“Dernière influenceuse de ma famille?”: le meurtre d’une TikTokeuse inquiète les Pakistanaises

“Je suis la première influenceuse de ma famille, et peut-être la dernière”: depuis qu’elle a vu les milliers de commentaires justifiant le récent meurtre d’une TikTokeuse dans son pays, le Pakistan, Sunaina Bukhari hésite à abandonner les réseaux sociaux et ses 88.000 abonnés.La semaine dernière, Sana Yousaf, 17 ans, a été abattue chez elle par un homme dont elle avait, selon la police, refusé les avances et qui rôdait depuis plusieurs heures autour de la maison de sa famille à Islamabad.Depuis, sous la dernière vidéo partagée avec son million d’abonnés, où elle fêtait son anniversaire, les commentaires s’amoncellent: entre les “repose en paix”, de nombreux “on récolte ce que l’on sème” ou “c’est mérité, elle ne respectait pas l’islam”.En les lisant, Sunaina Bukhari, 28 ans, comme de nombreuses autres internautes, s’est demandée ce qu’il allait advenir de la communauté qu’elle a construite en ligne depuis six ans.”Dans ma famille, influenceuse n’était pas du tout un métier accepté mais j’avais réussi à les convaincre”, raconte-t-elle à l’AFP, alors que TikTok traîne une réputation sulfureuse au Pakistan après des mois d’interdiction pour “immoralité” selon les autorités de la République islamique. “Maintenant, ils ne vont plus me soutenir car cet événement traumatisant prouve qu’on n’est plus en sécurité même chez soi”, regrette-t-elle.Seules 30% des Pakistanaises possèdent un smartphone, contre le double pour les hommes (58%), selon le rapport sur l’égalité numérique(GSMA) 2025.Cet écart, le plus important au monde, s’explique parce que “les proches les découragent souvent d’être sur les réseaux sociaux de peur d’être jugés”, assure l’ONG de défense des droits numériques Digital Rights Foundation (DRF).- “Misogynie transposée en ligne” -Malgré tout, rappelle Farzana Bari, spécialiste des études de genre, les Pakistanaises avaient depuis plusieurs années “investi l’espace numérique pour contourner les nombreuses restrictions” imposées par une société rendue ultraconservatrice par des décennies d’islamisation décrétée par le pouvoir.Certaines y avaient même lancé un business dans un pays dernier du classement du Forum économique mondial de l’égalité homme-femme en 2025. Mais ces derniers mois, leurs activités virtuelles ont eu des conséquences mortelles.En janvier, à Quetta, au Baloutchistan où la loi tribale