Recherché par le FBI, un Américain arrêté en Alsace pour le viol d’un mineur

Recherché depuis de longues années par le FBI pour des faits de nature pédocriminelle, un Américain a été arrêté près de Strasbourg, où il résidait, et mis en examen et écroué en France pour le viol de son fils adoptif de 10 ans, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Des investigations sont en cours pour vérifier si le suspect, Michael Wiseman, 51 ans, arrêté le 1er novembre à Kilstett (Bas-Rhin) où il résidait sous une fausse identité, a pu s’en prendre à son autre enfant, âgé de huit ans, a précisé cette source. Interrogé par l’AFP, le parquet s’est borné à indiquer qu'”une procédure d’instruction (était) en cours à Strasbourg”, sans plus de précision. Selon la police de Scottsdale, dans l’Arizona (sud-ouest des États-Unis), l’homme avait été arrêté une première fois dans son pays en février 2008 pour “exploitation sexuelle de mineur”, mais avait fui les États-Unis la même année alors qu’il était placé sous bracelet électronique.”Ses activités criminelles et ses tentatives répétées d’échapper à une arrestation s’étendent sur près de deux décennies et plusieurs pays, et ont maintenant pris fin”, se sont félicités les policiers américains dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Interpellé en 2009 en Espagne, le suspect avait été extradé vers son pays, puis condamné en 2012, mais avait à nouveau fui à l’étranger alors qu’il était en liberté conditionnelle. Passé par le Vietnam puis la Pologne, il s’était finalement établi en France.En accédant à distance au contenu de sa messagerie électronique, les enquêteurs américains ont trouvé des vidéos dans lesquelles le quinquagénaire violait son fils adoptif, ce qui lui a valu d’être mis en examen en France. “Sans les efforts pour trouver Wiseman en vue de son extradition, cette nouvelle preuve de ses crimes actuels n’aurait jamais pu être découverte”, a souligné la police de l’Arizona.Selon les éléments recueillis à Kilstett par un journaliste de l’AFP, le quinquagénaire et sa famille habitaient depuis un peu plus d’un an dans cette localité située à environ 15 kilomètres au nord de Strasbourg. Ses enfants y étaient scolarisés. Il y avait créé, avec son épouse rencontrée au Vietnam, une entreprise de production de champignons bio. Auparavant, selon son propre récit sur le site de son entreprise, il a été “pilote de jets privés en Europe” et a dirigé une “école d’anglais”, revendue depuis.     La nouvelle de son arrestation, et des faits qui lui sont reprochés, s’est répandue vendredi parmi les parents d’élèves de l’école primaire, a raconté à l’AFP Valérie, mère d’une fillette scolarisée en CM2. “C’était l’affolement pour ceux qui l’ont côtoyé de près (…), on est sous le choc”, a-t-elle commenté. 

Ukraine: six morts à Kiev dans une attaque russe d’ampleur sur des quartiers résidentiels

