Des reportages à Gaza, au Soudan et en Ukraine récompensés par le 32e Prix Bayeux des correspondants de guerre

Le photojournaliste palestinien Saher Alghorra (Zuma Press) a remporté samedi en France le 1er prix photo des correspondants de guerre, lors de la 32e édition du Prix Bayeux, dominée par l’Ukraine, Gaza et le Soudan.Wolfgang Bauer a remporté le prix en presse écrite (Zeit Magazin), Maurine Mercier en radio (RTS-RTBF) et Julie Dungelhoeff, James André et Sofia Amara en télévision (France 24).Saher Alghorra a été récompensé pour sa série “Trapped in Gaza: Between Fire and Famine”. Vainqueur du prix jeune reporter l’an dernier, M. Alghorra est toujours enfermé dans la bande de Gaza.Il est cette année lauréat du 1er prix pour son travail sur la détresse des civils pris au piège dans l’enclave palestinienne par la campagne militaire israélienne après l’attaque du 7 octobre, qui a fait selon le ministère de la Santé du Hamas plus de 67.000 morts.En presse écrite, c’est l’Allemand Wolfgang Bauer qui a reçu le 1er Prix pour “Les oubliés” du Soudan, dans le seul hôpital encore capable d’assurer de la chirurgie dans la capitale soudanaise Khartoum.Le journaliste a remercié par un message vidéo “tous les médecins, infirmières et volontaires” de l’hôpital “qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies tous les jours”, au bord des larmes.- Prix “punk” en radio -A Bayeux (Calvados), le jury international présidé par l’auteur américain Jon Lee Anderson a accordé le 1er Prix radio à la journaliste suisse et canadienne Maurine Mercier, qui l’avait déjà remporté en 2022 et 2023, pour son reportage “Prokrovsk, deux fleurs dans les ruines”, qui raconte la vie sexuelle de femmes vivants dans l’est de l’Ukraine.”Ces femmes elles vivent, défendent la démocratie et la liberté”, s’est emportée Mme Mercier devant près 1.560 spectateurs à la remise de son prix, “mais je ne pensais pas que vous seriez assez +punk+ pour récompenser ce reportage”.Le trophée télévision a lui été reçu par une équipe de France 24 pour “Les rescapés de l’enfer dans les geôles de Bachar al-Assad” sur les prisons libérées du régime syrien.”Il est important qu’on puisse continuer à aller sur le terrain à chaque fois que c’est possible pour raconter ces histoires”, a déclaré Sofia Amara à côté de ses collègues Julie Dungelhoeff et James André.Toujours en télévision, catégorie Grand Format, Agnès Nabat et Marianne Getti (Kraken Films pour ARTE Reportage) ont été distinguées pour “Tigré: viols, l’arme silencieuse”, une plongée glaçante dans les violences sexuelles de guerre en Éthiopie.- Un jeune reporter en Birmanie -Le Prix Jeune Reporter a été décerné à Pierre Terraz (Politis, Neue Zürcher Zeitung, Grands Reportages) qui s’est illustré avec “Birmanie: plongée clandestine dans la guerre civile”.”Tous les jours, des journalistes birmans sont arrêtés, emprisonnés, torturés, exécutés, parfois sur la place publique”, a déclaré M. Terraz sur scène. “Je pense fort à eux tous les jours”.Le Prix de l’image vidéo est allé à Edward Kaprov (Lila Production pour ARTE Reportage) pour “Donbass, entre la vie et la mort”, un récit poignant de la guerre en Ukraine.Un hommage a été rendu au journaliste syrien Anas Kharboutli décédé quelques jours avant la fuite de Bachar al-Assad.Aïda, la compagne du photojournaliste français Antoni Lallican tué le 3 octobre dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dans une attaque de drone russe, a transmis un message affirmant “regretter déjà la joie de vivre” du “talentueux” reporter décédé à 37 ans.Parmi les prix spéciaux, le Prix Région Normandie a été attribué à Jomana Karadsheh, Tareq Al Hilou, Mohammed Al Sawalhi, Mick Krever et Mark Baron (CNN) pour “Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza”. Le Prix Ouest-France-Jean Marin a honoré Declan Walsh (The New York Times) pour “Le Soudan en feu”. Enfin, le Prix du Public-Photo a été remis à Ali Jadallah (Anadolu Agency) pour ses images des attaques israéliennes sur Gaza.

