After uprising, Nepal’s Gen Z rush to register to vote

In Nepal’s capital, young would-be voters line up enthusiastically to register for the first elections since deadly anti-corruption protests toppled the government, the worst unrest in decades.For many, it will be their first time participating in an election, and they see it as a chance to shape the future of their country of 30 million people, burdened by deep economic woes.At least 73 people were killed in the September 8–9 protests that left parliament, courts and government buildings in flames.The unrest was triggered by a brief ban on social media but fuelled by long-standing frustration over economic hardship and corruption.Within days of the government’s collapse, 73-year-old former chief justice Sushila Karki was appointed interim prime minister to steer the Himalayan nation until elections on March 5, 2026.”The pillar of this new government is built on the dead bodies of students,” said student Niranjan Bhandari, 21, as he waited to provide biometric data to complete his registration.”That’s why, in the upcoming election, we want to uproot the old faces who have been clinging to power for too long,” he added.”I’m here to register for my new voter identity card for that very reason.”- ‘Growth to decline’ -Nepal’s political future hangs in the balance.The challenges ahead to ensure elections pass off smoothly are huge — including deep public distrust in Nepal’s established parties.It remains unclear whether protesters and youth will try to form their own party, or if old politicians will seek to return.The government has imposed a travel ban on KP Sharma Oli, the 73-year-old Marxist who served as prime minister four times before he was forced from power, as a commission investigates the unrest.But Oli remains outspoken, calling for the reinstatement of the parliament “that was unconstitutionally dissolved”, in an address to supporters earlier this month.The unrest also battered Nepal’s already fragile economy, where the World Bank estimates a “staggering” 82 percent of the workforce is in informal employment, with GDP per capita at just $1,447 in 2024.The bank this month updated its economic assessment for Nepal, warning that “recent unrest and heightened political and economic uncertainty are expected to cause growth to decline” to 2.1 percent.But at a district Election Commission office in Kathmandu, the excitement among the younger generation is clear.”I’m really excited,” 20-year-old student Sambriddhi Gautam told AFP. “This will be my first time participating in an election.”Gautam, who is studying to be a chartered accountant in neighbouring India, said she had returned to register to make sure she can take part.- ‘Good of the nation’ -Samiksha Adhikari, 32, a business consultant, waited to apply for her voter identity card.”We need to bring in new faces who can stop corruption and make the country better,” she said.”That’s why I’m here. I want to cast my vote for those who truly work for the good of the nation.”In Nepal’s last general elections, in 2022, nearly 18 million people were registered to vote.All Nepalis aged 18 and above are eligible to vote, with the deadline to register ending in November.Sirjana Rayamajhi, 38, spokesperson at the district election office in Kathmandu, said she had not seen such enthusiasm before.In her office, an average of nearly 400 people had been registering every day — four times higher than in past elections.”The turnout is very high,” she said.”Gen Z have come here to register their names with a lot of excitement. They want a new generation to bring change to the country. These days, the queue is only them.” 

La cyberfraude prospère plus que jamais en Birmanie, avec le concours du Starlink de Musk

Elles étaient censées disparaître sous la pression des gouvernements concernés. Mais les usines à arnaquer en ligne des victimes dans le monde entier prospèrent mieux que jamais en Birmanie près de la frontière avec la Thaïlande, révèle une enquête de l’AFP.La construction de ces complexes aux allures de mini-villes ceintes de barbelés et gardées par des hommes en armes continue sans relâche autour de Myawaddy, sur la frontière avec la Thaïlande, montrent des images satellite et des prises de vue réalisées par drones par l’AFP. Ces images mettent en lumière ce qui ressemble à l’utilisation à grande échelle par les fraudeurs du service internet Starlink d’Elon Musk.Ces espèces de centres d’appel d’un autre genre, qui ont proliféré dans les zones inhospitalières dites du Triangle d’Or, emploient de gré ou de force des petites mains. Assises derrière un écran ou un téléphone, elles soutirent chaque année des milliards de dollars à des Chinois, des Américains et autres pigeons à l’autre bout du monde, convaincus de réaliser un juteux investissement ou d’avoir trouvé l’amour.La plupart de ces centres sont sous la coupe de syndicats chinois du crime en cheville avec les milices birmanes qui abondent à la faveur de la guerre civile, disent les experts.La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris en février un effort commun pour éradiquer le fléau et mis sous pression les milices birmanes pour qu’elles ferment ces centres. Environ 7.000 personnes ont été, selon les points de vue, interpellées ou libérées d’un système brutal. Certaines d’entre elles, originaires d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient, ont montré aux journalistes de l’AFP les traces des blessures et des coups qu’ils disent avoir reçus de ceux qui les exploitaient.Sun, un Chinois revendu d’un site à un autre, a raconté son histoire. Elle donne un aperçu du fonctionnement de cette industrie.