régit de nombreuses zones rurales, un homme avait avoué avoir orchestré l’assassinat de sa fille de 14 ans pour des vidéos TikTok portant atteinte à son “honneur”. En octobre, la police de Karachi, dans le Sud, avait annoncé avoir arrêté un homme ayant tué quatre femmes de sa famille pour des vidéos TikTok “indécentes”.Des meurtres qui chaque fois ravivent le souvenir du “crime d’honneur” de Qandeel Baloch, symbole des influenceuses pakistanaises, abattue par son propre frère en 2016 sans “aucun état d’âme”, avait-il dit à la presse.Et qui remettent régulièrement en lumière “le harcèlement et les commentaires haineux omniprésent, ainsi que les risques de voir son compte piraté ou ses contenus détournés” à des fins de chantages ou d’usurpation d’identité, détaille la DRF qui incite les femmes à porter plainte, captures d’écran à l’appui.”La misogynie de la société se transpose en ligne”, résume Usama Khilji, chef de l’organisation de défense des droits numériques Bolo Bhi, alors que 80% des Pakistanaises disent avoir été victimes de harcèlement dans des lieux publics.-“Toutes les Pakistanaises ont peur”-Et tous les contenus sont visés, même les plus anodins: Sana Yousaf promouvait des cosmétiques ou montrait ses repas toujours vêtue d’une longue tenue couvrante traditionnelle.”Toutes les Pakistanaises ont peur: sur TikTok ou sur un compte privé avec 50 abonnés, des hommes vont surgir dans les messages, les commentaires ou la rue où l’on vit”, dénonce sur Instagram Kanwal Ahmed, à la tête d’un groupe de 300.000 femmes sur Facebook. “Il ne s’agit pas d’+un fou+, mais de toute une culture”, poursuit celle qui a créé en 2013 son espace réservé aux femmes pour qu’elles échangent librement. Dans le cinquième pays le plus peuplé au monde où 60% des habitants ont moins de 30 ans, note M. Khilji, “de nombreuses femmes ne mettent pas leur photo en profil mais une fleur, un objet, très rarement leur visage”.Des précautions qui semblent s’appuyer sur l’expérience: ces quatre dernières années, selon les chiffres officiels, plus de 7.000 cyber-harceleurs arrêtés, seuls 3% ont été condamnés.Alors, en annonçant l’arrestation du meurtrier présumé de Sana Yousaf, le chef de la police de la capitale, Syed Ali Nasir Rizvi, a dit vouloir envoyer un “message clair” avant sa comparution le 18 juin.”Si nos soeurs ou nos filles veulent devenir influenceuses, professionnelles ou amateures, il faut les encourager”, a-t-il dit.

