Former FBI chief James Comey pleads not guilty in case pushed by Trump

Former FBI director James Comey pleaded not guilty on Wednesday to felony charges in a case widely seen as an escalation of President Donald Trump’s campaign of retribution against political opponents.Comey, 64, a prominent critic of the president, was indicted by a grand jury last month on charges of making false statements to Congress and obstructing a congressional proceeding.Comey’s lawyer, Patrick Fitzgerald, entered a not guilty plea before District Judge Michael Nachmanoff during his arraignment in a packed federal courtroom in Alexandria, Virginia.Fitzgerald also said he intended to file a motion seeking to have the case dismissed on the grounds it is a vindictive and selective prosecution.Comey spoke briefly, replying “I do, your honor” when asked by the judge if he understood the charges against him.The judge scheduled a trial date of January 5.Comey’s indictment stems from sworn testimony he gave to the Senate Judiciary Committee in 2020 on the probe he led into whether Russia interfered in the 2016 US presidential election.He is accused of falsely stating that he had not authorized another FBI employee to be an anonymous source in news reports.He faces up to five years in prison if convicted.Comey was appointed to head the FBI by president Barack Obama in 2013 and was fired by Trump in 2017 amid the probe into whether any members of the Trump presidential campaign had colluded with Moscow to sway the 2016 vote.The charges against Comey came just days after Trump publicly urged Attorney General Pam Bondi to take action against the former FBI director and others he sees as enemies — a stunning departure from the principle that the Justice Department must be free from White House pressure.The 79-year-old Trump — the first convicted felon to serve as US president — hailed the indictment, calling Comey “one of the worst human beings this country has ever been exposed to.”- ‘Costs to standing up’ to Trump -Since taking office in January, Trump has taken a number of punitive measures against perceived enemies, purging government officials he deemed to be disloyal, targeting law firms involved in past cases against him and pulling federal funding from universities.Carl Tobias, a University of Richmond law professor, said Comey’s legal argument that he is the victim of a vindictive prosecution could be bolstered by Trump’s actions.”Vindictive or selective prosecution arguments are difficult to win, but Trump’s many posts and other public statements may convince this judge,” Tobias told AFP.Comey is the first Trump critic to be indicted but the president has also called for the prosecution of New York Attorney General Letitia James, Democratic Senator Adam Schiff and his own former National Security Advisor, John Bolton.Comey’s indictment came after the US attorney for the Eastern District of Virginia, Erik Siebert, stepped down after reportedly telling Justice Department leaders there was insufficient evidence to charge him.Trump replaced Siebert with Lindsey Halligan, one of his former personal lawyers, who brought the case to a grand jury and secured an indictment.Fitzgerald, Comey’s lawyer, told the judge during the arraignment that he planned to file a motion challenging Halligan’s appointment as illegal.Comey has proclaimed his innocence and said “my family and I have known for years that there are costs to standing up to Donald Trump.”Comey’s daughter Maurene was summarily fired in July as a prosecutor in Manhattan and has sued the Justice Department over her dismissal.Trump was the target of several investigations after leaving the White House in 2021.The FBI raided his Mar-a-Lago home in 2022 as part of a probe into mishandling of classified documents.Trump was also charged by Special Counsel Jack Smith with plotting to overturn the results of the 2020 election — culminating with the January 6, 2021 assault on Congress by his supporters.Neither case came to trial, and Smith — in line with a Justice Department policy of not prosecuting a sitting president — dropped them both after Trump won the November 2024 vote.

Inculpé sur instruction de Trump, l’ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable

