Le Figaro fêtera en janvier ses 200 ans, une longévité rare

Le Figaro, l’un des plus vieux quotidiens au monde, fêtera ses 200 ans lors de trois journées d’exposition et de conférences au Grand Palais à Paris du 14 au 16 janvier 2026, après de nombreuses parutions spéciales dès ce vendredi, a-t-il annoncé jeudi.”C’est un anniversaire exceptionnel pour un grand quotidien d’information, car nous sommes très peu dans le monde à pouvoir le célébrer”, s’est réjoui Marc Feuillée, directeur général du Groupe Figaro, lors d’une conférence de presse.Selon lui, seuls The Times au Royaume-Uni, la NZZ (journal suisse germanophone) ou quelques titres locaux sont plus anciens que le quotidien français de droite, nommé d’après le personnage de théâtre créé par Beaumarchais.Le Figaro est né en 1826 sous la forme d’une feuille littéraire et satirique opposée au roi Charles X. Il est devenu un quotidien sous l’impulsion de son directeur Hippolyte de Villemessant dans les années 1860.Son histoire sera célébrée au Grand Palais du 14 au 16 janvier à travers une exposition, des conférences et des débats.L’entrée sera gratuite, sur inscription en ligne. Le Figaro espère 10.000 visiteurs par jour, et prévoit ensuite une version réduite dans de grandes villes de province.Trois soirées auront lieu dès le 13 janvier, sur invitation. Le comédien Fabrice Luchini y lira des textes d’écrivains qui ont signé dans le Figaro, dont Baudelaire, Proust ou Houellebecq.Avant cela, les festivités démarrent dès ce vendredi avec le lancement d’une page hebdomadaire consacrée au bicentenaire dans le quotidien. Des cahiers spéciaux, un hors-série ou un numéro collector du Figaro Magazine suivront d’ici janvier, et un livre sortira le 15 novembre.”Le fil rouge” de l’histoire du journal, “c’est la liberté”, a estimé le directeur des rédactions, Alexis Brézet.Il a rappelé que le Figaro s’était “engagé pour Alfred Dreyfus” et que l’un de ses directeurs, Pierre Brisson, avait “préféré le saborder” pendant l’Occupation “plutôt que le faire paraître sous le joug allemand”.Cette vaste opération de communication représente un coût de 3 millions d’euros. “On a mis le paquet”, a souligné M. Feuillée.Entre juillet 2024 et juin 2025, le Figaro s’est vendu à 375.000 exemplaires en moyenne par jour, selon l’ACPM (Alliance pour les chiffres de la presse et des médias).Le groupe, qui appartient à la famille Dassault, revendique 410.000 abonnés sur l’ensemble de ses formules et s’est diversifié en lançant sa chaîne de télévision Le Figaro TV en 2023.

Tags de cercueils en lien avec l’Ukraine: quatre hommes nés en Moldavie jugés à Paris en février

