Enquête sur des prêts accordés au RN: Bardella dénonce une “opération de harcèlement”

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé jeudi une “opération de harcèlement” et “une volonté de mort financière” de son parti après l’ouverture d’une enquête sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d’extrême droite.L’information judiciaire avait été ouverte en juillet après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Début mai, Challenges avait révélé que cette dernière avait identifié des prêts de 23 particuliers, qui auraient été réalisés de manière récurrente au RN, pour un montant total supérieur à 2,3 millions d’euros, entre 2020 et 2023, que le parti tarde par ailleurs à rembourser.Jordan Bardella, qui a affirmé avoir “découvert” l’affaire lors de sa parution dans la presse, a assuré n’avoir “rien à (se) reprocher” en marge d’un déplacement à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).”On est en train de reprocher au Rassemblement national – à qui toutes les banques ont refusé d’accorder des prêts lors des dernières élections présidentielles – notamment d’être allé chercher des prêts à des particuliers, (qui) sont encadrés, font l’objet de contrats et sont parfaitement légaux”, a-t-il martelé.Les prêts aux partis politiques émanant de particuliers ne peuvent être “effectués à titre habituel”, “sont soumis à des plafonds, ne peuvent excéder une durée de cinq ans” et “ne sauraient constituer des dons déguisés”, rappelle sur son site l’Assemblée nationale.L’information judiciaire, au départ ouverte pour des soupçons d’escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux, a depuis été élargie aux chefs de prêt à titre habituel d’une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti de ces prêts, et versement de don annuel supérieur à 7.500 euros par une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti politique de ces dons.

Décès de Daniel Bilalian, ancien présentateur et figure de France Télévisions

Daniel Bilalian, ex-présentateur des journaux télévisés d’Antenne 2 puis France 2 et ancien patron du service des sports de France Télévisions, est décédé mercredi à l’âge de 78 ans, a annoncé sa famille jeudi à l’AFP.Figure bien connue des téléspectateurs, il avait pris sa retraite en 2016, à presque 70 ans et plus de 40 ans de télévision. Il avait depuis disparu des écrans. Daniel Bilalian est décédé de maladie à son domicile, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où il était conseiller municipal.C’est “la disparition d’un grand nom du service public”, a affirmé le journaliste Julian Bugier en ouverture du 13H00 sur France 2, disant “l’immense tristesse” de ses anciens collègues.L’expression souvent grave, Bil’ (comme il était surnommé) a été successivement grand reporter, présentateur et rédacteur en chef des journaux de 13H00 et de 20H00.Parmi les nombreuses personnalités de l’audiovisuel à saluer sur X Daniel Bilalian, Patrick Chêne, qui a aussi présenté le JT de 13H00 sur France 2, a relevé “son élégance et son humour très british”.Il était “un grand journaliste et un honnête homme” pour Charles Biétry, autre ancienne figure du sport à la télé.”Sa bienveillance, sa passion pour l’actualité (…) m’ont fait grandir dans ce métier”, s’est remémorée Agnès Vahramian, directrice de la radio franceinfo.Côté politique, le président de la République Emmanuel Macron a rendu “hommage à un journaliste qui a dédié sa vie à une certaine idée du service public”, sur X également.La ministre de la Culture, Rachida Dati, a jugé qu’il “incarnait la rigueur d’un journalisme exigeant et passionné”, tandis que le président Renaissance de la région Paca, Renaud Muselier, a fait valoir que “sa voix a marqué des générations”.Le Tour de France a, pour sa part, évoqué un “grand ami et défenseur” de la course cycliste.”Il était d’une efficacité dans les négociations sportives absolument incroyable”, a relaté sur France 2 l’ancien directeur général du groupe public, Patrice Duhamel. Diffusion du Tour de France ou des JO, “c’est à Daniel Bilalian qu’on le doit” finalement, selon lui.Né le 10 avril 1947 à Paris d’un père arménien (qui était tailleur) et d’une mère originaire du Pas-de-Calais, Daniel Bilalian avait débuté sa carrière au quotidien l’Union de Reims en 1968. Il était entré à l’ORTF au bureau régional d’information de Reims en 1971 puis de Lille en 1972, avant de rejoindre la direction nationale d’Antenne 2 au service de politique intérieure. Une maison qu’il ne quittera plus.- “Journaliste viscéral” -C’est là que le journaliste passera les 12 dernières années de sa carrière (2004-2016), en qualité de directeur du service des sports de France Télévisions, malgré des critiques en interne et des polémiques.Parmi elles: l’intégration d’Elodie Gossuin, Miss France 2001, dans le dispositif de couverture du Dakar, une crise à la rédaction de Stade 2 ou encore une motion de défiance à son encontre.Lui a été reprochée également la couverture des JO de Sotchi en 2014 et certains commentaires sportifs jugés sexistes et approximatifs.Il avait défendu mordicus sur Europe 1 le tandem constitué de Philippe Candeloro et Nelson Monfort, auteurs de commentaires sexistes lors de ces JO, expliquant que “ces événements (…) ne sont que du sport, du divertissement, propres à la plaisanterie, à l’enthousiasme, au patriotisme”.”Les journalistes ont commenté avec de l’enthousiasme, peut-être parfois de l’excès d’enthousiasme, de superlatifs ? Et alors, est-ce qu’on peut leur en faire le reproche ? Je leur ai dit que, quand on est au centre de l’actualité, on est au centre des critiques”, s’était-il encore défendu.Rebelote en 2016 avec les Jeux de Rio: une polémique avait éclaté après des propos jugés approximatifs, voire colonialistes, de deux présentateurs, dont Daniel Bilalian. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, désormais Arcom) avait mis en garde la chaîne, déplorant des “approximations” et des “erreurs historiques regrettables”.Amateur des répliques à la Audiard et “journaliste viscéral”, il continuait ces dernières années “de lire toute la presse et de suivre la politique”, a témoigné son ancien collègue et ami Gérard Holtz sur CNews jeudi.

