Nouvelle-Calédonie: le leader kanak Christian Tein libéré après un an de détention

Le leader indépendantiste kanak Christian Tein a quitté jeudi soir la prison de Mulhouse-Lutterbach, où il était en détention depuis près d’un an dans le cadre de l’enquête sur les émeutes mortelles en Nouvelle-Calédonie au printemps 2024.Christian Tein est sorti en voiture du centre pénitentiaire, sans faire de déclaration, accompagné par sa compagne, qui s’était installée à Mulhouse afin de le soutenir lors des parloirs. Sa libération avait été prononcée quelques heures plus tôt par la cour d’appel de Paris.”Ce dossier vient de rentrer (…) dans l’histoire de la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie et je ne peux que me réjouir qu’enfin des juges aient compris le fond du dossier”, s’est félicité François Roux, qui défend M. Tein.Christian Tein, qui comparaissait en visioconférence depuis sa prison, s’est engagé à “répondre aux convocations de la justice” et à vivre chez sa compagne.Sous contrôle judiciaire, il a interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et de contacter d’autres protagonistes du dossier.”Aujourd’hui victoire”, a salué Jean-Luc Mélenchon sur X. “Les leaders kanaks emprisonnés à 17.000 kilomètres de chez eux sont enfin libérés. Christian Tein et ses camarades seront bientôt parmi nous”, a écrit le leader insoumis.”Il demeure mis en examen pour son implication présumée dans les émeutes les plus graves de l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie” et sa “participation à une négociation politique (…) apparaît inenvisageable”, a considéré de son côté le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf.- “Prisonnier politique” -Élu en août 2024 président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), Christian Tein a toujours nié avoir appelé à commettre des violences et se présente comme un “prisonnier politique”.Il est le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation que la justice soupçonne d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faisant 14 morts, dont deux gendarmes, et plus de deux milliards d’euros de dégâts.L’avocate générale avait requis son maintien en détention provisoire, “unique moyen d’éviter une concertation frauduleuse” et pour garantir que M. Tein, présenté comme “le commanditaire” ayant diffusé “un mot d’ordre”, réponde aux convocations des juges d’instruction.Pour l’autre avocat de Christian Tein, Florian Medico, au contraire, “le dossier est vide” et les trois magistrats instructeurs ont pris la “décision unanime” de le remettre en liberté.”On ne reproche à M. Tein que des discours politiques, militants. Il n’a jamais, jamais appelé à prendre les armes, à la violence, à porter atteinte aux intérêts de l’Etat” mais a “toujours appelé au calme”, a assuré Me Medico. L’analyse de son téléphone portable n’a révélé aucun “appel à des rassemblements armés, à des violences”, seulement des documents politiques, selon le conseil. – “Boucs-émissaires” -Pour Me Medico, les troubles en Nouvelle-Calédonie étaient le “signe d’une détresse sociale” pour lesquels “on cherche des boucs-émissaires”.Les trois magistrats instructeurs qui enquêtent à Paris sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont ordonné le 3 juin la remise en liberté sous contrôle judiciaire de M. Tein, quelques jours après un interrogatoire.Ils ont notamment estimé qu’à ce stade de la procédure, il n’était pas démontré que M. Tein ou d’autres mis en examen auraient préparé un attroupement armé ou un groupement violent, avait indiqué à l’AFP une source proche du dossier.Mais le parquet a fait un référé-détention, contraignant le militant à rester incarcéré jusqu’à l’audience de jeudi.Le ministère public soupçonne M. Tein d’être le commanditaire d’un plan d’actions violentes contre l’État en trois phases visant à déstabiliser les entreprises et commerces, les administrations et services de l’État par la commission de nombreuses exactions contre les biens et les personnes.La cour d’appel a également remis en liberté trois autres militants indépendantistes incarcérés dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama, Erwan Waetheane, et confirmé celle d’un quatrième, Steeve Unë.Au cours de l’audience, ce dernier, qui comparaissait libre, a dénoncé, visiblement encore affecté, les conditions de leur transfert en avion vers l’Hexagone après leur mise en examen: “pendant trente heures, notre dignité a été mise plus bas que terre”.L’information judiciaire a été ouverte notamment pour complicité de tentatives de meurtres et vols avec arme et destructions en bande organisée à Nouméa, puis dépaysée à Paris en janvier 2025.jpa-mk-ssa-apz/asl

