Pakistan et Afghanistan disent avoir tué des dizaines de soldats dans des affrontements frontaliers

Le Pakistan et l’Aghanistan ont affirmé avoir fait des dizaines de morts dans les rangs de l’armée adverse lors d’affrontements à leur frontière commune, qui ont débuté samedi soir avec une opération des forces talibanes, à laquelle Islamabad a promis dimanche une “réponse musclée”.Kaboul a dit avoir lancé “avec succès” cette opération armée contre les forces de sécurité pakistanaise “en réponse à des violations répétées et frappes aériennes sur le territoire afghan par l’armée pakistanaise”.Depuis le retour au pouvoir des talibans afghans à l’été 2021, les relations entre les deux voisins ne cessent de se détériorer, Islamabad accusant son voisin “d’abriter” des talibans pakistanais (TTP).Au total “58 soldats pakistanais ont été tués lors de cette opération et 9 talibans ont perdu la vie”, a assuré dimanche, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid.L’armée pakistanaise a, elle, fait état de 23 soldats tués dans ses rangs “en défendant l’intégrité territoriale de notre pays contre cette attaque scandaleuse”. Elle a ajouté, dans un communiqué, avoir “neutralisé plus de 200 talibans et terroristes affiliés au moyen de tirs, raids et frappes de précision”.Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a averti dimanche Kaboul, qu’il accuse d’abriter des “éléments terroristes”, du risque d’une escalade militaire.”Il n’y aura aucun compromis sur la défense du Pakistan, et chaque provocation sera suivie d’une réponse musclée et efficace”, a-t-il affirmé dans un communiqué.Le porte-parole du gouvernement taliban a de son côté fait état d’une attaque du Pakistan dimanche matin et s’est dit “prêt à riposter fermement” en cas d’escalade.Un journaliste de l’AFP présent dans la province afghane de Khost a confirmé des tirs nourris tôt dimanche matin depuis le Pakistan à la frontière.Les deux pays assurent avoir capturé des postes de sécurité ennemis.Islamabad, qui n’a pas confirmé être derrière les explosions sur le territoire afghan jeudi, à l’origine de ce regain de tension, a assuré avoir répliqué samedi à des confrontations menées dans au moins cinq provinces situées le long de la ligne Durand, qui divise les deux pays.Kaboul a finalement annoncé à l’AFP la fin de son opération autour de minuit heure locale.”Notre opération nocturne a rempli ses objectifs. Nos amis, comme le Qatar et l’Arabie saoudite, ont lancé un appel pour que le conflit cesse, et il est désormais terminé”, a déclaré le ministre afghan des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi, en visite en Inde.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a regretté dimanche “ces nouvelles tensions et affrontements le long d’une frontière déjà fragile, théâtre de conflits, de déplacements forcés et de crises humanitaires depuis des décennies”.- Rapprochement Kaboul-Delhi -Le TPP, formé au combat en Afghanistan et qui se revendique de la même idéologie que les talibans afghans, est accusé par Islamabad d’avoir tué des centaines de ses soldats depuis 2021.Kaboul dément fermement et renvoie l’accusation à Islamabad, assurant que le Pakistan soutient des groupes “terroristes”, notamment la branche régionale du groupe Etat islamique (EI).Samedi, le TTP a revendiqué des attaques sur le sol pakistanais ayant fait 23 morts, majoritairement des soldats.”Islamabad n’a cessé de mettre en garde Kaboul contre le nombre croissant d’attaques mortelles contre ses soldats fomentées depuis le sol afghan, assurant qu’il finirait par frapper les repaires des militants et c’est ce qu’il s’est passé”, commente pour l’AFP Maleeha Lhodi, ancienne haute diplomate pakistanaise.Jeudi, le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, avait martelé au Parlement que les multiples tentatives pour convaincre les talibans afghans de cesser de soutenir le TTP avaient échoué.Quelques heures plus tard, deux explosions secouaient Kaboul et une troisième le sud-est du pays, qui visaient probablement, selon les experts, des cibles du TTP. Le gouvernement taliban avait alors accusé Islamabad d’avoir “violé la souveraineté territoriale de Kaboul”.”Ces affrontements frontaliers ont plongé les relations entre les deux voisins à leur plus bas niveau historique, mais aucun des deux pays ne peut se permettre une rupture diplomatique”, assure Mme Lhodi.Wahid Faqiri, expert en relations internationale, estime que “le réchauffement sans précédent des relations entre les talibans et l’Inde” a “provoqué la colère du Pakistan et poussé Islamabad à l’agression”.New Delhi a reçu vendredi sur son sol le ministre taliban des Affaires étrangères pour la première fois depuis 2021 et annoncé que la mission diplomatique indienne à Kaboul allait redevenir une véritable ambassade.”Aujourd’hui, le conflit entre l’Afghanistan et le Pakistan s’aggrave rapidement et les talibans tentent désormais d’exploiter le sentiment patriotique actuel à leur avantage contre le Pakistan”, poursuit M. Faqiri.

