Les députés entérinent la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille

A moins de neuf mois des municipales, les députés ont adopté définitivement jeudi la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille, qui va permettre selon ses défenseurs que “chaque voix compte” dans les trois métropoles.Le gouvernement a décidé de passer outre l’hostilité du Sénat pour donner le dernier mot à l’Assemblée nationale.Les députés ont approuvé la proposition de loi de Sylvain Maillard (Renaissance) par 112 voix contre 28. Le RN, la France insoumise, et la majorité de la coalition gouvernementale ont apporté leur soutien à la réforme, qui doit permettre de “rapprocher du droit commun” le mode de scrutin dans les trois métropoles, selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola (MoDem).La proposition de loi de M. Maillard met fin au mode de scrutin mis en place en 1982 via la “loi PLM”.Actuellement, les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votent dans chaque arrondissement ou secteur pour une liste de conseillers, les élus du haut de la liste siégeant au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Le texte de M. Maillard prévoit à la place d’instaurer deux scrutins, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Il modifie aussi la prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête, en la faisant passer de 50 à 25% – contrairement au droit commun, puisque c’est une prime de 50% qui s’applique dans toutes les communes de France.M. Maillard s’est félicité jeudi du fait que la loi permette de “mettre fin à un scrutin opaque et inégalitaire”, qui rendait possible “qu’un maire soit éventuellement élu à Paris, Lyon et Marseille sans avoir obtenu la majorité des voix”, comme ce fut le cas à Marseille en 1983, et qui liait l’issue du scrutin au vote de quelques arrondissements ou secteurs clés.La loi va permettre que “chaque voix compte”, s’est-il félicité.- Le PS divisé -Les opposants au texte – le PCF, les écologistes, une partie des socialistes, Horizons, le groupe centriste Liot – ont de leur côté martelé une nouvelle fois leurs critiques, tant sur la forme que sur le fond.Le député Stéphane Lenormand, du groupe indépendant Liot, a fustigé le calendrier de la réforme alors que le “code électoral (prévoit) explicitement qu’aucune modification de régime électoral ne peut avoir lieu dans l’année qui précède le premier tour d’un scrutin”. Il a aussi critiqué l’introduction d’une prime de 25% “surprenante car elle déroge au droit commun”, contrairement à l’intention affichée du gouvernement.Le PS parisien pointe une réforme conçue pour servir les intérêts de la ministre de la Culture Rachida Dati (LR), qui espère ainsi augmenter ses chances de ravir la mairie de Paris à la gauche.La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dénoncé une “manÅ“uvre électorale” et un “coup politique de très bas niveau qui portent atteinte aux mairies d’arrondissement, abîment la démocratie”. Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a critiqué une réforme “brouillonne et clivante”, soulignant que, fait unique en France, les Lyonnais devront voter à trois reprises au niveau de l’arrondissement, de la ville et de la Métropole. A l’unisson, le patron de la métropole Bruno Bernard a jugé la réforme “inapplicable” dans la troisième ville de France, espérant que le Conseil constitutionnel “remette un peu d’ordre”.Le maire socialiste de Marseille Benoît Payan a lui salué un vote “qui met fin à un système dérogatoire qui a fait son temps, qui était injuste, qui ne fonctionnait plus”. Le député PS de Marseille Laurent Lhardit a voté pour le texte.- Fracture -La proposition de loi avait été rejetée pour la deuxième fois par le Sénat mercredi soir. La décision du gouvernement de s’asseoir sur le vote de la chambre haute est une fracture inédite entre le Premier ministre et le Sénat, devenu un allié fidèle de l’exécutif depuis l’entrée des Républicains dans la coalition gouvernementale.Le chef des sénateurs LR Mathieu Darnaud a dénoncé un “passage en force”, alors que François Bayrou avait assuré en février qu’il ne pouvait imaginer faire adopter ce texte sans compromis entre les deux assemblées.Gauche comme droite sénatoriales ont déjà promis de saisir le Conseil constitutionnel pour empêcher la promulgation du texte. A l’Assemblée, le député PS Stéphane Delautrette a annoncé qu’une “majorité de (son) groupe” saisirait les Sages “conjointement” avec les écologistes.

Ukraine: deux morts à Kiev dans des frappes russes, record de victimes civiles en juin

