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L’administration Trump planifie une expansion massive du forage d’hydrocarbures offshore

L’administration de Donald Trump a dévoilé jeudi un plan pour autoriser le forage de pétrole et de gaz sur des millions de kilomètres carrés dans les eaux côtières américaines, une démarche qui pourrait aboutir à une expansion massive de l’extraction d’énergies fossiles.Ce plan confirme le décalage croissant entre les Etats-Unis, qui boudent la COP30 au Brésil, et une grande partie du reste du monde qui tente de limiter les effets du changement climatique. Le projet prévoit d’ouvrir au forage 34 concessions dans les eaux du Golfe du Mexique – que M. Trump appelle Golfe d’Amérique -, au large de la Californie et le long de la côte nord de l’Alaska – dans une zone vierge qui n’a jamais été forée auparavant.Au total, plus de 500 millions d’hectares seraient accessibles à l’industrie pétrolière et gazière, une surface équivalente à celle de l’Amazonie.Avec ce plan, “nous garantissons que l’industrie offshore américaine reste forte, que nos travailleurs restent employés et que notre nation reste dominante sur le plan énergétique pour les décennies à venir”, a vanté le ministre américain de l’Intérieur, Doug Burgum, en reprochant à la précédente administration Biden d’avoir “freiné les concessions pétrolières et gazières offshore”.Même sous Joe Biden, qui avait fixé des objectifs climatiques ambitieux aux Etats-Unis et mis en place des restrictions sur le forage, la production américaine de pétrole a atteint des sommets historiques.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump qualifie lui régulièrement le changement climatique d'”arnaque”. Il a méthodiquement défait la politique environnementale de son prédecesseur, s’est retiré de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement planétaire, et martèle qu’il veut forer des hydrocarbures à tout va.Le projet dévoilé jeudi risque toutefois de se heurter à des oppositions, dont celle du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui a immédiatement dénoncé un “plan idiot de Trump”.”Cette tentative irresponsable de vendre notre littoral à ses donateurs pétroliers est vouée à l’échec”, a-t-il assuré dans un communiqué, alors que son Etat interdit de longue date les nouveaux forages offshore.”Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour protéger notre littoral”, a-t-il promis.Les Etats touristiques bordant le Golfe du Mexique, encore marqués par le souvenir de la gigantesque marée noire causée en 2010 par l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, risquent également d’objecter. Le sénateur républicain de Floride Rick Scott a par exemple exprimé son opposition sur X.