Lunettes, enceinte, objet portatif, quel est l’appareil IA de demain ?

OpenAI travaille avec le designer historique d’Apple à un nouvel appareil censé faciliter l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) générative au quotidien, qui va entrer en concurrence avec enceintes et lunettes connectées.Les spéculations vont bon train sur la forme et les potentialités du prototype IA sur lequel travaille déjà Jony Ive, qui a notamment supervisé la création de l’iPhone.D’après plusieurs médias américains, cet équipement n’a pas d’écran et ne pourra pas se porter comme une montre ou une broche.Pour Kyle Li, professeur à la New School, en l’état “nous n’en sommes pas encore au point où cette technologie s’est intégrée à nos vies”, quel que soit l’appareil utilisé. L’espace existe donc toujours pour une nouvelle catégorie de produits.”La question n’est pas tant de savoir à quoi ressemble l’appareil, mais si ces entreprises vont concevoir davantage leurs logiciels avec le consommateur en tête”, estime Rob Howard, du cabinet Innovating with AI.L’industrie garde en mémoire l’échec retentissant du AI Pin, gadget carré porté comme un badge, doté de nombreuses fonctionnalités d’IA générative (photos, appels, traduction), disparu moins d’un an après son lancement en avril 2024, faute d’acheteurs.Son prix élevé (699 dollars) et des performances calamiteuses ont eu raison de ce produit créé par la startup Humane.Aujourd’hui, “vous avez deux grosses sociétés qui misent gros”, relève Ben Wood, analyste du cabinet CCS Insight. L’une, Meta, sur les lunettes connectées, avec son modèle Ray-Ban, et l’autre, OpenAI, “sur un produit de complément”.- “Plaque tournante” -Google a annoncé en mai qu’il travaillait à une paire de lunettes “XR” (mélange de réalité augmentée et réalité virtuelle), tandis qu’Amazon mise sur son écosystème Eco (enceintes et écrans connectés), dopé par une réinvention de son assistant vocal Alexa.Un acteur incontournable manque cependant au tableau.Cette quête du parfait terminal AI “est quelque chose sur lequel Apple aurait dû bondir il y a un moment déjà”, considère Olivier Blanchard, du cabinet Futurum.La firme à la pomme “est arrivée tard dans le monde l’IA générative”, souligne l’analyste, et voit pour l’heure son offre passer par l’iPhone.L’impression a été renforcée lundi par la présentation lors de la grande conférence des développeurs WWDC, au cours de laquelle le groupe californien a vanté toutes les innovations de son smartphone vedette.Olivier Blanchard entrevoit une “plaque tournante IA”, qui serait le “centre” de l’écosystème d’intelligence artificielle générative, suffisamment puissant pour opérer sans connexion internet et sans dépendance au cloud (informatique à distance).”On ne peut pas tout confier au cloud”, insiste le consultant, pour des raisons de “sécurité, de temps de réaction, de fiabilité”, sans compter que cela “reviendrait extrêmement cher, contribuerait à la congestion du système et serait terrible pour l’environnement.”Cette unité centrale pourrait servir d’interface à l’ensemble des équipements technologiques utilisables via l’IA générative.”Mais le smartphone fait déjà un peu ça”, tempère Ben Wood, “tout comme les lunettes intelligentes et les enceintes Echo ou Google Nest” Hub (écran intelligent).- La voix reine -La concurrence promet d’être rude, anticipe Rob Howard, “car le nombre d’objets que vous pouvez porter ou emmener avec vous est limité. Les gens peuvent se sentir submergés”.”Le +hardware+ (les appareils physiques), ce n’est pas évident, mais s’il y a une société dans le monde qui peut le faire, qui s’est dotée des talents, notamment Jony Ive et Fidji Simo (récemment nommée n°2) et qui a le financement, c’est OpenAI”, avance Julien Codorniou, associé au sein de la société de capital-risque 20VC et ancien vice-président de Facebook.Une chose est sûre, dans ce nouvel univers, la voix devrait prendre une importance centrale dans notre rapport à l’IA.”Il n’y a plus de raisons de pianoter ou de toucher si vous pouvez parler à la place”, affirme Olivier Blanchard. “L’IA (générative) se veut de plus en plus humaine” par rapport à l’informatique traditionnelle, “donc ces interactions (vocales) font sens”.Sam Altman d’OpenAI et Mark Zuckerberg de Meta l’ont dit, lunettes, mini-terminal ou enceinte connectée, les nouvelles extensions de l’IA ont notamment pour objet de nous détourner des écrans.Mais pour Ben Wood, l’effet ne devrait être que “marginal”. “Le smartphone est trop installé dans nos vies. Les gens en sont trop dépendants”.