- Enquête sur Starlink -Un haut responsable policier thaïlandais estimait en mars qu’au moins 100.000 personnes travaillaient encore dans les complexes le long de la frontière birmane.Les images satellite montrent que l’expansion a repris quelques semaines seulement après les descentes de février. Des antennes paraboliques Starlink se sont rapidement multipliées sur les toits pour pallier la coupure d’internet par les autorités thaïlandaises. Près de 80 antennes sont visibles sur un seul toit du plus grand complexe, KK Park, sur les images de l’AFP.Starlink n’est pas agréé en Birmanie. Avant février, Starlink n’avait pas assez de trafic pour figurer sur la liste des fournisseurs d’accès à internet dans ce pays. Fin avril, il était au 56e rang; il est au premier depuis le 3 juillet quasiment tous les jours, indiquent les données du registre internet asiatique APNIC.Des procureurs californiens ont mis en garde Starlink en juillet 2024 contre le fait que des malfaiteurs utilisaient son système, mais n’ont reçu aucune réponse. Des responsables politiques thaïlandais et américains ont exprimé leur inquiétude. La puissante Commission économique conjointe du Congrès américain a dit à l’AFP avoir ouvert fin juillet une enquête sur le rôle joué par Starlink dans le fonctionnement de ces centres.SpaceX, propriétaire de Starlink, n’a pas répondu aux demandes de réaction de l’AFP.”Qu’une entreprise américaine permette une chose pareille est odieux”, dénonce Erin West, ancienne procureure américaine spécialisée dans la cybercriminalité qui a démissionné l’an dernier pour se consacrer pleinement à la lutte contre les réseaux.Les Américains sont parmi les principales victimes, selon le département du Trésor. Ils auraient perdu 10 milliards de dollars l’an dernier, 66% de plus que l’année précédente.Les bandits ont recommencé à construire les centres à un rythme “à couper le souffle”, observe Erin West.- Histoire de casting -La zone proche de Myawaddy paraît héberger 27 centres de cyber-arnaque disséminés le long des méandres de la rivière Moei, qui marque la frontière avec la Thaïlande. Les immeubles y poussent comme des champignons. KK Park s’est agrandi d’une nouvelle section. Le poste de contrôle à l’entrée principale s’est considérablement développé. Au moins cinq nouveaux points de passage sur la rivière ont apparu.L’un de ces passages dessert Shwe Kokko, que le Trésor américain qualifie de “plaque tournante notoire des escroqueries aux investissements en monnaie virtuelle, sous la protection de l’Armée nationale karen”, une milice alliée à la junte birmane.Les zones frontalières entre la Birmanie, la Thaïlande, la Chine et le Laos, connues sous le nom de Triangle d’Or, sont de longue date un foyer de production d’opium et d’amphétamines, de trafic de drogue, de contrebande, de jeux clandestins et de blanchiment.La corruption et le désordre causé par la guerre civile en Birmanie ont permis aux organisations criminelles d’étendre leurs activités.La fraude en Asie du Sud-Est a fait perdre à ses victimes 37 milliards de dollars en 2023, selon un rapport publié l’année dernière par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.Nombre des personnes extraites des centres en février disent y avoir été emmenées contre leur gré en transitant par la Thaïlande et y avoir été forcées à travailler et battues.D’autres ont déclaré avoir été attirées par la promesse d’emplois bien payés. D’autres encore sont venues de leur plein gré, disent des experts.Pékin a fait pression sur les autorités birmanes et thaïlandaises pour qu’elles sévissent après l’émoi public suscité par le sort de l’acteur Wang Xing. Celui-ci a raconté avoir été enlevé à l’aéroport de Bangkok où il s’était rendu en vue d’un prétendu casting et avoir été emmené dans un centre de cyber-arnaque birman.La justice chinoise a récemment prononcé 11 condamnations fermes à la peine de mort à l’encontre de membres présumés d’un gang se livrant à la cyberfraude de l’autre côté de la frontière avec la Birmanie et responsable de la mort d’au moins 14 personnes, dont une dizaine qui cherchaient à s’enfuir d’un complexe d’arnaque.