Décès de l’acteur américain Gene Hackman, géant d’Hollywood

Géant du cinéma américain et figure phare du “nouvel Hollywood”, Gene Hackman, 95 ans, a été retrouvé mort au côté de son épouse mercredi dans des circonstances encore inconnues, après une riche carrière marquée par des films tels que “Bonnie and Clyde”, “French Connection” ou encore “Impitoyable”.L’acteur et sa femme, la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été retrouvés morts à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a annoncé jeudi la presse américaine, reprenant une information diffusée plus tôt par le média local Santa Fe New Mexican.Le bureau du shérif du comté de Santa Fe, cité par ces médias, n’a pas précisé la cause du décès du couple, mais a indiqué n’avoir pas trouvé de trace d’un acte criminel. Leur chien a également été retrouvé mort au domicile.”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration : Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, lui a rendu hommage jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford Coppola, avec lequel il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement son départ à la retraite en 2008.– Figure du “Nouvel Hollywood” –Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.À l’époque, Gene Hackman arbore déjà moustache, rondeurs et calvitie, trois signes distinctifs qui contribueront à faire de lui l’incarnation du “dur à cuire”. À l’orée de la quarantaine, coup de chance, Arthur Penn l’engage en 1967 pour “Bonnie et Clyde”, qui le rend célèbre et lui vaut une première nomination aux Oscars. Sans remporter la célèbre statuette, du moins sur cette fois-là. Car Gene Hackman va remporter par la suite deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il se voit remettre sa seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Au total, l’acteur a été nominé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Au fil des années, l’acteur star avait travaillé avec de nombreux grands noms du cinéma, notamment Francis Ford Coppola dans le film “Conversation secrète”, Christopher Reeve dans Superman en 1978, et Al Pacino dans le méconnu “L’Épouvantail”, dont Gene Hackman disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

Décès de l’acteur américain Gene Hackman, géant d’Hollywood

Géant du cinéma américain et figure phare du “nouvel Hollywood”, Gene Hackman, 95 ans, a été retrouvé mort au côté de son épouse mercredi dans des circonstances encore inconnues, après une riche carrière marquée par des films tels que “Bonnie and Clyde”, “French Connection” ou encore “Impitoyable”.L’acteur et sa femme, la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été retrouvés morts à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a annoncé jeudi la presse américaine, reprenant une information diffusée plus tôt par le média local Santa Fe New Mexican.Le bureau du shérif du comté de Santa Fe, cité par ces médias, n’a pas précisé la cause du décès du couple, mais a indiqué n’avoir pas trouvé de trace d’un acte criminel. Leur chien a également été retrouvé mort au domicile.”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration : Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, lui a rendu hommage jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford Coppola, avec lequel il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement son départ à la retraite en 2008.– Figure du “Nouvel Hollywood” –Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.À l’époque, Gene Hackman arbore déjà moustache, rondeurs et calvitie, trois signes distinctifs qui contribueront à faire de lui l’incarnation du “dur à cuire”. À l’orée de la quarantaine, coup de chance, Arthur Penn l’engage en 1967 pour “Bonnie et Clyde”, qui le rend célèbre et lui vaut une première nomination aux Oscars. Sans remporter la célèbre statuette, du moins sur cette fois-là. Car Gene Hackman va remporter par la suite deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il se voit remettre sa seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Au total, l’acteur a été nominé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Au fil des années, l’acteur star avait travaillé avec de nombreux grands noms du cinéma, notamment Francis Ford Coppola dans le film “Conversation secrète”, Christopher Reeve dans Superman en 1978, et Al Pacino dans le méconnu “L’Épouvantail”, dont Gene Hackman disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

L’influenceur masculiniste Andrew Tate a quitté la Roumanie, direction les Etats-Unis