Quatre hommes nés en Moldavie seront jugés le 23 février devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir réalisé en juin 2024 des tags représentant des cercueils avec des inscriptions faisant référence au conflit ukrainien, dans une opération considérée comme “une entreprise de démoralisation de l’armée” française.Ce dossier fait partie d’une série d’affaires liées à des ingérences étrangères et visant à “semer le trouble” et “créer des fractures” dans la population, avait affirmé la procureure de Paris Laure Beccuau le 12 septembre. Parmi elles: les étoiles de David bleues taguées en région parisienne (deux Moldaves mis en cause), les Mains rouges peintes sur le mémorial de la Shoah (quatre Bulgares seront jugés fin octobre) ou encore les têtes de cochon déposées devant des mosquées. Pour les tags de cercueils, les quatre hommes, dont deux sont sous mandat d’arrêt, comparaîtront pour dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription commise en réunion, et pour avoir participé à une entreprise de démoralisation de l’armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix. Ce dernier délit fait encourir cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.Agés de 30, 36, 44 ans et 50 ans, ces hommes – trois de nationalité moldave et un dont la nationalité est inconnue – sont soupçonnés d’avoir commis ces faits entre les 18 et 20 juin 2024.- 100 euros par jour -Le 20 juin 2024, à 01H30 du matin, des policiers avaient surpris un homme en train de taguer un mur avec une bombe de peinture rouge et un pochoir représentant un cercueil vide avec l’inscription “Stop the death now! Mriya Ukraine”, tandis qu’un autre faisait le guet.De tels tags avaient été notamment retrouvés sur les bâtiments de l’AFP et du Figaro.Des tags au pochoir représentant un cercueil équipé d’ailes d’avion, avec la mention “Des Mirage pour l’Ukraine”, avaient été découverts dans d’autres endroits de Paris, certains accompagnés de la mention “Mirya” (“rêve” en ukrainien).Les deux Moldaves avaient expliqué être payés 100 euros par jour pour réaliser ces tags.L’enquête a mis en évidence la présence à Paris d’un troisième homme, qui les avait recrutés et était le chef de l’opération sur place, leur disant où taguer.Les investigations réalisées via la coopération policière ont par ailleurs permis d’identifier une quatrième personne, Alexandr Grigorenco, comme donneur d’ordres: ce “fervent sympathisant du parti politique pro-russe SOR”, qui avait déjà “commandité des actions similaires en France quelques jours plus tôt”, est le beau-père d’un auteur de telles inscriptions dans le secteur de l’Assemblée nationale entre les 6 et 8 juin 2024, selon l’ordonnance que l’AFP a pu consulter.Le 22 juin 2024, le ministre moldave des Affaires étrangères, Mihai Popsoi, avait condamné “fermement les tactiques hybrides de la Russie en France consistant à impliquer des citoyens de Moldavie dans des actes de vandalisme et d’incitation à la haine”.- “Menace” -Les tags ont été réalisés “dans un contexte de guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine”, qui bénéficie du soutien de la France, Paris fournissant notamment à Kiev des avions de chasse Mirage-2000, rappelle le magistrat instructeur.Pour lui, ils ne peuvent s’analyser autrement que comme “une menace”: ils étaient “destinés à avoir un fort impact médiatique afin de démoraliser l’armée de l’air française”.Les avocats des deux Moldaves pris en flagrant délit, Louis Gloria et Emanuel de Dinechin, ont déploré que l’infraction de démoralisation de l’armée ait été retenue: “elle est contraire à la liberté d’expression car potentiellement très dangereuse pour les journalistes intervenant sur les sujets de défense, et contraire au principe de précision de la loi pénale, le +moral de l’armée+ étant une notion de psychologie impossible à jauger objectivement”.Ils ont souligné que cette infraction était “tombée en désuétude depuis la guerre d’Algérie”.En janvier 2025, le Conseil constitutionnel a estimé que la loi liée était conforme à la Constitution et ne portait pas atteinte à la liberté d’expression.Les deux Moldaves interpellés ont été libérés en octobre 2024 sous contrôle judiciaire. Le chef de la bande et le donneur d’ordre font de leur côté l’objet de mandats d’arrêt délivrés au printemps 2025.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Atxu Marima, indien déraciné porte-parole des peuples d’Amazonie