L’ancien directeur du FBI James Comey, désigné par Donald Trump à son ministère de la Justice comme une cible prioritaire, a plaidé non coupable mercredi devant un tribunal fédéral des charges retenues contre lui.Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. James Comey, 64 ans, est la première de ces personnalités à être inculpée depuis le début de son second mandat le 20 janvier.Poursuivi pour entrave à une commission d’enquête parlementaire et fausses déclarations au Congrès, il a comparu devant un tribunal fédéral à Alexandria, dans la banlieue de Washington, lors d’une audience d’une vingtaine de minutes.Il a plaidé non coupable des deux chefs d’accusation, a déclaré son avocat Patrick Fitzgerald. “C’est l’honneur de ma vie de représenter James Comey dans ce dossier”, a déclaré cet ancien procureur chevronné, qui a travaillé sur de nombreuses affaires sensibles.Il a indiqué qu’il introduirait des recours en annulation des poursuites, faisant valoir qu’elles étaient motivées par une volonté de vengeance, ainsi que de la nomination “illégale” de la procureure désignée par Donald Trump, Lindsey Halligan, présente à l’audience.Le juge a fixé le procès au 5 janvier et programmé des audiences sur les recours de la défense pour le 19 novembre et le 9 décembre.Devant le tribunal, une poignée de manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “répression de l’opposition”, “accusations bidon” ou encore “procès spectacle”.James Comey avait été brutalement limogé de son poste de chef de la police fédérale lors du premier mandat de Donald Trump en 2017, alors que le FBI enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.- “Il y en aura d’autres” -En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey n’ait toujours pas été inculpé, de même que deux autres de ses bêtes noires, le sénateur démocrate Adam Schiff et la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James.Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle pour engager ces poursuites, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.C’est cette dernière qui a personnellement engagé les poursuites ayant conduit à l’inculpation le 25 septembre de James Comey, en relation avec son témoignage oral au Sénat en septembre 2020, quelques jours avant l’expiration du délai de prescription pour les faits qui lui sont reprochés.L’ancien directeur du FBI est accusé d’avoir menti sous serment en niant, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI.”JUSTICE EN AMERIQUE!”, s’était félicité sur Truth Social Donald Trump après l’annonce de l’inculpation de James Comey.”Je pense qu’il y en aura d’autres”, avait-il dit le lendemain, espérant ouvertement des poursuites similaires contre d’autres personnes qu’il considère comme hostiles.”Je n’ai pas peur”, avait réagi James Comey après son inculpation.”Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump”, avait-il assuré, appelant à ne pas vivre “à genoux” face au président.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, nombre de ses détracteurs ont été inquiétés ou font l’objet d’enquêtes, comme l’ancien directeur de la CIA John Brennan, ou encore son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, dont le domicile a été perquisitionné en août par le FBI.L’enquête sur les ingérences russes avait été confiée au procureur spécial Robert Mueller, son prédécesseur à la tête du FBI.Dans son rapport en 2019, M. Mueller avait conclu à l’insuffisance de preuves de collusion entre Moscou et l’équipe de Donald Trump, mais avait relevé une série de pressions troublantes exercées par le président sur son enquête.

Inculpé sur instruction de Trump, l’ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable

L’ancien directeur du FBI James Comey, désigné par Donald Trump à son ministère de la Justice comme une cible prioritaire, a plaidé non coupable mercredi devant un tribunal fédéral des charges retenues contre lui.Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. James Comey, 64 ans, est la première de ces personnalités à être inculpée depuis le début de son second mandat le 20 janvier.Poursuivi pour entrave à une commission d’enquête parlementaire et fausses déclarations au Congrès, il a comparu devant un tribunal fédéral à Alexandria, dans la banlieue de Washington, lors d’une audience d’une vingtaine de minutes.Il a plaidé non coupable des deux chefs d’accusation, a déclaré son avocat Patrick Fitzgerald. “C’est l’honneur de ma vie de représenter James Comey dans ce dossier”, a déclaré cet ancien procureur chevronné, qui a travaillé sur de nombreuses affaires sensibles.Il a indiqué qu’il introduirait des recours en annulation des poursuites, faisant valoir qu’elles étaient motivées par une volonté de vengeance, ainsi que de la nomination “illégale” de la procureure désignée par Donald Trump, Lindsey Halligan, présente à l’audience.Le juge a fixé le procès au 5 janvier et programmé des audiences sur les recours de la défense pour le 19 novembre et le 9 décembre.Devant le tribunal, une poignée de manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “répression de l’opposition”, “accusations bidon” ou encore “procès spectacle”.James Comey avait été brutalement limogé de son poste de chef de la police fédérale lors du premier mandat de Donald Trump en 2017, alors que le FBI enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.- “Il y en aura d’autres” -En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey n’ait toujours pas été inculpé, de même que deux autres de ses bêtes noires, le sénateur démocrate Adam Schiff et la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James.Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle pour engager ces poursuites, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.C’est cette dernière qui a personnellement engagé les poursuites ayant conduit à l’inculpation le 25 septembre de James Comey, en relation avec son témoignage oral au Sénat en septembre 2020, quelques jours avant l’expiration du délai de prescription pour les faits qui lui sont reprochés.L’ancien directeur du FBI est accusé d’avoir menti sous serment en niant, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI.”JUSTICE EN AMERIQUE!”, s’était félicité sur Truth Social Donald Trump après l’annonce de l’inculpation de James Comey.”Je pense qu’il y en aura d’autres”, avait-il dit le lendemain, espérant ouvertement des poursuites similaires contre d’autres personnes qu’il considère comme hostiles.”Je n’ai pas peur”, avait réagi James Comey après son inculpation.”Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump”, avait-il assuré, appelant à ne pas vivre “à genoux” face au président.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, nombre de ses détracteurs ont été inquiétés ou font l’objet d’enquêtes, comme l’ancien directeur de la CIA John Brennan, ou encore son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, dont le domicile a été perquisitionné en août par le FBI.L’enquête sur les ingérences russes avait été confiée au procureur spécial Robert Mueller, son prédécesseur à la tête du FBI.Dans son rapport en 2019, M. Mueller avait conclu à l’insuffisance de preuves de collusion entre Moscou et l’équipe de Donald Trump, mais avait relevé une série de pressions troublantes exercées par le président sur son enquête.

