américaine depuis l’élection de Donald Trump.Les Etats-Unis, observateurs influents lors des précédentes COP, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.Pour les pays développés, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.Même en cas d’accord à Rome, celui-ci laissera un goût amer, trois mois après un compromis financier Nord-Sud adopté dans la douleur à la COP29 sur le climat à Bakou. Le Brésil a déjà prévenu que les progrès douloureux réalisés à la CBD risquaient de se répercuter sur d’autres négociations cette année.

Dernières heures à Rome pour un accord financier sur la sauvegarde de la nature

La grande conférence biodiversité des Nations unies examine jeudi à Rome un ultime compromis poussé par le Brésil pour dépasser l’interminable dispute Nord-Sud sur le financement des efforts mondiaux pour stopper la destruction de la nature.Riches nations et pays en développement, qui s’étaient quittés fâchés en novembre à la COP16 biodiversité de Cali (Colombie), ont entamé par des déclarations plus feutrées au dernier jour des prolongations, organisées depuis mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Le Brésil, “réellement déçu” mercredi soir par le projet d’accord de la présidence colombienne, a suggéré jeudi matin quelques évolutions, accueillies par une Union européenne “prudemment favorable”.La proposition a été formulée au nom des BRICS, le bloc des économies émergentes présidé cette année par Brasilia et qui réunit notamment la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Elle doit être débattue dans l’après-midi lors de consultations à portes closes, avant de nouvelles joutes oratoires dans la salle plénière, qui pourraient se prolonger dans la nuit.”Nous n’avons plus de temps (…) c’est la fin de la partie”, a exhorté la présidente de la COP16, Susana Muhamad. La ministre colombienne de l’Environnement cherche à éviter un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique et le retard de l’humanité sur ses objectifs climatiques.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués aux négociateurs par des jeunes venus les accueillir dans le hall d’entrée sur fond de bruits de forêt tropicale.- Bataille de fonds -Le projet d’accord, recherché sur fonds de vives tensions commerciales et géopolitiques, vise à clarifier les deux objectifs de la diplomatie environnementale pour les cinq prochaines années. Le premier: comment lever des centaines de milliards de dollars pour arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et la survie d’un million d’espèces menacées d’extinction.Ensuite, comment gérer et répartir équitablement les fonds, destinés à restaurer les écosystèmes et à combattre la déforestation, la surexploitation des ressources, les pollutions, etc.Ces buts sont ceux fixés par l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022 à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).Ils doivent être atteints en atteignant d’ici 2030 23 objectifs, dont le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Autre objectif, porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de la protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà menacée par les crises budgétaires et l’effacement de l’aide américaine depuis l’élection de Donald Trump.Les Etats-Unis, observateurs influents lors des précédentes COP, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.Pour les pays développés, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.Même en cas d’accord à Rome, celui-ci laissera un goût amer, trois mois après un compromis financier Nord-Sud adopté dans la douleur à la COP29 sur le climat à Bakou. Le Brésil a déjà prévenu que les progrès douloureux réalisés à la CBD risquaient de se répercuter sur d’autres négociations cette année.

Texas child dies in measles outbreak, first US fatality in years

An unvaccinated child in Texas has died from measles, authorities said Wednesday, marking the first US fatality from the highly contagious disease in nearly a decade as health secretary Robert F. Kennedy Jr. downplayed a growing outbreak.The death comes as immunization rates decline nationwide, with the latest cases concentrated in a Mennonite religious community that has historically shown vaccine hesitancy.It arrives at a delicate moment for US public health as Kennedy, who has long spread falsehoods about the measles, mumps, and rubella (MMR) vaccine, begins his tenure leading the Department of Health and Human Services.”The school-aged child who was not vaccinated was hospitalized in Lubbock last week and tested positive for measles,” the state health department said in a statement, with city officials adding the child died “within the last 24 hours.”This year more than 130 measles cases already have been reported in west Texas and neighboring New Mexico, the vast majority in unvaccinated children.Around 20 have been hospitalized in Texas, and officials warn the outbreak is likely to grow.During a meeting of President Donald Trump’s cabinet, Kennedy downplayed the situation, stating, “It’s not unusual. You have measles outbreaks every year.”He also stated the death toll as two — but neither the Texas nor New Mexico health departments said they knew of any additional fatality.The confirmed death “should serve as a reminder that there was a reason that the vaccine was developed and that the vaccine is a value to individuals,” infectious disease physician Amesh Adalja of Johns Hopkins University told AFP.Lara Johnson, chief medical officer at Covenant Children’s Hospital in Lubbock, Texas where the child was treated, told reporters that when she graduated from medical school in 2002, “I was confident I would never see a measles outbreak unless I chose to work internationally.”- Religious exemptions -The outbreak’s epicenter is Gaines County, home to a large Mennonite community, a Christian sect related to the Amish.Texas law allows vaccine exemptions for reasons of conscience, including religious beliefs.The Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recommends a 95 percent vaccination rate to maintain “herd immunity.”However, coverage among kindergartners has dropped from 95.2 percent in the 2019–2020 school year to 92.7 percent in 2023–2024, leaving some 280,000 children vulnerable.The last US measles-related death was in 2015, when a woman in Washington state died from pneumonia caused by the virus. She had been vaccinated but was taking immunosuppressive medication. Before that, the previous recorded measles death was in 2003.- Airborne threat -Measles is a highly contagious respiratory virus spread through droplets when an infected person coughs, sneezes or simply breathes.Known for its characteristic rash, it poses a serious risk to unvaccinated individuals, including infants under 12 months who aren’t ordinarily eligible for vaccination, and those with weakened immune systems.During outbreaks, about one in five infected individuals requires hospitalization, and one in 20 develops pneumonia. In rare cases, measles leads to brain swelling and can be fatal.The good news is vaccination is exceedingly effective at conferring lifetime immunity — with one dose estimated to be 93 percent effective, and two doses 97 percent.Before the measles vaccine’s introduction in 1963, it is thought that millions of Americans contracted the disease annually, and several hundred died. While measles was declared eliminated in the US in 2000, outbreaks persist each year.The United States reported 285 measles cases in 2024, according to the CDC. The largest recent outbreak was in 2019, with 1,274 cases, primarily in Orthodox Jewish communities in New York and New Jersey, the highest national total in decades.RFK Jr. has repeatedly and falsely linked the MMR vaccine to autism, a claim thoroughly debunked by scientific research.In one of his first actions as health secretary, the federal health department postponed a routine meeting of an independent advisory panel that makes vaccine recommendations to the CDC.