Mathieu Lefèvre, un spécialiste du budget “aile droite” chargé de la Transition écologique

Cadre macroniste sur les sujets budgétaires, proche de Gérald Darmanin, le député Mathieu Lefèvre a été nommé dimanche ministre délégué chargé de la Transition écologique, un portefeuille aux marges de manœuvre financières réduites malgré l’urgence climatique.A 38 ans, le natif de Créteil, élu député du Val-de-Marne en 2022, rentre une nouvelle fois au gouvernement, une semaine après sa nomination comme ministre éphémère en charge des Relations avec le Parlement, avec la délicate tâche de trouver des terrains d’entente à gauche.C’est désormais sur un autre terrain que le trentenaire, chantre de la politique de l’offre et de la fin des 35 heures, est envoyé, aux côtés de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature Monique Barbut. L’ancienne locataire de l’hôtel de Roquelaure, Agnès Pannier-Runacher, a dû batailler contre les coupes budgétaires qui menaçaient son ministère, allant jusqu’à mettre sa démission dans la balance. Sur d’autres dossiers, comme la loi Duplomb sur l’agriculture, elle a assisté, non sans protestations, à plusieurs reculs préjudiciables à l’environnement.”La transition écologique est l’affaire de tous les Français dans leur quotidien. J’aurai à cœur de la rendre concrète et populaire sous l’autorité de Monique Barbut et aux côtés de Catherine Chabaud (ministre déléguée, chargée de la mer et de la pêche NDLR)”, a affirmé dimanche le ministre sur le réseau social X. En tant que député, Mathieu Lefèvre a voté contre la loi Duplomb et s’est montré favorable au maintien d’une forme de zones à faibles émission (ZFE) réservées aux véhicules les moins polluants, un dispositif que l’Assemblée nationale a abrogé. Membre de la commission des Finances depuis son élection, Mathieu Lefèvre y avait déjà fait ses classes de 2011 à 2017, en tant qu’assistant parlementaire de Gilles Carrez (LR), rapporteur général du budget, puis président de la commission des Finances.C’est Gérald Darmanin, alors chargé des Comptes publics, qui le fait venir à Bercy puis au ministère de l’Intérieur. Il fait toujours partie de ceux qui œuvrent en coulisses, sur le fond et la forme, à tracer un chemin pour le ministre de la Justice qui se verrait bien un jour à l’Elysée. Réélu après la dissolution, ce diplômé de la Sorbonne en sciences politiques et de l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP), a également officié en tant que co-rapporteur de la commission d’enquête sur les raisons du dérapage du déficit public, lancée par l’Insoumis Eric Coquerel.Avec un tropisme régalien, intervenant régulièrement sur les sujets de sécurité ou d’immigration, il se confronte très souvent dans l’hémicycle aux Insoumis et au Rassemblement national.Président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée, il a aussi connu plusieurs passes d’armes avec les Insoumis sur le 7-Octobre et la guerre à Gaza, ces derniers lui reprochant un positionnement trop pro-israélien. Lui rétorque qu’il critique le gouvernement Netanyahu et plaide pour la solution à deux Etats.

Mathieu Lefèvre, un spécialiste du budget “aile droite” chargé de la Transition écologique

