L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive sur son sol

L’Iran a lancé  vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé depuis le matin plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s’élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” en Israël. Israël s’attend à être exposé “à plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, avait prévenu peu avant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les frappes d’une ampleur sans précédent menées sur l’Iran.L’attaque lancée tôt vendredi a tué les plus hauts gradés iraniens, le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. Dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran, a la suite d’une frappe. Plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran et dans ses environs, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d’une nouvelle frappe sur le centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne et affirmé que la riposte de son pays serait “assurément vigoureuse”.Aussitôt nommé, le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Pakpour, a promis à Israël “les portes de l’enfer” après ces frappes qui ont visé notamment Téhéran et fait 18 morts dans le nord-ouest du pays, selon un média.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.Benjamin Netanyahu a averti que l’opération militaire durerait “de nombreux jours” et qu’Israël avait frappé “au coeur du programme de missiles balistiques de l’Iran”.L’armée israélienne a affirmé que l’Iran avait la capacité de nuire “considérablement” à Israël et dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le site de Natanz a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée noire s’en élevant.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’a cependant été observée à Natanz. – “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire “avant qu’il ne reste plus rien” et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Fawaz Gerges, professeur de relations internationales à la London School of Economics, a estimé qu’Israël avait “déclaré une guerre totale contre l’Iran”.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé.Plusieurs ambassades d’Israël à travers le monde ont fermé au public. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.L’enrichissement de l’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions, Washington exigeant que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, alors qu’un seuil de 90% est nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive sur son sol

L’Iran a lancé  vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé depuis le matin plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s’élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” en Israël. Israël s’attend à être exposé “à plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, avait prévenu peu avant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les frappes d’une ampleur sans précédent menées sur l’Iran.L’attaque lancée tôt vendredi a tué les plus hauts gradés iraniens, le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. Dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran, a la suite d’une frappe. Plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran et dans ses environs, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d’une nouvelle frappe sur le centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne et affirmé que la riposte de son pays serait “assurément vigoureuse”.Aussitôt nommé, le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Pakpour, a promis à Israël “les portes de l’enfer” après ces frappes qui ont visé notamment Téhéran et fait 18 morts dans le nord-ouest du pays, selon un média.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.Benjamin Netanyahu a averti que l’opération militaire durerait “de nombreux jours” et qu’Israël avait frappé “au coeur du programme de missiles balistiques de l’Iran”.L’armée israélienne a affirmé que l’Iran avait la capacité de nuire “considérablement” à Israël et dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le site de Natanz a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée noire s’en élevant.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’a cependant été observée à Natanz. – “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire “avant qu’il ne reste plus rien” et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Fawaz Gerges, professeur de relations internationales à la London School of Economics, a estimé qu’Israël avait “déclaré une guerre totale contre l’Iran”.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé.Plusieurs ambassades d’Israël à travers le monde ont fermé au public. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.L’enrichissement de l’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions, Washington exigeant que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, alors qu’un seuil de 90% est nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

Wrongly deported Salvadoran migrant pleads not guilty to smuggling charges

The Salvadoran migrant at the heart of a row over US President Donald Trump’s hardline deportation policies pleaded not guilty on Friday to human smuggling charges.Kilmar Armando Abrego Garcia, 29, was summarily deported by the Trump administration to El Salvador in March and brought back to the United States last week.He was immediately arrested on his return and charged in Nashville, Tennessee, with smuggling undocumented migrants around the United States between 2016 and 2025.Abrego Garcia entered a plea of not guilty to the criminal charges on Friday before a federal district judge, US media reported.The US Supreme Court had ordered the Trump administration to “facilitate” the return of Abrego Garcia after he was mistakenly deported to a notorious maximum security prison in El Salvador.Abrego Garcia was flown back to the United States on June 6 but Attorney General Pam Bondi insisted to reporters that his return resulted from an arrest warrant presented to Salvadoran authorities.Abrego Garcia was living in the eastern state of Maryland until he became one of more than 200 people sent to the CECOT prison in El Salvador as part of Trump’s crackdown on undocumented migrants.Most of the migrants who were summarily deported were alleged members of the Venezuelan gang Tren de Aragua, which the Trump administration has declared a foreign terrorist organization.Justice Department lawyers later admitted that Abrego Garcia — who is married to a US citizen — was wrongly deported due to an “administrative error.”Abrego Garcia had been living in the United States under protected legal status since 2019, when a judge ruled he should not be deported because he could be harmed in his home country.Bondi alleged that Abrego Garcia “played a significant role in an alien smuggling ring” and was a smuggler of “children and women” as well as members of the Salvadoran gang MS-13.She said Abrego Garcia would be returned to El Salvador upon completion of any prison sentence in the United States.