US retail sales little changed, signs of pullback after pre-tariff rush

Retail sales in the United States were near-flat in April, government data showed Thursday, with indications that spending is slowing after consumers rushed to beat higher prices from President Donald Trump’s sweeping tariffs.Overall sales nudged up 0.1 percent to $724.1 billion last month, the Commerce Department said, slightly below a Briefing.com consensus forecast.But the rate was significantly down from March’s revised growth of 1.7 percent, when buyers sought to get ahead of Trump’s broad levies that he said were coming in April.From a year ago, retail sales were still up by 5.2 percent last month.”It does look like the consumers, as was generally expected, are starting to pull back,” Nationwide chief economist Kathy Bostjancic told AFP.”They pulled forward so much spending ahead of the tariffs. It’s only natural that we’re going to see some payback in the coming months,” she added.Analysts had expected headline retail sales to be relatively flat, in part after auto sales jumped in March.Excluding sales at motor vehicles and parts dealers, retail sales rose 0.1 percent between March and April.Sales at gasoline stations dropped 0.5 percent from the prior month in April, while those at vehicles and parts dealers slipped 0.1 percent too.But Oxford Economics’ deputy chief US economist Michael Pearce noted the auto sector’s performance remained resilient and that “a decent rise in spending at bars and restaurants” suggests a plunge in consumer confidence had yet to fully hit discretionary spending.Sales at restaurants and bars increased 1.2 percent.Although analysts at Pantheon Macroeconomics anticipated other components to hold up, spending on clothing and at department stores slid.- ‘Broader slowdown’ -The shifts came as consumer confidence fell last month, reflecting concerns about Trump’s tariffs on friend and foe, particularly targeting goods from China.Apart from imposing a 10 percent tariff on most trading partners, Trump targeted imports from China with much sharper levies above 100 percent, but now at 30 percent after a temporary de-escalation this week.Pearce of Oxford Economics said retail spending will likely weaken ahead, anticipating a “broader slowdown in response to tariff-fueled price increases.”Already, major retailer Walmart warned Thursday of higher prices and continued uncertainty over tariffs.”That’s going to weigh on spending,” said Bostjancic. “We also think that the labor market will continue to weaken,” translating to less job and income growth that consumers can tap to fund purchases.