Au moins six personnes ont été tuées vendredi dans un même immeuble lors d’une attaque russe massive qui a touché plusieurs quartiers résidentiels de Kiev, la capitale ukrainienne restant confrontée à des coupures de courant, tandis que Moscou a rapporté avoir détruit plus de 200 drones ukrainiens sur son territoire.L’Ukraine a essuyé ces dernières semaines plusieurs frappes d’ampleur contre son réseau électrique, ses installations gazières et ses réseaux de chemins de fer, faisant craindre un hiver difficile à venir.Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces russes ont tiré 430 drones et 19 missiles sur le pays, dont respectivement 405 drones et 14 missiles ont été abattus, selon l’armée de l’air ukrainienne.”La Russie continue de terroriser les villes ukrainiennes”, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky accusant Moscou d’avoir ciblé des “zones résidentielles à Kiev et des installations énergétiques”.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé, comme lors de chaque frappe nocturne, avoir visé “des installations du complexe militaro-industriel et énergétique” de l’Ukraine.Selon les autorités ukrainiennes, il s’agissait de l’une des pires attaques sur la capitale en terme de nombre de missiles utilisés.Le maire de Kiev, Vitaly Klitschko, a fait état de six morts et de 36 blessés.- “Mes cheveux ont pris feu” -“Mes cheveux ont pris feu”, a raconté à l’AFP Maria Kaltchenko, debout devant un immeuble à la façade ravagée et noircie, la majorité des fenêtres soufflées par l’impact.Elle dit avoir cherché à la lampe torche son chien paniqué et lorsqu’elle s’est retournée, le mur avait disparu. “Les portes avaient été soufflées. Il y avait des flammes partout, le feu se propageait, les voisins criaient”.Une vingtaine de lieux ont été touchés dans sept des dix quartiers de la capitale, dont des bâtiments résidentiels, un hôpital, des magasins et bureaux selon les autorités, qui ne communiquent jamais sur les dégâts causés aux cibles militaires.L’ambassade de l’Azerbaïdjan, pays partenaire de Moscou mais avec qui les relations ont connu des tensions, a été endommagée lors de ces frappes sur Kiev. Bakou a convoqué l’ambassadeur russe pour protester.”Les Russes ont commencé à utiliser beaucoup plus de missiles balistiques, ce qui était très perceptible”, a commenté auprès l’AFP un haut responsable ukrainien s’exprimant sous couvert d’anonymat.Des journalistes de l’AFP ont entendu de fortes explosions dans le centre de Kiev pendant la nuit, et observé que les systèmes de défense antiaérienne avaient été activés. Vendredi soir, l’AFP a constaté que plusieurs quartiers de la capitale étaient plongés dans le noir en raison des coupures planifiées après les frappes russes précédentes.Dans le sud du pays, deux personnes ont été tuées et sept autres blessées vendredi matin sur un marché près d’Odessa, selon le gouverneur régional.- Centrale nucléaire perturbée en Russie -Côté russe, les autorités ont annoncé avoir détruit pendant la nuit un grand nombre de drones ukrainiens, dont certains ont ciblé le port pétrolier de Novorossiïsk sur la mer Noire, ainsi que les villes de Volgograd et Saratov, sur la Volga.Selon le ministère de la Défense, les systèmes antiaériens ont intercepté 216 drones ukrainiens, dont 66 dans la région méridionale de Krasnodar et 59 au-dessus de la mer Noire.Une raffinerie de pétrole de Novorossiïsk a été touchée par un incendie qui a été ensuite éteint. Plusieurs immeubles résidentiels ont été endommagés par des fragments de drones, ainsi qu’un bateau civil, faisant plusieurs blessés, selon les autorités.L’Ukraine cible régulièrement les dépôts et raffineries de pétrole en Russie, ainsi que les conduites d’hydrocarbures ou des sous-stations électriques.Un civil a été tué dans une attaque de drone ukrainien sur une voiture dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a indiqué sur Telegram son gouverneur Viatcheslav Gladkov.Le fonctionnement de la centrale nucléaire de Novovoronej dans le sud-ouest de la Russie a par ailleurs été brièvement perturbé jeudi après la chute de débris de drones ukrainiens qui ont endommagé des dispositifs, a indiqué vendredi le directeur de l’agence russe du nucléaire Rosatom.Selon lui, “environ huit drones” ukrainiens ont visé cette centrale nucléaire située à quelque 500 kilomètres de Moscou.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Des manifestants autochtones perturbent de nouveau la COP30 en Amazonie