Lunettes, enceinte, objet portatif, quel est l’appareil IA de demain ?

OpenAI travaille avec le designer historique d’Apple à un nouvel appareil censé faciliter l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) générative au quotidien, qui va entrer en concurrence avec enceintes et lunettes connectées.Les spéculations vont bon train sur la forme et les potentialités du prototype IA sur lequel travaille déjà Jony Ive, qui a notamment supervisé la création de l’iPhone.D’après plusieurs médias américains, cet équipement n’a pas d’écran et ne pourra pas se porter comme une montre ou une broche.Pour Kyle Li, professeur à la New School, en l’état “nous n’en sommes pas encore au point où cette technologie s’est intégrée à nos vies”, quel que soit l’appareil utilisé. L’espace existe donc toujours pour une nouvelle catégorie de produits.”La question n’est pas tant de savoir à quoi ressemble l’appareil, mais si ces entreprises vont concevoir davantage leurs logiciels avec le consommateur en tête”, estime Rob Howard, du cabinet Innovating with AI.L’industrie garde en mémoire l’échec retentissant du AI Pin, gadget carré porté comme un badge, doté de nombreuses fonctionnalités d’IA générative (photos, appels, traduction), disparu moins d’un an après son lancement en avril 2024, faute d’acheteurs.Son prix élevé (699 dollars) et des performances calamiteuses ont eu raison de ce produit créé par la startup Humane.Aujourd’hui, “vous avez deux grosses sociétés qui misent gros”, relève Ben Wood, analyste du cabinet CCS Insight. L’une, Meta, sur les lunettes connectées, avec son modèle Ray-Ban, et l’autre, OpenAI, “sur un produit de complément”.- “Plaque tournante” -Google a annoncé en mai qu’il travaillait à une paire de lunettes “XR” (mélange de réalité augmentée et réalité virtuelle), tandis qu’Amazon mise sur son écosystème Eco (enceintes et écrans connectés), dopé par une réinvention de son assistant vocal Alexa.Un acteur incontournable manque cependant au tableau.Cette quête du parfait terminal AI “est quelque chose sur lequel Apple aurait dû bondir il y a un moment déjà”, considère Olivier Blanchard, du cabinet Futurum.La firme à la pomme “est arrivée tard dans le monde l’IA générative”, souligne l’analyste, et voit pour l’heure son offre passer par l’iPhone.L’impression a été renforcée lundi par la présentation lors de la grande conférence des développeurs WWDC, au cours de laquelle le groupe californien a vanté toutes les innovations de son smartphone vedette.Olivier Blanchard entrevoit une “plaque tournante IA”, qui serait le “centre” de l’écosystème d’intelligence artificielle générative, suffisamment puissant pour opérer sans connexion internet et sans dépendance au cloud (informatique à distance).”On ne peut pas tout confier au cloud”, insiste le consultant, pour des raisons de “sécurité, de temps de réaction, de fiabilité”, sans compter que cela “reviendrait extrêmement cher, contribuerait à la congestion du système et serait terrible pour l’environnement.”Cette unité centrale pourrait servir d’interface à l’ensemble des équipements technologiques utilisables via l’IA générative.”Mais le smartphone fait déjà un peu ça”, tempère Ben Wood, “tout comme les lunettes intelligentes et les enceintes Echo ou Google Nest” Hub (écran intelligent).- La voix reine -La concurrence promet d’être rude, anticipe Rob Howard, “car le nombre d’objets que vous pouvez porter ou emmener avec vous est limité. Les gens peuvent se sentir submergés”.”Le +hardware+ (les appareils physiques), ce n’est pas évident, mais s’il y a une société dans le monde qui peut le faire, qui s’est dotée des talents, notamment Jony Ive et Fidji Simo (récemment nommée n°2) et qui a le financement, c’est OpenAI”, avance Julien Codorniou, associé au sein de la société de capital-risque 20VC et ancien vice-président de Facebook.Une chose est sûre, dans ce nouvel univers, la voix devrait prendre une importance centrale dans notre rapport à l’IA.”Il n’y a plus de raisons de pianoter ou de toucher si vous pouvez parler à la place”, affirme Olivier Blanchard. “L’IA (générative) se veut de plus en plus humaine” par rapport à l’informatique traditionnelle, “donc ces interactions (vocales) font sens”.Sam Altman d’OpenAI et Mark Zuckerberg de Meta l’ont dit, lunettes, mini-terminal ou enceinte connectée, les nouvelles extensions de l’IA ont notamment pour objet de nous détourner des écrans.Mais pour Ben Wood, l’effet ne devrait être que “marginal”. “Le smartphone est trop installé dans nos vies. Les gens en sont trop dépendants”.

Le conclave sur les retraites, des portes qui claquent et de fragiles discussions