Des reportages à Gaza, au Soudan et en Ukraine récompensés par le 32e Prix Bayeux des correspondants de guerre

Le photojournaliste palestinien Saher Alghorra (Zuma Press) a remporté samedi en France le 1er prix photo des correspondants de guerre, lors de la 32e édition du Prix Bayeux, dominée par l’Ukraine, Gaza et le Soudan.Wolfgang Bauer a remporté le prix en presse écrite (Zeit Magazin), Maurine Mercier en radio (RTS-RTBF) et Julie Dungelhoeff, James André et Sofia Amara en télévision (France 24).Saher Alghorra a été récompensé pour sa série “Trapped in Gaza: Between Fire and Famine”. Vainqueur du prix jeune reporter l’an dernier, M. Alghorra est toujours enfermé dans la bande de Gaza.Il est cette année lauréat du 1er prix pour son travail sur la détresse des civils pris au piège dans l’enclave palestinienne par la campagne militaire israélienne après l’attaque du 7 octobre, qui a fait selon le ministère de la Santé du Hamas plus de 67.000 morts.En presse écrite, c’est l’Allemand Wolfgang Bauer qui a reçu le 1er Prix pour “Les oubliés” du Soudan, dans le seul hôpital encore capable d’assurer de la chirurgie dans la capitale soudanaise Khartoum.Le journaliste a remercié par un message vidéo “tous les médecins, infirmières et volontaires” de l’hôpital “qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies tous les jours”, au bord des larmes.- Prix “punk” en radio -A Bayeux (Calvados), le jury international présidé par l’auteur américain Jon Lee Anderson a accordé le 1er Prix radio à la journaliste suisse et canadienne Maurine Mercier, qui l’avait déjà remporté en 2022 et 2023, pour son reportage “Prokrovsk, deux fleurs dans les ruines”, qui raconte la vie sexuelle de femmes vivants dans l’est de l’Ukraine.”Ces femmes elles vivent, défendent la démocratie et la liberté”, s’est emportée Mme Mercier devant près 1.560 spectateurs à la remise de son prix, “mais je ne pensais pas que vous seriez assez +punk+ pour récompenser ce reportage”.Le trophée télévision a lui été reçu par une équipe de France 24 pour “Les rescapés de l’enfer dans les geôles de Bachar al-Assad” sur les prisons libérées du régime syrien.”Il est important qu’on puisse continuer à aller sur le terrain à chaque fois que c’est possible pour raconter ces histoires”, a déclaré Sofia Amara à côté de ses collègues Julie Dungelhoeff et James André.Toujours en télévision, catégorie Grand Format, Agnès Nabat et Marianne Getti (Kraken Films pour ARTE Reportage) ont été distinguées pour “Tigré: viols, l’arme silencieuse”, une plongée glaçante dans les violences sexuelles de guerre en Éthiopie.- Un jeune reporter en Birmanie -Le Prix Jeune Reporter a été décerné à Pierre Terraz (Politis, Neue Zürcher Zeitung, Grands Reportages) qui s’est illustré avec “Birmanie: plongée clandestine dans la guerre civile”.”Tous les jours, des journalistes birmans sont arrêtés, emprisonnés, torturés, exécutés, parfois sur la place publique”, a déclaré M. Terraz sur scène. “Je pense fort à eux tous les jours”.Le Prix de l’image vidéo est allé à Edward Kaprov (Lila Production pour ARTE Reportage) pour “Donbass, entre la vie et la mort”, un récit poignant de la guerre en Ukraine.Un hommage a été rendu au journaliste syrien Anas Kharboutli décédé quelques jours avant la fuite de Bachar al-Assad.Aïda, la compagne du photojournaliste français Antoni Lallican tué le 3 octobre dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dans une attaque de drone russe, a transmis un message affirmant “regretter déjà la joie de vivre” du “talentueux” reporter décédé à 37 ans.Parmi les prix spéciaux, le Prix Région Normandie a été attribué à Jomana Karadsheh, Tareq Al Hilou, Mohammed Al Sawalhi, Mick Krever et Mark Baron (CNN) pour “Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza”. Le Prix Ouest-France-Jean Marin a honoré Declan Walsh (The New York Times) pour “Le Soudan en feu”. Enfin, le Prix du Public-Photo a été remis à Ali Jadallah (Anadolu Agency) pour ses images des attaques israéliennes sur Gaza.