Cadre macroniste sur les sujets budgétaires, proche de Gérald Darmanin, le député Mathieu Lefèvre a été nommé dimanche ministre délégué chargé de la Transition écologique, un portefeuille aux marges de manœuvre financières réduites malgré l’urgence climatique.A 38 ans, le natif de Créteil, élu député du Val-de-Marne en 2022, rentre une nouvelle fois au gouvernement, une semaine après sa nomination comme ministre éphémère en charge des Relations avec le Parlement, avec la délicate tâche de trouver des terrains d’entente à gauche.C’est désormais sur un autre terrain que le trentenaire, chantre de la politique de l’offre et de la fin des 35 heures, est envoyé, aux côtés de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature Monique Barbut. L’ancienne locataire de l’hôtel de Roquelaure, Agnès Pannier-Runacher, a dû batailler contre les coupes budgétaires qui menaçaient son ministère, allant jusqu’à mettre sa démission dans la balance. Sur d’autres dossiers, comme la loi Duplomb sur l’agriculture, elle a assisté, non sans protestations, à plusieurs reculs préjudiciables à l’environnement.”La transition écologique est l’affaire de tous les Français dans leur quotidien. J’aurai à cœur de la rendre concrète et populaire sous l’autorité de Monique Barbut et aux côtés de Catherine Chabaud (ministre déléguée, chargée de la mer et de la pêche NDLR)”, a affirmé dimanche le ministre sur le réseau social X. En tant que député, Mathieu Lefèvre a voté contre la loi Duplomb et s’est montré favorable au maintien d’une forme de zones à faibles émission (ZFE) réservées aux véhicules les moins polluants, un dispositif que l’Assemblée nationale a abrogé. Membre de la commission des Finances depuis son élection, Mathieu Lefèvre y avait déjà fait ses classes de 2011 à 2017, en tant qu’assistant parlementaire de Gilles Carrez (LR), rapporteur général du budget, puis président de la commission des Finances.C’est Gérald Darmanin, alors chargé des Comptes publics, qui le fait venir à Bercy puis au ministère de l’Intérieur. Il fait toujours partie de ceux qui œuvrent en coulisses, sur le fond et la forme, à tracer un chemin pour le ministre de la Justice qui se verrait bien un jour à l’Elysée. Réélu après la dissolution, ce diplômé de la Sorbonne en sciences politiques et de l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP), a également officié en tant que co-rapporteur de la commission d’enquête sur les raisons du dérapage du déficit public, lancée par l’Insoumis Eric Coquerel.Avec un tropisme régalien, intervenant régulièrement sur les sujets de sécurité ou d’immigration, il se confronte très souvent dans l’hémicycle aux Insoumis et au Rassemblement national.Président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée, il a aussi connu plusieurs passes d’armes avec les Insoumis sur le 7-Octobre et la guerre à Gaza, ces derniers lui reprochant un positionnement trop pro-israélien. Lui rétorque qu’il critique le gouvernement Netanyahu et plaide pour la solution à deux Etats.

‘War is over’ in Gaza, Trump says on way to Middle East

US President Donald Trump declared Sunday that the “war is over in Gaza” as he headed on a high-stakes peace trip to Israel and Egypt.Speaking to reporters on Air Force One at the start of the “very special” visit, Trump brushed off concerns about the ceasefire and hostage release deal between Israel and Hamas.”The war is over. Okay? You understand that?” Trump, 79, said when asked if he was confident that the conflict between Israel and Palestinian militant group Hamas was finished.Asked if the ceasefire would hold, he added: “I think it’s going to hold. I think people are tired of it. It’s been centuries.”In Israel, Trump is due to meet the families of hostages seized by Hamas in its October 7, 2023 cross-border attack, before addressing the Israeli parliament in Jerusalem.Trump will then head to Egypt where he and President Abdel Fattah al-Sisi will co-host a summit of more than 20 world leaders to back his plan to end the Gaza war and promote Middle East peace.The two-term president’s lightning trip is partly a victory lap over the Gaza deal that he helped broker with a 20-point peace plan announced in late September.”Everybody’s very excited about this moment in time. This is a very special event,” Trump said earlier as he prepared to board the plane at Joint Base Andrews near Washington, holding an umbrella as light rain fell.Key US officials were traveling with him including Secretary of State Marco Rubio, Defense Secretary Pete Hegseth, CIA chief John Ratcliffe and top military officer Dan Caine.- ‘Put my feet on it’ -But Trump will also be looking to resolve some of the huge uncertainty around the next phases — including Hamas’s refusal to disarm and Israel’s failure to pledge a full withdrawal from the devastated territory.Trump insisted he had “guarantees” from both sides and other key regional players about the initial phase of the deal, and the future stages.”We have a lot of verbal guarantees, and I don’t think they’re going to want to disappoint me,” Trump said.The Republican leader added that his relationship with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu was “very good,” adding: “I had some disputes with him and they were quickly settled.”Trump said he would eventually like to visit Gaza itself, without saying when such a difficult security challenge would be possible.”I would be proud to,” Trump said. “I’d like to put my feet on it at least.”A new governing body for devastated Gaza — which Trump himself would head under his own plan — would be established “very quickly,” he added.But he appeared to take a step back over his plans to involve former British prime minister Tony Blair, a controversial choice in the Middle East because of his role in the 2003 invasion of Iraq.”I’ve always liked Tony, but I want to find out that he’s an acceptable choice to everybody,” Trump said.

