Emploi des seniors: le projet de loi arrive à l’Assemblée jeudi

Le projet de loi transposant plusieurs accords trouvés entre syndicats et patronat, dont celui destiné à faciliter l’emploi des seniors, arrive jeudi en première lecture à l’Assemblée nationale après avoir été adopté en première lecture par le Sénat début juin.Adopté à l’unanimité à la chambre haute, malgré l’abstention des écologistes et communistes, le texte prévoit notamment la création d’un CDI senior baptisé contrat de valorisation de l’expérience (CVE).Destiné à faciliter l’embauche des demandeurs d’emploi d’au moins 60 ans, voire dès 57 ans en cas d’accord de branche, ce contrat permettra une mise à la retraite par l’employeur dès que le salarié a droit à une retraite à taux plein, et offre à l’employeur des exonérations sur l’indemnité de mise à la retraite.Alors que la France pâtit d’un taux d’emploi des seniors moins élevé que certains voisins – il était en 2023 de 58,4% pour les 55-64 ans contre 78% en Suède ou encore 74% en Allemagne -, le projet de loi entend transposer un Accord national interprofessionnel (ANI) signé par les trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) et quatre des cinq syndicats de salariés représentatifs (CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC).- Reconversion -Le texte de loi doit en outre permettre l’entrée en vigueur de la réduction de la durée minimale d’affiliation, de six à cinq mois, pour les primo-entrants à l’assurance chômage. Cette disposition de la nouvelle convention d’assurance chômage, entrée pour l’essentiel en vigueur au 1er avril, nécessite une mesure législative pour pouvoir s’appliquer.Un ANI supprimant la limite de trois mandats successifs pour les élus du Comité social et économique (CSE), répondant à une revendication syndicale, figure également dans le projet de loi.Enfin, le gouvernement a prévu d’insérer in extremis par amendement dans le projet de loi un accord destiné à faciliter l’utilisation des dispositifs de reconversion professionnelle, trouvé entre plusieurs syndicats et l’ensemble des organisations patronales le 25 juin.Avec cet accord, le compte personnel de formation (CPF) pourra désormais être mobilisé, à hauteur de 50%, avec l’accord du salarié, pour financer une période de reconversion à l’initiative de l’employeur.Cet ANI a été signé côté syndical par la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, mais critiqué par la CGT. Côté patronal, le négociateur du Medef Hubert Mongon avait salué un accord “au service de l’emploi”, également avalisé par la CPME et l’U2P.Deux points d’apparence technique de l’accord font néanmoins tiquer le gouvernement, ce qui agace les partenaires sociaux: la création d’un espace stratégique de concertation et le contrôle par les partenaires sociaux des flux financiers du “projet de transition professionnelle”.”L’accord est transposé dans toutes ses composantes qui changent la donne pour les entreprises et les salariés qui souhaitent se reconvertir. Nous saluons le travail des partenaires sociaux (…) En revanche, pas de création de nouveaux organes ou de flux financiers complexes au moment où nous travaillons sur la simplification administrative”, a-t-on commenté à Matignon.

Boulangers, fleuristes… Le Sénat veut autoriser le travail de leurs salariés le 1er-Mai