Nouvelle-Calédonie: le leader kanak Christian Tein libéré après un an de détention

Le leader indépendantiste kanak Christian Tein a quitté jeudi soir la prison de Mulhouse-Lutterbach, où il était en détention depuis près d’un an dans le cadre de l’enquête sur les émeutes mortelles en Nouvelle-Calédonie au printemps 2024.Christian Tein est sorti en voiture du centre pénitentiaire, sans faire de déclaration, accompagné par sa compagne, qui s’était installée à Mulhouse afin de le soutenir lors des parloirs. Sa libération avait été prononcée quelques heures plus tôt par la cour d’appel de Paris.”Ce dossier vient de rentrer (…) dans l’histoire de la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie et je ne peux que me réjouir qu’enfin des juges aient compris le fond du dossier”, s’est félicité François Roux, qui défend M. Tein.Christian Tein, qui comparaissait en visioconférence depuis sa prison, s’est engagé à “répondre aux convocations de la justice” et à vivre chez sa compagne.Sous contrôle judiciaire, il a interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et de contacter d’autres protagonistes du dossier.”Aujourd’hui victoire”, a salué Jean-Luc Mélenchon sur X. “Les leaders kanaks emprisonnés à 17.000 kilomètres de chez eux sont enfin libérés. Christian Tein et ses camarades seront bientôt parmi nous”, a écrit le leader insoumis.”Il demeure mis en examen pour son implication présumée dans les émeutes les plus graves de l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie” et sa “participation à une négociation politique (…) apparaît inenvisageable”, a considéré de son côté le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf.- “Prisonnier politique” -Élu en août 2024 président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), Christian Tein a toujours nié avoir appelé à commettre des violences et se présente comme un “prisonnier politique”.Il est le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation que la justice soupçonne d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faisant 14 morts, dont deux gendarmes, et plus de deux milliards d’euros de dégâts.L’avocate générale avait requis son maintien en détention provisoire, “unique moyen d’éviter une concertation frauduleuse” et pour garantir que M. Tein, présenté comme “le commanditaire” ayant diffusé “un mot d’ordre”, réponde aux convocations des juges d’instruction.Pour l’autre avocat de Christian Tein, Florian Medico, au contraire, “le dossier est vide” et les trois magistrats instructeurs ont pris la “décision unanime” de le remettre en liberté.”On ne reproche à M. Tein que des discours politiques, militants. Il n’a jamais, jamais appelé à prendre les armes, à la violence, à porter atteinte aux intérêts de l’Etat” mais a “toujours appelé au calme”, a assuré Me Medico. L’analyse de son téléphone portable n’a révélé aucun “appel à des rassemblements armés, à des violences”, seulement des documents politiques, selon le conseil. – “Boucs-émissaires” -Pour Me Medico, les troubles en Nouvelle-Calédonie étaient le “signe d’une détresse sociale” pour lesquels “on cherche des boucs-émissaires”.Les trois magistrats instructeurs qui enquêtent à Paris sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont ordonné le 3 juin la remise en liberté sous contrôle judiciaire de M. Tein, quelques jours après un interrogatoire.Ils ont notamment estimé qu’à ce stade de la procédure, il n’était pas démontré que M. Tein ou d’autres mis en examen auraient préparé un attroupement armé ou un groupement violent, avait indiqué à l’AFP une source proche du dossier.Mais le parquet a fait un référé-détention, contraignant le militant à rester incarcéré jusqu’à l’audience de jeudi.Le ministère public soupçonne M. Tein d’être le commanditaire d’un plan d’actions violentes contre l’État en trois phases visant à déstabiliser les entreprises et commerces, les administrations et services de l’État par la commission de nombreuses exactions contre les biens et les personnes.La cour d’appel a également remis en liberté trois autres militants indépendantistes incarcérés dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama, Erwan Waetheane, et confirmé celle d’un quatrième, Steeve Unë.Au cours de l’audience, ce dernier, qui comparaissait libre, a dénoncé, visiblement encore affecté, les conditions de leur transfert en avion vers l’Hexagone après leur mise en examen: “pendant trente heures, notre dignité a été mise plus bas que terre”.L’information judiciaire a été ouverte notamment pour complicité de tentatives de meurtres et vols avec arme et destructions en bande organisée à Nouméa, puis dépaysée à Paris en janvier 2025.jpa-mk-ssa-apz/asl

