Nouveau gouvernement: “On attend des actes”, déclare Sophie Binet (CGT) à l’AFP

La CGT jugera le nouveau gouvernement sur ses “actes” et en premier lieu sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, a déclaré lundi à l’AFP sa secrétaire générale Sophie Binet.Il y a une “attente très forte de rupture, avec des actes forts et immédiats notamment concernant la réforme des retraites”, a expliqué la dirigeante du deuxième syndicat français à la veille de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.”Est-ce que le Premier ministre va enfin s’émanciper du président de la République et couper le cordon avec le patronat ? Pour l’instant on ne le voit pas”, estime-t-elle.Sur les retraites, elle s’inquiète de “la stratégie déployée depuis l’Elysée d’essayer de s’en sortir avec une nouvelle manœuvre de diversion, à savoir le décalage (dans le calendrier d’application de la réforme, ndlr). Ça voudrait dire confirmer les 64 ans avec une application qui serait seulement décalée de quelques mois, au mépris de la mobilisation de millions de travailleurs et travailleuses”.Pour la dirigeante syndicale, “la suspension, ça doit être le blocage de la réforme à 62 ans et 9 mois et 170 trimestres, un blocage immédiat qui ensuite permet au parlement de prendre ses responsabilités et de pouvoir voter sur l’abrogation dans un deuxième temps”.Concernant le nouveau ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, connu pour avoir négocié des accords avec les syndicats à la tête de la SNCF, “la question, c’est quelle va être sa marge de manoeuvre”.”Ce que l’on attend, ce sont des actes”, a ajouté la syndicaliste.”Est-ce que son mandat, c’est d’enterrer la réforme de l’assurance chômage, de trouver un chemin pour mener à l’abrogation de la réforme des retraites? Ou est-ce que tout va être décidé depuis Bercy” à partir d'”objectifs budgétaires” ?, a-t-elle détaillé.La leader de la CFDT Marylise Léon a de son côté estimé lundi sur TF1 que la nomination de M. Farandou était un “bon signal”. Sophie Binet rappelle toutefois que l’ancienne ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet “avait pris position initialement contre la réforme de l’assurance chômage et s’est retrouvée quand même à être la ministre du Travail qui a publié une lettre de cadrage pour nous imposer une réforme”. “On voit que le profil initial ne suffit pas à protéger contre ce genre de choses”, conclut-elle.

Nouveau gouvernement: “On attend des actes”, déclare Sophie Binet (CGT) à l’AFP

La CGT jugera le nouveau gouvernement sur ses “actes” et en premier lieu sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, a déclaré lundi à l’AFP sa secrétaire générale Sophie Binet.Il y a une “attente très forte de rupture, avec des actes forts et immédiats notamment concernant la réforme des retraites”, a expliqué la dirigeante du deuxième syndicat français à la veille de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.”Est-ce que le Premier ministre va enfin s’émanciper du président de la République et couper le cordon avec le patronat ? Pour l’instant on ne le voit pas”, estime-t-elle.Sur les retraites, elle s’inquiète de “la stratégie déployée depuis l’Elysée d’essayer de s’en sortir avec une nouvelle manœuvre de diversion, à savoir le décalage (dans le calendrier d’application de la réforme, ndlr). Ça voudrait dire confirmer les 64 ans avec une application qui serait seulement décalée de quelques mois, au mépris de la mobilisation de millions de travailleurs et travailleuses”.Pour la dirigeante syndicale, “la suspension, ça doit être le blocage de la réforme à 62 ans et 9 mois et 170 trimestres, un blocage immédiat qui ensuite permet au parlement de prendre ses responsabilités et de pouvoir voter sur l’abrogation dans un deuxième temps”.Concernant le nouveau ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, connu pour avoir négocié des accords avec les syndicats à la tête de la SNCF, “la question, c’est quelle va être sa marge de manoeuvre”.”Ce que l’on attend, ce sont des actes”, a ajouté la syndicaliste.”Est-ce que son mandat, c’est d’enterrer la réforme de l’assurance chômage, de trouver un chemin pour mener à l’abrogation de la réforme des retraites? Ou est-ce que tout va être décidé depuis Bercy” à partir d'”objectifs budgétaires” ?, a-t-elle détaillé.La leader de la CFDT Marylise Léon a de son côté estimé lundi sur TF1 que la nomination de M. Farandou était un “bon signal”. Sophie Binet rappelle toutefois que l’ancienne ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet “avait pris position initialement contre la réforme de l’assurance chômage et s’est retrouvée quand même à être la ministre du Travail qui a publié une lettre de cadrage pour nous imposer une réforme”. “On voit que le profil initial ne suffit pas à protéger contre ce genre de choses”, conclut-elle.