Des manifestants autochtones d’Amazonie mécontents de leur traitement par le gouvernement de Lula ont bloqué vendredi pacifiquement l’entrée principale de la COP30 à Belem et perturbé les travaux de la conférence de l’ONU, arrachant des réunions au sommet avec des responsables brésiliens.Le blocage d’environ deux heures est survenu alors que la sécurité de l’événement (10-21 novembre), coorganisé par le gouvernement brésilien et l’ONU Climat, est en question depuis une incursion mardi soir d’autres protestataires indigènes, qui s’étaient heurtés aux agents de sécurité.Vendredi matin, le rassemblement de membres de la communauté munduruku a semé un certain chaos et perturbé l’agenda des dizaines de milliers de délégués et d’observateurs. Il a aussi forcé le président de la conférence, André Correa do Lago, à annuler sa participation à des événements pour se rendre sur place et engager le dialogue.Les quelques dizaines de manifestants – torses nus et portant des ornements traditionnels pour la plupart – se sont placés devant l’entrée principale de la “zone bleue”, coeur de la conférence où se déroulent les négociations; cette entrée-là a été alors fermée. Ils comptaient des hommes et femmes de tous âges, venus avec plusieurs bébés et enfants.”Lutter pour notre territoire c’est lutter pour notre vie”, proclame la pancarte de l’un des manifestants, venus dénoncer de grands projets d’infrastructures en Amazonie et demander à voir le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.”Viens Lula, montre-toi!”, a lancé Alessandra Korap, une leader indigène. “Nous voulons être entendus, nous voulons également participer aux négociations”, a-t-elle ajouté. “Nous avons trop de problèmes”.Des renforts militaires ont été dépêchés autour du site de la COP, avec des soldats casqués et armés munis de boucliers. De nombreux membres de la police militaire sont aussi visibles.André Correa do Lago, fin diplomate brésilien, est alors arrivé pour parlementer, écoutant longuement les griefs, et portant pendant quelques minutes un bébé dans ses bras. Puis, serrant tout le long la main d’une des manifestantes, il a conduit l’ensemble du groupe dans un bâtiment public proche pour de longues réunions, avec les ministres Sonia Guajajara (Peuples indigènes) et Marina Silva (Environnement). Ce qui a permis la réouverture de la COP, en présence de très nombreux membres des forces de l’ordre.A la sortie devant la presse, le diplomate a reconnu les “préoccupations très légitimes” des manifestants et promis de “chercher à avancer”.Ces membres de la communauté munduruku réclament des progrès dans la démarcation de leurs terres. Ils contestent aussi le projet de construction de Ferrograo, une voie ferrée de près de 1.000 km censée traverser le Brésil d’ouest en est pour acheminer la production de céréales.-  “Tirer l’oreille” -Lors d’une autre réunion de plusieurs heures avec d’autres groupes indigènes amazoniens,  le président de la conférence s’est voulu apaisant.”Vous pouvez être sûrs que ce gouvernement vous défend à la COP30″, a-t-il dit à ses interlocuteurs, niant toute “menace” sur leurs droits.Lula est un allié revendiqué de la cause autochtone. A son crédit: l’homologation de 16 terres indigènes depuis son retour au pouvoir début 2023, la chute spectaculaire de la déforestation ou la nomination d’une figure respectée, Sonia Guajajara, à la tête du tout premier ministère des Peuples indigènes.Mais beaucoup déplorent la lenteur dans la démarcation de terres indigènes et l’exploration pétrolière lancée en octobre près de l’embouchure de l’Amazone.Critiquant le projet pétrolier et Ferrograo, l’emblématique cacique nonagénaire Raoni avait dit mercredi au sujet de Lula, son cadet octogénaire: “Je vais prendre rendez-vous avec lui, et, si besoin est, je vais lui tirer l’oreille pour qu’il m’écoute”.Mardi soir, d’autres protestataires indigènes avaient forcé l’entrée de la “zone bleue” et s’étaient heurtés au personnel de sécurité, alimentant une polémique.Selon la presse, le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, a dans un courrier aux autorités brésiliennes dénoncé une “violation grave du cadre de sécurité établi”.Tout en rappelant que la sécurité à l’intérieur de la “zone bleue” est “confiée” au département de la sécurité des Nations unies, le gouvernement brésilien a annoncé jeudi avoir renforcé le dispositif de sécurité.

