Peine alourdie pour avoir violé Gisèle Pelicot qui referme le chapitre judiciaire

Le procès en appel des viols de Mazan s’est soldé par 10 ans de prison pour l’unique accusé, refermant la page judiciaire d’une affaire qui a touché le monde entier et érigé en symbole féministe Gisèle Pelicot, pour avoir dit aux victimes de ne “jamais avoir honte”.A l’issue d’un délibéré d’un peu moins de trois heures, Husamettin Dogan a été condamné à une peine alourdie d’un an par rapport à sa condamnation en première instance, mais moins lourde que les 12 années requises par l’accusation.L’accusé, qui n’a cessé de clamer qu’il n’avait pas eu “l’intention” de violer Gisèle Pelicot, n’a pas réagi à l’énoncé de la sentence, debout dans le box des accusés.En décembre à Avignon, Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols sur son ex-épouse, avait été condamné à 20 ans de réclusion, la peine maximale, pour avoir livré celle-ci, préalablement droguée et inconsciente, à des inconnus recrutés sur internet.Un affaire totalement hors norme, devenue un symbole mondial des violences faites aux femmes quand Gisèle Pelicot a refusé que le procès se tienne à huis clos, afin que “la honte change de camp”.A l’issue de quatre mois d’un procès retentissant, ses 50 co-accusés avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans. Husamettin Dogan avait finalement été le seul à maintenir jusqu’au bout son appel.Pendant ces quatre jours d’audience devant la cour d’assises du Gard, il y a eu d’un côté les exaspérations nombreuses suscitées dans la salle d’audience par les dénégations de l’accusé et à la sortie les applaudissements à chaque passage de Gisèle Pelicot, la plupart du temps soutenue par un de ses fils. – “Bravo”, “merci” -Ses mots, elle les a réservés à la cour, composée cette fois de neuf jurés populaires et trois magistrats, sortant silencieuse du tribunal après le verdict, sous un tonnerre d’applaudissements, “bravo” et “merci”.”J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”, avait déclaré mercredi en témoignant cette femme de 72 ans, avec son carré roux devenu un signe de ralliement dans les mouvements féministes du monde entier.”Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”, a-t-elle ajouté. Pour autant, elle lance, à destination notamment de la centaine de journalistes accrédités: “Arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”.Pourtant, pour l’avocat général, ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”. Et “on ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”.Dans un réquisitoire puissant, Dominique Sié a souligné l’attitude “désespérante” de l’accusé, qui a de façon constante nié toute intention de violer, lui lançant: “tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez”.Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol. D’abord, et c’est rare, parce qu’il y a dans ce dossier des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.- Une douzaine de vidéos -La cour a donc pu voir la douzaine de courtes vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. Pourtant, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, a fermement maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Et la défense ne s’est pas départie de sa ligne, soutenant la thèse que leur client avait cru à un scenario libertin. Et “dans libertin, il y a liberté: tout est envisageable, tout est transgressable”, a plaidé Me Jean-Marc Darrigade.”Qu’il ait pu croire que j’étais consentante, c’est absolument abject”, s’était agacée Gisèle Pelicot face aux tentatives de victimisation de l’accusé. “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”, avait-elle ajouté.”Ce que nous faisons ici est utile. Ce n’est pas l’objet d’un procès de changer la société, mais ça y contribue”, avait plaidé ensuite l’un de ses avocats Me Stéphane Babonneau.Et d’ailleurs, combien de temps va rester la banderole “Gisèle, les femmes te remercient” sur les grilles du palais de justice de Nîmes ?

