Most markets rise as Nvidia earnings override Fed rate concern

Most Asian markets rallied on Thursday after blowout earnings from chip powerhouse Nvidia cooled worries over an AI bubble and overshadowed a US Federal Reserve report that dealt a blow to hopes for a December interest rate cut.Global equities have struggled of late owing to warnings that valuations — particularly in the tech sector — have been overdone and are due a pullback, and possibly a sharp correction, following a record-breaking rally this year.Wednesday’s report from Nvidia — one of the torchbearers of the AI revolution — was therefore seen as a bellwether on the industry.And it topped expectations on fierce demand for its sophisticated chips, with chief executive Jensen Huang brushing off the recent concerns.”There’s been a lot of talk about an AI bubble,” he told an earnings call. “From our vantage point, we see something very different.”Shares in the firm — which last month became the world’s first $5 trillion stock — rose more than five percent in post-market trade, while S&P 500 and Nasdaq futures also soared.Tech firms led the gains in Asia. South Korea’s Samsung and SK hynix, Taiwan’s TSMC and Japanese investment giant SoftBank all enjoyed a strong day.Among broader markets, Tokyo, Seoul and Taipei were up between 1.9 percent and 3.2 percent.Sydney, Singapore, Wellington, Mumbai, Bangkok and Jakarta were also well up, as well as London, Paris and Frankfurt.Hong Kong pared gains to end flat and Shanghai finished lower.However, SPI Asset Management’s Stephen Innes said: “Nvidia’s latest forecast has, for now, dulled the sharpest edges of the AI-bubble anxiety that had gripped global markets.”But make no mistake: this is still a market balancing on a wire stretched between AI euphoria and debt-filled reality. “Nvidia’s results may have bought the tape a reprieve, but they haven’t rewritten the script — they’ve simply reminded traders why they still cling to the idea that one last Santa-rally can be extracted from the AI supercycle.”The reading helped offset minutes from the Fed’s October policy meeting suggesting officials are against cutting rates for the third time in a row next month.Bets on a string of reductions going into 2026 have been part of the driver of this year’s stocks rally — helped by a softening labour market — but the persistence of big price gains has started to take a toll.”Many participants suggested that, under their economic outlooks, it would likely be appropriate to keep the target range unchanged for the rest of the year,” the minutes said.Fed boss Jerome Powell said after last month’s decision that a December move was “not a foregone conclusion”.Thursday is expected to see the release of US jobs data for September, which was delayed by the government shutdown. However, the Bureau of Labor Statistics said it would not publish its October figures, instead rolling them into November’s full report on December 16.Rodrigo Catril at National Australia Bank said: “The question that follows is whether there will be enough information in December for Fed officials to make a decision.”He said the removal of the October report “leaves policymakers without a key piece of evidence for the December (policy meeting), prompting traders to sharply scale back expectations for a rate cut next month” to just 28 percent.The pullback in US rate cut expectations saw the dollar rally to 157.73 yen, its strongest since January, spurring talk of an intervention by Japanese authorities.Top government spokesman Minoru Kihara told reporters officials were “currently observing one-sided and rapid movements in the foreign exchange market, and we are concerned about it”.The yen was already under pressure from concerns about Japan’s fiscal outlook before the expected release of a stimulus package by Prime Minister Sanae Takaichi. Worries that she will push for more borrowing have hit the currency and sent bond yields to record highs.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 2.7 percent at 49,823.94 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 25,835.57 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,931.05 (close)London – FTSE 100: UP 0.7 percent at 9,572.10 Dollar/yen: UP at 157.47 yen from 157.01 yen on WednesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1520 from $1.1526Pound/dollar: UP at $1.3067 from $1.3048Euro/pound: DOWN at 88.15 from 88.33 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $59.70 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $63.79 per barrelNew York – Dow: UP 0.1 percent at 46,138.77 (close)