A Tel-Aviv, “enfin l’espoir” d’un retour de tous les otages retenus à Gaza

Sous l’écran géant égrenant les 735 jours depuis les enlèvements, des milliers de personnes réunies à Tel-Aviv goûtent samedi à l’espoir que s’achève le tourment des otages retenus à Gaza, une attente fébrile entre euphorie et inquiétude.”Mon émotion est immense, il n’y a pas de mots pour la décrire, et avec moi, avec nous, avec tout Israël qui veut les otages à la maison et attend de les voir tous revenir”, lance devant la foule Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker, 25 ans.”Nous ressentons enfin de l’espoir, mais nous ne pouvons pas et ne voulons pas nous arrêter maintenant”, abonde Zairo Shachar Mohr Munder. La dépouille de son oncle Abraham Munder – enlevé le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent de commandos du Hamas sur Israël – a été retrouvée par l’armée israélienne en août dans la bande de Gaza. “Tous les otages doivent rentrer chez eux, les vivants comme les morts”, enjoint-il lors de cette prise de parole organisée par un collectif de proches d’otages.Sur le parvis de la place dite des otages dans le coeur de Tel-Aviv, beaucoup portent des T-shirts à l’effigie des otages encore captifs à Gaza et qui pourraient être libérés lundi ou mardi.Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza conclu sous l’égide du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.- Trump ce “héros” -Avant le désarmement du Hamas, l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur vendredi à 09h00 GMT, prévoit le retour en Israël des 48 otages retenus dans la bande de Gaza: 47 enlevés le 7-Octobre (dont 27 sont morts) ainsi que la dépouille d’un soldat israélien tué en 2014 lors d’une précédente guerre à Gaza.En échange de leur libération, près de 2.000 Palestiniens incarcérés par Israël doivent être relâchés.Donald Trump, “vous êtes entrés dans l’histoire”, dit à son tour Efrat Machikawa, nièce de Gadi Moses qui a été relâché après 482 jours de captivité. Les applaudissements fusent. “Vous vous êtes tenus à nos côtés, aux côtés de nos familles, lorsque nous en avions le plus besoin. Vous avez montré à notre nation et au monde entier ce qu’est un véritable engagement. Il est maintenant temps de terminer ce que nous avons commencé!”, lance-t-elle. Quelques drapeaux américains se mélangent à ceux d’Israël sur le parvis. D’un coup, la foule frémit. “Witkoff, c’est Witkoff!”, s’enthousiasment certains croyant apercevoir l’émissaire américain, dont le discours un peu plus tard dans la soirée a été accueilli par des “Thank you Trump!” scandés par l’assemblée.  Au nom de Benjamin Benjamin Netanyahu, des huées s’élèvent. Ailleurs, d’autres manifestants louent “Trump le héros” sous l’égide duquel a été trouvé l’accord censé mettre un terme à deux ans d’une guerre déclenchée par l’attaque du Hamas et ayant dévasté la bande de Gaza.Maia Kampeas est de ceux qui portent haut un grand drapeau américain, les yeux remplis d’émotion et le coeur rempli “de gratitude” pour l’administration américaine. “Nous sommes très émus et nous espérons que c’est la dernière fois que nous nous réunissions ici”, confie-t-elle à l’AFP.  – “Sentiments partagés” -Comme elle, Benjy Maor évoque des “sentiments partagés”. Cet Israélo-américain dit venir tous les samedis soir depuis deux ans pour “montrer [sa] solidarité avec les familles des otages” et appeler à la fin de la guerre. “Enfin, nous ressentons un peu d’optimisme. Malgré l’euphorie suscitée par [l’annonce de] la libération des otages, nous vivons une période très complexe”, tempère-t-il, car “certaines familles pourraient organiser les funérailles de leurs proches tués il y a deux ans par le Hamas, tandis que d’autres célèbreront le retour de leurs proches vivants”.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.Aujourd’hui, d’autres phases de négociations sont prévues pour faire appliquer le plan Trump censé aboutir à une paix durable.”A court terme, nous allons voir les otages revenir”, dit Benjy Maor, “mais je reste très inquiet quant à la situation dans cette région”.