Maud Bregeon, voix du gouvernement Lecornu et fervente partisane de la réforme des retraites

Nouvelle porte-parole de l’exécutif, Maud Bregeon se retrouve face à une délicate équation personnelle: farouche défenseure des positions macronistes, à commencer par la réforme des retraites, elle sait que la survie du gouvernement tient en grande partie à l’annonce d’une suspension réclamée par les socialistes. La fonction de porte-parole d’un gouvernement sous la menace d’être censuré, avec la mission quasi-impossible de faire adopter un budget dans un Parlement sclérosé, n’est pas nouvelle pour cette députée des Hauts-de-Seine.  La responsable politique de 34 ans occupait déjà ce poste dans l’équipe de Michel Barnier, nommé Premier ministre en septembre 2024 après la dissolution… et tombée trois mois plus tard, en décembre.”Dans ce moment difficile pour le pays et souvent angoissant pour nos concitoyens, je n’ai qu’un objectif: aider à la réussite de Sébastien Lecornu et de ce gouvernement”, a-t-elle réagi sur X dans la foulée de sa nomination dimanche soir. Ses mots d’ordre: “Apaisement, stabilité, sobriété”. Un ton posé qui contraste avec les déclarations récentes, souvent franches, et parfois mal reçues par le Parti socialiste de cette figure médiatique du camp macroniste, proche du garde des Sceaux Gérald Darmanin.Dimanche soir, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet citait même son nom comme l’une des nominations qui ne donnaient pas de “très bons signes” au parti à la rose, qui détient pourtant la clé de la survie du gouvernement. Il rappelait notamment sur BFMTV que Mme Bregeon “était montée très fort” la semaine dernière contre la nomination d’un Premier ministre de gauche.- Une suspension “dramatique” -Sur les plateaux de télévision, cette femme politique réputée “puncheuse” était également montée au créneau pour défendre, avec ardeur, la réforme des retraites d’Elisabeth Borne, au moment où Sébastien Lecornu négocie avec le PS.Une réforme qu’elle “soutient depuis des années” et sur laquelle “elle a fait deux fois campagne” lors de son élection comme députée en 2022, puis en 2024, et dont la suspension “serait absolument dramatique”, martelait-elle encore trois jours avant sa nomination sur TF1.Dans une boucle interne au sein du groupe macroniste à l’Assemblée, Maud Bregeon écrit même: “Le compromis ce n’est pas mettre les deux genoux à terre par peur de la dissolution”. Lundi, sur RTL, la porte-parole du nouveau gouvernement ne s’est pas dérobée: “Je ne suis pas là pour prendre les gens pour des imbéciles. Ma position sur la réforme des retraites est connue. Pour autant, je suis démocrate, ça ne signifie pas que je refuse le débat. Chacun sera face à ses responsabilités”.Cette ancienne ingénieure d’EDF, spécialiste du nucléaire, originaire de Poitiers, a rejoint dès ses débuts la famille macroniste en adhérant à En Marche en novembre 2016. Elle est aujourd’hui en couple avec le député Renaissance Pierre Cazeneuve, lui même fils du député Renaissance Jean-René Cazeneuve.En mars 2020, elle devient conseillère municipale de Levallois-Perret, après avoir échoué à succéder à Patrick Balkany lors des municipales. Quelques mois plus tard, elle devient porte-parole du mouvement macroniste, puis démissionne d’EDF après son élection comme députée en 2022. Dans l’hémicycle, l’élue Renaissance s’était distinguée comme rapporteure du projet de loi de relance du nucléaire adopté en 2023. Réputée “fonceuse” dans son camp, elle est décrite comme “l’une des dernières incarnations du macronisme arrogant” par une source au sein du groupe socialiste.