Thaïlande: des mines birmanes accusées de polluer les rivières

Les mines birmanes, toujours plus nombreuses dans le contexte de la guerre civile, sont soupçonnées de polluer les rivières thaïlandaises, mais dans le Triangle d’or, une région à la réputation trouble, les solutions sont difficiles à mettre en place.Depuis le coup d’Etat de février 2021, des dizaines de sites d’extraction ont émergé des collines de l’Etat Shan (nord-est), dans un territoire contrôlé par l’Armée unie de l’Etat Wa (UWSA), l’une des plus grandes armées non-étatiques du monde.Quelques kilomètres plus loin, en Thaïlande, des habitants et des responsables politiques ont constaté ces dernières semaines des niveaux anormaux de pollution dans leurs rivières, qu’ils ont liés aux rejets toxiques des mines du pays voisin.Sawat Kaewdam s’est résolu à vendre sa prise pour environ moitié moins que sa valeur normale.Les clients “disent: +Il y a de l’arsenic. Je ne veux pas manger ce poisson+”, explique à l’AFP ce pêcheur de 50 ans, qui réclame une solution “à la source”.Dans la région, le taux d’arsenic a atteint jusqu’à 49 microgrammes par litre, soit près de cinq fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondial de la santé (OMS) de 10 mcg/L, selon les autorités sanitaires.Les inquiétudes se concentrent autour de la rivière Kok, qui prend sa source en Birmanie, avant de traverser les provinces thaïlandaises de Chiang Mai et de Chiang Rai, populaires auprès des touristes, puis de se jeter dans le Mékong au niveau du Triangle d’or.Les spécialistes interrogés par l’AFP estiment que les personnes qui s’alimentent régulièrement avec du poisson contaminé sont exposées à un risque cumulatif pour leur santé au bout de plusieurs années.- Milice -Des défenseurs de l’environnement ont accusé des mines situées en amont, en Birmanie, où la guerre civile facilite l’exploitation tous azimuts des ressources naturelles en dehors de tout cadre réglementaire, et complique tout dialogue au plus haut niveau.Il s’agit du “cas le plus vaste de pollution transfrontalière”, dénonce Pianporn Deetes, directrice de campagne pour l’ONG International Rivers.Selon les experts, les mines sont dirigées par des entreprises chinoises qui entretiennent des liens étroits avec l’UWSA, elle-même proche de Pékin.Il est difficile de savoir si les mines visent à extraire de l’or, des terres rares ou d’autres minerais, ainsi que d’évaluer l’ampleur du phénomène, dans cette région réputée pour ses trafics en tous genres.Mais des vidéos publiées sur les réseaux sociaux chinois suggèrent que la majorité de ce qui est produit est vendu à des clients chinois.La Chine a notamment importé de Birmanie cinq fois plus de terres rares sur les quatre dernières années que dans la période 2017-2021, a relevé mardi le groupe de réflexion ISP-Myanmar.Dans la plupart des mines modernes, les eaux usées sont traitées dans des bassins de décantation qui permettent d’éliminer les impuretés, explique Tanapon Phenrat, professeur d’ingénierie civile à l’université Naresuan, en Thaïlande.- “Agir maintenant” -Mais en Birmanie, les rejets “seraient déversés dans les cours d’eau naturels”, poursuit-il. “Ce que l’on veut pour les mines, c’est qu’elles traitent correctement les rejets et arrêtent de rejeter des substances toxiques dans des cours d’eau partagés.”A Chiang Rai, ville tranquille sur les bords du Kok, des activistes se sont déguisés en poissons mutants – du fait de la pollution – au cours d’actions visant à alerter l’opinion.Le gouvernement thaïlandais a proposé de construire un barrage qui empêcherait l’entrée des polluants dans le pays.Mais pour Penchom Saetang, directrice de l’ONG EARTH Thailand, une telle solution est “impossible” à mettre en Å“uvre avec succès.La solution se situe au niveau politique, dans le cadre de discussions impliquant Bangkok, Naypyidaw et Pékin, estime-t-elle.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a assuré être en contacts avec les “parties concernées”, dans une déclaration à l’AFP.L’ambassade chinoise à Bangkok a rappelé aux entreprises chinoises installées à l’étranger “de respecter les lois du pays, et d’opérer de manière légale et ordonnée à tout moment”, dans un post Facebook début juin.Il n’est pas trop tard pour agir, affirme le professeur Tanapon Phenrat. “Les eaux peuvent encore être sauvées, mais c’est un signal clair. Nous devons agir maintenant”, lance-t-il.

