Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Le bilan du séisme en Afghanistan bondit à plus de 2.200 morts

Le séisme de magnitude 6 qui a frappé dimanche soir l’Afghanistan a fait plus de 2.200 morts, selon le bilan actualisé jeudi par les autorités talibanes qui fait de loin de ce tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Dans les villages à flanc de montagne de la province de Kounar, celle qui compte la quasi-totalité des morts et des près de 4.000 blessés, éboulements et glissements de terrain compliquent toujours l’accès.Depuis quatre jours, des milliers de familles pauvres et désormais sans-abris sous la pluie disent attendre les secouristes et les autorités censées organiser l’après-séisme dans ces provinces orientales reculées.Là, à la lisière du Pakistan, la terre continue de trembler régulièrement, réveillant les traumatismes d’habitants qui tentent encore de compter leurs morts et espèrent voir atterrir l’un des hélicoptères du ministère de la Défense, pour envoyer les blessés vers la grande ville de Jalalabad.”Il nous faut des tentes, de l’eau, de la nourriture et des médicaments en urgence”, lance à l’AFP Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans dans le village dévasté de Mazar Dara.Installé dans un champ avec des centaines de familles, dans le village où plus aucune toilette n’est accessible, il raconte comment les hommes sont obligés de s’éloigner pour se soulager. “Les femmes attendent la nuit pour y aller”, sans être vues, poursuit-il.Le tremblement de terre, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan a détruit 7.000 maisons dans les provinces de Kounar, de Laghman et de Nangarhar.Le bilan pourrait encore croître car “des centaines de corps ont été retrouvés dans les maisons détruites” au cours d'”opérations de recherche et de secours qui continuent”, prévient Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement.- Jour et nuit dans les champs -Les chances de retrouver des survivants en revanche “s’amenuisent rapidement”, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notant que “des pluies ont encore aggravé” la situation.Les autorités talibanes, déjà confrontées à des séismes dévastateurs en 2022 et 2023, préviennent qu’elles ne pourront pas faire face seules.Pour l’ONU et les ONG, le séisme, suivi de six fortes répliques, arrive “au pire moment”. Elles ont été forcées depuis le début de l’année de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale.L’OMS, qui a alerté sur le risque d’épidémies, a lancé un nouvel appel de fonds de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins “immenses” après le séisme, tandis que l’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars.Dans l’immédiat, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire du district de Nourgal à Kounar.”On a peur, il y a eu beaucoup de répliques”, témoigne Awrangzeeb Nouri, 35 ans, dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar. “On passe le jour et la nuit dans des champs, on a quitté nos maisons” — qui, pour celles encore debout, menacent de s’écrouler à tout moment.- “Une crise après l’autre” -“Le tremblement de terre devrait être un rappel brutal que l’Afghanistan, confronté à une crise après l’autre, ne peut être laissé seul”, a estimé le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), appelant les donateurs à se mobiliser.Et pourtant, au moment même où la terre tremblait en Afghanistan, le Pakistan voisin accélérait sa campagne d’expulsions de migrants afghans.Depuis lundi, le pays a poussé au départ des milliers d’Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU censées les protéger, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Déjà, selon l’OMS, 270.000 Afghans récemment rentrés dans leur pays — du Pakistan ou d’Iran, également décidé à expulser les Afghans — ont été affectés par le séisme.L’ONU a appelé le Pakistan à suspendre les expulsions.Depuis 1900, le nord-est de l’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Coffee and cash: how Hamas pays its civil servants in secret

