L’Etat va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, affirme Darmanin

L’Etat va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, qui demandent depuis longtemps à purger leur peine en France, affirme le ministre de la Justice Gérald Darmanin dans un entretien avec des lecteurs de la Voix du Nord publié vendredi soir.Au cours de cet entretien, un lecteur du quotidien régional a demandé à M. Darmanin si l’Etat allait rapatrier trois Nordistes détenus en Irak, condamnés à mort puis à la prison à vie. Le ministre a répondu: “Oui, comme c’est le cas pour beaucoup de détenus français dans le monde, en Iran ou ailleurs”. “Les nationaux doivent terminer leur peine de prison en France. J’estime qu’on ne peut pas demander à l’Algérie, au Maroc ou aux États-Unis de reprendre leurs nationaux touchés par une OQTF et refuser de faire revenir les Français détenus à l’étranger”, ajoute-t-il, sans donner plus de précisions sur les modalités de ces éventuels rapatriements.Le ministère des Affaires étrangères n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP pour réagir aux propos de M. Darmanin.”Les propos du garde des Sceaux vont dans le bon sens mais il reste à les transformer en actes, et vite”, a commenté auprès de l’AFP Marie Dosé, l’avocate de Djamila Boutoutaou, qui a écopé de 20 ans de réclusion criminelle en Irak en avril 2018. Sa cliente “est gravement malade et doit être rapatriée de toute urgence”, a insisté Me Dosé, soulignant avoir “sollicité son transfert à maintes reprises, en vain”.De “nombreux motifs” justifient le transfert de ces détenus, a abondé Me Richard Sédillot, qui défend trois jihadistes français condamnés en Irak, dont le Nordiste Vianney Ouraghi. Leur “réinsertion” est alors “beaucoup plus simple à organiser”, avec notamment la visite de leurs proches, a-t-il plaidé. “Leur présence en France permet aussi aux magistrats français de les entendre”, alors que ces personnes sont visées par d’autres enquêtes en cours à Paris, a-t-il encore relevé.Me Sédillot a également souligné les “conditions indignes” de détention de ses clients, alors qu’une juge d’instruction enquête actuellement depuis Paris sur des soupçons de tortures sur six Français condamnés et détenus à Bagdad.

Un sabre de Napoléon à vendre aux enchères à Paris

Un sabre ayant appartenu à Napoléon, “commandé pour son usage personnel” en 1802 et conservé pendant son règne, sera au centre d’une vente aux enchères le 22 mai à l’Hôtel Drouot, à Paris. La valeur de cette pièce, proposée par la maison de ventes Giquello, est estimée entre 700.000 et 1 million d’euros.”Bonaparte, alors Premier Consul, commande ce sabre entre 1802 et 1803 à Nicolas-Noël Boutet, directeur de la Manufacture de Versailles, reconnu comme étant le plus grand arquebusier de son temps”, a retracé l’Hôtel Drouot, où se déroulera la vente, dans un communiqué vendredi.Devenu empereur, Napoléon Ier “le garde jusqu’à la fin de son règne avant de l’offrir à Emmanuel de Grouchy”, un de ses fidèles qu’il élèvera dernier maréchal d’Empire, a précisé cette source.”Conservé depuis 1815 par les descendants du maréchal, il sera mis pour la première fois en vente publique”, a-t-elle ajouté. Un second exemplaire, identique à celui-ci et commandé aussi par Napoléon, est conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, en Russie.Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de “l’Empereur des Français”, décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.Deux pistolets lui ayant appartenu jusqu’à sa première abdication en 1814, classés “trésors nationaux”, ont été vendus aux enchères pour 1,69 million d’euros (avec frais) en juillet 2024.En mars, le volume du Code civil ayant appartenu à Napoléon, qui insista pour que la France se dote de cet ensemble de lois uniformisant les règles de vie au début du XIXe siècle, a lui trouvé preneur pour 395.000 euros.

