Cristiano Ronaldo rules himself out of Club World Cup

Cristiano Ronaldo confirmed he would not play in the upcoming Club World Cup on Saturday, dismissing rumours he was set to transfer to one of the participating clubs. Speaking ahead of Sunday’s Nations League final against Spain in Munich, the Portugal captain said suggestions he was set to take part in the newly expanded competition were wide of the mark.”I will not be at the Club World Cup,” the Portugal veteran said, but added he had “been contacted” by several participating teams. Ronaldo came into Nations League in Germany amid swirling doubts about his future at club level, with the veteran’s contract at Saudi side Al-Nassr set to expire at the end of June.In May, the Portuguese posted on social media “the chapter is over” as reports emerged he could switch to another club, potentially Saudi side Al Hilal, one of the teams who will be at the tournament in the United States in June.Ronaldo said he was not interested in making a short-term decision which would allow him to play in the competition.”Some teams reached out to me. Some made sense and others did not, but you can’t try and do everything, you can’t catch every ball.”The forward said the decision on his future was “almost final”.

Mondial-2026: l’Italie au bord du gouffre après sa déroute norvégienne

Après avoir raté les deux dernières Coupes du monde, l’Italie tremble à nouveau: surclassée par la Norvège (3-0) vendredi, elle a d’emblée compromis ses chances de qualification directe pour le Mondial-2026 et son sélectionneur pourrait ne pas survivre à ce nouvel affront.Les tifosi de la Nazionale en ont ras-le-bol, comme le résume la Une samedi du quotidien sportif La Gazzetta dello Sport barré du mot “Basta !” (littéralement, assez). L’Italie, quadruple championne du monde, a débuté sa campagne de qualifications pour le prochain Mondial aux Etats-Unis, au Mexique et Canada de la pire des façons.Sous la pluie d’Oslo, elle a sombré en concédant trois buts en première période et n’a jamais réussi à inquiéter son principal rival pour la qualification directe, qui caracole en tête du groupe I avec un total de neuf points sur neuf possibles.”C’est un désastre, il n’y a rien à sauver, la qualification pour le Mondial est déjà en péril”, résume La Gazzetta dello Sport.L’Italie a encore sept matches, dont une seconde “finale”, à domicile cette fois, contre la Norvège le 16 novembre, pour redresser la barre, mais elle accuse neuf points et 15 buts de retard sur la Norvège. Cette défaite initiale a également rappelé les cuisants échecs de 2018 et 2022, ces Coupes du monde manqués après des revers en barrages contre la Suède et la Macédoine.- “Je suis responsable” -Pour la presse comme pour les observateurs, le responsable de cette nouvelle déroute est le sélectionneur Luciano Spalletti.L’ancien entraîneur de Naples était certes privé de six joueurs, blessés, comme Moise Kean ou Matteo Gabbia, et démotivé comme Francesco Acerbi dont le forfait justifié selon lui par “un manque de respect” de Spalletti, a déclenché une polémique.Mais sa décision de titulariser le débutant Diego Coppola en défense, comme ses récurrentes indécisions tactiques, en passant en cours de match d’un 3-5-2 à un 3-5-1-1, pourraient lui coûter cher.”Je suis responsable” de cette défaite, a-t-il aussitôt reconnu, avant d’énumérer les faillites de ses joueurs. “Mauvaise lecture du jeu, manque de détermination, un seul tir cadré: à tous les niveaux, nous avons été en-dessous de tout”.La Nazionale a maintenant deux jours pour digérer cette défaite avant d’affronter la Moldavie lundi à Reggio d’Emilie, mais Spalletti n’entend pas modifier profondément son équipe.”Je ne me désolidarise pas de ce groupe, on va continuer ensemble, on est conscients de ce qu’on doit améliorer et après, je discuterai avec Gravina”, a assuré le sélectionneur de la Nazionale.- Un nouveau sélectionneur cet été ? -Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne de football (FIGC), est l’autre cible des critiques: il y a un peu moins d’un an après l’élimination dès les 8e de finale de l’Euro-2024 par la Suisse (2-0), il avait maintenu son sélectionneur en poste.Spalletti qui a succédé en catastrophe en août 2023 à Roberto Mancini, parti entraîner l’Arabie saoudite, s’était alors engagé à rajeunir la Nazionale et être moins acerbe dans ses échanges avec la presse notamment.Mais les promesses d’une victoire (3-1) face à la France au Parc des Princes en septembre en Ligue des nations ont vite laissé place à une série de désillusions: défaite contre la France (3-1) à domicile, puis élimination en quarts de finale de la Ligue des nations par l’Allemagne (1-2, 3-3).Contrairement à ses prédécesseurs, Giancarlo Abete et Carlo Tavecchio, qui avaient tiré les conséquences, en démissionnant pour le premier après une piteuse Coupe du monde 2014, et pour le second après la non-participation au Mondial-2018, Gravina n’a jamais songé à quitter ses fonctions.Sous sa présidence, la Nazionale a certes remporté l’Euro-2021, mais elle a manqué une deuxième Coupe du monde consécutive (2022), n’a pas brillé lors de l’Euro-2024 et n’arrive pas à trouver un nouveau souffle. Sommé d’agir, le patron du football italien devrait profiter de l’été pour stopper l’expérience Spalletti.