One of thousands of public servants in Gaza’s Hamas-run government, Karim, a public works ministry employee, received what seemed like an ordinary message on his phone: an invitation “for a coffee”.The text gave a time for a meeting near a school sheltering displaced people amid the wreckage and rubble of nearly two years of war between Hamas and Israel in the Palestinian territory. Karim, who like others interviewed by AFP asked to use a pseudonym, explained how he went to the meeting in July terrified of a possible Israeli attack, but found “an employee I knew waiting for me”.He “gave me 1,000 shekels ($298),” the 39-year-old said, adding that that was only part of his pre-war salary of 2,900 shekels.The war has destroyed public infrastructure and put most government employees out of work, but testimonies gathered by AFP from civil servants confirm Hamas is still paying some salaries, at least in part and with delays.Israel has dealt a series of body blows to Hamas and its institutions over the past two years, decimating the Palestinian Islamist movement that seized total control of Gaza in 2007.In response to Hamas’s unprecedented attack on Israel on October 7, 2023, the Israeli army launched an offensive against the group, which according to the health ministry in the Gaza Strip has killed at least 63,746 people.Residents in Gaza explained they try to avoid being close to people linked to Hamas or its fighters, for fear of the Israeli military locating and targeting them with strikes that often kill or injure those around them.According to witnesses, the army has repeatedly targeted people sent by Hamas to deliver salaries.- ‘Escaped death’ -Alaa, a teacher at a public school in Gaza City, last received a salary in June.The mother of five had received a text message asking her to go to a school sheltering displaced people in northern Gaza.When she arrived, “the school had just been bombed and the employee in charge of distributing salaries had fled. Thank God I was late, I escaped death.”She had to return to the area the next day to receive her salary, she said.The Israeli army regularly carries out strikes on schools, where displaced people shelter, accusing fighters from Hamas and other militant groups of using them as bases and command posts.Before the war, Hamas’s government employed an estimated 40,000 people, drawing from revenue from customs duties and taxes to run public services.From 2021 until the start of the war in Gaza in 2023, Qatar pledged $360 million in annual funding to the Palestinian territory, at Israel’s request, which included salaries of civil servants such as doctors and teachers. Doha has denied providing financial aid to Hamas.Hamas officials had claimed, before the war in Gaza, to have received financial support from Iran, though the Islamic republic has never confirmed providing funds.According to an official familiar with the matter in Gaza who spoke to AFP on condition of anonymity, Hamas obtained cash mainly through smuggling via tunnels dug near the border or by sea, despite Israel’s blockade.In February 2024, the Israeli army released videos of safes and bags containing large sums of money (in shekels, US dollars and Jordanian dinars) that it said it had discovered in tunnels under Gaza, along with documents it claimed proved cash transfers from Iran to Hamas.Jamil, 43, an accountant at a government institution, told AFP Hamas “stored hundreds of millions of dollars in tunnels or safe places for difficult times such as war”, without providing further details.- ‘Mafia’ -The Israeli military has hit Hamas’s infrastructure and targeted financial leaders like Ismail Barhoum, who was killed in March in an Israeli strike.Israel has “bombed Hamas-owned banks, places where money was stored, and assassinated financial system officials, but that didn’t stop the process,” he said.According to a Hamas source who spoke to AFP on condition of anonymity, senior officials receive their salaries in secret where they live, in displacement camps or schools turned shelters, “so as not to be exposed to strikes.”Jamil explained the salary payment process is “very complex”, changing according to the security situation. Hamas “is keen to pay part of the salaries as soon as the funds are available”, he added.But officials interviewed by AFP complain their wages are not enough to meet basic needs, in a territory where the UN declared famine last month.Others complained that only civil servants who are members of Hamas get paid.Massoud, an officer in the Hamas police force, said he recently received a message on his wife’s phone inviting him to “have tea”. His wife was pleasantly surprised, grateful that his salary had arrived.But the money “is not enough to eat, and we are hungry,” he told AFP.”We’re with the resistance,” he said of Hamas, but added the group should have been “prepared for such hellish times”.Abdallah, 38, a teacher, last received his salary (950 shekels) in July, stretching it, like most Gazans who still manage an income, to feed 20 extended family members after his three brothers were killed near aid distribution sites.”I said goodbye to my wife and children without telling them I was going to get my salary.” This way of being paid is “painful, it’s like you’re working for the mafia.”