Du muguet et du pain pour la Fête du Travail: le Sénat examine jeudi matin un texte pour permettre aux boulangers et aux fleuristes, notamment, de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, une initiative vilipendée par les syndicats et la gauche.Loi de bon sens ou attaque en règle contre les droits des travailleurs ? Les débats s’annoncent passionnés à partir de 10H30 dans l’hémicycle du palais du Luxembourg.Le point de départ de la discussion remonte à la fin du mois d’avril, lorsque certains boulangers étaient montés au créneau, dénonçant les contrôles inédits menés ces dernières années par l’Inspection du travail auprès de plusieurs artisans. Car si eux sont autorisés à travailler, ils ont été épinglés pour avoir fait travailler leurs salariés durant cette journée fériée et chômée en France. Ces chefs d’entreprise s’indignent d’une législation très floue, qui permet certes des exceptions, mais seulement dans les établissements qui “ne peuvent interrompre le travail”, comme les transports, la sécurité ou les hôpitaux…C’est pour clarifier cette disposition que les sénateurs centristes, soutenus par le gouvernement, ont souhaité déposer une proposition de loi au printemps. Portée par le patron de l’UDI (centre) Hervé Marseille et sa collègue Annick Billon, elle est examinée en première lecture.”Pour stabiliser les choses et mettre fin au zèle de ces inspecteurs du travail, on n’a pas d’autre solution que de légiférer”, explique le rapporteur Olivier Henno (UDI). “Si on ne faisait rien, on pourrait aboutir à l’aberration de voir des vendeurs de muguet à la sauvette exercer, alors que les fleuristes devront rester fermés dans cette journée très importante pour leur activité”, décrit-il à l’AFP.- “Une brèche” -Le texte centriste visait initialement à permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai. Mais en commission, il a été largement modifié ces derniers jours pour définir précisément le périmètre des commerces bénéficiant d’une dérogation uniquement pour la Fête du Travail.Parmi eux figurent les “commerces de bouche de proximité” (boulangeries, pâtisseries, boucheries… ), les activités répondant à un “usage traditionnel propre au 1er-Mai”, comme les fleuristes, ou encore les établissements exerçant “une activité culturelle” comme les cinémas et les théâtres.Ces derniers pourraient donc faire travailler leurs salariés, à condition qu’ils soient volontaires. Ils seraient alors payés double, comme les autres métiers concernés par ces dérogations.La mesure offusque l’ensemble des groupes de gauche au Sénat: tous tenteront de faire rejeter le texte dans sa globalité, les communistes ayant même déposé une motion de rejet préalable. “C’est une nouvelle brèche ouverte dans le droit du travail et dans la protection des salariés”, s’indigne auprès de l’AFP la socialiste Monique Lubin, en colère face aux “coups de canif à répétition” portés selon elle aux avancées sociales. Si le patronat soutient cette modification juridique, les syndicats opposent eux une fin de non-recevoir en bloc: dans un communiqué intersyndical publié mardi, ils ont appelé les sénateurs à s’opposer au texte.”Remettre en cause le principe de cette journée, c’est remettre en cause 100 ans d’histoire de lutte sociale”, écrivent ainsi CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et la FSU.

Boulangers, fleuristes… Le Sénat veut autoriser le travail de leurs salariés le 1er-Mai