Une nouvelle attaque russe d’ampleur contre Kiev a causé la mort dans la nuit de deux personnes, ont annoncé jeudi les autorités ukrainiennes, faisant croître un bilan civil qui a atteint en juin un record mensuel depuis trois ans, selon l’ONU.Ces frappes russes sont intervenues quelques heures avant une réunion, en cours, entre le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov, dans un contexte d’impasse diplomatique en vue d’un règlement du conflit.En réponse aux frappes nocturnes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé depuis Rome “du pur terrorisme” et appelé sur les réseaux sociaux les Occidentaux à imposer “plus rapidement” des sanctions sur Moscou pour pousser Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu.Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 415 drones et missiles, dont 382 ont été interceptés, détruits ou perdus. A Kiev, ces frappes russes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, d’après le chef de l’administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko, qui a recensé au moins deux morts et 13 blessés.- “Tout a brûlé” -Des journalistes de l’AFP présents à Kiev ont entendu pendant plusieurs heures pendant la nuit de puissantes déflagrations sur la ville et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense antiaérienne.Rencontrée près d’un des lieux sinistrés, Nadia Voïtsekhivska, une habitante, dit que sa sÅ“ur était en état de choc après avoir réussi à échapper à un incendie dans son immeuble. “Dieu merci, tout le monde a survécu. Mais son mari a été emmené par une ambulance”, dit-elle. “Tout a brûlé”.”Agissez dès maintenant pour priver la machine de guerre russe de ses moyens financiers”, a imploré aux Occidentaux le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, sur les réseaux sociaux.Dans la nuit de mardi à mercredi, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l’invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.Signe de l’intensification récente des frappes russes, une mission de l’ONU a annoncé jeudi avoir recensé pour le seul mois de juin un nombre record de morts (232) et de blessés (1.343) civils depuis trois ans, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins des deux côtés.- Réunion Rubio-Lavrov en cours -Dans ce contexte d’augmentation des frappes russes et d’impasse diplomatique, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov s’entretiennent actuellement à Kuala Lumpur, sans garantie d’avancée majeure sur le dossier ukrainien.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part réfuté jeudi que les discussions de paix entre Moscou et Kiev, initiées sous la pression de Donald Trump, étaient au point mort.”Je ne le pense pas”, a-t-il affirmé, assurant que Moscou attendait “des signaux de Kiev” pour convenir d’une date pour un troisième cycle de pourparlers bilatéraux, après deux réunions peu fructueuses mi-mai et début juin.Les hostilités se poursuivront “tant que” Moscou considèrera impossible de “réaliser ses objectifs” par la seule voie diplomatique, a-t-il répété.Lundi, le président américain Donald Trump avait annoncé vouloir envoyer “plus d’armes” à Kiev, provoquant le mécontentement du Kremlin, et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent, quant à eux, participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l’Ukraine, avec notamment Volodymyr Zelensky.Le dirigeant ukrainien, en visite à Rome, a une nouvelle fois appelé ses soutiens à investir davantage dans la défense ukrainienne, mise à mal par les attaques russes.Car en l’état et malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, progressent sur le front. Elles ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).Enfin, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé jeudi qu’un de leurs agents avait été tué à Kiev, une affaire relativement rare dans le pays. Ce meurtre a été salué par des chaînes Telegram russes pro-Kremlin.

Stocks rise on tariff optimism, London hits record high

Stock markets mostly rose Thursday on optimism that governments would reach deals to avoid US tariffs, with London hitting a record high. London’s FTSE 100 index jumped one percent in morning trading, lifted also by a surge in mining stocks after US President Donald Trump said he would enact a 50-percent copper tariff on August 1.The dollar fell versus main rivals and oil prices slid. Bitcoin steadied after topping $112,000 for the first time on Wednesday.Paris and Frankfurt stock markets advanced, tracking gains in Asia and after the S&P 500 and Nasdaq hit all-time highs Wednesday in New York.”European markets in general continue to shrug off Donald Trump’s daily tariff updates, perhaps seeing them as noise and not facts,” said Dan Coatsworth, investment analyst at AJ Bell.”Trump is throwing out numbers left, right and centre, and investors have begun to dismiss anything that isn’t set in stone,” he added.Negotiators from around the world have been trying to reach agreements with Washington since Trump in April unveiled his “Liberation Day” tariff bombshell, with a July 9 deadline pushed back to August 1.”Indications that the EU is edging closer to a deal with the US, with an agreement thought to be possible in a few days, has added to the positive vibes,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown.The EU expects Trump to keep a 10-percent baseline tariff on EU goods with exemptions for critical sectors like airplanes, spirits and cosmetics.Letters have been sent in recent days to more than 20 trading partners — including Japan and South Korea — setting out new tolls, with some higher and some lower than the initial levels.Thursday’s stock market rallies followed a healthy lead from Wall Street, thanks to a surge in US chip titan Nvidia that pushed the firm to a record $4 trillion valuation at one point.There was little global reaction to news that Trump had hit Brazil with a 50 percent tariff as he blasted the trial of the country’s ex-president Jair Bolsonaro.Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva said he will impose reciprocal levies on the United States.Brazil had not been among those threatened with higher duties, with the United States running a goods trade surplus with the South American giant.Traders were given few guides on the US Federal Reserve’s interest rate plans after minutes from its June policy meeting showed officials divided on the best way forward.While the board sees the president’s tariffs as inflationary, the minutes said there remained “considerable uncertainty” on the timing, size and duration of the effects.- Key figures at around 1030 GMT -London – FTSE 100: UP 1.0 percent at 8,956.73 pointsParis – CAC 40: UP 0.7 percent at 7,930.37Frankfurt – DAX: UP 0.1 percent at 24,584.82Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.4 percent at 39,646.36 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.6 percent at 24,028.37 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,509.68 (close)New York – Dow: UP 0.5 percent at 44,458.30 (close)Euro/dollar: UP at $1.1733 from $1.1719 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3606 from $1.3590Dollar/yen: DOWN at 146.17 yen from 146.30 yenEuro/pound: UP at 86.24 pence from 86.21 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $69.92 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $68.03 per barrel