L’influenceur masculiniste britannique Andrew Tate, qui a aussi la nationalité américaine, a quitté Bucarest à l’aube jeudi en avion avec pour destination présumée les Etats-Unis, malgré des poursuites pour traite d’êtres humains et viol en Roumanie et une demande d’extradition vers la Grande-Bretagne.Les autorités aéroportuaires ont confirmé à l’AFP son départ avec son frère Tristan, le parquet chargé de la lutte contre le crime organisé (DIICOT) précisant ensuite dans un communiqué que les “deux accusés” restaient sous contrôle judiciaire. Ce contrôle est “maintenu dans les deux affaires pour lesquelles la procédure pénale est en cours”, mais leur interdiction de quitter le territoire a été levée, même s’ils ont l’obligation de “comparaître à chaque convocation”.Selon le service de presse des accusés, plusieurs de leurs actifs saisis en Roumanie leur ont été restitués jeudi. Il s’agit de “tous les comptes bancaires précédemment gelés”, de “propriétés immobilières”, de voitures de luxe et de participation dans des sociétés. BoardingPass, un média roumain qui traite de l’actualité aéronautique, affirme qu’un “jet privé Gulfstream G550 a décollé” peu après 06H00 (04H00 GMT), “à destination de Fort Lauderdale”, fief du président américain Donald Trump, pour un vol “sans escale de 12 heures”.- “Dégoûtant et consternant” -Les Etats-Unis avait demandé à la Roumanie de lever les restrictions de voyage et de rendre leurs passeports à Andrew et Tristan, selon des informations de presse.Le ministre roumain des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, avait confirmé aux médias locaux une récente discussion avec l’envoyé de Donald Trump, Richard Grenell, pendant laquelle ce dernier avait évoqué son intérêt pour le sort des frères Tate.Celui de la justice Radu Marinescu a toutefois assuré à l’AFP n’avoir eu connaissance “d’aucune intervention de Washington”. D’ailleurs dit-il, les Tate devront pointer le 24 mars prochain. “S’ils ne se présentent pas, ce sera une violation du contrôle judiciaire, ce qui peut entraîner sa révocation et leur réincarcération”. C’est la première fois qu’Andrew Tate quitte le sol roumain depuis son arrestation en 2022, et quatre accusatrices, qui ont engagé de leur côté une action contre lui au Royaume-uni, ont réagi avec émotion.Les deux frères font en effet l’objet d’accusations de viols et d’agressions dans d’autres dossiers en Grande-Bretagne, où ils ont par ailleurs été condamnés pour fraude fiscale. “Nous sommes abasourdies que les autorités roumaines” aient “cédé aux pressions de l’administration Trump”, ont écrit ces accusatrices dans un communiqué.”Il est clair qu’il existe désormais un risque majeur que les poursuites pénales engagées contre lui pour les faits qui lui sont reprochés soient abandonnées”, ont-elles déploré par le biais de leur avocat.Ce dernier, Matthew Jury, a parlé d’une nouvelle “aussi dégoûtante que consternante” et a demandé au Premier ministre britannique Keir Starmer, qui se trouve jeudi à Washington pour rencontrer Donald Trump, de “profiter de l’occasion en soulevant cette question”.”La Roumanie s’est mise dans l’embarras. Le Royaume-Uni ne doit pas faire de même”, a-t-il écrit.Un tribunal roumain avait déjà accédé à la demande d’extradition des Tate formulée par la Grande-Bretagne, mais seulement après la conclusion de la procédure judiciaire en Roumanie.- “Décision indépendante” -Un porte-parole de Downing Street s’est refusé à commenter “une décision prise par la justice roumaine de manière indépendante, dans le respect d’une procédure régulière”.”Le Premier ministre (Keir Starmer) a clairement indiqué que la traite des êtres humains devait être considérée comme une menace pour la sécurité mondiale, au même titre que le terrorisme”, a-t-il insisté.Un réseau roumain d’ONG défendant les femmes a demandé au parquet dans une lettre ouverte de “communiquer publiquement les raisons qui ont justifié l’annulation de l’interdiction faite aux frères Tate de quitter le territoire de la Roumanie”. “Il s’agit d’une mesure nécessaire pour lever tout doute sur l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire roumain”, a-t-il écrit sur Facebook. L’influenceur Andrew Tate est suivi par plus de 10 millions de personnes sur X, où il promeut des thèses masculinistes.Né aux Etats-Unis en 1986, cet ancien professionnel de kickboxing vivait depuis plusieurs années en Roumanie, dont il a pu dire par le passé qu’il y appréciait “le fait que la corruption soit accessible à tous”.Fan de Donald Trump, il s’est notamment fait connaître lors de l’émission “Big Brother UK” en 2016.Son frère et lui échappent pour l’heure au procès dans un premier volet à Bucarest à la suite d’irrégularités dans la procédure, constatées par la justice qui soupçonne les deux hommes d’avoir dupé plusieurs femmes à des fins d’exploitation sexuelle. Andrew Tate doit également répondre de faits présumés de viol.Les deux frères rejettent ces accusations.