Du muguet et du pain pour la Fête du Travail: le Sénat examine jeudi matin un texte pour permettre aux boulangers et aux fleuristes, notamment, de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, une initiative vilipendée par les syndicats et la gauche.Loi de bon sens ou attaque en règle contre les droits des travailleurs ? Les débats s’annoncent passionnés à partir de 10H30 dans l’hémicycle du palais du Luxembourg.Le point de départ de la discussion remonte à la fin du mois d’avril, lorsque certains boulangers étaient montés au créneau, dénonçant les contrôles inédits menés ces dernières années par l’Inspection du travail auprès de plusieurs artisans. Car si eux sont autorisés à travailler, ils ont été épinglés pour avoir fait travailler leurs salariés durant cette journée fériée et chômée en France. Ces chefs d’entreprise s’indignent d’une législation très floue, qui permet certes des exceptions, mais seulement dans les établissements qui “ne peuvent interrompre le travail”, comme les transports, la sécurité ou les hôpitaux…C’est pour clarifier cette disposition que les sénateurs centristes, soutenus par le gouvernement, ont souhaité déposer une proposition de loi au printemps. Portée par le patron de l’UDI (centre) Hervé Marseille et sa collègue Annick Billon, elle est examinée en première lecture.”Pour stabiliser les choses et mettre fin au zèle de ces inspecteurs du travail, on n’a pas d’autre solution que de légiférer”, explique le rapporteur Olivier Henno (UDI). “Si on ne faisait rien, on pourrait aboutir à l’aberration de voir des vendeurs de muguet à la sauvette exercer, alors que les fleuristes devront rester fermés dans cette journée très importante pour leur activité”, décrit-il à l’AFP.- “Une brèche” -Le texte centriste visait initialement à permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai. Mais en commission, il a été largement modifié ces derniers jours pour définir précisément le périmètre des commerces bénéficiant d’une dérogation uniquement pour la Fête du Travail.Parmi eux figurent les “commerces de bouche de proximité” (boulangeries, pâtisseries, boucheries… ), les activités répondant à un “usage traditionnel propre au 1er-Mai”, comme les fleuristes, ou encore les établissements exerçant “une activité culturelle” comme les cinémas et les théâtres.Ces derniers pourraient donc faire travailler leurs salariés, à condition qu’ils soient volontaires. Ils seraient alors payés double, comme les autres métiers concernés par ces dérogations.La mesure offusque l’ensemble des groupes de gauche au Sénat: tous tenteront de faire rejeter le texte dans sa globalité, les communistes ayant même déposé une motion de rejet préalable. “C’est une nouvelle brèche ouverte dans le droit du travail et dans la protection des salariés”, s’indigne auprès de l’AFP la socialiste Monique Lubin, en colère face aux “coups de canif à répétition” portés selon elle aux avancées sociales. Si le patronat soutient cette modification juridique, les syndicats opposent eux une fin de non-recevoir en bloc: dans un communiqué intersyndical publié mardi, ils ont appelé les sénateurs à s’opposer au texte.”Remettre en cause le principe de cette journée, c’est remettre en cause 100 ans d’histoire de lutte sociale”, écrivent ainsi CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et la FSU.

Boulangers, fleuristes… Le Sénat veut autoriser le travail de leurs salariés le 1er-Mai

Du muguet et du pain pour la Fête du Travail: le Sénat examine jeudi matin un texte pour permettre aux boulangers et aux fleuristes, notamment, de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, une initiative vilipendée par les syndicats et la gauche.Loi de bon sens ou attaque en règle contre les droits des travailleurs ? Les débats s’annoncent passionnés à partir de 10H30 dans l’hémicycle du palais du Luxembourg.Le point de départ de la discussion remonte à la fin du mois d’avril, lorsque certains boulangers étaient montés au créneau, dénonçant les contrôles inédits menés ces dernières années par l’Inspection du travail auprès de plusieurs artisans. Car si eux sont autorisés à travailler, ils ont été épinglés pour avoir fait travailler leurs salariés durant cette journée fériée et chômée en France. Ces chefs d’entreprise s’indignent d’une législation très floue, qui permet certes des exceptions, mais seulement dans les établissements qui “ne peuvent interrompre le travail”, comme les transports, la sécurité ou les hôpitaux…C’est pour clarifier cette disposition que les sénateurs centristes, soutenus par le gouvernement, ont souhaité déposer une proposition de loi au printemps. Portée par le patron de l’UDI (centre) Hervé Marseille et sa collègue Annick Billon, elle est examinée en première lecture.”Pour stabiliser les choses et mettre fin au zèle de ces inspecteurs du travail, on n’a pas d’autre solution que de légiférer”, explique le rapporteur Olivier Henno (UDI). “Si on ne faisait rien, on pourrait aboutir à l’aberration de voir des vendeurs de muguet à la sauvette exercer, alors que les fleuristes devront rester fermés dans cette journée très importante pour leur activité”, décrit-il à l’AFP.- “Une brèche” -Le texte centriste visait initialement à permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai. Mais en commission, il a été largement modifié ces derniers jours pour définir précisément le périmètre des commerces bénéficiant d’une dérogation uniquement pour la Fête du Travail.Parmi eux figurent les “commerces de bouche de proximité” (boulangeries, pâtisseries, boucheries… ), les activités répondant à un “usage traditionnel propre au 1er-Mai”, comme les fleuristes, ou encore les établissements exerçant “une activité culturelle” comme les cinémas et les théâtres.Ces derniers pourraient donc faire travailler leurs salariés, à condition qu’ils soient volontaires. Ils seraient alors payés double, comme les autres métiers concernés par ces dérogations.La mesure offusque l’ensemble des groupes de gauche au Sénat: tous tenteront de faire rejeter le texte dans sa globalité, les communistes ayant même déposé une motion de rejet préalable. “C’est une nouvelle brèche ouverte dans le droit du travail et dans la protection des salariés”, s’indigne auprès de l’AFP la socialiste Monique Lubin, en colère face aux “coups de canif à répétition” portés selon elle aux avancées sociales. Si le patronat soutient cette modification juridique, les syndicats opposent eux une fin de non-recevoir en bloc: dans un communiqué intersyndical publié mardi, ils ont appelé les sénateurs à s’opposer au texte.”Remettre en cause le principe de cette journée, c’est remettre en cause 100 ans d’histoire de lutte sociale”, écrivent ainsi CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et la FSU.