Marseille horrifiée après l’assassinat d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Point de bascule effrayant”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Amine Kessaci “souhaite pour le moment garder le silence”, insistent les Ecologistes.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, son petit frère de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu près d’une salle de concert par deux personnes à moto, activement recherchées.En 2020, cette famille de six enfants a déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, 22 ans, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule. L’enquête ne fait que débuter mais seule certitude: Mehdi est une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête, inconnue des services de police et de justice, selon le parquet.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans la deuxième ville de France.Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant”, s’est inquiété le maire divers-gauche Benoît Payan dans une déclaration à l’AFP. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin parle lui sur X d'”un point de bascule effrayant”.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui s’est entretenu avec M. Payan et la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, assure “suivre évidemment de très très près cette affaire, en lien avec la préfecture et les services de police sur place”, selon son entourage. –  “On a peur” -Concernant Amine Kessaci -(qui en 2024 a manqué de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national) sa protection a été déclenchée après des menaces identifiées par la police, selon une source proche de l’enquête. Dans un contexte particulier: la parution à la rentrée de son livre “Marseille, essuie tes larmes”, longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, et la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui. Ce fait-divers fut à l’époque un électrochoc et les autorités ont commencé à partir de là à parler d’une forme de cartélisation comparable à ce qu’il se passe en Amérique du Sud.Vendredi, une cagnotte a été lancée par l’association Conscience qu’il a créée pour soutenir la famille. Cette structure veut justement oeuvrer pour aider les proches de victimes de narchomicides. A Frais Vallon, le quartier où ils ont grandi, rare sont les habitants à oser parler. A voix basse, Fatima (prénom d’emprunt), confie qu’elle les connaît bien, ils ont habité à quelques portes de chez elle. “Des gamins gentils. Mehdi et puis son frère là, le grand qui passait à la télé… Ça fait beaucoup de peine”, souffle-t-elle, avant de s’engouffrer dans son hall d’immeuble, craignant d’être vue par les jeunes attroupés en bas des tours. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “Toutes les mamans sont dans un état catastrophique”, confie Atika Sadani, dont la nièce est morte dans un règlement de comptes. Elle était d’ailleurs en route avec d’autres pour aller réconforter la famille. “Jusqu’à présent on essayait de convaincre les mamans de parler aux médias, mais maintenant on fait quoi ? On a peur.”A Marseille, avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle. “Là, la personne intimidée ne participe pas au trafic. Au contraire”, souligne le criminologue Jean-Baptiste Perrier. “Il y a un risque de glissement. Il faut aussi le remettre dans le contexte des menaces qui ont pesé sur les directeurs d’établissement pénitentiaires, des magistrats.”tgg-jp-we-las-mca/san/gvy

Marseille horrifiée après l’assassinat d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Point de bascule effrayant”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Amine Kessaci “souhaite pour le moment garder le silence”, insistent les Ecologistes.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, son petit frère de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu près d’une salle de concert par deux personnes à moto, activement recherchées.En 2020, cette famille de six enfants a déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, 22 ans, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule. L’enquête ne fait que débuter mais seule certitude: Mehdi est une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête, inconnue des services de police et de justice, selon le parquet.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans la deuxième ville de France.Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant”, s’est inquiété le maire divers-gauche Benoît Payan dans une déclaration à l’AFP. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin parle lui sur X d'”un point de bascule effrayant”.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui s’est entretenu avec M. Payan et la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, assure “suivre évidemment de très très près cette affaire, en lien avec la préfecture et les services de police sur place”, selon son entourage. –  “On a peur” -Concernant Amine Kessaci -(qui en 2024 a manqué de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national) sa protection a été déclenchée après des menaces identifiées par la police, selon une source proche de l’enquête. Dans un contexte particulier: la parution à la rentrée de son livre “Marseille, essuie tes larmes”, longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, et la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui. Ce fait-divers fut à l’époque un électrochoc et les autorités ont commencé à partir de là à parler d’une forme de cartélisation comparable à ce qu’il se passe en Amérique du Sud.Vendredi, une cagnotte a été lancée par l’association Conscience qu’il a créée pour soutenir la famille. Cette structure veut justement oeuvrer pour aider les proches de victimes de narchomicides. A Frais Vallon, le quartier où ils ont grandi, rare sont les habitants à oser parler. A voix basse, Fatima (prénom d’emprunt), confie qu’elle les connaît bien, ils ont habité à quelques portes de chez elle. “Des gamins gentils. Mehdi et puis son frère là, le grand qui passait à la télé… Ça fait beaucoup de peine”, souffle-t-elle, avant de s’engouffrer dans son hall d’immeuble, craignant d’être vue par les jeunes attroupés en bas des tours. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “Toutes les mamans sont dans un état catastrophique”, confie Atika Sadani, dont la nièce est morte dans un règlement de comptes. Elle était d’ailleurs en route avec d’autres pour aller réconforter la famille. “Jusqu’à présent on essayait de convaincre les mamans de parler aux médias, mais maintenant on fait quoi ? On a peur.”A Marseille, avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle. “Là, la personne intimidée ne participe pas au trafic. Au contraire”, souligne le criminologue Jean-Baptiste Perrier. “Il y a un risque de glissement. Il faut aussi le remettre dans le contexte des menaces qui ont pesé sur les directeurs d’établissement pénitentiaires, des magistrats.”tgg-jp-we-las-mca/san/gvy