Milipol 2025: quand l’innovation défie les menaces hybrides

Drones, désinformation, intrusions: face aux conflits hybrides, la sécurité ne se joue plus seulement au bout d’un fusil, comme le montrent les innovations présentées cette semaine au salon international de la sécurité intérieure Milipol près de Paris.- “Bulle” anti-drones-La start-up française Alta Ares présente sa “bulle” anti-drones inspirée du Dôme de fer israélien, une solution intégrale combinant radar, imagerie sur drone et drones intercepteurs. Il est utilisé en Ukraine où Alta Ares est implantée depuis 2023 pour arrêter les drones Shahed qui terrorisent les villes ukrainiennes, précise Eloi Delort, chargé des affaires publiques. Doté de l’IA intégrée, le système permet d’arrêter 5 à 6 drones sur 10, contre 3 sur 10 sans IA, précise-t-il en ajoutant que la technologie a été “validée sur le terrain”. Entraîner l’IA avec de la donnée réelle “fait la différence”.Les clients manifestent un intérêt croissant, “parce que malheureusement, c’est un sujet qui va préoccuper au-delà de l’Ukraine”.L’entreprise estonienne Defsecint, spécialisée dans la lutte contre les drones, a le même atout ayant installé dès 2022 un hub technologique en Ukraine. Face à la “guerre hybride”, le système anti-drone doit être “permanent ou déployable en très peu de temps” pour protéger frontières, infrastructures critiques (ports, centrales électriques) ou évènements publics comme festivals ou matchs de foot, dit à l’AFP Viido Naruskberg, responsable des programmes spéciaux de Defsecint.Le système intègre différents capteurs — radar, caméras, acoustique, radiofréquence — pour obtenir une vision complète du ciel avant de suggérer à l’opérateur la meilleure solution d’interception (drones, brouillage, leurrage…). La solution cumule les technologies émergentes d’Ukraine et celles d’Europe occidentale permettant de “réagir en quelques semaines aux nouvelles menaces”, souligne le responsable. Selon Marianne Rénaux, membre du jury Milipol innovation Awards qui a sélectionné ces entreprises, “combiner les capteurs multiples, détecter les signaux faibles et entraîner l’IA en environnement réel” constitue une avancée majeure. – Déjouer la désinformation –  L’entreprise israélienne Brinker décompose les récits malveillants et propose des contre-mesures à ses clients (gouvernements, ONG ou entreprises): retrait de contenus, démarches juridiques ou contre-récits basés “sur l’intelligence émotionnelle”. “Les faits ne comptent plus malheureusement” pour contrebalancer la désinformation, déclare à l’AFP Daniel Ravner, cofondateur et patron de Brinker.”Les campagnes d’influence basées sur la désinformation représentent le plus grand problème au monde” et manipuler l’information est “un front de guerre”, estime-t-il, citant parmi les “champions” Russie, Chine, Iran et Corée du Nord.   Brinker ne se limite pas aux outils classiques de vérification: elle s’intéresse aux discours problématiques, vrais ou faux, et à leur potentiel de création de chaos.- Ballon dirigeable – Pour surveiller les sites industriels sensibles, la start-up française Lium a développé un ballon dirigeable Horis “avec des systèmes de caméras embarquées et de l’IA qui va détecter départ de feu, fuite de gaz et intrusion”, explique le cofondateur Guilain Yvon.  Avec une résolution bien supérieure à celle des satellites et une autonomie de plusieurs semaines, le ballon envoie les alertes aux agences de sécurité et peut être utilisé à la fois en surveillance permanente et en gestion de crise.L’objectif est d’éviter les catastrophes comme l’incendie de Lubrizol à Rouen en 2019 ou l’explosion du port à Beyrouth en 2020, souligne Guilain Yvon.- Mini-caméra portable -Connectée au smartphone, la mini-caméra portable du néerlandais Phonecam filme et localise celui qui la porte, puis transmet en temps réel les menaces le visant, à un prix de 160 euros. “La Phonecam utilise la batterie et les capteurs de votre smartphone. Elle ne devient pas obsolète” car est mise à jour avec le téléphone, explique Jorge Iribarren, un responsable. – Tissu ignifuge qui respire -La norvégien Daletec innove dans les tissus ignifuges, mélange de fibres naturelles et synthétiques.Agréables au toucher, ces tissus de camouflage sont plus robustes tout en restant légers et confortables pour policiers ou militaires “qui passent toute la journée sur le terrain”, souligne le responsable du groupe, Erlend Hesjedal-Johannessen.

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ExxonMobil relance son projet gazier géant au Mozambique, suspendu plusieurs années

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a annoncé jeudi la reprise de son projet d’exploitation gazière offshore au Mozambique, suspendu depuis plusieurs années à cause d’une insurrection jihadiste.”Nous avons levé la force majeure concernant la zone 4 du projet de Rovuma LNG” –dans lequel ExxonMobil détient une participation indirecte de 25%–, a indiqué le groupe, affirmant que cette décision permettait de “rester sur la trajectoire” du projet dont la production devrait commencer en 2030.Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d’un chantier, et l’exécution des contrats qui y sont liés.Une insurrection jihadiste dans la province du Cabo Delgado (nord du Mozambique) a fait plus de 6.200 morts depuis 2017, d’après l’ONG Acled, qui collecte des données sur les zones de conflit.Mais c’est une offensive jihadiste dans la ville de Palma en mars 2021 (environ 800 morts d’après l’Acled), qui a poussé les groupes pétroliers à suspendre leurs projets respectifs dans la région.D’après le site internet du groupe américain, la zone 4 est opérée par une société commune baptisée Mozambique Rovuma Venture (MRV).Celle-ci est détenue à 70% par un consortium qui comprend ExxonMobil, l’Italien ENI et le Chinois CNPC, tandis que XRG (Abou Dhabi), KOGAS (Corée du Sud) et Empresa Nacional de Hidrocarbonetos détiennent 10% chacun.”Nous travaillons avec nos partenaires et avec le gouvernement du Mozambique pour assurer la sécurité de nos employés et de nos infrastructures”, a poursuivi le groupe de Spring (Texas).Il a précisé que la planification était en cours de finalisation et que la décision finale d’investissement devrait intervenir dans le courant de l’année 2026.- 18 millions de tonnes -Le projet Rovuma LNG va “produire, liquéfier et distribuer du gaz naturel” par le biais de douze modules d’une capacité de 1,5 million de tonne par an (MTA) chacun, représentant une capacité totale de 18 millions de MTA par an, explique le groupe sur son site.Il prévoit également la construction d’infrastructures à terre.Darren Woods, patron d’ExxonMobil, a rencontré fin octobre le président du Mozambique Daniel Chapo au siège du groupe au Texas, ce qui a donné lieu à une “session très productive”.”Nous avons un très bon concept de projet sur lequel nous sommes en train d’avancer. La situation sécuritaire s’est grandement améliorée”, avait-il déclaré le 31 octobre, ajoutant être en train de faire comme son concurrent TotalEnergies.Le groupe français a en effet annoncé le 25 octobre avoir levé la force majeure et la reprise de son propre projet gazier – qui représente un investissement de 20 milliards de dollars – dans ce pays d’Afrique australe après quatre ans de suspension.Il espère reprendre la production en 2029, sous réserve de l’approbation par le gouvernement de son nouveau plan.Il a aussi réclamé au gouvernement du Mozambique une prolongation de dix ans de la concession et une compensation pour le surcoût lié au retard, qu’il chiffre à 4,5 milliards de dollars, selon une lettre dont l’AFP a obtenu copie le 26 octobre.Questionné jeudi par l’AFP, ExxonMobil n’a pas indiqué s’il comptait également demander une contrepartie.Le Mozambique a annoncé mercredi auditer les pertes causées par la suspension du projet du groupe français.En janvier 2020, le président mozambicain d’alors, Filipe Nyusi, avait annoncé vouloir créer un fonds souverain destiné à investir dans l’économie du pays qui serait alimenté par les revenus promis par l’exploitation gazière.De gigantesques réserves sous-marine de gaz se trouvent au large du Cabo Delgado et devaient à l’origine faire de Maputo l’un des principaux exportateurs au monde à l’horizon 2025.