Nouvelle messe à Notre-Dame de Paris pour le pape François

Une foule de nombreux fidèles s’est à nouveau déplacée vendredi pour participer à Notre-Dame de Paris à une messe solennelle pour le pape François, à laquelle le Premier ministre François Bayrou a assisté.”J’ai vu les foules de la place Saint-Pierre et du parvis (de Notre-Dame) depuis lundi. Je me réjouis beaucoup de l’attachement des catholiques, du peuple d’une façon générale, à cette personnalité qui nous a marqué et fait bouger les lignes dans l’Eglise et dans la société”, a salué Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, auprès des journalistes. “La transformation des coeurs humains a pu s’opérer sous son aura”, a poursuivi le prélat qui a présidé la messe solennelle “d’action de grâce et pour le repos de l’âme du Saint-Père” décédé lundi à Rome. Une heure avant l’office, une queue de plusieurs centaines de mètres composée de fidèles attendait de pouvoir entrer dans la cathédrale, chef d’Å“uvre de l’art gothique édifié entre les XIIe et XIVe siècles. Le Premier ministre François Bayrou a assisté à l’office, arguant que “les institutions françaises ont le devoir d’être présentes chaque fois qu’une partie importante du peuple français est bouleversée, touchée, est en deuil”. Le pape François “était une figure que beaucoup de Français ressentaient comme de bonté, de générosité et du côté des plus faibles et des plus fragiles”, a-t-il encore souligné à l’issue de la messe.”J’aurais aimé pouvoir aller à Rome mais ce n’est pas possible. Je me sens proche des écrits de François, sa proximité avec les pauvres et les migrants. Ça me touche beaucoup plus que Benoît XVI qui était plus un théologien. Je trouve que le décès de François rajoute de l’incertitude, une forme d’insécurité au monde. Il avait quand même cette force de rappeler des valeurs d’humanité dans un monde de plus en plus égoïste”, a témoigné Sandrine Gougeon, 46 ans, auprès de l’AFP.Les funérailles du pape François, décédé lundi à 88 ans, se déroulent samedi: après la messe en plusieurs langues qui se tiendra place Saint-Pierre, son cercueil sera transporté à la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, pour y être inhumé.

Des stations-relais pour camions électriques, une solution pour décarboner le transport routier

Le premier “corridor décarboné” pour le transport routier de marchandises longue distance en France a été inauguré vendredi, un système dans lequel des camions électriques se relayent par tronçon, sur le modèle des relais de poste d’autrefois.Après 16 mois d’expérimentation, ce projet porté par le gestionnaire autoroutier Sanef, l’énergéticien Engie et l’entreprise Ceva Logistics, entre en phase opérationnelle sur l’axe Avignon-Lille, soit 900 km.Découpée en quatre segments autoroutiers, cette voie est équipée de cinq stations-relais, éloignées de 200 à 300 km: Avignon, Lyon, Dijon, Sommesous (Marne) et Lille. Celle de l’aire de Sommesous, sur l’A26, est équipée de deux bornes dédiées à la recharge de camions électriques. Quand un poids lourds arrive à la station, il détache sa remorque et la confie à un autre camion électrique prêt à partir pour le tronçon suivant du trajet. Après avoir rechargé ses batteries, le premier camion repart lui avec un nouveau chargement, dans le sens inverse.”L’utilisation de camions électriques sur des segments autoroutiers d’environ 300 km permet de contourner les contraintes opérationnelles d’autonomie”, soulignent les trois opérateurs.Ce modèle promet aussi des “bénéfices environnementaux” ajoute Clémence Fischer, directrice générale chez Engie-Vianeo, filiale d’Engie qui déploie les bornes de recharges. “On réduit de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un transport diesel classique”, explique-t-elle.Et “comme on n’a pas besoin d’attendre que le camion charge, puisque la remorque va repartir directement, il y a 25% de temps en moins par rapport à un trajet d’un camion diesel qui doit s’arrêter, aussi pour des raisons réglementaires” sur les longs trajets, ajoute-t-elle.Avec ce concept, le chauffeur “repart de là où il est parti (…), il rentre à la maison le soir”, ce qui est “intéressant du point de vue social, d’autant que c’est une profession qui est assez tendue en termes de main d’oeuvre”, observe encore Mme Fischer.Les chauffeurs sont plutôt séduits, selon Amine Berra, responsable d’exploitation chez l’entreprise de transport routier FDE Transports.Avec l’électrique, “un conducteur pour se ravitailler, il ne met plus ses gants, il ne se salit plus les mains (…). Il n’a pas besoin de rester en face du lieu de recharge, il peut aller boire un café (…), s’allonger dans sa couchette. Il peut aussi rentrer à son domicile en fin de service”, énumère-t-il.”C’est du temps de gagné aussi sur la journée de travail” et “c’est un confort de conduire supérieur, on a vraiment une réduction sonore. On a vraiment des fins de journée, des fins de semaine bien plus appréciées par les conducteurs”, assure M. Berra.Le déploiement de ce système à plus grande échelle “passera par l’électrification des flottes ainsi que le déploiement d’infrastructures de charge” sur d’autres grands axes routiers, selon les trois opérateurs de l’axe Avignon-Lille, qui estiment que “l’accompagnement des pouvoirs publics sera alors nécessaire, notamment pour le financement des stations-relais”.

