Messe pour Pétain: enquête ouverte pour contestation de crime contre l’humanité

Deux jours après une messe à Verdun en hommage à Philippe Pétain, une enquête a été ouverte lundi pour contestation de crime contre l’humanité contre le président de l’association organisatrice, qui pourrait faire l’objet d’une dissolution.Jacques Boncompain, président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), s’était exprimé samedi devant la presse à la sortie de l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun, soutenant notamment que Philippe Pétain avait été “le premier résistant de France”. Dans une vidéo mise en ligne par le journal L’Est républicain, on entend M. Boncompain, 84 ans, qualifier le chef du régime collaborationniste de Vichy de “plus grand serviteur de la France du XXe siècle”. “Il a sauvé, devant témoins je peux le dire, au moins 700.000 juifs”, ajoute-t-il.Dans un courriel adressé à l’AFP, la procureure de la République de Verdun, Delphine Moncuit, a indiqué avoir ouvert une enquête contre M. Boncompain “et tous autres” pour “contestation publique de l’existence de crime contre l’humanité commis durant la Seconde guerre mondiale”.L’enquête porte aussi sur la “tenue d’une réunion politique dans un local servant habituellement à l’exercice d’un culte” et vise le prêtre qui a célébré la messe: Gautier Luquin, 31 ans, est mis en cause pour “provocation par ministre du culte à la résistance à l’exécution des lois ou actes de l’autorité publique”.Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, avait annoncé samedi qu’il ferait un signalement au procureur pour propos “clairement révisionnistes”.Interrogée par l’AFP, la préfecture de la Meuse a précisé lundi qu’un aspect du signalement fait à la justice était “la perspective éventuelle de la dissolution” de l’ADMP, une décision qui relève du ministère de l’Intérieur. – “Surprise absolue” -Le maire de Verdun, Samuel Hazard (divers gauche), avait pris un arrêté la semaine dernière pour interdire cet hommage par craintes de “trouble à l’ordre public”, mais sa décision a été annulée vendredi par le tribunal administratif de Nancy.Interrogé par l’AFP, M. Boncompain a fait part lundi de sa “surprise absolue” à l’annonce de l’ouverture d’une enquête à la suite d’un office religieux “de 35 minutes” qui a attiré selon lui neuf personnes.”On a mobilisé un escadron de gendarmerie pour neuf personnes qui voulaient prier pour des défunts”, a-t-il dit, accusant le maire de Verdun d’avoir “délibérément créé un phénomène” autour de la messe dite “en hommage au maréchal Pétain et à ses soldats”.”Cela fait partie du lancement de sa campagne” en vue des élections municipales de mars, a-t-il estimé. “Cette messe a lieu depuis 1951 sans difficulté” à l’ossuaire de Douaumont, sur le champ de bataille de 1916, a-t-il fait valoir.Samedi, une centaine de manifestants, dont plusieurs élus en écharpe tricolore, ont manifesté devant l’édifice religieux, surveillé par une vingtaine de policiers et gendarmes. Sous les huées, un militant d’extrême droite, Pierre-Nicolas Nups, ancien candidat aux législatives de 2024 en Meurthe-et-Moselle sous la bannière du Parti de la France, a interprété “Maréchal nous voilà”, chant à la gloire du chef du régime de Vichy.- Zemmour condamné -Les propos révisionnistes sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Ils sont définis comme la négation, la minoration ou la banalisation de façon outrancière d’un crime de génocide, de crime de guerre ou de crime contre l’humanité.Dès samedi, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a jugé les propos du président de l’ADMP “contraires à notre mémoire collective” et condamné fermement “toute tentative de réhabilitation d’une figure liée à la collaboration et à l’oppression”.La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a jugé dimanche “révoltant” l’organisation de la messe d’hommage, qui a mis “mal à l’aise” le chef du Rassemblement national Jordan Bardella.Surnommé “le vainqueur” de la bataille de Verdun en 1916, Philippe Pétain prit en 1940 la tête du régime de Vichy qui collabora avec l’Allemagne nazie. Il a été frappé d’indignité nationale en 1945 et condamné à mort, une peine commuée en prison à vie.La thèse consistant à dire qu’il aurait “protégé les juifs français”, est, selon plusieurs historiens, dénuée de tout fondement.Elle apparaît ultra-minoritaire dans le monde académique. Elle est notamment contredite par l’arrestation avérée d’enfants français lors de la rafle du Vel d’Hiv de 1942 et fait fi du système de ségrégation mis en œuvre dès 1940 par le régime de Vichy.Le président du parti d’extrême droite Reconquête!, Eric Zemmour, a été condamné en avril par la cour d’appel de Paris pour contestation de crime contre l’humanité à 10.000 euros d’amende pour avoir déclaré en 2019 que Pétain avait sauvé des juifs français. Il a annoncé un pourvoi en cassation.