Landmark Lagos exhibition celebrates ‘King of Afrobeat’ Fela KutiMon, 13 Oct 2025 11:11:59 GMT

The “King of Afrobeat”, “Black President”, activist and legendary musician Fela Kuti has returned to his hometown and Nigeria’s cultural capital Lagos through a landmark exhibition that celebrates his life and legacy and opens Monday.The “Afrobeat Rebellion” exhibition, organised by the French Embassy and the Kuti family, builds on one held in Paris in 2022 …

Landmark Lagos exhibition celebrates ‘King of Afrobeat’ Fela KutiMon, 13 Oct 2025 11:11:59 GMT Read More »

Municipales: le RN a déjà investi 530 candidats, plus qu’en 2020

A cinq mois des élections municipales, le Rassemblement national a déjà désigné “530 têtes de listes”, soit davantage qu’au précédent scrutin de 2020, a indiqué lundi à l’AFP l’eurodéputé et directeur de campagne Julien Sanchez.Dissolution ou pas, le RN continue de miser sur les municipales des 15 et 22 mars 2026, pour récolter les fruits de son implantation locale. Signe de cette ambition: à date, “on a à peu près 530 têtes de listes”, assure M. Sanchez.C’est déjà plus qu’il y a six ans, quand le parti à la flamme avait présenté seulement 410 listes sous ses propres couleurs – et soutenu une vingtaine d’autres, comme celle de Robert Ménard à Béziers.Le nombre devrait encore augmenter jusqu’au dépôt officiel des listes fin février, et possiblement dépasser le seuil des 600 atteint en 2014. Mais “ce n’est pas un objectif en soi”, affirme le directeur de campagne, qui dit avoir examiné “plus de 1.200 candidatures à ce jour”.”Le but c’est d’être présents là où on a des gens compétents, pas d’y aller pour y aller”, insiste l’ancien maire de Beaucaire (Gard), même si le RN entend tout de même s’aligner “dans la majeure partie des chefs-lieux de départements” et en particulier dans “les villes de plus de 100.000 habitants” où il était parfois absent précédemment.Soulignant que l’extrême droite est “portée par une dynamique nationale” et que la sécurité – un de ses thèmes de prédilection – “arrive en tête des priorités” dans les sondages, M. Sanchez juge que la “qualité” de ses candidats sera primordiale: “On est dans une période où on va gagner des villes, donc il faut les sélectionner avec soin”.