Avec la rupture entre Musk et Trump, quelles conséquences pour le spatial?

Bien plus qu’un entrepreneur à succès, Elon Musk s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, Washington lui confiant nombre de missions cruciales dans ce domaine, un partenariat à l’avenir aujourd’hui incertain après sa rupture explosive avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Mais en sera-t-il toujours ainsi? Après la rupture inédite jeudi entre le président américain et le multimilliardaire, anciens alliés, l’incertitude plane quant à l’avenir des partenariats entre le gouvernement américain et la société spatiale du multimilliardaire.A coup de messages rageurs postés sur leurs réseaux sociaux respectifs, le républicain a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, qui a en réponse déclaré qu’il mettrait “hors service son vaisseau spatial Dragon”, utilisé par la Nasa, avant de se rétracter quelques heures plus tard.Une confrontation inédite qui met en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société privée et soulève nombre de questions sur ses possibles répercussions, bien qu’à ce stade les experts jugent peu probable une rupture nette, trop préjudiciable pour les deux parties.- “Balle dans le pied” -Fondée en 2002, SpaceX s’est imposée en un temps record comme un acteur à nul autre pareil dans le secteur spatial, tant dans les activités commerciales que gouvernementales.Avec sa cadence de lancements sans égal et ses bas coûts, elle a signé au fil des années des contrats de plusieurs milliards de dollars avec les agences fédérales américaines, pour des missions scientifiques comme de sécurité nationale, notamment pour la détection de missiles hypersoniques.”Si vous retirez SpaceX de l’équation, il y aurait une énorme interruption dans les missions” de la Nasa et du Pentagone, explique à l’AFP Clayton Swope du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS). Parmi les premières conséquences: “les États-Unis et ses partenaires, dont l’Agence spatiale européenne, le Japon et le Canada, dépendraient de la Russie pour le transport des personnes vers et depuis la Station spatiale internationale (ISS)”, relève ce spécialiste des questions spatiales et de défense.Or, “dans le climat géopolitique actuel, cela ne serait pas optimal”, pointe Laura Forczyk, analyste du secteur spatial, dans un entretien à l’AFP.La capsule Dragon de SpaceX est en effet actuellement le seul appareil américain certifié pour transporter des astronautes, le vaisseau rival Starliner de Boeing ayant subi d’importants retards puis des défaillances lors de son vol test l’an passé.Une rupture franche avec SpaceX constituerait donc un “scénario catastrophique” tant pour le gouvernement que pour M. Musk, en raison des sommes astronomiques en jeu, insiste M. Swope, pour qui “tout le monde est en train de se tirer une balle dans le pied”.- Préjudice général – En raison de ces risques et dépendances partagées, ces deux experts s’attendent donc plutôt à ce que Donald Trump et Elon Musk “surmontent leurs désaccords et reprennent les affaires”.Pour autant, le président américain, qui a érigé la loyauté en valeur absolue, a montré ces derniers mois qu’il n’hésitait pas à user de tous les leviers du gouvernement pour viser institutions et entreprises, comme il l’a fait contre l’université d’Harvard ou Apple.Signe d’un possible début de distanciation avec SpaceX, la Nasa a annoncé vendredi vouloir évaluer “la possibilité d’un vol de Starliner vers la Station spatiale internationale au début de l’année 2026″.La prise de bec spectaculaire avec Donald Trump pourrait ainsi bénéficier aux rivaux de SpaceX, dont l’entreprise spatiale Blue Origin d’un autre multimilliardaire, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. Mais elle devrait aussi et surtout relancer le débat sur la dépendance de Washington vis-à-vis du secteur spatial privé.”Cela pourrait faire penser aux gens qu’il n’est peut-être pas judicieux d’accorder une telle confiance” aux entreprises, notamment pour ces activités sensibles, analyse Clayton Swope.”Cela porte préjudice à l’ensemble de l’industrie spatiale”, estime pour sa part Laura Forczyk, qui met en garde contre un possible recul des ambitions spatiales du président républicain, ce qui affecterait les plans sur le long terme de la Nasa, déjà en proie à une crise.Menacée de coupes franches dans son budget, l’agence n’a toujours pas été dotée d’un administrateur, le candidat désigné par Donald Trump, un entrepreneur proche de M. Musk, ayant été écarté à la dernière minute la semaine passée.