Les tensions Chine-Japon font tanguer la Bourse de Tokyo, l’impact économique inquiète

Compagnies aériennes, cosmétiques, grands magasins… Les groupes liés au tourisme ont plongé lundi à la Bourse de Tokyo, après que la Chine a recommandé à ses ressortissants d’éviter de voyager au Japon, en pleine passe d’armes au sujet de Taïwan, au risque de fragiliser ce secteur-clé de l’économie nippone.A l’origine du regain de tensions: la …

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Arabie saoudite: 45 morts dans l’accident d’un car de pèlerins indiens

Quarante-cinq personnes, majoritairement des pèlerins indiens, sont mortes dans un accident de car près de la ville sainte de Médine, l’un des plus meurtriers depuis des années en Arabie saoudite, a annoncé lundi la police indienne. “L’accident tragique d’autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant”, a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de …

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COP30 talks enter homestretch with UN warning against ‘stonewalling’

The UN’s climate chief urged ministers on Monday to avoid any “stonewalling” and speed up negotiations at COP30 talks in Brazil, with nations divided on key issues with five days left in the gathering.Ministers have started to arrive to take over negotiations in the second week of talks in the Amazonian city of Belem, with countries debating language over weak climate commitments, insufficient financial pledges and trade barriers.COP30 is due to end on Friday but the UN’s annual climate talks usually spill into overtime as exhausted negotiators struggle to find compromises over how to tackle climate change.”There is a huge amount of work ahead for ministers and negotiators. I urge you to get to the hardest issues fast,” UN climate Simon Stiell told the gathering. “I urge you to get to the hardest issues fast.””When these issues get pushed deep into extra time, everybody loses. We absolutely cannot afford to waste time on tactical delays or stonewalling,” he said.Three issues were blocking progress after a week of talks in the Amazonian city.China, India and other allied countries want COP30 to adopt a decision against unilateral trade barriers — a dig at the European Union’s “carbon tax” on imports of carbon-intensive goods such as steel, aluminum and fertilizers.Meanwhile, island states vulnerable to rising seas — backed by Latin American countries and the EU — believe it is crucial for COP30 to respond to the latest projections showing the world will fail to limit warming to 1.5C and step up their climate commitments.But major emerging countries, from China to Saudi Arabia, do not want a text that implies they are not doing enough to curb climate change.The third point of contention is a bid by developing countries, especially from Africa, to point the finger at developed nations for falling short on providing financing to help adapt to climate change and cut emissions.The Brazilian presidency published a memo Sunday evening summarizing these divergent viewpoints and proposing options, some of which are contradictory.”This is the Brazilian presidency setting the table for the end game,” Li Shuo, a climate expert at the Asia Society Policy Institute.Ministers will have to “achieve the very delicate balance between these three pieces,” Li said.

