Déserts médicaux: des généralistes en renfort dans 151 zones rouges

Le ministre de la Santé Yannick Neuder a dévoilé vendredi les 151 zones rouges, principalement au centre et sud-ouest hors littoral de la France, qui bénéficieront dès septembre du soutien de médecins généralistes, jusqu’à deux jours par mois, pour lutter contre les déserts médicaux.Avec cette carte, qui identifie 151 intercommunalités prioritaires pour l’accès aux soins, “on ne règle pas les déserts médicaux” puisqu’ils concernent “87% du pays”, a indiqué le ministre interrogé sur BFMTV. Mais “c’est une première étape” qui va bénéficier à plus de 2,5 millions de patients, a-t-il précisé.Sans surprise, dans une diagonale partant du nord-est, le centre de la France et le sud-ouest, hors littoral, ont le plus de zones rouges sur la carte du ministère. Tandis qu’en outremer, la Guyane et Mayotte sont les plus mal lotis. C’est déjà ce qui ressortait de l’atlas de la démographie médicale 2025 publié en mars par l’Ordre des médecins.Le découpage du ministère de la Santé est le fruit d’un travail “réalisé avec les préfets, les agences régionales de santé, les élus locaux, et également les professionnels de santé, pour identifier les secteurs particulièrement désertiques”, a détaillé M. Neuder.Il permet, selon lui, d'”identifier et de provoquer sur ces territoires-là une solidarité collective, un engagement collectif au 1er septembre”.- “Volontaires” -Le 25 avril, une mesure gouvernementale a été adoptée pour instaurer une “mission de solidarité territoriale obligatoire”, revenant à imposer à tous les médecins exerçant en zone bien pourvue de se “projeter” dans les zones prioritaires, jusqu’à deux jours par mois.”On va inciter les médecins, et après, il faut rôder aussi le système, trouver les lieux, ces maisons médicales, ces bureaux qui sont disponibles pour accueillir les patients”, a développé M. Neuder.Dans “l’attente de l’adoption des dispositions législatives actuellement examinées par le Parlement, cette mesure permettra à tous les médecins généralistes volontaires de venir renforcer, sur une partie de leur temps, l’offre de soins dans 151 zones dites +zones rouges+”, peut-on lire dans le communiqué du ministère de la Santé.Le mot “volontaires” est important pour les médecins, car l’entourage de François Bayrou évoquait fin avril des contreparties financières pour les praticiens partants, alors que “les médecins qui refuseraient se verraient pénalisés”.”Il ne faut pas que ce soit l’idée de contrainte, d’obligation”, avait insisté fin avril à l’AFP Agnès Giannotti, présidente de Médecins généralistes (MG France, majoritaire chez les libéraux). – “Aléatoire” -Dans un communiqué diffusé par le député socialiste Guillaume Garot, un groupe transpartisan de 250 parlementaires pointe de “nombreuses questions” restant en suspens avec ce dispositif : “disponibilité de médecins exerçant à proximité des zones rouges, c’est-à-dire dans des territoires déjà très tendus”, “caractère pour le moment facultatif – donc aléatoire”, et “surtout, absence de suivi régulier des patients par le même praticien”.Pour ces élus, il s’agit “selon l’aveu même du gouvernement d’un dispositif destiné à parer à l’urgence” qui “ne peut en rien remplacer les réponses de fond”.Guillaume Garot est à l’initiative d’une proposition de loi, portée par ce groupe transpartisan, visant à réguler l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, adoptée début mai par l’Assemblée nationale. Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Le groupe transpartisan demande à nouveau “l’inscription dans les meilleurs délais” à l’ordre du jour du Sénat de cette proposition.C’est un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril. Yannick Neuder, tout en saluant le travail du groupe de députés, avait rappelé son opposition à cette mesure au moment du vote à l’Assemblée.