Madagascar protesters refuse to meet president, call for strikeWed, 08 Oct 2025 17:59:12 GMT

The youth-led movement behind nearly two weeks of anti-government protests in Madagascar rejected dialogue with President Andry Rajoelina and called a strike and new demonstration for Thursday.Near-daily protests erupted in the impoverished Indian Ocean island on September 25, claiming at least 22 lives, according to a UN toll that is disputed by local authorities.Rajoelina sacked …

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Man arrested over deadly January fire in Los Angeles

Authorities investigating one of the deadly fires that tore through Los Angeles in January said Wednesday they had arrested a man they believe deliberately started the blaze.The arrest comes as America’s second-largest city is still grappling with the aftermath of two huge fires that together killed 31 people and left thousands of acres (hectares) in ruins, as they displaced thousands of people.Jonathan Rinderknecht, 29, was taken into custody in Florida on suspicion of destruction of property by means of fire, Acting United States Attorney Bill Essayli said.”The complaint alleges that a single person’s recklessness caused one of the worst fires Los Angeles has ever seen, resulting in death and widespread destruction in Pacific Palisades,” he said.Rinderknecht is alleged to have ignited the Palisades Fire in the early minutes of New Year’s Day on a popular hiking trail above the well-heeled suburb, which is home to celebrities and is one of the most sought-after pieces of real estate in the United States.The blaze was initially contained by firefighters, but smoldered underground in the roots of plants.Investigators believe powerful winds that swept through the area a week later reignited it.Those flames grew to engulf Pacific Palisades and parts of Malibu, destroying thousands of homes and killing a dozen people.A separate fire that erupted in the more modest suburb of Altadena at the same time also caused devastation over a wide area, killing 19 people.- AI images -Essayli said Rinderknecht, who lived in Pacific Palisades at the time, was working as an Uber driver in the area and had dropped passengers off moments before he ignited the blaze.At a press conference, investigators showed AI-generated images that they allege the suspect had created in the weeks before the blaze, showing a cityscape on fire.Rinderknecht was also alleged to have repeatedly watched the video for a French rap track that included images of fire.Kenny Cooper of the Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF), one of the agencies that investigated the fire, said he could not speak to motive at this stage.”I wish we could get into somebody’s head, but we can’t,” he said. “Evil people do evil things.”The two major fires that gripped the Los Angeles area in January were among the deadliest blazes in California history.They were also one of the costliest natural disasters ever, with estimates of damage running into hundreds of billions of dollars.Firefighters struggled for days to contain the fires, hampered by 100-mile (160-kilometer) -an-hour winds that prevented them from using helicopters and planes.The scale of the blazes created difficulties, as did an urban water supply that was never designed to cope with such enormous conflagrations.The arrest came after an intense investigation, with speculation that errant fireworks may have sparked the Palisades Fire.In July, the Southern California Edison power company said it would begin paying compensation to those affected by the Eaton Fire that destroyed Altadena.While no official cause of the fire has been revealed yet, the finger of blame has been pointing for months at a power line in the hills behind Altadena.Several videos and witness accounts suggest the equipment produced sparks that could have caused the fast-moving conflagration.

