Disparition d’Estelle Mouzin: décision attendue sur l’éventuelle responsabilité de l’Etat

Tout a-t-il été fait pour retrouver Estelle Mouzin ? Le tribunal judiciaire de Paris rend mercredi sa décision sur l’assignation de l’Etat pour faute lourde et déni de justice par le père de la fillette, victime de Michel Fourniret disparue il y a plus de 20 ans.En juin, Eric Mouzin, le père de la fillette disparue le 9 janvier 2003 en rentrant de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne), avait qualifié, devant la première chambre civile du tribunal, les actes du service enquêteur d'”amateurisme”, considérant que l’Etat n’avait pas tout fait pour retrouver sa fille.Au début de l’enquête, la piste Michel Fourniret est un temps suivie avant d’être abandonnée. Ce n’est qu’en 2020 que la juge Sabine Khéris, succédant à sept autres magistrats, réussit à faire reconnaître à ce tueur en série son rôle dans la mort de la fillette.Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret est mort en 2021, sans avoir été jugé pour la disparition d’Estelle Mouzin, dont le corps n’a pas été retrouvé. L’instruction de deux décennies a mené à la condamnation en décembre 2023 de Monique Olivier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, pour sa complicité dans trois enlèvements et meurtres commis par son ex-mari Michel Fourniret, dont celui d’Estelle Mouzin.Sollicité lundi par l’AFP, l’avocat d’Eric Mouzin rappelle qu’il a fallu “plus de 20 ans de combat pour savoir la vérité”. “On aurait pu arrêter le parcours criminel de Michel Fourniret bien avant”, affirme Me Didier Seban. “On aurait pu évidemment, dès les premiers jours de l’arrestation de Michel Fourniret, orienter l’enquête dans sa direction”, insiste-t-il.De son côté, le procureur a reconnu des “manquements du service public de la justice à l’égard de la partie civile”. “Il y a une faute lourde mais entre cette faute lourde et le fait que Michel Fourniret n’a pas été mis en examen, il n’y a pas de causalité directe”, a-t-il déclaré.Au sujet du délai déraisonnable de l’instruction, le représentant du ministère public a estimé qu’il n’était “pas démontré de particulière période de carence ou d’inaction”. M. Mouzin a demandé 150.000 euros au titre des préjudices matériel et financier et 200.000 euros pour le préjudice moral. Pour Me Seban, ce combat est également mené par son client pour d’autres proches de victimes de crimes non élucidés, car “il y a encore beaucoup de dossiers où les efforts ne sont pas faits pour donner la vérité aux familles”.

Suspense avant la première sélection du prix Goncourt

Qui succédera à “Houris”, le roman de Kamel Daoud sacré en 2024 ? L’Académie Goncourt dévoile mercredi une première sélection de 15 romans, dont l’un décrochera en novembre le plus illustre des prix littéraires français.Attendue en début d’après-midi, la liste sera particulièrement scrutée par les éditeurs et les libraires, mobilisés par une rentrée très chargée avec près de 500 romans publiés entre août et octobre.En attendant les spéculations battent leur plein. En particulier autour des favoris.Le premier d’entre eux est Emmanuel Carrère, dont le roman “Kolkhoze” est extrêmement chroniqué dans les médias. Sont également cités les ouvrages de Nathacha Appanah (“La Nuit au cœur”), Laurent Mauvignier (“La Maison vide”), Anne Berest (“Finistère”) ou Alice Ferney (“Comme en amour”).Mais les dix membres de l’Académie Goncourt, tenus par une obligation de secret, aiment parfois déjouer les pronostics.Ils réduiront le nombre des finalistes de 15 à huit le 7 octobre, puis à quatre le 28 octobre. Avant de décerner le prix le 4 novembre au restaurant Drouant, en plein centre de Paris, selon une tradition bien établie.- L’impact du bandeau rouge -L’heureux lauréat ne reçoit qu’un chèque de 10 euros. Mais le Goncourt lui offre à la fois une certaine notoriété et la promesse de vendre plusieurs centaines de milliers d’exemplaires grâce à l’effet catalyseur du fameux bandeau rouge apposé sur la couverture du livre.Initiés par des médias, des collectivités, des festivals ou des associations, le nombre de prix littéraires n’a cessé d’enfler ces dernières années, avec une crédibilité plus ou moins forte. Outre le Goncourt, les plus suivis sont le Grand Prix de l’Académie française, le Femina, le Médicis ou le Renaudot.Malgré leur médiatisation, les prix restent ignorés par une grande partie des lecteurs, qui privilégient les auteurs considérés comme plus grand public comme Mélissa Da Costa, Guillaume Musso ou Joël Dicker.”Ce n’est pas très grave” de ne pas avoir le Goncourt, confiait fin août sur France Inter l’autrice belge Amélie Nothomb, dont le dernier roman, “Tant mieux”, figure en tête des meilleures ventes.Le Goncourt a parfois cherché à tordre sa réputation d’élitisme, notamment en décernant son prix en 2022 à “Au revoir là-haut”, de Pierre Lemaître, un écrivain ayant découvert tardivement l’écriture et le succès grâce au polar. Hasard du calendrier, le Goncourt sera remis quatre jours avant la mise sur le marché du dernier roman de l’Américaine Freida McFadden (“Le Boyfriend”) et de la version en poche du troisième tome de sa saga de “La Femme de ménage”, avec des tirages initiaux de 350.000 et 500.000 exemplaires respectivement, selon son éditeur.Cette autrice, inconnue il y a deux ans, a placé tous ses derniers thrillers psychologiques en tête des meilleures ventes en 2024 et depuis le début 2025.  