Avec la rupture entre Musk et Trump, quelles conséquences pour le spatial?

Bien plus qu’un entrepreneur à succès, Elon Musk s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, Washington lui confiant nombre de missions cruciales dans ce domaine, un partenariat à l’avenir aujourd’hui incertain après sa rupture explosive avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Mais en sera-t-il toujours ainsi? Après la rupture inédite jeudi entre le président américain et le multimilliardaire, anciens alliés, l’incertitude plane quant à l’avenir des partenariats entre le gouvernement américain et la société spatiale du multimilliardaire.A coup de messages rageurs postés sur leurs réseaux sociaux respectifs, le républicain a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, qui a en réponse déclaré qu’il mettrait “hors service son vaisseau spatial Dragon”, utilisé par la Nasa, avant de se rétracter quelques heures plus tard.Une confrontation inédite qui met en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société privée et soulève nombre de questions sur ses possibles répercussions, bien qu’à ce stade les experts jugent peu probable une rupture nette, trop préjudiciable pour les deux parties.- “Balle dans le pied” -Fondée en 2002, SpaceX s’est imposée en un temps record comme un acteur à nul autre pareil dans le secteur spatial, tant dans les activités commerciales que gouvernementales.Avec sa cadence de lancements sans égal et ses bas coûts, elle a signé au fil des années des contrats de plusieurs milliards de dollars avec les agences fédérales américaines, pour des missions scientifiques comme de sécurité nationale, notamment pour la détection de missiles hypersoniques.”Si vous retirez SpaceX de l’équation, il y aurait une énorme interruption dans les missions” de la Nasa et du Pentagone, explique à l’AFP Clayton Swope du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS). Parmi les premières conséquences: “les États-Unis et ses partenaires, dont l’Agence spatiale européenne, le Japon et le Canada, dépendraient de la Russie pour le transport des personnes vers et depuis la Station spatiale internationale (ISS)”, relève ce spécialiste des questions spatiales et de défense.Or, “dans le climat géopolitique actuel, cela ne serait pas optimal”, pointe Laura Forczyk, analyste du secteur spatial, dans un entretien à l’AFP.La capsule Dragon de SpaceX est en effet actuellement le seul appareil américain certifié pour transporter des astronautes, le vaisseau rival Starliner de Boeing ayant subi d’importants retards puis des défaillances lors de son vol test l’an passé.Une rupture franche avec SpaceX constituerait donc un “scénario catastrophique” tant pour le gouvernement que pour M. Musk, en raison des sommes astronomiques en jeu, insiste M. Swope, pour qui “tout le monde est en train de se tirer une balle dans le pied”.- Préjudice général – En raison de ces risques et dépendances partagées, ces deux experts s’attendent donc plutôt à ce que Donald Trump et Elon Musk “surmontent leurs désaccords et reprennent les affaires”.Pour autant, le président américain, qui a érigé la loyauté en valeur absolue, a montré ces derniers mois qu’il n’hésitait pas à user de tous les leviers du gouvernement pour viser institutions et entreprises, comme il l’a fait contre l’université d’Harvard ou Apple.Signe d’un possible début de distanciation avec SpaceX, la Nasa a annoncé vendredi vouloir évaluer “la possibilité d’un vol de Starliner vers la Station spatiale internationale au début de l’année 2026″.La prise de bec spectaculaire avec Donald Trump pourrait ainsi bénéficier aux rivaux de SpaceX, dont l’entreprise spatiale Blue Origin d’un autre multimilliardaire, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. Mais elle devrait aussi et surtout relancer le débat sur la dépendance de Washington vis-à-vis du secteur spatial privé.”Cela pourrait faire penser aux gens qu’il n’est peut-être pas judicieux d’accorder une telle confiance” aux entreprises, notamment pour ces activités sensibles, analyse Clayton Swope.”Cela porte préjudice à l’ensemble de l’industrie spatiale”, estime pour sa part Laura Forczyk, qui met en garde contre un possible recul des ambitions spatiales du président républicain, ce qui affecterait les plans sur le long terme de la Nasa, déjà en proie à une crise.Menacée de coupes franches dans son budget, l’agence n’a toujours pas été dotée d’un administrateur, le candidat désigné par Donald Trump, un entrepreneur proche de M. Musk, ayant été écarté à la dernière minute la semaine passée.