Après que son père a été attaqué par un jaguar, Atxu Marima et sa famille ont quitté leur tribu des Hi-Merima, coupée du monde dans la forêt amazonienne au Brésil, pour rejoindre “la société civilisée”.Ce contact sera fatal à une grande partie de sa famille, décimée par la grippe. Aujourd’hui seul survivant, il ne peut pas revenir dans sa communauté, de peur de leur transmettre un virus qui pourrait devenir mortel. Il a décidé de se faire le porte-parole des “peuples coupés du monde”.”Je suis là pour raconter l’histoire de mon peuple”, affirme Atxu Marima, rencontré par l’AFP lors d’un voyage à Paris pour sensibiliser à leur cause.- “Tout le monde est tombé malade” – Atxu Marima est né chez les Hi-Merima, tribu nomade du sud de l’état d’Amazonas, au nord-ouest du Brésil. Il a grandi jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, entre les rivières Purus et Jurua, dans cette communauté, l’une des 114 tribus coupées du monde reconnues dans ce pays.Pendant des années, les autorités brésiliennes ont encouragé le contact avec ces communautés, avant de changer leur fusil d’épaule en 1987, au vu des ravages occasionnées.Atxu Marima en a fait l’expérience.Ce quadragénaire, père de trois enfants, sourit à l’évocation de ses souvenirs d’enfance en Amazonie: les chants adressés aux arbres pour qu’ils donnent plus de fruits, les courses à travers la forêt avec ses frères et soeurs…Jusqu’au jour où un jaguar a attaqué son père. Grièvement blessé à la tête, ce dernier a commencé à délirer, voyant ses propres enfants comme des proies, des tapirs ou des cochons qu’il fallait chasser.Inquiète pour ses enfants, sa mère les emmène loin de leur père, abandonné dans un hamac, au-dessus d’un trou creusé pour lui servir de tombe.”Ma famille, en particulier ma mère, a alors décidé d’entrer dans le +monde civilisé+”, raconte Atxu Marima.Exposés à des virus contre lesquelles ils n’avaient aucune défense immunitaire, sa mère, sa tante et plusieurs de ses frères meurent des suites d’une grippe. Seuls survivants, Atxu et quatre de ses frères et soeurs sont alors placés dans différentes familles d’accueil.Sa famille adoptive le rebaptise Romerito et le fait travailler dans des “conditions proches de l’esclavage” jusqu’à ses 15 ans environ.Il n’a eu aucune nouvelle de ses frères et soeurs. Il pense être le seul encore en vie.”Je ne peux pas reprendre contact avec mon peuple (…) Je leur transmettrais une maladie”, dit Atxu Marima: “Je ne suis plus quelqu’un de la forêt.”- “Mon territoire” -Depuis 1987, le Brésil a adopté une politique de non-contact, n’autorisant les interactions que si elles ont été initiées par les autochtones eux-mêmes.Auparavant, “il n’était pas rare que la moitié des personnes +non-contactées+ meurent dans l’année suivant leur premier contact”, explique Priscilla Schwarzenholz, chercheuse à Survival International, une ONG de défense des droits des peuples autochtones qui a accueilli Atxu Marima à Paris.Selon Atxu Marima, les peuples isolés ont peur du monde extérieur parce qu’ils craignent “d’être abattus, car les +civilisés+ ont des armes”.Aujourd’hui, il travaille avec la Fondation brésilienne pour les peuples indigènes (Funai) à la surveillance du territoire des Hi-Merima, qui a été reconnu par le gouvernement en 2005.Il parle avec fierté de son travail contre les pêcheurs clandestins qui tentent d'”envahir” cette zone.Une nuit, “nous avons dormi à l’embouchure du fleuve Branco”, raconte-t-il: “À l’aube, nous avons entendu un moteur (de bateau) s’approcher et nous avons intercepté” des pêcheurs, qui ont rejeté leur prise à l’eau.”C’était en territoire indigène, mon territoire”, dit-il.Les incendies de forêt et la déforestation sont une autre menace pour leur survie. Les fortes chaleurs et la sécheresse de l’année dernière ont mis en danger leurs habitations et leur chasse, souligne-t-il.Malgré ses menaces, la communauté des Hi-Merima s’est agrandie ces vingt dernières années, notamment depuis que les intrusions sur leur territoire ont été interdites.”On peut voir qu’il y a des enfants, des bébés. (…) Ils grandissent et sont en bonne santé”, explique Priscilla Schwarzenholz, estimant qu’ils sont environ 150 aujourd’hui, d’après les traces qu’ils laissent dans la forêt.”Ils (les Hi-Merima) ne savent pas que j’existe”, dit Atxu Merima. Mais raconter son histoire est sa façon de rester lié à eux.Il porte la voix de ces peuples isolés, plaidant pour qu’ils décident eux-même si, et quand, ils souhaitent entrer en contact avec le reste du monde. En attendant, dit-il, “laissons les vivre en paix”.

Markets diverge tracking AI concerns, Gaza deal

European and Asian stock markets traded mixed Thursday as investors assessed the outlook for the global AI-fuelled rally, Federal Reserve interest rates and the US government shutdown.News that Israel and Hamas had agreed to the first phase of a Gaza ceasefire dampened oil price and defence stocks while gold, seen as a safe haven investment, retreated one day after hitting an all-time high above $4,000 an ounce.The dollar firmed against main rivals.”Risk sentiment remains high, US stocks closed at record highs on Wednesday, as traders continue to dismiss fears of a bubble in the AI trade,” noted Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.Technology firms have been riding to ever-higher levels this year — dragging equity markets with them as companies pump hundreds of billions of dollars into all things linked to artificial intelligence. But there is growing concern that the returns may not match the investment sums, leading to warnings that valuations may have gone too far. “AI is clearly a bubble,” warned Neil Wilson at Saxo markets. “The question is when — not if — it blows up. And timing is incredibly hard.”Global politics was another main focus for traders Thursday.Israel and Hamas have agreed a Gaza ceasefire deal to free the remaining living hostages, in a major step towards ending a war that has killed tens of thousands of people and unleashed a humanitarian catastrophe.In Asia, the Tokyo stock market closed up 1.8 percent after business-friendly Sanae Takaichi recently became leader of Japan’s ruling party.Paris rose slightly in midday deals as French President Emmanuel Macron races to find a new prime minister after the resignation of Sebastien Lecornu tipped the country deeper into political crisis.In the United States, Republicans and Democrats appeared no closer to reaching a deal to reopen the government as the row goes into a second week.Democrats voted for a sixth time to block a Republican stopgap funding measure to reopen government departments.Democrats refuse to back any funding bill that does not offer an extension of expiring health care subsidies for 24 million people.Minutes from the Fed’s latest interest-rate meeting meanwhile showed divisions among policy makers over cutting borrowing costs.On the corporate front, shares in HSBC slid in London and Hong Kong after the global banking giant said it planned to buy the remaining 27 percent of its subsidiary Hang Seng Bank for around US$14 billion.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.4 percent at 9,515.19 pointsParis – CAC 40: UP 0.2 percent at 8,077.35Frankfurt – DAX: UP 0.3 percent at 24,664.56Tokyo – Nikkei 225: UP 1.8 percent at 48,580.44 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 26,752.59 (close)Shanghai – Composite: UP 1.3 percent at 3,933.97 (close)New York – Dow: FLAT at 46,601.78 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1616 from $1.1628 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3379 from $1.3401Dollar/yen: UP at 152.72 yen from 152.64 yenEuro/pound: UP at 86.84 pence from 86.78 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $65.90 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $62.18 per barrel

Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord devra être signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. M. Netanyahu a plus tôt annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” enlevés durant l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre. Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).- “Ils reviennent” -Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent”, d’autres s’embrassant et se félicitant.”Nous attendons ce jour depuis 734 jours”, a déclaré Laurence Yitzhak, 54 ans, une habitante de Tel-Aviv. “C’est une grande joie, un immense soulagement mêlé d’angoisse et de peine pour les familles qui n’ont pas connu et ne connaîtront pas cette joie.”Sur les 251 personnes enlevées et emmenées à Gaza, 47 y sont toujours retenues dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.Lancée en riposte à l’attaque du 7-Octobre, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue.” Il a ensuite estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”.- Prochaine étape -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé “un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”. Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon un responsable du Hamas, les négociations pour la deuxième phase du plan commenceront “immédiatement” après la signature de l’accord sur la première phase. Israël ne s’est pas exprimé à ce sujet.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas réclame le retrait total israélien de Gaza mais n’a pas mentionné son propre désarmement dans sa réponse au plan. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025  avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.

Triple meurtre à Angers: procès renvoyé car la condamnation était écrite avant le verdict

Le procès d’un Soudanais pour un triple meurtre à Angers en 2022 a été renvoyé jeudi en raison d’une mention de la condamnation à perpétuité de l’accusé figurant par erreur sur un document de la cour d’assises, à la veille du verdict.Le procès a été renvoyé à la demande d’avocats de la défense et de certaines parties civiles, qui ont plaidé le “doute sur l’impartialité” du président de la cour, Xavier Lenoir, après la lecture du document reprenant la liste des questions auxquelles magistrats et jurés devaient répondre. Ce document mentionnait la condamnation de l’accusé à la “réclusion criminelle à perpétuité”.”Cet élément est un dysfonctionnement que j’assume”, a déclaré dans la matinée le président de la cour d’assises du Maine-et-Loire, Xavier Lenoir, expliquant avoir effectué un “système de copié-remplacé classique” sur une affaire précédente.De nouvelles dates devront être programmées pour ce procès qui avait débuté le 3 octobre et devait s’achever vendredi.Le président de la cour a précisé que l’accusé restait en détention provisoire jusqu’au nouveau procès.L’annonce de ce renvoi a été accueillie par des pleurs et de la “colère” du côté des familles des victimes. “On va devoir tout revivre”, a-t-on entendu dans la salle avant la levée de l’audience.Me Yassine Bouzrou, qui a été de ceux parmi les avocats des parties civiles ayant soutenu la “suspicion légitime” du président de la cour d’assises, a expliqué avoir voulu empêcher que “l’accusé puisse bénéficier de ces erreurs” de procédure, notamment pour solliciter une remise en liberté. Al Khawad Al Zine Sulaymane, de nationalité soudanaise et âgé de 35 ans, comparaissait devant la cour d’assises du Maine-et-Loire pour les meurtres, un soir de juillet 2022 à Angers, de trois jeunes hommes âgés de 16, 18 et 20 ans avec lesquels il avait eu une altercation plus tôt. Il est également accusé d’avoir blessé trois autres personnes et d’avoir agressé sexuellement deux jeunes filles ce même soir.

