Incendie de Marseille: “le feu est en très nette régression”, estime le préfet
Le feu qui a atteint les quartiers nord de Marseille “est en très nette régression”, a déclaré mercredi matin le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, au sujet de l’incendie parti mardi de la commune des Pennes-Mirabeau et poussé par le mistral vers la cité phocéenne.”Le feu est en très nette régression mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumeroles”, a poursuivi le préfet, précisant qu’un bilan matériel et humain exhaustif devrait être fait en fin de matinée, avec pour l’instant au moins 70 maisons “atteintes” dont 10 détruites, mais pas de victimes humaines recensées, à part quelques blessés légers, principalement des pompiers.”Le feu est en nette régression, il ne progresse plus et les foyers ont perdu nettement en virulence, mais il n’est toujours pas maîtrisé et figé”, “nous avons encore quelques foyers actifs avec des fumeroles et bien sûr des matériaux qui se consument”, a confirmé le vice-amiral Lionel Mathieu, le chef des marins-pompiers de Marseille, lors de ce même point-presse, en précisant que “l’objectif principal est de tuer et d’éteindre tous les foyers existants”.”Nous en sommes à 750 hectares incendiés, la progression du feu est arrêtée, mais nous attendons un retour du vent dans l’après-midi, même s’il sera modéré par rapport à mardi”, a ajouté le patron des marins-pompiers, en assurant n’avoir “jamais craint” que ce feu “soit inarrêtable”.Evoquant la reprise de l’incendie dans la nuit sur la commune des Pennes-Mirabeau, évoquée par la préfecture dans son premier point de situation mercredi matin, le vice-amiral Mathieu a précisé que cette reprise “était fixe” et que les pompiers des Bouches-du-Rhône l’avaient “éteint très rapidement”.Si 700 marins-pompiers sont encore mobilisés mercredi matin face au feu, aucun moyen en avions n’était nécessaire dans l’immédiat, a-t-il souligné. “Pour autant, nous avons déjà des hélicoptères (bombardiers d’eau) qui travaillent ce matin en appui des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers, et qui effectuent des largages”.Si appel devait à nouveau être fait aux avions, Canadair ou Dash, le trafic aérien serait à nouveau fermé, au moins partiellement, a précisé le préfet des Bouches-du-Rhône.
Après les inondations au Texas, à la recherche de mamie Alicia
Javier Torres creuse dans la boue sèche du Guadalupe, en se rappelant les bons souvenirs de sorties de pêche avec sa grand-mère au bord de ce fleuve du Texas, celui-là même qui l’a peut-être engloutie.Le vendredi précédent, le niveau du Guadalupe montait de huit mètres en seulement 45 minutes, douché par des pluies diluviennes que le sol alentour, asséché, n’a pas pu absorber. Les inondations qui se sont ensuivies ont fait au moins une centaine de morts, alors que 161 personnes manquent à l’appel.Javier, 24 ans, continue de chercher sa mamie.Alicia Olvera, née au Mexique, a célébré ses 68 ans deux semaines avant le désastre, avec sa grande famille dans la maison de sa fille Angélica, près d’Austin, la capitale texane.La grand-mère retourne ensuite à Hunt, près du fleuve Guadalupe, où elle s’occupe depuis deux décennies d’une maison avec son mari José, 70 ans. Elle est là , à l’aube du 4 juillet, quand la pluie s’abat.Ses proches ne réussissent pas à la joindre. Le samedi matin, ils finissent par arriver sur les lieux, recouverts de boue.La piscine où Javier se baignait: un marécage. Et autour de la bâtisse, une tourbière de plusieurs mètres de haut se dérobe sous les pas des chercheurs. Ils commencent par découvrir José.”Il était enterré dans la boue, près d’une camionnette. On l’a sorti de là , mais sans vie. Il était avec un garçon et une fille” qui avaient vraisemblablement été emportés par le courant, raconte Javier.La famille bricole un autel et dispose trois croix pour leur rendre hommage. Toujours aucun signe d’Alicia.”Nous continuons à chercher ma mère, nous cherchons depuis samedi sans résultat, on a demandé à la communauté de nous envoyer plus d’aide parce que ce que nous voulons le plus, c’est la retrouver. J’aimerais qu’elle soit en vie mais, à ce stade, nous avons perdu tout espoir”, confie Angélica Torres, fille d’Alicia, âgée de 48 ans.- “Miracle”La maison d’Alicia Olvera se situe à cinq minutes en voiture de Camp Mystic, un camp de vacances chrétien pour filles sur les rives du Guadalupe. Sur les 750 enfants qui séjournaient là , 27 sont morts.Mardi, les affaires abandonnées sur les lieux étaient soigneusement disposées devant les cabanes du camp. Des hélicoptères survolent toujours la zone, alors que les autorités visitent le complexe sinistré, où l’accès est restreint.Les secouristes ont été rejoints par des volontaires pour retrouver les victimes. Brett Lang est arrivé chez Alicia avec ses trois chiens renifleurs pour ratisser la zone. Mais pas de trace de la grand-mère pour le moment.Pendant ce temps, ses enfants et petits-enfants s’affairent à retourner chaque centimètre de terre autour de la maison, qui leur rappelle de bons souvenirs.”Nous nous sentions à l’aise quand on venait, elle aimait beaucoup cuisiner, nous étions toujours en train de manger, elle voulait faire ses +tamales+ à chaque fois que nous lui rendions visite”, se remémore Angélica, évoquant ce plat traditionnel mésoaméricain à base de pâte de maïs.”Je veux la retrouver, même si c’est différent, je veux qu’elle soit là pour la suite (…) Je demande ce miracle à Dieu”, implore-t-elle.