Des stations-relais pour camions électriques, une solution pour décarboner le transport routier

Le premier “corridor décarboné” pour le transport routier de marchandises longue distance en France a été inauguré vendredi, un système dans lequel des camions électriques se relayent par tronçon, sur le modèle des relais de poste d’autrefois.Après 16 mois d’expérimentation, ce projet porté par le gestionnaire autoroutier Sanef, l’énergéticien Engie et l’entreprise Ceva Logistics, entre en phase opérationnelle sur l’axe Avignon-Lille, soit 900 km.Découpée en quatre segments autoroutiers, cette voie est équipée de cinq stations-relais, éloignées de 200 à 300 km: Avignon, Lyon, Dijon, Sommesous (Marne) et Lille. Celle de l’aire de Sommesous, sur l’A26, est équipée de deux bornes dédiées à la recharge de camions électriques. Quand un poids lourds arrive à la station, il détache sa remorque et la confie à un autre camion électrique prêt à partir pour le tronçon suivant du trajet. Après avoir rechargé ses batteries, le premier camion repart lui avec un nouveau chargement, dans le sens inverse.”L’utilisation de camions électriques sur des segments autoroutiers d’environ 300 km permet de contourner les contraintes opérationnelles d’autonomie”, soulignent les trois opérateurs.Ce modèle promet aussi des “bénéfices environnementaux” ajoute Clémence Fischer, directrice générale chez Engie-Vianeo, filiale d’Engie qui déploie les bornes de recharges. “On réduit de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un transport diesel classique”, explique-t-elle.Et “comme on n’a pas besoin d’attendre que le camion charge, puisque la remorque va repartir directement, il y a 25% de temps en moins par rapport à un trajet d’un camion diesel qui doit s’arrêter, aussi pour des raisons réglementaires” sur les longs trajets, ajoute-t-elle.Avec ce concept, le chauffeur “repart de là où il est parti (…), il rentre à la maison le soir”, ce qui est “intéressant du point de vue social, d’autant que c’est une profession qui est assez tendue en termes de main d’oeuvre”, observe encore Mme Fischer.Les chauffeurs sont plutôt séduits, selon Amine Berra, responsable d’exploitation chez l’entreprise de transport routier FDE Transports.Avec l’électrique, “un conducteur pour se ravitailler, il ne met plus ses gants, il ne se salit plus les mains (…). Il n’a pas besoin de rester en face du lieu de recharge, il peut aller boire un café (…), s’allonger dans sa couchette. Il peut aussi rentrer à son domicile en fin de service”, énumère-t-il.”C’est du temps de gagné aussi sur la journée de travail” et “c’est un confort de conduire supérieur, on a vraiment une réduction sonore. On a vraiment des fins de journée, des fins de semaine bien plus appréciées par les conducteurs”, assure M. Berra.Le déploiement de ce système à plus grande échelle “passera par l’électrification des flottes ainsi que le déploiement d’infrastructures de charge” sur d’autres grands axes routiers, selon les trois opérateurs de l’axe Avignon-Lille, qui estiment que “l’accompagnement des pouvoirs publics sera alors nécessaire, notamment pour le financement des stations-relais”.