A Marseille, la Bonne Mère commence à retrouver son éclat d’or

Accroupie à 220 mètres d’altitude sous une immense bâche, Cyrielle d’Antoni dépose délicatement de fines feuilles d’or sur la main de l’enfant de la Bonne Mère, “un honneur” pour cette doreuse d’entamer l’une des dernières étapes des travaux de rénovation de cet emblème de Marseille.Décoiffée de sa couronne en août, la statue de la vierge à l’enfant protectrice de la cité phocéenne est depuis mercredi recouverte de 30.000 à 40.000 feuilles d’or, afin de lui redonner l’éclat qu’elle avait perdu à cause du mistral, de l’air marin et de la pollution industrielle.Perchée en haut de la basilique de Notre-Dame de la Garde, point culminant de la 2e ville de France, Mme D’Antoni, les cheveux recouverts d’or, passe sa palette sur sa joue pour créer de l’électricité statique et attraper plus facilement les feuilles d’or, avant de les déposer sur la statue. Elle époussète ensuite la surface avec une petite brosse.Munie d’un coussin à dorer fabriqué par ses soins, l’artisane des ateliers Gohard s’efforce de faire le moins de gaspillage possible en récupérant les quelques poussières qui n’ont pas adhéré, consciente du caractère précieux de la matière qu’elle manipule. “Une fois qu’on a terminé l’époussetage, on vient passer un matage”, explique la doreuse, “de l’eau avec un peu de gélatine alimentaire” permettant de lisser le peu de feuilles d’or qui restent. Après la main de l’enfant Jésus, Cyrielle et ses collègues artisans s’attaqueront au visage, aux cheveux, au cou et au reste du corps de la statue, un travail qui devrait durer un mois environ. A la vue époustouflante s’ajoute un murmure du vent soufflant dans les bâches au sommet de la basilique, que tout le monde surnomme ici la Bonne Mère.Consciente de la portée symbolique de son travail dont des milliers de Marseillais attendent de voir le résultat, Mme D’Antoni souligne l'”honneur” et le “plaisir” de travailler sur un site comme celui de la Bonne Mère: “je suis originaire de la région, donc ça me tenait vraiment à coeur de faire ce chantier”. -Une dorure pour 50 ans -La statue faisant une dizaine de mètres de haut, jusqu’au sommet de sa couronne, un peu plus de 100 mètres carrés seront redorés, pour à peine 500 grammes d’or.La précision nécessaire pour ce travail impose des conditions particulières: l’échafaudage est entièrement thermobâché afin de protéger la statue notamment du vent et de la chaleur. Selon Xavier David, architecte en charge du chantier, cette opération est “historique” car “il n’y avait pas cet emballage” lors des travaux précédents, qui permet aujourd’hui de créer une sorte d’atelier dans les airs pour “travailler hors pollution”.Ce nouveau chantier a aussi été l’occasion de découvrir qu’à chaque restauration faite en plein air, la statue “récupérait du sel” de la mer. D’après les spécialiste des ateliers Gohard, grâce à ce dessalement, la dorure de la statue ne devrait pas tenir 25 ou 30 ans, comme habituellement, mais plutôt 50 ans.M. David se dit “d’abord saisi personnellement” , mais encore plus touché par “l’émerveillement de tous les visiteurs, des mécènes, des médias, des ouvriers”.Avant de lancer ces travaux, le diocèse de Marseille, propriétaire de l’édifice, avait lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d’or qui seront nécessaires à l’ouvrage. Les travaux, qui concernent également le piédestal, les anges, et les façades, aura coûté environ 2,8 millions d’euros environ, dont 2,2 millions rien que pour la redorure.Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l’armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, l’Olympique de Marseille ou le groupe de spiritueux Pernod Ricard, en plus des collectivités.”Quand [la Bonne Mère] a été cachée à la vue dans cette bâche blanche, il y a des Marseillais qui s’en sont inquiétés”, confie l’architecte. C’est la raison pour laquelle des spots ont été installés “à la façon d’un coeur qui bat”, pour les faire patienter avant qu’ils ne la retrouvent flambant neuve début décembre.