Thaïlande: des mines birmanes accusées de polluer les rivières

Les mines birmanes, toujours plus nombreuses dans le contexte de la guerre civile, sont soupçonnées de polluer les rivières thaïlandaises, mais dans le Triangle d’or, une région à la réputation trouble, les solutions sont difficiles à mettre en place.Depuis le coup d’Etat de février 2021, des dizaines de sites d’extraction ont émergé des collines de l’Etat Shan (nord-est), dans un territoire contrôlé par l’Armée unie de l’Etat Wa (UWSA), l’une des plus grandes armées non-étatiques du monde.Quelques kilomètres plus loin, en Thaïlande, des habitants et des responsables politiques ont constaté ces dernières semaines des niveaux anormaux de pollution dans leurs rivières, qu’ils ont liés aux rejets toxiques des mines du pays voisin.Sawat Kaewdam s’est résolu à vendre sa prise pour environ moitié moins que sa valeur normale.Les clients “disent: +Il y a de l’arsenic. Je ne veux pas manger ce poisson+”, explique à l’AFP ce pêcheur de 50 ans, qui réclame une solution “à la source”.Dans la région, le taux d’arsenic a atteint jusqu’à 49 microgrammes par litre, soit près de cinq fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondial de la santé (OMS) de 10 mcg/L, selon les autorités sanitaires.Les inquiétudes se concentrent autour de la rivière Kok, qui prend sa source en Birmanie, avant de traverser les provinces thaïlandaises de Chiang Mai et de Chiang Rai, populaires auprès des touristes, puis de se jeter dans le Mékong au niveau du Triangle d’or.Les spécialistes interrogés par l’AFP estiment que les personnes qui s’alimentent régulièrement avec du poisson contaminé sont exposées à un risque cumulatif pour leur santé au bout de plusieurs années.- Milice -Des défenseurs de l’environnement ont accusé des mines situées en amont, en Birmanie, où la guerre civile facilite l’exploitation tous azimuts des ressources naturelles en dehors de tout cadre réglementaire, et complique tout dialogue au plus haut niveau.Il s’agit du “cas le plus vaste de pollution transfrontalière”, dénonce Pianporn Deetes, directrice de campagne pour l’ONG International Rivers.Selon les experts, les mines sont dirigées par des entreprises chinoises qui entretiennent des liens étroits avec l’UWSA, elle-même proche de Pékin.Il est difficile de savoir si les mines visent à extraire de l’or, des terres rares ou d’autres minerais, ainsi que d’évaluer l’ampleur du phénomène, dans cette région réputée pour ses trafics en tous genres.Mais des vidéos publiées sur les réseaux sociaux chinois suggèrent que la majorité de ce qui est produit est vendu à des clients chinois.La Chine a notamment importé de Birmanie cinq fois plus de terres rares sur les quatre dernières années que dans la période 2017-2021, a relevé mardi le groupe de réflexion ISP-Myanmar.Dans la plupart des mines modernes, les eaux usées sont traitées dans des bassins de décantation qui permettent d’éliminer les impuretés, explique Tanapon Phenrat, professeur d’ingénierie civile à l’université Naresuan, en Thaïlande.- “Agir maintenant” -Mais en Birmanie, les rejets “seraient déversés dans les cours d’eau naturels”, poursuit-il. “Ce que l’on veut pour les mines, c’est qu’elles traitent correctement les rejets et arrêtent de rejeter des substances toxiques dans des cours d’eau partagés.”A Chiang Rai, ville tranquille sur les bords du Kok, des activistes se sont déguisés en poissons mutants – du fait de la pollution – au cours d’actions visant à alerter l’opinion.Le gouvernement thaïlandais a proposé de construire un barrage qui empêcherait l’entrée des polluants dans le pays.Mais pour Penchom Saetang, directrice de l’ONG EARTH Thailand, une telle solution est “impossible” à mettre en Å“uvre avec succès.La solution se situe au niveau politique, dans le cadre de discussions impliquant Bangkok, Naypyidaw et Pékin, estime-t-elle.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a assuré être en contacts avec les “parties concernées”, dans une déclaration à l’AFP.L’ambassade chinoise à Bangkok a rappelé aux entreprises chinoises installées à l’étranger “de respecter les lois du pays, et d’opérer de manière légale et ordonnée à tout moment”, dans un post Facebook début juin.Il n’est pas trop tard pour agir, affirme le professeur Tanapon Phenrat. “Les eaux peuvent encore être sauvées, mais c’est un signal clair. Nous devons agir maintenant”, lance-t-il.