A Tel-Aviv, “enfin l’espoir” d’un retour de tous les otages retenus à Gaza

Sous l’écran géant égrenant les 735 jours depuis les enlèvements, des milliers de personnes réunies à Tel-Aviv goûtent samedi à l’espoir que s’achève le tourment des otages retenus à Gaza, une attente fébrile entre euphorie et inquiétude.”Mon émotion est immense, il n’y a pas de mots pour la décrire, et avec moi, avec nous, avec tout Israël qui veut les otages à la maison et attend de les voir tous revenir”, lance devant la foule Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker, 25 ans.”Nous ressentons enfin de l’espoir, mais nous ne pouvons pas et ne voulons pas nous arrêter maintenant”, abonde Zairo Shachar Mohr Munder. La dépouille de son oncle Abraham Munder – enlevé le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent de commandos du Hamas sur Israël – a été retrouvée par l’armée israélienne en août dans la bande de Gaza. “Tous les otages doivent rentrer chez eux, les vivants comme les morts”, enjoint-il lors de cette prise de parole organisée par un collectif de proches d’otages.Sur le parvis de la place dite des otages dans le coeur de Tel-Aviv, beaucoup portent des T-shirts à l’effigie des otages encore captifs à Gaza et qui pourraient être libérés lundi ou mardi.Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza conclu sous l’égide du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.- Trump ce “héros” -Avant le désarmement du Hamas, l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur vendredi à 09h00 GMT, prévoit le retour en Israël des 48 otages retenus dans la bande de Gaza: 47 enlevés le 7-Octobre (dont 27 sont morts) ainsi que la dépouille d’un soldat israélien tué en 2014 lors d’une précédente guerre à Gaza.En échange de leur libération, près de 2.000 Palestiniens incarcérés par Israël doivent être relâchés.Donald Trump, “vous êtes entrés dans l’histoire”, dit à son tour Efrat Machikawa, nièce de Gadi Moses qui a été relâché après 482 jours de captivité. Les applaudissements fusent. “Vous vous êtes tenus à nos côtés, aux côtés de nos familles, lorsque nous en avions le plus besoin. Vous avez montré à notre nation et au monde entier ce qu’est un véritable engagement. Il est maintenant temps de terminer ce que nous avons commencé!”, lance-t-elle. Quelques drapeaux américains se mélangent à ceux d’Israël sur le parvis. D’un coup, la foule frémit. “Witkoff, c’est Witkoff!”, s’enthousiasment certains croyant apercevoir l’émissaire américain, dont le discours un peu plus tard dans la soirée a été accueilli par des “Thank you Trump!” scandés par l’assemblée.  Au nom de Benjamin Benjamin Netanyahu, des huées s’élèvent. Ailleurs, d’autres manifestants louent “Trump le héros” sous l’égide duquel a été trouvé l’accord censé mettre un terme à deux ans d’une guerre déclenchée par l’attaque du Hamas et ayant dévasté la bande de Gaza.Maia Kampeas est de ceux qui portent haut un grand drapeau américain, les yeux remplis d’émotion et le coeur rempli “de gratitude” pour l’administration américaine. “Nous sommes très émus et nous espérons que c’est la dernière fois que nous nous réunissions ici”, confie-t-elle à l’AFP.  – “Sentiments partagés” -Comme elle, Benjy Maor évoque des “sentiments partagés”. Cet Israélo-américain dit venir tous les samedis soir depuis deux ans pour “montrer [sa] solidarité avec les familles des otages” et appeler à la fin de la guerre. “Enfin, nous ressentons un peu d’optimisme. Malgré l’euphorie suscitée par [l’annonce de] la libération des otages, nous vivons une période très complexe”, tempère-t-il, car “certaines familles pourraient organiser les funérailles de leurs proches tués il y a deux ans par le Hamas, tandis que d’autres célèbreront le retour de leurs proches vivants”.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.Aujourd’hui, d’autres phases de négociations sont prévues pour faire appliquer le plan Trump censé aboutir à une paix durable.”A court terme, nous allons voir les otages revenir”, dit Benjy Maor, “mais je reste très inquiet quant à la situation dans cette région”.