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Après un incendie, dernière journée pour débloquer la COP30 en Amazonie

Retardées par un incendie, les chaotiques négociations climatiques de la COP30 entre près de 200 pays entrent vendredi dans leur dernier jour dans l’Amazonie brésilienne, sans consensus en vue entre des camps qui restent très opposés sur les énergies fossiles.”Au feu!” Le site à Belem a été évacué une large partie de la journée jeudi à cause d’un incendie, faisant perdre de précieuses heures au pire moment. Il n’a rouvert que dans la soirée, après une inspection des pompiers. Les négociations, déjà mal engagées, ne doivent reprendre pleinement que vendredi matin.C’est le troisième incident perturbant la conférence de l’ONU, démarrée la semaine dernière dans cette grande ville emblématique de l’Amazonie urbaine. Une incursion de manifestants indigènes puis le blocage de l’entrée avaient déjà désorganisé les travaux du sommet, organisé par le Brésil avec l’ONU.Le feu a éclaté vers 14H00 heure locale (17H00 GMT) en plein cœur du site temporaire érigé au Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées. “Sortez!” ont crié des participants affolés en se ruant vers les sorties.En quelques minutes, de hautes flammes ont consumé une partie du toit dans le secteur des stands nationaux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est est l’un de ceux détruits par le feu. L’incendie a été maîtrisé en six minutes, selon les organisateurs. Dix-neuf personnes ont été prises en charge par les secours à cause des fumées, et deux pour des crises d’anxiété, selon le ministère de la Santé.Pour cette première COP en Amazonie, les Brésiliens avaient choisi comme mascotte un gardien de la forêt du folklore brésilien, Curupira, aux cheveux en forme de flamme. – “Détresse émotionnelle” -“Les difficultés opérationnelles juste avant le démarrage de la COP pouvaient laisser penser que ce type d’incident puisse se produire”, a confié à l’AFP une source proche de l’organisation, sous couvert d’anonymat.Le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell, s’était plaint dans une lettre aux Brésiliens, au début de la conférence, de problèmes de sécurité, de climatisation et de fuites d’eau.”Cela aurait pu arriver n’importe où dans le monde”, s’est défendu Celso Sabino, ministre brésilien du Tourisme, sur place.Mais de multiples participants ont signalé des problèmes de systèmes de câblages électriques ces derniers jours. L’AFP a constaté dans son propre espace de travail des fuites d’eau venant du plafond pendant les fortes pluies tropicales quotidiennes. Deux sources ont rapporté avoir entendu de l’organisation qu’une surcharge électrique avait causé le feu, mais les autorités n’ont pas encore communiqué sur sa cause.Il y a eu “des personnes en état de détresse émotionnelle et de choc”, a témoigné Kimberly Humphrey, spécialiste en médecine d’urgence, participant à la COP avec Doctors for the Environment Australia.- Blocages sur les fossiles -“Cela va retarder le processus” alors que c’est le “moment crucial”, a regretté Windyo Laksono, un délégué indonésien.La présidence brésilienne de la conférence, déjà en retard sur son calendrier, a la lourde tâche de mettre d’accord sur une série de textes 194 pays et l’Union européenne, membres de l’accord de Paris, pour une adoption par consensus, toujours une épreuve.L’une des idées les plus conflictuelles est poussée par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires: acter une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, afin d’aller plus loin que l’engagement à une sortie progressive des énergies fossiles pris à la COP28 il y a deux ans.Le président brésilien Lula l’a remise au centre du jeu mercredi lors de sa visite à Belem.Mais selon un négociateur sous couvert d’anonymat, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie s’y sont fermement opposés.Et cette “feuille de route” ne figurait pas dans le projet d’accord présenté aux délégations jeudi, et obtenu par l’AFP.Une trentaine de pays, dont la France, l’Allemagne et la Colombie, jugent cela inacceptable et ont menacé de bloquer le projet, dans une lettre adressée au président de la conférence, André Correa do Lago.