Philippines: des policiers soupçonnés de dizaines de meurtres liés aux combats de coqs

Quinze policiers font l’objet d’une enquête aux Philippines, suite à la disparition de dizaines de personnes liées aux combats de coqs, une industrie lucrative dans le pays.Des recherches pour retrouver les corps des disparus ont débuté jeudi dans un lac au sud de la capitale, Manille.Les victimes ont disparu en 2022, mais l’affaire est revenue sur le devant de la scène le mois dernier avec le récit d’un témoin à la chaîne locale GMA. Dans cette interview, Julie “Dondon” Patidongan a raconté qu’au moins 100 personnes avaient été assassinées par des policiers travaillant clandestinement pour un organisateur de combats de coqs en ligne. Les victimes auraient été tuées pour leur implication présumée dans un trucage de matchs, a-t-elle expliqué.Les combats de coqs sont populaires dans le pays. Chaque semaine, des Philippins de tous horizons parient des millions de dollars sur des matchs entre gallinacés, qui se battent à mort avec des éperons métalliques tranchants attachés à leurs pattes.Julie “Dondon” Patidongan a aussi affirmé savoir où trouver les corps des disparus dans le lac Taal, à deux heures de la capitale. Des propos pris très au sérieux par les autorités.Le porte-parole du ministère de la Justice Dominic Clavano a affirmé jeudi que les recherches entamées constituaient “un pas dans la bonne direction (…) mais nous ne nous arrêterons pas là. Ce n’est pas notre seule pistes”.- Course contre la montre -L’horloge tourne pour les autorités, à l’approche de la saison des typhons. “Nous agissons rapidement pour au moins essayer de localiser les corps. Nous savons que c’est très, très difficile”, a déclaré mardi le chef de la police nationale, Nicolas Torre.Le ministre de la Justice a affirmé vendredi avoir demandé de l’aide au Japon, notamment pour cartographier le fond du lac, qui atteint par endroits 172 mètres de profondeur. Pour les familles des victimes, la priorité est de pouvoir enterrer leurs proches, a affirmé Charlene Lasco, dont le frère disparu travaillait pour des combats de coqs retransmis en direct.”Nous sommes heureux que (le gouvernement) fasse de son mieux pour localiser (les corps) et résoudre cette affaire”, a-t-elle déclaré au siège de la police nationale à Manille. Les combats de coqs, interdits dans de nombreux pays, ont survécu aux restrictions imposées par la pandémie de Covid-19 en se lançant sur Internet, attirant ainsi un nombre croissant de parieurs qui misent en utilisant leur téléphone portable. L’ex-président Rodrigo Duterte avait interdit la diffusion en direct de ces combats, peu avant de quitter le pouvoir en 2022. Mais cette pratique perdure, en raison d’une application laxiste de la loi.

Europe court says S.African athlete’s trial wasn’t fair in gender testing caseThu, 10 Jul 2025 10:34:47 GMT

A top European court Thursday said a Swiss court did not give double Olympic champion Caster Semenya a fair trial in a much-awaited appeals ruling over contested gender testing.The European Court of Human Rights’ decision comes after a row engulfed the 2024 Paris Olympics over the gender of an Algerian boxing champion.Semenya, a 34-year-old South …

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Comment encadrer l’IA? L’UE dévoile plusieurs pistes

La Commission européenne a dévoilé jeudi des recommandations pour encadrer les modèles d’intelligence artificielle les plus avancés, comme ChatGPT.L’objectif derrière ce code de conduite est notamment d’aider les entreprises à se conformer à la législation européenne très ambitieuse sur l’IA, dont les principales mesures entreront en vigueur au cours des prochaines semaines.Nombre d’entreprises sont vent debout contre cette législation, inédite au niveau mondial. Dans une lettre publiée début juillet, 46 dirigeants dont ceux d’Airbus, Mistral, Mercedes-Benz et Lufthansa ont appelé à la suspendre temporairement.Publié jeudi après plusieurs reports, ce code de conduite, élaboré avec des experts indépendants, met l’accent sur les questions de droits d’auteur. Il recommande notamment d’exclure de ses modèles les sites connus pour des actes répétés de piratage.Les géants de l’IA signataires s’engageraient également à vérifier en permanence que leurs conversations ne contiennent pas de propos injurieux ou violents.Ces recommandations sont pensées pour les modèles d’IA dits à usage général, comme ChatGPT d’OpenAI, Grok de la plateforme X ou Gemini de Google. Elles ne sont en aucun cas contraignantes. Les entreprises signataires bénéficieront toutefois d’une “charge administrative réduite” quand il s’agira de prouver qu’elles se conforment bien à la législation européenne sur l’IA, promet la Commission.