Au procès de Cédric Jubillar, le témoignage incriminant de sa mère

Malgré son amour pour son fils, la mère de Cédric Jubillar, parfois en larmes, a livré mercredi un témoignage incriminant pour l’accusé, exprimant ses doutes sur la culpabilité du peintre-plaquiste et regrettant de “ne pas avoir pris plus au sérieux” les menaces de mort qu’il avait proférées à l’encontre de Delphine avant la disparition de l’infirmière.Au onzième jour du procès, au cours d’une longue audition marquée par de nombreuses hésitations et des soupirs, Nadine Jubillar a été amenée à raconter cette matinée de décembre 2020, quelques semaines avant la disparition de sa belle-fille, où son fils lui aurait dit: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver.””Si j’avais pris plus au sérieux cette phrase, on n’en serait pas là”, a lâché Nadine Jubillar, évoquant sa “culpabilité”, d’abord de “ne pas avoir été capable” de s’occuper de Cédric enfant, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans et qui a été placé à plusieurs reprises, puis de ne pas avoir “donné plus d’importance” à cette déclaration.”Je n’ai pas compris la portée de ses mots au départ, j’ai mis ça sur le ton de la colère”, a-t-elle dit, ajoutant: “aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir donné plus de sens à cette phrase”, qu’elle avait déjà livrée aux enquêteurs.”Qu’auriez-vous fait de plus ? Vous auriez tout fait pour l’empêcher de la tuer ?”, a demandé Me Laurent Nakache-Haarfi, avocat de parties civiles. “Ce sont vos mots, pas les miens”, a-t-elle répliqué.- “J’étais en colère” -“J’étais en colère mais c’est pas pour autant que j’ai tué Delphine”, a déclaré en fin de journée le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de l’infirmière n’a pas été retrouvé, en plus de quatre ans de recherches.Vêtu d’un pull noir, qu’il a retiré pendant l’audience, Cédric Jubillar avait conservé le silence pendant l’audition de sa mère mais a répondu aux questions après le témoignage d’un ancien codétenu qui a affirmé qu’en prison, l’accusé lui avait confié avoir “pété les plombs”, “vrillé”, et s’être “débarrassé” de son épouse.”Ça reste de l’ironie, certes de mauvais augure mais c’était une blague”, a-t-il insisté après ce témoignage, agité de tremblements nerveux. Selon ses avocats, il leur avait “demandé” de ne pas poser de questions à sa mère.- En quête de “vérité” -Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric lui a demandé, le 16 décembre 2020 au matin, de venir s’occuper des enfants au domicile du couple.Elle s’est depuis portée partie civile, “pas en tant que maman de Cédric mais en tant que mamie de Louis et Elyah”, les enfants du couple Jubillar, âgés de 11 et six ans. “Aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est le bien-être de ces petits et la vérité”, a-t-elle déclaré.Cherchant d’abord fréquemment ses mots, essuyant une larme au moment d’évoquer l’enfance chaotique de son fils, qui le fixait, Nadine Jubillar a reconnu avoir eu “un doute”, peu après la disparition. Dès le lendemain, la belle-mère de l’infirmière avait déclaré aux gendarmes: “J’espère juste que mon fils ne lui a rien fait.”Vêtue d’un ensemble bleu roi, la quinquagénaire a aussi parlé de sa “tristesse” lorsqu’elle a appris que l’accusé avait proféré auprès d’autres personnes des menaces similaires à l’encontre de sa femme, avant la nuit de la disparition. “Je croyais que j’étais la seule”, a ajouté cette mère qui se “serait bien passée” de porter le même nom que son fils.Questionnée par les avocats généraux à propos d’une confrontation avec son fils, la quinquagénaire a raconté que Cédric n’avait pas “vacillé” à l’évocation de ces menaces: “J’étais pratiquement à genoux devant lui, à le supplier” mais il a répété “j’ai rien fait, c’est pas moi”.Face aux enquêteurs, et à nouveau au procès, Cédric Jubillar a parlé de plusieurs pistes pour expliquer la disparition de sa compagne, évoquant un départ “en Syrie” pour rejoindre le groupe Etat islamique. Des théories abandonnées par les enquêteurs et qu’il utilise “pour se couvrir”, a estimé sa mère, la voix étranglée.

