India and Pakistan meet again at Asia Cup after handshake row

India and Pakistan clash again in the Asia Cup on Sunday, renewing one of cricket’s fiercest rivalries a week after their last match was overshadowed by a handshake row.India won the September 14 group match by seven wickets in Dubai and afterwards refused to shake hands with their opponents, angering Pakistan.It was the first meeting between the neighbours since a four-day cross-border conflict in May left more than 70 people dead.The Pakistan Cricket Board lodged a protest with the International Cricket Council alleging that match referee Andy Pycroft had told skipper Salman Agha not to approach Indian counterpart Suryakumar Yadav for a handshake at the toss. The PCB demanded Pycroft be removed from their matches and threatened to withdraw from the eight-team Twenty20 competition. Their last group game was held up for an hour before the PCB said Pycroft had apologised and the match, with the Zimbabwean in charge, eventually went ahead.Pakistan beat hosts the United Arab Emirates to qualify for the next stage, the Super Fours, and set up another meeting with India in Dubai.Indian media has reported that the team plans to stick to its no-handshake policy for Sunday’s clash.India spinner Kuldeep Yadav sought to defuse the controversy. “When you step onto the field it’s just a batter in front of you. I have always approached it this way against Pakistan,” he said ahead of India’s last group game, against Oman on Friday.Agha also stuck to sport. “If we play good cricket like we have played in the last few months I think we’ll be good against any side,” the Pakistan captain told reporters.- Simmering tensions -Because of fraught political ties, nuclear-armed neighbours India and Pakistan only meet at neutral venues during multi-team tournaments.Tensions soared ahead of the Asia Cup after the two countries engaged in their worst conflict since 1999.The hostilities in May left more than 70 people dead in missile, drone and artillery exchanges, before a ceasefire.The conflict was triggered by an April attack on civilians in Pahalgam in Indian-administered Kashmir that New Delhi accused Pakistan of backing, a charge Islamabad denies.India resisted calls to boycott the first Pakistan match.A potential third India-Pakistan showdown looms if both sides qualify for the final on September 28 in Dubai.India lifted the Asia Cup in its last, 50-over edition and are favourites to retain the crown.India and Pakistan advanced to the next stage from Group A while Sri Lanka and Bangladesh qualified from Group B. Sri Lanka face Bangladesh on Saturday in the first Super Fours fixture.Sri Lanka, unbeaten so far, look dangerous while Bangladesh carry the underdog tag under skipper Litton Das.Along with regional bragging rights, the Asia Cup serves as build-up towards the T20 World Cup in February-March in India and Sri Lanka.

Affaire Kimmel : des humoristes américains dénoncent la “censure”

Les humoristes qui animent les soirées télévisées américaines ne cachaient pas leur stupéfaction et leur inquiétude, jeudi, après l’éviction brutale de leur collègue Jimmy Kimmel par la chaîne ABC, sous pression du président Donald Trump qu’il s’appliquait comme eux à combattre quotidiennement.”Ce soir, nous sommes tous Jimmy Kimmel !”: Stephen Colbert, lui même sur la sellette, a ouvert son émission “The Late Show”, sur la chaîne CBS, en dénonçant “une censure flagrante”.Critique virulent du président américain, comme son confrère privé d’antenne, Stephen Colbert s’était vu en juillet notifier la fin de la diffusion de son émission en mai 2026, officiellement pour raisons financières. Et ce, même si son audience reste au premier rang des émissions de fin de soirée. Son talk-show vient même d’être récompensé d’un Emmy Awards.De fait, les talk-shows souffrent: les dépenses publicitaires en fin de soirée sur ABC, CBS et NBC ont été quasiment réduites de moitié entre 2018 et 2024 (439 à 221 millions de dollars), selon le le New York Times, qui citait en mai la société de données publicitaires Guideline.”Avec un autocrate, on ne peut pas céder d’un pouce, et si ABC pense que (l’éviction de Kimmel) va satisfaire le régime, ils sont terriblement naïfs”, a mis en garde Stephen Colbert.Comme lui, tout le microcosme médiatique américain est secoué par l’éviction du très populaire Jimmy Kimmel, dont l’émission a été annulée mercredi juste avant la prise d’antenne. “Une grande nouvelle pour l’Amérique”, a salué le président républicain.Depuis, l’incident occupe les chaînes américaines. Le “Daily Show” de l’animateur Jon Stewart, sur Comedy Central, a débuté avec un film parodique saluant un “présentateur patriotiquement obéissant” et une émission “approuvée par le gouvernement”.”Certains esprits chagrins pourraient argumenter que les raisons avancées par le gouvernement (dans l’affaire Kimmel, ndlr) ne sont qu’un stratagème cynique pour cacher un renforcement sans précédent du pouvoir (…). Mais pas moi. Je pense que c’est fantastique”, a ironisé l’humoriste.- “S’en prendre à Trump” -Sur le chemin du retour après sa visite d’Etat au Royaume-Uni, Donald Trump a de nouveau fustigé ces talk-shows. “Ils ne font que s’en prendre à Trump”, s’est plaint le locataire de la Maison Blanche, relevant que leur autorisation de diffusion “peut leur être retirée” par Brendan Carr, patron de l’autorité de régulation des télécoms et de l’audiovisuel.Le président avait déjà émis le souhait, sur son réseau Truth Social, que NBC prive d’antenne deux autres humoristes célèbres, Jimmy Fallon et Seth Meyers, qualifiés de “minables absolus”.Dans “Tonight Show” jeudi, Jimmy Fallon a rendu hommage à Jimmy Kimmel, un homme “bien, drôle et aimant”.”Beaucoup de gens craignent que nous soyons censurés, mais je vais couvrir le voyage du président au Royaume-Uni comme je le ferais normalement”, a assuré l’humoriste tandis qu’une voix off couvrait ses propos en soulignant, narquoise, combien Trump était “incroyablement beau”.Le gouvernement “s’attaque à la liberté d’expression” dans le pays, a dénoncé de son côté Seth Meyers dans “Late Night”. Avant d’embrayer, lui aussi, sur le registre de l’ironie. “J’ai toujours admiré et respecté M. Trump” (…). Si jamais vous m’entendez dire quelque chose de négatif à son propos, c’est de l’intelligence artificielle”.Figure légendaire du paysage audiovisuel américain, des émissions de fin de soirée, David Letterman a pour sa part jugé “ridicule” l’éviction de Jimmy Kimmel.”Vous ne pouvez pas virer quelqu’un en passant, parce que vous avez peur ou essayez de faire des courbettes à une administration criminelle autoritaire dans le bureau ovale”, a lancé le doyen des animateurs.Même la très conservatrice Fox News, très favorable à Trump, choisissait l’ironie. Mais avec une bien différente signification. Après avoir traité Jimmy Kimmel de “clown”, Greg Gutfeld a assuré qu’il n’avait pas été “censuré”. Le présentateur d’ABC “peut toujours raconter des blagues, critiquer (le militant ultra-conservateur récemment assassiné) Charlie (Kirk) et mentir à propos de son meurtrier”, a-t-il affirmé. “Il doit juste trouver un autre endroit pour le faire. J’ai entendu dire que Gaza était agréable à cette période de l’année”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La coopération météo internationale, elle aussi chamboulée par Trump