La Poste triple son bénéfice net, son patron vante la “solidité” du groupe

La Poste a triplé son bénéfice net en 2024, prouvant la “solidité” du groupe, a assuré son patron sur le départ Philippe Wahl alors que la Cour des comptes critique sa rentabilité et préconise de raboter ses missions de service public.Durant ses douze années de mandat, qui s’achèveront fin juin, M. Wahl aura eu à relever un défi de taille: compenser les faramineuses pertes liées à la baisse des volumes de courrier, pour maintenir le navire La Poste à flot.En dix ans, les revenus de La Poste se sont effrités de 6,5 milliards d’euros en raison du changement d’habitude des Français, “soit l’équivalent du chiffre d’affaires mondial d’un autre groupe public, la RATP”, aime rappeler M. Wahl.Pour y faire face, ce dernier a choisi de diversifier les activités du groupe: livraison express de colis, portage de repas aux personnes âgées, téléphonie…Une stratégie qui semble avoir fonctionné puisqu’en 2024 La Poste a quasiment triplé son bénéfice net, à 1,4 milliard d’euros, pour un chiffre d’affaires de 34,6 milliards (+1,5%).L’assureur CNP Assurances, filiale de La Banque Postale, y contribue largement, affichant toujours une santé financière éclatante, avec 1,58 milliard d’euros de bénéfice net.Ainsi que la cession de son activité de La Poste Mobile, qui a généré plus de 500 millions d’euros de profit. Cette plus-value montre “qu’on peut créer de la valeur avec la diversification”, a lancé le PDG, faisant référence aux critiques de la Cour des comptes qui estime que les activités de diversification de La Poste ne sont pas suffisamment rentables.La Poste a par ailleurs entrepris en 2024 “un effort de rigueur” sur les investissements, même s’ils restent “élevés” pour soutenir son développement, selon Stéphanie Berlioz, directrice générale adjointe chargée des finances.Le PDG s’est également réjoui des bons résultats de Geopost, sa filiale de colis à l’international, dont le chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros est en croissance malgré la relative atonie du secteur de l’e-commerce.En 2023, le bénéfice net s’était établi à 514 millions d’euros, une mauvaise performance due à la panne “des deux moteurs de croissance” de La Poste que sont le secteur de la banque et Geopost, a analysé M. Wahl.- Tensions sur les services publics -Ce résultat de 2024 est “un des plus importants de notre histoire” et témoigne “de la solidité du modèle stratégique de La Poste”, a défendu Philippe Wahl.D’autant que le groupe est “sous-compensé” par l’Etat pour ses missions de service public, à savoir la distribution du courrier et de la presse, l’aménagement du territoire et l’accessibilité bancaire.Cette sous-compensation a coûté à La Poste 1,2 milliard d’euros en 2023, souligne fréquemment M. Wahl.Le 17 février dernier, la Cour des comptes a publié sur son site une note révélant qu’elle avait “analysé la trajectoire financière du groupe La Poste pour les exercices 2019 à 2023”.Elle a dans la foulée formulé des préconisations auprès du Premier ministre, dont l’adaptation des missions de service public “au recul de leur usage” et l’ajustement de la compensation “à hauteur du déficit comptable qui en résulte”. M. Moscovici conseille aussi de “s’interroger désormais sur la fréquence de distribution du courrier”, soulignant que la France était “l’un des derniers pays” en “6 jours sur 7″.”Le 6 jours sur 7, nous y sommes très attachés car s’y joue l’avenir des facteurs”, a réagi M. Wahl, demeurant circonspect sur les économies réalisées par la suppression de la livraison le samedi, qu’il estime à “une cinquantaine de millions d’euros”.Sur l’aménagement du territoire, la Cour des comptes conseille d’intégrer les bureaux de poste dans les locaux de France Services pour réaliser des “économies rapides”.Des propositions qui ont suscité l’ire des syndicats qui prédisent “un alourdissement de la charge de travail” et dénoncent “une vision particulièrement étroite et focalisée sur les profits”.