Des stations-relais pour camions électriques, une solution pour décarboner le transport routier

Le premier “corridor décarboné” pour le transport routier de marchandises longue distance en France a été inauguré vendredi, un système dans lequel des camions électriques se relayent par tronçon, sur le modèle des relais de poste d’autrefois.Après 16 mois d’expérimentation, ce projet porté par le gestionnaire autoroutier Sanef, l’énergéticien Engie et l’entreprise Ceva Logistics, entre en phase opérationnelle sur l’axe Avignon-Lille, soit 900 km.Découpée en quatre segments autoroutiers, cette voie est équipée de cinq stations-relais, éloignées de 200 à 300 km: Avignon, Lyon, Dijon, Sommesous (Marne) et Lille. Celle de l’aire de Sommesous, sur l’A26, est équipée de deux bornes dédiées à la recharge de camions électriques. Quand un poids lourds arrive à la station, il détache sa remorque et la confie à un autre camion électrique prêt à partir pour le tronçon suivant du trajet. Après avoir rechargé ses batteries, le premier camion repart lui avec un nouveau chargement, dans le sens inverse.”L’utilisation de camions électriques sur des segments autoroutiers d’environ 300 km permet de contourner les contraintes opérationnelles d’autonomie”, soulignent les trois opérateurs.Ce modèle promet aussi des “bénéfices environnementaux” ajoute Clémence Fischer, directrice générale chez Engie-Vianeo, filiale d’Engie qui déploie les bornes de recharges. “On réduit de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un transport diesel classique”, explique-t-elle.Et “comme on n’a pas besoin d’attendre que le camion charge, puisque la remorque va repartir directement, il y a 25% de temps en moins par rapport à un trajet d’un camion diesel qui doit s’arrêter, aussi pour des raisons réglementaires” sur les longs trajets, ajoute-t-elle.Avec ce concept, le chauffeur “repart de là où il est parti (…), il rentre à la maison le soir”, ce qui est “intéressant du point de vue social, d’autant que c’est une profession qui est assez tendue en termes de main d’oeuvre”, observe encore Mme Fischer.Les chauffeurs sont plutôt séduits, selon Amine Berra, responsable d’exploitation chez l’entreprise de transport routier FDE Transports.Avec l’électrique, “un conducteur pour se ravitailler, il ne met plus ses gants, il ne se salit plus les mains (…). Il n’a pas besoin de rester en face du lieu de recharge, il peut aller boire un café (…), s’allonger dans sa couchette. Il peut aussi rentrer à son domicile en fin de service”, énumère-t-il.”C’est du temps de gagné aussi sur la journée de travail” et “c’est un confort de conduire supérieur, on a vraiment une réduction sonore. On a vraiment des fins de journée, des fins de semaine bien plus appréciées par les conducteurs”, assure M. Berra.Le déploiement de ce système à plus grande échelle “passera par l’électrification des flottes ainsi que le déploiement d’infrastructures de charge” sur d’autres grands axes routiers, selon les trois opérateurs de l’axe Avignon-Lille, qui estiment que “l’accompagnement des pouvoirs publics sera alors nécessaire, notamment pour le financement des stations-relais”.

