Le pape appelle la Turquie à jouer un rôle de “stabilisateur”

Le pape Léon XIV a entamé jeudi sa visite de quatre jours en Turquie en appelant le pays à jouer un rôle de “stabilisateur” dans un contexte mondial “fortement conflictuel”.Arrivé à la mi-journée à Ankara, première étape de ce voyage qui le mènera ensuite au Liban, le pape a été accueilli au palais présidentiel par le président Recep Tayyip Erdogan au son des hymnes du Vatican et de la République turque, rythmés de coups de canon, encadré par une garde en uniformes historiques, symbolisant les 16 États turcophones de l’histoire.”Puisse la Turquie être un facteur de stabilité et de rapprochement entre les peuples, au service d’une paix juste et durable”, a déclaré le souverain pontife devant son hôte, en rappelant que par sa position géographique, “ce pays constitue un pont entre l’Orient et l’Occident, entre l’Asie et l’Europe et un carrefour de cultures et de religions”.Soutien de l’Ukraine tout en maintenant ses liens avec la Russie, Ankara s’implique avec l’Europe dans les négociations en cours, menées par les Etats-Unis, pour parvenir à un accord de paix entre les deux pays.Célébrant par ailleurs, dans un discours empreint de retenue – à l’image de ses six premiers mois de pontificat – un pays “carrefour de sensibilités”, dont les chrétiens représentent à peine 0,1% des 86 millions d’habitants, le pape a également prévenu que son “homogénéisation représenterait un appauvrissement”.”La Turquie, où 99% des citoyens sont musulmans, encourage le respect de toutes les confessions, y compris les communautés chrétiennes”, a assuré le président Erdogan.”Nous ne permettons à aucun d’entre nous d’être victime de discrimination”, a-t-il insisté devant son hôte, affirmant ne pas voir “les différences culturelles, religieuses et ethniques comme une source de division mais d’enrichissement”.Le président turc a en outre salué la position du pape sur “la cause palestinienne”, appelant à la “justice” pour le peuple palestinien et à la mise en œuvre “dès que possible” d’une solution à deux Etats.- “Un beau message pour le monde” -Dans l’avion qui le menait de Rome à Ankara, le premier pape américain de l’Histoire a confié aux 80 journalistes qui l’accompagnent pour ce premier voyage à l’étranger, son impatience pour ce périple qu’aurait dû effectuer son prédécesseur François, décédé en avril.”J’ai beaucoup attendu ce voyage en raison de ce qu’il signifie pour les chrétiens mais c’est aussi un beau message pour le monde entier”, a-t-il dit.Accueilli à son arrivée par le ministre turc de la Culture, Mehmet Nuri Ersoy, Léon XIV a traversé une capitale verrouillée par les forces de sécurité jusqu’au mausolée de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne.Malgré la montée du nationalisme religieux dans le pays et la politisation de symboles comme l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, reconvertie en mosquée en 2020, le Vatican cherche à maintenir un dialogue avec Ankara, considéré comme un acteur clé pour la paix dans la région.Le Saint-Siège reconnaît aussi l’effort consenti par la Turquie pour accueillir sur son sol plus de 2,5 millions de réfugiés, en grande majorité syriens.Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est inscrit dans les pas de son prédécesseur François en critiquant récemment le traitement “extrêmement irrespectueux” des migrants par l’administration américaine de Donald Trump.- Concile de Nicée -Au terme de cette journée à la tonalité politique, le pape s’est envolé pour Istanbul en début de soirée.Son programme vendredi embrassera un aspect plus religieux: la célébration à Iznik, ancienne Nicée, des 1.700 ans du premier concile œcuménique qui avait réuni en l’an 325 quelque 300 évêques de l’Empire romain, un moment considéré comme fondateur pour le christianisme.Invité par le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, figure majeure et interlocuteur privilégié du Vatican chez des orthodoxes divisés, Léon prendra part sur les rives du lac d’Iznik à une prière œcuménique.Après Paul VI (1967), Jean-Paul II (1979), Benoît XVI (2006) et François (2014), Léon est le cinquième pape à se rendre en Turquie.De dimanche à mardi, il sera au Liban, rongé par une crise économique et politique dévastatrice depuis 2019 et régulièrement bombardé par Israël ces derniers jours, malgré un cessez-le-feu.

