La COP30 passe en “mode nuit” pour sa dernière semaine
Désormais dans sa deuxième et dernière semaine, la COP30 en Amazonie brésilienne est passée en “mode nuit” lundi, la présidence brésilienne espérant obtenir des accords rapidement malgré les divisions persistantes entre pays. “Nous proposons d’achever une partie significative de notre travail d’ici demain (mardi) soir, pour qu’une plénière pour le paquet politique de Belem puisse avoir lieu d’ici le milieu de la semaine”, a dit le président de la COP André Correa do Lago dans une lettre aux pays.”C’est super difficile”, a-t-il reconnu devant la presse. “Mais tous ceux qui sont concernés ont pensé que ça valait la peine d’essayer”.Face à l’important travail restant, il a réorganisé le programme pour “pouvoir continuer à travailler de nuit”. La négociatrice en chef brésilienne, Liliam Chagas, a indiqué que les réunions dureraient aussi longtemps que nécessaire lundi soir.La tâche est ardue car les négociations restent entravées par des sujets de blocage majeurs, dont la taxe carbone aux frontières européennes attaquée par la Chine et d’autres pays, mais déclarée non négociable par l’Union européenne.”La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible”, a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem.Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans le cadre des débats sur les “mesures commerciales unilatérales”.Une question plane au-dessus de la conférence: le président Lula reviendra-t-il pour peser sur les négociations, après avoir ouvert le sommet? “S’il pouvait venir, ce serait très positif”, a déclaré lundi son vice-président, Geraldo Alckmin.- Acier, aluminium, ciment… -Pour verdir ses importations, l’UE imposera à partir de janvier un “mécanisme d’ajustement carbone” aux frontières (MACF) sur l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale.Elle vise à imposer aux importations dans l’UE un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient une mesure protectionniste déguisée. Certains ont décidé d’élever le sujet dans les négociations climatiques.”Le meilleur MACF est en fait celui qui ne rapporte pas d’argent, c’est là son essence même”, a répondu M. Hoekstra au cours d’une conférence de presse. Il a souligné que l’idée d’une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d’autres pays.- Obstructions -Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l’impasse.”Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d’obstructions”, a lancé le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d’autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours.Peu après lui, le ministre de l’Agriculture de l’archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que “1,5°C n’est pas un slogan politique. C’est un seuil de survie non négociable pour notre peuple”, en référence à l’objectif de réchauffement fixé par l’accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme.Une semaine de consultations ont montré qu’en plus des “mesures commerciales unilatérales”, deux sujets bloquent encore les tractations.D’une part, les États insulaires, soutenus par des pays d’Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l’Arabie saoudite, ne veulent pas d’une décision qui sous-entendrait qu’elles n’en font pas assez.D’autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l’insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.Le Brésil s’est aussi montré ambitieux sur son désir d’envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.
La COP30 passe en “mode nuit” pour sa dernière semaine
Désormais dans sa deuxième et dernière semaine, la COP30 en Amazonie brésilienne est passée en “mode nuit” lundi, la présidence brésilienne espérant obtenir des accords rapidement malgré les divisions persistantes entre pays. “Nous proposons d’achever une partie significative de notre travail d’ici demain (mardi) soir, pour qu’une plénière pour le paquet politique de Belem puisse avoir lieu d’ici le milieu de la semaine”, a dit le président de la COP André Correa do Lago dans une lettre aux pays.”C’est super difficile”, a-t-il reconnu devant la presse. “Mais tous ceux qui sont concernés ont pensé que ça valait la peine d’essayer”.Face à l’important travail restant, il a réorganisé le programme pour “pouvoir continuer à travailler de nuit”. La négociatrice en chef brésilienne, Liliam Chagas, a indiqué que les réunions dureraient aussi longtemps que nécessaire lundi soir.La tâche est ardue car les négociations restent entravées par des sujets de blocage majeurs, dont la taxe carbone aux frontières européennes attaquée par la Chine et d’autres pays, mais déclarée non négociable par l’Union européenne.”La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible”, a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem.Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans le cadre des débats sur les “mesures commerciales unilatérales”.Une question plane au-dessus de la conférence: le président Lula reviendra-t-il pour peser sur les négociations, après avoir ouvert le sommet? “S’il pouvait venir, ce serait très positif”, a déclaré lundi son vice-président, Geraldo Alckmin.- Acier, aluminium, ciment… -Pour verdir ses importations, l’UE imposera à partir de janvier un “mécanisme d’ajustement carbone” aux frontières (MACF) sur l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale.Elle vise à imposer aux importations dans l’UE un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient une mesure protectionniste déguisée. Certains ont décidé d’élever le sujet dans les négociations climatiques.”Le meilleur MACF est en fait celui qui ne rapporte pas d’argent, c’est là son essence même”, a répondu M. Hoekstra au cours d’une conférence de presse. Il a souligné que l’idée d’une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d’autres pays.- Obstructions -Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l’impasse.”Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d’obstructions”, a lancé le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d’autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours.Peu après lui, le ministre de l’Agriculture de l’archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que “1,5°C n’est pas un slogan politique. C’est un seuil de survie non négociable pour notre peuple”, en référence à l’objectif de réchauffement fixé par l’accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme.Une semaine de consultations ont montré qu’en plus des “mesures commerciales unilatérales”, deux sujets bloquent encore les tractations.D’une part, les États insulaires, soutenus par des pays d’Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l’Arabie saoudite, ne veulent pas d’une décision qui sous-entendrait qu’elles n’en font pas assez.D’autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l’insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.Le Brésil s’est aussi montré ambitieux sur son désir d’envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.