C’est l’heure de vérité mardi pour le conclave sur les retraites, curieux objet politico-social voulu par François Bayrou, après six mois d’éclats de voix à l’extérieur, et de fragiles discussions à l’intérieur.”Je pense que la possibilité existe de trouver un accord dynamique”, a confié le Premier ministre à la Tribune Dimanche. L’idée d’un conclave sur les retraites est proposée le 14 janvier dans son discours de politique générale par le Premier ministre, qui cherche à éviter la censure de son jeune gouvernement en faisant une concession au PS. Sous l’oeil des macronistes gardiens de la réforme de 2023 qui prévoit le passage à 64 ans de l’âge légal, François Bayrou n’accorde pas la suspension réclamée par les socialistes.Mais il propose de rassembler les partenaires sociaux pour “rechercher une voie de réforme nouvelle”, “sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l’âge de la retraite”. Seule “condition”: ne pas “dégrader l’équilibre financier du système” de retraites.Trois jours après, tous les partenaires sociaux se retrouvent avec François Bayrou et plusieurs ministres pour lancer le chantier. Devant la presse, le chef du gouvernement évoque un lieu où les partenaires sociaux pourraient se retrouver sans pression, avec des idées jaillissant “autour de la machine à café”. Premier hic, le 27 février, après la remise d’un rapport de la Cour des comptes plantant le décor sur le plan financier (sans modifications, le déficit du système atteindra près de 15 milliards d’euros en 2035, puis autour de 30 milliards d’euros en 2045), FO claque la porte dès la première réunion.Le syndicat dénonce une “mascarade”, les discussions n’ayant qu’un seul but, “instrumentaliser” les partenaires sociaux.  – “Adulte dans la pièce” -Pour FO, le gouvernement demande désormais aux partenaires sociaux d’assurer l’équilibre financier du régime des retraites en 2030, ce que même la réforme Borne de 2023 n’est pas parvenue à faire puisque le déficit est prévu à 6,6 milliards d’euros. Les premiers échanges entre patronat et syndicats ne prêtent pas à l’optimisme. “On ne peut pas dire que le patronat ait été ouvert sur quoi que ce soit”, constate Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT.Sous la houlette de Jean-Jacques Marette, ancien directeur des retraites complémentaires Agirc-Arrco, et avec le soutien des services de l’Etat qui chiffrent notamment les différentes options mises sur la table, les discussions s’installent néanmoins, cahin-caha.Le 16 mars, François Bayrou restreint un peu plus la marge de manoeuvre des partenaires sociaux, en affirmant qu’il n’y aura pas de retour à 62 ans.Les syndicats sont furieux. La CGT claque à son tour la porte le 19, fustigeant “le durcissement des positions” du Premier ministre, “sur injonction du Medef”.La CFDT reste. “On est aujourd’hui dans un moment extrêmement important pour les travailleurs et les travailleuses et ils ont besoin d’avoir des représentants qui agissent en responsabilité” estime Marylise Léon, sa N.1, qui se sent “un peu la seule adulte dans la pièce”. L’U2P, l’union patronale des artisans, avait quitté la veille les discussions, pour des raisons opposées: selon elle, l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà des 64 ans”.Les partenaires sociaux restants – Medef et CPME côté patronal, CFTC, CFDT, et CFE-CGC – décident de “s’autonomiser” en fixant leur propre feuille de route. – Chaise vide -Etabli non sans mal le 3 avril, ce document fait une large part aux réflexions sur le “pilotage” du système des retraites : les partenaires sociaux cherchent les moyens de reprendre la mains sur les grands choix du système, notamment sur la fixation de l’âge de départ ou le niveau des pensions.La CFTC ne partage pas cette nouvelle ambition, sèche des réunions mais ne s’en va pas.Le 5 juin, après des semaines de palabres où les sujets qui fâchent sont tenus en lisière, les discussions rentrent dans le dur. C’est le “money time”, explique Marylise Léon, ce moment délicat ou chacun énumère ses lignes rouges, ses demandes et peut-être aussi ses concessions. Sans surprise, le Medef reste inflexible sur les 64 ans. La discussion semble plus ouverte sur ce qui est de rééquilibrer la réforme Borne en faveur des femmes ayant eu des enfants, ou sur l’invalidité et la reconnaissance des travaux pénibles. Mais le Medef exige que ces aménagements se fassent à coût constant.Et la question des 6,6 milliards d’euros à trouver pour rétablir l’équilibre financier en 2030 reste entière. Des options permettant de faire contribuer les retraités sont sur la table, comme une sous-indexation des retraites, une hausse du taux de CSG pour les retraités les plus aisés. Politiquement inflammable. Pour l’instant, les entreprises n’ont proposé aucune contribution. Le gouvernement envisagerait lui une prime “seniors”. “Si on est cinq à signer, c’est un vrai engagement; si nous ne sommes que trois à signer (les syndicats), ça ne serait déjà pas du tout la même chose”, prévient la CFTC. Selon des propos rapportés par La Tribune Dimanche, François Bayrou laisse lui planer le doute sur une transposition législative: “tout dépendra si l’accord comporte ou non des dispositions législatives”. 

