Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée, les recettes rejetées en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté en nouvelle lecture la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen du volet dépenses se poursuit samedi, avant une semaine à haut risque pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu. De sources parlementaires, Les Républicains ont voté contre la partie recettes, comme l’extrême droite et la gauche, à l’exception des socialistes qui ont voté pour.En première lecture, début novembre, les commissaires avaient déjà rejeté ce volet du texte. En revanche, les députés avaient finalement voté pour dans l’hémicycle. Ils ne s’étaient toutefois pas prononcés sur l’ensemble du texte, n’ayant pas terminé son examen dans les temps.L’Assemblée repartira quoiqu’il arrive mardi en séance de la version du texte transmise par les sénateurs, les débats de samedi ayant des allures de tour de chauffe, permettant d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle. Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre.En commission, les socialistes ont donc voté pour, se réjouissant du rétablissement de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Ce dispositif voté à l’initiative du groupe de Boris Vallaud propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du socialiste Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.A l’inverse, la commission a supprimé, comme en première lecture, le gel du barème de la CSG proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.Les députés de la commission des Affaires sociales termineront leurs travaux samedi soir, sans assurance d’aller au terme du texte.En fin d’après-midi, ils ont entamé la partie dépenses, là aussi, largement remaniée par le Sénat qui a notamment supprimé la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.- Objectif 20 milliards de déficit -Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” à la deuxième lecture.Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’État.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. La commission des Affaires sociales a supprimé l’article, avant de rejeter le volet recettes.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.la-sl-ama-cma/cbn

Prominent activist arrested as hundreds protest in Tunisia

A prominent Tunisian activist was arrested on Saturday as hundreds protested in the capital against the curtailing of freedoms, an AFP journalist and lawyers said.The protest in Tunis came a day after a mass appeal trial saw some 40 public figures, mainly critics of President Kais Saied, handed hefty sentences over plotting against the state.Poet and political figure Chaima Issa, who was handed a 20-year sentence during the trial on Friday, was arrested during the rally, lawyers and witnesses said.”We were marching in the protest when a group of plainclothes officers grabbed her and pushed her inside a vehicle,” Issa’s lawyer, Samir Dilou, told AFP.”They could have arrested her the day of the verdict at her home,” Dilou added. “She wasn’t going anywhere. If she wanted to go on the run, why would she be demonstrating?”The protest, called by Tunisia’s leading women rights groups the Association of Democratic Women (ATFD) and Aswat Nissa, denounced what many see as a growing clampdown on dissent and rights defenders in Tunisia.”This protest comes amid the authorities’ systematic suppression of free speech and the free voices of activists, journalists and others,” said Nadia Benhamed, a senior member of the ATFD.”We reject the suppression of freedoms,” she added. “Freedom of expression and thought is our right.”Tunisia emerged as the only democracy of the Arab Spring.But since Saied staged a sweeping power grab in 2021, rights groups have criticised a major rollback on freedoms.Dozens of Saied critics have been prosecuted or jailed, including on terrorism-related charges and under a law the president enacted in 2022 to prohibit “spreading false news”.”We won’t give up on our gains and on our freedoms,” said Manel Othmani, another protester and activist. “We can’t surrender the freedom of speech we’ve gained since 2011.”Friday’s mass trial saw defendants sentenced to up to 45 years in prison — down from 66 in April — over charges of “conspiracy against state security” and “belonging to a terrorist group”, according to court documents viewed by AFP.A European Parliament vote on Thursday called for the release of “all those detained for exercising their right to freedom of expression, including political prisoners and human rights defenders” in Tunisia.But Saied condemned the resolution as “blatant interference”, saying the European Union could “learn lessons from us on rights and freedoms”.