Peine alourdie pour avoir violé Gisèle Pelicot qui referme le chapitre judiciaire

Le procès en appel des viols de Mazan s’est soldé par 10 ans de prison pour l’unique accusé, refermant la page judiciaire d’une affaire qui a touché le monde entier et érigé en symbole féministe Gisèle Pelicot, pour avoir dit aux victimes de ne “jamais avoir honte”.A l’issue d’un délibéré d’un peu moins de trois heures, Husamettin Dogan a été condamné à une peine alourdie d’un an par rapport à sa condamnation en première instance, mais moins lourde que les 12 années requises par l’accusation.L’accusé, qui n’a cessé de clamer qu’il n’avait pas eu “l’intention” de violer Gisèle Pelicot, n’a pas réagi à l’énoncé de la sentence, debout dans le box des accusés.En décembre à Avignon, Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols sur son ex-épouse, avait été condamné à 20 ans de réclusion, la peine maximale, pour avoir livré celle-ci, préalablement droguée et inconsciente, à des inconnus recrutés sur internet.Un affaire totalement hors norme, devenue un symbole mondial des violences faites aux femmes quand Gisèle Pelicot a refusé que le procès se tienne à huis clos, afin que “la honte change de camp”.A l’issue de quatre mois d’un procès retentissant, ses 50 co-accusés avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans. Husamettin Dogan avait finalement été le seul à maintenir jusqu’au bout son appel.Pendant ces quatre jours d’audience devant la cour d’assises du Gard, il y a eu d’un côté les exaspérations nombreuses suscitées dans la salle d’audience par les dénégations de l’accusé et à la sortie les applaudissements à chaque passage de Gisèle Pelicot, la plupart du temps soutenue par un de ses fils. – “Bravo”, “merci” -Ses mots, elle les a réservés à la cour, composée cette fois de neuf jurés populaires et trois magistrats, sortant silencieuse du tribunal après le verdict, sous un tonnerre d’applaudissements, “bravo” et “merci”.”J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”, avait déclaré mercredi en témoignant cette femme de 72 ans, avec son carré roux devenu un signe de ralliement dans les mouvements féministes du monde entier.”Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”, a-t-elle ajouté. Pour autant, elle lance, à destination notamment de la centaine de journalistes accrédités: “Arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”.Pourtant, pour l’avocat général, ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”. Et “on ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”.Dans un réquisitoire puissant, Dominique Sié a souligné l’attitude “désespérante” de l’accusé, qui a de façon constante nié toute intention de violer, lui lançant: “tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez”.Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol. D’abord, et c’est rare, parce qu’il y a dans ce dossier des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.- Une douzaine de vidéos -La cour a donc pu voir la douzaine de courtes vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. Pourtant, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, a fermement maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Et la défense ne s’est pas départie de sa ligne, soutenant la thèse que leur client avait cru à un scenario libertin. Et “dans libertin, il y a liberté: tout est envisageable, tout est transgressable”, a plaidé Me Jean-Marc Darrigade.”Qu’il ait pu croire que j’étais consentante, c’est absolument abject”, s’était agacée Gisèle Pelicot face aux tentatives de victimisation de l’accusé. “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”, avait-elle ajouté.”Ce que nous faisons ici est utile. Ce n’est pas l’objet d’un procès de changer la société, mais ça y contribue”, avait plaidé ensuite l’un de ses avocats Me Stéphane Babonneau.Et d’ailleurs, combien de temps va rester la banderole “Gisèle, les femmes te remercient” sur les grilles du palais de justice de Nîmes ?