Macron marquera son soutien au Groenland le 15 juin face aux visées de Trump

Le président français Emmanuel Macron effectuera une visite officielle le 15 juin au Groenland afin de “renforcer la coopération” avec ce territoire autonome du Danemark convoité par Donald Trump, a annoncé samedi l’Elysée.Il s’y rendra “à l’invitation” du Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qu’il rencontrera “conjointement”, précise l’Elysée dans un communiqué.Emmanuel Macron sera le premier chef d’Etat étranger à s’y rendre depuis les menaces d’annexion du président américain. Il rejoindra ensuite le Canada, également convoité par Donald Trump, pour un sommet du G7. Les trois dirigeants échangeront “sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l’Arctique, ainsi que sur les sujets liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité d’approvisionnement en minerais critiques”, indique la présidence française.Ce déplacement vise à “renforcer la coopération” avec le Groenland dans ces domaines et à “contribuer au renforcement de la souveraineté européenne”, souligne-t-elle.La Première ministre danoise s’est félicitée de cette prochaine visite, “un autre témoignage concret de l’unité européenne” face à une “situation de politique étrangère difficile” pour le royaume, a-t-elle relevé dans un communiqué.Donald Trump répète à l’envi depuis son retour à la Maison Blanche en janvier vouloir prendre possession de l’immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement situé, “d’une manière ou d’une autre”.”Il nous le faut”, martèle-t-il, sans exclure le recours à la force, en invoquant des raisons de “sécurité internationale”.- “Pas à vendre” – Son vice-président, JD Vance, s’est rendu le 28 mars sur la base militaire américaine de Pituffik, au nord-ouest du Groenland, un déplacement alors perçu comme une provocation. Il avait toutefois dû renoncer à visiter le territoire groenlandais lui-même face au tollé déclenché sur place et au Danemark.JD Vance avait accusé le Danemark de n’avoir “pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, pas assez investi dans l’économie locale et “pas bien assuré sa sécurité”.Le Danemark martèle de son côté que le Groenland “n’est pas à vendre”. S’adressant aux dirigeants américains depuis l’immense île, la Première avait lancé début avril: “Vous ne pouvez pas annexer un autre pays”.Si les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement aux Etats-Unis.La population – 57.000 habitants, dont plus de 19.000 dans la capitale Nuuk – majoritairement inuite rejette également toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier.Face aux visées américaines, le Danemark a annoncé qu’il allait consacrer deux milliards d’euros au renforcement de la sécurité dans l’Arctique, zone stratégique en raison de la proximité russe et américaine, et l’Atlantique Nord.Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a aussi évoqué comme “une possibilité” l’envoi de troupes européennes pour assurer la sécurité dans l’Arctique tout en relevant qu'”elle ne se pose pas” pour Copenhague dans l’immédiat.Après leur départ de l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 28 mai, deux bâtiments de la marine française ont longé le Groenland en direction du grand nord pour se “familiariser aux opérations en zone arctique, zone aux intérêts stratégiques grandissants”, a annoncé le 3 juin le ministère des Armées.Très stratégique pour la défense américaine, le Groenland est sur la trajectoire la plus courte pour un tir de missile vers la Russie.Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, il se trouve aussi sur le chemin de nouvelles routes maritimes très convoitées susceptibles de raccourcir le trafic commercial.Ce territoire de deux millions de km2 recouvert à 85% de glace dispose également de vastes réserves minières, y compris de terres rares, et pétrolières inexploitées dont l’accès s’annonce toutefois compliqué.