Après un incendie, dernière journée pour débloquer la COP30 en Amazonie

Retardées par un incendie, les chaotiques négociations climatiques de la COP30 entre près de 200 pays entrent vendredi dans leur dernier jour dans l’Amazonie brésilienne, sans consensus en vue entre des camps qui restent très opposés sur les énergies fossiles.”Au feu!” Le site à Belem a été évacué une large partie de la journée jeudi à cause d’un incendie, faisant perdre de précieuses heures au pire moment. Il n’a rouvert que dans la soirée, après une inspection des pompiers. Les négociations, déjà mal engagées, ne doivent reprendre pleinement que vendredi matin.C’est le troisième incident perturbant la conférence de l’ONU, démarrée la semaine dernière dans cette grande ville emblématique de l’Amazonie urbaine. Une incursion de manifestants indigènes puis le blocage de l’entrée avaient déjà désorganisé les travaux du sommet, organisé par le Brésil avec l’ONU.Le feu a éclaté vers 14H00 heure locale (17H00 GMT) en plein cœur du site temporaire érigé au Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées. “Sortez!” ont crié des participants affolés en se ruant vers les sorties.En quelques minutes, de hautes flammes ont consumé une partie du toit dans le secteur des stands nationaux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est est l’un de ceux détruits par le feu. L’incendie a été maîtrisé en six minutes, selon les organisateurs. Dix-neuf personnes ont été prises en charge par les secours à cause des fumées, et deux pour des crises d’anxiété, selon le ministère de la Santé.Pour cette première COP en Amazonie, les Brésiliens avaient choisi comme mascotte un gardien de la forêt du folklore brésilien, Curupira, aux cheveux en forme de flamme. – “Détresse émotionnelle” -“Les difficultés opérationnelles juste avant le démarrage de la COP pouvaient laisser penser que ce type d’incident puisse se produire”, a confié à l’AFP une source proche de l’organisation, sous couvert d’anonymat.Le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell, s’était plaint dans une lettre aux Brésiliens, au début de la conférence, de problèmes de sécurité, de climatisation et de fuites d’eau.”Cela aurait pu arriver n’importe où dans le monde”, s’est défendu Celso Sabino, ministre brésilien du Tourisme, sur place.Mais de multiples participants ont signalé des problèmes de systèmes de câblages électriques ces derniers jours. L’AFP a constaté dans son propre espace de travail des fuites d’eau venant du plafond pendant les fortes pluies tropicales quotidiennes. Deux sources ont rapporté avoir entendu de l’organisation qu’une surcharge électrique avait causé le feu, mais les autorités n’ont pas encore communiqué sur sa cause.Il y a eu “des personnes en état de détresse émotionnelle et de choc”, a témoigné Kimberly Humphrey, spécialiste en médecine d’urgence, participant à la COP avec Doctors for the Environment Australia.- Blocages sur les fossiles -“Cela va retarder le processus” alors que c’est le “moment crucial”, a regretté Windyo Laksono, un délégué indonésien.La présidence brésilienne de la conférence, déjà en retard sur son calendrier, a la lourde tâche de mettre d’accord sur une série de textes 194 pays et l’Union européenne, membres de l’accord de Paris, pour une adoption par consensus, toujours une épreuve.L’une des idées les plus conflictuelles est poussée par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires: acter une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, afin d’aller plus loin que l’engagement à une sortie progressive des énergies fossiles pris à la COP28 il y a deux ans.Le président brésilien Lula l’a remise au centre du jeu mercredi lors de sa visite à Belem.Mais selon un négociateur sous couvert d’anonymat, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie s’y sont fermement opposés.Et cette “feuille de route” ne figurait pas dans le projet d’accord présenté aux délégations jeudi, et obtenu par l’AFP.Une trentaine de pays, dont la France, l’Allemagne et la Colombie, jugent cela inacceptable et ont menacé de bloquer le projet, dans une lettre adressée au président de la conférence, André Correa do Lago.