Retour dans les ruines à Gaza, le Hamas met en garde contre de prochains pourparlers “difficiles”

Des centaines de milliers de Palestiniens sont rentrés chez eux samedi à Gaza pour découvrir les énormes destructions causées par la guerre, au deuxième jour du cessez-le-feu, le Hamas mettant en garde contre des négociations “difficiles” pour la prochaine phase du plan Trump.Alors que des dirigeants étrangers, dont les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron, sont attendus lundi en Egypte, pour un sommet, un cadre du Hamas a indiqué à l’AFP qu’il était “hors de question” que le mouvement islamiste accepte de désarmer comme le prévoit le plan américain.  Avant cette phase de désarmement, l’accord prévoit la libération d’ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les 48 otages dont tout Israël se prépare au retour. “Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.”Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.- “Destruction, destruction” -A Gaza, la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 9H00 GMT.Raja Salmi est ainsi parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.- Retour à la guerre? -Si Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”, après les deux premiers qui n’avaient pu être pérénisés, un cadre du Hamas, Hossam Badran, a mis en garde samedi contre des pourparlers “difficiles” pour la deuxième phase du plan américain qui prévoit le désarmement à Gaza du mouvement islamiste. “La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a déclaré à l’AFP M. Badran dont le mouvement n’assistera pas à la signature du cessez-le-feu attendue lundi en Egypte avec plusieurs chefs d’Etat dont MM. Trump et Macron. “Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza. Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, qui s’est rendu aussi samedi à Gaza, a soutenu qu’aucune troupe américaine ne serait déployée sur le territoire palestinien. L’armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera, elle, à Gaza. 

Retour dans les ruines à Gaza, le Hamas met en garde contre de prochains pourparlers “difficiles”

Des centaines de milliers de Palestiniens sont rentrés chez eux samedi à Gaza pour découvrir les énormes destructions causées par la guerre, au deuxième jour du cessez-le-feu, le Hamas mettant en garde contre des négociations “difficiles” pour la prochaine phase du plan Trump.Alors que des dirigeants étrangers, dont les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron, sont attendus lundi en Egypte, pour un sommet, un cadre du Hamas a indiqué à l’AFP qu’il était “hors de question” que le mouvement islamiste accepte de désarmer comme le prévoit le plan américain.  Avant cette phase de désarmement, l’accord prévoit la libération d’ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les 48 otages dont tout Israël se prépare au retour. “Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.”Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.- “Destruction, destruction” -A Gaza, la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 9H00 GMT.Raja Salmi est ainsi parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.- Retour à la guerre? -Si Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”, après les deux premiers qui n’avaient pu être pérénisés, un cadre du Hamas, Hossam Badran, a mis en garde samedi contre des pourparlers “difficiles” pour la deuxième phase du plan américain qui prévoit le désarmement à Gaza du mouvement islamiste. “La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a déclaré à l’AFP M. Badran dont le mouvement n’assistera pas à la signature du cessez-le-feu attendue lundi en Egypte avec plusieurs chefs d’Etat dont MM. Trump et Macron. “Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza. Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, qui s’est rendu aussi samedi à Gaza, a soutenu qu’aucune troupe américaine ne serait déployée sur le territoire palestinien. L’armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera, elle, à Gaza. 