Cédric Jubillar face aux lourdes accusations de son ex-petite amie

“Je lui ai dit +mais qu’est-ce que tu as fait? Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”: entendue par la cour d’assises du Tarn jeudi, Jennifer, ex-petite amie de Cédric Jubillar, a réaffirmé les confidences faites selon elle par l’accusé au parloir quant au meurtre de sa femme Delphine, ce qu’il continue de démentir catégoriquement. “Sur des échanges téléphoniques, il me disait qu’il avait peur s’il venait à ce procès, +parce que tu vas entendre des choses horribles sur moi+”, a déclaré la jeune femme de 31 ans, auditionnée en visio-conférence depuis le tribunal d’Auch. “Non, j’ai jamais reconnu l’avoir tuée, ça elle invente complètement”, a réfuté Cédric Jubillar après ce témoignage, expliquant les déclarations de Jennifer par de la rancœur: “J’ai beaucoup insisté pour qu’elle ramène du shit au parloir, elle a dû se sentir manipulée, du coup elle se venge.”Jennifer, qui réside dans le Gers, à plus de 100 km de Cagnac-les-Mines, avait contacté l’accusé début 2021, “pour le soutenir”, mais ne l’avait pas rencontré avant son incarcération pour le meurtre de l’infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.Dernier témoin de ce procès, elle a expliqué que le peintre-plaquiste de 38 ans avait, au cours de plusieurs parloirs après sa première visite en novembre 2024, mimé un étranglement sur lui puis sur elle.”Il me dit +je l’ai étranglée+, comme une clé de coude, (…) je lui pose des questions, lui demande +Mais elle est où Delphine?+, il me dit à 15 km ou 15 minutes de Cagnac, c’est moi qui ne sais plus, je reste choquée”, détaille-t-elle.- “Malsaine” -“Une fois, il m’a dit que si jamais je le trompais, j’allais finir à côté de Delphine, et il réitère ses propos en disant que si je le trompe je sais ce qui va m’arriver”, a-t-elle poursuivi.Interrogé par Laurent de Caunes, avocat de parties civiles, pour savoir s’il trouve son ex-petite amie “diabolique”, l’accusé assure: “J’irais pas jusqu’à dire diabolique, mais malsaine”.Lorsque la défense prend la parole pour comprendre pourquoi elle a renoué avec Cédric Jubillar après avoir d’abord mis un terme à leur relation, Jennifer ne se dit “plus disposée à répondre (aux) questions, je n’ai pas envie”.Ce témoignage accusateur fait suite à celui de sa précédente compagne, Séverine, entendue jeudi matin, qui a affirmé avoir “eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme non plus, mais je me suis toujours dit que c’était pas lui qui avait fait du mal à Delphine”.Séverine, 48 ans, a rencontré l’accusé en avril 2021, lors d’une battue destinée à retrouver d’éventuels indices concernant l’infirmière disparue quatre mois plus tôt.Questionnée sur les révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites, Séverine a confirmé qu’il lui avait affirmé avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”: “Il le disait en rigolant”.- “Blagues” -Interrogé jeudi, Cédric Jubillar a qualifié de “blagues” ces propos et a continué à clamer son innocence. Au long d’une longue audition souvent confuse, elle a également été interrogée sur ses échanges avec Marco, un ex-codétenu de Cédric Jubillar, qui a témoigné mercredi, affirmant avoir également recueilli ses confidences à propos du meurtre de sa femme.Selon Marco, Cédric Jubillar lui aurait demandé d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui, alors que Séverine était chargée de lui fournir les noms et photos de cet amant résidant à Montauban et de sa compagne.Séverine a confirmé avoir rencontré Marco et lui avoir fourni des informations, ce qui lui avait valu d’être placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée, mais a cherché à relativiser l’importance de son témoignage: “Il me disait qu’il avait braqué le cousin de Pablo Escobar…”. Avant d’accuser l’ex-prisonnier: “Pour moi, c’est un indic”. Poussée à raconter son quotidien avec Cédric Jubillar à l’époque où il était en liberté, Séverine a dépeint un homme capable de “mentir en vous regardant droit dans les yeux”, parfois capable de violence avec son fils Louis.”Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, a-t-elle souligné.L’accusé sera interrogé en longueur vendredi.