Bissau: le président renversé Embalo à Brazzaville, tensions dans la capitale

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, renversé par une junte, est arrivé samedi à Brazzaville au Congo, alors que le principal parti d’opposition a dénoncé l'”envahissement” de son siège par des “miliciens armés” à Bissau, la capitale. Des militaires avaient annoncé mercredi avoir renversé M. Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, juste avant la publication des résultats dans ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest à l’histoire jalonnée de putschs et de tentatives.Brièvement arrêté par les militaires mercredi, puis parti au Sénégal jeudi dans un vol affrété par le gouvernement sénégalais, M. Embalo “est arrivé à Brazzaville pour y rester”, a affirmé samedi à l’AFP une source proche de la présidence congolaise, sous couvert de l’anonymat. M. Embalo, 53 ans, est réputé proche du président congolais Denis Sassou Nguesso, et s’est rendu à plusieurs reprises en visite au Congo. “Le président Embalo est arrivé en fin de matinée à Brazzaville à bord d’un jet privé affrété par les autorités”, a indiqué à l’AFP une source proche du pouvoir congolais, jointe depuis Bissau.- Echauffourées -Mercredi, les auteurs du putsch avaient expliqué vouloir garantir la “sécurité au niveau national et rétablir l’ordre”, évoquant la découverte par les “renseignements généraux” d’un “plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue”.Des opposants et des experts soupçonnent néanmoins M. Embalo, au pouvoir depuis 2020, d’avoir orchestré lui-même sa destitution afin d’arrêter le processus électoral. Jeudi, les putschistes avaient nommé le général Horta N’Tam, jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre et considéré comme ayant été proche ces dernières années du président Embalo, pour diriger une transition politique censée durer un an. Samedi, le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti historique et puissant parti d’opposition en Guinée-Bissau, a affirmé dans un communiqué que son siège a été “illégalement envahi par des groupes miliciens fortement armés” à Bissau, la capitale du pays. Le principal opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira – dirigeant du PAIGC, parti ayant mené le pays à l’indépendance en 1974 – avait été écarté de la présidentielle du 23 novembre. Le parti avait ensuite soutenu le candidat d’opposition Fernando Dias, devenu le principal adversaire de M. Embalo lors du scrutin. M. Pereira a été arrêté mercredi en Guinée-Bissau, selon des proches et un collaborateur. Dans une déclaration jeudi à l’AFP, M. Dias affirme avoir largement remporté la présidentielle au premier tour et accuse M. Embalo d’avoir “organisé” le coup d’Etat pour empêcher son accession au pouvoir.M. Dias affirme être “en sécurité” et se cacher dans le pays.Par ailleurs, des échauffourées mineures entre des jeunes et les forces de l’ordre ont eu lieu samedi dans un quartier périphérique de Bissau, non loin du siège de campagne de Fernando Dias, ont constaté des journalistes de l’AFP.- Condamnations – La prise de pouvoir par les militaires a été largement critiquée, notamment par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a dénoncé une “violation des principes démocratiques”. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu la Guinée-Bissau de “tous ses organes décisionnels”. L’Union africaine (UA) a également suspendu le pays de ses instances. L’Union européenne a appelé au “retour à l’ordre constitutionnel” au plus vite, ainsi qu’à la reprise du processus électoralLa Guinée-Bissau, située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance du Portugal en 1974. La proclamation des résultats électoraux y a souvent donné lieu à des contestations.Ce pays très pauvre de 2,2 millions d’habitants est affecté par des problèmes de corruption et est réputé être une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique du Sud et l’Europe.str-clt-aye-lp/cpy

Ousted Guinea-Bissau president arrives in Brazzaville: Congolese sourcesSat, 29 Nov 2025 16:50:32 GMT

Guinea-Bissau’s ousted president Umaro Sissoco Embalo arrived in the Republic of Congo’s capital Brazzaville on Saturday, days after he was overthrown by the military, Congolese government sources told AFP.Meanwhile in the capital Bissau, the west African country’s leading opposition party said its headquarters had been “invaded” by a “heavily armed militia”, in the wake of …

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Travel chaos fears ease after Airbus intervenes on software fix