Au Venezuela, un contrôle des taux de change avec police et prison

Arrestations, avertissements et retour aux discours du “dollar criminel”: depuis plusieurs jours, les autorités vénézuéliennes mettent la pression sur le marché noir du dollar alors que taux parallèle menace de s’envoler par rapport au taux officiel.  Après un coup de filet très médiatisé visant une vingtaine de personnes qui publiaient le taux du “dollar parallèle”, commerces et clients ne savent plus à quel saint se vouer au moment de payer. Afficher le prix du dollar parallèle fait désormais trembler et beaucoup de magasins ont fait disparaître cette mention, jadis affichée à la caisse ou dans la devanture.Le dollar est devenu la monnaie de facto au Venezuela depuis 2018 lorsque le gouvernement a dépénalisé son utilisation. Mais il n’y a pas eu de dollarisation formelle.Après des mois de stabilité avec des prix similaires, le dollar noir s’échangeait à un taux 25% à 50% supérieur au taux officiel.  “Comment souhaitez-vous régler ?”, est la question rituelle dans les commerces. Pour répondre, il faut faire ses calculs. Tout paiement ou presque se transforme en casse-tête.Les prix, généralement affichés en dollars, changent selon le mode de paiement. En liquide, on paie le plus souvent en dollars bien que certains payent désormais en bolivars -changés au préalable- pour profiter de l’écart entre officiel et noir.  Les commerces sont normalement obligés de facturer au taux officiel, mais certains utilisaient le taux parallèle ou font une moyenne entre le taux officiel et le taux informel. Il y a aussi ceux qui appliquent une remise allant jusqu’à 25% si le paiement est effectué en espèces ou par virement bancaire en dollars.- Opération “silencieuse” -L’écart entre les deux marchés a commencé à se creuser mi-2024 lorsque la Banque centrale du Venezuela (BCV) a réduit ses interventions sur le marché après des mois de stabilité qui ont coïncidé avec la campagne pour la réélection du président Nicolas Maduro. La banque centrale injectait alors des millions de dollars sur le marché. L’absence d’écart ou sa faiblesse était facteur de stabilité des prix et du pouvoir d’achat.   Mais l’écart s’est accentué avec la décision des États-Unis de revenir sur un assouplissement de l’embargo pétrolier dans le pays, poussant les prix à la hausse et le bolivar à la baisse.Face à cette situation, le gouvernement a durci le ton.Le ministre de l’Intérieur, le puissant Diosdado Cabello, a expliqué la semaine dernière qu’une enquête “silencieuse” avait conduit à l’arrestation d’une vingtaine de présumés responsables de la fixation du taux parallèle sur des sites web, désormais disparus. Le propriétaire d’une plateforme de cryptomonnaies, qui servait également de référence pour le dollar, a publié une vidéo pour annoncer la cessation de ses activités et exprimer ses regrets : “En aucun cas, les actions de la société (…) n’ont été destinées à promouvoir la spéculation sur le dollar parallèle”.L’opération a porté ses fruits: le taux au noir est redescendu ces derniers jours…Faute de taux parallèle de référence, l’anarchie règne désormais. “Dans une quincaillerie, le total de mes achats était de 60 dollars. Si je payais en bolivars, cela revenait à environ 86 dollars avec le taux de change” utilisé, explique Eleazar Armas, un garde du corps de 52 ans. “Quand j’ai demandé une explication (…) on m’a répondu que c’était la valeur du dollar” du jour.