After 45 years, Palestinian prisoner freed from Israeli jail in latest swap

The longest-serving Palestinian prisoner in Israeli jails, Nael Barghouti who spent more than four decades behind bars, walked free on Thursday under the latest hostage-prisoner swap of a fragile Gaza truce.Barghouti spent 45 years behind bars, including 34 of them consecutively, according to the Palestinian Prisoners Club advocacy group.He arrived in Egypt on Thursday, after being expelled from the Palestinian territories upon his release.Barghouti was first arrested in 1978 and sentenced to life imprisonment for the murder of an Israeli officer and attacks on Israeli sites.At the time, he was a member of Fatah, the movement of current Palestinian president Mahmud Abbas, a rival to the Islamist group Hamas.The hostage-prisoner swap which took place in the early hours of Thursday was the seventh and last in the first phase of the fragile truce between Israel and Hamas. The deal took effect on January 19 and its first phase expires on Saturday.Israel’s Prison Service on Thursday confirmed that “643 terrorists were transferred from several prisons across the country” and released under the terms of the truce deal, after Hamas handed over the bodies of four hostages.The ceasefire has largely halted more than 15 months of fighting that destroyed or damaged more than 69 percent of Gaza’s buildings, displaced almost the entire population, and triggered widespread hunger, according to the United Nations.Under the first phase, Hamas freed 25 living Israeli and dual-national hostages seized in its October 7, 2023 attack and returned the bodies of eight others. It also released five Thai prisoners outside the deal’s terms.Israel, in return, was expected to free around 1,900 Palestinian prisoners. Barghouti was freed once before, in 2011, as part of an exchange of Palestinian prisoners in return for an Israeli soldier captured by Hamas. He was then placed under house arrest in Kubar, in the occupied West Bank.He was arrested again in 2014, and defected from Fatah to join Hamas in prison.

Les négociations commerciales “se passent mal”, dénonce l’industrie agro-alimentaire