Les Rencontres économiques d’Aix s’ouvrent jeudi sur fond de crises mondiales multiples

Les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, grand rendez-vous annuel réunissant chefs d’entreprises, responsables politiques, économistes et société civile, démarrent jeudi avec l’ambition d’apporter pendant trois jours une réflexion “apaisée” dans un monde secoué par des chocs multiples, comme la crise budgétaire française ou l’offensive protectionniste américaine.Jusqu’à samedi, plus de 380 intervenants prendront la parole lors de quelque 70 sessions et débats ouverts au grand public dans le parc Jourdan ou en ligne, quelques jours avant la mise en place éventuelle de droits de douane massifs par les Etats-Unis et des annonces budgétaires très attendues par le Premier ministre français François Bayrou.”La convergence d’événements extrêmement différents, que ce soit le choc démographique, la faiblesse de la croissance, la financiarisation massive de l’économie mondiale, la perception des inégalités, constitue une rupture comme on n’en a pas connu depuis un demi-siècle”, explique à l’AFP Jean-Hervé Lorenzi, président des Rencontres d’Aix, organisées par le Cercle des économistes.”On est parti vers des tensions extrêmement incontrôlables”, qu'”on peut essayer d’apaiser un peu”, ajoute-t-il.- Souveraineté européenne -En pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la thématique de la souveraineté et de la compétitivité européennes sera développée notamment par le ministre français de l’Economie Eric Lombard, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, ou l’ancien chef du gouvernement italien et ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, auteur d’un important rapport sur le sujet. En cas d’absence d’accord commercial, Washington a promis de mettre en place le 9 juillet des droits de douane massifs, une échéance qui pourrait toutefois être reportée selon la Maison Blanche. Eric Lombard espère un accord passant notamment par une augmentation en Europe des importations d’énergie en provenance des Etats-Unis.”L’idéal serait de trouver un accord sans avoir à mettre en place une (…) riposte” européenne, a-t-il indiqué dans La Tribune Dimanche, alors qu’Emmanuel Macron a appelé de ses vÅ“ux un accord “rapide”. Parmi les autres intervenants figurent le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, la prix Nobel d’Economie Esther Duflo, l’ex-Premier ministre français Michel Barnier, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet ou le président du Medef Patrick Martin, sur des thèmes comme l’intelligence artificielle, l’emploi, la crise climatique, les bouleversements géostratégiques ou le choc démographique. – Efforts “très exigeants” -Au-devant de l’actualité en France, les finances publiques très dégradées du pays seront également discutées avant la présentation à la mi-juillet, par le Premier ministre François Bayrou, de sa feuille de route budgétaire pour trouver 40 milliards d’euros en 2026. Nous allons “présenter aux Français, sans dissimuler, les conditions qui peuvent permettre à notre pays d’aller vers (…) un meilleur équilibre des finances publiques”, a récemment déclaré le centriste, désireux de demander un effort à tous.Objectif: réduire progressivement le déficit public pour le ramener sous le seuil de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2029.François Bayrou pourrait à cette occasion lancer un appel à propositions pour certaines économies, a appris l’AFP de plusieurs sources. Il “essaiera de mettre les partis politiques devant leurs responsabilités” et de leur demander, s’ils proposent de nouvelles dépenses, de “trouver les recettes” correspondantes, avance une ministre. La Cour des comptes a prévenu mercredi soir que des efforts budgétaires “très exigeants” seraient nécessaires sur les prochaines années.Cette année, les Rencontres débordent également dans la ville avec une programmation pédagogique et cinématographique spéciale, dans des restaurants notamment. En 2024, l’événement avait attiré près de 7.000 participants et enregistré quelque 5 millions de vues en ligne.  