A La Réunion, après la crise requin, le surf reprend des couleurs

Entre 2011 et 2019, la côte ouest de La Réunion a été le théâtre de 24 attaques de requins, dont 11 mortelles. Après six ans sans incident, grâce à un arsenal de mesures de sécurité inédites, le surf retrouve progressivement sa place sur l’île.Planche de surf sous le bras, cheveux ébouriffés et lycra floqué “Ti Vague Surf School”, Charles Cassin sort de l’eau et traverse le sable noir brûlant de l’Étang-Salé-les-Bains, dans le sud-ouest de La Réunion.”C’est seulement la deuxième fois que je fais du surf”, sourit ce trentenaire installé à quelques kilomètres de cette plage depuis trois ans.”On quitte bientôt La Réunion”, ajoute-t-il, en jetant un oeil vers son conjoint, Quentin Dominique. “On s’est dit qu’il fallait essayer avant de partir. Même si j’ai peur de l’eau et des requins”.Une crainte partagée par la quasi-totalité des apprentis surfeurs du jour. “J’ai de moins en moins peur mais on a toujours cette idée qui nous traverse l’esprit”, raconte Julie Levanti, 25 ans, qui découvre le spot après plusieurs essais à Saint-Leu, le “spot” le plus célèbre de l’île, plus au nord.”On se dit qu’il y a des gens qui surfent tous les jours et à qui il n’arrive rien. C’est rassurant”, explique-t-elle.Entre 2011 et 2019, la “crise requin” a profondément marqué l’île française de l’océan Indien. Le Centre Sécurité Requin (CSR), le groupement d’intérêt public (GIP) qui gère et coordonne le risque sur l’île, a recensé 48 morsures sur des humains entre 1980 et 2021, dont 25 attaques – 11 mortelles – à partir de 2011.Des plongeurs sous-marins, parfois de simples baigneurs happés à quelques mètres du rivage, mais surtout les surfeurs. Ils représentent “69% des 48 personnes attaquées entre 1980 et 2021”, relève le CSR.Conséquence immédiate: le nombre de pratiquants réguliers s’est effondré au plus fort des attaques. Leur nombre a été “divisé par huit entre 2011 et 2013” et les écoles de surf ont payé le prix de la crise.- Pas d’attaque depuis 2019 -Face au risque, les autorités ont déployé un arsenal inédit. Depuis 2013, la baignade, le surf et le bodyboard sont notamment interdits en dehors du lagon ou de zones sécurisées par filets anti-requins.À cela s’ajoutent drones et jet-skis pour surveiller la présence du squale dans les zones de surf et un programme de pêche ciblée visant les espèces les plus dangereuses, comme les requins-bouledogues et tigres. Le CSR a aussi mené des campagnes scientifiques pour mieux comprendre le comportement du squale.La stratégie, contraignante pour les usagers, a porté ses fruits: aucune attaque n’a été recensée depuis 2019.Dans ce contexte apaisé, le surf renaît. Certaines écoles rouvrent, d’autres apparaissent. C’est le cas de “Ti Vague Surf School”, qui accueille des élèves depuis juin. “Tous mes cours étaient complets pendant les vacances d’octobre”, se félicite son fondateur, Antoine Delhon.”On sent qu’il y a un vrai intérêt de la part des gens. Ils ont parfois un peu d’appréhension mais on les rassure”, ajoute-t-il.Aujourd’hui, huit écoles maillent le littoral réunionnais contre 14 avant la crise requin. À l’Étang-Salé, les cours ont repris grâce au dispositif de surveillance de l’association Ressac.”Nous sommes une dizaine de maître-nageurs sauveteurs sur place”, explique Benjamin André, responsable de brigade. “L’un de nous part en jet-ski et surveille le plan d’eau”. À Saint-Leu, deux jet-skis assurent la même mission. “En cas d’observation, on fait évacuer la zone”, précise-t-il.Les surveillants procèdent aussi à des analyses de turbidité. Le surf n’est autorisé que si la visibilité dépasse huit mètres et si les conditions météo sont bonnes.Malgré ces protocoles, les jet-skis voient encore un requin “au moins une fois par mois”, poursuit Benjamin André. Mais “les dispositifs font leurs preuves. Et tout le monde apprécie de revoir de la vie dans l’eau et sur les plages”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Australie cède la COP31 à la Turquie mais veut en mener les négociations