Marco Rubio au Mexique pour faire entendre les exigences américaines

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé mardi au Mexique pour son premier voyage officiel dans le pays, au moment où l’administration Trump accentue sa lutte contre le narcotrafic.Il a atterri dans la soirée à l’aéroport Felipe Angeles de la capitale mexicaine, ont constaté des journalistes de l’AFP.Cette visite intervient quelques heures après que Donald Trump a annoncé la mort dans une frappe américaines de 11 “narcoterroristes” à bord d’un bateau qui venait de quitter le Venezuela. Washington a déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international.Avant de s’envoler, M. Rubio a rappelé la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer” les cartels de la drogue, dont ne partie de la production transite par le Mexique.A Mexico, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer mercredi la présidente Claudia Sheinbaum, qui a jusqu’à présent réussi à préserver une entente cordiale avec Washington malgré des pressions répétées sur les questions migratoire et de lutte contre les cartels de narcotrafiquants.M. Rubio doit ensuite se rendre en Equateur, dirigé par un allié de Donald Trump, le président Daniel Noboa.Le département d’Etat a indiqué que lors de ces deux étapes M. Rubio entendait faire pression pour “des actions rapides et décisives afin de démanteler les cartels, stopper le trafic de fentanyl, mettre fin à l’immigration illégale” et contrer l’influence “malveillante” de la Chine.Mme Sheinbaum a toutefois rappelé qu’elle entendait poser des limites aux velléités interventionnistes américaines au Mexique.- Souveraineté et “collaboration” – “Les Etats-Unis n’agiront pas seuls”, a-t-elle déclaré à la presse. “Nous n’accepterons pas la subordination. Seulement une collaboration entre nations sur un pied d’égalité”, a-t-elle martelé, précisant travailler à un accord en ce sens.Claudia Sheinbaum a jusqu’à présent toujours veillé à se montrer conciliante avec les Etats-Unis, comme son prédécesseur Andres Manuel Lopez Obrador, issu du même parti de gauche, lors du premier mandat de Trump.Menacé de lourdes surtaxes douanières, le Mexique coopère notamment dans la gestion des flux migratoires et a accepté l’extradition de fugitifs recherchés par la justice américaine.Deuxième économie d’Amérique latine après le Brésil, le pays a également pris des mesures pour réduire les importations chinoises, réduisant les possibilités d’accès de celles-ci au marché américain.Mme Sheinbaum “a été catégorique dans la défense de la souveraineté mexicaine, tout en tendant la main aux Etats-Unis pour voir où ils peuvent collaborer”, résume Jason Marczak, du think tank Atlantic Council à Washington.M. Trump a exprimé son respect pour Mme Sheinbaum et a rendu hommage à une de ses idées pour lutter contre le fentanyl, cette puissante drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis.La stabilité dans la relation contraste fortement avec les virulentes critiques formulées par Donald Trump envers les dirigeants vénézuélien, colombien et brésilien, tous de gauche.Mais le milliardaire américain est rejeté par 91% des Mexicains, selon une enquête du Pew Research Center publiée en juillet, qui lui reprochent notamment d’avoir assimilé les sans-papiers à des violeurs et de poursuivre la construction d’un mur entre les deux pays.Elue l’an passé, Claudia Sheinbaum est pour sa part plébiscitée pour sa diplomatie et sa gestion des affaires du pays, trois quarts des Mexicains se disant satisfaits de sa politique.