- Supplier à genoux -Des mois d’enquête dessinent un monde impitoyable peuplé d’individus insaisissables prêts à vendre des êtres ou à négocier leur libération, pour peu que le prix soit le bon, sous l’égide de milices aux intérêts communs ou concurrents.Sun, dont l’AFP préserve l’identité pour sa sécurité, fait partie des milliers de Chinois engloutis par ce gouffre. Ce jeune villageois à la voix douce venu des montagnes du Yunnan relate comment lui et d’autres étaient régulièrement battus à coups de matraque électrique et de fouet s’ils faiblissaient à la tâche ou désobéissaient aux ordres.”Presque tous ceux qui étaient dedans ont été battus à un moment ou à un autre, soit pour avoir refusé de travailler, soit pour avoir tenté de sortir”, rapporte-t-il. Mais, vu la hauteur des clôtures et la présence de miradors et de gardes armés, “il n’y avait aucun moyen de partir” avant l’épilogue de février, pour lui et 5.400 autres Chinois.Les journalistes de l’AFP lui ont parlé au moment de sa sortie du centre, puis au téléphone, puis encore à son retour dans son village isolé.Ses ennuis ont commencé en juin 2024 quand il a quitté son village pauvre situé à une centaine de kilomètres de la Birmanie, se rappelle-t-il. Il avait déjà un enfant et la famille en attendait un autre. Le jeune homme de 25 ans avait entendu dire qu’il était possible de gagner de l’argent en vendant des produits chinois en ligne via la Thaïlande. “On m’a dit que c’était très rentable.”Le voyage a viré au cauchemar à Mae Sot, ville frontalière thaïlandaise. Sun raconte y avoir été enlevé et transféré, par la rivière Moei, à Myawaddy vers ses centres d’escroquerie. Il se souvient avoir été “terrifié”. “Je n’arrêtais pas de les supplier à genoux de me laisser partir.”A Myawaddy, il a été emmené dans un camp de miliciens. Il y a été vendu pour 650.000 bahts thaïlandais (20.000 dollars) à un centre de cyberfraude, la première d’une série de transactions analogues. On lui a ordonné de faire des exercices de frappe pour accélérer sa vitesse d’écriture. Mais Sun est atteint d’une déformation du doigt qui le ralentissait et attirait les foudres de ses supérieurs.- Filatures -Son handicap lui a valu d’être confiné à des tâches subalternes et revendu de centre en centre, jusqu’au dernier, d’où il a réellement envoyé des messages à des gogos aux États-Unis, raconte-t-il. Une fois les victimes ferrées, il passait la main à des fraudeurs plus aguerris chargés de parachever l’ouvrage.Les centres fournissent à leurs petites mains des mémentos pour remplir leur tâche. Un texte de 26 pages suggère au fraudeur d’adopter le personnage d’Abby, une Japonaise de 35 ans en mal d’amour, pour séduire l’interlocuteur en ligne. “Je sens que nous sommes faits l’un pour l’autre”, peut dire Abby à son correspondant.C’est une industrie entourée d’une grande opacité, que les relations complexes de la Chine et de la Thaïlande avec le régime militaire birman et divers groupes, rebelles ou non, n’aident pas à dissiper. Beaucoup de ces groupes se livrent à l’exploitation minière et forestière et à la production de drogue.Les gangs emploient dans ces centres une main-d’œuvre quasiment réduite à l’esclavage aussi bien que des programmeurs qualifiés grassement payés, décrit David Scott Mathieson, grand connaisseur de la Birmanie, un ancien de Human Rights Watch.Les autorités chinoises traitent les personnes comme Sun comme des “suspects”. L’AFP a confirmé les principaux aspects de son récit en consultant plusieurs experts. Mais d’autres éléments ont été plus difficiles à corroborer. Les autorités thaïlandaises n’ont pas fourni d’informations.En Chine, les journalistes de l’AFP ont été suivis par plusieurs voitures banalisées alors qu’ils allaient voir Sun dans son village, à trois heures de la ville la plus proche, Lincang. Quelques minutes après le début de l’entretien, un groupe de fonctionnaires est arrivé pour, ont-ils expliqué, l’emmener “vérifier” qu’il allait bien. À son retour une demi-heure plus tard, il a refusé de s’exprimer davantage.Les semaines précédant son extraction du centre, Sun se demandait s’il arriverait à échapper un jour aux violences, aux menaces et aux corvées. “Je pensais à la possibilité (de mourir…) presque tous les jours”, confie-t-il.L’AFP a obtenu la copie d’un “contrat de travail” interdisant au personnel d’un centre de chatter ou de quitter son poste, et autorisant l’encadrement à “former” ceux qui enfreignent les règles.