‘Dictatorial’: Why Ecuadorans said ‘No’ to hosting US base
Ecuador’s Donald Trump-aligned President Daniel Noboa was dealt a major blow Sunday by voters who spurned his plans for a return of foreign military bases to the country battling rampant cartel violence.Despite opinion polls projecting a comfortable referendum victory for the millennial president, Ecuadorans roundly rejected all four of his proposals.Besides an overwhelming “No” to overturning a ban on foreign military bases, voters also shot down proposals to end public funding for political parties, to reduce the number of lawmakers, and to draft a new constitution. Analysts say Noboa was unable to convince the electorate that his ideas were the best way to deal with what is a very real problem of sky-high crime and murder rates.- ‘They don’t care’ -Noboa last year deployed the military to Ecuador’s crime-riddled prisons and streets, and raised taxes to fund his war on drug gangs — also a major focus of US President Trump.Seeking to boost cooperation with Washington, which has been carrying out deadly strikes on alleged drug-smuggling boats in the Caribbean and Pacific, Noboa proposed reopening a US base at Manta on the Pacific coast.But voters told AFP this was not a problem for the United States to solve.”Does the United States care if our children are robbed on the street? They don’t care,” said Daniela Cordova, a 44-year-old university employee who voted “No” in the referendum.Security “does not depend on a constitution or on military bases”, she added.Political scientist Santiago Cahuasqui from Quito’s Universidad Hemisferios said voters punished Noboa for “grandiose communication that is completely divorced from reality.””There hasn’t been a single result” from Noboa’s heavily-publicized anti-crime campaign, said Andres Delgado, a 23-year-old university student. “In fact, insecurity is getting worse.” He also voted “No.”Ecuadoran security expert Michelle Maffei said it was a mistake to focus on military solutions without the existence of “crime prevention programs or programs to strengthen institutions” that investigate money laundering and other offenses linked to drug trafficking.- ‘Fear of change’ -Presidential spokeswoman Carolina Jaramillo on Monday blamed “a deep fear of change” for Noboa’s referendum defeat.But voters and analysts told AFP it was more a fear of losing rights to a president who has proposed chemical castration for rapists and intelligence operations that require no warrants.”My ‘No’ vote was a rejection of the government for being dictatorial,” said Ximena Martinez, a 29-year-old vendor in Manta.”Why would he (Noboa) bring US military personnel back to Manta after the abuses they committed here?” asked Martinez, referring to reports by rights groups that the base was used in the past as a launchpad for strikes on boats transporting drugs or migrants. Or sometimes fishermen.Ecuadorans “are punishing Noboa’s authoritarian drive,” added Cahuasqui, the political scientist. – Indigenous ‘repression’ -A military crackdown on recent Indigenous protests against the elimination of a diesel subsidy also seemed to have turned the mood against Noboa.In Imbabura province, where Indigenous protesters blocking roads clashed with security forces — leaving at least two dead — more than two-thirds of the population voted “No” to the referendum’s four questions.Norma Navarro, a 73-year-old retiree, said her rejection was informed by “the brutal repression of the Indigenous people.””That’s what hurt me the most,” she told AFP.
Mondial-2026: Les Pays-Bas terminent en beauté leur parcours vers l’Amérique
La qualification et un récital. Les Pays-Bas ont composté avec brio leur ticket pour le Mondial-2026 après une victoire (4-0) contre la Lituanie lundi à Amsterdam.Les Oranje, finalistes à trois reprises (1974, 1978 et 2010), participeront à leur 12e Coupe du monde après avoir terminé en tête du groupe G devant la Pologne qui devra elle en passer par les barrages en mars prochain pour voir l’Amérique malgré sa victoire 3-2 à Malte.Avec trois points d’avance sur la Pologne et une différence de buts très avantageuse (+13) à l’entame de l’ultime journée, les Néerlandais auraient même pu se permettre le luxe d’une défaite.Mais les hommes de Ronald Koeman ont eu le bon goût de choyer les 50.000 spectateurs de la Johan Cruijff Arena en mettant d’emblée beaucoup de rythme dans leur jeu, trop rapide pour les Lituaniens constamment acculés dans leur moitié de terrain.Malgré une défense adverse compacte, les hommes de Ronald Koeman ont trouvé l’ouverture au quart d’heure par Tijani Reijnders, parfaitement servi par Frenkie De Jong (1-0, 16e).Reijnders, encore lui, était tout près de s’offrir un doublé à la demi-heure de jeu, mais son subtil extérieur du pied heurtait le montant gauche du but d’Edvinas Gertmonas. 1-0 à la pause, un score un peu chiche compte tenu de l’écrasante domination locale, la Lituanie s’en sortant plutôt bien grâce à la prestation remarquable de son gardien.En deuxième mi-temps, les Néerlandais ont accéléré, inscrivant trois buts entre moins de cinq minutes.Peu avant l’heure de jeu d’abord, Gertmonas n’a rien pu faire sur un penalty tiré par Kody Gakpo à la suite d’une faute de main d’un défenseur lituanien (2-0, 58e). Tout comme il a été impuissant sur une frappe à quasi bout portant de Xavi Simons deux minutes plus tard (3-0, 60e). Dans la foulée, Doneyll Malen a ensuite donné au score son allure définitive (4-0, 62e).Ronald Koeman a pu alors effectué ses cinq changements pour qu’un maximum de joueurs participent à la fête dans l’optique du grand rendez-vous de juin prochain.