Lecornu au défi de composer un gouvernement dans l’urgence

Fragilisé par les bisbilles chez LR et la tiédeur de ses alliés centristes, Sébastien Lecornu cherchait dimanche à composer dans l’urgence un gouvernement qui risque de ne durer que quelques jours mais aura pour objectif premier de déposer un projet de budget au Parlement.Le temps presse pour le Premier ministre tout juste renommé à Matignon qui est menacé de censure par un Parti socialiste échaudé par quatre semaines de négociations qui n’ont pas abouti à des concessions claires sur ses attentes. Mais qui, avec son exigence de suspension de la réforme des retraites pour prix d’une non-censure, est au centre de toutes les attentions.Les signes de nervosité se multiplient au sein du parti Les Républicains. Au moins une ministre sortante, Annie Genevard (Agriculture), serait tentée de rempiler dans le gouvernement Lecornu 2, et de braver ainsi la décision de non-participation de son parti prise samedi.”Annie, vous ne pouvez pas faire ça”, lui a intimé sur X le président des jeunes LR Théo Am’Saadi. “La décision du BP (Bureau politique) doit être respectée.”Le ministre LR sortant de la Santé Yannick Neuder a fait savoir de son côté qu’il avait décliné une proposition du Premier ministre de rester au gouvernement.Le Parlement doit disposer, selon la Constitution, de 70 jours pour examiner un projet de budget 2026 avant le 31 décembre. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en Conseil des ministres. Donc après la formation du gouvernement.Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que “les conditions n’étaient plus remplies”, a fait monter la pression dimanche en promettant dans la presse dominicale qu’il ferait de même si ces conditions “n’étaient plus remplies à nouveau”. “Je ne ferai pas n’importe quoi”, a-t-il assuré à La Tribune dimanche, selon laquelle la nomination d’un gouvernement pourrait intervenir lundi ou mardi. De fait, s’il devait démissionner à nouveau, la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée notamment par l’extrême droite, se rapprocherait davantage. Le président Emmanuel Macron, qui sera absent toute la journée de lundi, pour un voyage en Egypte de soutien au plan Trump sur Gaza, a d’ailleurs brandi cette menace aux différents partis qu’il a reçus vendredi, s’ils ne parvenaient pas à s’entendre. – “Partenaire obligé” -Pour résoudre son équation calendaire et politique alors que la plupart des partis composant le socle commun (LR, UDI, Horizons, MoDem, Renaissance) l’ont lâché, achoppant sur la question centrale de la suspension de la réforme des retraites, le Premier ministre pourrait décider de nommer un petit nombre de ministres régaliens, ainsi que les seuls titulaires des Finances et du Budget. Aucune prise de parole de M. Lecornu n’est prévue “à ce stade”, a assuré Matignon dimanche à l’AFP.Et si la question du casting et des délais était résolue, il faudrait passer à celle de se maintenir au pouvoir. A l’exception du PS, l’ensemble de la gauche a appelé à la censure immédiate du gouvernement Lecornu 2, de même que le Rassemblement national et l’UDR d’Eric Ciotti. Ce qui place le parti à la rose comme un “partenaire obligé” de la macronie finissante, a persifflé dimanche le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille (Union des démocrates et indépendants, UDI), en prévenant qu’une censure est possible dès “cette semaine”.Car le groupe socialiste (69 députés) est le seul capable de sauver le futur gouvernement et a du coup placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu dès vendredi.Une telle suspension “n’épuiserait pas le débat sur le budget et l’avenir de la France, mais ce serait un gage de sa bonne foi et de sa volonté d’ouvrir une nouvelle période”, a précisé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, dans La Tribune Dimanche.- “Pas de deal caché” -“Il n’y a pas de deal caché (…) ce sera la censure et la dissolution ou pas”, prévient le Premier ministre dans la presse dominicale. La précédente dissolution “a coûté 15 milliards d’euros immédiatement à l’économie française et 0,5 point de croissance, sans compter un an d’inaction”, a rappelé Marine Tondelier dimanche à France Inter-franceinfo-Le Monde. Et politiquement, “ça ne résoudra pas grand chose”, a-t-elle estimé, comparant ce coût à celui, moins important en 2026, d’une suspension de la réforme des retraites. “La dissolution est possible, évidemment pas souhaitable et encore évitable”, a prévenu de son côté le député socialiste Jérôme Guedj sur LCI.La position de Sébastien Lecornu est d’autant plus délicate que les partis du bloc central, comme le MoDem de François Bayrou et Horizons d’Edouard Philippe, font planer la menace d’un soutien sans participation au gouvernement. Ce serait une première pour des formations qui ont soutenu sans ambiguïté tous les gouvernement d’Emmanuel Macron et réclament aujourd’hui des clarifications sur la feuille de route de Lecornu 2. 