Gaza: de retour en France, Rima Hassan promet “autant de bateaux que nécessaire” face au blocus

L’eurodéputée LFI Rima Hassan est revenue jeudi soir à Paris sous les acclamations de plusieurs centaines de soutiens, à qui elle a promis “autant de bateaux que nécessaire” pour briser le blocus à Gaza, malgré l’arraisonnement de son voilier lundi par Israël.”J’ai un mot à dire à Israël. Le prochain bateau est bientôt prêt à partir”, a lancé l’élue franco-palestinienne, au micro devant une foule rassemblée place de la République à Paris.L’eurodéputée venait de débarquer d’un vol mouvementé entre Tel Aviv et l’aéroport de Roissy, après trois jours passés dans un centre de rétention en Israël, où elle avait été placée brièvement à l’isolement.”Il y a eu une situation conflictuelle à bord, avec d’autres voyageurs (…) suite à un mouvement de voyageurs hostiles”, a indiqué une source aéroportuaire, expliquant que Mme Hassan avait dû être évacuée de l’avion par la Police aux frontières. Rima Hassan ne s’est pas présentée aux arrivées à Roissy, où l’attendaient des représentants de LFI et des militants propalestiniens criant régulièrement “Free Palestine”, “ce n’est pas une guerre, c’est un génocide”. D’autres voyageurs sont, eux, sortis du même avion enveloppés du drapeau israélien, en levant le poing, répliquant pour certains aux militants propalestiniens.- “Kidnappés” -Mme Hassan a immédiatement pris la route de la place de la République, où elle a été accueillie par une haie d’honneur formée par une quinzaine de députés Insoumis, et Jean-Luc Mélenchon, qu’elle a étreint à son arrivée.”C’est une femme qui a donné la leçon de courage. Jeunes femmes, jeunes filles, essayez toutes quand vous serez grandes d’être Rima Hassan”, a salué le leader Insoumis.Aux côtés d’un autre Français libéré le même jour, Reva Viard, Mme Hassan est revenue sur son action: “Tout le monde le sait, elle était symbolique, mais elle était éminemment politique”, elle “visait d’abord, bien entendu, à livrer de l’aide humanitaire à Gaza” mais “surtout à dénoncer le blocus et à le briser”, a-t-elle insisté.Les deux militants avaient été arrêtés lundi, comme 10 autres personnes, après l’arraisonnement par Israël du voilier Madleen dans les eaux internationales, à environ 185 km de la côte de Gaza. “Nous avons été kidnappés et ramenés de force”, a encore dénoncé jeudi soir Rima Hassan, coiffée d’un keffieh et vêtue d’un survêtement gris hérité de sa détention. Ces douze militants et journalistes (français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais) étaient partis le 1er juin d’Italie à bord du Madleen pour rejoindre la bande de Gaza. L’opération visait à “briser le blocus israélien” imposé au territoire palestinien, ravagé par plus de vingt mois de guerre.- “Selfie yacht” -Jeudi, le gouvernement israélien a annoncé avoir renvoyé six passagers de ce qu’il nomme “le selfie yacht”. “Au revoir, et n’oubliez pas de prendre un selfie avant de partir”, a écrit le ministère israélien des Affaires étrangères dans un bref message en anglais sur son compte XQuatre autres passagers (la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol) avaient regagné leur pays plus tôt cette semaine après avoir accepté d’être expulsés par Israël.Deux autres ressortissants français, à qui Mme Hassan a appelé ses soutiens à réserver un accueil similaire, doivent également revenir vendredi soir.Les 12 passagers à bord du bateau affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté, un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens lancé en 2010, combinant aide humanitaire et protestation politique contre le blocus du territoire palestinien, ont été interdits de séjour en Israël pendant 100 ans, selon l’ONG.Après avoir atteint la côte égyptienne, le Madleen s’était approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de “briser le blocus maritime” imposé au territoire, “dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas”, considéré comme un organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux bombardements quotidiens de son armée à Gaza. L’ONU a dénoncé le 4 juin le choix “délibéré” d’Israël de priver les Gazaouis “des moyens de leur survie”.Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 qui avait fait 1.218 morts côté israélien, Israël mène des représailles sanglantes à Gaza, qui ont fait plus de 55.207 morts côté palestinien, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Gaza: de retour en France, Rima Hassan promet “autant de bateaux que nécessaire” face au blocus