‘War is over’ in Gaza, Trump says on way to Middle East

US President Donald Trump declared Sunday that the “war is over in Gaza” as he headed on a high-stakes peace trip to Israel and Egypt.Speaking to reporters on Air Force One at the start of the “very special” visit, Trump brushed off concerns about the ceasefire and hostage release deal between Israel and Hamas.”The war is over. Okay? You understand that?” Trump, 79, said when asked if he was confident that the conflict between Israel and Palestinian militant group Hamas was finished.Asked if the ceasefire would hold, he added: “I think it’s going to hold. I think people are tired of it. It’s been centuries.”In Israel, Trump is due to meet the families of hostages seized by Hamas in its October 7, 2023 cross-border attack, before addressing the Israeli parliament in Jerusalem.Trump will then head to Egypt where he and President Abdel Fattah al-Sisi will co-host a summit of more than 20 world leaders to back his plan to end the Gaza war and promote Middle East peace.The two-term president’s lightning trip is partly a victory lap over the Gaza deal that he helped broker with a 20-point peace plan announced in late September.”Everybody’s very excited about this moment in time. This is a very special event,” Trump said earlier as he prepared to board the plane at Joint Base Andrews near Washington, holding an umbrella as light rain fell.Key US officials were traveling with him including Secretary of State Marco Rubio, Defense Secretary Pete Hegseth, CIA chief John Ratcliffe and top military officer Dan Caine.- ‘Put my feet on it’ -But Trump will also be looking to resolve some of the huge uncertainty around the next phases — including Hamas’s refusal to disarm and Israel’s failure to pledge a full withdrawal from the devastated territory.Trump insisted he had “guarantees” from both sides and other key regional players about the initial phase of the deal, and the future stages.”We have a lot of verbal guarantees, and I don’t think they’re going to want to disappoint me,” Trump said.The Republican leader added that his relationship with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu was “very good,” adding: “I had some disputes with him and they were quickly settled.”Trump said he would eventually like to visit Gaza itself, without saying when such a difficult security challenge would be possible.”I would be proud to,” Trump said. “I’d like to put my feet on it at least.”A new governing body for devastated Gaza — which Trump himself would head under his own plan — would be established “very quickly,” he added.But he appeared to take a step back over his plans to involve former British prime minister Tony Blair, a controversial choice in the Middle East because of his role in the 2003 invasion of Iraq.”I’ve always liked Tony, but I want to find out that he’s an acceptable choice to everybody,” Trump said.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Monique Barbut, une ancienne présidente de WWF à la Transition écologique

Monique Barbut, nommée dimanche ministre de la Transition écologique pour succéder à Agnès Pannier-Runacher, a un solide parcours dans le service public et l’international qui l’a conduit jusqu’aux Nations unies et WWF. A 69 ans, Monique Barbut succède à Agnès Pannier-Runacher, une fidèle d’Emmanuel Macron de la première heure, de tous les gouvernements depuis 2018, qui a indiqué ne pas vouloir être reconduite dans le gouvernement Lecornu 2, au nom de “la rupture”. Elle hérite d’un poste qui a vu ses marges de manoeuvre réduites, entre reculs environnementaux, coupes budgétaires et attaques contre les énergies renouvelables ou les agences nationales environnementales, largement dénoncées par sa prédécesseure. Sa nomination au poste de ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature intervient à moins d’un mois de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, la COP30 qui prend ses quartiers à Belem au Brésil du 10 au 21 novembre. Jusqu’alors, Monique Barbut avait effectué une partie de sa carrière dans des postes internationaux au service de la protection de l’environnement. Elle a notamment été présidente de l’ONG environnementale WWF entre 2021 et 2023, après avoir occupé le poste de secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies (ONU) sur la lutte contre la désertification, entre 2013 et 2019. En 2019, elle est nommée envoyée spéciale du président de la République Emmanuel Macron pour la biodiversité dans le cadre du One Planet Summit. Elle a également dirigé la division “technologie, industrie et économie” du Programme des Nations unies pour l’environnement entre 2003 et 2006. Entre 2006 et 2012, elle est présidente et directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial.Auparavant, Monique Barbut a suivi un long parcours dans le service public, au sein de l’Agence Française de développement (AFD), où elle débute sa carrière en 1981, comme chargée de mission à La Réunion. Elle occupera plusieurs postes à responsabilités de directrice, notamment en lien avec les départements et territoires d’Outre-Mer, jusqu’en 2003.Née le 22 août 1956, Monique Barbut est titulaire d’une licence d’anglais et d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de sciences économiques. 