Après les inondations au Texas, à la recherche de mamie Alicia
Javier Torres creuse dans la boue sèche du Guadalupe, en se rappelant les bons souvenirs de sorties de pêche avec sa grand-mère au bord de ce fleuve du Texas, celui-là même qui l’a peut-être engloutie.Le vendredi précédent, le niveau du Guadalupe montait de huit mètres en seulement 45 minutes, douché par des pluies diluviennes que le sol alentour, asséché, n’a pas pu absorber. Les inondations qui se sont ensuivies ont fait au moins une centaine de morts, alors que 161 personnes manquent à l’appel.Javier, 24 ans, continue de chercher sa mamie.Alicia Olvera, née au Mexique, a célébré ses 68 ans deux semaines avant le désastre, avec sa grande famille dans la maison de sa fille Angélica, près d’Austin, la capitale texane.La grand-mère retourne ensuite à Hunt, près du fleuve Guadalupe, où elle s’occupe depuis deux décennies d’une maison avec son mari José, 70 ans. Elle est là , à l’aube du 4 juillet, quand la pluie s’abat.Ses proches ne réussissent pas à la joindre. Le samedi matin, ils finissent par arriver sur les lieux, recouverts de boue.La piscine où Javier se baignait: un marécage. Et autour de la bâtisse, une tourbière de plusieurs mètres de haut se dérobe sous les pas des chercheurs. Ils commencent par découvrir José.”Il était enterré dans la boue, près d’une camionnette. On l’a sorti de là , mais sans vie. Il était avec un garçon et une fille” qui avaient vraisemblablement été emportés par le courant, raconte Javier.La famille bricole un autel et dispose trois croix pour leur rendre hommage. Toujours aucun signe d’Alicia.”Nous continuons à chercher ma mère, nous cherchons depuis samedi sans résultat, on a demandé à la communauté de nous envoyer plus d’aide parce que ce que nous voulons le plus, c’est la retrouver. J’aimerais qu’elle soit en vie mais, à ce stade, nous avons perdu tout espoir”, confie Angélica Torres, fille d’Alicia, âgée de 48 ans.- “Miracle”La maison d’Alicia Olvera se situe à cinq minutes en voiture de Camp Mystic, un camp de vacances chrétien pour filles sur les rives du Guadalupe. Sur les 750 enfants qui séjournaient là , 27 sont morts.Mardi, les affaires abandonnées sur les lieux étaient soigneusement disposées devant les cabanes du camp. Des hélicoptères survolent toujours la zone, alors que les autorités visitent le complexe sinistré, où l’accès est restreint.Les secouristes ont été rejoints par des volontaires pour retrouver les victimes. Brett Lang est arrivé chez Alicia avec ses trois chiens renifleurs pour ratisser la zone. Mais pas de trace de la grand-mère pour le moment.Pendant ce temps, ses enfants et petits-enfants s’affairent à retourner chaque centimètre de terre autour de la maison, qui leur rappelle de bons souvenirs.”Nous nous sentions à l’aise quand on venait, elle aimait beaucoup cuisiner, nous étions toujours en train de manger, elle voulait faire ses +tamales+ à chaque fois que nous lui rendions visite”, se remémore Angélica, évoquant ce plat traditionnel mésoaméricain à base de pâte de maïs.”Je veux la retrouver, même si c’est différent, je veux qu’elle soit là pour la suite (…) Je demande ce miracle à Dieu”, implore-t-elle.