Les Rencontres économiques d’Aix s’ouvrent jeudi sur fond de crises mondiales multiples

Les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, grand rendez-vous annuel réunissant chefs d’entreprises, responsables politiques, économistes et société civile, démarrent jeudi avec l’ambition d’apporter pendant trois jours une réflexion “apaisée” dans un monde secoué par des chocs multiples, comme la crise budgétaire française ou l’offensive protectionniste américaine.Jusqu’à samedi, plus de 380 intervenants prendront la parole lors de quelque 70 sessions et débats ouverts au grand public dans le parc Jourdan ou en ligne, quelques jours avant la mise en place éventuelle de droits de douane massifs par les Etats-Unis et des annonces budgétaires très attendues par le Premier ministre français François Bayrou.”La convergence d’événements extrêmement différents, que ce soit le choc démographique, la faiblesse de la croissance, la financiarisation massive de l’économie mondiale, la perception des inégalités, constitue une rupture comme on n’en a pas connu depuis un demi-siècle”, explique à l’AFP Jean-Hervé Lorenzi, président des Rencontres d’Aix, organisées par le Cercle des économistes.”On est parti vers des tensions extrêmement incontrôlables”, qu'”on peut essayer d’apaiser un peu”, ajoute-t-il.- Souveraineté européenne -En pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la thématique de la souveraineté et de la compétitivité européennes sera développée notamment par le ministre français de l’Economie Eric Lombard, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, ou l’ancien chef du gouvernement italien et ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, auteur d’un important rapport sur le sujet. En cas d’absence d’accord commercial, Washington a promis de mettre en place le 9 juillet des droits de douane massifs, une échéance qui pourrait toutefois être reportée selon la Maison Blanche. Eric Lombard espère un accord passant notamment par une augmentation en Europe des importations d’énergie en provenance des Etats-Unis.”L’idéal serait de trouver un accord sans avoir à mettre en place une (…) riposte” européenne, a-t-il indiqué dans La Tribune Dimanche, alors qu’Emmanuel Macron a appelé de ses vÅ“ux un accord “rapide”. Parmi les autres intervenants figurent le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, la prix Nobel d’Economie Esther Duflo, l’ex-Premier ministre français Michel Barnier, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet ou le président du Medef Patrick Martin, sur des thèmes comme l’intelligence artificielle, l’emploi, la crise climatique, les bouleversements géostratégiques ou le choc démographique. – Efforts “très exigeants” -Au-devant de l’actualité en France, les finances publiques très dégradées du pays seront également discutées avant la présentation à la mi-juillet, par le Premier ministre François Bayrou, de sa feuille de route budgétaire pour trouver 40 milliards d’euros en 2026. Nous allons “présenter aux Français, sans dissimuler, les conditions qui peuvent permettre à notre pays d’aller vers (…) un meilleur équilibre des finances publiques”, a récemment déclaré le centriste, désireux de demander un effort à tous.Objectif: réduire progressivement le déficit public pour le ramener sous le seuil de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2029.François Bayrou pourrait à cette occasion lancer un appel à propositions pour certaines économies, a appris l’AFP de plusieurs sources. Il “essaiera de mettre les partis politiques devant leurs responsabilités” et de leur demander, s’ils proposent de nouvelles dépenses, de “trouver les recettes” correspondantes, avance une ministre. La Cour des comptes a prévenu mercredi soir que des efforts budgétaires “très exigeants” seraient nécessaires sur les prochaines années.Cette année, les Rencontres débordent également dans la ville avec une programmation pédagogique et cinématographique spéciale, dans des restaurants notamment. En 2024, l’événement avait attiré près de 7.000 participants et enregistré quelque 5 millions de vues en ligne.  