Lecornu au défi de composer un gouvernement dans l’urgence

Fragilisé par les bisbilles chez LR et la tiédeur de ses alliés centristes, Sébastien Lecornu cherchait dimanche à composer dans l’urgence un gouvernement qui risque de ne durer que quelques jours mais aura pour objectif premier de déposer un projet de budget au Parlement.Le temps presse pour le Premier ministre tout juste renommé à Matignon qui est menacé de censure par un Parti socialiste échaudé par quatre semaines de négociations qui n’ont pas abouti à des concessions claires sur ses attentes. Mais qui, avec son exigence de suspension de la réforme des retraites pour prix d’une non-censure, est au centre de toutes les attentions.Les signes de nervosité se multiplient au sein du parti Les Républicains. Au moins une ministre sortante, Annie Genevard (Agriculture), serait tentée de rempiler dans le gouvernement Lecornu 2, et de braver ainsi la décision de non-participation de son parti prise samedi.”Annie, vous ne pouvez pas faire ça”, lui a intimé sur X le président des jeunes LR Théo Am’Saadi. “La décision du BP (Bureau politique) doit être respectée.”Le ministre LR sortant de la Santé Yannick Neuder a fait savoir de son côté qu’il avait décliné une proposition du Premier ministre de rester au gouvernement.Le Parlement doit disposer, selon la Constitution, de 70 jours pour examiner un projet de budget 2026 avant le 31 décembre. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en Conseil des ministres. Donc après la formation du gouvernement.Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que “les conditions n’étaient plus remplies”, a fait monter la pression dimanche en promettant dans la presse dominicale qu’il ferait de même si ces conditions “n’étaient plus remplies à nouveau”. “Je ne ferai pas n’importe quoi”, a-t-il assuré à La Tribune dimanche, selon laquelle la nomination d’un gouvernement pourrait intervenir lundi ou mardi. De fait, s’il devait démissionner à nouveau, la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée notamment par l’extrême droite, se rapprocherait davantage. Le président Emmanuel Macron, qui sera absent toute la journée de lundi, pour un voyage en Egypte de soutien au plan Trump sur Gaza, a d’ailleurs brandi cette menace aux différents partis qu’il a reçus vendredi, s’ils ne parvenaient pas à s’entendre. – “Partenaire obligé” -Pour résoudre son équation calendaire et politique alors que la plupart des partis composant le socle commun (LR, UDI, Horizons, MoDem, Renaissance) l’ont lâché, achoppant sur la question centrale de la suspension de la réforme des retraites, le Premier ministre pourrait décider de nommer un petit nombre de ministres régaliens, ainsi que les seuls titulaires des Finances et du Budget. Aucune prise de parole de M. Lecornu n’est prévue “à ce stade”, a assuré Matignon dimanche à l’AFP.Et si la question du casting et des délais était résolue, il faudrait passer à celle de se maintenir au pouvoir. A l’exception du PS, l’ensemble de la gauche a appelé à la censure immédiate du gouvernement Lecornu 2, de même que le Rassemblement national et l’UDR d’Eric Ciotti. Ce qui place le parti à la rose comme un “partenaire obligé” de la macronie finissante, a persifflé dimanche le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille (Union des démocrates et indépendants, UDI), en prévenant qu’une censure est possible dès “cette semaine”.Car le groupe socialiste (69 députés) est le seul capable de sauver le futur gouvernement et a du coup placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu dès vendredi.Une telle suspension “n’épuiserait pas le débat sur le budget et l’avenir de la France, mais ce serait un gage de sa bonne foi et de sa volonté d’ouvrir une nouvelle période”, a précisé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, dans La Tribune Dimanche.- “Pas de deal caché” -“Il n’y a pas de deal caché (…) ce sera la censure et la dissolution ou pas”, prévient le Premier ministre dans la presse dominicale. La précédente dissolution “a coûté 15 milliards d’euros immédiatement à l’économie française et 0,5 point de croissance, sans compter un an d’inaction”, a rappelé Marine Tondelier dimanche à France Inter-franceinfo-Le Monde. Et politiquement, “ça ne résoudra pas grand chose”, a-t-elle estimé, comparant ce coût à celui, moins important en 2026, d’une suspension de la réforme des retraites. “La dissolution est possible, évidemment pas souhaitable et encore évitable”, a prévenu de son côté le député socialiste Jérôme Guedj sur LCI.La position de Sébastien Lecornu est d’autant plus délicate que les partis du bloc central, comme le MoDem de François Bayrou et Horizons d’Edouard Philippe, font planer la menace d’un soutien sans participation au gouvernement. Ce serait une première pour des formations qui ont soutenu sans ambiguïté tous les gouvernement d’Emmanuel Macron et réclament aujourd’hui des clarifications sur la feuille de route de Lecornu 2. 