Cédric Jubillar face aux lourdes accusations de son ex-petite amie

“Je lui ai dit +mais qu’est-ce que tu as fait? Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”: entendue par la cour d’assises du Tarn jeudi, Jennifer, ex-petite amie de Cédric Jubillar, a réaffirmé les confidences faites selon elle par l’accusé au parloir quant au meurtre de sa femme Delphine, ce qu’il continue de démentir catégoriquement. “Sur des échanges téléphoniques, il me disait qu’il avait peur s’il venait à ce procès, +parce que tu vas entendre des choses horribles sur moi+”, a déclaré la jeune femme de 31 ans, auditionnée en visio-conférence depuis le tribunal d’Auch. “Non, j’ai jamais reconnu l’avoir tuée, ça elle invente complètement”, a réfuté Cédric Jubillar après ce témoignage, expliquant les déclarations de Jennifer par de la rancœur: “J’ai beaucoup insisté pour qu’elle ramène du shit au parloir, elle a dû se sentir manipulée, du coup elle se venge.”Jennifer, qui réside dans le Gers, à plus de 100 km de Cagnac-les-Mines, avait contacté l’accusé début 2021, “pour le soutenir”, mais ne l’avait pas rencontré avant son incarcération pour le meurtre de l’infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.Dernier témoin de ce procès, elle a expliqué que le peintre-plaquiste de 38 ans avait, au cours de plusieurs parloirs après sa première visite en novembre 2024, mimé un étranglement sur lui puis sur elle.”Il me dit +je l’ai étranglée+, comme une clé de coude, (…) je lui pose des questions, lui demande +Mais elle est où Delphine?+, il me dit à 15 km ou 15 minutes de Cagnac, c’est moi qui ne sais plus, je reste choquée”, détaille-t-elle.- “Malsaine” -“Une fois, il m’a dit que si jamais je le trompais, j’allais finir à côté de Delphine, et il réitère ses propos en disant que si je le trompe je sais ce qui va m’arriver”, a-t-elle poursuivi.Interrogé par Laurent de Caunes, avocat de parties civiles, pour savoir s’il trouve son ex-petite amie “diabolique”, l’accusé assure: “J’irais pas jusqu’à dire diabolique, mais malsaine”.Lorsque la défense prend la parole pour comprendre pourquoi elle a renoué avec Cédric Jubillar après avoir d’abord mis un terme à leur relation, Jennifer ne se dit “plus disposée à répondre (aux) questions, je n’ai pas envie”.Ce témoignage accusateur fait suite à celui de sa précédente compagne, Séverine, entendue jeudi matin, qui a affirmé avoir “eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme non plus, mais je me suis toujours dit que c’était pas lui qui avait fait du mal à Delphine”.Séverine, 48 ans, a rencontré l’accusé en avril 2021, lors d’une battue destinée à retrouver d’éventuels indices concernant l’infirmière disparue quatre mois plus tôt.Questionnée sur les révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites, Séverine a confirmé qu’il lui avait affirmé avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”: “Il le disait en rigolant”.- “Blagues” -Interrogé jeudi, Cédric Jubillar a qualifié de “blagues” ces propos et a continué à clamer son innocence. Au long d’une longue audition souvent confuse, elle a également été interrogée sur ses échanges avec Marco, un ex-codétenu de Cédric Jubillar, qui a témoigné mercredi, affirmant avoir également recueilli ses confidences à propos du meurtre de sa femme.Selon Marco, Cédric Jubillar lui aurait demandé d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui, alors que Séverine était chargée de lui fournir les noms et photos de cet amant résidant à Montauban et de sa compagne.Séverine a confirmé avoir rencontré Marco et lui avoir fourni des informations, ce qui lui avait valu d’être placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée, mais a cherché à relativiser l’importance de son témoignage: “Il me disait qu’il avait braqué le cousin de Pablo Escobar…”. Avant d’accuser l’ex-prisonnier: “Pour moi, c’est un indic”. Poussée à raconter son quotidien avec Cédric Jubillar à l’époque où il était en liberté, Séverine a dépeint un homme capable de “mentir en vous regardant droit dans les yeux”, parfois capable de violence avec son fils Louis.”Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, a-t-elle souligné.L’accusé sera interrogé en longueur vendredi.