L’eurodéputée LFI Rima Hassan est revenue jeudi soir à Paris sous les acclamations de plusieurs centaines de soutiens, à qui elle a promis “autant de bateaux que nécessaire” pour briser le blocus à Gaza, malgré l’arraisonnement de son voilier lundi par Israël.”J’ai un mot à dire à Israël. Le prochain bateau est bientôt prêt à partir”, a lancé l’élue franco-palestinienne, au micro devant une foule rassemblée place de la République à Paris.L’eurodéputée venait de débarquer d’un vol mouvementé entre Tel Aviv et l’aéroport de Roissy, après trois jours passés dans un centre de rétention en Israël, où elle avait été placée brièvement à l’isolement.”Il y a eu une situation conflictuelle à bord, avec d’autres voyageurs (…) suite à un mouvement de voyageurs hostiles”, a indiqué une source aéroportuaire, expliquant que Mme Hassan avait dû être évacuée de l’avion par la Police aux frontières. Rima Hassan ne s’est pas présentée aux arrivées à Roissy, où l’attendaient des représentants de LFI et des militants propalestiniens criant régulièrement “Free Palestine”, “ce n’est pas une guerre, c’est un génocide”. D’autres voyageurs sont, eux, sortis du même avion enveloppés du drapeau israélien, en levant le poing, répliquant pour certains aux militants propalestiniens.- “Kidnappés” -Mme Hassan a immédiatement pris la route de la place de la République, où elle a été accueillie par une haie d’honneur formée par une quinzaine de députés Insoumis, et Jean-Luc Mélenchon, qu’elle a étreint à son arrivée.”C’est une femme qui a donné la leçon de courage. Jeunes femmes, jeunes filles, essayez toutes quand vous serez grandes d’être Rima Hassan”, a salué le leader Insoumis.Aux côtés d’un autre Français libéré le même jour, Reva Viard, Mme Hassan est revenue sur son action: “Tout le monde le sait, elle était symbolique, mais elle était éminemment politique”, elle “visait d’abord, bien entendu, à livrer de l’aide humanitaire à Gaza” mais “surtout à dénoncer le blocus et à le briser”, a-t-elle insisté.Les deux militants avaient été arrêtés lundi, comme 10 autres personnes, après l’arraisonnement par Israël du voilier Madleen dans les eaux internationales, à environ 185 km de la côte de Gaza. “Nous avons été kidnappés et ramenés de force”, a encore dénoncé jeudi soir Rima Hassan, coiffée d’un keffieh et vêtue d’un survêtement gris hérité de sa détention. Ces douze militants et journalistes (français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais) étaient partis le 1er juin d’Italie à bord du Madleen pour rejoindre la bande de Gaza. L’opération visait à “briser le blocus israélien” imposé au territoire palestinien, ravagé par plus de vingt mois de guerre.- “Selfie yacht” -Jeudi, le gouvernement israélien a annoncé avoir renvoyé six passagers de ce qu’il nomme “le selfie yacht”. “Au revoir, et n’oubliez pas de prendre un selfie avant de partir”, a écrit le ministère israélien des Affaires étrangères dans un bref message en anglais sur son compte XQuatre autres passagers (la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol) avaient regagné leur pays plus tôt cette semaine après avoir accepté d’être expulsés par Israël.Deux autres ressortissants français, à qui Mme Hassan a appelé ses soutiens à réserver un accueil similaire, doivent également revenir vendredi soir.Les 12 passagers à bord du bateau affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté, un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens lancé en 2010, combinant aide humanitaire et protestation politique contre le blocus du territoire palestinien, ont été interdits de séjour en Israël pendant 100 ans, selon l’ONG.Après avoir atteint la côte égyptienne, le Madleen s’était approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de “briser le blocus maritime” imposé au territoire, “dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas”, considéré comme un organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux bombardements quotidiens de son armée à Gaza. L’ONU a dénoncé le 4 juin le choix “délibéré” d’Israël de priver les Gazaouis “des moyens de leur survie”.Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 qui avait fait 1.218 morts côté israélien, Israël mène des représailles sanglantes à Gaza, qui ont fait plus de 55.207 morts côté palestinien, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Le Conseil constitutionnel valide l’essentiel de la loi narcotrafic, dont le régime carcéral d’isolement