Insurance CEO’s accused killer pleads not guilty to federal murder charges

Luigi Mangione, accused of gunning down an insurance executive in cold blood in a slaying that has divided Americans, pleaded not guilty to murder charges Friday, after he was arraigned in court.Mangione has now been charged in both New York state and federal court over the killing of UnitedHealthcare CEO Brian Thompson. He pleaded not guilty to the federal charges in a Manhattan court on Friday. The case has stirred debate about political violence and the state of the healthcare system in the United States, and is the first case in which the Justice Department is seeking the death penalty since Donald Trump returned to the White House.Mangione wore beige prison scrubs — in contrast with the sharp, civilian wardrobe in which he has previously appeared — and conferred with his lawyers, an AFP correspondent saw.He is charged with murder, two counts of stalking, and a firearms offense.The focus in the case will now shift to the trial date, with the judge due to set a timetable at a hearing scheduled on December 5, exactly a year and a day after last year’s murder.Outside court, a van fitted with a video screen accused the Justice Department of “barbaric” conduct alongside an image of Mangione.Well-wishers brandished signs and chanted, with one stopping to admonish prosecutors for rushing the cases against him.- Insurance ‘horror’ stories -One woman dressed in the green overalls of the Super Mario character Luigi and brandished a sign relating to the case.Lindsay Floyd, an activist working in support of Mangione, said ahead of the hearing that “these are serious accusations that deserve some reflection, not this vilification before the trial has even begun.”Early on December 4, 2024, Mangione allegedly tracked Thompson in New York, walked up behind him and fired several gunshots from a pistol with a silencer, federal prosecutors said. He had traveled to the city by bus from Atlanta about 10 days before the crime.Mangione was arrested in Altoona, Pennsylvania, on December 9, following a tip from staff at a McDonald’s restaurant after a days-long manhunt. In the state case, Mangione has also pleaded not guilty and could face life imprisonment with no parole, if convicted.Mangione’s lawyer Karen Agnifilo — wife of Sean “Diddy” Combs’s lawyer Marc Agnifilo — said that the federal case should be heard before the state one because of the risk of the death penalty.Marc Agnifilo was seen rushing from a hearing in the Combs case to attend the arraignment of Mangione, for whom he is also a lawyer.”It’s a side door kind of day,” he said.Elliott Gorn, a history professor at Loyola University Chicago, said that what struck him most in the days following the murder “was the deep sense of grievance that many Americans were suddenly talking about in the open.”  “We’d just had a months-long political campaign, and the subject barely came up, but then suddenly the floodgates opened, and everyone seemed to have a horror story of medical care denied,” he said.

Le PAM annonce avoir “épuisé” ses stocks de nourriture à Gaza

Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a annoncé vendredi avoir “épuisé tous ses stocks” à Gaza, où Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire et où son armée a lancé un nouvel appel à évacuer des secteurs du territoire en prévision de nouvelles frappes.Selon la Défense civile palestinienne, au moins 40 personnes ont été tuées dans la journée dans la bande de Gaza, où Israël a repris depuis le 18 mars son offensive militaire, après  deux mois de trêve, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste Hamas à libérer les otages encore retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.Vendredi soir, l’armée israélienne a appelé les habitants de trois zones de la ville de Gaza (nord) à évacuer en prévision d’une frappe.”En raison d’opérations terroristes contre nos forces depuis les zones mentionnées, l’armée va lancer une attaque puissante sur toute zone utilisée pour mener ces opérations terroristes”, a écrit sur X le porte-parole en langue arabe de l’armée, Avichay Adraee.Plus tôt, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé avoir livré “ses derniers stocks alimentaires aux cuisines servant des repas chauds dans la bande de Gaza”, lesquelles “devraient être totalement à court de nourriture dans les prochains jours”.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars, accusant le Hamas de détourner les livraisons. Ce dernier dément et accuse en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”. La fermeture des points de passage depuis plus de sept semaines est “la plus longue que la bande de Gaza ait jamais connue”, a noté le PAM, une des principales organisations internationales fournissant de la nourriture sur place.Selon le PAM, plus de 116.000 tonnes d’assistance alimentaire – “de quoi nourrir un million de personnes pendant jusqu’à quatre mois” – sont entreposées à proximité des couloirs humanitaires, dans l’attente de pouvoir entrer dans le territoire.- “Des vies en dépendent” -Ce blocus “doit prendre fin”, a insisté vendredi soir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, pointant l’épuisement des fournitures médicales. “Des vies en dépendent”, a-t-il écrit sur X.Parmi les 40 personnes tuées vendredi par des frappes israéliennes à travers le territoire, figure, selon la Défense civile, une famille de cinq personnes – une femme enceinte, son mari et leurs trois enfants – dont la tente a été bombardée près de Khan Younès (sud). “Pendant combien de temps est-ce que des civils sans armes continueront d’être pris pour cible dans leurs maisons et leurs tentes?”, s’est indigné un membre de la famille, Rami Abu Taima, auprès de l’AFP.Ramy, un autre Palestinien qui s’identifie sous son seul prénom, a aussi perdu son fils de trois ans dans un bombardement à Khan Younès.”On ne le trouvait pas. Je suis retourné dans la tente et je l’ai trouvé en feu”, dit-il.- “Une guerre folle” – “La guerre doit cesser à tout prix. Le monde entier doit intervenir pour y mettre fin”, a lancé un autre habitant de Khan Younès, Abed al-Arja. “C’est une guerre folle”. Jeudi, des bombardements israéliens avaient, selon la Défense civile, fait plusieurs dizaines de victimes, notamment à Jabalia (nord). L’armée israélienne, qui considère cette ville comme un bastion du Hamas, a dit y avoir ciblé “des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”, un groupe allié.Israël, dont les troupes ont déjà pris le contrôle de plus de la moitié du territoire palestinien – d’après un calcul de l’AFP à partir des cartes publiées par l’armée – y lancera une offensive “plus vaste” si les otages ne sont pas libérés, a affirmé jeudi le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant général Eyal Zamir, lors d’une visite à Gaza.Selon des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé du Hamas, au moins 2.062 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, ce qui porte à 51.439 le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.

