Procès requis dans l’affaire des lingots d’or du Prince de Conty

Le parquet de Brest a requis le renvoi en correctionnelle de trois Français et d’un couple d’Américains pour leur implication dans la revente de lingots pillés sur l’épave du Prince de Conty, une frégate de la compagnie des Indes échouée en 1746 en Bretagne.Dans un réquisitoire dont l’AFP a obtenu copie mardi, le procureur de Brest requiert le renvoi en correctionnelle d’Yves et Brigitte Gladu, un couple de Bretons âgés respectivement de 77 et 75 ans, de leur belle-sÅ“ur Annette May Pesty, 78 ans, et d’un couple d’Américains vivant en Floride, Eleonor (dite Gay) Courter, 80 ans, et son mari Philip Courter, 82 ans. Le magistrat requiert des poursuites pour association de malfaiteurs contre tous les suspects, demandant également que certains d’entre eux soient jugés pour blanchiment de vol et recel de vol.L’affaire débute le 21 février 2018 lorsque Michel L’Hour, directeur du Département français des recherches archéologiques sous-marines (Drassm), signale une vente suspecte de cinq lingots d’or sur un site internet américain.Les autorités américaines saisissent le butin car M. L’Hour assure que les lingots en question proviennent de l’épave du Prince de Conty, un navire ayant fait naufrage le 3 décembre 1746 par une nuit de tempête et de brouillard, près de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan). Immergée par 10 à 15 mètres de fond, dans une zone particulièrement difficile d’accès, l’épave était tombée dans l’oubli jusqu’à sa découverte en 1974 puis sa mise à sac l’année suivante.Vite identifiée, la vendeuse des lingots s’avère être Gay Courter, une écrivaine américaine à succès résidant à Crystal River, sur la côte ouest de la Floride. Elle dit tenir ces lingots d’un couple d’amis français, Gérard Pesty (mort depuis) et Annette May Pesty. Dans une émission télévisée américaine diffusée vingt ans plus tôt, Annette May Pesty avait assuré avoir découvert ces lingots lors d’une plongée au large du Cap Vert. Mais les enquêteurs écartent vite cette hypothèse et orientent leurs investigations vers le beau-frère de Mme May Pesty, Yves Gladu, un photographe sous-marin professionnel très connu dans le milieu.  Habitué des eaux bretonnes, M. Gladu avait échappé à un premier procès, en novembre 1983, portant déjà sur le pillage du Prince de Conty. Le tribunal correctionnel de Lorient avait condamné cinq prévenus pour détournement et recel d’épave maritime mais n’avait pas pu localiser les lingots pillés.- 40 plongées -Placé en garde à vue en mai 2022, M. Gladu reconnaît finalement  avoir plongé une quarantaine de fois sur l’épave entre 1976 et 1999 et avoir remonté 16 lingots, qu’il dit avoir vendus en 2006 à un ancien militaire en Suisse.Mais il assure ne pas avoir remis de lingots aux Courter, un couple qu’il connaît pourtant depuis les années 80 et qui a embarqué sur son catamaran “Tethys” en Grèce (2011), aux Caraïbes (2014) et aux îles Marquises (2015).Ce navire a d’ailleurs été saisi par la justice dans le cadre de l’enquête.Visés par un mandat d’arrêt international, les époux Courter sont eux interpellés puis assignés à résidence, à l’été 2022 à Southampton (Royaume-Uni). Interrogés par la juge brestoise, ils expliquent avoir vendu 18 lingots pour plus de 192.000 dollars (163.000 euros), notamment sur le site de commerce en ligne eBay.Les lingots (23 au total) avaient été confiés aux époux Courter en 1986 par Gérard Pesty mais le revenu de leur vente devait revenir aux époux Gladu. M. Pesty avait notamment vendu trois lingots au British Museum.”Les Courter ont accepté parce que ce sont des gens profondément amicaux et sympathiques. Ils n’ont pas vu le mal parce qu’aux États-Unis, la réglementation sur l’or n’est pas du tout la même qu’en France: la cession est totalement libre”, a expliqué à l’AFP leur avocat Me Grégory Lévy.”Ils ne se sont enrichis de rien”, a ajouté l’avocat affirmant qu’il se battrait pour obtenir un non lieu ou la relaxe.Contactés, les autres avocats n’ont pas donné suite. Un procès pourrait avoir lieu à l’automne 2026, selon le parquet.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.