European stocks rebound after Trump-fuelled slide

European stock markets rebounded slightly Monday after heavy pre-weekend falls as US President Donald Trump reignited his trade war with China. Asia’s leading stock markets, catching up with sharp losses Friday on Wall Street, began the week in the red, while gold reached a fresh record high thanks to its status as a safe haven investment.Trump wrote on social media that he would impose an additional 100-percent tariff on China and threatened to cancel a summit with Chinese counterpart Xi Jinping.The US president cited Beijing’s export curbs on rare earth minerals used in a range of goods including smartphones, electric vehicles and military hardware.Trump presented a more conciliatory tone Sunday when he described Xi as “respected”, helping to lift the dollar.”European equities are trading higher… (in) a relief rally after the violent swings seen on Friday,” noted Joshua Mahony, chief market analyst at traders Scope Markets.”The breakdown in US-China relations simply adds to the ongoing narrative around US instability, with the government shutdown rolling on towards its third week,” he added.Wall Street’s Nasdaq index plunged 3.6 percent Friday, with investors on edge also over a recent tech-led surge that has stoked fears of a stock bubble.However, investors took a little heart from a post Sunday in which Trump said “The U.S.A. wants to help China, not hurt it!!!”, adding that “respected President Xi… doesn’t want Depression for his country”.Beijing accused Washington of acting unfairly, and the Ministry of Commerce said Sunday: “Threatening high tariffs at every turn is not the right approach to engaging with China.”It follows months of fragile peace between the economic superpowers as they looked to reach a full trade deal after Trump’s tariff bombshell in April that saw both sides ramp up tit-for-tat levies to eye-watering levels.One of the winners of this year’s Nobel economics prize, France’s Philippe Aghion, warned Europe that it must not let the United States and China dominate technological innovation.”I think European countries have to realise that we should no longer let the US and China become technological leaders and lose to them,” Aghion told reporters Monday.The prize was awarded also to American-Israeli Joel Mokyr and Canada’s Peter Howitt for work on technology’s impact on sustained economic growth.The week kicked off with price recoveries for bitcoin and oil.The cryptocurrency tumbled over the weekend following Trump’s tough talk on China, while crude futures reversed big losses caused by the Israel-Hamas peace deal.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,431.77 pointsParis – CAC 40: UP 0.4 percent at 7,948.52Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 24,342.12Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.5 percent at 25,889.48 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,889.50 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayNew York – Dow: DOWN 1.9 percent at 45,479.60 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1587 from $1.1615 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3337 from $1.3352Dollar/yen: UP at 152.13 yen from 151.57 yenEuro/pound: DOWN at 86.88 pence from 86.98 penceBrent North Sea Crude: UP 1.6 percent at $63.71 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.8 percent at $59.93 per barrel

Alors que les descentes s’intensifient, l’économie latino de Chicago s’effondre

Les boutiques de robes traditionnelles du quartier de Little Village, à Chicago, sont habituellement florissantes, reflétant l’optimisme des familles latinos tournées vers l’avenir. Ce n’est plus le cas.Les commerces des quartiers à forte population immigrée de cette ville du Midwest sont en péril, alors que les descentes de police menées par l’administration du président américain Donald Trump se propagent dans les communautés, incitant les immigrés terrifiés à rester chez eux, quel que soit leur statut légal.Au coeur de Little Village, surnommé le “Mexique du Midwest”, les rues étaient désertes vendredi soir. Désormais, les restaurants ferment plus tôt et licencient du personnel. Les chantiers sont à l’arrêt.L’une des douze boutiques de robes de quinceañera — où les familles achètent des robes somptueuses pour les fêtes rituelles du passage à l’âge adulte de leurs filles de 15 ans — a déjà fermé ses portes en septembre.Pour Ariella Santoyo, propriétaire de My Quince World, la répression d’une économie immigrée pesant des milliards de dollars rappelle la pandémie de Covid.”Nous avons clairement constaté une baisse cette année”, depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, explique à l’AFP Mme Santoyo, 38 ans, en brodant une robe.Elle estime avoir perdu “environ 40%” de son chiffre d’affaires depuis que les agents de l’immigration (ICE) ont commencé d’arrêter migrants sans papiers et citoyens américains, à un rythme de plus en plus élevé.Mike Muhammad, employé dans un supermarché latino, évoque une baisse similaire. “Les gens ne viennent plus”, déplore-t-il.De nombreux employés du bâtiment de cette grande ville démocrate restent également chez eux, selon un entrepreneur rencontré dans un salon de coiffure de Little Village.”Personne ne vient travailler. Ils ont peur”, dit-il, sous couvert de l’anonymat.Cette perte de revenus met une pression énorme sur les familles immigrées, dont beaucoup vivaient déjà dans la précarité.De nombreux immigrés ont décrit à l’AFP une situation doublement décourageante : les droits de douane imposés par Trump sur les importations mexicaines font grimper les prix des produits consommés par la communauté immigrée de Chicago. Et les descentes de police empêchent les gens de travailler.- Une économie immigrée massive -Les immigrés contribuent largement à l’économie américaine, avec 299 milliards de dollars dépensés en 2023, selon l’association de juristes American Immigration Council.Chicago compte 2,7 millions d’habitants, dont 30% sont latinos, selon le recensement de 2025. Son maire démocrate, Brandon Johnson, s’est opposé aux descentes de l’ICE et a mis en garde contre des conséquences économiques plus larges si l’économie immigrée s’effondrait. “Le président Trump sape littéralement la puissance économique de villes comme Chicago”, a-t-il récemment déclaré.Certains habitants mettent eux-mêmes en place des patrouilles de quartier pour donner l’alerte lorsqu’ils repèrent ou soupçonnent des opérations de la police de l’immigration.L’AFP a accompagné le groupe Pilsen Defense Access lors d’une patrouille dans le quartier de Pilsen.”Ces agents parcourent les quartiers en ciblant les gens et cela fait peur, non?”, dit Davis, un militant se présentant comme vétéran de l’armée américaine. “Pour moi, c’est un acte de terrorisme”.- “Retour 50 ans en arrière” -Il affirme que la fréquence des descentes de police terrorise les habitants et provoque un effet domino qui pourrait engloutir l’économie locale.Le quartier de Pilsen était toutefois particulièrement animé dimanche alors que passait le marathon de Chicago, avec des supporters agitant des drapeaux mexicains.Selon Mme Santoyo, cette nouvelle crise “renforce la solidarité dans la communauté, chacun aidant l’autre à traverser ces moments difficiles”.Elle raconte ce que lui a récemment confié son père : “J’ai l’impression d’être revenu 50 ans en arrière”. Mais “nous avons tout surmonté, donc nous surmonterons aussi cela”, veut-elle croire.Rosa, 66 ans, née au Mexique, confie pour sa part que le climat actuel est pire que celui du Covid. “Maintenant, on ne peut même plus sortir pour travailler ou faire nos courses”. Pourtant sans nous, “où en serait ce pays ?”.