1,000 gather in new Madagascar anti-government protestThu, 09 Oct 2025 10:49:59 GMT

At least 1,000 protesters marched in Madagascar’s capital Thursday where police fired tear gas to try to disperse the new anti-government demonstration in a youth-led movement that started two weeks ago.The fresh protest came after the Gen Z movement rejected President Andry Rajoelina’s attempts to defuse the tensions rocking the Indian Ocean island by appointing …

1,000 gather in new Madagascar anti-government protestThu, 09 Oct 2025 10:49:59 GMT Read More »

Les vins effervescents à la fête, à des degrés divers

Les crémants ont le sourire, le champagne s’accroche: dans un monde du vin en difficulté, les effervescents tirent leur épingle du jeu, même si certains s’en sortent mieux que d’autres.Tirés par la demande internationale et le succès du prosecco italien, ces vins ont vu leur consommation et leur production quasiment doubler depuis 2002, selon l’Organisation internationale du vin (OIV), contrastant avec le reste d’un secteur frappé par la déconsommation.L’Italie, première productrice avec un tiers des vins effervescents mondiaux, a vu en 2024 ses exportations dopées par ses bulles: +12% en volume sur un an sur cette catégorie.En France, 2e productrice avec 16% du total, devant l’Allemagne (14%), ces bons chiffres n’ont pas échappé aux fabricants de crémants, qui réunissent huit appellations, en Touraine, Alsace, Savoie, Bourgogne…Près de Bordeaux, Dominique Furlan en “fait le plus possible, la moitié” de sa production désormais. Il y a cinq ans, il produisait trois quarts de vin rouge.”Aujourd’hui le crémant c’est vital”, décrit ce vigneron et président de coopérative. “C’est encourageant car ce produit plaît. Le consommateur y trouve son plaisir, et le producteur un salaire”, souligne-t-il.Pour les crémants, 2024 a été une année record avec plus de 114 millions de bouteilles vendues, soit +6% par rapport à 2023 et +35% par rapport à 2020, selon leur fédération nationale (FNPEC).Fin septembre la filière a présenté ses ambitions: monter en gamme (cuvées spéciales, cépages autochtones…), prendre le créneau bulles entre 9 et 15 euros abandonné par le champagne, notamment en grande distribution. Et s’étendre à l’export (40% aujourd’hui), au Royaume-Uni, où il est présent depuis peu, ou aux Etats-Unis, où la filière juge son niveau de prix à même d’encaisser le surcoût des droits de douane de Donald Trump.- “Le roi de la fête” à l’épreuve -Les vins effervescents ont “un style, le goût, les bulles, (qui) semblent emporter une adhésion assez large particulièrement chez les jeunes adultes”, explique à l’AFP Richard Halstead, expert auprès du spécialiste des données sur l’alcool IWSR. Surtout “les occasions de célébrer ont pris de l’importance. (…) Et ce n’est pas un produit de tous les jours”, ce qui fait qu’il est aussi moins affecté par la tendance générale à la modération.En revanche, “récemment, le champagne a connu une contraction, largement, selon nous, en raison des difficultés économiques des consommateurs”, relève l’analyste: les volumes ont diminué, même si la valeur des échanges a continué à croître.”Il y a eu l’inflation, l’augmentation des coûts de production, et puis certaines grosses maisons de champagne ont relevé leurs prix, parfois de beaucoup (…) Si vous montez vos prix, la demande peut répondre en déclinant, parce que tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter ce produit aussi souvent qu’avant”, précise-t-il.Début octobre, le Syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV) a exprimé son “inquiétude face au repli” de grands marchés, avec la montée des politiques protectionnistes mais aussi “la concurrence accrue” d’autres effervescents.En 2025, la région espère stabiliser ses expéditions par rapport à 2024 (271,4 millions de bouteilles, en recul après trois ans autour de la barre des 300 millions).Devra-t-elle baisser ses prix? “La Champagne a fait de gros efforts qualitatifs, environnementaux, avec un cahier des charges extrêmement exigeant nécessitant par exemple beaucoup de personnel, on a pris l’inflation de plein fouet, et on a impacté l’évolution de nos charges sur le prix de vente”, a répondu à la presse le président du SGV, Maxime Toubart. “L’idée n’est pas de baisser les prix, mais d’expliquer que le champagne reste le meilleur rapport qualité-prix, qu’en termes d’équivalence, on ne trouve pas, c’est le roi la fête”, a-t-il ajouté.”Aujourd’hui, le spritz ou le prosecco (qui compose le spritz, NDLR) est-il un concurrent? Oui et non”, a-t-il dit. “Oui parce qu’il y a un vrai attrait pour ces boissons. Mais ça ouvre aussi le palais et beaucoup de gens qui commencent par le spritz iront vers des crémants puis le champagne.”