Des millions d’Européens à l’épreuve d’une canicule précoce exceptionnelle

Avant même le coeur de l’été, des températures allant jusqu’à plus de 40°C étouffent mardi des millions d’Européens, mettant à l’épreuve des populations encore peu habituées à de telles chaleurs extrêmes comme dans la région parisienne en France, en Belgique et aux Pays-Bas.Ces fortes chaleurs, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, ont aussi justifié des alertes à la population du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.”Du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense. C’est quelque chose avec laquelle nous devons apprendre à vivre”, a déclaré mardi Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU basée à Genève.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou encore en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: le thermomètre a frôlé les 38°C, les voitures polluantes ont été interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs maintenus ouverts la nuit.La situation n’est pas record mais survient après bientôt deux semaines d’une exceptionnelle vague de chaleur en France. D’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir assez de repos aux organismes, dans un pays où 3 logements sur 4 sont dépourvus de climatisation.A Paris, le béton et le bitume surchauffés ont créé un îlot de chaleur empêchant les rues de descendre en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France, soit environ 4°C de plus que dans le parc ombragé où se trouve la station de référence.A l’échelle du pays, près de 1.900 écoles mal équipées ont dû être fermées mardi, soit environ 3% des établissements scolaires. Car après des décennies de combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent désormais plus souvent hors des vacances scolaires, en juin et septembre.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant septentrional ont fermé à midi, alors que 38°C, rare dans ce pays au climat océanique, était annoncé.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.A Lyon, dans le sud-est de la France, un syndicat a dénoncé la mal-adaptation de l’hôpital Edouard Herriot: “Les patients fragiles, et souvent très âgés, sont hospitalisés dans des chambres sans climatisation (…), peu de brumisateurs, peu de ventilateurs et des fontaines à eau souvent en panne”, liste-t-il.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi.Mais il a encore dépassé 40°C par endroits, comme à Séville, en Andalousie, après une nuit à plus de 25°C.”Le jour, on supporte un peu avec l’air, mais la nuit, non”, se lamente Loli López, retraitée sévillane de 81 ans.Un enfant de deux ans est mort à Valls, dans le nord-est de l’Espagne, après être resté plusieurs heures dans une voiture garée en plein soleil et sous la canicule, a indiqué la police à l’AFP.

Des millions d’Européens à l’épreuve d’une canicule précoce exceptionnelle

Avant même le coeur de l’été, des températures allant jusqu’à plus de 40°C étouffent mardi des millions d’Européens, mettant à l’épreuve des populations encore peu habituées à de telles chaleurs extrêmes comme dans la région parisienne en France, en Belgique et aux Pays-Bas.Ces fortes chaleurs, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, ont aussi justifié des alertes à la population du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.”Du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense. C’est quelque chose avec laquelle nous devons apprendre à vivre”, a déclaré mardi Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU basée à Genève.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou encore en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: le thermomètre a frôlé les 38°C, les voitures polluantes ont été interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs maintenus ouverts la nuit.La situation n’est pas record mais survient après bientôt deux semaines d’une exceptionnelle vague de chaleur en France. D’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir assez de repos aux organismes, dans un pays où 3 logements sur 4 sont dépourvus de climatisation.A Paris, le béton et le bitume surchauffés ont créé un îlot de chaleur empêchant les rues de descendre en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France, soit environ 4°C de plus que dans le parc ombragé où se trouve la station de référence.A l’échelle du pays, près de 1.900 écoles mal équipées ont dû être fermées mardi, soit environ 3% des établissements scolaires. Car après des décennies de combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent désormais plus souvent hors des vacances scolaires, en juin et septembre.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant septentrional ont fermé à midi, alors que 38°C, rare dans ce pays au climat océanique, était annoncé.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.A Lyon, dans le sud-est de la France, un syndicat a dénoncé la mal-adaptation de l’hôpital Edouard Herriot: “Les patients fragiles, et souvent très âgés, sont hospitalisés dans des chambres sans climatisation (…), peu de brumisateurs, peu de ventilateurs et des fontaines à eau souvent en panne”, liste-t-il.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi.Mais il a encore dépassé 40°C par endroits, comme à Séville, en Andalousie, après une nuit à plus de 25°C.”Le jour, on supporte un peu avec l’air, mais la nuit, non”, se lamente Loli López, retraitée sévillane de 81 ans.Un enfant de deux ans est mort à Valls, dans le nord-est de l’Espagne, après être resté plusieurs heures dans une voiture garée en plein soleil et sous la canicule, a indiqué la police à l’AFP.