Fears of days of travel chaos across Europe and the world eased on Saturday after plane manufacturer Airbus intervened rapidly to implement a software upgrade it had said was immediately needed on some 6,000 of its A320 planes.The announcement by Europe’s top plane manufacturer late Friday that the planes could not fly again until the switch was made followed an incident in the United States and raised concerns that hundreds of planes would need to be grounded for long periods.But several leading European airlines said there had been minimal or no cancellations as a result, although there were indications the situation was more problematic in Latin America and Asia.Airbus CEO Guillaume Faury acknowledged that the fix “has been causing significant logistical challenges and delays” but added its operators were working around the clock to ensure the required updates “are deployed as swiftly as possible to get planes back in the sky”.”I want to sincerely apologise to our airline customers and passengers who are impacted now. But we consider that nothing is more important than safety,” he wrote on Linkedin. Airbus had instructed its clients Friday to take “immediate precautionary action” after a technical malfunction on board a JetBlue flight in October exposed that intense solar radiation could corrupt data critical to the flight controls.- ‘Far fewer’ than feared’ -French Transport Minister Philippe Tabarot told BFMTV television that the aircraft manufacturer had been able to correct the defect “on more than 5,000 aircraft” on Friday and during the night from Friday to Saturday.He indicated that the number of aircraft requiring more prolonged servicing could be much lower than the 1,000 originally feared.”According to the latest information I have… it would seem that there would be far fewer A320s that would be impacted in a more prolonged way by the software change.””We had evoked the possibility of a thousand aircraft. It seems that we are now only talking about a hundred,” he added.Produced since 1988, the A320 is the world’s best-selling aeroplane. Airbus sold 12,257 of the aircraft by the end of September compared with the sale of 12,254 Boeing 737s.Air France told AFP it would be able to “transport all of its customers” on Saturday with the exception of flights on its Caribbean regional network. Air France had cancelled 35 flights on Friday.German airline Lufthansa added for its stable of carriers that “most of the software updates were completed overnight and on Saturday morning”, with no flight cancellations expected but isolated delays not excluded. Budget airline giant EasyJet indicated that it had not cancelled any flights, as the work on all its A320s was complete.- ‘Quite fast’ -French Economy Minister Roland Lescure also told BFMTV that “for the vast majority of these aircraft”, the software update “can be done remotely, it is quite fast”.On October 30, a JetBlue-operated A320 aircraft encountered an in-flight control issue due to a computer malfunction.The plane suddenly nosedived as it travelled between Cancun in Mexico and Newark in the United States, and pilots had to land in Tampa, Florida.US media quoted local firefighters saying that some passengers were injured.JetBlue, a budget carrier, said Saturday it was doing everything to minimise disruption to passengers.Despite the Thanksgiving holidays, the impact in the US was limited with American airlines still favouring homegrown Boeings over Airbus. United Airlines said Saturday’s flights was proceeding as normal, while American Airlines said only four aircraft had been grounded.In India, the aviation ministry said on Saturday that 68 aircraft still required updating, representing 20 percent of the country’s fleet affected by the problem.Colombian airline Avianca said 70 percent of its fleet had been impacted and warned of “significant disruptions in the next 10 days”, suspending ticket sales until December 8.In the Philippines, local carriers Philippine Airlines and Cebu Pacific were offering refunds or rebooked tickets after grounding at least 40 domestic flights on Saturday.

Conspuée par les manifestants, l’extrême droite allemande refonde son organisation de jeunesse