“Inaction” climatique: les décrocheurs de portraits de Macron à la CEDH

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce jeudi sur le recours formulé par 11 militants écologistes condamnés au pénal pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron, un dossier qui trouve une résonance particulière devant l’actuelle vague de chaleur.”Nous sommes en pleine canicule, on ressent beaucoup plus les effets du dérèglement climatique qu’il y a quelques années. Donc le message de notre action est toujours valable, mais depuis il y a eu plusieurs années de procrastination du gouvernement, qui désormais recule sur le droit de l’environnement”, estime Pauline Boyer, l’une des “décrocheuses” du réseau Action Non-Violente – COP21, qui revendique la désobéissance civile comme moyen d’action. “Il est très facile pour les pouvoirs et les industries de nous pointer du doigt et de nous accuser de trouble à l’ordre public, en espérant détourner l’attention, alors qu’à cause d’eux, la population et les écosystèmes vont payer le prix de l’inaction climatique.”Mme Boyer fait partie des 11 militants (10 Français et un Belge) qui ont intenté un recours devant la CEDH pour contester leurs condamnations à des peines d’amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros pour avoir décroché des portraits du président de la République en 2019 dans des mairies d’arrondissements à Paris, mais aussi à La Roche-de-Glun (Drôme) et à Lingolsheim (Bas-Rhin).Ils estiment que ces condamnations constituent des atteintes “disproportionnées” à leur liberté d’expression, garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme.- “Violation symbolique” -“Nous espérons que la CEDH valide la nouvelle forme d’expression collective que constituent ces actions de désobéissance civile qui consistent à réaliser des performances politiques en commettant une violation symbolique de la loi pénale pour attirer l’attention du public sur des sujets d’intérêt général”, résume Paul Mathonnet, avocat des décrocheurs parisiens.Il rappelle que ces actions avaient été pensées “pour qu’il n’y ait ni atteinte portée, ni atteinte subie par qui que ce soit” et souligne que les portraits du président de la République sont des “objets symboliques mais pas officiels”.La Cour de Cassation avait au contraire estimé, dans un arrêt du 18 mai 2022, que la condamnation des décrocheurs “n’était pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du président de la République”, du “refus de le restituer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites”, et du fait que le vol “a été commis en réunion”.Pour les avocats des requérants, les critères retenus par la Cour de cassation pour valider ces condamnations manquent “de pertinence et de cohérence”.- Une “forme d’expression” -“Le propre de ces actions de désobéissance civile est justement d’être commis en réunion. C’est ce qui garantit la légitimité et la visibilité de ces formes d’expression collective”, estime Me Mathonnet. “Pour ce qui est de la valeur symbolique du portrait du président de la République, c’est précisément ce qui motive ce type d’action.”Enfin, il défend “la logique” de la non-restitution des portraits, “tant que les politiques ne sont pas modifiées”.Mais au-delà de ce débat juridique, il appelle surtout la CEDH à “prendre acte” et “protéger” cette “forme d’expression” militante, qu’il qualifie “d’intérêt général”. “Il y a un aspect générationnel: la lutte contre le dérèglement climatique et l’utilisation de ces nouvelles formes d’expression sont ce dans quoi s’investit toute une génération”, analyse l’avocat. “Si la CEDH ne le protège pas, elle commettrait une erreur d’appréciation importante dans sa compréhension des sociétés démocratiques européennes contemporaines.”Cependant, depuis ces premiers dossiers de décrocheurs, et sans attendre la décision de la CEDH, la Cour de cassation a fait évoluer sa jurisprudence.Le 29 mars 2023, elle avait validé la relaxe prononcée à l’encontre d’un autre groupe de décrocheurs, relevant “l’absence d’atteinte à la dignité de la personne du président de la République” et rappelant que “les changements climatiques constituent un sujet d’intérêt général”. Elle avait aussi souligné la valeur modique du portrait, 8,90 euros (cadre non compris).Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, couronnant une décennie “extraordinaire de températures record”.L’actuelle vague de chaleur qui touche la France a également établi plusieurs nouveaux records de températures.

