Pesticides: la décriée loi Duplomb soumise à des tractations décisives au Parlement

La proposition de loi des sénateurs Duplomb et Menonville sur l’agriculture, décriée par la gauche pour ses mesures sur les pesticides ou les réserves d’eau, passe lundi au filtre d’une réunion de parlementaires qui s’annonce agitée mais décisive pour le cheminement législatif du texte.Le sort du texte qui vise à “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur” est entre les mains de sept députés et sept sénateurs, lors d’une commission mixte paritaire (CMP) qui a démarré en début d’après-midi au Sénat.Ce petit comité, très majoritairement favorable au texte, tente d’élaborer un compromis sur la proposition de loi d’origine sénatoriale. Portée par Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (UDI, centre), l’initiative a été largement approuvée au Sénat, qui penche à droite. Mais à l’Assemblée nationale, les partisans du texte l’ont rejetée d’emblée pour éviter l’examen des milliers d’amendements des Insoumis et des écologistes, invoquant une “obstruction”.Pour le bloc central, la manÅ“uvre présente un avantage: le débat sera tranché à huis clos, dans les couloirs feutrés du Sénat et non dans l’hémicycle agité du Palais Bourbon, privé de majorité.- Acétamipride -Mais elle comporte aussi son lot d’incertitudes, car elle redonne la main aux sénateurs, dont la vision sur certaines mesures irrite plusieurs membres du camp présidentiel. Or en l’absence de texte voté à l’Assemblée nationale, les débats de la CMP repartent de la version du Sénat… Son volet environnemental inquiète. Sa disposition phare: la réintroduction, certes encadrée et à titre dérogatoire, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Autres mesures qui divisent, l’augmentation de l’influence du gouvernement dans le travail de l’agence sanitaire Anses sur les autorisations de pesticides, le relèvement des seuils d’autorisation environnementale pour les élevages intensifs, ou encore la facilitation du stockage de l’eau pour l’irrigation des cultures.Les opposants dénoncent d’importants reculs environnementaux. Après diverses manifestations durant le week-end, plusieurs dizaines de militants, élus, paysans et membres d’ONG se sont rassemblés lundi midi à proximité du Sénat, à l’appel du collectif Nourrir qui s’indigne d’une loi “au service de l’agro-industrie”.”Au scandale sanitaire s’ajoute un scandale démocratique: certains ont tellement honte du débat qu’ils ne peuvent pas regarder les Français dans les yeux et se réfugient dans le huis clos d’une CMP”, s’est insurgée la patronne des Ecologistes Marine Tondelier. “Nous ne laisserons pas cette loi gravissime passer sans que chacun prenne ses responsabilités”, promet de son côté la députée Insoumise Manon Meunier, qui proposera des amendements en CMP.- “Rien de révolutionnaire” -Tout comme la FNSEA, syndicat agricole leader, le gouvernement “souhaite que ce texte soit adopté parce que c’est un texte d’équilibre. La réintroduction de l’acétamipride, ce n’est pas la réintroduction des pesticides”, a souligné la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, lundi matin sur TF1. “Son rétablissement ne peut se faire que sous de très strictes conditions pour des filières qui aujourd’hui sont en impasse de traitement, mais qui demain, je l’espère, trouveront une solution en biocontrôle ou en en traitement alternatif”, a-t-elle ensuite commenté lors d’un déplacement dans une ferme bio des Yvelines.”Pour moi, ce n’est pas une bonne décision (…) Je trouve contre-productif de réautoriser cette molécule comme si elle était anodine, ce qui n’est pas le cas”, a en revanche déclaré la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, sur Sud Radio lundi, soulignant cependant les “conditions très encadrées” prévues par le texte.Au-delà de l’impératif de réunir au moins huit voix pour sur 14 en CMP, les élus doivent aussi s’assurer que le texte pourra être adopté lors d’un ultime vote dans les deux chambres, le 2 juillet au Sénat puis le 8 à l’Assemblée nationale. “C’est notre double objectif”, assure à l’AFP Franck Menonville. “Notre texte n’a rien de révolutionnaire. Il ne fait que rendre possible ce qui l’est dans l’ensemble des pays européens”.Selon plusieurs sources parlementaires, le volet sur l’acétamipride, auquel les sénateurs tiennent beaucoup, devrait bien être maintenu. En échange, le Sénat pourrait consentir à reculer sur les mesures concernant les compétences de l’Anses, un chiffon rouge notamment pour le MoDem.ama-sb-eg-jul/jmt/tes