Monique Barbut, une ancienne présidente de WWF à la Transition écologique

Monique Barbut, nommée dimanche ministre de la Transition écologique pour succéder à Agnès Pannier-Runacher, a un solide parcours dans le service public et l’international qui l’a conduit jusqu’aux Nations unies et WWF. A 69 ans, Monique Barbut succède à Agnès Pannier-Runacher, une fidèle d’Emmanuel Macron de la première heure, de tous les gouvernements depuis 2018, qui a indiqué ne pas vouloir être reconduite dans le gouvernement Lecornu 2, au nom de “la rupture”. Elle hérite d’un poste qui a vu ses marges de manoeuvre réduites, entre reculs environnementaux, coupes budgétaires et attaques contre les énergies renouvelables ou les agences nationales environnementales, largement dénoncées par sa prédécesseure. Sa nomination au poste de ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature intervient à moins d’un mois de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, la COP30 qui prend ses quartiers à Belem au Brésil du 10 au 21 novembre. Jusqu’alors, Monique Barbut avait effectué une partie de sa carrière dans des postes internationaux au service de la protection de l’environnement. Elle a notamment été présidente de l’ONG environnementale WWF entre 2021 et 2023, après avoir occupé le poste de secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies (ONU) sur la lutte contre la désertification, entre 2013 et 2019. En 2019, elle est nommée envoyée spéciale du président de la République Emmanuel Macron pour la biodiversité dans le cadre du One Planet Summit. Elle a également dirigé la division “technologie, industrie et économie” du Programme des Nations unies pour l’environnement entre 2003 et 2006. Entre 2006 et 2012, elle est présidente et directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial.Auparavant, Monique Barbut a suivi un long parcours dans le service public, au sein de l’Agence Française de développement (AFD), où elle débute sa carrière en 1981, comme chargée de mission à La Réunion. Elle occupera plusieurs postes à responsabilités de directrice, notamment en lien avec les départements et territoires d’Outre-Mer, jusqu’en 2003.Née le 22 août 1956, Monique Barbut est titulaire d’une licence d’anglais et d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de sciences économiques. 

Panifous (Liot), membre de l’opposition, aux Relations avec le Parlement

Laurent Panifous, socialiste suspendu par son parti, président du groupe indépendant Liot à l’Assemblée, a été nommé dimanche ministre des Relations avec le Parlement.Une nomination surprise, ne serait-ce que parce que son groupe parlementaire est à ce stade… dans l’opposition, et devra donc clarifier sa position vis-à-vis du gouvernement.Il succède au député macroniste Mathieu Lefèvre, nommé il y a une semaine seulement, et qui est désormais chargé de la Transition écologique.”Je ne le fais ni pour faire le beau, ni pour mon CV, je risque plutôt l’excommunication et la fin de ma carrière politique”, a déclaré M. Panifous aux députés de son groupe dans la soirée de dimanche, via un message sur leur boucle interne annonçant son entrée au gouvernement. Une annonce mal accueillie, au moins sur le coup, par certains d’entre eux.Il y avait bien eu quelques signes avant-coureurs: le député de la deuxième circonscription de l’Ariège avait étonnamment participé dans la semaine à une réunion à Matignon avec les quatre chefs de groupe du “socle commun”, allant de Renaissance à LR.”Je ne partage pas les idées de la macronie, pas plus aujourd’hui qu’hier”, a affirmé le futur ministre à ses troupes, invoquant le temps “venu de tout essayer pour éviter le chaos politique qui suivra si ce gouvernement échoue” dans sa quête de faire passer un budget pour 2026.Un avenir que le ministre délégué auprès de Sébastien Lecornu devra s’employer à conjurer à l’Assemblée. Et si le RN et LFI ont déjà prévu de déposer leurs motions de censure, les espoirs de survie passent par le Parti socialiste, dont M. Panifous est suspendu “depuis trois ans”.- “Nouvelle manière” -Député depuis 2022, il était entré à l’Assemblée nationale avec le soutien de la patronne socialiste de la région Occitanie Carole Delga, et, hostile à l’alliance de gauche Nupes, avait bénéficié d’un report de voix d’électeurs anti-Mélenchon.Mais la natif de Foix (Ariège) reste intéressé par l’avenir du parti et a même signé le texte d’orientation de Nicolas Mayer-Rossignol, opposant à Olivier Faure lors du dernier Congrès.L’exécutif a-t-il choisi quelqu’un qui aura des relais chez certains socialistes ?”Il serait inquiétant que la stratégie du gouvernement soit de chercher des +relais+ avec nous. Il leur suffit juste de lire le contre-budget” socialiste, évacue une source au groupe. Cet ex-directeur d’Ehpad, âgé de 48 ans, a été maire du village du Fossat et président de la communauté de communes Arize-Lèze.Inconnu du grand public et peu expansif à l’Assemblée nationale même s’il intervient régulièrement au nom de son groupe, notamment sur des sujets de santé, il pousse les portes du “MRP” en pleine période de crise politique. “On vit peut-être le début d’une nouvelle manière de faire de la politique (…) S’il n’y a pas de majorité absolue en 2027, ce qu’on fait aujourd’hui sera utile”, disait-il déjà fin septembre. Aujourd’hui, il assure être entré au gouvernement parce qu’Emmanuel Macron a accepté “de bouger sur le 49.3, sur la fiscalité des plus fortunés, sur la valorisation du travail, et depuis vendredi sur les retraites”.En 2023 il avait co-signé une proposition de loi avec la gauche pour “affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au‑delà de 62 ans”, en réponse à la réforme Borne repoussant l’âge de départ à 64 ans.