Portugal: le bilan grimpe à 17 morts après le déraillement d’un funiculaire à Lisbonne

Le Portugal observe un deuil national jeudi, au lendemain du spectaculaire déraillement d’un funiculaire de Lisbonne emprunté par de nombreux touristes, qui a fait au moins 17 morts et 21 blessés, dont des étrangers.- Que s’est-il passé?La justice a annoncé l’ouverture d’une enquête après que le wagon du célèbre ascenseur de la Gloria, reliant l’Avenue de la Liberté au mirador de Sao Pedro de Alcantara, s’est écrasé contre un bâtiment mercredi peu après 18H00 (17H00 GMT).D’après le récit d’une témoin relayé par les médias locaux, l’un des deux wagons jaunes qui montent et descendent ce dénivelé de 48 mètres en même temps, en système de contrepoids, est arrivé au bout de son parcours au pied de la chaussée de façon abrupte, dépassant légèrement sa station d’arrêt habituelle.Quand cette femme et d’autres personnes sur place se sont précipitées pour aider les passagers indemnes de ce wagon à descendre, ils ont aperçu l’autre véhicule dévalant la rue pentue à toute allure.Et, alors qu’ils prenaient la fuite en croyant qu’il allait percuter le véhicule à l’arrêt, le wagon a déraillé au niveau d’un léger virage et s’est fracassé contre un immeuble, ont-ils raconté.- Qui sont les victimes?Jeudi matin, le bilan a été porté par les secours à 17 morts et 21 blessés — ce qui correspond quasiment à la capacité du funiculaire, qui peut transporter une quarantaine de personnes.Quinze des personnes tuées dans l’accident — huit hommes et sept femmes — sont mortes sur place, deux autres, dont l’âge n’a pas été précisé, après avoir été évacuées.Parmi ces victimes, de nombreux étrangers, ce funiculaire étant l’un des arrêts classiques des touristes dans la capitale portugaise.Selon les secours, qui n’ont pas encore communiqué les nationalités des morts, 11 étrangers se trouvaient parmi les blessés: deux Allemands, deux Espagnols, une Française, un Italien, un Suisse, un Canadien, un Sud-coréen, un Marocain et un Cap-verdien.Selon une source policière citée par le site d’information portugais Observador, une famille allemande a notamment été victime de l’accident: le père aurait été tué, la mère serait dans un état critique et leur enfant de trois ans aurait été légèrement blessé.Une responsable des secours lisboètes a confirmé la présence d’un enfant de trois ans parmi les blessés, sans préciser sa nationalité.- Quel était l’état du funiculaire?Les causes de l’accident ne sont pas encore connues, mais plusieurs médias évoquent l’éventuelle rupture d’un câble de sécurité et s’interrogent sur la qualité de l’entretien que l’opérateur du funiculaire sous-traitait à une société externe.Par souci de prévention, la mairie a suspendu le fonctionnement des trois autres funiculaires de la ville, “pour vérification de leurs conditions de fonctionnement et de leur sécurité”, a précisé Margarida Castro, responsable de la protection civile municipale de la capitale portugaise.D’après le site des Monuments nationaux, le funiculaire accidenté a été construit par l’ingénieur franco-portugais Raoul Mesnier du Ponsard, et inauguré en 1885. Il a été électrifié à partir de 1915.La société qui gère les transports de la capitale portugaise, Carris, a assuré que “tous les protocoles d’entretien” avaient été effectués et précisé avoir ouvert une enquête conjointement avec les autorités pour déterminer les causes du drame.Sur les lieux du drame, le président du conseil d’administration de Carris, Pedro Bogas, a reconnu que l’entretien de ces véhicules était assuré par un prestataire externe depuis 14 ans, sans fournir davantage d’explications.De tels accidents de funiculaire restent rares: le drame récent le plus grave en Europe remonte au 11 novembre 2000, lorsque le funiculaire de Kaprun (ouest de l’Autriche) avait pris feu dans un tunnel, faisant 155 morts.- Deuil national au PortugalC’est “une tragédie qui ne s’était jamais produite dans notre ville”, a réagi mercredi soir le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, avant que le gouvernement ne décrète pour jeudi une journée de deuil national.Dans les rues de Lisbonne, l’accident a choqué habitants et touristes.Jeudi matin, des enquêteurs, équipés de gants bleus et de gilets fluorescents, s’affairent toujours autour de la carcasse éventrée du wagon, pour chercher des indices.Pour Antonio Javier et sa famille, le soulagement le dispute à la peur rétrospective: avec sa femme et ses deux enfants, ce touriste espagnol avait prévu de prendre ce funiculaire.”Justement, nous parlions de monter avec ce funiculaire, et ce qui s’est passé, c’est qu’il y avait la queue et (…) nous ne sommes finalement pas montés”, déclare-t-il à l’AFP.