Foot: John Textor out, l’Américaine Michele Kang à la rescousse de Lyon

La femme d’affaires américaine Michele Kang a pris la tête de l’OL lundi en remplacement de son compatriote démissionnaire John Textor, une décision qui vise à infléchir la décision de la DNCG de rétrograder le club en Ligue 2.Première femme à diriger l’Olympique lyonnais, dont elle est la deuxième actionnaire derrière Textor, elle était depuis mai 2023 présidente et propriétaire d’OL Lyonnes (ex OL féminin). Michele Kang va former un binôme à la direction exécutive avec l’Allemand Michael Gerlinger, un ancien du Bayern Munich, nommé directeur général, selon un communiqué du club qui ne précise pas si cette nomination est provisoire ou à long terme.”Michele est le choix idéal pour diriger l’OL dans la phase suivante et j’ai pleinement confiance en elle et en l’OL, qui sortiront plus forts sous sa direction”, affirme John Textor, cité dans le communiqué. Agée de 66 ans, Mme Kang est également désignée Présidente directrice générale d’Eagle Football Group (ex OL Group) qui chapeaute toutes les activités du club rhodanien dont elle est administratrice depuis septembre 2023. Elle “jouera un rôle actif dans le soutien à la direction exécutive de l’Olympique lyonnais notamment en dirigeant la procédure de recours du club auprès de la Direction nationale du contrôle de gestion”, souligne l’OL.- “crédible” -Le gendarme financier du foot a annoncé mardi la rétrogradation administrative en Ligue 2 de l’OL, qui a l’intention de faire appel. Mais lundi matin, le club assurait ne pas avoir reçu la notification des griefs de la DNCG, condition indispensable pour formaliser son recours.”Nous entrons dans une période critique pour l’OL”, reconnaît Mme Kang, qui compte “soutenir le club tout au long de la procédure devant la DNCG et au-delà”.Depuis mardi, les supporteurs de l’OL réclamaient le départ de Textor, également sous la pression du fonds d’investissement Ares qui lui a prêté plus de 400 millions d’euros pour l’acquisition du club en décembre 2022. Samedi, il avait décidé de se mettre en retrait, admettant ne pas avoir su se faire comprendre des instances du foot français.L’ancien président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, s’est félicité “de la nomination de Mme Kang”. “Ce club mérite le meilleur, de l’ambition, de la passion et de la loyauté”, a-t-il réagi sur X, assurant “rester pleinement engagé pour l’OL”.De son côté, le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet a évoqué “une dirigeante déterminée et compétente à la hauteur du défi qui se dresse devant le club”. Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon a loué “une interlocutrice crédible pour les instances du football français, les créanciers et les pouvoirs publics”.- “Boss queen” – Née en juin 1959 en Corée du Sud, Michele Kang est venue étudier aux Etats-Unis dans les années 1980 où elle a obtenu un master en management à l’université de Yale. En 2008, elle a fondé Cognosante, dans le secteur des technologies de l’information sur la santé. Selon le magazine Forbes, sa fortune s’élève à 1,2 milliard de dollars.Décrite comme une redoutable femme d’affaires, investisseuse et philanthrope, elle a commencé à s’intéresser au football en 2019 après la victoire des Etats-Unis au Mondial disputé en France.L’an dernier, elle a fait un don de quatre millions de dollars à la Fédération américaine de rugby après la médaille de bronze de l’équipe féminine aux JO. Plus récemment, elle a versé 30 millions de dollars à la Fédération américaine de football pour développer le football féminin.Outre OL Lyonnes, elle détient le club américain du Washington Spirit, où les joueuses la surnomment la “Boss queen”, et l’équipe anglaise des London City Lionesses, tout juste promue en Premier League. Ces formations sont toutes rassemblées au sein de Kynisca Sports International, première organisation mondiale multi-club dédiée au football féminin.Michael Gerlinger, directeur sportif d’Eagle Football Holding, la maison mère d’Eagle Football Group (OL), remplace quant à lui, en tant que directeur général, Laurent Prud’homme, limogé de son poste fin avril et non remplacé.Après avoir passé 18 ans dans l’organisation du Bayern Munich avant d’arriver à Lyon, Gerlinger (52 ans) est “une figure très respectée dans l’administration du football européen, dans les domaines de gouvernance, des affaires réglementaires et les opérations sportives”, assure le club rhodanien.