- Le désespoir des proches -La Chine met en garde ses citoyens depuis des années contre la cyberfraude, qu’il s’agisse des arnaques en ligne ou des offres d’emploi crapuleuses. Mais un flux constant de Chinois disparaît encore. Leurs proches se lancent désespérément à leur recherche, s’exposant eux-mêmes à de sombres agissements.Fang, originaire du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, raconte que son frère de 22 ans, en décrochage scolaire, s’est volatilisé en février dans le Yunnan, à la frontière birmane. Son frère avait probablement des soucis financiers et s’est rendu à Xishuangbanna, près de la frontière du Triangle d’Or, pour s’adonner au trafic d’or et de montres, pense-t-elle.Elle est à présent convaincue qu’il a été attiré là-bas et forcé de passer en Birmanie. Les relevés téléphoniques le localisent pour la dernière fois dans la région de Wa, bastion du groupe ethnique le plus important et le mieux armé de Birmanie.Comme d’autres membres de sa famille, elle se sent impuissante malgré ses appels à l’aide aux autorités chinoises. “C’est le petit dernier de la famille”, explique-t-elle. “Ma grand-mère, atteinte d’un cancer en phase terminale, pleure tous les jours à la maison.”Fang dit avoir rejoint sur la messagerie chinoise WeChat plusieurs groupes de personnes à la recherche de proches disparus près de la frontière avec la Birmanie. Elle a été approchée par des “sauveteurs” auto-proclamés lui proposant leurs services.L’AFP a contacté plus d’une douzaine de ces personnages faisant la promotion de leurs activités sur les plateformes Xiaohongshu et Kuaishou. Beaucoup semblaient avoir eux-mêmes travaillé dans les centres de cyberfraude et se prévalaient de leurs liens avec des trafiquants.Ils ont assuré pouvoir actionner des relais dans les centres ou parmi les “têtes de serpent”, des passeurs de mèche avec les centres. La plupart ont évoqué le paiement de rançons équivalant à des dizaines de milliers de dollars, en fonction du centre où se trouverait la personne disparue et d’éventuelles dettes qu’elle aurait auprès du gang.- Soudain sauvetage -Certains de ces “sauveteurs” ont affirmé ne pas prendre d’argent pour eux-mêmes. D’autres au contraire ont exposé clairement la part leur revenant et celle revenant à des intermédiaires.L’un d’eux, se présentant sous le nom de Li Chao, dit gagner des milliers de yuans par mois (1 yuan = 0,12 euro) en organisant des sauvetages au Cambodge – autre plaque tournante pour la fraude et le blanchiment – en repérant les camps et en escamotant les fugitifs en voiture de location. C’est un travail rémunérateur, mais “il y a aussi des risques pour moi”, déclare-t-il.Ling Li, chercheuse sur l’esclavage moderne aux commandes d’une ONG de lutte contre la traite des êtres humains, s’émeut que des gens comme Li Chao lui “compliquent” la tâche.Son organisation aide les familles à rechercher des travailleurs en Birmanie et au Cambodge en contactant la police et en négociant des rançons.De nombreux “sauveteurs” sont eux-mêmes des escrocs ou facturent des sommes faramineuses pour des extractions qui, souvent, ne se concrétisent jamais, déclare-t-elle. “Les familles peuvent facilement se faire rouler par des opportunistes.”Certains proches ont versé des milliers de yuans pour rien, abonde Fang. Les sauveteurs “prétendent avoir des relations, en réalité il ne s’agit que d’une arnaque de plus”, tranche-t-elle.Sun a été extrait le 12 février. Il réparait des téléphones ce matin-là quand un groupe d’hommes armés est arrivé et les a entassés, lui et des dizaines d’autres, dans des pickups qui les ont les conduits vers un camp de miliciens. Quelques heures après, il était dans un bateau pour la Thaïlande.”Jamais je n’aurais imaginé être sauvé aussi soudainement”, dit-il. Dix jours plus tard, on l’a embarqué dans un avion à destination de Nanjing, en Chine, encadré par des policiers.- “État ennemi” -Sun fait partie des milliers de personnes arrêtées lors de l’opération conjointe de février entre la Chine, la Thaïlande et deux anciens groupes rebelles karens à présent alliés à l’armée birmane parmi les différentes milices opérant autour de Myawaddy.Les fraudeurs sévissent dans un “environnement très permissif, avec l’autorisation des milices birmanes affiliées à la junte”, commente un récent rapport du groupe de réflexion Australian Strategic Policy Institute, en partie financé par le ministère de la Défense australien.Si de violents combats opposent souvent des groupes rivaux près des centres, ces derniers n’auraient jamais été touchés, note le rapport. Personne ne veut mettre en péril les “profits bruts générés par l’industrie de l’escroquerie”, ajoute-t-il.Pékin assure que son action témoigne de son engagement “résolu” à enrayer cette calamité. Mais Nathan Ruser, auteur du rapport de l’Australian Strategic Policy Institute, et d’autres experts, affirment que des opérations comme celle de février ne font que perturber temporairement les réseaux criminels.”Tant que la junte militaire de Rangoun favorisera et alimentera cette industrie, je pense que cela restera un jeu du chat et de la souris”, estime Nathan Ruser. De nouveaux centres “surgiront ailleurs”, prédit-il.Sun insiste sur le fait qu’il a été forcé de travailler dans les centres et n’a jamais escroqué personne. Traumatisé, épuisé et toujours en liberté sous caution, il trouve le “fardeau mental” de son calvaire difficile à supporter.Pékin n’a pas précisé comment il comptait traiter ceux qui ont travaillé dans les centres. Des experts font valoir que nombre d’entre eux minimisent leur implication pour échapper à la sanction.La société chinoise éprouve peu de compassion pour eux, quoi qu’ils aient fait, selon la chercheuse Ling Li. “On vous jugera pour votre cupidité et votre stupidité”, résume-t-elle.Mais les gouvernements ont fait preuve d’une “négligence insensée” face à la gravité du problème, accuse l’experte Erin West. “On nous vole la valeur d’une génération de richesse”, dénonce-t-elle. “Je ne sais pas comment nous allons y mettre fin. C’est devenu bien trop grand, comme un État ennemi”.isk-mjw-sjc-fg/lal/dp/ib/tmt