US Supreme Court backs parents opting children out of LGBTQ-themed books

The US Supreme Court on Friday ruled 6-3 to let parents opt their children out of LGBTQ-themed lessons at public schools, a move critics warn threatens the future of secular education by opening the door to broad religious objections.The justices reviewed an appeal brought by Christian and Muslim parents against a Maryland public school district that, in 2022, added books tackling prejudice and exploring gender identity to its elementary curriculum.President Donald Trump, who has made fighting “woke ideology” a hallmark of his second term, hailed the outcome as a “great ruling for parents.””They lost control of the schools and they lost control of their child, and this is a tremendous victory for parents,” he said at a White House press conference.The court found that the Montgomery County parents were likely to prevail in their claim that blocking them from opting out “unconstitutionally burdens” their religious freedom.”For many people of faith, there are few religious acts more important than the religious education of their children,” wrote Justice Samuel Alito for the majority.He said the books in question “are designed to present certain values and beliefs as things to be celebrated, and certain contrary values and beliefs as things to be rejected.”Alito cited specific texts including “Uncle Bobby’s Wedding,” which celebrates gay marriage, and “Born Ready: The True Story of a Boy Named Penelope,” about a transgender boy.The right-wing Heritage Foundation, which authored the blueprint for Trump’s second term, also praised the ruling as “a resounding victory for parents across America, affirming their fundamental right to guide their children’s moral and religious upbringing.”- Evolution next? -In dissent, Justice Sonia Sotomayor — joined by Justices Elena Kagan and Ketanji Brown Jackson  — defended public schools as places where “children of all faiths and backgrounds” gain exposure to a pluralistic society.”That experience is critical to our Nation’s civic vitality,” she wrote. “Yet it will become a mere memory if children must be insulated from exposure to ideas and concepts that may conflict with their parents’ religious beliefs.”She warned of a slippery slope: “Books expressing implicit support for patriotism, women’s rights, interfaith marriage, consumption of meat, immodest dress, and countless other topics may conflict with sincerely held religious beliefs and thus trigger stringent judicial review under the majority’s test.”The ruling could even reopen settled legal ground on how schools teach evolution and other scientific topics, said Daniel Mach, a legal expert with the American Civil Liberties Union.”The issue had come up many times in lower courts, including where parents claimed a religious right to opt out of biology lessons on evolution,” he told AFP. “In each of those cases, the courts rejected the claim, but now with today’s decision, the door has been bashed open to invite all manner of objections.”Mach warned that schools may now choose to self-censor rather than navigate a patchwork of opt-outs in anticipation of lawsuits.

La Cour des comptes appelle les collectivités à “contenir” leurs dépenses de fonctionnement

La situation financière globale des collectivités a été “moins favorable” en 2024 mais est “demeurée solide” malgré d’importantes disparités, analyse la Cour des comptes vendredi, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement” en 2026.Dans son rapport 2025 sur les finances publiques locales, la Cour réaffirme son analyse sur la “forte contribution” des collectivités à la hausse du déficit public en 2024, qui avoisine les 170 milliards d’euros, malgré leur part très limitée dans ce dernier.Entre 2023 et 2024, le besoin de financement des communes, intercommunalités, départements et régions, qui représentent 18% de la dépense publique et 60% des investissements publics, est passé de 5 à 11,4 milliards d’euros. C’est seulement 0,4% du PIB, mais la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027 prévoyait “une baisse en volume de 0,5 point de leurs dépenses de