Avec une scie à métaux et des draps: deux détenus s’évadent de la prison de Dijon

Une évasion “à l’ancienne”: deux détenus, dont un “dangereux”, se sont évadés de la prison vétuste de Dijon après avoir eu raison des barreaux de leur cellule avec une simple lame de scie à métaux, puis en glissant sur des draps.La double évasion a été constatée jeudi à 07H00 lors des contrôles effectués dans le quartier disciplinaire de la petite maison d’arrêt proche du centre-ville, selon l’administration pénitentiaire.Les deux hommes se sont évadés après avoir “vraisemblablement scié des barreaux” et ont “pris la fuite à l’aide de draps”, a précisé le procureur de Dijon dans un communiqué. “Ils ont utilisé des lames de scie à l’ancienne, manuelles”, a précisé Ahmed Saih, délégué FO Justice à la prison de Dijon.Il s’agit de deux détenus en détention provisoire: l’un, âgé de 32 ans, “pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe”, selon le procureur Olivier Caracotch. L’autre, un homme de 19 ans, avait été mis en examen pour “des faits de tentative d’assassinat et association de malfaiteurs”, selon la même source.Ce jeune majeur est “potentiellement dangereux”, a précisé à l’AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier.Incarcéré à de “très nombreuses reprises alors qu’il était mineur”, il est “dans le registre de la criminalité organisée” et est soupçonné d’avoir participé à “un règlement de comptes sur fond de narcotrafic” à Montbéliard, où il aurait blessé une “cible”.A Dijon, le syndicaliste Ahmed Saih se dit “pas surpris” par la double évasion. “On le dénonce depuis de longs mois, notamment sur les lames de scie découvertes au sein de l’établissement”, a-t-il ajouté à la presse devant la maison d’arrêt.Outre “des moyens humains”, afin de permettre d’effectuer plus de fouilles, le syndicaliste réclame aussi “du matériel, des brouilleurs de téléphones, de drones, des caillebotis qui ne se font pas scier en une nuit…”.- Une prison de 1853 -“Cette maison d’arrêt est ancienne et date de 1853”, rappelle la députée socialiste de Dijon Océane Godard, qui devait initialement visiter la prison ce jeudi après-midi pour justement se rendre compte de sa surpopulation, une visite reportée.Cet établissement vétuste compte 311 détenus pour 180 places, soit un taux d’occupation de 173% selon le ministère de la Justice.Il figure parmi les six établissements pénitentiaires qui doivent bénéficier d’un plan “zéro portable” annoncé vendredi par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Dans le cadre de ce plan, 6,34 millions d’euros doivent être alloués à la maison d’arrêt de Dijon.Installation de caillebotis aux fenêtres, couverture des cours de promenade, dispositifs anti-drones… : “ces travaux débuteront dans les prochains jours” dans la prison dijonnaise, a promis le ministre dans un communiqué.”On prend les 6 millions d’euros car c’est urgent”, souligne Mme Godard. “Nombre de parlementaires, dont je fais partie, hurlons depuis des mois voire des années sur les conséquences de la surpopulation carcérale”, a-t-elle rappelé. “On n’a plus le temps d’attendre”.”La prison est très dure ici”, témoigne auprès de l’AFP un détenu libéré ce jeudi matin après huit mois d’incarcération. “On était à trois dans une cellule: deux sur des lits superposés et un qui dormait par terre”, ajoute-t-il devant la porte de l’établissement sans vouloir donner son nom.Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84.862 au 1er octobre 2025, contre 62.501 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 135,8% qui classe la France figure parmi les plus mauvais élèves en Europe, derrière la Slovénie et Chypre.La double évasion dijonnaise intervient quelques jours après la fuite, lors d’une sortie collective, le 14 novembre, d’un détenu de la prison de Rennes-Vézin. Ce dernier a été retrouvé et interpellé jeudi à Nantes.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pesticides: 3.000 litres saisis chez des particuliers malgré l’interdiction (OFB)