Marco Rubio au Mexique pour faire entendre les exigences américaines

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé mardi au Mexique pour son premier voyage officiel dans le pays, au moment où l’administration Trump accentue sa lutte contre le narcotrafic.Il a atterri dans la soirée à l’aéroport Felipe Angeles de la capitale mexicaine, ont constaté des journalistes de l’AFP.Cette visite intervient quelques heures après que Donald Trump a annoncé la mort dans une frappe américaines de 11 “narcoterroristes” à bord d’un bateau qui venait de quitter le Venezuela. Washington a déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international.Avant de s’envoler, M. Rubio a rappelé la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer” les cartels de la drogue, dont ne partie de la production transite par le Mexique.A Mexico, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer mercredi la présidente Claudia Sheinbaum, qui a jusqu’à présent réussi à préserver une entente cordiale avec Washington malgré des pressions répétées sur les questions migratoire et de lutte contre les cartels de narcotrafiquants.M. Rubio doit ensuite se rendre en Equateur, dirigé par un allié de Donald Trump, le président Daniel Noboa.Le département d’Etat a indiqué que lors de ces deux étapes M. Rubio entendait faire pression pour “des actions rapides et décisives afin de démanteler les cartels, stopper le trafic de fentanyl, mettre fin à l’immigration illégale” et contrer l’influence “malveillante” de la Chine.Mme Sheinbaum a toutefois rappelé qu’elle entendait poser des limites aux velléités interventionnistes américaines au Mexique.- Souveraineté et “collaboration” – “Les Etats-Unis n’agiront pas seuls”, a-t-elle déclaré à la presse. “Nous n’accepterons pas la subordination. Seulement une collaboration entre nations sur un pied d’égalité”, a-t-elle martelé, précisant travailler à un accord en ce sens.Claudia Sheinbaum a jusqu’à présent toujours veillé à se montrer conciliante avec les Etats-Unis, comme son prédécesseur Andres Manuel Lopez Obrador, issu du même parti de gauche, lors du premier mandat de Trump.Menacé de lourdes surtaxes douanières, le Mexique coopère notamment dans la gestion des flux migratoires et a accepté l’extradition de fugitifs recherchés par la justice américaine.Deuxième économie d’Amérique latine après le Brésil, le pays a également pris des mesures pour réduire les importations chinoises, réduisant les possibilités d’accès de celles-ci au marché américain.Mme Sheinbaum “a été catégorique dans la défense de la souveraineté mexicaine, tout en tendant la main aux Etats-Unis pour voir où ils peuvent collaborer”, résume Jason Marczak, du think tank Atlantic Council à Washington.M. Trump a exprimé son respect pour Mme Sheinbaum et a rendu hommage à une de ses idées pour lutter contre le fentanyl, cette puissante drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis.La stabilité dans la relation contraste fortement avec les virulentes critiques formulées par Donald Trump envers les dirigeants vénézuélien, colombien et brésilien, tous de gauche.Mais le milliardaire américain est rejeté par 91% des Mexicains, selon une enquête du Pew Research Center publiée en juillet, qui lui reprochent notamment d’avoir assimilé les sans-papiers à des violeurs et de poursuivre la construction d’un mur entre les deux pays.Elue l’an passé, Claudia Sheinbaum est pour sa part plébiscitée pour sa diplomatie et sa gestion des affaires du pays, trois quarts des Mexicains se disant satisfaits de sa politique.