“Generation Deutschland”: le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est doté samedi d’une nouvelle organisation de jeunesse lors d’un congrès à Giessen, près de Francfort, démarré avec plus de deux heures de retard en raison de manifestations et blocages de rues des détracteurs de cette formation antimigrants et prorusse.Sans surprise, Jean-Pascal Hohm, 28 ans, député régional du Brandebourg, bastion de l’AfD dans l’Est, a été désigné comme nouveau chef de l’organisation de jeunesse à 90,4% des voix (si l’on exclut les abstentions). A l’annonce de son élection – il n’y avait pas d’autre candidat -, les délégués se sont levés, l’ont applaudi et acclamé.Arrivé deuxième aux législatives en février dernier et depuis première force d’opposition du pays, l’AfD se met en ordre de bataille avant une série d’élections régionales en 2026 qu’elle espère remporter, en particulier dans ses bastions de l’Est.”Nous nous battrons avec détermination pour un véritable changement de cap en matière de migration, afin que l’Allemagne reste le pays et la patrie des Allemands”, a déclaré M. Hohm, membre de l’AfD depuis 2014, soit un an après la création de ce très jeune parti qui s’est considérablement radicalisé au fil des ans.Pour Christopher Tamm, un étudiant de 25 ans interrogé par l’AFP dans les allées du congrès, “Jean-Pascal Hohm, qui comme moi vient du Brandebourg, possède toutes les connaissances, le savoir et les compétences nécessaires”. – “Patriotes allemands” -“Nous sommes des patriotes allemands”, a lancé devant les délégués M. Hohm, alors que l’AfD est accusée d’espionnage au profit de la Russie et d’autres États autoritaires. “Personne dans cette salle n’est un serviteur de la Russie ou d’un autre pays”, a-t-il assuré.Dès potron-minet, des opposants à l’AfD ont manifesté un peu partout dans la ville de Giessen, certains lançant des fumigènes, d’autres brandissant des drapeaux arc-en-ciel ou des banderoles avec des slogans comme “combattre le fascisme”, encadrés par un important dispositif policier.Un porte-parole de la police de Giessen, interrogé par l’AFP, a chiffré à 25.000 le nombre total de manifestants en cours de journée, alors que les organisateurs espéraient en rassembler 57.000.Parmi eux, Carsten Kachelmus, 52 ans, a déclaré à l’AFP se mobiliser pour qu’il n’y ait pas “une nouvelle jeunesse hitlérienne”. “En raison de notre histoire, nous ne pouvons pas permettre qu’une telle association se développe, et c’est pourquoi il est important de faire preuve de solidarité et de résistance”, a-t-il ajouté. Lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et certains manifestants, “plusieurs policiers ont été légèrement blessés”, a précisé le porte-parole de la police.Au début de l’année, l’AfD avait dû dissoudre sa précédente organisation de jeunesse, “Junge Alternative” (Jeune Alternative), menacée d’interdiction pour son extrémisme.On lui reprochait la promotion d’idées xénophobes et divers scandales, allant du chant raciste à l’organisation d’entraînements paramilitaires.- Lisser son image -La direction de l’AfD veut désormais une organisation de jeunesse nettement plus sous son contrôle mais toujours en lien avec les mouvances les plus radicales.Elle “continuera à entretenir des contacts étroits avec d’autres milieux d’extrême droite et à coopérer avec eux”, a prédit auprès de l’AFP Fabian Virchow, professeur à l’université de Düsseldorf et spécialiste de ces mouvements.”Le parti-mère pourra agir avec plus de modération, sans avoir à perdre ses partisans les plus radicaux”, abonde le politologue Stefan Marschall.Car l’AfD cherche à lisser son image pour gagner en popularité dans l’ouest du pays, où les électeurs répugnent, bien plus qu’à l’Est, à voter pour un parti lié à la fois à des néonazis et à la Russie.Parmi la liste de noms proposés pour la nouvelle organisation, les délégués ont opté pour l’appellation la plus neutre: “Generation Deutschland” (Generation Allemagne, ndlr), plutôt que “Jugend Germania” (Jeunesse Germania) ou “Junge Alternative”, le nom de l’ancienne organisation.Selon le professeur Virchow, les cadres du mouvement de jeunesse “proviennent d’un milieu d’extrême droite où se côtoient d’ex-militants du mouvement identitaire, des corporations étudiantes, ainsi que des individus issus du néonazisme et de groupes ethno-nationalistes”. L’Allemagne, marquée par son passé nazi, a longtemps résisté à l’essor électoral de l’extrême droite. Mais la crise migratoire de 2015, puis des attaques islamistes et des crimes commis par des étrangers ont alimenté la popularité de l’AfD.