Pertes de budgets, de données et de partage d’informations: les experts mondiaux en satellites météorologiques, réunis en congrès à Lyon, déplorent l’effet délétère pour la recherche sur le changement climatique de la politique de Donald Trump.”Nous risquons de perdre des preuves qui permettront à la prochaine génération de comprendre le changement climatique”, s’alarme le chercheur coréen Sang Seo Park, de l’institut de sciences et technologie d’Ulsan, lors d’un échange avec l’AFP. Depuis l’entrée en fonction du président républicain, certains sites internet gouvernementaux contenant des données sur la météo et le climat ont été supprimés, et ce spécialiste de l’observation de la qualité de l’air est particulièrement scandalisé par la fermeture d’une page dédiée à la surveillance de l’ozone. “Cela signifie la perte de toutes les données historiques. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres”, s’indigne le chercheur. “On souffre du manque de communication des Etats-Unis et de la diminution des données” des satellites qui nous sont transmises. Quelque 500 représentants de services météorologiques nationaux, agences spatiales et centres de recherches sont présents depuis lundi à Lyon à l’initiative de l’organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques, Eumetsat. Beaucoup partagent la confusion et l’inquiétude de M. Park.L’agence spatiale américaine NASA et l’agence chargée des prévisions météo, de l’analyse du climat et de la conservation des océans NOAA ont récemment annoncé des coupes budgétaires, dont les fonds alloués à un satellite qui mesure les concentrations de gaz à effet de serre.”Le mot climat n’est pas très bienvenu à Washington, aujourd’hui”, regrette Paul Counet, chef de la stratégie et de la communication d’Eumetsat.”Continuer à faire de la prévision météorologique va rester une priorité” aux Etats-Unis, où le gouvernement veut toujours connaître les températures et pluies attendues à court-terme, dit-il.Mais, selon lui, “pour la détection du changement climatique, on voit déjà des impacts” de la politique de Donald Trump, qui veut réduire la taille des agences gouvernementales et sabrer dans les dépenses consacrées à l’environnement.Dans “les équipes américaines, il y a une perte de compétences, une perte de personnel” et “dans les interactions, c’est plus compliqué”, constate-t-il. “On progresse moins rapidement, c’est clair.”- Réécriture -Christophe Maréchal, ingénieur au Centre national d’études spatiales (CNES) en est bien conscient: “si on veut continuer à travailler avec (nos partenaires américains), il faut insister sur les aspects non-climatiques”, le sujet étant devenu “très sensible”.”Tout peut s’arrêter du jour au lendemain”, affirme ce chef de projet français. “On est sur le qui-vive, on sait que les décisions budgétaires arrivent en fin d’année pour les différents projets”, explique-t-il.Pour l’exercice 2026, que le Congrès doit voter avant le 30 septembre, l’administration Trump a proposé de réduire le budget de la NOAA d’environ 25% et de supprimer totalement sa division de recherches.D’ores et déjà, “beaucoup de programmes ont été abandonnés, beaucoup de gens vont être mutés”, confie à l’AFP un chercheur de la NOAA qui a requis l’anonymat de peur de perdre son emploi. “On nous a demandé de supprimer toute référence au changement climatique” de nos demandes de subventions, poursuit-il. “Notre bureau nous a aidés à réécrire tous nos projets pour s’assurer qu’ils aient les meilleures chances possibles d’être financés.”Pour lui “cela a fonctionné” et il a réussi à conserver ses financements, mais ses recherches sont quasiment à l’arrêt, en attendant sa nouvelle équipe de travail après cette restructuration. Paul Counet sent aussi le vent tourner à l’Eumetsat. Pour obtenir des financements européens, il doit développer “de plus en plus un argumentaire sur les applications de sécurité et de défense”. “La guerre en Ukraine nous a appris que pour piloter des drones, il fallait connaître les vents, l’atmosphère…”, explique-t-il. “Aujourd’hui, vous n’envoyez pas un avion bombarder sans une bonne prévision météo.”Le discours a changé en conséquence, dit-il: “il y a dix ans on vendait des satellites météorologiques pour sauver le climat, aujourd’hui on les vend pour sauver l’Ukraine”.