Slovenia probes disappearance of latest Melania Trump statue

The first Melania Trump statue in her native Slovenia was destroyed by fire and now its bronze replacement has gone missing, prompting a police investigation.The life-sized bronze of the US first lady was unveiled near her hometown of Sevnica in 2020, towering over a field on a tree stump, after arson destroyed the previous wooden statue.According to police and the bronze’s creator, American conceptual artist Brad Downey, the statue was chopped off at the ankles and carted away.”The theft was reported on May 13 and immediately police officers visited the crime scene and launched an investigation,” police spokeswoman Alenka Drenik Rangus told AFP on Thursday.Downey said he learnt about the theft while preparing a new project in Germany and said he was “a bit sad that it’s gone”.”My feeling (is) that it has something to do with the new election (of Donald Trump), but who knows, right?” Downey told AFP.He added when the original statue had been burnt “it didn’t feel right” so he decided to replace it with a bronze copy, which he has described as an “anti-monument, anti-propaganda”.The original statue featuring a blue dress and heels had been carved with a chainsaw by local artist Ales Zupevc out of a tree.The bronze statue was placed on a private field — fixed with concrete and metal bars — near Sevnica toward the end of Donald Trump’s first term as US president, while he was campaigning for re-election.Melania’s arrival in the White House when her husband Donald became US president raised hope he may one day visit her homeland, which has yet to happen.Melania left the EU member of two million when it was still part of communist Yugoslavia.In Sevnica, some 90 kilometres (60 miles) east of the capital Ljubljana, she has inspired numerous products, including cakes and chocolates, named after her.

Japon: Don Quijote, le roi du discount, mise sur la “chasse aux trésors” des touristes

Dans les allées étroites d’un grand magasin de Tokyo, des centaines de touristes se pressent pour remplir leur panier de snacks, gadgets et autres souvenirs en tout genre, alimentant les caisses de “Don Quijote”, le roi du “discount” nippon.Cire d’épilation pour narines, chips, tongs, déguisements grotesques ou électroménager compact: à Don Quijote – aussi surnommé “Donki” – les rayons débordent de produits aussi variés qu’insolites.La chaîne de magasins à prix réduits fondée dans les années 1980 par Takao Yasuda a cassé les codes du commerce de détail au Japon avec ses horaires d’ouverture nocturnes et son ambiance chaotique.Inspiré par le personnage idéaliste de Don Quichotte auquel il s’identifie, M. Yasuda s’était donné “pour objectif de dépasser les grands supermarchés de l’époque grâce à de nouvelles idées et approches innovantes”, raconte à l’AFP Motoki Hata, responsable clientèle chez Don Quijote.L’expérience d’achat est pensée comme une véritable “chasse aux trésors”, explique-t-il debout devant une pile de biscuits chocolatés.”Les clients finissent par acheter autre chose que ce qu’ils étaient venus chercher”, ajoute M. Hata. – “Shopping ludique” -Cette expérience de “shopping ludique”, où l’on trouve même un rayon pour adultes caché derrière un rideau, séduit de nombreux étrangers, tirant avantage de l’affaiblissement du yen et des prix bon marché de l’enseigne.”J’ai l’impression d’avoir acheté beaucoup de choses pour seulement 70 dollars”, se réjouit auprès de l’AFP Garett Bryan, un Américain de 27 ans, tenant un sac rempli de souvenirs.”C’est le genre de magasin où tu peux acheter tout ce que tu veux. Mais il faut quand même se demander si tu en as vraiment besoin”, tempère Bruno Bosi, venu lui du Brésil. Au dernier étage du magasin, une longue file d’attente s’étend jusqu’aux caisses avec détaxe. Don Quijote prévoit d’ailleurs d’ouvrir deux nouveaux magasins l’an prochain, dédiés aux étrangers, avec une offre de produits détaxés.”Les touristes adorent faire du shopping, acheter des souvenirs” et surtout “ils aiment tout acheter en une seule fois (…) pour profiter du reste de leur voyage l’esprit tranquille”, explique à l’AFP Paul Kraft, fondateur du cabinet de conseil JapanIQ.Outre la clientèle d’Asie de l’Est, “depuis le Covid, les clients venant d’Europe et des Etats-Unis ont aussi beaucoup augmenté”, explique M. Hata, ajoutant que cette affluence mondiale a contribué à une hausse du chiffre d’affaires, désormais “environ 1,7 fois supérieur à celui d’avant la pandémie”.Don Quijote est la principale enseigne du groupe japonais Pan Pacific International Holdings (PPIH), dont le chiffre d’affaires des magasins “discount” a atteint 8 milliards d’euros (1.318,6 milliards de yens) pour l’année fiscale 2024, soit une augmentation d’environ 12% en un an.Les ventes détaxées ont rapporté 722 millions d’euros (117,3 milliards de yens) grâce notamment aux visiteurs sud-coréens (28,3%), chinois (18,5%) et venus de l’Asean (18,3%).- Modèle “inimitable” -Don Quijote s’efforce aussi d’accroître et fidéliser sa clientèle locale alors que la hausse des prix à la consommation au Japon (hors produits frais) a accéléré en mars de 3,2% sur un an.”Ce qui attire (les Japonais), c’est la disponibilité des produits et la promesse de faire une bonne affaire, ce qui est très précieux en ce moment”, ajoute Paul Kraft.L’inflation a poussé certains consommateurs à choisir l’enseigne pour des produits comme les cosmétiques ou l’électroménager.”C’est moins cher qu’ailleurs et il y a aussi des marques”, déclare à l’AFP Mme Kuroki, une habitante de Tokyo qui vient y faire ses achats une à deux fois par semaine.Shoji Raku, 20 ans, y achète quant à lui “du shampooing, de l’électronique et tout ce que l’on ne trouve pas ailleurs”.L’enseigne a ouvert 24 boutiques Don Quijote et assimilées lors de l’année fiscale 2024 et compte 501 boutiques au Japon.Mais l’ombre jetée par la guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump plane sur la stratégie d’expansion de la firme, qui s’appuie sur 110 magasins à l’international, sous d’autres entités, dont 64 en Amérique du Nord.”Je pense que (les tarifs douaniers) pourraient certainement affecter (l’enseigne), car ils importent des produits du Japon”, affirme M. Kraft.”Mais une chose est sûre: je ne parierai jamais contre Don Quijote. Personne ne s’adapte aussi vite qu’eux dans le secteur au Japon (…) car ils donnent beaucoup d’autonomie à leurs magasins”, insiste-t-il.Face à des concurrents de la grande distribution comme Aeon au Japon ou Amazon sur internet, l’enseigne se distingue par son modèle économique à contre-courant et presque “inimitable”, selon Paul Kraft.”En termes de quantité de produits, nous ne pouvons pas rivaliser avec Amazon ou Rakuten, mais notre concept repose sur la capacité à offrir des produits inattendus, (…) que les clients vont découvrir et apprécier”, affirme Motoki Hata. “C’est cela notre force.”