Toddler among seven killed in India chopper crash

Seven people including a toddler were killed Sunday in India when a helicopter ferrying Hindu pilgrims from a shrine crashed in the Himalayas, officials said.The fatal accident comes as relatives mourn at least 279 people killed when a passenger plane slammed into a residential area in the western Indian city of Ahmedabad on Thursday. The helicopter crash left the pilot and all six passengers dead when their chopper came down during the flight from Kedarnath temple, in Uttarakhand state, disaster response official Nandan Singh Rajwar told AFP.It was likely caused by bad weather, according to state tourism official Rahul Chaubey. The incident prompted Indian civil aviation authorities to suspend chopper services to shrines in the Himalayas, Chaubey said.The state’s chief minister, Pushkar Singh Dhami, said there will be “zero tolerance for any compromise with passenger safety” in a post on X.Pilgrims flock to Kedarnath, which stands at an altitude of 3,584 metres (11,759 feet), and other revered Himalayan shrines during the summer when it is possible to access them. Helicopter charter firms serve wealthy pilgrims who want to visit mountainous shrines while avoiding arduous trekking.But there have been multiple mishaps already this season, including a crash last month in which six people were killed.In a separate incident this month, a pilot was forced to make an emergency landing on a highway after their helicopter developed a technical fault.

Entre G7 et Brics, l’Inde veut porter la voix du “Sud global”

Invitée du G7 qui débute dimanche mais aussi membre fondateur des Brics, l’Inde souhaite porter la voix du “Sud global”, se posant en “passerelle” entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l’AFP.L’Inde n’est pas membre du Groupe des Sept (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019. “Nous avons été (un pays invité) depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7”, déclare à l’AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, en se félicitant d’avoir “la capacité de travailler avec différents pays, sans qu’aucune relation ne soit exclusive”.Pays le plus peuplé du globe, en passe de devenir la quatrième économie mondiale devant le Japon, l’Inde est assise à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du “Quad” (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec Etats-Unis, Japon, Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l’Iran au sein des Brics et ou du Groupe de Coopération de Shangaï.”Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c’est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues”, fait valoir M. Jaishankar.Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l’Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du “Sud global”, qui réunit “des pays qui ont été victimes de l’ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles”.- “Inégalités” -“Il existe dans les pays du Sud un fort ressentiment face aux inégalités de l’ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie”, explique le ministre, en poste depuis 2019: “Aujourd’hui, pour des pays comme les nôtres – nous sommes la plus grande économie du Sud – il est important de nous exprimer, de mener, (..) de faire sentir notre présence”.Cette voix passe aussi par les Brics, devenue “l’une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non-occidentaux”, dont les chefs d’Etat se réuniront en juillet.Partisan de “négociations directes” pour résoudre la guerre entre Ukraine et Russie, qui a frappé durement les pays du “Sud” (prix de l’énergie, des céréales, des fertilisants…), M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales: “Ca n’a pas vraiment marché jusqu’à présent, non?”.Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l’Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions dites “secondaires” contre Moscou, souhaitées par les Européens et une partie du Sénat américain, et prévoyant des droits de douane accrus contre les pays importateurs d’hydrocarbures et matières premières russes.”L’économie mondiale est actuellement sous tension (…). Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes”.- “Equilibre” avec la Chine – Dans l’ordre mondial actuel, l’Inde doit composer avec la “discontinuité” posée par Donald Trump, dirigeant “très nationaliste qui place les intérêts de son pays au premier plan” et qui a notamment décrété une hausse de 26% des droits de douane contre elle.Des négociations en cours sur le sujet ont “bien avancé”, estime cet ancien ambassadeur aux Etats-Unis (2013-2015).L’Inde doit également chercher “un équilibre” avec la Chine, autre géant du continent avec qui elle nourrit un conflit frontalier dans l’Himalaya et rival dans la zone Indo-Pacifique, estime-t-il: “Là où nous devons être forts et fermes, nous le serons. Là où nous devons forger une relation stable, nous sommes prêts à le faire”.Pékin est un soutien de son voisin, le Pakistan, que New Delhi accuse de soutenir les activités de “terroristes” islamistes sur son sol.Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien ayant fait 26 morts, la plupart hindous, a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une “riposte ferme” à toute nouvelle attaque “terroriste”, renforçant le spectre d’une escalade entre les deux puissances nucléaires. “En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts, ndlr) et nous avons commis l’erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d’un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons”.Mais dans la confrontation du mois de mai, l’Inde n’a jamais envisagé de recourir à l’arme nucléaire, assure-t-il: “Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées et qui ne comprenaient pas ce qui se passait”.