Des reportages à Gaza, au Soudan et en Ukraine récompensés par le 32e Prix Bayeux des correspondants de guerre

Le photojournaliste palestinien Saher Alghorra (Zuma Press) a remporté samedi en France le 1er prix photo des correspondants de guerre, lors de la 32e édition du Prix Bayeux, dominée par l’Ukraine, Gaza et le Soudan.Wolfgang Bauer a remporté le prix en presse écrite (Zeit Magazin), Maurine Mercier en radio (RTS-RTBF) et Julie Dungelhoeff, James André et Sofia Amara en télévision (France 24).Saher Alghorra a été récompensé pour sa série “Trapped in Gaza: Between Fire and Famine”. Vainqueur du prix jeune reporter l’an dernier, M. Alghorra est toujours enfermé dans la bande de Gaza.Il est cette année lauréat du 1er prix pour son travail sur la détresse des civils pris au piège dans l’enclave palestinienne par la campagne militaire israélienne après l’attaque du 7 octobre, qui a fait selon le ministère de la Santé du Hamas plus de 67.000 morts.En presse écrite, c’est l’Allemand Wolfgang Bauer qui a reçu le 1er Prix pour “Les oubliés” du Soudan, dans le seul hôpital encore capable d’assurer de la chirurgie dans la capitale soudanaise Khartoum.Le journaliste a remercié par un message vidéo “tous les médecins, infirmières et volontaires” de l’hôpital “qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies tous les jours”, au bord des larmes.- Prix “punk” en radio -Le jury international présidé par l’auteur américain Jon Lee Anderson a accordé le 1er Prix radio à la journaliste suisse et canadienne Maurine Mercier, qui l’avait déjà remporté en 2022 et 2023, pour son reportage “Prokrovsk, deux fleurs dans les ruines”, qui raconte la vie sexuelle de femmes vivants dans l’est de l’Ukraine.”Ces femmes elles vivent, défendent la démocratie et la liberté”, s’est emportée Mme Mercier devant près 1.560 spectateurs à la remise de son prix, “mais je ne pensais pas que vous seriez assez +punk+ pour récompenser ce reportage”.Le trophée télévision a lui été reçu par une équipe de France 24 pour “Les rescapés de l’enfer dans les geôles de Bachar al-Assad” sur les prisons libérées du régime syrien.”Il est important qu’on puisse continuer à aller sur le terrain à chaque fois que c’est possible pour raconter ces histoires”, a déclaré Sofia Amara à côté de ses collègues Julie Dungelhoeff et James André.Toujours en télévision, catégorie Grand Format, Agnès Nabat et Marianne Getti (Kraken Films pour ARTE Reportage) ont été distinguées pour “Tigré: viols, l’arme silencieuse”, une plongée glaçante dans les violences sexuelles de guerre en Éthiopie.- Un jeune reporter en Birmanie -Le Prix Jeune Reporter a été décerné à Pierre Terraz (Politis, Neue Zürcher Zeitung, Grands Reportages) qui s’est illustré avec “Birmanie: plongée clandestine dans la guerre civile”.”Tous les jours, des journalistes birmans sont arrêtés, emprisonnés, torturés, exécutés, parfois sur la place publique”, a déclaré M. Terraz sur scène. “Je pense fort à eux tous les jours”.Le Prix de l’image vidéo est allé à Edward Kaprov (Lila Production pour ARTE Reportage) pour “Donbass, entre la vie et la mort”, un récit poignant de la guerre en Ukraine.Un hommage a été rendu au journaliste syrien Anas Kharboutli décédé quelques jours avant la fuite de Bachar al-Assad.Parmi les prix spéciaux, le Prix Région Normandie a été attribué à Jomana Karadsheh, Tareq Al Hilou, Mohammed Al Sawalhi, Mick Krever et Mark Baron (CNN) pour “Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza”. Le Prix Ouest-France-Jean Marin a honoré Declan Walsh (The New York Times) pour “Le Soudan en feu”. Enfin, le Prix du Public-Photo a été remis à Ali Jadallah (Anadolu Agency) pour ses images des attaques israéliennes sur Gaza.