fonctionnement”.Cette hausse du besoin de financement – les collectivités n’étant pas autorisées à emprunter pour leur fonctionnement – traduit, selon la Cour, un “effet ciseaux croissant entre la dynamique de leurs dépenses de fonctionnement et d’investissement” et celle de leurs recettes de fonctionnement.En 2024, les dépenses de fonctionnement ont davantage augmenté (+4,1% soit 2,1% après inflation) que les recettes de fonctionnement (+2,7%), tirées par les communes et intercommunalités.Une situation qui, selon la Cour, s’explique notamment par une hausse des dépenses de personnel, mais aussi de biens et services eux-mêmes tirés par une persistance des effets de l’inflation, ainsi que par le poids croissant des prestations sociales versées par les départements.”Les charges de personnel ont été tirées par les revalorisations indiciaires décidées par l’État mais aussi par des choix de gestion des collectivités”, a souligné lors d’une conférence de presse Pierre Moscovici, premier président de la Cour. Parallèlement, les recettes ont ralenti, mais “restent portées par la hausse des impôts directs” tels les taxes foncières, dont la base est indexée automatiquement sur l’inflation.Ces recettes ont toutefois été “freinées par la chute (-33% sur deux ans) des recettes issues des droits de mutation à titre onéreux” (DMTO) prélevés sur les transactions immobilières dans un marché en pleine crise, et principalement affectés aux départements, ainsi que par “la stabilité de la TVA”.- “Disparités” -Au final, la situation financière globale de collectivités demeure “solide”, même si elles ont “continué à puiser dans leur trésorerie et accru leur endettement”. “L’endettement représente toujours l’équivalent d’une faible proportion du PIB, 7,4% en incluant les syndicats”, a reconnu Pierre Moscovici.Derrière cette situation “globalement saine” se cachent toutefois des divergences croissantes entre les différentes catégories de collectivités et au sein de chaque strate.Le bloc communal, qui représente près de 60% des dépenses de fonctionnement, “est incontestablement en bonne santé financière”, a souligné Pierre Moscovici, même si 5.376 communes ont une épargne nette négative.La situation des régions est en revanche “moins favorable” et celle des départements “de plus en plus défavorable”.Selon le critère retenu, entre 12,5% et 33% des départements connaissent une “situation défavorable sinon de grande fragilité”.La composition de leurs recettes, “cycliques et volatiles”, est “inadaptée à celle de leurs dépenses, très majoritairement sociales, rigides et à la hausse”, a rappelé Pierre Moscovici.”La divergence des situations financières entre collectivités révèle un manque d’équité dans la répartition des ressources entre, d’un côté, un bloc communal doté d’importantes ressources fiscales, et de l’autre des départements des régions qui ont largement épuisé des pouvoirs fiscaux très limités”, a-t-il ajouté.La Cour recommande néanmoins une participation financière des collectivités pour 2026. “Les collectivités ne sont pas, et de loin, les premières responsables de la situation, mais elles sont pour quelque chose dans la dégradation de la situation et doivent aussi participer à l’effort collectif”, a souligné Pierre Moscovici, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement (…) en tenant compte des disparités”.Il y a dix jours, le président du Comité des finances locales André Laignel avait appelé à “la censure du gouvernement, sous toutes ses formes” en cas de nouvelles coupes budgétaires pour les collectivités, jugeant que ces dernières avaient déjà contribué à l’effort à hauteur de “80 milliards d’euros depuis 2014”.Dans un communiqué, Régions de France a appelé vendredi le gouvernement “à réduire la contribution des régions en 2026 et à la rendre plus équitable”.”La relative bonne santé financière des communes et intercommunalités, dont fait état la Cour des comptes, jugement optimiste, ne doit pas masquer de fortes différences en fonction des territoires”, a indiqué Sébastien Miossec, président délégué d’Intercommunalités de France, pour qui cela “ne saurait justifier des coups de rabot pour l’an prochain”. 