Entre G7 et Brics, l’Inde veut porter la voix du “Sud global”

Invitée du G7 qui débute dimanche mais aussi membre fondateur des Brics, l’Inde souhaite porter la voix du “Sud global”, se posant en “passerelle” entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l’AFP.L’Inde n’est pas membre du Groupe des Sept (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019. “Nous avons été (un pays invité) depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7”, déclare à l’AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, en se félicitant d’avoir “la capacité de travailler avec différents pays, sans qu’aucune relation ne soit exclusive”.Pays le plus peuplé du globe, en passe de devenir la quatrième économie mondiale devant le Japon, l’Inde est assise à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du “Quad” (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec Etats-Unis, Japon, Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l’Iran au sein des Brics et ou du Groupe de Coopération de Shangaï.”Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c’est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues”, fait valoir M. Jaishankar.Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l’Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du “Sud global”, qui réunit “des pays qui ont été victimes de l’ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles”.- “Inégalités” -“Il existe dans les pays du Sud un fort ressentiment face aux inégalités de l’ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie”, explique le ministre, en poste depuis 2019: “Aujourd’hui, pour des pays comme les nôtres – nous sommes la plus grande économie du Sud – il est important de nous exprimer, de mener, (..) de faire sentir notre présence”.Cette voix passe aussi par les Brics, devenue “l’une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non-occidentaux”, dont les chefs d’Etat se réuniront en juillet.Partisan de “négociations directes” pour résoudre la guerre entre Ukraine et Russie, qui a frappé durement les pays du “Sud” (prix de l’énergie, des céréales, des fertilisants…), M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales: “Ca n’a pas vraiment marché jusqu’à présent, non?”.Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l’Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions dites “secondaires” contre Moscou, souhaitées par les Européens et une partie du Sénat américain, et prévoyant des droits de douane accrus contre les pays importateurs d’hydrocarbures et matières premières russes.”L’économie mondiale est actuellement sous tension (…). Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes”.- “Equilibre” avec la Chine – Dans l’ordre mondial actuel, l’Inde doit composer avec la “discontinuité” posée par Donald Trump, dirigeant “très nationaliste qui place les intérêts de son pays au premier plan” et qui a notamment décrété une hausse de 26% des droits de douane contre elle.Des négociations en cours sur le sujet ont “bien avancé”, estime cet ancien ambassadeur aux Etats-Unis (2013-2015).L’Inde doit également chercher “un équilibre” avec la Chine, autre géant du continent avec qui elle nourrit un conflit frontalier dans l’Himalaya et rival dans la zone Indo-Pacifique, estime-t-il: “Là où nous devons être forts et fermes, nous le serons. Là où nous devons forger une relation stable, nous sommes prêts à le faire”.Pékin est un soutien de son voisin, le Pakistan, que New Delhi accuse de soutenir les activités de “terroristes” islamistes sur son sol.Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien ayant fait 26 morts, la plupart hindous, a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une “riposte ferme” à toute nouvelle attaque “terroriste”, renforçant le spectre d’une escalade entre les deux puissances nucléaires. “En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts, ndlr) et nous avons commis l’erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d’un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons”.Mais dans la confrontation du mois de mai, l’Inde n’a jamais envisagé de recourir à l’arme nucléaire, assure-t-il: “Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées et qui ne comprenaient pas ce qui se passait”.

Dix morts en Israël dans les tirs de missiles iraniens, sites bombardés à Téhéran