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi une poignée d’articles de la loi contre le narcotrafic, mais a validé, à une réserve près, le régime carcéral d’isolement prévu pour les narcotrafiquants les plus dangereux.Au total, il a déclaré conformes à la Constitution 32 articles de ce texte “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”, prononcé la censure partielle ou totale de six autres articles et formulé plusieurs réserves.Le Conseil avait été saisi par des députés de gauche, qui estimaient que de nombreux articles de cette loi portée par les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, faisaient “peser de graves menaces” sur l’état de droit.Ils lui demandaient en particulier de censurer l’article portant la création, devenue emblématique, de quartiers de haute sécurité dans les prisons pour les trafiquants les plus dangereux. Le premier à voir le jour, fin juillet, sera celui de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).La loi prévoit que les détenus, qu’ils soient en détention provisoire ou condamnés, y soient affectés sur décision du garde des Sceaux, sous certaines conditions. Le régime carcéral qui y est assorti, inspiré des lois antimafia italiennes, permet entre autres des fouilles intégrales encadrées en cas de contacts sans surveillance d’un agent. Des dispositions qui ont été dénoncées, notamment par l’Observatoire international des prisons (OIP) qui les juge “attentatoires aux droits fondamentaux”.Les Sages ont déclaré cet article conforme à la Constitution, tout en émettant une réserve sur la question des fouilles intégrales. Celles-ci ne doivent être réalisées que lorsque la surveillance par un agent pénitentiaire “a été empêchée par des circonstances particulières tenant à l’intimité de la personne détenue, à la nécessité de préserver la confidentialité de ses échanges ou à des difficultés exceptionnelles d’organisation du service pénitentiaire”, a souligné le Conseil.- Censures totales ou partielles -“Grande avancée pour la sécurité des Français ! Le Conseil constitutionnel valide en grande partie les dispositions relatives à la justice de la loi narcotrafic. Parquet national anti-criminalité organisée, régime carcéral très strict pour les narcotrafiquants, procédures anonymes pour les agents pénitentiaires… des mesures concrètes pour la sécurité des Français et contre ceux qui bafouent la République”, s’est félicité Gérald Darmanin sur X.Parmi les six articles censurés figurent aussi l’accès direct des services de renseignement aux bases de données fiscales et l’expérimentation du recours au renseignement algorithmique contre le narcotrafic, qui selon les Sages n’assure pas “une conciliation équilibrée” entre la prévention des atteintes à l’ordre public et le droit au respect de la vie privée.Sur le procès-verbal distinct, aussi appelé dossier-coffre et qui permet de ne pas divulguer certaines informations sur les techniques d’enquête aux trafiquants et à leurs avocats, le Conseil a censuré une des dispositions qui permettait “qu’à titre exceptionnel et par décision spécialement motivée, une condamnation pénale puisse, dans certains cas, être prononcée” sans que la personne mise en cause n’ait pu contester le recueil des preuves présentées à son encontre.Il a par ailleurs censuré partiellement l’article concernant la généralisation de la visioconférence pour les personnes détenues dans ces quartiers de lutte contre la criminalité organisée.Cette disposition a été introduite pour éviter au maximum les transports de détenus dangereux et donc les risques d’évasion, comme celle du narcotrafiquant multirécidiviste Mohamed Amra qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (Eure).Le Conseil constitutionnel a estimé qu’elle portait une “atteinte excessive aux droits de la défense” pour les personnes placées en détention provisoire.Sur l’activation à distance d’un appareil électronique pour procéder à des écoutes, il a jugé que les dispositions de l’article poursuivaient “les objectifs de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions et de prévention des atteintes à l’ordre public” et étaient “entourées de garanties suffisantes pour ne pas porter d’atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée”.Mais les Sages ont ajouté une réserve, estimant que ces dispositions n’étaient applicables qu’aux délits “commis en bande organisée et punis d’une peine d’emprisonnement d’une durée égale ou supérieure à cinq ans”.