Fin de l’impasse? La prochaine COP dans un an devrait avoir lieu à Antalya en Turquie, à la suite d’un accord de principe mercredi avec l’Australie, une victoire diplomatique pour Ankara qui met fin à des mois d’un embarrassant bras de fer.L’Australie a finalement cédé et s’est dite prête lors d’une réunion à Belem, au Brésil, à ce que la Turquie accueille la prochaine conférence sur le climat des Nations unies. Un accord était nécessaire car selon les règles des COP, un consensus est requis pour désigner les pays-hôtes.Mais l’Australie réclame la présidence des négociations durant l’année 2026, un partage des tâches qui serait très inhabituel.Le Premier ministre australien Anthony Albanese a défendu “une grande victoire pour l’Australie comme pour la Turquie”, sur la chaîne ABC.De son côté, Chris Bowen, ministre australien du climat, a admis des “concessions importantes” de la part des deux pays.En novembre 2026, les dizaines de milliers de participants de la conférence climatique de l’ONU prendraient donc la direction d’Antalya, station balnéaire courue de la côte méditerranéenne. Chaque année en janvier, la Turquie y organise un Forum diplomatique qui sert de vitrine du “soft power” qu’Ankara entend déployer sur tous les continents. La traditionnelle conférence pré-COP aurait lieu dans le Pacifique, que l’Australie voulait impliquer dès le départ et dont les îles sont particulièrement menacées par la montée des eaux et les catastrophes liées au changement climatique. Insuffisant pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a dénoncé la décision de son voisin. “Nous sommes tous mécontents. Et déçus que cela se termine de cette façon”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Justin Tkatchenko à l’AFP.Une nouvelle réunion doit être organisée cette semaine pour entériner tout accord.- Engagements insuffisants -Un membre de la délégation turque a de son côté indiqué à l’AFP qu’un accord n’avait “pas encore” été scellé.Toute décision devra être entérinée par consensus des près de 200 pays réunis au Brésil cette semaine à la COP30.La Turquie a ratifié son adhésion à l’accord de Paris sur le climat fin 2021, et les analystes jugent sévèrement ses engagements climatiques.Elle s’est engagée à la neutralité carbone d’ici 2053, trois ans après les pays européens, mais sa feuille de route actuelle est jugée “insuffisante de façon critique” par Climate Action Tracker. Le pays ne prévoit pas de baisse des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035, seulement une croissance plus faible de ces émissions par rapport à la trajectoire actuelle.Pour le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan, cette attribution marque la victoire d’une diplomatie offensive en marge des puissances occidentales, de la Mer Noire à Gaza et à la Corne de l’Afrique.Recep Tayyip Erdogan s’est notamment posé en médiateur dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La Turquie a aussi joué les médiateurs entre l’Ethiopie et la Somalie, et soutient l’armée régulière au Soudan face aux paramilitaires.Récemment, elle a également accueilli à Istanbul des négociations entre le Pakistan et l’Afghanistan en vue d’un cessez-le-feu, sans succès.- Embarras -Les conférences climatiques de l’ONU sont organisées à tour de rôle parmi cinq blocs régionaux qui doivent désigner par consensus en leur sein le pays-hôte, ce qui a déjà occasionné des bras de fer, mais rarement d’une telle ampleur.Pour cette année, le Brésil avait été choisi au nom des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes.La COP a déjà désigné l’Ethiopie pour l’Afrique en 2027. Mais les blocages persistaient pour 2026, au sein du groupe “Europe de l’ouest et aux autres Etats”, qui comprend les pays européens, la Turquie, l’Australie, le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande.L’Australie avait le soutien d’une grande majorité des pays du groupe mais la Turquie refusait de s’avouer vaincue. Elle avait proposé de coprésider le sommet, ce que l’Australie avait refusé.Si aucun pays ne cédait, la COP31 aurait par défaut pris place en Allemagne, où se situe le siège de l’ONU Climat.

Memory chip crunch set to drive up smartphone prices

Shoppers could face higher prices for phones, laptops and other gadgets next year, manufacturers and analysts warn, as AI data centres hoover up memory chips used in consumer electronics.The world’s biggest tech companies are ploughing head-spinningly huge sums into building the hardware that powers artificial intelligence tools like ChatGPT.Their insatiable demand is snarling up a supply chain kept tight on purpose by chipmakers who are keen to avoid price drops that dent profits, experts say.In 2026, supply chain pressure for memory chips “will be far greater than this year”, Lu Weibing, president of Chinese electronics giant Xiaomi, said this week.”Everyone will likely observe that retail prices for products will see a significant increase,” he told an earnings call.William Keating, head of semiconductor and tech consulting firm Ingenuity, expects the same.”All companies that manufacture PCs, smartphones, servers etc will be impacted by the shortage,” Keating told AFP.”End result: consumers will pay more.”In high demand are key chips known as DRAM and storage components called NAND, which are found in everyday gadgets but are also needed to help process the vast amounts of data crunched by generative AI.That’s driving up memory chip prices, which in turn is turbocharging revenue for the firms that produce them such as South Korea’s Samsung and SK hynix, and Micron and SanDisk in the United States.”AI-related server demand keeps growing, and this demand significantly exceeds industry supply,” Kim Jae-june of Samsung Electronics said last month.- ‘Keep prices high’ -Samsung said Sunday that it plans to build a new semiconductor plant in South Korea to meet the soaring demand, while SK hynix recently reported its best-ever quarterly performance, “driven by the full-scale rise in prices of DRAM and NAND”.Industry analysts TrendForce have lowered their 2026 global production forecasts for smartphones and notebook laptops.”The memory industry has begun a robust upward pricing cycle,” which “forces downstream brands to hike retail prices,” TrendForce said.Cars may also be affected, although Keating noted that a smaller portion of their tech relies on memory chips.Last week China’s largest contract chipmaker SMIC said customers were hesitant to place orders owing to uncertainty over how many phones, cars, or other products the memory chip industry can supply.The cause of the shortage is two-fold. AI-driven demand is greater than anticipated, but memory chip makers have also been “drastically cutting” spending on expanding capacity in recent years, Keating explained.”Keep capacity tight, keep prices high is basically their mantra,” he said.”They’ve done this deliberately to ensure that there’s no repeat of the most recent memory price collapse, which cost the memory makers tens of billions in losses.”Price jumps for memory chips “are huge and the trend is continuing”, said Stephen Wu, founder of the Carthage Capital investment fund.”Consumers and enterprises should expect higher memory prices, longer lead times, and more take-or-pay contracts through at least early 2026,” Wu said.burs-kaf/dan