Le PAM annonce avoir “épuisé” ses stocks de nourriture à Gaza

Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a annoncé vendredi avoir “épuisé tous ses stocks” à Gaza, où Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire et où son armée a lancé un nouvel appel à évacuer des secteurs du territoire en prévision de nouvelles frappes.Selon la Défense civile palestinienne, au moins 40 personnes ont été tuées dans la journée dans la bande de Gaza, où Israël a repris depuis le 18 mars son offensive militaire, après  deux mois de trêve, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste Hamas à libérer les otages encore retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.Vendredi soir, l’armée israélienne a appelé les habitants de trois zones de la ville de Gaza (nord) à évacuer en prévision d’une frappe.”En raison d’opérations terroristes contre nos forces depuis les zones mentionnées, l’armée va lancer une attaque puissante sur toute zone utilisée pour mener ces opérations terroristes”, a écrit sur X le porte-parole en langue arabe de l’armée, Avichay Adraee.Plus tôt, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé avoir livré “ses derniers stocks alimentaires aux cuisines servant des repas chauds dans la bande de Gaza”, lesquelles “devraient être totalement à court de nourriture dans les prochains jours”.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars, accusant le Hamas de détourner les livraisons. Ce dernier dément et accuse en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”. La fermeture des points de passage depuis plus de sept semaines est “la plus longue que la bande de Gaza ait jamais connue”, a noté le PAM, une des principales organisations internationales fournissant de la nourriture sur place.Selon le PAM, plus de 116.000 tonnes d’assistance alimentaire – “de quoi nourrir un million de personnes pendant jusqu’à quatre mois” – sont entreposées à proximité des couloirs humanitaires, dans l’attente de pouvoir entrer dans le territoire.- “Des vies en dépendent” -Ce blocus “doit prendre fin”, a insisté vendredi soir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, pointant l’épuisement des fournitures médicales. “Des vies en dépendent”, a-t-il écrit sur X.Parmi les 40 personnes tuées vendredi par des frappes israéliennes à travers le territoire, figure, selon la Défense civile, une famille de cinq personnes – une femme enceinte, son mari et leurs trois enfants – dont la tente a été bombardée près de Khan Younès (sud). “Pendant combien de temps est-ce que des civils sans armes continueront d’être pris pour cible dans leurs maisons et leurs tentes?”, s’est indigné un membre de la famille, Rami Abu Taima, auprès de l’AFP.Ramy, un autre Palestinien qui s’identifie sous son seul prénom, a aussi perdu son fils de trois ans dans un bombardement à Khan Younès.”On ne le trouvait pas. Je suis retourné dans la tente et je l’ai trouvé en feu”, dit-il.- “Une guerre folle” – “La guerre doit cesser à tout prix. Le monde entier doit intervenir pour y mettre fin”, a lancé un autre habitant de Khan Younès, Abed al-Arja. “C’est une guerre folle”. Jeudi, des bombardements israéliens avaient, selon la Défense civile, fait plusieurs dizaines de victimes, notamment à Jabalia (nord). L’armée israélienne, qui considère cette ville comme un bastion du Hamas, a dit y avoir ciblé “des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”, un groupe allié.Israël, dont les troupes ont déjà pris le contrôle de plus de la moitié du territoire palestinien – d’après un calcul de l’AFP à partir des cartes publiées par l’armée – y lancera une offensive “plus vaste” si les otages ne sont pas libérés, a affirmé jeudi le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant général Eyal Zamir, lors d’une visite à Gaza.Selon des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé du Hamas, au moins 2.062 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, ce qui porte à 51.439 le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.