“On étouffe”: la France face à une canicule inédite

Réacteur nucléaire à l’arrêt, écoles fermées, horaires aménagés sur les chantiers: les mesures de précaution se multiplient lundi face à des températures qui grimpent localement jusqu’à 40°C et font suer les Français.”C’est l’horreur: quand on est âgé, on souffre encore plus”, relève Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt le matin, avant de se calfeutrer chez elle.Jusqu’à mardi, 84 départements, où vivent près de 88% des Français, sont en vigilance orange canicule, une ampleur “jamais vue”, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Partout, sauf au bord de la Manche et des frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34°C, et souvent jusqu’à 38°C, selon Météo-France. L’épisode devrait atteindre son “paroxysme” en milieu de semaine, avec des pointes à 41°C et des températures nocturnes au dessus de 20°C.Pour tenter de soulager leurs administrés, les collectivités ont déployé tout un arsenal de mesures: cartes indiquant les endroits climatisés, gratuité des piscines ou des musées, parcs ouverts tard, maraudes pour les sans-abris…Malgré tout, “on étouffe, c’est lourd”, témoigne Clémentine Del Piano, 23 ans, qui travaille dans un kiosque à journaux lyonnais. À 10H00, la température flirtait déjà avec les 30°C dans l’abri en dépit d’un petit climatiseur d’appoint. “Il y a deux ans, une collègue avait fait un malaise à cause de la chaleur”, rappelle la jeune femme.- 200 écoles fermées -“Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, a mis en garde Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés, notamment en mettant en Å“uvre des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Le Premier ministre François Bayrou a reporté un déplacement prévu mardi pour suivre la situation au plus près. “La durée, l’extension géographique et l’intensité de cet épisode caniculaire nécessitent une vigilance particulière”, a justifié Matignon.La veille au soir, une réunion interministérielle de crise s’est tenue à Beauvau afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.À son issue, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a rappelé les mesures à prendre dans les écoles, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale jusqu’à mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.- Feux et pollution -Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 26 départements sont lundi en vigilance pour la sécheresse, et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux incendies: dans l’Aude, 400 hectares de forêt ont brûlé dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint. Plus de 600 pompiers ont dû être déployés pour maîtriser les flammes.Dans l’Indre, pour prévenir tout départ de feu, les massifs forestiers sont interdits aux particuliers. Les travaux agricoles, notamment les moissons et la fauche, sont également interdits en plaine lundi après-midi, tout comme les travaux forestiers, selon la préfecture.Une pollution de l’air est également en train de s’installer pour l’ozone, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face à la hausse de la température de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été mis à l’arrêt dimanche soir.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

“On étouffe”: la France face à une canicule inédite

Réacteur nucléaire à l’arrêt, écoles fermées, horaires aménagés sur les chantiers: les mesures de précaution se multiplient lundi face à des températures qui grimpent localement jusqu’à 40°C et font suer les Français.”C’est l’horreur: quand on est âgé, on souffre encore plus”, relève Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt le matin, avant de se calfeutrer chez elle.Jusqu’à mardi, 84 départements, où vivent près de 88% des Français, sont en vigilance orange canicule, une ampleur “jamais vue”, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Partout, sauf au bord de la Manche et des frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34°C, et souvent jusqu’à 38°C, selon Météo-France. L’épisode devrait atteindre son “paroxysme” en milieu de semaine, avec des pointes à 41°C et des températures nocturnes au dessus de 20°C.Pour tenter de soulager leurs administrés, les collectivités ont déployé tout un arsenal de mesures: cartes indiquant les endroits climatisés, gratuité des piscines ou des musées, parcs ouverts tard, maraudes pour les sans-abris…Malgré tout, “on étouffe, c’est lourd”, témoigne Clémentine Del Piano, 23 ans, qui travaille dans un kiosque à journaux lyonnais. À 10H00, la température flirtait déjà avec les 30°C dans l’abri en dépit d’un petit climatiseur d’appoint. “Il y a deux ans, une collègue avait fait un malaise à cause de la chaleur”, rappelle la jeune femme.- 200 écoles fermées -“Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, a mis en garde Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés, notamment en mettant en Å“uvre des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Le Premier ministre François Bayrou a reporté un déplacement prévu mardi pour suivre la situation au plus près. “La durée, l’extension géographique et l’intensité de cet épisode caniculaire nécessitent une vigilance particulière”, a justifié Matignon.La veille au soir, une réunion interministérielle de crise s’est tenue à Beauvau afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.À son issue, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a rappelé les mesures à prendre dans les écoles, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale jusqu’à mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.- Feux et pollution -Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 26 départements sont lundi en vigilance pour la sécheresse, et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux incendies: dans l’Aude, 400 hectares de forêt ont brûlé dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint. Plus de 600 pompiers ont dû être déployés pour maîtriser les flammes.Dans l’Indre, pour prévenir tout départ de feu, les massifs forestiers sont interdits aux particuliers. Les travaux agricoles, notamment les moissons et la fauche, sont également interdits en plaine lundi après-midi, tout comme les travaux forestiers, selon la préfecture.Une pollution de l’air est également en train de s’installer pour l’ozone, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face à la hausse de la température de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été mis à l’arrêt dimanche soir.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