Le Nobel d’économie 2025 décerné à un trio pour ses travaux sur la croissance et l’innovation

Le Nobel d’économie 2025 a été décerné lundi à l’Américano-israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l’impact des nouvelles technologies sur la croissance économique.La moitié du prix est attribuée à Joel Mokyr, 79 ans, “pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique” et l’autre conjointement à Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, “pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice”.Au cours des deux derniers siècles, pour la première fois dans l’histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l’innovation stimulait la croissance et fournissait l’élan nécessaire pour qu’elle se maintienne, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler. Joel Mokyr, qui enseigne à l’Université Northwestern aux États-Unis, “a utilisé des sources historiques comme moyen pour découvrir les causes de la croissance soutenue, devenue la nouvelle norme”, a noté le jury dans un communiqué. Philippe Aghion et Peter Howitt ont ensemble examiné le concept de “destruction créatrice”, qui fait référence à la manière dont les entreprises vendant des produits établis pâtissent de l’introduction d’un produit nouveau et meilleur sur le marché.”Ce processus est créatif car il repose sur l’innovation mais il est également destructeur car les produits plus anciens deviennent obsolètes et perdent leur valeur commerciale”, a écrit le jury. “Les travaux des lauréats nous rappellent que nous ne devons pas considérer le progrès comme acquis. Au contraire, la société doit rester attentive aux facteurs qui génèrent et soutiennent la croissance économique. Ces facteurs sont l’innovation scientifique, la destruction créatrice et une société ouverte au changement”, a dit Kerstin Enflo, professeur d’histoire économique et membre du comité Nobel, en présentant le prix.”L’ouverture est un moteur de croissance, tout ce qui entrave l’ouverture est un obstacle à la croissance”, a insisté l’un des lauréats, Philippe Aghion, à l’annonce du prix, au moment où les Etats-Unis ont entrepris de relever leurs droits de douane.Il a mis en garde l’Europe, estimant que le continent européen ne devait pas laisser les États-Unis et la Chine “devenir les leaders technologiques”.- Prix créé en 1969 -Les trois hommes succèdent à un trio de chercheurs basé aux Etats-Unis et récompensé l’an dernier pour des recherches sur les disparités de richesses entre pays, l’Américano-Turc Daron Acemoglu et les Britanno-Américains Simon Johnson et James A. Robinson.Seul à ne pas avoir été prévu dans le testament d’Alfred Nobel, le prix d’économie s’est ajouté en 1969 aux cinq traditionnelles récompenses, lui valant chez ses détracteurs le sobriquet de “faux Nobel”. Créé par la Banque centrale suédoise “à la mémoire” de l’inventeur, il boucle traditionnellement la saison des prix.Vendredi, le prix Nobel de la paix a été décerné à à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.Plus tôt, la littérature avait récompensé l’écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, 71 ans, “pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art”.En chimie c’est un trio de chimistes, le Japonais Susumu Kitagawa, Richard Robson, né au Royaume-Uni, et l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi, qui a été primé pour avoir développé de nouvelles structures moléculaires capables d’emprisonner des gaz.Le prix de physique a récompensé un trio britanno-franco-américain – John Clarke, Michel Devoret et John M. Martinis – pour sa découverte de “l’effet tunnel” dans la mécanique quantique, une science contre-intuitive qui décrit le monde à l’échelle de l’infiniment petit.Première récompense a être attribuée, la médecine a été décernée à un trio américano-japonais – Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et Shimon Sakaguchi – pour ses travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), dont Joel Mokyr reçoit une moitié tandis que Philippe Aghion et Peter Howitt se partagent l’autre. Il est remis le 10 décembre.