- “Dollar criminel” -L’écart “ne va pas disparaître du jour au lendemain”, a expliqué à l’AFP Aaron Olmos, économiste de la prestigieuse école de commerce IESA. “Il peut tendre à se réduire”, après les arrestations, mais “les commerces et les personnes vont chercher une alternative”.Le marché noir est apparu au Venezuela pour contourner le strict contrôle des changes imposé pendant 15 ans avant son abandon officieux en 2018.En 2016, les autorités avaient arrêté le propriétaire d’un site web qui cotait le dollar noir et d’autres arrestations avaient suivi. Le président Maduro accusait alors le “dollar criminel” d’être à l’origine de la profonde crise : sept années de récession et quatre d’hyperinflation. Mais, c’est le même billet vert qu’il a ensuite qualifié de “soupape de décompression” face aux difficultés économiques. En mars, lorsque l’écart s’est accentué, M. Maduro est revenu aux vieux discours, évoquant le “dollar de guerre”, un “vieil ennemi de l’économie vénézuélienne”. “La tentative de contrôler les références de change en supprimant les sites (…) ne corrige ni la pénurie ni les attentes”, estime l’économiste Luis Vicente Leon. La réduction des interventions sur le marché de la part de la Banque centrale “a permis d’augmenter les réserves, mais en même temps a contribué à une plus grande perte de valeur du bolivar”. 

Pékin propose un “canal vert” pour les exportations de terres rares vers l’UE

La Chine a proposé d’instaurer un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers l’Union européenne, a indiqué samedi le ministère chinois du Commerce, après que Pékin a restreint leur exportation en riposte aux droits de douane américains.La Chine impose depuis début avril une licence pour l’exportation de ces matériaux stratégiques, dont elle domine plus de 60% de l’extraction minière et 92% de leur production raffinée à l’échelle mondiale, selon l’Agence internationale de l’énergie.Mais les industriels, notamment du secteur automobile, ont depuis dénoncé des autorisations d’exportations délivrées au compte-gouttes.”Le contrôle à l’exportation des terres rares et d’autres matières est une pratique courante à l’international”, a affirmé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué. Mais “la Chine attache une grande importance aux préoccupations de l’UE et se dit prête à établir un canal vert pour les demandes conformes, afin d’accélérer leur traitement”, selon la même source.Ces déclarations sont attribuées au ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, lors d’une rencontre mardi avec le commissaire européen chargé du commerce et de la sécurité économique, Maros Sefcovic.Lors de cet échange, M. Wang a en retour espéré que “l’UE prenne des mesures réciproques et efficaces pour faciliter, sécuriser et promouvoir les échanges commerciaux licites de produits technologiques vers la Chine”.Les deux responsables ont également abordé les dossiers épineux liés aux exportations de brandy français vers la Chine, et aux importations de véhicules électriques chinois en Europe.Les négociations sur un engagement de prix pour les voitures électriques chinoises, visées par une enquête anti-dumping de Bruxelles, sont “en phase finale”, a affirmé samedi le ministère chinois du Commerce.Quant au cognac français, soumis à des sanctions chinoises depuis l’an dernier, les “deux parties ont trouvé un accord sur les principales clauses”, a affirmé samedi le ministère.”Si celui-ci est validé, une décision finale pourrait être publiée avant le 5 juillet”, ajoute-t-il.Ces discussions ont lieu à l’approche du prochain sommet entre l’UE et la Chine, qui se tiendra en juillet en Chine, à l’occasion des 50 ans de la relation entre Bruxelles et Pékin.Ce sommet pourrait donner lieu à un rééquilibrage des relations entre le bloc européen et la Chine, alors que les différends politiques et commerciaux étaient tenaces.