Des millions d’Européens à l’épreuve d’une canicule précoce exceptionnelle

Avant même le coeur de l’été, des températures allant jusqu’à plus de 40°C étouffent mardi des millions d’Européens, mettant à l’épreuve des populations encore peu habituées à de telles chaleurs extrêmes comme dans la région parisienne en France, en Belgique et aux Pays-Bas.Ces fortes chaleurs, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, ont aussi justifié des alertes à la population du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.”Du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense. C’est quelque chose avec laquelle nous devons apprendre à vivre”, a déclaré mardi Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU basée à Genève.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou encore en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: le thermomètre a frôlé les 38°C, les voitures polluantes ont été interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs maintenus ouverts la nuit.La situation n’est pas record mais survient après bientôt deux semaines d’une exceptionnelle vague de chaleur en France. D’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir assez de repos aux organismes, dans un pays où 3 logements sur 4 sont dépourvus de climatisation.A Paris, le béton et le bitume surchauffés ont créé un îlot de chaleur empêchant les rues de descendre en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France, soit environ 4°C de plus que dans le parc ombragé où se trouve la station de référence.A l’échelle du pays, près de 1.900 écoles mal équipées ont dû être fermées mardi, soit environ 3% des établissements scolaires. Car après des décennies de combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent désormais plus souvent hors des vacances scolaires, en juin et septembre.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant septentrional ont fermé à midi, alors que 38°C, rare dans ce pays au climat océanique, était annoncé.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.A Lyon, dans le sud-est de la France, un syndicat a dénoncé la mal-adaptation de l’hôpital Edouard Herriot: “Les patients fragiles, et souvent très âgés, sont hospitalisés dans des chambres sans climatisation (…), peu de brumisateurs, peu de ventilateurs et des fontaines à eau souvent en panne”, liste-t-il.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi.Mais il a encore dépassé 40°C par endroits, comme à Séville, en Andalousie, après une nuit à plus de 25°C.”Le jour, on supporte un peu avec l’air, mais la nuit, non”, se lamente Loli López, retraitée sévillane de 81 ans.Un enfant de deux ans est mort à Valls, dans le nord-est de l’Espagne, après être resté plusieurs heures dans une voiture garée en plein soleil et sous la canicule, a indiqué la police à l’AFP.

Zimbabwe party loses bid to block Mugabe-era massacre hearingsTue, 01 Jul 2025 17:25:40 GMT

A Zimbabwean court rejected Tuesday a bid by an opposition party to block government-called hearings into a 1980s massacre of thousands of people by elite troops during former president Robert Mugabe’s long and repressive rule.The court challenge to call off the process was led by a son of the late Joshua Nkomo, Mugabe’s bitter rival …

Zimbabwe party loses bid to block Mugabe-era massacre hearingsTue, 01 Jul 2025 17:25:40 GMT Read More »

Gaza mourns those killed in Israeli strike on seafront cafe

Once a bustling seafront spot where young people could hope for a rare respite from war, Gaza City’s al-Baqa cafe lay in ruins after an Israeli strike killed 24 people including a journalist and an artist.Blood stains dotted the debris-strewn floor in the aftermath of the strike on Monday, AFP footage showed. Upturned plastic chairs lay alongside wooden planks blown apart in the blast, as tattered fabric gently blew in the sea breeze.The strike triggered a fresh outpouring of grief in the Palestinian territory already devastated by more than 20 months of war, with social media flooded with posts paying tribute to the dead.”Gaza lost a rare talent. The world lost beauty and hope,” wrote two friends of the artist Amina al-Salmi, nicknamed Frans, in an Instagram post after the young woman’s death in the cafe.”The occupation killed her, but it will never erase her voice,” they added. One of the friends, journalist Noor Harazeen, drew parallels between one of Salmi’s last drawings and a photo of the attack showing her face covered in blood.Tributes have also poured in for Ismail Abu Hatab, described by friends as a journalist and videographer.During the final prayer before his body was laid to rest, his press vest was placed on his chest, as Gazans have often done for the numerous Palestinian journalists killed during the war triggered by Hamas’s attack on Israel on October 7, 2023.Salmi and Abu Hatab were among 24 people killed in the strike, according to Gaza’s civil defence agency.Images of the bombed cafe showing several lifeless bodies flooded social media.Journalist and rights activist Bayan Abusultan was also seen in photos posted online, half covered in blood in the aftermath of the blast.”We survived to curse the occupation for one more day,” she wrote on Facebook.- ‘Sea the only refuge’ – The Israeli military told AFP it had “struck several Hamas terrorists” and that “steps were taken to mitigate the risk of harming civilians”, adding that the incident was under review.The cafe was known before the war for welcoming young professionals and the few foreigners who were able to visit the Gaza Strip under Israeli blockade.Built in several sections, part of which was on stilts above the water, al-Baqa was damaged and then repaired several times in recent months, particularly during the two-month truce that ended in March.A few weeks ago, the cafe was once again able to offer an internet connection, attracting its pre-war clientele back.With food only trickling into Gaza, the kitchens were closed, but customers could still get a cup of tea to drink against a backdrop of destruction.Maher al-Baqa, who co-owns the establishment, told AFP that it is “one of the most well-known cafes on the Gaza coast, frequented by educated youth, journalists, artists, doctors, engineers and hardworking people”.”Young people are fleeing the tragedies and difficult conditions in Gaza. They come here for work meetings or just to relax a little.”Israel “has betrayed these people and bombed the place without any justification”, he added.Journalist Shrouq Aila, who shared photos of the cafe on Instagram, said: “The sea has become our only refuge”.Another journalist, Wassim Saleh, wrote on Facebook that “the sea continues to wash up pieces of bodies, which we bury.”Still in shock but moved by the messages of support, cafe owner Baqa said he lost four employees and three family members in the strike.”I felt, through the great solidarity of the people with this place, that they were defending what remained of their dreams in Gaza.”