Le Nobel d’économie 2025 décerné à un trio pour ses travaux sur la croissance et l’innovation

Le Nobel d’économie 2025 a été décerné lundi à l’Américano-israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l’impact des nouvelles technologies sur la croissance économique.La moitié du prix est attribuée à Joel Mokyr, 79 ans, “pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique” et l’autre conjointement à Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, “pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice”.Au cours des deux derniers siècles, pour la première fois dans l’histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l’innovation stimulait la croissance et fournissait l’élan nécessaire pour qu’elle se maintienne, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler. Joel Mokyr, qui enseigne à l’Université Northwestern aux États-Unis, “a utilisé des sources historiques comme moyen pour découvrir les causes de la croissance soutenue, devenue la nouvelle norme”, a noté le jury dans un communiqué. Philippe Aghion et Peter Howitt ont ensemble examiné le concept de “destruction créatrice”, qui fait référence à la manière dont les entreprises vendant des produits établis pâtissent de l’introduction d’un produit nouveau et meilleur sur le marché.”Ce processus est créatif car il repose sur l’innovation mais il est également destructeur car les produits plus anciens deviennent obsolètes et perdent leur valeur commerciale”, a écrit le jury. “Les travaux des lauréats nous rappellent que nous ne devons pas considérer le progrès comme acquis. Au contraire, la société doit rester attentive aux facteurs qui génèrent et soutiennent la croissance économique. Ces facteurs sont l’innovation scientifique, la destruction créatrice et une société ouverte au changement”, a dit Kerstin Enflo, professeur d’histoire économique et membre du comité Nobel, en présentant le prix.”L’ouverture est un moteur de croissance, tout ce qui entrave l’ouverture est un obstacle à la croissance”, a insisté l’un des lauréats, Philippe Aghion, à l’annonce du prix, au moment où les Etats-Unis ont entrepris de relever leurs droits de douane.Il a mis en garde l’Europe, estimant que le continent européen ne devait pas laisser les États-Unis et la Chine “devenir les leaders technologiques”.- Prix créé en 1969 -Les trois hommes succèdent à un trio de chercheurs basé aux Etats-Unis et récompensé l’an dernier pour des recherches sur les disparités de richesses entre pays, l’Américano-Turc Daron Acemoglu et les Britanno-Américains Simon Johnson et James A. Robinson.Seul à ne pas avoir été prévu dans le testament d’Alfred Nobel, le prix d’économie s’est ajouté en 1969 aux cinq traditionnelles récompenses, lui valant chez ses détracteurs le sobriquet de “faux Nobel”. Créé par la Banque centrale suédoise “à la mémoire” de l’inventeur, il boucle traditionnellement la saison des prix.Vendredi, le prix Nobel de la paix a été décerné à à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.Plus tôt, la littérature avait récompensé l’écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, 71 ans, “pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art”.En chimie c’est un trio de chimistes, le Japonais Susumu Kitagawa, Richard Robson, né au Royaume-Uni, et l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi, qui a été primé pour avoir développé de nouvelles structures moléculaires capables d’emprisonner des gaz.Le prix de physique a récompensé un trio britanno-franco-américain – John Clarke, Michel Devoret et John M. Martinis – pour sa découverte de “l’effet tunnel” dans la mécanique quantique, une science contre-intuitive qui décrit le monde à l’échelle de l’infiniment petit.Première récompense a être attribuée, la médecine a été décernée à un trio américano-japonais – Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et Shimon Sakaguchi – pour ses travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), dont Joel Mokyr reçoit une moitié tandis que Philippe Aghion et Peter Howitt se partagent l’autre. Il est remis le 10 décembre.