Biathlon: les Françaises brillent d’entrée sur le relais d’Ostersund

Première course et déjà une victoire pour le biathlon français: les Bleues, doubles championnes du monde en titre, ont remporté samedi le premier relais de l’hiver lors de l’ouverture de la Coupe du monde à Ostersund (Suède). Jeanne Richard, Océane Michelon, Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot ont devancé de 14 secondes l’Italie et la République Tchèque (+ 31 sec) pour la première course d’une saison dense, marquée par les Jeux d’hiver à Milan-Cortina (6-22 février).”C’est toujours difficile de démarrer la saison. Débuter de cette façon, c’est la meilleure manière de gagner de la confiance”, a savouré Lou Jeanmonnot au micro de la Fédération internationale (IBU). Les Françaises enchaînent une troisième victoire de rang sur le relais, après les Mondiaux à Lenzerheide (Suisse) et le dernier relais de l’hiver 2024-2025 à Nove Mesto (République Tchèque). Première relayeuse, Jeanne Richard a pris son temps pour blanchir les cinq cibles sur son tir debout grâce à deux balles de pioche. Elle a passé le relais à Océane Michelon avec 13 secondes de retard sur l’Italienne Dorothea Wierer. La N.5 mondiale l’hiver dernier a pris son temps sur le tir couché (une pioche) et a frôlé la correctionnelle sur le debout après trois fautes, avant de toucher toutes les cibles au bout de la troisième balle de pioche. “J’ai un peu serré les fesses. Je me suis trop précipitée, trop crispée. J’ai essayé de me rattraper sur mes pioches. La dernière je me suis employée pour la mettre”, a réagi Michelon au micro de la chaîne L’Equipe. Le relais de Justine Braisaz-Bouchet était un peu plus relevé face à l’étoile montante du biathlon allemand Selina Grotian et la lauréate de la Coupe du monde 2023-2024, l’Italienne Lisa Vittozzi, de retour après 622 jours d’absence sur le circuit. La Française a réussi un sans-faute, au coude à coude avec l’Italienne (+0,5 sec) qui a rassuré pour son retour, et placé idéalement Lou Jeanmonnot pour le dernier relais. – Sans Julia Simon en Suède -Face à des adversaires directes moins bien classées, la N.2 mondiale a parfaitement géré son tir couché, montrant qu’elle était bien remise de sa tragique chute dans l’avant-dernier virage de l’ultime course de la saison 2024-2025 à Oslo, qui l’avait privée d’un premier sacre en Coupe du monde au profit de l’Allemande Franziska Preuss. “J’ai ressenti pas mal de pression, mon tir couché n’était pas si bon le mois dernier, donc j’avais un peu de craintes aujourd’hui, et je suis contente de la façon dont ça s’est déroulé sur le couché. Sur le debout, ça a été un peu le bazar”, a commenté Lou Jeanmonnot. Malgré une pioche sur le dernier tir debout, la Franc-Comtoise a eu plus de ressources sur les skis que l’Italienne Hannah Auchentaller et permet à l’équipe de France de signer sa première victoire de la saison. Annoncées comme favorites, les Allemandes et les Norvégiennes sont passées à côté de leur course avec respectivement trois et quatre tours de pénalité, terminant en 11e et 13e positions.La grande absente de cette première étape est Julia Simon, suspendue un mois ferme par la commission nationale de discipline de la Fédération française de ski (FFS), dont l’affaire a pollué le quotidien de l’équipe de France pendant près de trois ans et a connu son épilogue en octobre avec la condamnation de la biathlète à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour vol et fraude à la carte bancaire. Elle fera son retour à Hochfilzen(Autriche) le 12 décembre.Le relais masculin est programmé samedi à 16h55 (heure de Paris).