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé plus de 100 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Parallèlement, Israël a promis d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  En attendant, de nouveaux bombardements israéliens y ont fait 103 morts depuis l’aube, a indiqué la Défense civile. L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.Alors que Donald Trump était en tournée cette semaine dans la région du Golfe,  des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.A Doha, le président américain s’est entretenu mercredi du conflit avec l’émir qatari, selon son émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui a fait état d’avancées.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. Malgré les pressions pour qu’il mette fin à l’offensive à Gaza et les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée dans le territoire palestinien pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”. Israël, qui a annoncé un plan pour la “conquête” du territoire, cherche des pays prêts à accepter des Gazaouis, a-t-il ajouté. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. Mercredi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), ONG créée et soutenue par Washington, a annoncé vouloir y opérer d’ici la fin mai, avec la distribution de près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Selon plusieurs dirigeants israéliens, l’Israélienne tuée mercredi soir dans sa voiture dans le centre de ce territoire se rendait à la maternité pour accoucher. Le chef d’état-major de l’armée, le général Eyal Zamir, a promis d’utiliser “tous les moyens à disposition” pour traduire les auteurs en justice. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé plus de 100 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Parallèlement, Israël a promis d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  En attendant, de nouveaux bombardements israéliens y ont fait 103 morts depuis l’aube, a indiqué la Défense civile. L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.Alors que Donald Trump était en tournée cette semaine dans la région du Golfe,  des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.A Doha, le président américain s’est entretenu mercredi du conflit avec l’émir qatari, selon son émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui a fait état d’avancées.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. Malgré les pressions pour qu’il mette fin à l’offensive à Gaza et les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée dans le territoire palestinien pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”. Israël, qui a annoncé un plan pour la “conquête” du territoire, cherche des pays prêts à accepter des Gazaouis, a-t-il ajouté. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. Mercredi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), ONG créée et soutenue par Washington, a annoncé vouloir y opérer d’ici la fin mai, avec la distribution de près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Selon plusieurs dirigeants israéliens, l’Israélienne tuée mercredi soir dans sa voiture dans le centre de ce territoire se rendait à la maternité pour accoucher. Le chef d’état-major de l’armée, le général Eyal Zamir, a promis d’utiliser “tous les moyens à disposition” pour traduire les auteurs en justice. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le secteur des cryptomonnaies fait l’éloge de Trump et réclame une clarté réglementaire