US lawmakers approve $9 billion of Elon Musk’s federal cuts

US lawmakers on Thursday approved a White House request to claw back $9.4 billion from funding already allocated by Congress in a victory for President Donald Trump as he pushes to lock in spending cuts spearheaded by tech billionaire Elon Musk.The vote in the Republican-led US House of Representatives was seen as the first test of how easily Congress could usher into law savings sought by Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE) — just days after his acrimonious exit from the government.But the saved funds — targeting public broadcasting and foreign aid — were unpopular in some sections of both parties, and Republicans in the House of Representatives shoehorned the bill through a razor-thin 214-212 vote.”Under President Trump’s leadership, your taxpayer dollars are no longer being wasted,” House Speaker Mike Johnson said in a statement.”Instead, they are being directed toward priorities that truly benefit the American people.”Legislation to grab back money already approved by Congress — known as a “rescissions package” — is extremely rare and no such measure had passed in decades.The vote was the first in what Johnson has touted as a potential series of packages codifying the cuts made by DOGE. Musk was tasked by Trump with leading the task force after spending $290 million helping the Republican get elected.The SpaceX boss boasted that he would be able to save $2 trillion in federal spending — but left the White House under a cloud earlier this month as he feuded with Trump over deficits and spending.DOGE acknowledges that it has saved taxpayers just $180 billion — and fact checkers even see that claim as dubious, given previous inaccuracies in its accounting. The recissions package slashes $8.3 billion in foreign aid, with much of that approved for humanitarian organization USAID, one of DOGE’s first targets. The text also eliminates $400 million in funding allocated to health programs including the lifesaving PEPFAR global AIDS program, created by then-president George W. Bush.The package also targets $1.1 billion to be taken back from the Corporation for Public Broadcasting, which helps fund National Public Radio (NPR) and the Public Broadcasting Service (PBS), as well as more than 1,500 local radio and television stations.Conservatives often accuse PBS and NPR of bias, and Trump signed an executive order in May to cease federal funding for both networks.”For decades, Republicans have promised to cut NPR, but have never done it, until now,” Trump said on Truth Social as the vote got underway.”NPR and PBS are a Radical Left Disaster, and 1000% against the Republican Party!”Democrat Dan Goldman and Republican Mark Amodei, co-chairs of the congressional public broadcasting caucus, said cutting the funding will not meaningfully reduce the deficit, but instead dismantle “a trusted source of information for millions of Americans.”The package now moves to the Republican-led Senate, where it needs the support of only a simple majority — 51 members — rather than the 60 votes usually required.