Pékin propose un “canal vert” pour les exportations de terres rares vers l’UE

La Chine a proposé d’instaurer un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers l’Union européenne, a indiqué samedi le ministère chinois du Commerce, après que Pékin a restreint leur exportation en riposte aux droits de douane américains.La Chine impose depuis début avril une licence pour l’exportation de ces matériaux stratégiques, dont elle domine plus de 60% de l’extraction minière et 92% de leur production raffinée à l’échelle mondiale, selon l’Agence internationale de l’énergie.Mais les industriels, notamment du secteur automobile, ont depuis dénoncé des autorisations d’exportations délivrées au compte-gouttes.”Le contrôle à l’exportation des terres rares et d’autres matières est une pratique courante à l’international”, a affirmé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué. Mais “la Chine attache une grande importance aux préoccupations de l’UE et se dit prête à établir un canal vert pour les demandes conformes, afin d’accélérer leur traitement”, selon la même source.Ces déclarations sont attribuées au ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, lors d’une rencontre mardi avec le commissaire européen chargé du commerce et de la sécurité économique, Maros Sefcovic.Lors de cet échange, M. Wang a en retour espéré que “l’UE prenne des mesures réciproques et efficaces pour faciliter, sécuriser et promouvoir les échanges commerciaux licites de produits technologiques vers la Chine”.Les deux responsables ont également abordé les dossiers épineux liés aux exportations de brandy français vers la Chine, et aux importations de véhicules électriques chinois en Europe.Les négociations sur un engagement de prix pour les voitures électriques chinoises, visées par une enquête anti-dumping de Bruxelles, sont “en phase finale”, a affirmé samedi le ministère chinois du Commerce.Quant au cognac français, soumis à des sanctions chinoises depuis l’an dernier, les “deux parties ont trouvé un accord sur les principales clauses”, a affirmé samedi le ministère.”Si celui-ci est validé, une décision finale pourrait être publiée avant le 5 juillet”, ajoute-t-il.Ces discussions ont lieu à l’approche du prochain sommet entre l’UE et la Chine, qui se tiendra en juillet en Chine, à l’occasion des 50 ans de la relation entre Bruxelles et Pékin.Ce sommet pourrait donner lieu à un rééquilibrage des relations entre le bloc européen et la Chine, alors que les différends politiques et commerciaux étaient tenaces.

Le lait de chamelle, potentiel “or blanc” d’une région aride et pauvre de Tunisie