La Cour des comptes appelle les collectivités à “contenir” leurs dépenses de fonctionnement

La situation financière globale des collectivités a été “moins favorable” en 2024 mais est “demeurée solide” malgré d’importantes disparités, analyse la Cour des comptes vendredi, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement” en 2026.Dans son rapport 2025 sur les finances publiques locales, la Cour réaffirme son analyse sur la “forte contribution” des collectivités à la hausse du déficit public en 2024, qui avoisine les 170 milliards d’euros, malgré leur part très limitée dans ce dernier.Entre 2023 et 2024, le besoin de financement des communes, intercommunalités, départements et régions, qui représentent 18% de la dépense publique et 60% des investissements publics, est passé de 5 à 11,4 milliards d’euros. C’est seulement 0,4% du PIB, mais la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027 prévoyait “une baisse en volume de 0,5 point de leurs dépenses de fonctionnement”.Cette hausse du besoin de financement – les collectivités n’étant pas autorisées à emprunter pour leur fonctionnement – traduit, selon la Cour, un “effet ciseaux croissant entre la dynamique de leurs dépenses de fonctionnement et d’investissement” et celle de leurs recettes de fonctionnement.En 2024, les dépenses de fonctionnement ont davantage augmenté (+4,1% soit 2,1% après inflation) que les recettes de fonctionnement (+2,7%), tirées par les communes et intercommunalités.Une situation qui, selon la Cour, s’explique notamment par une hausse des dépenses de personnel, mais aussi de biens et services eux-mêmes tirés par une persistance des effets de l’inflation, ainsi que par le poids croissant des prestations sociales versées par les départements.”Les charges de personnel ont été tirées par les revalorisations indiciaires décidées par l’État mais aussi par des choix de gestion des collectivités”, a souligné lors d’une conférence de presse Pierre Moscovici, premier président de la Cour. Parallèlement, les recettes ont ralenti, mais “restent portées par la hausse des impôts directs” tels les taxes foncières, dont la base est indexée automatiquement sur l’inflation.Ces recettes ont toutefois été “freinées par la chute (-33% sur deux ans) des recettes issues des droits de mutation à titre onéreux” (DMTO) prélevés sur les transactions immobilières dans un marché en pleine crise, et principalement affectés aux départements, ainsi que par “la stabilité de la TVA”.- “Disparités” -Au final, la situation financière globale de collectivités demeure “solide”, même si elles ont “continué à puiser dans leur trésorerie et accru leur endettement”. “L’endettement représente toujours l’équivalent d’une faible proportion du PIB, 7,4% en incluant les syndicats”, a reconnu Pierre Moscovici.Derrière cette situation “globalement saine” se cachent toutefois des divergences croissantes entre les différentes catégories de collectivités et au sein de chaque strate.Le bloc communal, qui représente près de 60% des dépenses de fonctionnement, “est incontestablement en bonne santé financière”, a souligné Pierre Moscovici, même si 5.376 communes ont une épargne nette négative.La situation des régions est en revanche “moins favorable” et celle des départements “de plus en plus défavorable”.Selon le critère retenu, entre 12,5% et 33% des départements connaissent une “situation défavorable sinon de grande fragilité”.La composition de leurs recettes, “cycliques et volatiles”, est “inadaptée à celle de leurs dépenses, très majoritairement sociales, rigides et à la hausse”, a rappelé Pierre Moscovici.”La divergence des situations financières entre collectivités révèle un manque d’équité dans la répartition des ressources entre, d’un côté, un bloc communal doté d’importantes ressources fiscales, et de l’autre des départements des régions qui ont largement épuisé des pouvoirs fiscaux très limités”, a-t-il ajouté.La Cour recommande néanmoins une participation financière des collectivités pour 2026. “Les collectivités ne sont pas, et de loin, les premières responsables de la situation, mais elles sont pour quelque chose dans la dégradation de la situation et doivent aussi participer à l’effort collectif”, a souligné Pierre Moscovici, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement (…) en tenant compte des disparités”.Il y a dix jours, le président du Comité des finances locales André Laignel avait appelé à “la censure du gouvernement, sous toutes ses formes” en cas de nouvelles coupes budgétaires pour les collectivités, jugeant que ces dernières avaient déjà contribué à l’effort à hauteur de “80 milliards d’euros depuis 2014”.Dans un communiqué, Régions de France a appelé vendredi le gouvernement “à réduire la contribution des régions en 2026 et à la rendre plus équitable”.”La relative bonne santé financière des communes et intercommunalités, dont fait état la Cour des comptes, jugement optimiste, ne doit pas masquer de fortes différences en fonction des territoires”, a indiqué Sébastien Miossec, président délégué d’Intercommunalités de France, pour qui cela “ne saurait justifier des coups de rabot pour l’an prochain”. 

La Cour des comptes appelle les collectivités à “contenir” leurs dépenses de fonctionnement