Thaïlande: des mines birmanes accusées de polluer les rivières

Les mines birmanes, toujours plus nombreuses dans le contexte de la guerre civile, sont soupçonnées de polluer les rivières thaïlandaises, mais dans le Triangle d’or, une région à la réputation trouble, les solutions sont difficiles à mettre en place.Depuis le coup d’Etat de février 2021, des dizaines de sites d’extraction ont émergé des collines de l’Etat Shan (nord-est), dans un territoire contrôlé par l’Armée unie de l’Etat Wa (UWSA), l’une des plus grandes armées non-étatiques du monde.Quelques kilomètres plus loin, en Thaïlande, des habitants et des responsables politiques ont constaté ces dernières semaines des niveaux anormaux de pollution dans leurs rivières, qu’ils ont liés aux rejets toxiques des mines du pays voisin.Sawat Kaewdam s’est résolu à vendre sa prise pour environ moitié moins que sa valeur normale.Les clients “disent: +Il y a de l’arsenic. Je ne veux pas manger ce poisson+”, explique à l’AFP ce pêcheur de 50 ans, qui réclame une solution “à la source”.Dans la région, le taux d’arsenic a atteint jusqu’à 49 microgrammes par litre, soit près de cinq fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondial de la santé (OMS) de 10 mcg/L, selon les autorités sanitaires.Les inquiétudes se concentrent autour de la rivière Kok, qui prend sa source en Birmanie, avant de traverser les provinces thaïlandaises de Chiang Mai et de Chiang Rai, populaires auprès des touristes, puis de se jeter dans le Mékong au niveau du Triangle d’or.Les spécialistes interrogés par l’AFP estiment que les personnes qui s’alimentent régulièrement avec du poisson contaminé sont exposées à un risque cumulatif pour leur santé au bout de plusieurs années.- Milice -Des défenseurs de l’environnement ont accusé des mines situées en amont, en Birmanie, où la guerre civile facilite l’exploitation tous azimuts des ressources naturelles en dehors de tout cadre réglementaire, et complique tout dialogue au plus haut niveau.Il s’agit du “cas le plus vaste de pollution transfrontalière”, dénonce Pianporn Deetes, directrice de campagne pour l’ONG International Rivers.Selon les experts, les mines sont dirigées par des entreprises chinoises qui entretiennent des liens étroits avec l’UWSA, elle-même proche de Pékin.Il est difficile de savoir si les mines visent à extraire de l’or, des terres rares ou d’autres minerais, ainsi que d’évaluer l’ampleur du phénomène, dans cette région réputée pour ses trafics en tous genres.Mais des vidéos publiées sur les réseaux sociaux chinois suggèrent que la majorité de ce qui est produit est vendu à des clients chinois.La Chine a notamment importé de Birmanie cinq fois plus de terres rares sur les quatre dernières années que dans la période 2017-2021, a relevé mardi le groupe de réflexion ISP-Myanmar.Dans la plupart des mines modernes, les eaux usées sont traitées dans des bassins de décantation qui permettent d’éliminer les impuretés, explique Tanapon Phenrat, professeur d’ingénierie civile à l’université Naresuan, en Thaïlande.- “Agir maintenant” -Mais en Birmanie, les rejets “seraient déversés dans les cours d’eau naturels”, poursuit-il. “Ce que l’on veut pour les mines, c’est qu’elles traitent correctement les rejets et arrêtent de rejeter des substances toxiques dans des cours d’eau partagés.”A Chiang Rai, ville tranquille sur les bords du Kok, des activistes se sont déguisés en poissons mutants – du fait de la pollution – au cours d’actions visant à alerter l’opinion.Le gouvernement thaïlandais a proposé de construire un barrage qui empêcherait l’entrée des polluants dans le pays.Mais pour Penchom Saetang, directrice de l’ONG EARTH Thailand, une telle solution est “impossible” à mettre en Å“uvre avec succès.La solution se situe au niveau politique, dans le cadre de discussions impliquant Bangkok, Naypyidaw et Pékin, estime-t-elle.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a assuré être en contacts avec les “parties concernées”, dans une déclaration à l’AFP.L’ambassade chinoise à Bangkok a rappelé aux entreprises chinoises installées à l’étranger “de respecter les lois du pays, et d’opérer de manière légale et ordonnée à tout moment”, dans un post Facebook début juin.Il n’est pas trop tard pour agir, affirme le professeur Tanapon Phenrat. “Les eaux peuvent encore être sauvées, mais c’est un signal clair. Nous devons agir maintenant”, lance-t-il.