Dans une station expérimentale du Sud tunisien, des chamelles avancent docilement vers les machines à traire. Connu pour ses bienfaits pour la santé, leur lait pourrait devenir une aubaine pour plusieurs régions désertiques et pauvres, grâce au projet d’une entrepreneuse et d’une chercheuse.Il y a deux ans, Latifa Frifita, 32 ans, a lancé près de Médenine (sud-est) l’unique usine de pasteurisation de lait de chamelle du pays. Elle s’est appuyée sur les travaux d’Amel Sboui, 45 ans, chercheuse de l’Institut des régions arides (IRA) – organisme public basé dans cette zone désavantagée – qui a breveté de nouvelles techniques de pasteurisation garantissant “le maintien des propriétés nutritives et thérapeutiques” de ce lait.Cinq fois plus riche en fer que le lait de vache, il est réputé non allergène, pouvant stimuler le système immunitaire, avec aussi des propriétés antioxydantes, anti-bactériennes et anti-inflammatoires.Mme Sboui, docteure en biochimie qui l’étudie depuis 20 ans, a aussi démontré avec son équipe de 10 personnes (dont 80% de chercheuses) son effet anti-diabétique qui permet une réduction – jusqu’à la moitié – des doses de médicaments.Au début, l’entrepreneuse Latifa Frifita a eu “pas mal de difficultés” à convaincre les éleveurs, focalisés sur la viande de dromadaire, de lui vendre leur lait.”Ils sont habitués à le consommer ou à le donner gratuitement” sans lui accorder d’importance, explique-t-elle à l’AFP, en testant un échantillon avant l’indispensable pasteurisation, qui permet de le conserver jusqu’à 15 jours à 4 degrés. Maintenant qu'”un rapport de confiance” est instauré, Latifa Frifita compte signer des conventions avec des éleveurs.Il a fallu sept ans de préparatifs à cette titulaire d’un mastère en techniques alimentaires pour lancer en 2023 sa start-up ChameLait, avec le soutien de l’IRA qui l’héberge dans sa pépinière d’entreprises, à quelques mètres du laboratoire de Mme Sboui.Latifa est fière de “valoriser un produit du terroir qui définit le Sud tunisien” où les dromadaires font partie du paysage. Cette mère d’une fillette de deux ans a préféré “rester et investir dans sa région” plutôt que suivre son mari coach sportif au Moyen-Orient.La Station expérimentale de traite de l’IRA à Chenchou, à 100 km au sud de Médenine, sert aussi de centre de formation pour montrer aux éleveurs de cette autre zone pauvre les avantages de la mécanisation: un simple pot-trayeur permet une production de 6 à 7 litres par jour par chamelle contre seulement 1 à 2 litres par traite manuelle. Même si les chamelles doivent être dressées au préalable.- Demande grandissante -Deux ans après ses premiers pas, Latifa Frifita produit “500 litres par semaine avec l’objectif d’arriver au double d’ici deux ans”. ChameLait, qui a recruté deux autres femmes dont sa soeur aînée, vend le lait sur commande et dans 12 magasins à partir de 12 dinars (4 euros) le litre, deux fois le coût d’achat aux éleveurs.Et la demande est grandissante. Pour Amel Sboui, c’est l’effet du “bouche-à-oreille: les gens réalisent les bienfaits de ce lait pour la santé”. Outre ChameLait issue des travaux de son laboratoire, la chercheuse imagine d’autres valorisations de ce lait qui, après lyophilisation (autre brevet), pourrait “être vendu comme médicament, alicament ou complément alimentaire”, moyennant plus de recherche.Pour l’IRA, l’usine de Latifa est une concrétisation réussie de sa philosophie – élaborée sous le premier président tunisien Habib Bourguiba – d’un transfert de ses expérimentations vers les territoires arides déshérités.La région de Médenine (525.000 habitants) est durement frappée par la pauvreté et le chômage (22% contre 15% au niveau national et 19% contre 16%, selon des chiffres officiels) qui poussent des milliers de jeunes à la quitter ou émigrer.”Notre objectif principal, même comme centre de recherche, est de créer de la valeur ajoutée et des emplois”, explique Moez Louhichi, responsable de la valorisation à l’IRA. En aidant “les porteurs de projets dont des jeunes diplômés à promouvoir les richesses de la région et à créer des opportunités pour rester en Tunisie”.Depuis 2010, l’Institut a fait éclore 80 entreprises, générant “de 600 à 1.000 emplois”, selon M. Louhichi.Pour la néo-filière “lait de chamelle”, la création d’un premier centre de collecte de lait d’ici fin 2025 et la traite mécanisée dans plusieurs élevages devraient, selon lui, entraîner aussi des embauches. Transformant potentiellement ce produit délaissé en “or blanc” pour la région.