A 48 heures de la fin des négociations entre industriels et grande distribution, “on n’a que 10% de signatures” d’accords car “ça se passe mal”, a regretté jeudi Nicolas Facon, patron de l’Ilec, qui représente les grandes marques de l’agro-alimentaire.”Ce qui coince, c’est la distribution qui demande des baisses de prix de manière complètement inconsidérée par rapport à la réalité économique des entreprises. Les entreprises ont un peu d’inflation sur leur coût de production et aujourd’hui, on fait face à des distributeurs qui demandent des baisses, des baisses, des baisses, des baisses…”, a-t-il lancé sur RMC.”Aujourd’hui, il y a un refus total à plus de 70%” des demandes des industriels “même là où vous avez des hausses sur des matières premières comme le lait, comme la volaille, comme les légumes, où vous avez des hausses de prix payées aux agriculteurs”, plaide le président de l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation).”Ce qui se passe dans les box d’achat” – ces petites salles où se déroulent les négociations – “c’est complètement différent de ce qui se passe sur les plateaux télé ou au Salon de l’agriculture”, a-il poursuivi. Une allusion aux “engagements” sur les produits agricoles – sans objectifs chiffrés – de cinq patrons de la grande distribution mercredi au Salon devant l’animatrice Karine Le Marchand.”Soit les patrons de la distribution ne savent pas ce qui se passe chez eux et dans les box d’achat, soit ils le savent, et dans ce cas-là, c’est encore plus grave”, a accusé Nicolas Facon.Le président de l’Ilec a indiqué que “quand les Français achètent un produit 100, la distribution l’achète 60 à l’industriel” et “prend 40% de marge pour simplement amener le produit jusqu’au rayon”. “Le partage de la valeur, il est complètement déséquilibré au profit de la grande distribution”, a-t-il conclu.”Réduire le métier de distributeur à +amener le produit jusqu’au rayon+ revient à caricaturer à l’extrême le fonctionnement même du secteur, pourtant principal employeur de France et dont la principale mission a été de contenir l’inflation pour aider des millions de français à boucler leurs fins de mois”, a répondu la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, auprès de l’AFP.M. Facon a encore indiqué qu'”une alliance de distributeurs” “a dit aux industriels concernés que le contrat (allait) passer à l’international”. “Donc, vous allez revendre à une officine néerlandaise basée à Amsterdam de droits néerlandais qui, elle-même, va revendre à une officine belge à Bruxelles sous droits belges pour des produits qui ne quittent pas le territoire français”, a-t-il détaillé, jugeant qu’il s’agissait là de “s’extraire des lois françaises, des contrôles français”.Mardi, c’était l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui demandait aux distributeurs de “commencer à appliquer la loi Egalim dans les négociations qui se déroulent actuellement en France et à stopper son contournement via l’utilisation de leurs centrales d’achat internationales”.Sur sa page LinkedIn, la fédération professionnelles des grandes surfaces (FCD) avait assuré en retour que les “distributeurs respectent la sanctuarisation de la matière première agricole, comme l’exige la loi Egalim”.

Retraites: le gouvernement exige l’équilibre financier, FO quitte la négociation

Les discussions sur la réforme des retraites de 2023 ont débuté jeudi avec le départ de Force ouvrière, qui a annoncé son refus de participer à une “mascarade” suite à un courrier de François Bayrou aux partenaires sociaux exigeant un retour à l’équilibre financier du système dès 2030.”La lettre du Premier ministre a fini par nous convaincre de ne pas venir dans cette concertation”, a déclaré le négociateur de FO Michel Beaugas.”Pour nous c’est terminé. Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a-t-il lancé à la presse après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.Les syndicats sont entrés dans la négociation avec la volonté d’abroger la réforme de 2023 et sa mesure phare, le recul progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans.Michel Beaugas a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” d’un allongement de la durée de travail.L’obligation de rétablir l’équilibre dans cinq ans oblige les partenaires sociaux à trouver plus de 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires, sur la base du rapport remis la semaine dernière par la Cour des comptes, alors que François Bayrou s’était contenté de demander en janvier que les comptes du système de retraites ne soient pas “dégradés”.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré jeudi au Monde le président du Medef, Patrick Martin.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La CGT a demandé de son côté à la Cour des comptes de chiffrer le coût d’un retour à 62 ans, qu’elle n’avait pas inclus dans son rapport publié la semaine dernière.Selon un courrier adressé aux participants par l’animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs auront droit jeudi à un “retour” sur ce rapport et établiront ensuite leur “programme de travail” pour les trois mois à venir.- “Capitalisation” -Autour de la table siègeront donc quatre syndicats représentatifs au niveau national (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC) ainsi que l’Unsa, qui ne l’est pas, et le Medef, la CPME et l’U2P dans le camp patronal ainsi que la FNSEA (agriculteurs).Premier syndicat, la CFDT est “motivée pour agir dans le cadre d’un rendez-vous qui est une vraie opportunité”, a expliqué à l’AFP le numéro deux de la centrale réformiste Yvan Ricordeau.La CFDT espère pouvoir “répondre aux principales attentes” des salariés, notamment “la prise en compte de la pénibilité et le renforcement du droit des femmes”, a-t-il précisé. Il souligne aussi la nécessité de “trouver une voie de passage avec un équilibre financier”, pour garantir une retraite aux “générations futures”.La Confédération des PME insiste aussi sur “l’équité intergénérationnelle” et veut “mettre dans l’équation la question de l’espérance de vie et de son évolution”, a expliqué à l’AFP son vice-président en charge des affaires sociales, Eric Chevée.Pour trouver de nouvelles recettes, la CPME propose d’aligner le taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités sur celui des actifs, un peu plus élevé, (hors petites pensions). Elle souhaite aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”Le patronat mène une campagne de pub extrêmement puissante sur la retraite par capitalisation”, constate pour sa part Denis Gravouil, négociateur de la CGT, farouchement opposé à cette idée.Ce syndicat propose d’équilibrer le système en augmentant les salaires des femmes, en supprimant les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires et en soumettant à cotisations l’intéressement et la participation. François Bayrou a indiqué dans son courrier que les parlementaires seraient informés de l’avancée des travaux “à échéances régulières”. Il a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.