Delhi car bombing accused appears in Indian court, another suspect held

Indian anti-terrorism investigators presented a suspect linked to last week’s deadly car bomb in New Delhi in court on Monday, one of three men now accused of involvement in the suicide attack.Officials have not disclosed any details about the motives or organisational backing of the alleged attackers, all three of whom they say came from Indian-administered Kashmir.Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence from British rule in 1947, and both claim the Himalayan territory in full. Tensions remain high between New Delhi and Islamabad after recent attacks.The National Investigation Agency (NIA) said suspect Amir Rashid Ali was accused of having “conspired with the alleged suicide bomber, Umar Un Nabi, to unleash the terror attack” on Monday last week.The NIA put the death toll at 10, although hospital officials told AFP that at least 12 people had been killed. It remains unclear whether Nabi was included in the tally.It also said in a statement issued late on Monday it had arrested another of Nabi’s alleged accomplices from Kashmir.The agency said Jasir Bilal Wani had “allegedly provided technical support for carrying out terror attacks by modifying drones and attempting to make rockets” ahead of the blast.An AFP photographer earlier saw Ali being taken under heavy guard from a police truck to a New Delhi court to face charges.Indian media reported that the court had ordered he be held in custody by the NIA for 10 days.- ‘Prepared for the future’ -The blast erupted near a busy metro station close to the Red Fort in Old Delhi, from where the premier’s annual Independence Day address is delivered.Prime Minister Narendra Modi has called the attack a “conspiracy” and vowed to bring the “perpetrators, their collaborators and their sponsors” to justice.Nabi was a medical professor at a university in Haryana state, just outside the capital, while Ali had allegedly travelled to Delhi to “facilitate the purchase of the car which was eventually used as a vehicle-borne improvised explosive device (IED)”, according to the NIA.India has provided no further information on the alleged motives or network behind the suspects.The bombing was the worst attack since April 22, when 26 mainly Hindu civilians were killed at the tourist site of Pahalgam in Indian-administered Kashmir.New Delhi accused Pakistan of backing that attack, claims Islamabad denied.India launched strikes inside Pakistan in May, triggering four days of intense cross-border conflict that killed at least 70 people.Modi vowed after a ceasefire that “any attack on Indian soil will be considered as an act of war”.Army chief General Upendra Dwivedi also issued a pointed warning to Pakistan on Monday, comparing the brief May conflict to a “trailer” rather than a full-length film.”I’d like to say that the movie hasn’t even started — only a trailer was shown, and, after the trailer, it was over within 88 hours,” Dwivedi said in a speech at a defence conference in New Delhi.”So, we’re fully prepared for the future, and if Pakistan gives us such an opportunity, we’d like to provide them with a thorough education — on how a responsible nation should behave with its neighbours.”

Atteintes aux élus: la gendarmerie au chevet des maires

La lutte contre les atteintes aux élus est un “sujet essentiel” pour la gendarmerie qui a mis au point un pack sécurité à leur intention alors qu’un élu sur dix est agressé physiquement dans le cadre de ses fonctions, explique le patron de la gendarmerie, le général Hubert Bonneau, dans un entretien à l’AFP.Alors que le Congrès des maires de France s’ouvre mardi, dans un contexte tendu à quatre mois des élections municipales, le directeur général de la gendarmerie insiste sur l’importance du “couple maire-commandant de brigade de gendarmerie” dans le “continuum de sécurité”.Les gendarmes ont compétence sur 96% du territoire (33.337 communes), ce qui équivaut aux territoires périurbains et ruraux, la police exerçant dans les villes.Mais dans le contexte actuel, le général Bonneau relève la nécessité en particulier d’assurer la sécurité des élus qui “sont en première ligne”. En 2024, il a été recensé “2.500 procédures judiciaires d’atteintes contre les élus, principalement les maires, contre 2.800 en 2023”, selon les données du centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calea).En 2025, au regard des chiffres du premier semestre, la tendance devrait être à la “stabilité”, ajoute-t-il.Environ “70% des agressions sont des menaces et des outrages”, poursuit le général. “Dans l’ensemble de toutes les procédures, ce qui nous remonte, c’est qu’un élu sur dix a été agressé physiquement dans le cadre de ses fonctions. Ce n’est pas neutre”.- Formation GIGN -Face à ce phénomène qu’il attribue à une “perte de repères”, à une “diminution du respect de l’autorité” constatées dans l’ensemble de la société, le général Bonneau estime que ses troupes ont un “devoir de redevabilité vis-à-vis des élus et en particulier les maires, parce que notre quotidien en termes de sécurité, c’est d’abord avec eux en les aidant”.La gendarmerie a participé à la création du Calae, qui a mis au point un pack de sécurité à leur intention.Ce pack a pour objectif de mieux signaler les atteintes (avec un numéro dédié, une application Gend’élus), de proposer des actions de prévention (diagnostic de sécurité d’une mairie, du domicile du maire, etc.) et de mettre en place des mesures de sécurité.La gendarmerie propose en outre aux élus “une formation à la gestion des incivilités et à la désescalade des conflits”. “Souvent quand quelqu’un vient les agresser, les maires ne savent pas comment faire et ça dégénère”, explique le genéral Bonneau. Les négociateurs du GIGN, le groupe d’élite de la gendarmerie, ont mis au point un programme “pour qu’on puisse, dans le dialogue, savoir comment faire de la désescalade, comment tenir les gens à distance, comment répondre à une agression physique et quels gestes utiliser”. L’objectif étant que “dans ce type de rapport de force, l’élu ne soit pas mis en difficulté”.Le dispositif est complété par un numéro dédié d’aide psychologique en partenariat avec la Fédération France Victimes.- “Ecouter les maires”-Pour tout ce qui a trait à la sécurité, le général Bonneau insiste sur la nécessité “d’écouter les maires”. “Les soucis du maire sont les soucis des gendarmes”, que cela soit sur la problématique “des déchets sauvages”, des “occupations illicites de terrain”, des cambriolages, ou celle des attaques cyber. Le dispositif Gend’élus permet aux élus de cerner au plus près chaque problématique. Concernant les attaques cyber et à l’échelle de l’année 2024, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) a traité 144 attaques touchant des communes. Là aussi, un numéro dédié a été mis en place par la gendarmerie avec des référents cyber.La lutte contre les trafics de stupéfiants est également un important point d’attention pour les élus et les gendarmes.”Les stupéfiants, c’est partout. La gendarmerie est dans la détection, la surveillance et le contrôle, que cela soit des axes routiers, ferroviaires ou du trait de côte”, souligne le directeur général. “Tout ne passe pas par les grands ports maritimes. Il y a des déviations y compris dans les ports de plaisance” et “des stockages dans des granges, des laboratoires clandestins”.