Iran’s nuclear programme, Netanyahu’s age-old obsession

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s nearly 20-year-old threat to strike Iran came true on Friday, as US President Donald Trump warned Tehran of further “brutal” attacks if it refuses to negotiate.In its largest military action against Iran to date, Israel’s strikes hit about 100 targets including nuclear facilities and military command centres, and killed the armed forces’ chief, top nuclear scientists and other senior figures.The strikes came as the United States and Iran were due to meet in Oman Sunday to pick up negotiations towards an agreement on the Islamic republic’s nuclear programme.”We are fairly close to a pretty good agreement,” Trump told reporters on Thursday, hours before news broke of the Israeli attacks.”I don’t want them going in, because I think it would blow it,” Trump added, speaking of the Israelis.But on Friday, Trump seemed unbothered by Israel’s action, and on his Truth Social platform urged Iran to make a deal.”There has already been great death and destruction, but there is still time to make this slaughter, with the next already planned attacks being even more brutal, come to an end,” he wrote.- Timing ‘makes sense’-Netanyahu, who has always scorned talks with Iran, paid no heed to Trump’s original warning and took advantage of the seismic changes in the Middle East since the start of the war in Gaza in October 2023.”I doubt Israel would do this if the US told it not to,” Menachem Merhavy, an Iran expert at the Hebrew University of Jerusalem, told AFP.Merhavy said that the timing of the attack “makes sense because Israel has been clipping the wings of Iran for the last year and a half”, in actions against Tehran-aligned groups and proxies in the region, many of whom Israel has significantly weakened.Netanyahu said he had “ordered” the attack on Iran’s nuclear programme months ago.”It was necessary to act and I set the implementation date for the end of April 2025,” Netanyahu said. “For various reasons, it did not work out.”But his obsession with Iran goes back much further than the ongoing Gaza war, sparked by an unprecedented attack by Tehran-backed Palestinian group Hamas.After Iran’s former president Mahmoud Ahmadinejad caused international uproar in 2005 when he called for Israel to be “wiped off the map”, Netanyahu — then an opposition leader following his first term as premier in 1996-1999 — called Tehran’s nuclear programme “a serious threat for the future”.He said at the time Israel “must do everything” to keep Iran from acquiring a nuclear bomb, even if it meant striking the country’s nuclear facilities as Israel had in Iraq in 1981.Iran has consistently denied seeking atomic weapons, but after his return to power in 2009, Netanyahu repeatedly dismissed Tehran’s assurances that its nuclear programme was meant for civilian purpose only, and advocated a “military option”.Netanyahu called the UN Security Council’s 2015 approval of an agreement with world powers lifting sanctions in exchange for curbs on Iran’s nuclear activities a “historic mistake”.In 2018, he applauded Trump’s decision to withdraw the United States from the agreement, effectively scrapping it.Iran’s reaction was to gradually abandon its commitments, enriching uranium to levels close to weapons-grade material and in unprecedented quantities.This gave Netanyahu a justification to keep up the fight against Iran’s nuclear programme.- ‘Reshape the Middle East’ -All the while, Israel’s Mossad spy agency worked in secret to undermine Iran’s nuclear programme.Since the start of the Gaza war, Netanyahu has said on several occasions he was seeking to “reshape the Middle East”.In late 2024, Israel dealt a hard blow to Iran’s so-called “axis of resistance”, by crippling Lebanese armed group Hezbollah.The fall of Syrian president Bashar al-Assad, another Iranian ally, helped cement the regional dominance of Israel — the Middle East’s only, if undeclared, nuclear power.But it was an Israeli response to 200 Iranian missiles in October 2024 that “changed the balance of power” between the two foes, according to statements at the time by then defence minister Yoav Gallant, after a series of Israeli strikes inside Iran — a rare direct confrontation.In February, Netanyahu told US Secretary of State Marco Rubio that with the Trump administration’s support “I have no doubt that we can and will finish the job”.Danny Citrinowicz, of the Tel Aviv-based Institute for National Security Studies, told AFP that Trump most likely viewed Israel as “serving his interests”.”Trump really thinks that as long as Iran is weaker, he will be able to achieve a deal on the nuclear file,” said Citrinowicz.Holly Dagres, an Iran expert at the Washington Institute for Near East Policy, warned that “if the Trump administration somehow thinks it’s going to be having a sixth round of talks with the Iranians in Oman on Sunday, then it truly doesn’t understand the Islamic republic and how it operates”.