Ligue 1: Quand l’OM joue (pour une fois) sa carte jeunes

Traditionnellement assez avare en temps de jeu pour ses plus jeunes éléments, Marseille a cette saison fait une place à plusieurs d’entre eux qui, à l’image de l’éclatant Robinio Vaz, ont su en profiter et en auront sans doute encore l’occasion vendredi à Nice.La scène se déroule en zone mixte, après la victoire de l’OM contre Brest (3-0), juste avant le début de la trêve internationale. Le directeur du football de l’OM, Medhi Benatia, est venu accompagner devant la presse Robinio Vaz (18 ans), Darryl Bakola (17 ans) et Tadjidine Mmadi (18 ans), tous trois entrés en jeu auparavant.A tour de rôle, chacun des trois “minots” prend la parole, sous le regard amusé de Benatia et les rires difficilement contenus des deux autres. “Je suis très content, moi qui suis Marseillais”, raconte Mmadi, de retour de la Coupe du monde U20 et qui avait fait ses débuts avec l’OM de Roberto De Zerbi quelques jours plus tôt contre à l’Atalanta Bergame.”Le coach nous fait confiance et nous, on prend du plaisir, on profite. Et on est au service du club, si on doit redescendre en U19 ou en réserve, on le fera”, ajoute-t-il.”Mais pourquoi tu veux redescendre ?”, intervient Benatia. “Bah, si les blessés reviennent, il va y avoir du monde…”, répond timidement le jeune ailier, comme pris en faute. “Mais tu peux aussi t’imposer, non ?”, relance Benatia. “Oui, oui…”, tente Mmadi, désormais bien plus impressionné qu’une heure avant sur le terrain.- Marque de progression -“On se revoit en eux et on se met à leur place. Ça fait plaisir pour eux parce qu’on voit comment ils se battent pour leur rêve”, a souri jeudi “l’ancien” Geoffrey Kondogbia, interrogé sur le parcours de ses trois jeunes équipiers.”Ça prouve que le club est en évolution. C’est une marque de progression de voir des jeunes en L1 et en Ligue des champions. Nous on est là pour les aider si besoin, mais en leur laissant leur espace, parce qu’ils font pleinement partie du groupe”, a-t-il ajouté.Si Bakola et Mmadi évoluent encore à la marge du riche effectif marseillais, Vaz de son côté a réussi à s’imposer pleinement, après trois entrées en jeu la saison dernière.Cette année, le Franco-Sénégalais en est déjà à quatre buts et deux passes décisives, au fil de trois titularisations et d’une petite dizaine d’entrées en jeu. Il a bénéficié des blessures d’Amine Gouiri et Hamed Traoré, qui ont libéré de l’espace en attaque, mais il a aussi montré à chaque entrée en jeu ou presque qu’il était au niveau attendu.- En posters -“On ne doit pas lui mettre trop de pression, mais si je lui donne de l’espace et si on l’a gardé cet été, c’est parce que je le juge prêt. Il ne joue pas parce qu’on doit le faire jouer ou parce qu’on veut le vendre en Angleterre. Il joue parce qu’il est fort”, a ainsi expliqué De Zerbi il y a quelques semaines. Au sein de l’état-major du club, qui a choisi de ne pas le libérer pour le Mondial U20 en lui assurant qu’il aurait sa chance et du temps de jeu avec l’OM, on loue “sa faim, sa détermination de fou et sa passion pour le foot”.Mais le technicien italien rappelle qu’il ne “faut pas attendre de lui des choses qu’on ne peut pas demander à un 2007 (….) On accepte l’erreur chez des joueurs plus agés, donc encore plus chez Robinio”.Les erreurs, c’est aussi Benatia qui les guette, comme quand il reproche à Bakola de faire “une mi-temps oui, une mi-temps non”, lors d’un match de Youth League à Lisbonne, où le jeune milieu de terrain avait effectivement alterné l’excellent et le très insuffisant.”Mais les deux (Vaz et Bakola), je les ai en posters dans mon bureau ! Ce qui me rend le plus fier, c’est eux. Je rêve d’avoir trois, quatre cinq jeunes qui s’imposent ici à court terme”, a conclu le dirigeant marseillais. A l’OM, ce serait un évènement.