Le début de mandat du président Donald Trump a fait l’objet de critiques élogieuses lors d’une conférence mondiale sur les cryptomonnaies cette semaine, mais les principaux avocats du secteur réclament une clarté réglementaire.”De façon générale, ces trois mois ont été très encourageants”, a souligné mercredi Lewis Cohen, avocat spécialisé dans les actifs numériques au sein d’un cabinet new-yorkais Cahill Gordon & Reindel.Celui-ci s’exprimait à l’occasion de Consensus, la conférence sur les cryptomonnaies la plus ancienne au monde et organisée cette année à Toronto, la plus grande ville du Canada.Le fils de de Donald Trump, Eric, qui promeut sa propre entreprise de cryptomonnaie, doit s’adresser à la conférence jeudi alors que de plus en plus de questions se posent sur un éventuel conflit d’intérêts avec son père à la Maison Blanche.Eric Trump est très impliqué dans le secteur en tant que cofondateur et dirigeant d’American Bitcoin, ainsi qu’à travers des projets soutenus par sa famille.La cryptomonnaie $TRUMP, lancée par Donald Trump, a vu sa valeur grimper en flèche lors de l’annonce d’un dîner qui doit être tenu le 22 mai par le président dans l’un de ses clubs de golf, auquel seuls les principaux détenteurs de sa cryptomonnaie seront invités.Les investisseurs américains du secteur ont été les principaux soutiens de la campagne présidentielle de Trump, contribuant à hauteur de millions de dollars dans l’espoir de mettre fin au profond scepticisme de l’administration démocrate précédente à l’égard des monnaies numériques.Les participants à la conférence n’ont pas caché leur mépris pour la présidence de Joe Biden, qui avait mis en place des restrictions sur les banques détenant des cryptomonnaies.Le retour de Donald Trump a donné “une chance de réinitialiser les relations” entre le secteur et Washington, a estimé Annemarie Tierney, une experte en réglementation qui a déjà travaillé à l’Autorité de régulation des marchés financiers, la SEC.Le président a nommé à la tête de la SEC un partisan de ces actifs financiers d’un nouveau genre et, sous sa conduite, l’organisme a abandonné les poursuites judiciaires de grands noms comme les plateformes d’échange Coinbase ou Kraken. “C’est l’une des choses les plus importantes que la SEC ait faites. Je ne pensais pas voir cela un jour”, a souligné Annemarie Tierney.- “Règles de conduite” -Les détracteurs des cryptomonnaies mettent en garde contre le fait que les actifs numériques sont avant tout des investissements spéculatifs avec une utilité réelle discutable, et qui pourraient causer des dommages considérables en cas d’effondrement du marché.Mais ses partisans y voient une révolution financière qui réduit la dépendance à l’égard des autorités centralisées et une alternative aux systèmes bancaires traditionnels.Certains affirment que le succès des cryptomonnaies au niveau local serait étouffé par une réglementation qui favorise la domination des grandes institutions financière dans le secteur.Mais pour Connor Spelliscy, qui dirige l’organisation à but non lucratif Decentralization Research Center, les plateformes de cryptomonnaie bénéficieraient d’une action réglementaire rapide.”Il est très important que nous établissions des règles de conduite pour l’industrie avant que la Chambre des représentants ne change de camp”, a-t-il déclaré, faisant écho à l’opinion largement répandue selon laquelle les démocrates, actuellement minoritaires aux deux chambres du Congrès, sont plus hostiles au secteur.Deux projets de loi sur les cryptomonnaies sont actuellement examinés.Celui sur les “stablecoins”, qui vise à réglementer ces pièces de monnaie numériques privées indexées sur le dollar américain, est considéré comme moins controversé. Mais il est retardé par les démocrates, furieux de l’augmentation des avoirs de Donald Trump dans le secteur pendant son mandat.Le second projet de loi, plus épineux, vise à créer un cadre réglementaire pour l’ensemble du marché des actifs numériques, à l’instar d’un marché boursier pour les cryptomonnaies.”L’administration actuelle doit mettre ces règles par écrit”, a estimé Annemarie Tierney. “Nous devons mettre en place un cadre solide sur le plan réglementaire”.