Panifous (Liot), membre de l’opposition, aux Relations avec le Parlement

Laurent Panifous, socialiste suspendu par son parti, président du groupe indépendant Liot à l’Assemblée, a été nommé dimanche ministre des Relations avec le Parlement.Une nomination surprise, ne serait-ce que parce que son groupe parlementaire est à ce stade… dans l’opposition, et devra donc clarifier sa position vis-à-vis du gouvernement.Il succède au député macroniste Mathieu Lefèvre, nommé il y a une semaine seulement, et qui est désormais chargé de la Transition écologique.”Je ne le fais ni pour faire le beau, ni pour mon CV, je risque plutôt l’excommunication et la fin de ma carrière politique”, a déclaré M. Panifous aux députés de son groupe dans la soirée de dimanche, via un message sur leur boucle interne annonçant son entrée au gouvernement. Une annonce mal accueillie, au moins sur le coup, par certains d’entre eux.Il y avait bien eu quelques signes avant-coureurs: le député de la deuxième circonscription de l’Ariège avait étonnamment participé dans la semaine à une réunion à Matignon avec les quatre chefs de groupe du “socle commun”, allant de Renaissance à LR.”Je ne partage pas les idées de la macronie, pas plus aujourd’hui qu’hier”, a affirmé le futur ministre à ses troupes, invoquant le temps “venu de tout essayer pour éviter le chaos politique qui suivra si ce gouvernement échoue” dans sa quête de faire passer un budget pour 2026.Un avenir que le ministre délégué auprès de Sébastien Lecornu devra s’employer à conjurer à l’Assemblée. Et si le RN et LFI ont déjà prévu de déposer leurs motions de censure, les espoirs de survie passent par le Parti socialiste, dont M. Panifous est suspendu “depuis trois ans”.- “Nouvelle manière” -Député depuis 2022, il était entré à l’Assemblée nationale avec le soutien de la patronne socialiste de la région Occitanie Carole Delga, et, hostile à l’alliance de gauche Nupes, avait bénéficié d’un report de voix d’électeurs anti-Mélenchon.Mais la natif de Foix (Ariège) reste intéressé par l’avenir du parti et a même signé le texte d’orientation de Nicolas Mayer-Rossignol, opposant à Olivier Faure lors du dernier Congrès.L’exécutif a-t-il choisi quelqu’un qui aura des relais chez certains socialistes ?”Il serait inquiétant que la stratégie du gouvernement soit de chercher des +relais+ avec nous. Il leur suffit juste de lire le contre-budget” socialiste, évacue une source au groupe. Cet ex-directeur d’Ehpad, âgé de 48 ans, a été maire du village du Fossat et président de la communauté de communes Arize-Lèze.Inconnu du grand public et peu expansif à l’Assemblée nationale même s’il intervient régulièrement au nom de son groupe, notamment sur des sujets de santé, il pousse les portes du “MRP” en pleine période de crise politique. “On vit peut-être le début d’une nouvelle manière de faire de la politique (…) S’il n’y a pas de majorité absolue en 2027, ce qu’on fait aujourd’hui sera utile”, disait-il déjà fin septembre. Aujourd’hui, il assure être entré au gouvernement parce qu’Emmanuel Macron a accepté “de bouger sur le 49.3, sur la fiscalité des plus fortunés, sur la valorisation du travail, et depuis vendredi sur les retraites”.En 2023 il avait co-signé une proposition de loi avec la gauche pour “affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au‑delà de 62 ans”, en réponse à la réforme Borne repoussant l’âge de départ à 64 ans.