Madagascar: la Gen Z ignore le président et appelle à la grève générale

Le mouvement Gen Z, instigateur des manifestations commencées à Madagascar le 25 septembre, a appelé à la grève générale et à manifester jeudi, tout en boycottant la rencontre cathartique organisée mercredi après-midi par le président qui a écouté une à une les doléances de dizaines de personnes.Après avoir renvoyé tout son gouvernement pour tenter d’éteindre la crise et la contestation générale ayant gagné cette île très pauvre de l’océan Indien, le président Andry Rajoelina a repris la main en nommant lundi un militaire Premier ministre.Pour renforcer encore le signal, les trois premiers ministres du nouveau gouvernement connus depuis mardi sont ceux des Armées, de la Sécurité publique et la gendarmerie, car le pays “n’a plus besoin de perturbation mais de paix”, a-t-il souligné.”Parce qu’il s’est déjà permis de défier le peuple malgache en nommant des personnes +pour ramener l’ordre+, nous lançons un appel à tout le peuple”, a fait savoir le collectif dans un communiqué, déclarant la “grève générale” et donnant rendez-vous jeudi à 09H00 (06H00 GMT) dans le centre d’Antananarivo.Le mouvement avait déjà appelé le 1er octobre la fonction publique à “se joindre à la grève générale”, dont il est difficile d’apprécier si elle avait été suivie. La Gen Z n’a donc pas attendu la fin de son ultimatum, dont le délai expirait mercredi soir, à l’issue d’une rencontre au palais présidentiel avec de nombreux acteurs de la société ayant pris le micro un à un pour se plaindre et souvent évoquer leur cas personnel, mari emprisonné ou fils au chômage par exemple.Lors de ces échanges diffusés à la radio et à la télé, Andry Rajoelina a promis de démissionner si les coupures d’électricité persistaient à Antananarivo dans un an.Qualifiée de “simulacre de dialogue”, cette réunion, aux accents de “grand débat” mené par le président français Emmanuel Macron en 2019 pendant la crise des gilets jaunes, a été snobée par le mouvement Gen Z.Ce qui n’a pas empêché l’un des leaders des manifestations étudiantes de prendre la parole parmi les premiers: “La pauvreté devient très dure ici à Madagascar parce qu’il y a trop de corruption dans le gouvernement”, a-t-il asséné. “Ce que vous faites, M. le président, n’est pas bien.””Les étudiants ne peuvent se concentrer sur leurs études à cause du manque de lumière. Il n’y avait plus d’eau. Il y a même plein de rats où l’on dort”, a-t-il lancé dans une tirade virulente qui a reçu la plus grande ovation de la journée parmi le petit millier de personnes rassemblées dans une annexe du palais présidentiel.Si la mobilisation a semblé s’essouffler dans la rue ces derniers jours, les premières nominations au gouvernement, ainsi que le changement de ton du président, ayant abandonné celui de la contrition, pourraient donner un second souffle à la contestation.- “Excuses publiques” -Madagascar est le théâtre depuis le 25 septembre d’un mouvement de protestation qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité et s’est mué depuis en une contestation plus large, notamment d’Andry Rajoelina, 51 ans.Septembre a marqué le deuxième plus haut niveau de manifestations à Madagascar depuis que l’ACLED a commencé à collecter des données en 1997, estime cette organisation compilant des données sur les troubles et conflits. Seuls les manifestations de 2023 avant l’élection présidentielle l’ont surpassé.Au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées, selon un bilan établi le 29 septembre par l’ONU, qui est démenti par les autorités malgaches.Malgré une diminution récente de la mobilisation, des habitants d’Antananarivo et de plusieurs grandes villes de province n’en sont pas moins descendus dans les rues quasi quotidiennement. Encore mercredi, une centaine de personnes se sont réunies sur le bord du lac d’Anosy dans la capitale malgache, a constaté l’AFP.La veille, les forces de l’ordre ont de nouveau fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants à Antananarivo, faisant plusieurs blessés, selon des journalistes de l’AFP.Parmi les revendications écrites du collectif Gen Z partagées par une vingtaine d’organisations, ne figurent plus la démission du président Rajoelina. En plus du respect des libertés, le mouvement Gen Z réclame des “excuses publiques du chef de l’État”, la “refondation de la Haute cour constitutionnelle” et la “dissolution totale du Sénat”, ou au moins le départ de son président Richard Ravalomanana, ex-général de gendarmerie.