La situation financière globale des collectivités a été “moins favorable” en 2024 mais est “demeurée solide” malgré d’importantes disparités, analyse la Cour des comptes vendredi, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement” en 2026.Dans son rapport 2025 sur les finances publiques locales, la Cour réaffirme son analyse sur la “forte contribution” des collectivités à la hausse du déficit public en 2024, qui avoisine les 170 milliards d’euros, malgré leur part très limitée dans ce dernier.Entre 2023 et 2024, le besoin de financement des communes, intercommunalités, départements et régions, qui représentent 18% de la dépense publique et 60% des investissements publics, est passé de 5 à 11,4 milliards d’euros. C’est seulement 0,4% du PIB, mais la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027 prévoyait “une baisse en volume de 0,5 point de leurs dépenses de fonctionnement”.Cette hausse du besoin de financement – les collectivités n’étant pas autorisées à emprunter pour leur fonctionnement – traduit, selon la Cour, un “effet ciseaux croissant entre la dynamique de leurs dépenses de fonctionnement et d’investissement” et celle de leurs recettes de fonctionnement.En 2024, les dépenses de fonctionnement ont davantage augmenté (+4,1% soit 2,1% après inflation) que les recettes de fonctionnement (+2,7%), tirées par les communes et intercommunalités.Une situation qui, selon la Cour, s’explique notamment par une hausse des dépenses de personnel, mais aussi de biens et services eux-mêmes tirés par une persistance des effets de l’inflation, ainsi que par le poids croissant des prestations sociales versées par les départements.”Les charges de personnel ont été tirées par les revalorisations indiciaires décidées par l’État mais aussi par des choix de gestion des collectivités”, a souligné lors d’une conférence de presse Pierre Moscovici, premier président de la Cour. Parallèlement, les recettes ont ralenti, mais “restent portées par la hausse des impôts directs” tels les taxes foncières, dont la base est indexée automatiquement sur l’inflation.Ces recettes ont toutefois été “freinées par la chute (-33% sur deux ans) des recettes issues des droits de mutation à titre onéreux” (DMTO) prélevés sur les transactions immobilières dans un marché en pleine crise, et principalement affectés aux départements, ainsi que par “la stabilité de la TVA”.- “Disparités” -Au final, la situation financière globale de collectivités demeure “solide”, même si elles ont “continué à puiser dans leur trésorerie et accru leur endettement”. “L’endettement représente toujours l’équivalent d’une faible proportion du PIB, 7,4% en incluant les syndicats”, a reconnu Pierre Moscovici.Derrière cette situation “globalement saine” se cachent toutefois des divergences croissantes entre les différentes catégories de collectivités et au sein de chaque strate.Le bloc communal, qui représente près de 60% des dépenses de fonctionnement, “est incontestablement en bonne santé financière”, a souligné Pierre Moscovici, même si 5.376 communes ont une épargne nette négative.La situation des régions est en revanche “moins favorable” et celle des départements “de plus en plus défavorable”.Selon le critère retenu, entre 12,5% et 33% des départements connaissent une “situation défavorable sinon de grande fragilité”.La composition de leurs recettes, “cycliques et volatiles”, est “inadaptée à celle de leurs dépenses, très majoritairement sociales, rigides et à la hausse”, a rappelé Pierre Moscovici.”La divergence des situations financières entre collectivités révèle un manque d’équité dans la répartition des ressources entre, d’un côté, un bloc communal doté d’importantes ressources fiscales, et de l’autre des départements des régions qui ont largement épuisé des pouvoirs fiscaux très limités”, a-t-il ajouté.La Cour recommande néanmoins une participation financière des collectivités pour 2026. “Les collectivités ne sont pas, et de loin, les premières responsables de la situation, mais elles sont pour quelque chose dans la dégradation de la situation et doivent aussi participer à l’effort collectif”, a souligné Pierre Moscovici, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement (…) en tenant compte des disparités”.Il y a dix jours, le président du Comité des finances locales André Laignel avait appelé à “la censure du gouvernement, sous toutes ses formes” en cas de nouvelles coupes budgétaires pour les collectivités, jugeant que ces dernières avaient déjà contribué à l’effort à hauteur de “80 milliards d’euros depuis 2014”.Dans un communiqué, Régions de France a appelé vendredi le gouvernement “à réduire la contribution des régions en 2026 et à la rendre plus équitable”.”La relative bonne santé financière des communes et intercommunalités, dont fait état la Cour des comptes, jugement optimiste, ne doit pas masquer de fortes différences en fonction des territoires”, a indiqué Sébastien Miossec, président délégué d’Intercommunalités de France, pour qui cela “ne saurait justifier des coups de rabot pour l’an prochain”. 