Merz défie Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques neuves dès 2035

Le chancelier allemand Friedrich Merz a affirmé jeudi qu’il fera “tout”  pour lever l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves au sein de l’Union européenne en 2035, afin de soutenir son industrie automobile en crise.”Il ne doit pas y avoir de coupure brutale en 2035″, a martelé le dirigeant conservateur à l’issue d’une réunion à Berlin avec les industriels et syndicats du secteur ainsi que des responsables politiques et gouvernementaux. Cette date butoir décidée par l’Union européenne, que les constructeurs allemands ont fustigé à tour de rôle le mois dernier, était l’un des points clefs de la réunion.M. Merz a toutefois insisté sur le fait que la mobilité électrique demeure “la voie principale” à suivre. Il ne s’agit pas selon lui de “revenir aux anciennes technologies”, mais d'”avancer avec l’électromobilité et d’autres formes de motorisations neutres pour le climat”.Ces questions seront abordées lors du Conseil européen à Bruxelles dans deux semaines. Le chancelier entend y préconiser “une avancée technologique durable vers la neutralité climatique, mais sans fixer de date butoir que nous ne pouvons pas respecter, ce qui serait irréaliste”.Le ton montait ces dernières semaines dans le pays de Volkswagen, Mercedes et BMW, pour que les membres de la coalition définissent une position commune à plaider à Bruxelles, alors que les sociaux-démocrates du SPD tenaient à l’interdiction de 2035.Le ministre des Finances, Lars Klingbeil, a finalement défendu à son tour l’usage de technologies telles que les prolongateurs d’autonomie et les voitures hybrides rechargeables, “signes de flexibilité”. – Prévisions “trop optimistes” -Présent à la chancellerie jeudi, Oliver Blume, président du directoire de Volkswagen, premier constructeur européen, a reconnu que la montée en puissance de l’électromobilité prendra “plus de temps” que prévu”, selon un communiqué. “Toutes les prévisions politiques (sur le sujet) étaient trop optimistes”, a-t-il ajouté. Mercredi, l’association européenne du secteur, l’ACEA, a appelé l’UE à assouplir l’interdiction, en demandant notamment une exception pour les carburants alternatifs, comme les agrocarburants ou les carburants de synthèse.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 devrait permettre “d’assurer la compétitivité de notre industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a abondé Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. En toile de fond, la crise profonde traversée par l’automobile allemande, avec des bénéfices en chute libre, des suppressions de postes et fermetures de sites. Cela met régulièrement en lumière la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre le retard sur les modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures de recharge insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Celui-ci a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.L’automobile allemande souffre également du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Pas en arrière “fatal” -Les partis alliés au gouvernement sont par ailleurs convenus d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a déclaré M. Merz dans la matinée.Berlin veut également prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Du côté de l’opposition, les Verts allemands n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Le pas en arrière de Berlin sur la date butoir de 2035 serait “fatal” et “nuirait au climat, à l’industrie et à l’emploi”, a déclaré jeudi Christoph Bautz, directeur général de l’ONG de gauche Campact, invitant la SPD à “ne pas céder”. D’après une étude du Centre de recherche automobile de Bochum (CAR) parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035, selon son directeur, Ferdinand Dudenhöffer.