Portugal: le bilan grimpe à 17 morts après le déraillement d’un funiculaire à Lisbonne

Le Portugal observe un deuil national jeudi, au lendemain du spectaculaire déraillement d’un funiculaire de Lisbonne emprunté par de nombreux touristes, qui a fait au moins 17 morts et 21 blessés, dont des étrangers.- Que s’est-il passé?La justice a annoncé l’ouverture d’une enquête après que le wagon du célèbre ascenseur de la Gloria, reliant l’Avenue de la Liberté au mirador de Sao Pedro de Alcantara, s’est écrasé contre un bâtiment mercredi peu après 18H00 (17H00 GMT).D’après le récit d’une témoin relayé par les médias locaux, l’un des deux wagons jaunes qui montent et descendent ce dénivelé de 48 mètres en même temps, en système de contrepoids, est arrivé au bout de son parcours au pied de la chaussée de façon abrupte, dépassant légèrement sa station d’arrêt habituelle.Quand cette femme et d’autres personnes sur place se sont précipitées pour aider les passagers indemnes de ce wagon à descendre, ils ont aperçu l’autre véhicule dévalant la rue pentue à toute allure.Et, alors qu’ils prenaient la fuite en croyant qu’il allait percuter le véhicule à l’arrêt, le wagon a déraillé au niveau d’un léger virage et s’est fracassé contre un immeuble, ont-ils raconté.- Qui sont les victimes?Jeudi matin, le bilan a été porté par les secours à 17 morts et 21 blessés — ce qui correspond quasiment à la capacité du funiculaire, qui peut transporter une quarantaine de personnes.Quinze des personnes tuées dans l’accident — huit hommes et sept femmes — sont mortes sur place, deux autres, dont l’âge n’a pas été précisé, après avoir été évacuées.Parmi ces victimes, de nombreux étrangers, ce funiculaire étant l’un des arrêts classiques des touristes dans la capitale portugaise.Selon les secours, qui n’ont pas encore communiqué les nationalités des morts, 11 étrangers se trouvaient parmi les blessés: deux Allemands, deux Espagnols, une Française, un Italien, un Suisse, un Canadien, un Sud-coréen, un Marocain et un Cap-verdien.Selon une source policière citée par le site d’information portugais Observador, une famille allemande a notamment été victime de l’accident: le père aurait été tué, la mère serait dans un état critique et leur enfant de trois ans aurait été légèrement blessé.Une responsable des secours lisboètes a confirmé la présence d’un enfant de trois ans parmi les blessés, sans préciser sa nationalité.- Quel était l’état du funiculaire?Les causes de l’accident ne sont pas encore connues, mais plusieurs médias évoquent l’éventuelle rupture d’un câble de sécurité et s’interrogent sur la qualité de l’entretien que l’opérateur du funiculaire sous-traitait à une société externe.Par souci de prévention, la mairie a suspendu le fonctionnement des trois autres funiculaires de la ville, “pour vérification de leurs conditions de fonctionnement et de leur sécurité”, a précisé Margarida Castro, responsable de la protection civile municipale de la capitale portugaise.D’après le site des Monuments nationaux, le funiculaire accidenté a été construit par l’ingénieur franco-portugais Raoul Mesnier du Ponsard, et inauguré en 1885. Il a été électrifié à partir de 1915.La société qui gère les transports de la capitale portugaise, Carris, a assuré que “tous les protocoles d’entretien” avaient été effectués et précisé avoir ouvert une enquête conjointement avec les autorités pour déterminer les causes du drame.Sur les lieux du drame, le président du conseil d’administration de Carris, Pedro Bogas, a reconnu que l’entretien de ces véhicules était assuré par un prestataire externe depuis 14 ans, sans fournir davantage d’explications.De tels accidents de funiculaire restent rares: le drame récent le plus grave en Europe remonte au 11 novembre 2000, lorsque le funiculaire de Kaprun (ouest de l’Autriche) avait pris feu dans un tunnel, faisant 155 morts.- Deuil national au PortugalC’est “une tragédie qui ne s’était jamais produite dans notre ville”, a réagi mercredi soir le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, avant que le gouvernement ne décrète pour jeudi une journée de deuil national.Dans les rues de Lisbonne, l’accident a choqué habitants et touristes.Jeudi matin, des enquêteurs, équipés de gants bleus et de gilets fluorescents, s’affairent toujours autour de la carcasse éventrée du wagon, pour chercher des indices.Pour Antonio Javier et sa famille, le soulagement le dispute à la peur rétrospective: avec sa femme et ses deux enfants, ce touriste espagnol avait prévu de prendre ce funiculaire.”Justement, nous parlions de monter avec ce funiculaire, et ce qui s’est passé, c’est qu’il y avait la queue et (…) nous ne sommes finalement pas montés”, déclare-t-il à l’AFP.