Doctors’ aid group slams US-backed Gaza relief scheme over deadly roll-out

Medical charity Doctors Without Borders (MSF) on Friday branded a controversial Israel- and US-backed food distribution effort in Gaza as “slaughter masquerading as humanitarian aid”, calling for it to be ended.The Gaza Humanitarian Foundation, which began operating last month and has largely replaced established humanitarian organisations, “is degrading Palestinians by design, forcing them to choose between starvation or risking their lives for minimal supplies”, MSF said in a statement.Starting in March, Israel blocked deliveries of food and other crucial supplies into Gaza for more than two months, leading to warnings of famine across a territory widely flattened by Israeli bombing since the massive October 7, 2023 attack on Israel by Hamas.Israel began allowing food supplies to trickle in at the end of May, using GHF — backed by armed US contractors, with Israeli troops on the perimeter — to run operations.The UN and major aid groups have refused to work with it, saying it serves Israeli military goals and violates basic humanitarian principles.Washington meanwhile announced this week that it would provide $30 million in direct funding to the GHF, even as it has slashed practically all of its traditional foreign aid support.- Over 500 killed -The organisation has been marred by chaotic scenes and near-daily reports of Israeli forces firing on people desperate to get food.World Health Organization chief Tedros Adhanom Ghebreyesus told reporters Friday that in the past two weeks 500 people have been killed “at non-UN militarised food-distribution sites”.MSF said that “with over 500 people killed and nearly 4,000 wounded while seeking food, this scheme is slaughter masquerading as humanitarian aid and must be immediately dismantled”.GHF has denied that fatal shootings have occurred in the immediate vicinity of its aid points.And Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu on Friday rejected an Israeli media report that military commanders have ordered soldiers to fire at Palestinians seeking humanitarian aid in Gaza.But MSF insisted its teams in Gaza were seeing patients daily “who have been killed or wounded trying to get food” at one of GHF’s four distribution sites, pointing to “a stark increase in the number of patients with gunshot wounds”.Aitor Zabalgogeazkoa, MSF’s emergency coordinator in Gaza, said the four sites were all under the full control of Israeli forces, surrounded by watch points and barbed wire.”If people arrive early and approach the checkpoints, they get shot. If they arrive on time but there is an overflow and they jump over the mounds and the wires, they get shot,” he said in the statement.”If they arrive late, they shouldn’t be there because it is an ‘evacuated zone’ — they get shot.”- ‘Hunger stalks everyone’ -MSF also warned that the way GHF distributes food aid supplies “forces thousands of Palestinians, who have been starved by an over 100 day-long Israeli siege, to walk long distances to reach the four distribution sites and fight for scraps of food supplies”. “These sites hinder women, children, the elderly and people with disabilities from accessing aid, and people are killed and wounded in the chaotic process,” it said.MSF urged “the Israeli authorities and their allies to lift the siege on food, fuel, medical and humanitarian supplies and to revert to the pre-existing principled humanitarian system coordinated by the UN”.The United Nations this week condemned what it said appeared to be Israel’s “weaponisation of food” in Gaza — a war crime.

JO 2030: une enveloppe de 520 millions d’euros pour désenclaver les Alpes du Sud

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé vendredi un plan d’investissement de 520 millions d’euros avec le soutien de l’Etat pour moderniser les infrastructures ferroviaires et routières qui desservent les Alpes du Sud, en vue de l’arrivée des Jeux olympiques d’hiver 2030.Selon les chiffres du gouvernement, le coût total du programme d’investissements dans le ferroviaire se monte à 342 millions d’euros, pour lequel l’Etat et la région apporteront chacun 150 millions d’euros.Marseille-Briançon en 3 heures 40 au lieu de 4 heures 45 actuellement (260 km), “150 km de voies refaites et une ligne plus sûre et plus ponctuelle” selon la SNCF: les annonces en présence du Premier ministre François Bayrou, en marge de l’organisation du premier comité interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques à Briançon (Hautes-Alpes), ont réjoui les élus locaux qui attendaient ces investissements depuis longtemps.”Depuis un peu moins de 150 ans qu’on a mis le train à Briançon, il ne s’est pas passé grand chose”, a résumé Jean-Marie Bernard, le président du département des Hautes-Alpes.”Ca va bouleverser la vie” des habitants du département, a-t-il assuré devant le chef du gouvernement.Selon la région PACA, la modernisation de la ligne ferroviaire Marseille-Briançon se monte à 178 millions et les investissements pour “sécuriser les itinéraires routiers” dans les Hautes-Alpes sont chiffrés à 90 millions. La région et l’Etat apportent chacun la moitié de ces enveloppes.”Ce plan vise à désenclaver les vallées alpines, renforcer les liaisons entre le littoral et les Alpes et préparer un héritage durable pour les habitants”, souligne la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.”Il est capital d’ouvrir une nouvelle étape d’aménagement du territoire, capital de se demander comment on peut assurer l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égalité ou la plus proche égalité des services pour ces 25 millions de personnes qui vivent en dehors des grandes agglomérations”, a martelé de son côté François Bayrou, se posant en “défenseur de la province”.”Les Jeux olympiques, il faut les regarder comme un investissement et pas comme une dépense à fonds perdu”, a lancé le Premier ministre.A l’image de la rénovation du Fort des Trois Têtes, un ancien fort Vauban du XVIIIe siècle perché sur les hauteurs de Briançon, choisi pour accueillir un village olympique pour des centaines d’athlètes, et, après les Jeux, des logements.Un investissement “entre 120 millions et, selon mon intuition, un peu plus”, a avancé M. Bayrou, précisant que des investissements privés seront associés.Sous le grand soleil dont se targue tant les Hauts-alpins, le Premier ministre a visité ces bâtiments désaffectés, visiblement impressionné.”Des milliers d’hommes ont bossé ici pour créer ce fort, avec leurs mains, c’est fascinant”, a glissé le chef du gouvernement au maire Arnaud Murgia qui lui faisait la visite.