US lawmakers pass tougher penalties for fentanyl traffickers

The US Congress on Thursday passed a bill imposing harsher penalties on fentanyl traffickers, with lawmakers from both parties anxious to crack down on an opioid that has driven an epidemic of deadly overdoses.The Senate-passed bill — which delivers on a key election pledge of President Donald Trump to get tough on drug smuggling — was rubber-stamped by the House on a 321-104 vote, with Democrats providing all but one of the no votes. The Justice Department says 75,000 Americans die each year because of fentanyl, making it the number one cause of death for people between the ages of 18 and 34 in the United States.The synthetic opioid is more potent than heroin and much cheaper to produce.”More Americans die of drug overdoses each year than the number of Americans who died in the entirety of the Vietnam War,” Republican Senate Majority Leader John Thune said ahead of the vote.The HALT Fentanyl Act places copycat variations of fentanyl — often sold by traffickers — on the government’s list of most dangerous “Schedule 1” drugs alongside the original substance. Lab-created fentanyl alternatives were reclassified to “Schedule 1” on a temporary basis seven years ago but the vote makes the change permanent.Trump has made halting the flow of fentanyl one of his priorities, even announcing it as a justification for import tariffs on Mexico and Canada.But opponents said the new law — rather than tackling overdoses — would simply repeat the mistakes of the so-called “War on Drugs.”The Leadership Conference on Civil and Human Rights, a coalition of more than 240 US rights organizations, said in a statement the measure would “exacerbate pretrial detention, mass incarceration, and racial disparities in the prison system.””Beginning in the 1980s, draconian drug laws with harsh mandatory minimums and their resulting enforcement under the banner of the ‘war on drugs’ fueled skyrocketing prison populations,” it said. 

Wall Street termine dans le vert, mais l’incertitude règne

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, aidée par certains grands noms de la tech américaine et par un indicateur d’inflation meilleur qu’attendu, mais quelque peu bridée par le flou autour de la politique commerciale américaine.Le Dow Jones et l’indice Nasdaq ont chacun gagné 0,24%, tandis que l’indice élargi S&P 500 s’est octroyé 0,38%.Il subsiste une “incertitude quant à l’évolution des relations commerciales et l’augmentation des droits de douane”, résument les analystes de Briefing.com.Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d’envoyer d’ici deux semaines des lettres à certains pays, pour leur annoncer les conditions de Washington pour qu’un accord soit conclu.Ces commentaires “ont provoqué quelques ventes” sur le marché, observe Jack Albin, de Cresset.Côté indicateurs, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,1% en mai, après un recul de 0,2% le mois précédent (contre une précédente estimation à -0,5%), d’après les données publiées par le ministère du Travail.Les analystes s’attendaient à une progression un peu plus forte, de 0,2% sur la période, selon le consensus publié par MarketWatch.L’indice “montre que les pressions sur les prix dues aux droits de douane sont moins fortes que celles qui ressortent des enquêtes auprès des entreprises”, note Bill Adams, de Comerica Bank.Selon Ryan Sweet, chez Oxford Economics, les prochains mois ne devraient pas être aussi “modérés”, notamment parce que les entreprises vont épuiser les stocks constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane.”Il y a des signes d’une réelle faiblesse de l’économie américaine”, soulève pour sa part Adam Button, de ForexLive.”Les demandes d’allocations chômage (publiées jeudi, ndlr) sont à leur plus haut niveau depuis octobre”, observe l’analyste.Sur le marché obligataire, la publicaiton de l’indice PPI a contribué à la détente des taux, selon M. Albin. Vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’établissait à 4,35%, contre 4,41% mercredi en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe Oracle, spécialiste du “cloud” et de l’intelligence artificielle (IA), s’est envolé de 13,31% à 199,85 dollars, après avoir présenté un chiffre d’affaires en hausse de 11% au quatrième trimestre de son exercice décalé, au-dessus du consensus des analystes.Le titre de l’avionneur américain Boeing a été franchement sanctionné (-4,77% à 203,80 dollars) après qu’un 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s’est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l’Inde.Le crash a fait au moins 265 morts dont une vingtaine au sol.Le fabricant de semiconducteurs américain Micron Technology a glané 0,13% à 116,18 dollars après avoir annoncé jeudi l’accroissement de ses investissements aux Etats-Unis, pour les porter à 200 milliards de dollars au total afin d’augmenter ses capacités de production et de recherche dans le pays.Cela représente 30 milliards de dollars de plus que l’enveloppe prévue auparavant.