ChatGPT va instaurer un contrôle parental, annonce OpenAI

L’entreprise américaine OpenAI a annoncé mardi qu’elle allait instaurer un mécanisme de contrôle parental pour son outil d’intelligence artificielle ChatGPT, après que des parents américains ont accusé fin août cet agent conversationnel d’avoir encouragé leur enfant à se suicider.”Dans le mois à venir, les parents pourront lier leur compte avec celui de leur adolescent” et “contrôler la façon dont ChatGPT répond à leur adolescent avec des règles de comportement du modèle”, a déclaré OpenAI dans un billet de blog.D’après l’entreprise, il sera aussi possible pour les parents d’être alertés en cas de détection d’une “détresse aiguë” dans les conversations de leur enfant et de contrôler les paramètres du compte.Cette annonce suit un précédent billet de blog publié fin août, dans lequel l’entreprise avait indiqué qu’elle préparait un mécanisme de contrôle parental.La veille, les parents d’un Californien de 16 ans qui s’est suicidé avaient porté plainte contre OpenAI, accusant ChatGPT d’avoir fourni à leur fils des instructions détaillées pour mettre fin à ses jours et d’avoir encouragé son geste.L’annonce de mardi, “c’est vraiment le strict minimum”, a réagi auprès de l’AFP Melodi Dincer, une avocate qui a porté le dossier en justice avec les parents et une association. Elle estime que de telles mesures devraient déjà être en place, et se montre sceptique sur la mise en œuvre du correctif par OpenAI.”Nous continuons à améliorer la manière dont nos modèles reconnaissent et répondent aux signes de détresse mentale et émotionnelle”, a déclaré de son côté l’entreprise dans son billet de blog mardi.OpenAI a dit prendre d’autres mesures, attendues dans les 120 prochains jours.L’entreprise redirigera ainsi certaines “conversations sensibles” vers des modèles de raisonnement comme GPT-5-thinking, plus évolué.”Les modèles de raisonnement suivent et appliquent plus systématiquement les consignes de sécurité”, a précisé le groupe américain.

ChatGPT va instaurer un contrôle parental, annonce OpenAI

L’entreprise américaine OpenAI a annoncé mardi qu’elle allait instaurer un mécanisme de contrôle parental pour son outil d’intelligence artificielle ChatGPT, après que des parents américains ont accusé fin août cet agent conversationnel d’avoir encouragé leur enfant à se suicider.”Dans le mois à venir, les parents pourront lier leur compte avec celui de leur adolescent” et “contrôler la façon dont ChatGPT répond à leur adolescent avec des règles de comportement du modèle”, a déclaré OpenAI dans un billet de blog.D’après l’entreprise, il sera aussi possible pour les parents d’être alertés en cas de détection d’une “détresse aiguë” dans les conversations de leur enfant et de contrôler les paramètres du compte.Cette annonce suit un précédent billet de blog publié fin août, dans lequel l’entreprise avait indiqué qu’elle préparait un mécanisme de contrôle parental.La veille, les parents d’un Californien de 16 ans qui s’est suicidé avaient porté plainte contre OpenAI, accusant ChatGPT d’avoir fourni à leur fils des instructions détaillées pour mettre fin à ses jours et d’avoir encouragé son geste.L’annonce de mardi, “c’est vraiment le strict minimum”, a réagi auprès de l’AFP Melodi Dincer, une avocate qui a porté le dossier en justice avec les parents et une association. Elle estime que de telles mesures devraient déjà être en place, et se montre sceptique sur la mise en œuvre du correctif par OpenAI.”Nous continuons à améliorer la manière dont nos modèles reconnaissent et répondent aux signes de détresse mentale et émotionnelle”, a déclaré de son côté l’entreprise dans son billet de blog mardi.OpenAI a dit prendre d’autres mesures, attendues dans les 120 prochains jours.L’entreprise redirigera ainsi certaines “conversations sensibles” vers des modèles de raisonnement comme GPT-5-thinking, plus évolué.”Les modèles de raisonnement suivent et appliquent plus systématiquement les consignes de sécurité”, a précisé le groupe américain.