Trio wins economics Nobel for work on tech-driven growth

The Nobel prize in economics was awarded on Monday to American-Israeli Joel Mokyr, France’s Philippe Aghion and Canada’s Peter Howitt for work on technology’s impact on sustained economic growth.Mokyr, 79, won one half of the prize “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”, the Royal Swedish Academy of Sciences said.Aghion, 69, and Howitt, 79, shared the other half “for the theory of sustained growth through creative destruction”, it added.John Hassler, chair of the prize committee, told reporters their work answered questions about how technological innovation drives growth and how sustained growth can be maintained.”During almost all of humankind’s history, living standards did not change noticeably from generation to generation. Economic growth was, on average, zero, and stagnation was the norm,” Hassler said.But over the last two centuries “things have been very different.”- ‘Creative destruction’ -“During the last 200 years, the world has seen more economic growth than ever before in human history,” Kerstin Enflo, a member of the economics prize committee, explained to reporters.However, she cautioned that “200 years is still just a short period compared to the long run history of stagnation that we saw before.””The laureates’ work reminds us that we should not take progress for granted. Instead, society must keep an eye on the factors that generate and sustain economic growth,” Enflo said. Mokyr, who is a professor at Northwestern University in the United States, “used historical sources as one means to uncover the causes of sustained growth becoming the new normal”, the jury said in a statement.Aghion and Howitt then created a mathematical model for “creative destruction”, which refers to the process “when a new and better product enters the market, the companies selling the older products lose out”.- ‘Openness’ -“I can’t find the words to express what I feel,” Aghion told reporters via telephone during the prize announcement.”I’m still speechless. It came really as a huge surprise,” he continued.Speaking about what could risk upsetting growth, he mentioned the threats of steep tariffs introduced since US President Donald Trump’s return to the White House.”Openness is a driver of growth. Anything that gets in the way of openness is an obstacle to growth,” Aghion said.The economist also warned Europe not to let the United States and China dominate technological innovation. “I think European countries have to realise that we should no longer let (the) US and China become technological leaders and lose to them,” he said.The economics prize is the only Nobel not among the original five created in the will of Swedish scientist Alfred Nobel, who died in 1896.It was instead created through a donation from the Swedish central bank in 1968, leading detractors to dub it “a false Nobel”.But like the Nobels in chemistry and physics, the Royal Swedish Academy of Sciences chooses the winner and follows the same selection process.The economics prize wraps up this year’s Nobel season which honoured research into the human immune system, practical applications of quantum mechanics and the development of new forms of molecular architecture.The literature prize went to Hungarian author Laszlo Krasznahorkai whose works explore themes of postmodern dystopia and melancholy.Venezuelan opposition leader Maria Corina Machado was given the highly watched Nobel Peace Prize.In a surprise move, Machado dedicated the prize to Trump, who had made no secret that he thought he deserved it.The Nobel economics prize consists of a diploma, a gold medal and a $1.2 million cheque.The laureates will receive their prizes at formal ceremonies in Stockholm and Oslo on December 10.That date is the anniversary of the death in 1896 of scientist Alfred Nobel, who created the prizes in his will.