La France en attente d’un budget après la nomination du gouvernement Lecornu 2

Le Premier ministre reconduit Sébastien Lecornu devrait présenter mardi une première copie de son budget pour 2026 pour ralentir la dérive des comptes publics, laissant le soin au Parlement de surmonter ses divisions pour trouver un compromis.Nommé dimanche soir “pour donner un budget à la France avant la fin de l’année”, selon ses mots, le gouvernement Lecornu 2 tiendra mardi à 10H00 son premier conseil des ministres. Un projet de budget pourra être présenté puis transmis à l’Assemblée nationale.Le temps presse car le Parlement doit disposer, selon la Constitution, d’au moins 70 jours pour boucler cet examen budgétaire avant le 31 décembre. Sans quoi, une loi spéciale peut reconduire les crédits de 2025 à l’identique et les dépenses de l’Etat seraient gelées. “Pas parfait”, ce budget a été “plutôt imaginé aussi pour que le débat ait lieu”, avait expliqué Sébastien Lecornu.Jusqu’au bout, des tractations ont été menées pour tenter de rallier une majorité parlementaire et éviter la perspective d’une censure ou de nouvelles élections législatives anticipées.  Après s’être cristallisé sur la taxe Zucman sur le patrimoine des ultra-riches, réclamée par la gauche mais refusée par Lecornu, le débat s’est déplacé sur un autre terrain miné, celui des retraites.- Trajectoire moins ambitieuse -Le Parti socialiste réclame la suspension de la réforme fixant à 64 ans l’âge légal de départ, un point sur lequel le gouvernement s’est dit prêt à débattre. Mais cette perspective, qui coûterait au moins 3 milliards d’euros en 2027, fracture le camp présidentiel et rebute la droite comme le patronat. “J’en ai vraiment assez de ce gâchis politique”, s’est impatienté vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, appelant à des “compromis” et des “coalitions”.  Faute de temps, le projet de budget pourrait être identique à celui que Sébastien Lecornu a envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques (HCFP).Ce dernier a déjà rendu un avis qui reste encore confidentiel, a indiqué son président Pierre Moscovici.Certaines mesures, inspirées de la copie de l’ex-Premier ministre François Bayrou qui prévoyait un effort de 44 milliards d’euros, ont déjà été dévoilées: diminution du train de vie de l’Etat, baisse d’un impôt de production réclamé par les entreprises, taxe visant les holdings familiales parfois utilisées pour contourner l’impôt, maintien d’une contribution supplémentaire des hauts revenus.Pour se donner de la marge en vue d’un compromis, Sébastien Lecornu a accepté de revoir à la baisse ses ambitions d’assainissement des finances publiques. La zone d’atterrissage du déficit public est désormais projetée “en dessous de 5%” du produit intérieur brut (PIB) plutôt qu’à 4,7%. Chaque dixième de point de pourcentage de déficit supplémentaire correspond à presque 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. – Coût de l’incertitude -Cela complique la trajectoire du retour en 2029 à un déficit de maximum 3% autorisé par Bruxelles alors que la deuxième économie de la zone euro est déjà un cancre en la matière.Cinquante ans après son dernier budget excédentaire, elle affichait en 2024 le pire déficit: 5,8% du PIB, soit “un trou” de quasi 170 milliards d’euros entre les dépenses et les recettes. Le déficit atteindrait 5,4% en 2025. La dette est la plus importante derrière celles de la Grèce et de l’Italie (115,6% du PIB ou 3.416,3 milliards d’euros à fin juin).  Compliquant la donne, la croissance risque en outre d’être plus faible qu’anticipé en 2026, à 1% voire 0,9% au lieu de 1,2%, synonyme de moindres recettes fiscales.La Banque de France estime à “au moins 0,2 point de croissance” le coût de la crise politique. Elle “freine les décisions d’investissements, d’embauche et paralyse les agents économiques”, a souligné le patron du Medef Patrick Martin dans le JDD dimanche.  La France paie aussi le prix de l’instabilité sur les marchés où elle emprunte plus cher depuis la dissolution de juin 2024, alourdissant le coût de la dette. La charge d’intérêt, en passe de devenir le premier poste de dépenses de l’Etat, pourrait dépasser 70 milliards en 2026.