Trump hails ‘tremendous day for Middle East’ as leaders sign Gaza declaration

US President Donald Trump hailed a “tremendous day for the Middle East” as he and regional leaders signed a declaration meant to cement a ceasefire in Gaza, hours after Israel and Hamas exchanged hostages and prisoners.Trump made a lightning visit to Israel, where he lauded Prime Minister Benjamin Netanyahu in an address to parliament, before flying to Egypt for a Gaza summit where he and the leaders of Egypt, Qatar and Turkey signed the declaration on Monday as guarantors to the ceasefire deal.”This is a tremendous day for the world, it’s a tremendous day for the Middle East,” Trump said as more than two dozen world leaders sat down to talk in the resort of Sharm el-Sheikh.He later declared that the assembled leaders had “achieved what everybody said was impossible”. “At long last, we have peace in the Middle East,” Trump said in a speech.According to the declaration, the signatories pledged to “pursue a comprehensive vision of peace, security and shared prosperity in the region”, and also welcomed “the progress achieved in establishing comprehensive and durable peace arrangements in the Gaza Strip”.But the statement — released in full on Monday night by the White House — was vague about the path ahead for peace between Israel and its neighbours, including the Palestinians, making no mention of a one- or two-state solution.”We’re talking about rebuilding Gaza. I’m not talking about single state or double state or two state,” Trump told reporters en route back to the White House.Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi said the Gaza deal “closes a painful chapter in human history” and sets the stage for a two-state solution.As part of Trump’s plan to end the Gaza war, Hamas on Monday freed the last 20 surviving hostages it held after two years of captivity in Gaza.In exchange, Israel released 1,968 mostly Palestinian prisoners held in its jails, its prison service said.”For so many families across this land, it has been years since you’ve known a single day of true peace,” Trump told Israel’s parliament, where he received a standing ovation.”Not only for Israelis, but also for Palestinians and for many others, the long and painful nightmare is finally over.”In Tel Aviv, a huge crowd that had gathered to support hostage families erupted in joy, tears and song as news broke of the first releases, though the pain at the loss of those who had not survived was palpable.In the occupied West Bank city of Ramallah, huge crowds gathered to welcome home the first prisoners, with some chanting “Allahu akbar”, or God is the greatest, in celebration.And in the southern Gaza city of Khan Yunis, residents climbed the sides of the slow-moving Red Cross buses carrying the prisoners to greet their loved ones with a hug or kiss.- ‘Emotion and sadness’ -“Welcome home,” Israel’s foreign ministry said on social media, hailing the return of the hostages.None of the captives spoke directly to AFP immediately after their return, but videos filmed and released by the Israeli military captured some of the raw emotion of the reunions.”My life, you are my life… you are a hero,” cried Einav Zangauker as she embraced her smiling son Matan, in one video.Under the ceasefire agreement, Hamas is also due to return the bodies of 27 hostages who died or were killed in captivity, as well as the remains of a soldier killed in 2014 during a previous Gaza conflict. Of the prisoners Israel freed in return, around 250 were security detainees, including many convicted of killing Israelis, while about 1,700 were taken into custody by the army in Gaza during the war.On October 7, 2023, Hamas-led militants seized 251 hostages during their unprecedented attack on Israel, which led to the deaths of 1,219 people, most of them civilians.All but 47 of those hostages were freed in earlier truces, with the families of those who have remained in captivity leading lives of constant pain and worry for their loved ones.- ‘A new birth’ -In Gaza, the ceasefire has brought relief, but with the territory racked by a humanitarian crisis and much of it flattened by war, the road to recovery remains long.Israel’s campaign in Gaza has killed at least 67,869 people, according to figures from the health ministry in the Hamas-run territory that the United Nations considers credible.”The greatest joy is seeing my whole family gathered to welcome me,” Yusef Afana, a 25-year-old released prisoner from north Gaza, told AFP in Khan Yunis. “I spent 10 months in prison — some of the hardest days I’ve ever lived.”In Ramallah, Palestinian prisoners released by Israel were met by a cheering crowd so dense that they struggled to get off the bus that delivered them from jail.”It’s an indescribable feeling, a new birth,” newly released Mahdi Ramadan told AFP, flanked by his parents.The UN Palestinian relief agency, UNRWA, called for the return of aid to battered Gaza.”Time to let in humanitarian aid at scale including through UNRWA,” said its chief, Philippe Lazzarini, on social media.