Encadrement des loyers: un tiers des annonces hors des clous

Dans les communes qui appliquent l’encadrement des loyers, près d’une annonce sur trois dépasse les plafonds autorisés mais le dispositif, bon pour le pouvoir d’achat des locataires, mérite d’être pérennisé, plaide la Fondation pour le logement des défavorisés.Dans l’ensemble des villes analysées, 32% des annonces sur les 20.000 recensées entre août 2024 et août 2025 dépassent les plafonds de loyer fixés ville par ville, un chiffre en hausse de 4 points sur un an, révèle jeudi le 5e baromètre de la Fondation.A Paris, 31% des logements proposés à la location dépassent les plafonds, en légère amélioration par rapport à 2021 (35%).”La rétraction du marché locatif à l’année peut expliquer une plus forte tension sur le niveau des loyers”, note l’étude.Le dépassement moyen est de 237 euros par mois dans la capitale, soit une ponction annuelle de “plus de 2.800 euros” pour les locataires, contre 192 euros en moyenne en France.Le loyer moyen des annonces parisiennes s’élève par ailleurs à 1.222 euros, en hausse de 6% sur un an, tandis que les dépassements sont plus prononcés à l’ouest et au centre de la capitale, où la pression du marché est la plus forte.”L’encadrement des loyers conduit à une modération réelle des loyers. Il a aussi un impact sur les marchés à long terme, ça peut calmer un peu le jeu, et clairement, ça redonne du pouvoir d’achat aux ménages”, a insisté lors d’une conférence de presse Christophe Robert, délégué général de la Fondation.Rendu possible par la loi Alur de 2014 puis restreint par la loi Elan de 2018 aux seules collectivités volontaires, l’encadrement des loyers est un dispositif expérimental qui doit s’achever en novembre 2026.La Fondation pour le logement a annoncé jeudi le lancement d’une campagne visant à pérenniser ce dispositif “peu onéreux pour les finances publiques” et améliorer son efficacité. Elle appelle notamment l’État à ne pas faire reposer le respect de cet encadrement sur les seuls locataires, à l’ouvrir à l’ensemble des villes volontaires et à augmenter le montant des amendes qui devraient, selon elle, revenir aux collectivités.- “Résultats inquiétants” -Actuellement, un logement peut dépasser les plafonds légaux sans être illégal dans la mesure où un “complément de loyer” peut être appliqué si le logement possède des atouts particuliers. Ces derniers doivent être justifiés par les propriétaires mais leurs caractéristiques n’ont pas été définies par la loi et leur montant n’est pas plafonné.Hors Paris, le respect de l’encadrement est jugé “assez inégal”, allant de 12% de non conformité à Montpellier à 31% à Lille, même si la tendance est “à l’amélioration”.A l’inverse, les résultats récoltés dans la banlieue nord et est parisienne sont qualifiés “d’inquiétants”, comme à Plaine Commune (59%), qui regroupe notamment Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen, et pâtit potentiellement d’une “insuffisante communication auprès du grand public”.Les nouveaux entrants, tels Grenoble ou le Pays Basque, affichent des débuts “mitigés” avec respectivement 45% et 38% d’annonces au-dessus des plafonds.Les prix au mètre carré étant traditionnellement plus élevés pour les petites surfaces, ces dernières sont surreprésentées parmi les contrevenants. Quelque 91% des logements de 10m2 et moins sont ainsi hors des clous, pénalisant majoritairement les étudiants, les célibataires et les ménages modestes.Les meublés s’avèrent aussi moins respectueux de la réglementation, de même que les propriétaires de logements “passoires thermiques” classés G, qui pratiquent le plus de dépassements (38%) alors que tout complément de loyer leur est pourtant interdit. Une “forte disparité” est également relevée selon les sites, allant de 24% d’annonces non conformes sur SeLoger à 48% sur PAP.