“Inaction” climatique: les décrocheurs de portraits de Macron à la CEDH

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce jeudi sur le recours formulé par 11 militants écologistes condamnés au pénal pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron, un dossier qui trouve une résonance particulière devant l’actuelle vague de chaleur.”Nous sommes en pleine canicule, on ressent beaucoup plus les effets du dérèglement climatique qu’il y a quelques années. Donc le message de notre action est toujours valable, mais depuis il y a eu plusieurs années de procrastination du gouvernement, qui désormais recule sur le droit de l’environnement”, estime Pauline Boyer, l’une des “décrocheuses” du réseau Action Non-Violente – COP21, qui revendique la désobéissance civile comme moyen d’action. “Il est très facile pour les pouvoirs et les industries de nous pointer du doigt et de nous accuser de trouble à l’ordre public, en espérant détourner l’attention, alors qu’à cause d’eux, la population et les écosystèmes vont payer le prix de l’inaction climatique.”Mme Boyer fait partie des 11 militants (10 Français et un Belge) qui ont intenté un recours devant la CEDH pour contester leurs condamnations à des peines d’amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros pour avoir décroché des portraits du président de la République en 2019 dans des mairies d’arrondissements à Paris, mais aussi à La Roche-de-Glun (Drôme) et à Lingolsheim (Bas-Rhin).Ils estiment que ces condamnations constituent des atteintes “disproportionnées” à leur liberté d’expression, garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme.- “Violation symbolique” -“Nous espérons que la CEDH valide la nouvelle forme d’expression collective que constituent ces actions de désobéissance civile qui consistent à réaliser des performances politiques en commettant une violation symbolique de la loi pénale pour attirer l’attention du public sur des sujets d’intérêt général”, résume Paul Mathonnet, avocat des décrocheurs parisiens.Il rappelle que ces actions avaient été pensées “pour qu’il n’y ait ni atteinte portée, ni atteinte subie par qui que ce soit” et souligne que les portraits du président de la République sont des “objets symboliques mais pas officiels”.La Cour de Cassation avait au contraire estimé, dans un arrêt du 18 mai 2022, que la condamnation des décrocheurs “n’était pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du président de la République”, du “refus de le restituer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites”, et du fait que le vol “a été commis en réunion”.Pour les avocats des requérants, les critères retenus par la Cour de cassation pour valider ces condamnations manquent “de pertinence et de cohérence”.- Une “forme d’expression” -“Le propre de ces actions de désobéissance civile est justement d’être commis en réunion. C’est ce qui garantit la légitimité et la visibilité de ces formes d’expression collective”, estime Me Mathonnet. “Pour ce qui est de la valeur symbolique du portrait du président de la République, c’est précisément ce qui motive ce type d’action.”Enfin, il défend “la logique” de la non-restitution des portraits, “tant que les politiques ne sont pas modifiées”.Mais au-delà de ce débat juridique, il appelle surtout la CEDH à “prendre acte” et “protéger” cette “forme d’expression” militante, qu’il qualifie “d’intérêt général”. “Il y a un aspect générationnel: la lutte contre le dérèglement climatique et l’utilisation de ces nouvelles formes d’expression sont ce dans quoi s’investit toute une génération”, analyse l’avocat. “Si la CEDH ne le protège pas, elle commettrait une erreur d’appréciation importante dans sa compréhension des sociétés démocratiques européennes contemporaines.”Cependant, depuis ces premiers dossiers de décrocheurs, et sans attendre la décision de la CEDH, la Cour de cassation a fait évoluer sa jurisprudence.Le 29 mars 2023, elle avait validé la relaxe prononcée à l’encontre d’un autre groupe de décrocheurs, relevant “l’absence d’atteinte à la dignité de la personne du président de la République” et rappelant que “les changements climatiques constituent un sujet d’intérêt général”. Elle avait aussi souligné la valeur modique du portrait, 8,90 euros (cadre non compris).Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, couronnant une décennie “extraordinaire de températures record”.L’actuelle vague de chaleur qui touche la France a également établi plusieurs nouveaux records de températures.