- Sticking points -Much, however, remains to be negotiated.Among the potential sticking points are Hamas’s refusal to disarm and Israel’s failure to pledge full withdrawal from Gaza.Trump has repeatedly signalled he is confident the ceasefire will hold, saying at a joint appearance with Sisi in Sharm el-Sheikh that talks on the next steps of the plan had already “started, as far as we’re concerned”.The US president announced in late September a 20-point plan for Gaza, which helped bring about the ceasefire.He briefly met Palestinian president Mahmud Abbas at the summit, which representatives of Israel and Hamas did not attend, and departed in the evening.Hamas spokesman Hazem Qassem on Monday urged Trump and the mediators of the Gaza deal to “continue monitoring Israel’s conduct and to ensure it does not resume its aggression against our people”.

SpaceX launches Starship megarocket on successful test flight

SpaceX’s massive Starship rocket soared through Texas’s golden-hour skies Monday before splashing down successfully, as the US company vies to silence critics who doubt Elon Musk’s startup can deliver NASA’s lunar projects on time.In its 11th test voyage, the enormous rocket took off Monday from Space X’s south Texas launch facilities just after 6:25pm local time (2325 GMT), according to a live video feed which also featured resounding applause from engineering teams.Its rocket booster known was Super Heavy landed in Gulf waters as planned, while the upper stage, also known individually as Starship, cruised through space and ran through tests, charting a similar path to the last successful mission in August. It blazed into the Indian Ocean a little over an hour post-liftoff, having released mock satellites as it had on its previous flight. There was no recovery of the vehicle planned.NASA plans to use the mammoth Starship — the world’s largest and most powerful rocket — in its efforts to return astronauts to the Moon. It is also key to Musk’s zealous vision to take humans to Mars.The billionaire SpaceX founder said on the webcast prior to launch he was planning to watch outside, rather than inside as he previously had: it’s “much more visceral,” he said.Monday’s test mission was expected to be the last for this iteration of Starship prototypes. The next flight will debut a new model, Version 3, SpaceX said. The space technology company could claim its two most recent flights as wins. But those followed a series of spectacular explosions that raised concerns Starship ultimately might not live up to its promises — at least not on the timeline lawmakers and the scientific community had hoped for.The US space agency’s Artemis program aims to return humans to the Moon as China forges ahead with a rival effort that’s targeting 2030, at the latest, for its first crewed mission.US President Donald Trump’s second term in the White House has seen the administration pile pressure on NASA to accelerate its progress — efforts Starship is key to. Musk’s company has a multibillion-dollar federal contract to develop a modified version of Starship as a lunar lander.- ‘Second space race’ -The manned Artemis III mission is intended for mid-2027 — but a NASA safety advisory panel has warned it could be “years late,” according to Space Policy Online.And former NASA administrator Jim Bridenstine told a Senate panel recently that “unless something changes, it is highly unlikely the United States will beat China’s projected timeline.”NASA’s acting administrator Sean Duffy has insisted the US will still win the “second space race,” telling reporters last month that “America has led in space in the past, and we are going to continue to lead in space in the future,” while dismissing the notion that China could get there first.Previous tests of the enormous Starship rocket have resulted in explosions of the upper stage, including twice over the Caribbean and once after reaching space. In June, the upper stage blew up during a ground test.Musk has identified developing a fully reusable orbital heat shield as the toughest task, noting it took nine months to refurbish the Space Shuttle’s heat shield between flights.Another hurdle is proving Starship can be refueled in orbit with super-cooled propellant — an essential but untested step for the vehicle to carry out deep-space missions.NASA’s Aerospace Safety Advisory Panel has emphasized “threats” related to ensuring that that vital transfer can be carried out, with member Paul Hill saying the timeline is “significantly challenged.”