Retraites: le gouvernement exige l’équilibre financier, FO quitte la négociation

Les discussions sur la réforme des retraites de 2023 ont débuté jeudi avec le départ de Force ouvrière, qui a annoncé son refus de participer à une “mascarade” suite à un courrier de François Bayrou aux partenaires sociaux exigeant un retour à l’équilibre financier du système dès 2030.”La lettre du Premier ministre a fini par nous convaincre de ne pas venir dans cette concertation”, a déclaré le négociateur de FO Michel Beaugas.”Pour nous c’est terminé. Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a-t-il lancé à la presse après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.Les syndicats sont entrés dans la négociation avec la volonté d’abroger la réforme de 2023 et sa mesure phare, le recul progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans.Michel Beaugas a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” d’un allongement de la durée de travail.L’obligation de rétablir l’équilibre dans cinq ans oblige les partenaires sociaux à trouver plus de 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires, sur la base du rapport remis la semaine dernière par la Cour des comptes, alors que François Bayrou s’était contenté de demander en janvier que les comptes du système de retraites ne soient pas “dégradés”.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré jeudi au Monde le président du Medef, Patrick Martin.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La CGT a demandé de son côté à la Cour des comptes de chiffrer le coût d’un retour à 62 ans, qu’elle n’avait pas inclus dans son rapport publié la semaine dernière.Selon un courrier adressé aux participants par l’animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs auront droit jeudi à un “retour” sur ce rapport et établiront ensuite leur “programme de travail” pour les trois mois à venir.- “Capitalisation” -Autour de la table siègeront donc quatre syndicats représentatifs au niveau national (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC) ainsi que l’Unsa, qui ne l’est pas, et le Medef, la CPME et l’U2P dans le camp patronal ainsi que la FNSEA (agriculteurs).Premier syndicat, la CFDT est “motivée pour agir dans le cadre d’un rendez-vous qui est une vraie opportunité”, a expliqué à l’AFP le numéro deux de la centrale réformiste Yvan Ricordeau.La CFDT espère pouvoir “répondre aux principales attentes” des salariés, notamment “la prise en compte de la pénibilité et le renforcement du droit des femmes”, a-t-il précisé. Il souligne aussi la nécessité de “trouver une voie de passage avec un équilibre financier”, pour garantir une retraite aux “générations futures”.La Confédération des PME insiste aussi sur “l’équité intergénérationnelle” et veut “mettre dans l’équation la question de l’espérance de vie et de son évolution”, a expliqué à l’AFP son vice-président en charge des affaires sociales, Eric Chevée.Pour trouver de nouvelles recettes, la CPME propose d’aligner le taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités sur celui des actifs, un peu plus élevé, (hors petites pensions). Elle souhaite aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”Le patronat mène une campagne de pub extrêmement puissante sur la retraite par capitalisation”, constate pour sa part Denis Gravouil, négociateur de la CGT, farouchement opposé à cette idée.Ce syndicat propose d’équilibrer le système en augmentant les salaires des femmes, en supprimant les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires et en soumettant à cotisations l’intéressement et la participation. François Bayrou a indiqué dans son courrier que les parlementaires seraient informés de l’avancée des travaux “à échéances régulières”. Il a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.