La conférence à l’ONU sur l’Etat palestinien reportée mais sera organisée “au plus vite”, dit Macron

La conférence à l’ONU sur l’État palestinien, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, doit être reportée “pour des raisons logistiques et sécuritaires” mais “aura lieu au plus vite”, a déclaré vendredi Emmanuel Macron.”Dès les prochains jours, en lien évidemment avec les dirigeants de la région et plus particulièrement avec l’Arabie saoudite, une date sera refixée”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse alors qu’Israël poursuit des frappes sur l’Iran. Emmanuel Macron devait se rendre à cette conférence, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, mercredi à New York.”Quel sens aurait une telle conférence (…) si tous les dirigeants de la région, pour des raisons évidentes, sont tenus chez eux”, a insisté le chef de l’État, en invoquant “des raisons pragmatiques et de la pure lucidité”.”Aujourd’hui même, le prince héritier (d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane) comme comme le président de l’Autorité palestinienne (Mahmoud Abbas) m’ont indiqué qu’ils n’étaient pas en situation logistique, physique, sécuritaire et politique de se rendre à New York”, a-t-il poursuivi.Le président français a estimé que “la dynamique créée par cette conférence est inarrêtable” et a martelé sa détermination à aller vers une reconnaissance de la Palestine, malgré la vive opposition d’Israël.”Ce report ne saurait remettre en cause notre détermination à avancer vers la mise en Å“uvre de la solution des deux États”, palestinien et israélien, a-t-il déclaré.”Quelles que soient les circonstances, j’ai dit ma détermination à reconnaître l’État de Palestine. Elle est entière, c’est une décision souveraine”, a-t-il insisté.Cette reconnaissance repose sur un certain nombre de prérequis, dont la démilitarisation du Hamas à Gaza et de tout État palestinien.”L’objectif, c’est un État palestinien démilitarisé, reconnaissant l’existence et la sécurité d’Israël, qui doit recevoir le soutien d’une mission internationale de stabilisation. C’est le préalable indispensable à l’intégration régionale d’Israël et à l’établissement de sa reconnaissance mutuelle”, a dit Emmanuel Macron. 

La conférence à l’ONU sur l’Etat palestinien reportée mais sera organisée “au plus vite”, dit Macron

La conférence à l’ONU sur l’État palestinien, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, doit être reportée “pour des raisons logistiques et sécuritaires” mais “aura lieu au plus vite”, a déclaré vendredi Emmanuel Macron.”Dès les prochains jours, en lien évidemment avec les dirigeants de la région et plus particulièrement avec l’Arabie saoudite, une date sera refixée”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse alors qu’Israël poursuit des frappes sur l’Iran. Emmanuel Macron devait se rendre à cette conférence, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, mercredi à New York.”Quel sens aurait une telle conférence (…) si tous les dirigeants de la région, pour des raisons évidentes, sont tenus chez eux”, a insisté le chef de l’État, en invoquant “des raisons pragmatiques et de la pure lucidité”.”Aujourd’hui même, le prince héritier (d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane) comme comme le président de l’Autorité palestinienne (Mahmoud Abbas) m’ont indiqué qu’ils n’étaient pas en situation logistique, physique, sécuritaire et politique de se rendre à New York”, a-t-il poursuivi.Le président français a estimé que “la dynamique créée par cette conférence est inarrêtable” et a martelé sa détermination à aller vers une reconnaissance de la Palestine, malgré la vive opposition d’Israël.”Ce report ne saurait remettre en cause notre détermination à avancer vers la mise en Å“uvre de la solution des deux États”, palestinien et israélien, a-t-il déclaré.”Quelles que soient les circonstances, j’ai dit ma détermination à reconnaître l’État de Palestine. Elle est entière, c’est une décision souveraine”, a-t-il insisté.Cette reconnaissance repose sur un certain nombre de prérequis, dont la démilitarisation du Hamas à Gaza et de tout État palestinien.”L’objectif, c’est un État palestinien démilitarisé, reconnaissant l’existence et la sécurité d’Israël, qui doit recevoir le soutien d’une mission internationale de stabilisation. C’est le préalable indispensable à l’intégration régionale d’Israël et à l’établissement de sa reconnaissance mutuelle”, a dit Emmanuel Macron.Â