Au sommet sur Gaza, Trump proclame un “jour formidable pour le Moyen-Orient”

Donald Trump a proclamé lundi un “jour formidable pour le Moyen-Orient” lors d’un sommet sur Gaza en Egypte et a cosigné une déclaration visant à cimenter le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, après un échange d’otages et de détenus entre Israël et le Hamas.Plus tôt, lors d’une visite éclair à Jérusalem, le président américain a annoncé devant le Parlement israélien la fin d’un “long cauchemar” pour Israël et les Palestiniens. “Ce n’est pas seulement la fin d’une guerre, c’est la fin d’une ère de terreur et de mort”, a-t-il dit, appelant les Palestiniens à “se détourner pour toujours de la voie du terrorisme”.Au quatrième jour du cessez-le-feu dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, le mouvement islamiste Hamas a libéré les 20 derniers otages vivants qu’il retenait, en échange de 1.968 prisonniers palestiniens relâchés par Israël.Sur la place des Otages à Tel-Aviv, des scènes de liesse ont accueilli la libération des otages enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre.”C’est superbe et bouleversant que cela arrive enfin” a déclaré Shelly Bar Nir, 34 ans. “Nos otages rentrent enfin chez eux.””Ma vie, tu es ma vie… tu es un héros”, s’exclame Einav Zangauker en serrant dans ses bras son fils Matan, tout sourire, après sa libération, selon une vidéo diffusée par l’armée israélienne. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une explosion de joie a accompagné l’arrivée des cars transportant des prisonniers palestiniens libérés. “C’est une renaissance”, a dit Mahdi Ramadan après sa libération. D’autres bus ont gagné la bande de Gaza, accueillis par des milliers de personnes agitant le drapeau palestinien et celui du Hamas.- “PEACE 2025” -A l’origine du plan sur un cessez-le-feu à Gaza, M. Trump a coprésidé le sommet à Charm el-Cheikh avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, en présence de nombreux dirigeants internationaux, mais sans le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ni le Hamas.M. Trump a accueilli les dirigeants sur un tapis rouge, souriant et serrant la main de chacun. Derrière une inscription géante “PEACE 2025”, il a levé plusieurs fois le pouce devant les caméras.Avec les dirigeants d’Egypte, du Qatar et de Turquie, il a ensuite signé une déclaration sur Gaza dans laquelle ils engagent à “poursuivre une vision de paix” au Moyen-Orient. Ce document, publié en fin de journée par la Maison Blanche, s’en tient néanmoins à des termes vagues sur le besoin de parvenir à une “paix durable” entre Israël et ses voisins, dont les Palestiniens.Donald Trump a, dans l’avion de retour à Washington, évacué la question de la solution à deux Etats. “Je ne parle pas d’un seul Etat, de double Etat ou de deux Etats. Nous parlons de la reconstruction de Gaza.”Avant de partir d’Egype, le président américain a assuré avoir “réussi ensemble ce que tout le monde pensait impossible. Enfin, nous avons la paix au Moyen-Orient.”M. Sissi a, lui, annoncé que son pays allait accueillir une conférence sur la reconstruction de Gaza, sans donner de date.Dans la journée, 20 otages ont été remis en deux phases au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont les voitures ont pris la direction d’Israël sous l’œil de combattants armés du Hamas.La majorité des 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre avaient été libérées lors de deux précédentes trêves à Gaza.- “Libération totale” -L’attaque du Hamas a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a ravagé la bande de Gaza, provoqué un désastre humanitaire et fait 67.869 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.”Il est temps de laisser entrer l’aide humanitaire à grande échelle, notamment par l’intermédiaire de l’Unrwa”, a réagi lundi le directeur général de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, dans un communiqué.La première phase du plan américain prévoit outre le cessez-le-feu et un retrait israélien de certains secteurs de Gaza, le retour dans les 72 heures des 47 derniers otages retenus à Gaza, dont 27 sont morts.Mais l’armée israélienne a annoncé la remise de seulement quatre corps d’otages via le CICR lundi: “Le Hamas est tenu de respecter l’accord et de prendre les mesures nécessaires pour le retour de tous les otages décédés”.Le Hamas a salué “la libération des prisonniers palestiniens des prisons de l’occupation” comme “un succès national sur le chemin de la libération totale”.Le plan Trump prévoit dans une phase ultérieure le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance du territoire, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007.Le mouvement islamiste ne s’est pas prononcé sur son désarmement et exige un retrait total israélien de la bande de Gaza. L’armée israélienne contrôle aujourd’hui 53% du territoire.Un responsable du Hamas a dit prévoir une deuxième phase “difficile” des négociations.