Libye: l’ONU très inquiète après trois jours de violents combats

Les Nations Unies se sont dites très inquiètes jeudi face à une trêve fragile en Libye après trois jours de violents combats à Tripoli entre les forces fidèles au gouvernement et de puissants groupes armés que ce dernier tente de démanteler.”Alarmée par l’escalade de la violence à Tripoli”, l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM) a dit redouter “un risque grave de déplacement massif et de danger pour les civils”. La Turquie, soutien du gouvernement en place à Tripoli, a de son côté annoncé préparer l’évacuation des ressortissants qui le souhaitent.Jeudi, la capitale connaissait une accalmie mais les établissements scolaires restaient fermés tout comme l’aéroport desservant la capitale. De nombreux commerces gardaient leurs rideaux baissés hormis quelques rares épiceries et boulangeries, selon des journalistes de l’AFP.De premiers affrontements ont éclaté lundi soir au coeur de Tripoli après l’annonce de la mort brutale du chef du groupe armé SSA (Autorité de soutien à la stabilité), Abdelghani “Gheniwa” el-Kikli, dont la puissance était devenue, selon les analystes, une menace pour le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah.Des combats qui ont continué jusqu’à mardi entre le SSA et des groupes fidèles à M. Dbeibah, ont fait au moins six morts, selon un bilan officiel.Malgré l’arrêt de ces affrontements, les partisans du SSA ont averti dans un communiqué jeudi que la mort de leur chef “ne fait qu’ancrer (leur) détermination à poursuivre sans relâche les personnes impliquées où qu’elles se trouvent”. Selon sa famille, “Gheniwa” a été abattu dans une “embuscade” lorsqu’il s’est rendu dans une caserne d’un groupe fidèle au gouvernement, la Brigade 444.Minée par les combats fratricides depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: celui de M. Dbeibah dans l’ouest reconnu par l’ONU, et un autre dans l’est, contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.Après la mort de “Gheniwa”, M. Dbeibah a dissous des organes sécuritaires qui lui étaient affiliés et parlé d’une “étape décisive vers l’élimination des groupes irréguliers” à Tripoli.Pour les experts, M. Dbeibah tente une reprise en main après des années de tolérance de son gouvernement à l’égard de la myriade de groupes armés qui se partagent la capitale et ses institutions clés.- “Saper ou consolider” ? -Signe de fortes tensions, des habitants du quartier d’Abou Salim (sud de Tripoli), fief du SSA, qui manifestaient devant le quartier général du groupe pour exiger le départ de ses affidés de cette zone, ont essuyé des tirs mercredi soir. Aucun bilan n’a été communiqué.De mardi à mercredi en fin d’après-midi, de nouveaux affrontements violents ont opposé un puissant groupe armé appelé Radaa (dissuasion) à la Brigade 444, rattachée au gouvernement Dbeibah, après l’annonce par le Premier ministre d’une dissolution de Radaa. Pas de bilan officiel mais le Croissant rouge libyen a dit avoir récupéré un corps dans une voiture.La dissolution de Radaa a suscité des remous dans son fief de Souq el-Joumaa (est de Tripoli) où une manifestation a réuni plus de 500 personnes mercredi soir, qui ont crié des slogans contre Dbeibah.Contrairement au SSA dont des responsables sont recherchés par la Cour pénale internationale pour des exactions, le groupe Radaa est relativement respecté, même s’il gère des prisons considérées comme illégales. Ses membres salafistes exercent des fonctions de police contre le trafic de drogue ou le terrorisme jihadiste.La Mission de l’ONU en Libye (Manul) a multiplié les appels au calme, se disant inquiète d’une “situation qui pourrait rapidement devenir incontrôlable”.Au moins six ambassades dont celles des Etats-Unis et de l’Union européenne ont exprimé leur préoccupation. La Turquie a réclamé un “cessez-le-feu” et appelé au “dialogue”.”Que ces affrontements aboutissent à saper ou à consolider l’autorité de Dbeibah reste une question ouverte”, selon Claudia Gazzini de l’International Crisis Group. “L’incertitude a beaucoup augmenté, notamment en ce qui concerne le maintien au pouvoir de Dbeibah, moins sûr qu’il y a une semaine”, a indiqué à l’AFP Jalel Harchaoui un autre spécialiste.La situation est, selon lui, la “plus dangereuse” des 14 dernières années en raison de l’arrivée à Tripoli de renforts de troupes massifs: venus de l’ouest pour la Force Radaa et de Misrata (200 km à l’est de la capitale) pour le gouvernement Dbeibah.