Kim, Poutine et Xi rassemblés à Pékin pour un défilé militaire géant

Une image qui devrait entrer dans l’histoire : le président chinois Xi Jinping a accueilli mercredi le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin avant d’assister en compagnie d’une vingtaine de dirigeants étrangers à un grand défilé militaire commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale.M. Xi a serré la main tour à tour à M. Poutine puis à M. Kim ainsi qu’aux autres invités à leur arrivée successive. Puis ils se sont mis en marche sur le tapis rouge, M. Poutine immédiatement à la droite de M. Xi et M. Kim à sa gauche, en tête du groupe des dirigeants vers la place Tiananmen pour assister à la parade, selon les images de la télévision.Le symbole se veut fort : les trois hommes réunis dans la célébration de la victoire sur les menées hégémoniques du Japon et de l’Allemagne nazie au moment où ils sont engagés dans une épreuve de force stratégique avec les Occidentaux, Etats-Unis en tête.La présence de Kim Jong Un en compagnie de ses deux puissants voisins à ce qui s’annonce comme une démonstration de force chinoise sera une première.Aucun dirigeant occidental de premier plan n’est annoncé.Les invités verront pendant 70 minutes les troupes marcher à une impeccable cadence, les avions survoler l’avenue de la Paix éternelle en formations serrées et de nouveaux armements se succéder sur de lourdes remorques. La capitale chinoise, réveillée sous un ciel bleu voilé, est placée depuis des jours sous très haute surveillance militaire et policière. Un vaste périmètre est fermé à la circulation autour de la place Tiananmen.- Un grand coup diplomatique -Jamais depuis son accession au pouvoir fin 2011, Kim Jong Un, avare de sorties hors de son pays reclus et soumis à de lourdes sanctions internationales, ne s’est montré dans une telle réunion de dirigeants étrangers.C’est pour la Chine un grand coup diplomatique et le point d’orgue d’une séquence de quelques jours au cours de laquelle elle a également accueilli un sommet régional des dirigeants d’une vingtaine de pays eurasiatiques.Dans un contexte de tensions géopolitiques et de guerre commerciale et malgré les pressions américaines, la Chine montre qu’elle “possède la faculté de rassembler et l’influence politique pour réunir Poutine et Kim”, dit Lam Peng Er, chercheur à la National University de Singapour.”Xi Jinping montre au reste du monde que Kim Jong Un le rencontre volontiers alors qu’il est réticent à rencontrer à nouveau le président Trump et le président sud-coréen Lee Jae Myung”, dit-il.- Une rare sortie de Corée du Nord -Le président américain Donald Trump a déclenché après son retour à la Maison Blanche une surenchère de droits de douanes réciproques avec la Chine, avant une mise sur pause.Il vient d’accueillir M. Poutine en Alaska pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine. Mais M. Poutine n’a montré aucun signe de conciliation pendant son séjour en Chine commencé dimanche. Au contraire, il a de nouveau imputé la guerre à l’Occident. En Chine, il a affiché son entente avec M. Xi.M. Trump s’est dit mardi “très déçu par le président Poutine”. Mais il n’est “pas préoccupé du tout” par l’alliance sino-russe. “Nous avons les forces militaires les plus puissantes au monde, de loin, et ils n’utiliseraient jamais les leurs contre nous. Croyez-moi, ce serait la pire chose qu’ils puissent jamais faire”, a-t-il dit.Quant à la Corée du Nord, les trois rencontres historiques de M. Trump avec M. Kim en 2018 et 2019 au cours de son premier mandat pour enrayer la menace nucléaire et balistique que fait peser la Corée du Nord sur les alliés régionaux des Etats-Unis sont restées sans lendemain.M. Kim a pris du recul sur la scène internationale depuis. Il n’a pas quitté son pays depuis un déplacement en Russie en septembre 2023. Ce sera seulement sa neuvième sortie de Corée du Nord depuis son accession au pouvoir, sans compter deux brefs passages dans la zone démilitarisée à la frontière avec la Corée du Sud.En venant à Pékin, il “démontre aux Nord-Coréens et au monde qu’il a de puissants amis russes et chinois qui le traitent avec respect”, dit l’expert Lam Peng Er.