Lecornu au défi de composer un gouvernement dans l’urgence

Fragilisé par les bisbilles chez LR et la tiédeur de ses alliés centristes, Sébastien Lecornu cherchait dimanche à composer dans l’urgence un gouvernement qui risque de ne durer que quelques jours mais aura pour objectif premier de déposer un projet de budget au Parlement.Le temps presse pour le Premier ministre tout juste renommé à Matignon qui est menacé de censure par un Parti socialiste échaudé par quatre semaines de négociations qui n’ont pas abouti à des concessions claires sur ses attentes. Mais qui, avec son exigence de suspension de la réforme des retraites pour prix d’une non-censure, est au centre de toutes les attentions.Les signes de nervosité se multiplient au sein du parti Les Républicains. Au moins une ministre sortante, Annie Genevard (Agriculture), serait tentée de rempiler dans le gouvernement Lecornu 2, et de braver ainsi la décision de non-participation de son parti prise samedi.”Annie, vous ne pouvez pas faire ça”, lui a intimé sur X le président des jeunes LR Théo Am’Saadi. “La décision du BP (Bureau politique) doit être respectée.”Le ministre LR sortant de la Santé Yannick Neuder a fait savoir de son côté qu’il avait décliné une proposition du Premier ministre de rester au gouvernement.Le Parlement doit disposer, selon la Constitution, de 70 jours pour examiner un projet de budget 2026 avant le 31 décembre. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en Conseil des ministres. Donc après la formation du gouvernement.Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que “les conditions n’étaient plus remplies”, a fait monter la pression dimanche en promettant dans la presse dominicale qu’il ferait de même si ces conditions “n’étaient plus remplies à nouveau”. “Je ne ferai pas n’importe quoi”, a-t-il assuré à La Tribune dimanche, selon laquelle la nomination d’un gouvernement pourrait intervenir lundi ou mardi. De fait, s’il devait démissionner à nouveau, la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée notamment par l’extrême droite, se rapprocherait davantage. Le président Emmanuel Macron, qui sera absent toute la journée de lundi, pour un voyage en Egypte de soutien au plan Trump sur Gaza, a d’ailleurs brandi cette menace aux différents partis qu’il a reçus vendredi, s’ils ne parvenaient pas à s’entendre. – “Partenaire obligé” -Pour résoudre son équation calendaire et politique alors que la plupart des partis composant le socle commun (LR, UDI, Horizons, MoDem, Renaissance) l’ont lâché, achoppant sur la question centrale de la suspension de la réforme des retraites, le Premier ministre pourrait décider de nommer un petit nombre de ministres régaliens, ainsi que les seuls titulaires des Finances et du Budget. Aucune prise de parole de M. Lecornu n’est prévue “à ce stade”, a assuré Matignon dimanche à l’AFP.Et si la question du casting et des délais était résolue, il faudrait passer à celle de se maintenir au pouvoir. A l’exception du PS, l’ensemble de la gauche a appelé à la censure immédiate du gouvernement Lecornu 2, de même que le Rassemblement national et l’UDR d’Eric Ciotti. Ce qui place le parti à la rose comme un “partenaire obligé” de la macronie finissante, a persifflé dimanche le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille (Union des démocrates et indépendants, UDI), en prévenant qu’une censure est possible dès “cette semaine”.Car le groupe socialiste (69 députés) est le seul capable de sauver le futur gouvernement et a du coup placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu dès vendredi.Une telle suspension “n’épuiserait pas le débat sur le budget et l’avenir de la France, mais ce serait un gage de sa bonne foi et de sa volonté d’ouvrir une nouvelle période”, a précisé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, dans La Tribune Dimanche.- “Pas de deal caché” -“Il n’y a pas de deal caché (…) ce sera la censure et la dissolution ou pas”, prévient le Premier ministre dans la presse dominicale. La précédente dissolution “a coûté 15 milliards d’euros immédiatement à l’économie française et 0,5 point de croissance, sans compter un an d’inaction”, a rappelé Marine Tondelier dimanche à France Inter-franceinfo-Le Monde. Et politiquement, “ça ne résoudra pas grand chose”, a-t-elle estimé, comparant ce coût à celui, moins important en 2026, d’une suspension de la réforme des retraites. “La dissolution est possible, évidemment pas souhaitable et encore évitable”, a prévenu de son côté le député socialiste Jérôme Guedj sur LCI.La position de Sébastien Lecornu est d’autant plus délicate que les partis du bloc central, comme le MoDem de François Bayrou et Horizons d’Edouard Philippe, font planer la menace d’un soutien sans participation au gouvernement. Ce serait une première pour des formations qui ont soutenu sans ambiguïté tous les gouvernement d’Emmanuel Macron et réclament aujourd’hui des clarifications sur la feuille de route de Lecornu 2. 