Brésil : l’ex-président Collor de Mello envoyé en prison pour corruption

Condamné en 2023 à près de neuf ans de réclusion pour corruption, l’ex-président brésilien Fernando Collor de Mello, le premier élu au suffrage universel direct après la dictature militaire, est en route vers une prison après son arrestation vendredi.Au pouvoir de 1990 à 1992, M. Collor de Mello, 75 ans, a été arrêté dans la matinée à Maceio (nord-est), a déclaré à l’AFP une source de la police fédérale sous couvert de l’anonymat, n’étant pas autorisée à s’exprimer publiquement.Son transfert vers une prison locale a débuté dans l’après-midi, a ajouté cette même source.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a rejeté un ultime recours de la défense “et a ordonné l’arrestation immédiate de l’ex-président de la République et ex-sénateur Fernando Collor de Mello”, a expliqué jeudi soir la plus haute juridiction du Brésil dans un communiqué.Ce magistrat a ordonné vendredi que la peine commence à être purgée dans la prison Baldomero Cavalcanti de Oliveira, à Maceio, dans une “aile spéciale” où il bénéficiera d’une “cellule individuelle”, en raison de “sa condition d’ex-président”.Le juge Moraes a par ailleurs demandé au bureau du procureur général de la République de se prononcer sur une requête de la défense réclamant que l’ancien chef de l’Etat soit assigné à résidence pour des raisons de santé. Selon ses avocats, ce dernier souffre notamment de la maladie de Parkison.Sa défense avait exprimé dès jeudi soir sa “surprise” et sa “préoccupation” après l’ordre d’incarcération, qui doit être prochainement soumis au vote des autres magistrats de la Cour suprême. En attendant, l’ex-président doit demeurer en détention.- Procès Bolsonaro en vue -Premier président brésilien élu directement par le peuple après la dictature militaire (1964-1985), Fernando Collor de Mello avait démissionné à mi-mandat, en 1992, après avoir vu le Parlement ouvrir une procédure de destitution à son encontre pour corruption passive.Il avait été condamné en 2023 à huit ans et dix mois de prison dans le cadre d’un méga-scandale révélé par l’enquête tentaculaire “Lavage-express”, qui a ébranlé l’échiquier politique brésilien pendant la dernière décennie.Sénateur entre 2006 et 2022, il a été reconnu coupable d’avoir reçu 20 millions de réais entre 2010 et 2014 (environ trois millions d’euros, au taux de change actuel) pour avoir facilité “de façon irrégulière” la signature de contrats entre une entreprise de BTP et une filiale de la compagnie pétrolière publique Petrobras.Fernando Collor de Mello, dont l’élection avait suscité un immense espoir, n’est pas le premier ex-chef de l’Etat brésilien à avoir maille à partir avec la justice.Depuis la fin de la dictature, quatre des sept occupants du palais présidentiel de Planalto ont été à un moment donné condamnés, emprisonnés ou destitués.Quant à l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), il sera prochainement jugé pour tentative de coup d’Etat, une première.Il est accusé d’avoir voulu conjurer sa défaite à la présidentielle de 2022 et empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires début 2023 après deux premiers mandats (2003-2010).Également ciblé par l’enquête “Lavage-Express”, Lula a été incarcéré 580 jours, d’avril 2018 à novembre 2019, après avoir été condamné pour corruption passive et blanchiment.Sa condamnation a finalement été annulée par la Cour suprême, qui a considéré que le juge qui l’a condamné en première instance n’était pas impartial.Cette annulation a permis à la figure emblématique de la gauche de disputer, puis de remporter, l’élection présidentielle de 2022 face à Jair Bolsonaro.Vainqueur de Lula en 1989, M. Collor de Mello avait soutenu M. Bolsonaro au cours de la campagne de 2022.