In US capital, Trump tariffs bite into restaurant profits

Brazilian coffee beans, French champagne and Chinese teas — drinks are a profit driver for US restaurants, but higher import costs have eaten into margins and fed into consumer prices in the three months since President Donald Trump unveiled sweeping global tariffs.A stone’s throw from the White House, a restaurant group that takes pride in dishing up fresh local meat and produce has found itself having to raise prices on its menus.”The reality is, we have to pass along some of those to our guests,” said John Filkins, corporate beverage director at Clyde’s Restaurant Group.”Could be anywhere from 50 cents to $1 on certain wines by the glass, or spirits, or some of our food menu items,” he told AFP.”We’ve seen huge increases in coffee and in teas, and we’re beginning to see some of those increases in food, as well as paper products coming on through as well,” he added.Clyde’s, which opened in the 1960s in Washington, has more than a dozen restaurants in and around the US capital.One of them is The Hamilton in downtown Washington, where drinks prices have ticked up.While management has tried to limit increases, Filkins said this has been tough.Businesses have encountered snarled supply chains and higher costs since Trump imposed fresh tariffs after returning to the presidency in January.In April, the president unleashed his widest-ranging salvo, a 10 percent duty on imports from most trading partners. This is expected to surge to higher levels for dozens of economies.- ‘Low cash, low margin’ -Leaders like Filkins are eyeing a deadline next Wednesday when the steeper tariffs are due to kick in.These are customized to each partner, with the level for European Union products rising to 20 percent and that for Japanese goods jumping to 24 percent unless they strike deals to avert or lower the rates.Filkins warned that the longer tariffs remain in place, the fewer small, independent distributors, importers and restaurants there might be.”The hope is we don’t see tariffs to the extent where we’re seeing them any longer,” he added.”Restaurants are, at the end of the day, typically low cash, low margin,” Filkins said.A typical outfit probably runs “in the single digits in terms of profit margin,” he noted.This means that cutting out 10 percent to 15 percent of their profit for wine by the glass, for example, could prove a significant blow.- 20-30% hikes -Clyde’s sources coffee beans from places like Brazil and Indonesia for its blends, while getting teas from India and China.”Over the course of the last probably six months, we’ve seen about a 20 to 30 percent increase of that cost,” Filkins said.This is partly because suppliers and distributors are not only paying the 10 percent tariff but forking out more due to exchange rates.Imports from China face a 30 percent tariff currently even though Washington and Beijing have temporarily lowered tit-for-tat levies on each other’s goods.Without a deal, products from Indonesia face a 32 percent duty come Wednesday, and the rate for India spikes to 26 percent.”For liquor, beer and wine, most of the wine we import comes from the EU,” Filkins said, noting the impact is biggest on products from France, Italy, Spain and Portugal so far.Yet, his company is trying to hold off passing on additional costs entirely.”Consumers are not comfortable spending more in the current climate,” said Filkins.The world’s biggest economy has fared well after the Covid-19 pandemic, helped by a solid labor market that allowed consumers to keep spending.But economic growth has slowed alongside hiring. Economists are monitoring to see if tariffs feed more broadly into inflation this summer, and households become more selective with purchases.With Trump’s approach of announcing, adjusting and halting tariffs roiling financial markets and fueling uncertainty — forcing businesses to put investments on hold — Filkins hopes for an easing of levies.”It’s hard for all of us to forecast what’s going to happen in the next eight days,” said Filkins. “We can’t base all of our decisions on speculation.”