L’Iran a tiré dimanche avant l’aube des salves de missiles contre Israël tuant 10 personnes, à l’heure où l’aviation israélienne a bombardé des sites liés au nucléaire et des dépôts de carburant à Téhéran, au 3e jour d’un conflit inédit entre les deux pays ennemis.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir frapper “tous les sites du régime” en Iran dans le cadre de l’attaque sans précédent lancée vendredi par Israël avec l’objectif affiché de l’empêcher d’obtenir l’arme nucléaire.Allié d’Israël, le président américain Donald Trump a prévenu l’Iran que son armée répliquerait avec “toute sa force” s’il attaquait les Etats-Unis, réaffirmant que son pays “n’avait rien à voir” avec les attaques israéliennes.Avant l’aube, les sirènes d’alerte anti-aérienne ont retenti et des explosions ont été entendues à Jérusalem et Tel-Aviv (centre), ont constaté des journalistes de l’AFP après les salves de missiles iraniens.Dix personnes ont péri et plus de 200 ont été blessées depuis samedi soir dans la région de Tel-Aviv et à Tamra en Haute-Galilée (nord), selon les secours, la police et des hôpitaux israéliens, portant à 13 le nombre de morts dont des enfants en Israël depuis le début du conflit.Les tirs ont provoqué des dégâts et destructions à Bat Yam, au sud de Tel-Aviv. A la lumière des torches, les pompiers et les secouristes ont fouillé les décombres d’un bâtiment endommagé par une frappe iranienne, selon des images de l’AFP.A côté, les débris jonchent le sol et des voitures sont détruites. Une grue est utilisée pour dégager les blocs de béton.Selon Daniel Hadad, un commandant de police, sept personnes sont portées disparues à Bat-Yam, probablement sous les décombres. Un missile iranien a touché de plein fouet un immeuble.”Après l’alerte, je ne voulais pas descendre (à l’abri) mais ma mère m’a convaincu. Quand nous sommes descendus, il y a eu une explosion et j’ai cru que toute la maison s’était effondrée. Dieu merci, c’est un miracle que nous ayons survécu”, a raconté Shahar Ben Zion, dont l’habitation a été touchée par un missile à Bat Yam.- “Téhéran brûle” -A plus de 1.500 km de là, l’Iran a été la cible de nouveaux bombardements des avions de combat israéliens, notamment la capitale Téhéran.Un épais nuage de fumée plane le matin au-dessus de Téhéran après une frappe nocturne contre un dépôt de carburant qui a provoqué un incendie.Mais la circulation a repris et les cafés, magasins et boutiques ont rouvert comme d’habitude. De longues files d’attente se sont formées aux stations-service.Les autorités de Téhéran ont demandé à leurs employés de travailler à distance dans les jours à venir.”Téhéran brûle”, a commenté dimanche le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.Depuis un bilan de 78 morts en Iran donné vendredi par le représentant iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, les autorités iraniennes n’ont pas fourni un bilan total des frappes.L’armée israélienne a affirmé avoir visé dimanche des cibles “liées au projet d’armes nucléaires du régime iranien” à Téhéran, en citant le ministère de la Défense et le siège de l’Organisation d’innovation et de recherche défensives. Plusieurs détonations ont été entendues dans la capitale par les journalistes de l’AFP.Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, le ministère de la Défense a été pris pour cible et l’un de ses bâtiments a été “légèrement endommagé”.Le ministère du Pétrole a indiqué que deux dépôts de carburant ont également été frappés à Téhéran, dont celui de Shahran où un incendie s’est déclaré.- “Tous les sites du régime” -L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Des discussions indirectes entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien prévues initialement dimanche à Oman ont été annulées, Téhéran accusant Israël de les avoir sapées.Vendredi, Israël, affirmant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, a ciblé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens.Il a aussi tué les plus hauts gradés d’Iran dont le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, et le chef d’état-major, le général Mohammad Bagheri. Neuf scientifiques du programme nucléaire iranien ont aussi péri.Après avoir ciblé des systèmes de défense aériens et des dizaines de lanceurs de missiles, Israël a assuré samedi disposer désormais d’une “liberté d’action aérienne dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran”.Lors des frappes, Israël a visé le centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre) et d’autres sites nucléaires en Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré qu’il avait été détruit dans sa partie en surface. L’armée israélienne a également dit avoir “démantelé” une usine de conversion d’uranium à Ispahan (centre).”Nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime”, a déclaré samedi M. Netanyahu, affirmant avoir le “soutien manifeste” de Donald Trump.Selon l’agence de presse iranienne Mehr, l’Iran a averti qu’il attaquerait dans la région des cibles des pays qui aideraient Israël à repousser les attaques iraniennes. Un responsable américain avait indiqué plus tôt que les Etats-Unis avaient aidé Israël à abattre des missiles iraniens. Le Royaume-Uni a dit de son côté envoyer des avions de combat au Moyen-Orient.