Madagascar: une unité dit prendre le contrôle de l’armée, le président dénonce “une tentative de prise de pouvoir”

Une unité militaire malgache a déclaré dimanche prendre le contrôle de l’armée à Madagascar secouée par des manifestations antigouvernementales, le président Andry Rajoelina dénonçant une “tentative de prise de pouvoir illégale”.”Désormais, tous les ordres de l’armée malgache, terre, air, mer, émaneront du quartier général du CAPSAT” (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), ont annoncé des officiers de cette unité dans une déclaration vidéo. Des soldats du CAPSAT ont également rejoint les milliers de personnes à nouveau rassemblées dimanche à Antananarivo, cette fois pour une cérémonie d’hommage aux vies perdues depuis le début des manifestations antigouvernementales le 25 septembre. Les militaires ont été accueillis avec enthousiasme.Il n’y a eu aucune réaction pour le moment du commandement militaire.Les officiers du CAPSAT ont ajouté avoir nommé le général Démosthène Pikulas à la tête de l’armée – un poste vacant depuis que l’ancien chef a été nommé ministre des Forces armées la semaine dernière – sans que l’on sache dans l’immédiat si cette nomination peut être considérée comme officielle.”On vaincra, car le mal ne vaincra pas à Madagascar”, a déclaré le colonel du CAPSAT Michael Randrianirina lors des prières organisées dans la capitale en hommage aux personnes tuées dans les troubles.Les officiers ont été rejoints sur scène lors de la commémoration par plusieurs personnalités de l’opposition, dont l’ancien président Marc Ravalomanana, renversé lors du soulèvement de 2009. Une gerbe portant le message “À toutes les victimes mortes pour la nation” a été déposée.En 2009, le CAPSAT, basé dans la périphérie de la capitale, avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire ayant porté au pouvoir l’actuel président Andry Rajoelina.Cette même unité avait annoncé samedi qu’elle “refuserait d’obéir à l’ordre de tirer” sur les manifestants, condamnant la répression policière récente – un tournant majeur depuis le début de la contestation.Des soldats étaient ensuite entrés samedi dans la capitale à bord de véhicules militaires pour rejoindre les manifestants, qui les ont accueillis avec jubilation et ont appelé à la démission du président. Des soldats ont affronté des gendarmes devant une caserne.- “Fautes et excès” -“Une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national”, a dénoncé dimanche dans un communiqué le président Rajoelina.”Le dialogue est la seule voie à suivre et la seule solution à la crise à laquelle le pays est actuellement confronté”, a-t-il ajouté.Des officiers de la gendarmerie, accusés de violences contre les manifestants, ont publié dans la matinée une déclaration vidéo reconnaissant “des fautes et des excès lors de nos interventions” et appelant à la “fraternité” entre l’armée et les gendarmes.”Nous sommes là pour protéger, pas pour terroriser”, ont-ils assuré, ajoutant que “désormais, tous les ordres viendront uniquement” du quartier général de la gendarmerie.Répondant à l’une des revendications de la contestation, le Sénat a annoncé dimanche la destitution de son président, Richard Ravalomanana, ancien général de la gendarmerie.La manifestation de samedi à Antananarivo a été l’une des plus importantes depuis le début de la contestation lancée