L’exilé cubain José Daniel Ferrer promet de “poursuivre le combat”

Le dissident cubain José Daniel Ferrer, arrivé lundi à Miami, a promis de “poursuivre le combat” après des décennies de lutte en faveur d’un changement démocratique à Cuba et d’opposition au gouvernement communiste.”Je vais poursuivre le combat, mais je ne vais pas le poursuivre seul, je dois travailler avec tous les exilés”, a déclaré M. Ferrer lors d’une conférence de presse peu après son arrivée en exil aux Etats-Unis.”Et mon intention est que nous puissions retourner à Cuba dès que possible”, a-t-il ajouté, enveloppé d’un drapeau cubain.L’exilé cubain s’exprimait dans le quartier de la Petite Havane (Little Havana) à Miami sous les auspices de la Fondation nationale cubano-américaine.José Daniel Ferrer était arrivé peu auparavant depuis Cuba à l’aéroport de Miami, accompagné de membres de sa famille.Le dissident a fait part “d’émotions mitigées”.”D’un côté, je suis très heureux et content d’être avec une grande partie de ma famille (…), mes compagnons de lutte et beaucoup d’amis. Mais d’un autre côté, c’est un moment très dur, difficile et triste, car d’autres frères à Cuba souffrent dans des conditions terribles dans les pires prisons” des Amériques, a-t-il dit.- Arrêté en 2021 -Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est dit “heureux que Ferrer soit désormais libéré de l’oppression du régime” et a appelé à ce que La Havane libère “700 prisonniers politiques injustement détenus”, selon un communiqué.Le ministère cubain des Affaires étrangères avait indiqué un peu plus tôt dans un communiqué que le dissident avait quitté le pays avec sa famille. “Ce départ à destination des Etats-Unis a lieu après une demande formelle du gouvernement de ce pays et l’accord express de Ferrer”, avait ajouté le ministère.Début octobre, le dissident de 55 ans avait dit avoir accepté de partir en exil face aux pressions exercées par les autorités. Il avait dénoncé des “coups, tortures, humiliations et menaces” en prison. José Daniel Ferrer était incarcéré dans la prison de Mar Verde, à Santiago de Cuba, dans l’est de l’île.Le dissident avait été remis en liberté en janvier dans le cadre d’un accord négocié avec le Vatican sous le mandat de l’ex-président américain Joe Biden en vue de la libération de centaines de prisonniers. Il avait été à nouveau emprisonné en avril.Fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (Unpacu), non reconnu par les autorités, il avait été arrêté le 11 juillet 2021, tandis qu’il tentait de se joindre aux manifestations antigouvernementales historiques qui secouaient Cuba.Un tribunal avait alors mis un terme à sa liberté conditionnelle et l’avait renvoyé en prison pour finir de purger une peine de quatre ans et demi à laquelle il avait déjà été condamné en 2020.- “Printemps noir” -Pendant ses quelques mois en liberté en 2025, José Daniel Ferrer avait défié les autorités en critiquant le pouvoir communiste sur les réseaux sociaux et rencontré le chargé d’Affaires américain, Mike Hammer, à Santiago de Cuba.Il avait également mis en place une cantine dans sa maison pour accueillir des personnes dans le besoin, financée par des Cubains de l’étranger, une action considérée comme du prosélytisme politique par les autorités.”Parmi les autres raisons qui m’ont poussé à envisager l’exil, il y a la posture complice ou faible du monde libre face à une tyrannie criminelle alliée aux principaux ennemis de la liberté sur la planète”, avait écrit le dissident début octobre.”Seuls les États-Unis maintiennent une position ferme contre le régime communiste et une véritable solidarité avec l’opposition pacifique et le peuple cubain”, avait-il affirmé.Né le 29 juillet 1970 à Palma Soriano, une localité de la province de Santiago de Cuba, le jeune militant Ferrer avait fait partie des 75 prisonniers politiques arrêtés lors du “Printemps noir”, une vague de forte répression contre la dissidence menée en 2003 par le pouvoir de Fidel Castro. Il avait alors été condamné à 25 ans de prison et libéré en 2011, après une négociation entre le gouvernement cubain et l’église catholique. Comme onze autres dissidents, il avait cependant refusé de quitter l’île en échange de sa libération.Au fil des années, l’Unpacu était devenu l’une des organisations dissidentes les plus en vue, réussissant à réunir des opposants sur l’ensemble de l’île.