Budget: Amélie de Montchalin pointe le risque que “des institutions internationales décident pour nous”
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a pointé mercredi le risque “qu’un jour, les institutions internationales décident pour nous” si le déficit public n’est pas réduit.”Si nous n’agissons pas, si nous ne réduisons pas le déficit, si nous n’arrêtons pas d’augmenter la dette, un jour, est-ce que dans six mois, un an, deux ans, cinq ans, les institutions internationales, la Commission européenne, la BCE, peut-être le FMI, décideront pour nous, nous dirons quelles réformes faire”, a-t-elle lancé sur TF1.Ella a annoncé que le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard et elle avaient déjà présenté à François Bayrou un plan pour trouver 40 milliards d’euros d’économies “qu’il est maintenant en train de regarder, d’arbitrer”. Le Premier ministre dévoilera les grandes lignes de ses projets budgétaires le 15 juillet.Le plan comprend  à la fois des économies et des réformes “car on doit aussi rendre les deux années qui viennent utiles aux Français”.Mme de Montchalin a dit “sentir un très grand climat de psychose dans le pays” à l’approche des annonces budgétaires.”Je veux rassurer les Français, nous n’allons pas augmenter les impôts sur les classes moyennes et populaires pour résoudre notre problème de dépenses publiques”, a-t-elle assuré.Elle a reconnu que des mesures comme l’instauration de taxes sur les petits colis en provenance de Chine, comme cela a déjà été annoncé, pourrait être vues comme une forme d’impôt.”Nous cherchons à la fois ce qu’il faut pour le pays, et ce qui pourra faire compromis”, a-t-elle ajouté, alors que sont reçus à Bercy actuellement les différents groupes parlementaires pour parler du budget.”En 2027 (…) il y aura une alternance si certains veulent. D’ici là , nous ne pouvons pas  avoir un pays à l’arrêt parce que tout le monde est menacé par des gens qui, tous les matins, brandissent la censure”, a-t-elle assuré.Interrogée enfin sur les 13 suicides et huit tentatives enregistrés depuis janvier parmi les agents de administration fiscale, Mme de Montchalin a assuré “leurs proches et leurs collègues de son soutien”.”Des enquêtes systématiques” sont menées, selon elle. Elle a estimé qu’il y a “un enjeu de santé mentale et de détresse dans notre pays qu’il nous faut regarder dans son ensemble”.
En 20 ans, le désir d’enfants a beaucoup reculé
En vingt ans, le désir d’enfant a nettement reculé, ce qui laisse augurer d’une poursuite de la baisse de la fécondité à venir, selon une étude de l’Ined publiée mercredi.”Les gens privilégient des familles plus petites et la fécondité va probablement baisser”, explique à l’AFP le sociologue Milan Bouchet-Valat, co-auteur de l’étude.Cette étude, parue dans la revue Population et Sociétés, analyse les réponses à l’Etude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi 2), conduite en 2024 sur un échantillon représentatif de 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans en France.Cette enquête informe sur “le nombre idéal d’enfants dans une famille” et le nombre d’enfants que les personnes interrogées ont l’intention d’avoir dans leur vie. Le nombre idéal d’enfants était de 2,3 en moyenne en 2024, contre 2,7 en 1998. Plus précisément, deux tiers (65%) des 18-49 ans considèrent deux comme le nombre idéal d’enfants dans une famille, contre moins de la moitié (47%) en 1998.En 1998, la moitié considéraient que la famille idéale avait trois enfants et plus, ils ne sont plus que 29% en 2024.La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais est de plus en plus considérée “comme un maximum et non plus comme un minimum”, selon l’Institut national des études démographiques.Alors que la chute de la natalité de 7% en 2023 puis 2% en 2024, dans un contexte de population qui vieillit, risque d’aggraver les difficultés de financement de la protection sociale basée sur la solidarité, l’étude laisse augurer d’une baisse à venir de la fécondité.En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour en France, le plus faible nombre de naissances sur un an depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.Les chercheurs ont constaté un écart entre le nombre d’enfants souhaités et la taille réelle des familles. Les femmes nées en 1980 souhaitaient en 2005 2,5 enfants en moyenne, mais n’en ont eu que 2,1.Or en 2024, le nombre d’enfants souhaités a nettement reculé chez les jeunes de moins de 30 ans: entre 1,9 et 2 enfants.- Conception égalitaire -Issue d’une famille de quatre enfants, Sara, consultante de 36 ans, avait avec son conjoint, d’une fratrie de trois, le projet d’avoir un seul enfant. “On s’est beaucoup posé la question de savoir si on voulait avoir un enfant, ce n’était pas une norme à suivre pour nous”, dit-elle à l’AFP. “On savait que cela allait bouleverser notre quotidien, notre rythme de travail, notre vie de couple. C’est épuisant, cela nous demande beaucoup d’énergie”, dit cette mère d’une fille de trois ans, qui se dit “beaucoup aidée par la famille”. La baisse des intentions de fécondité s’observe dans tous les groupes sociaux, quels que soient le milieu, le revenu, le niveau de diplôme ou le sexe, selon l’Ined.Entre 2014 et 2024, la fécondité en France est passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme. Le renouvellement de générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations.Les chercheurs avancent la piste d’un effet d’une prise en compte plus grande de l’égalité dans le couple.En 2024, les répondants qui ont une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société veulent moins avoir des enfants que ceux qui ont des conceptions plus traditionnelles, alors que cette opinion n’avait aucun effet en 2005. Les hommes plus traditionnels veulent plus d’enfants, “anticipant moins un effet sur leur carrière”, que les hommes “égalitaires”, “qui réalisent probablement combien un enfant va demander d’investissement parental”, explique M. Bouchet-Valat.Les chercheurs ont aussi examiné les effets des inquiétudes sur l’avenir: 35% des personnes “très inquiètes pour les générations futures” veulent avoir “un enfant ou un enfant de plus”, contre 46% des personnes moins inquiètes. Pour la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, “le prix de l’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes accentue le fait qu’on craint d’avoir des enfants”.”Ce qu’il faut, c’est garantir aux femmes une totale liberté, avoir ou ne pas avoir un enfant (…) et leur permettre de l’accueillir dans les meilleures conditions possibles”, a-t-elle dit sur France 2 mercredi.Â