par Gen Z pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité et qui s’est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par Andry Rajoelina.Samedi soir, le nouveau Premier ministre, le général Ruphin Zafisambo, a affirmé que le gouvernement, “qui se maintient fermement”, était “prêt à collaborer et à écouter toutes les forces: les jeunes, les syndicats et l’armée”.De son côté, la présidence a publié un communiqué assurant que le président “reste dans le pays” et “continue de gérer les affaires nationales”, sur fonds de rumeurs de fuite de l’intéressé à l’étranger.L’Union africaine a exhorté dimanche “toutes les parties prenantes malgaches, civiles et militaires, à faire preuve de calme et de retenue”. L’Afrique du Sud voisine a également appelé “à respecter le processus démocratique et l’ordre constitutionnel”.La compagnie aérienne Air France a suspendu ses vols vers l’île au moins jusqu’à mardi.Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Le président a démenti des “nombres erronés”, évoquant 12 morts, tous “des pilleurs, des casseurs”, selon lui.Selon des médias locaux, les services d’urgence ont signalé samedi deux nouveaux morts et 26 blessés supplémentaires. Le CAPSAT a indiqué qu’un soldat avait également été tué par balle par les gendarmes.Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar, miné par la corruption, a connu de fréquents soulèvements populaires depuis son indépendance de la France en 1960.Bien que l’île soit riche en ressources naturelles, près des trois quarts de ses 32 millions d’habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022, selon la Banque mondiale.strs-jcb-br/sba/clc/mba/ib

Madagascar’s president, from coup to calls to quitSun, 12 Oct 2025 14:14:12 GMT

Madagascar’s President Andry Rajoelina first took power in a military-backed coup in 2009 and is now facing demands to quit from a youth-led protest movement backed by an army unit.After the CAPSAT military contingent sided Saturday with the demonstrators who have been protesting for more than two weeks, Rajoelina warned that “an attempt to seize …

Madagascar’s president, from coup to calls to quitSun, 12 Oct 2025 14:14:12 GMT Read More »

Madagascar president says power grab happening as army unit claims controlSun, 12 Oct 2025 13:59:11 GMT

A Madagascar army unit declared Sunday that it was taking control of all the country’s military forces as President Andry Rajoelina said an “attempt to seize power illegally” was under way.Soldiers from the CAPSAT contingent also joined thousands of people in the capital to remember lives lost in more than two weeks of anti-government demonstrations …

Madagascar president says power grab happening as army unit claims controlSun, 12 Oct 2025 13:59:11 GMT Read More »

Cameroon holds presidential poll with Biya poised for 8th termSun, 12 Oct 2025 13:42:00 GMT

Voters cast their ballots Sunday in Cameroon’s presidential elections, which 92-year-old Paul Biya, the world’s oldest serving head of state, is expected to win, extending his already 43-year grip on power.In Yaounde, Cameroonians crowded outside polling stations at midday, according to AFP journalists.Biya faces 11 opponents, including former employment minister Issa Tchiroma Bakary, 79, who …

Cameroon holds presidential poll with Biya poised for 8th termSun, 12 Oct 2025 13:42:00 GMT Read More »