Jean-Louis Borloo, excentrique centriste et éternel candidat à Matignon

Excentrique, volubile, bouillonnant, quitte à en faire trop pour certains, le centriste Jean-Louis Borloo, dont le nom circule pour Matignon, se targue de vastes réseaux dans la société civile, au-delà d’un monde politique auquel il est resté ultra-connecté.Qualifié d'”éternel revenant” par un cadre de la macronie, le fondateur de l’UDI n’incarne pas exactement le renouveau, à 74 ans. Soit le même âge que deux récents locataires de Matignon, Michel Barnier (LR) et François Bayrou (MoDem).Mais dans un moment de crise politique où les positions semblent irréconciliables, son profil séduit certains.”Il peut faire un espèce de grand écart centriste”, ce n’est “pas un fou de la dépense publique, mais social quand même”, juge-t-on dans l’entourage du patron des Républicains Bruno Retailleau, qui l’a lui-même qualifié de “disruptif”. “Chiche !”, a pour sa part répondu le patron des sénateurs PS Patrick Kanner, interrogé sur la rumeur d’une nomination de Jean-Louis Borloo. Avant de temporiser, parlant d’une “boutade”. Après une première carrière d’avocat d’affaires, le liant notamment à Bernard Tapie, Jean-Louis Borloo a été ministre de la Ville puis de l’Emploi sous Jacques Chirac, avant d’être ministre de l’Ecologie sous Nicolas Sarkozy. Son nom émerge déjà pour remplacer à Matignon François Fillon, en 2010, sans lendemain.En avril 2014, il avait annoncé son retrait de la vie politique, disant n’avoir plus “l’énergie nécessaire” après avoir été hospitalisé pour une pneumonie aiguë, suivie de complications. Il livre alors, selon un proche, “le combat de sa vie”. Mais l’homme est aujourd’hui de nouveau hyperactif. “Je ressors un peu de ma tanière parce que j’ai le sentiment qu’on ne prend pas la mesure de la situation”, a lancé la semaine dernière sur Sud Radio celui qui multiplie les contacts, notamment avec les responsables syndicaux, et dit vouloir “tout débloquer”. “Je suis le tiers de confiance pour fédérer les patrons -les petits, les moyens, les grands- tous les syndicats, réformistes, pas réformistes, les collectivités locales, quelle que soit la sensibilité des dirigeants”, a-t-il ajouté, vendant ouvertement son profil rassembleur. – “Deux mâles blancs” -Emmanuel Macron pourrait-il se laisser convaincre, alors même que leurs relations ont été ouvertement tendues ? Missionné par le président sur les banlieues en 2018, Jean-Louis Borloo s’investit à fond. Mais son rapport est enterré, avec une humiliante formule de la part du chef de l’Etat: “Deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers” et s’échangeant un rapport, “cela ne marche plus comme ça”, assène-t-il. Ancien maire de Valenciennes après avoir repris avec succès le club de football de la ville en 1987, Jean-Louis Borloo avait fait de la cité nordiste, sinistrée par la crise sidérurgique, le laboratoire de sa méthode de rénovation urbaine et de redressement économique et social.En tant que ministre, il donnera corps à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Et lance plus tard une initiative en faveur de l’électrification du continent africain. Jean-Louis Borloo “fait partie des gens qui savent donner une vision, une espérance et raconter une histoire”, loue une proche de son camp. Mais son style décontracté et sans filtre, tout comme son côté bon vivant, lui ont parfois valu railleries, voire discrédit. “Incontrôlable”, soupire un responsable socialiste.”A mes yeux, c’est une blague”, lâche un autre centriste alors que le nom de Jean-Louis Borloo circule déjà il y a un an pour succéder à Gabriel Attal. – France fédérale -Son nouveau combat ? La décentralisation. En plaidant pour un Etat fédéral, et que soit redonné aux “provinces” la responsabilité du logement, de l’éducation, de la santé ou encore des politiques sociales. Selon lui, la France souffre d’être un pays “émietté” où “tout le monde fait tout”, entre les régions, les départements, les communes, les organismes publics et paritaires…  “On n’a pas un problème de gouvernement, on a un problème de gouvernance de la Nation”, affirme-t-il début septembre sur BFM TV, alors que François Bayrou est déjà en sursis à Matignon. Il s’était alors décrit comme un “brave retraité” et niait, comme aujourd’hui, être candidat au poste. Mais un proche promet: il est là pour “renverser la table. Il n’arrive pas pour les rustines sur le budget”.

DR Congo leader urges Rwanda’s Kagame to ‘make peace’ in Brussels encounterThu, 09 Oct 2025 15:16:49 GMT

DR Congo President Felix Tshisekedi appealed to his Rwandan counterpart Paul Kagame to stop supporting insurgents in the DRC, at a Brussels event attended by both leaders on Thursday, drawing a rebuke from Kigali that he was “completely mistaken” about the roots of the conflict.Tshisekedi, 62, issued the call as he took the podium after …

DR Congo leader urges Rwanda’s Kagame to ‘make peace’ in Brussels encounterThu, 09 Oct 2025 15:16:49 GMT Read More »