Près de 3.000 litres de pesticides ont été saisis chez les particuliers depuis le début de l’année par les agents de la police de l’environnement malgré l’interdiction de leur usage depuis 2019, a annoncé jeudi l’Office français de la biodiversité.Les quantités de produits phytosanitaires saisies représentent 1.000 hectares de surfaces traitées, soit près de 1.500 terrains de foot selon un dosage standard du produit, indique l’organisme public.L’OFB a pour la première année mené une opération d’une telle envergure sur les produits phytosanitaires chez les acquéreurs et vendeurs particuliers. Près de 600 contrôles ont été effectués sur 83 départements entre le 1er janvier et le 31 octobre.Depuis le 1er janvier 2019, il est interdit aux particuliers et aux professionnels non agréés d’acheter ou d’utiliser, dans les jardins, potagers, balcons, terrasses et plantes d’intérieur, des produits phytopharmaceutiques de synthèse pour protéger leurs plantations de certains organismes (insectes, “mauvaises herbes”…) jugés nuisibles. La vente de ces produits en jardineries et dans les rayons spécialisés en grande distribution a été arrêtée, mais il est encore fréquent que des sites de vente en ligne proposent illégalement et de manière frauduleuse ces produits à la vente, indique l’OFB.”En visant non plus les fournisseurs mais également les acquéreurs et usagers de produits phytopharmaceutiques, l’opération lancée par l’OFB en 2025 vise à prévenir les atteintes” sur les milieux naturels et particulièrement les réserves en eau “en saisissant notamment les produits acquis illégalement pour en empêcher l’usage”, indique-t-il dans un communiqué.Entre 1994 et 2013, 7.716 captages d’eau destinés à la consommation humaine sur les 32.000 que comptent la France ont été abandonnés, dont 39% en raison de la présence de pesticides ou de nitrates, rappelle l’OFB soulignant également les effets délétères des produits phytosanitaires sur la biodiversité notamment les insectes dont les populations ont chuté de 70 à 80% en Europe au cours des dernières décennies.Par ailleurs l’OFB note que la plupart des particuliers utilisant ces produits ne sont pas conscient des risques qu’ils encourent. Ainsi les substances saisies “étaient fréquemment utilisées à des concentrations dangereuses pour la santé humaine, sans précaution particulière. De plus, aucune mesure de protection n’était mise en place pour préserver la santé des autres occupants du domicile, notamment les enfants, personnes âgées ou personnes vulnérables, exposés involontairement aux produits”, explique l’organisme.

FBI launches terror probe after Washington shooting

The FBI said Thursday it was launching a full-scale terror probe after a gunman carried out what officials described as an “ambush style” attack near the White House, shooting two National Guard soldiers multiple times with a revolver.The young soldiers shot Wednesday remained in critical condition, as America was jolted on what is normally a quiet day with family and friends on the Thanksgiving holiday.The shooter was identified as 29-year-old Afghan national Rahmanullah Lakanwal, who worked with US forces in his country during the war against the Taliban and settled in America after the Islamists seized power again in 2021 and the Americans withdrew chaotically.The shooter faces charges of assault with intent to kill, and if the guardsmen die he will face first-degree murder charges, US Attorney for the District of Columbia Jean Pirro told a news conference.”You picked the wrong target, the wrong city and the wrong country,” Pirro said.”It is an ongoing investigation of terrorism,” FBI director Kash Patel told the same news conference.He said officials are investigating any associates the suspect had either back home or in the United States.”That is what a broad-based international terrorism investigation looks like,” Patel said.Officials said Lakanwal, armed with a .357 Smith and Wesson revolver, staged an ambush attack on the two National Guard members. The soldiers were deployed to Washington under President Donald Trump’s much-disputed use of military forces in Democrat-run cities to fight what he calls rampant violent crime.Pirro said the shooter walked up to the soldiers near a subway stop a stone’s throw from the White House and started shooting “without provocation, ambush style.””One guardsman is struck, goes down, and then the shooter leans over and strikes the guardsman again,” Pirro said. “Fellow guardsmen who were there responded, immediately, engaging the suspect, neutralizing the threat and subduing him at the scene.”

Deux militaires grièvement blessés à Washington par un Afghan, Trump dénonce un “acte de terrorisme”

Deux militaires américains de la Garde nationale se trouvaient jeudi dans un état critique après avoir été blessé par balles mercredi, à deux pas de la Maison Blanche, par un ressortissant afghan, arrivé sur le sol américain en 2021.Le président Donald Trump a dénoncé un “acte de terrorisme” et promis de renforcer ses politiques anti-immigration, …

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Le Français Lucas Philippe élu président d’Interpol

Le Français Lucas Philippe a été élu président d’Interpol jeudi à Marrakech lors de la 93e assemblée générale de l’organisation, a-t-elle indiqué sur X. Organisation créée en 1923 pour faciliter la coopération entre les polices des pays-membre, Interpol désigne tous les quatre ans un président dont le rôle est essentiellement honorifique. M. Philippe, 53 ans, est contrôleur …

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