“On étouffe”: la France face à une canicule inédite

Réacteur nucléaire à l’arrêt, écoles fermées, horaires aménagés sur les chantiers: les mesures de précaution se multiplient lundi face à des températures qui grimpent localement jusqu’à 40°C et font suer les Français.”C’est l’horreur: quand on est âgé, on souffre encore plus”, relève Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui a pris l’air tôt le matin, avant de se calfeutrer chez elle.Jusqu’à mardi, 84 départements, où vivent près de 88% des Français, sont en vigilance orange canicule, une ampleur “jamais vue”, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Partout, sauf au bord de la Manche et des frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34°C, et souvent jusqu’à 38°C, selon Météo-France. L’épisode devrait atteindre son “paroxysme” en milieu de semaine, avec des pointes à 41°C et des températures nocturnes au dessus de 20°C.Pour tenter de soulager leurs administrés, les collectivités ont déployé tout un arsenal de mesures: cartes indiquant les endroits climatisés, gratuité des piscines ou des musées, parcs ouverts tard, maraudes pour les sans-abris…Malgré tout, “on étouffe, c’est lourd”, témoigne Clémentine Del Piano, 23 ans, qui travaille dans un kiosque à journaux lyonnais. À 10H00, la température flirtait déjà avec les 30°C dans l’abri en dépit d’un petit climatiseur d’appoint. “Il y a deux ans, une collègue avait fait un malaise à cause de la chaleur”, rappelle la jeune femme.- 200 écoles fermées -“Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, a mis en garde Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés, notamment en mettant en Å“uvre des horaires adaptés. Un décret renforçant les obligations des entreprises en cas de canicule sera publié mardi.Le Premier ministre François Bayrou a reporté un déplacement prévu mardi pour suivre la situation au plus près. “La durée, l’extension géographique et l’intensité de cet épisode caniculaire nécessitent une vigilance particulière”, a justifié Matignon.La veille au soir, une réunion interministérielle de crise s’est tenue à Beauvau afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.À son issue, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a rappelé les mesures à prendre dans les écoles, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale jusqu’à mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.- Feux et pollution -Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 26 départements sont lundi en vigilance pour la sécheresse, et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux incendies: dans l’Aude, 400 hectares de forêt ont brûlé dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint. Plus de 600 pompiers ont dû être déployés pour maîtriser les flammes.Dans l’Indre, pour prévenir tout départ de feu, les massifs forestiers sont interdits aux particuliers. Les travaux agricoles, notamment les moissons et la fauche, sont également interdits en plaine lundi après-midi, tout comme les travaux forestiers, selon la préfecture.Une pollution de l’air est également en train de s’installer pour l’ozone, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Face à la hausse de la température de la Garonne, qui assure son refroidissement, le seul réacteur actif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été mis à l’arrêt dimanche soir.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