Retraites: le gouvernement exige l’équilibre financier, FO quitte la négociation

Les discussions sur la réforme des retraites de 2023 ont débuté jeudi avec le départ de Force ouvrière, qui a annoncé son refus de participer à une “mascarade” suite à un courrier de François Bayrou aux partenaires sociaux exigeant un retour à l’équilibre financier du système dès 2030.”La lettre du Premier ministre a fini par nous convaincre de ne pas venir dans cette concertation”, a déclaré le négociateur de FO Michel Beaugas.”Pour nous c’est terminé. Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a-t-il lancé à la presse après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.Les syndicats sont entrés dans la négociation avec la volonté d’abroger la réforme de 2023 et sa mesure phare, le recul progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans.Michel Beaugas a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” d’un allongement de la durée de travail.L’obligation de rétablir l’équilibre dans cinq ans oblige les partenaires sociaux à trouver plus de 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires, sur la base du rapport remis la semaine dernière par la Cour des comptes, alors que François Bayrou s’était contenté de demander en janvier que les comptes du système de retraites ne soient pas “dégradés”.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré jeudi au Monde le président du Medef, Patrick Martin.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La CGT a demandé de son côté à la Cour des comptes de chiffrer le coût d’un retour à 62 ans, qu’elle n’avait pas inclus dans son rapport publié la semaine dernière.Selon un courrier adressé aux participants par l’animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs auront droit jeudi à un “retour” sur ce rapport et établiront ensuite leur “programme de travail” pour les trois mois à venir.- “Capitalisation” -Autour de la table siègeront donc quatre syndicats représentatifs au niveau national (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC) ainsi que l’Unsa, qui ne l’est pas, et le Medef, la CPME et l’U2P dans le camp patronal ainsi que la FNSEA (agriculteurs).Premier syndicat, la CFDT est “motivée pour agir dans le cadre d’un rendez-vous qui est une vraie opportunité”, a expliqué à l’AFP le numéro deux de la centrale réformiste Yvan Ricordeau.La CFDT espère pouvoir “répondre aux principales attentes” des salariés, notamment “la prise en compte de la pénibilité et le renforcement du droit des femmes”, a-t-il précisé. Il souligne aussi la nécessité de “trouver une voie de passage avec un équilibre financier”, pour garantir une retraite aux “générations futures”.La Confédération des PME insiste aussi sur “l’équité intergénérationnelle” et veut “mettre dans l’équation la question de l’espérance de vie et de son évolution”, a expliqué à l’AFP son vice-président en charge des affaires sociales, Eric Chevée.Pour trouver de nouvelles recettes, la CPME propose d’aligner le taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités sur celui des actifs, un peu plus élevé, (hors petites pensions). Elle souhaite aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”Le patronat mène une campagne de pub extrêmement puissante sur la retraite par capitalisation”, constate pour sa part Denis Gravouil, négociateur de la CGT, farouchement opposé à cette idée.Ce syndicat propose d’équilibrer le système en augmentant les salaires des femmes, en supprimant les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires et en soumettant à cotisations l’intéressement et la participation. François Bayrou a indiqué dans son courrier que les parlementaires seraient informés de l’avancée des travaux “à échéances régulières”. Il a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.

Ukraine : le Kremlin dit “non négociables” ses annexions, une posture “risible” pour Kiev