Emirates orders 65 more Boeing 777X planes despite delays

Emirates, the Middle East’s biggest airline, topped up its order of Boeing 777X planes on Monday despite years of delays, delivering a vote of confidence to the US manufacturer at the Dubai Airshow.The order of 65 777-9s, valued at $38 billion including engines, came despite last month’s announcement that delivery was now due in 2027 — seven years behind the original schedule.Emirates, already the biggest customer for the Boeing 777, now has 270 777X, 10 777 freighters and 35 Boeing 787s on order.The 777X deliveries will start in the second quarter of 2027, Emirates Group chairman and chief executive Sheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum said.”Some people may have doubts about Emirates’ huge backlog of aircraft orders,” he told a press conference. “But I assure that each and every aircraft on order has been carefully factored into Emirates’ growth plans.”The announcement on day one at the biennial airshow, the biggest in the Middle East, came as China showcased its COMAC C919 for the first time in the region.China’s first domestically produced passenger jet is a stab at challenging the decades-long dominance of Boeing and its European rival Airbus.Brazil’s Embraer unveiled orders from Air Cote d’Ivoire for four passenger planes and another three for Switzerland’s Helvetic Airways.Boeing also announced smaller deals with Ethiopian Airlines, which ordered 11 737 MAX jets, and nine 737-8s for Air Senegal on Monday.The US plane-maker is trying to turn the page on a torrid period including deadly crashes, court cases and a strike in its defence arm, as well as the delivery delays.- ‘Do more business’ -“I don’t think there was any convincing that needed to be done, frankly,” Brad McMullen, Boeing’s senior vice-president of sales and marketing, said of the negotiations with Emirates.”I think they’ve committed to the 777-9, their future depends on it. Our future depends on Emirates. “So, when two parties depend on each other, you can normally find a way to do more business.”Boeing’s delays have forced Emirates to refurbish much of its existing fleet, including its Airbus A380s which are now out of production.As it searches for ways to replace the giant A380s, the latest order includes the option to upgrade to a bigger version of the 777X, if Boeing chooses to build it.Boeing will take a “hard look” at building a bigger plane, but has not made any commitments, McMullen said.”We have committed that we’re gonna study it. And that’s what we’re gonna do,” he said.”It’s probably no secret that Emirates has wanted a bigger aircraft to replace the A380s, and we’re gonna see if that’s our airplane.”Emirates also said it would start rolling out free in-flight wifi via Starlink, Elon Musk’s satellite-powered network, from Sunday.