PKK disarmament process to begin early July: report

Militants from the PKK will begin laying down their weapons at a disarmament ceremony in Iraqi Kurdistan in early July, the Kurdish media outlet Rudaw reported on Monday. The move comes just six weeks after the Kurdistan Workers’ Party (PKK) announced it was ending more than four decades of guerrilla warfare in a conflict that claimed over 40,000 lives. Turkey’s Kurdish minority is hoping the PKK’s decision will pave the way for a political settlement with Ankara that will herald a new openness to the Kurds, who make up about 20 percent of Turkey’s population of 85 millionCiting two sources in the Kurdistan Region of Iraq, Rudaw said the move would be both a “trust-building step” and a “goodwill gesture” to advance the reconciliation process with Turkey. According to the sources, the ceremony would take place in Sulaimaniyah, Iraqi Kurdistan’s second-biggest city. Most of the PKK’s fighters have spent the past decade in the mountains of northern Iraq, where Turkey also maintains military bases and has carried out frequent operations against Kurdish fighters.”Between July 3 and 10, a group of PKK members, probably numbering between 20 and 30, will lay down their weapons in a ceremony to be held in Sulaimaniyah,” Rudaw said.- Return to bases -The sources said jailed PKK founder Abdullah Ocalan was expected to issue a new message regarding the resolution process “in the next few days”.”After that, the disarmament process will officially begin,” they said. The PKK decision was in response to a call in February by Ocalan, who has been serving life on a prison island off Istanbul since 1999. Turkish President Recep Tayyip Erdogan has said he would, in the coming days, meet a delegation from the pro-Kurdish DEM party, which has played a key role in shuttling messages between Ocalan and Ankara. Quoting one of the sources, Rudaw said that after laying down their weapons, the militants would “then return to their bases, unarmed”, denying reports they would be held in certain cities in the Kurdistan Region of Iraq.”The guerrillas will return to their bases after disarming. It is out of the question for them to go to any city,” the source said.Until now, there has been little detail about how the dissolution mechanism would work but the Turkish government has said it would carefully monitor the process to ensure full implementation.

Israel eyes peace accords with Syria, Lebanon

Israel said Monday it is “interested” in striking peace agreements with neighbouring Lebanon and Syria, a potentially historic shift in the region after decades of war and animosity.With Syria under new leadership after the fall of longtime ruler Bashar al-Assad and Lebanon’s Iran-backed Hezbollah movement weakened, Israeli Foreign Minister Gideon Saar told journalists his government wanted more normalisation agreements with Arab countries.”Israel is interested in expanding the Abraham Accords circle of peace and normalisation,” Saar said of the US-brokered deals that Israel signed with the United Arab Emirates, Bahrain and Morocco in 2020, during US President Donald Trump’s first term.”We have an interest in adding countries such as Syria and Lebanon, our neighbours — to the circle of peace and normalisation while safeguarding Israel’s essential and security interests,” Saar told a news conference in Jerusalem alongside his Austrian counterpart Beate Meinl-Reisinger.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said Thursday that Israel’s recent “victory” in a 12-day war against Iran “opens the path to dramatically enlarge the peace accords”.- Golan Heights tensions -Control of the Israeli-occupied Golan Heights has long been a source of tension between Israel and Syria, which are technically still at war.Saar insisted that the strategic plateau, which Israel seized from Syria in 1967 and later annexed in a move not recognised by the United Nations, “will remain part of the State of Israel” under any future peace agreement.Following Assad’s overthrow in December, Israel moved forces into the UN-patrolled demilitarised zone in the Golan, and has carried out hundreds of strikes against military targets in Syria.In Lebanon, the clout of militant group Hezbollah has diminished after it had emerged bruised from a conflict with Israel last year, fuelled by Israel’s war against Hamas in Gaza.Israel, however, has kept up strikes against Hezbollah despite a November ceasefire.There was no immediate response from Lebanese or Syrian officials to Saar’s remarks.- US peace call -US officials say the end of the 12-day war between Israel and Iran with a ceasefire on June 24 has raised prospects for broader peace efforts in the region.On Sunday, a senior US diplomat called for peace agreements by Israel with Syria and Lebanon in the wake of the Iran-Israel ceasefire and expected there would be discussions about it.Tom Barrack, the US ambassador to Turkey who is also a special envoy to Syria, said Syria’s President Ahmed al-Sharaa “has indicated that he doesn’t hate Israel and that he wants peace on that border,” Barrack told Turkish news agency Anadolu.”I think that will also happen with Lebanon. It’s a necessity to have an agreement with Israel,” he added.Pressure has risen on the Israeli government to end its offensive in the Gaza Strip, prompted by Hamas’s deadly attack in October 2023.”Everybody is starting to move back towards the Abraham Accords, especially as the Gaza situation dissipates,” Barrack said.”What just happened between Israel and Iran is an opportunity for all of us to say: ‘Time out. Let’s create a new road’,” he added.”The Middle East is ready to have a new dialogue, people are tired of the same old story.”