La Russie a martelé jeudi que son annexion des territoires ukrainiens qu’elle occupe était “non négociable”, une posture jugée “risible” par Kiev, au moment où le Premier ministre britannique Keir Starmer doit rencontrer Donald Trump pour défendre la position européenne sur l’Ukraine.En parallèle, Russes et Américains se sont entretenus pendant six heures et demie à Istanbul pour poursuivre la relance de leurs relations bilatérales, faisant craindre à Kiev et aux Européens d’être mis sur la touche dans de futurs pourparlers de paix.Ces discussions russo-américaines, les deuxièmes en moins de deux semaines, ont été saluées par Vladimir Poutine, qui a estimé jeudi qu’elles suscitaient “un certain espoir” pour le règlement des “problèmes stratégiques systémiques” avec Washington, y compris le conflit ukrainien.Face aux Etats-Unis, le Kremlin a d’ores et déjà montré qu’il n’était pas enclin à faire de compromis territoriaux.Ses demandes pour mettre un terme à l’offensive restent inchangées : l’Ukraine doit céder quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renoncer à entrer dans l’Otan.”Les territoires qui sont devenus des sujets de la Fédération de Russie (…) font partie intégrante de notre pays. C’est absolument incontestable et non négociable”, a insisté jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.- “Aucun territoire” -“La Russie ne peut revendiquer aucun des territoires ukrainiens”, a répondu le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Guéorguiï Tykhy, dénonçant des propos “risibles”.Kiev affirme également toujours contrôler 500 km2 dans la région frontalière russe de Koursk, ayant toutefois perdu les deux tiers des territoires que ses soldats y avaient saisis à l’issue d’une opération à l’été 2024.L’armée russe a d’ailleurs revendiqué jeudi avoir repris aux forces ukrainiennes le village de Nikolski dans cette région, après avoir annoncé la veille la reconquête de deux autres localités dans le même secteur.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait précédemment évoqué l’idée d’un “échange de territoires” avec la Russie, un scénario que celle-ci avait rejeté.A ce stade, Américains et Russes, qui ont entamé un rapprochement spectaculaire en deux semaines sous l’impulsion de Donald Trump et de Vladimir Poutine, semblent vouloir discuter du dossier ukrainien sans la présence des Ukrainiens, ni des Européens.S’exprimant à propos des contacts russo-américains, Vladimir Poutine a répété que son pays était ouvert à “un dialogue sérieux” sur l’Ukraine, tout en accusant les “élites occidentales” de vouloir “perturber ou compromettre” les discussions naissantes avec Washington.Les présidents russe et américain se sont parlé au téléphone le 12 février, brisant la politique d’isolement des Occidentaux contre Moscou.Dans la foulée, Russes et Américains ont dit vouloir une remise à plat de leurs relations bilatérales, notamment au sujet du fonctionnement des ambassades et des consulats, après de multiples expulsions de représentants dans leurs missions diplomatiques respectives.- Pas de solutions “faciles” -C’est sur ce sujet précis que des diplomates russes et américains ont échangé à Istanbul jeudi.La Russie a toutefois tempéré les ardeurs, assurant ne pas croire, pour l’instant, en des changements majeurs dans ses relations avec Washington.”Personne ne s’attend à ce que les solutions soient faciles et rapides”, a souligné Dmitri Peskov, tout en disant voir une volonté” mutuelle “d’écouter et d’entendre l’autre”.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a quant à elle déclaré que Moscou espérait que cette réunion à Istanbul soit “la première d’une série” pour “surmonter les divergences” et “renforcer la confiance”.Outre la question de l’Ukraine, Vladimir Poutine réclame plus globalement la réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne, soit un retrait des forces de l’Otan d’Europe orientale, car il considère cette alliance comme une menace existentielle pour la Russie.La perspective d’un sommet Poutine-Trump inquiète les Européens et Kiev, qui insistent de leur côté sur la nécessité d’obtenir “une paix durable” avec des “garanties de sécurité” afin d’éviter une nouvelle attaque russe de l’Ukraine à l’avenir, en cas d’arrêt prochain des hostilités.Le président français Emmanuel Macron l’a rappelé à Donald Trump lundi à la Maison Blanche et Keir Starmer devrait faire de même jeudi à l’occasion de son entretien avec le milliardaire.Semblant faire cavalier seul, ce dernier avait pour sa part affirmé mercredi que c’était aux Européens, et non aux Etats-Unis, de fournir ces “garanties” à l’Ukraine, malgré les demandes répétées de Volodymyr Zelensky. Le chef de l’Etat ukrainien effectue jeudi une étape en Irlande sur son trajet vers Washington où il entend finaliser vendredi un accord-cadre sur l’exploitation des ressources minières ukrainiennes et interroger Donald Trump sur l’avenir de l’aide américaine.