Albi: 12 ans de prison pour un proxénète qui officiait depuis sa cellule

Un homme de 22 ans a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel d’Albi à 12 ans de prison pour traite d’êtres humains et proxénétisme aggravé depuis la cellule où il purgeait déjà une peine pour trafic de stupéfiants.Il avait notamment contraint une jeune femme de 20 ans, toxicomane et souffrant de troubles psychiatriques, à se prostituer pendant six mois dans des conditions sordides. Elle devait ainsi enchaîner jusqu’à vingt passes par jour dans un appartement insalubre, sans sanitaires ni eau potable, tout en étant privée de sommeil et de nourriture, droguée, et constamment surveillée par des hommes de main.Ces derniers, cinq hommes âgés d’une vingtaine d’année ainsi qu’un quinquagénaire, ont été condamnés de peines comprises entre deux et quatre ans d’emprisonnement pour proxénétisme, tandis que l’ex-petite amie du chef de bande, qui organisait les rendez-vous avec les clients, a été condamnée à six ans d’emprisonnement.Le principal prévenu a continué, après son incarcération en août 2023 pour trafic de stupéfiants, à diriger son réseau depuis sa cellule.C’est un appel anonyme qui a finalement permis à la police de découvrir la jeune femme. Une autre victime potentielle avait été identifiée par les enquêteurs, avant de se volatiliser.

Municipales à Grenoble: le PS se rallie à la liste Ecologiste

Le Parti socialiste à Grenoble va se rallier à la campagne des Ecologistes pour les élections municipales de 2026, ont annoncé vendredi leurs dirigeantes lors d’un point presse.Le PS va rejoindre les sept autres partis de gauche composant la liste menée par la cheffe d’entreprise Laurence Ruffin, en lice pour succéder à l’actuel édile écologiste Eric Piolle. Celui-ci a indiqué de longue date qu’il ne se représenterait pas dans la capitale des Alpes après deux mandats.Ce rapprochement “historique et important pour Grenoble” est le fruit d’un “cheminement” et de nombreuses discussions entre les deux mouvements depuis son élection à la tête du mouvement en septembre dernier, a déclaré Mme Ruffin.”Aujourd’hui on arrive avec beaucoup d’envie de fabriquer un projet” visant à “améliore(r) le quotidien des Grenoblois et Grenobloises. Et en cela je pense que c’est ce qu’on a envie de porter ensemble”, a-t-elle ajouté.”Ce n’était pas forcément quelque chose de naturel, on est quand même ce soir dans un moment qui est assez historique”, a renchéri la cheffe de file socialiste Amandine Germain, rappelant les vives divisions qui ont émaillé ces vingt dernières années les relations entre socialistes et écologistes à Grenoble.Mais “il y avait quand même beaucoup de similitudes dans ce qu’on avait commencé à travailler les uns et les autres, chacun dans notre coin jusqu’à maintenant”, a-t-elle souligné, exprimant sa “confiance” envers Laurence Ruffin et la décrivant comme “quelqu’un de solide pour demain être la future maire de Grenoble”.Interrogée sur les relations avec les partis LFI et Place Publique, qui mènent leurs campagnes municipales séparément, ils ont “fait leur propre choix”, a souligné Mme Ruffin. “Moi, ce que je porte, c’est l’union de la gauche. Il y a des partis qui ont décidé de partir seuls. C’est leur responsabilité”, a souligné l’Amiénoise d’origine, installée depuis 2003 à Grenoble et sœur du député François Ruffin (ex-Insoumis).